Intro : - Charles Baudelaire, écrivain français du 19eme siècle - Il publie en 1857 « Les fleurs du mal », mais celui-ci fait scandale - Il publie donc une deuxième version dans laquelle il rajoute la section « tableaux parisiens » - A une passante met en scène la furtive rencontre qui a lieu dans la rue entre le poète et une inconnue ; - De quelle manière Baudelaire passe-t-il de l’enchantement à la désillusion dans se sonnet ?
I- Un réel coup de foudre pour le poète
(vers 1 à 5)
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
- Cadre spatial, allitération en « r », verbe à l’imparfait personnification
inquiétante de la rue, agressive - 1er personne du singulier introduction du poète, au centre de la rue - Champs lexical de la souffrance et un oxymore apparition de la femme, grande beauté, caractérisée par la douleur - Participe présent, rythme binaire souligne la brièveté du moment, démarche régulière de la jeune femme, prouve sa grâce - Champs lexical de la noblesse appartient à une classe sociale élevée - Métaphore comparaison a une statue du fait de sa beauté parfaite et idéale II- La réaction du poète face à l’inconnue (vers 6 à 8)
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
- Double pronoms personnel 1er personne du singulier, imparfait centre
le poème sur lui et ses sentiments pour introduire sa réaction, dimension ou le temps est à l’arrêt - Comparaison traduit son immobilité, puisque la femme le déstabilise - Adjectif côté funeste et morbide de la femme - Métaphore Annonce la tempête des sentiments en dévoilant la puissance dévastatrice de la femme - Métaphore, oxymore Il est séduit mais introduit aussi une dimension fatal, contraste entre la douceur et le caractère de la femme
III- Un émerveillement qui se transforme en
désenchantement (vers 9 à 14)
Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?
Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-
être ! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, - Métaphores rapidité de la rencontre, l’éclair symbolise la passante, violence de la disparition symbolisée par la nuit, introduit un choc émotionnel - Points de suspensions mime la disparition, représente le choc - Périphrase, 2eme personne du singulier s’adresse directement à celle qui a disparue, avec une certaine intimité - Question rhétorique désigne un poète isolé, ne peut espérer une union que dans la mort - Double gradation impossibilité de cet amour, il s’éloigne petit à petit jusqu’au « jamais », l’auteur plonge donc dans le spleen - Exclamations fébrilité du poète - Parallélisme, chiasme je/tu souligne à nouveau leur séparation inévitable