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A une passante

Introduction :
- Charles Baudelaire est un des grands poètes Français de la modernité, né en 1821
d’un père qui ne mourra que quelques années plus tard et d’une mère qui se
remariera avec le général Aupick, beau-père qu’il abhorrera, il mènera une vie de
tourments et difficile.
- Dans son recueil Les Fleurs du Mal publiée en 1857 aux éditions Poulet-Massie divisé
en 6 parties, Charles Baudelaire met au centre de l’attention le spleen (mélancolie
profonde), dont il essaiera d’échapper en atteignant l’idéal.
- Le poème « a une passante » fut publié dans la 2nde éditions en 1861. Ce sonnet
traditionnel, décrivant un sujet du quotidien appelle à une réflexion sur la vision
baudelairienne de la femme.
Problématique :
« Comment à travers ce sonnet Baudelaire nous livre-t-il son idéal féminin ? »
Plan :
1) v1 à v5 : la description
2) v6 à v11 : les sensations du poète
3) v12 à fin : la chute

1er mouvement : de la « rue » à « statue »


- 1er vers pose le décor de ce poème + lyrisme du poème avec « autour de moi »
- « assourdissante » désordre et bruit couplé avec personnification de la rue qui
« hurlait »
- « autour de moi » la place en étranger, seul, solitaire
- Dès le 2nd vers on passe au sujet principal : la passante
- Accumulation descriptive de la femme physiquement puis moralement (provoque
l’imagination du lecteur)
- Rejet « une femme » porte attention sur elle
- Titre qui s’explique « passa », rapidité du mouvement
- Femme de milieu social élevé avec « fastueux », description de la silhouette
- On remarque l’allitération en « s » qui minimise le bruit de la robe
- Vers 5 poffine la description avec une comparaison à une statue qui effectue une
description élogieuse de sa beauté : œuvre d’art mais avec une certaine
froideur/distance
2ème mouvement v6 à v11
- On se recentre sur Baudelaire avec « moi », on saisit la situation « il boit à un café, en
terrasse »
- « crispé comme un extravagant » l’oppose à la classe naturelle de cette fille
- S’ensuit un regard pénétrant du poète vers ses yeux qu’on devine bleu « ciel livide »
avec « livide » qui renvoie à sa froideur
- Cette femme semble alors un volcan d’émotion « germe »
- Parallélisme dans le dernier vers du quatrain qui souligne son idéal « la douceur »
mais aussi ses peurs « qui tue »
- Le 1er mot du tercet est évocateur : il évoque le coup de foudre « il a touché son âme
à travers son regard »
- Rapidité du mouvement souligné par « puis la nuit » et « fugitive » (prise de parole du
poète) et « soudainement »
- Tout est rapide
- Regard renvoie à strophe précédente
- Question du vers 11 est rhétorique car il sait qu’il ne la reverra plus, sauf hasard, rend
compte de la sensibilité de Baudelaire.

3ème mouvement : dernier tercet


- Vers 12 témoigne de l’urgence de la situation
- Alternance entre les considérations d’espace et de temps + adverbe « jamais » qui
accentue le tragique
- Il ne la connait même pas, ne connait pas même son nom mais l’aime, c’est son
imagination qui travail
- Parallélisme au vers 13 qui construit une fausse proximité alors qu’elle ne fuit pas, elle
passe
- Parallélisme du dernier vers montre bien que même lui n’est pas sûr
- Semblant de regret qui montre sa solitude

Conclusion :
- En partant d’un thème quotidien et banal, Baudelaire crée une situation
extraordinaire tout seul, comme si un coup de foudre avait eu lieu. Il idéalise cette
passante mais nous dit aussi que pour lui la Femme est belle, froide, proche et
inaccessible.
- Baudelaire fera assez souvent la description de Femmes dans ses poèmes, Jeanne
Duval deviendra ainsi une de ses muses dans « le Serpent qui danse ».

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