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Les Fleurs du Mal Baudelaire - Analyse poème XCIII : A une passante

Introduction :
Le poème XCIII A une passante se situe dans la partie du recueil dans laquelle Baudelaire va
venir sublimer la réalité qu’il trouve décrépie. Dans ce poème nous comprenons par le titre
qu’il va atteintre cet objectif à l’aide d’une passante qui nous est inconnue.
Hypothèse de lecture :
De quelle manière la passante, dont la beauté marque tant Baudelaire est montrée comme
l’idéal de l’amour qui n’apparaît que quelques instants pour ensuite disparaître sans laisser
d’éspoir pour le revoir.
Analyse :
Ce poème est composé de 4 vers dont les deux premiers sont composés de 4 vers et les deux
derniers de 3. Les vers sont des alexandrins. Cela nous permet de comprendre que c’est un
sonnet.
Par l’utilisation de la première personne le long du poème comme nous pouvons l’apercevoir
sur le V.2 S.2. Nous comprenons que c’est Baudelaire qui parle d’une passante qu’il a aperçu
dans une rue mouvementée, cela se voit avec l’utilisation du terme « assourdissante » et
« hurlait » : S.1 V.1. Ce qui nous laisse imaginer que le poète était dans les rues de Paris.
La première chose dont Baudelaire va nous parler est donc cette femme qui va apparaître
devant lui. On aperçoit qu’il va donc uniquement apercevoir sa silhouette au début, qui dès
le début va le rendre admiratif à son égard : S.1 V.2. On remarque donc une sorte
d’énumération avec ces adjectifs qui créent chez le lecteur un sentiment de voir la femme
arriver et un suspens de connaâitre son apparence. Cela va donc attirer son attention et il va
observer en détail la femme dans le reste de la strophe avec ces gestes « main fastueuse » et
ses habits « feston et l’ourlet ». On remarque que sur le quatrième vers avec « soulevant » et
« balançant » l’introduction d’un certain mouvement chez la femme, une démarche atypique
qui est remarquée par l’auteur qui l’observe. On comprend donc qu’elle est gracieuse, elle
avance avec un certain rythme.
On remarque sur la deuxième strophe, la présence de plusieurs virgules, qui viennent en
quelque sorte rompre le rythme par lequel s’exprime Baudelaire. On peut donc comprendre
que la beauté de la femme le paralyse d’une certaine manière et l’empêche de parler. Sur le
deuxième vers, nous remarquons le terme « crispé » qui nous fait comprendre que le poète
est réelement paralyser devant cette femme. De plus le fait qu’il est en train de boir montre
en quelque sorte qu’il doit boire quelque chose pour se remettre de l’état dans lequel il est
provoqué par la vue de cette femme.
Cette femme va donc ensuite représenter l’amour idéal pour le poète. En effet sur les vers 7
et 8 nous remarquons deux antithèses avec « ciel livide où germe l’ouragan » et « plaisir qui
tue » . Cela fait référence à l’amour mouvementé de Baudelaire, qui n’est pas uniforme mais
qui présente une sorte d’intensité. Cela se voit donc avec l’ajout de qualité opposé aux termes
qu’il utilise pour montrer que c’est un amour intense, il montre l’ardeur de l’amour.
Par la suite, lorsque la femme va partir, Baudelaire va venir réaliser que ce moment est parti.
Cela se voit avec l’éclipse au vers 9. « Un éclair… puis la nuit ! » On remarque que cela le
trouble avec l’utilisation du point d’exclamation qui n’a pas été utilisé avant. Par la suite va
Les Fleurs du Mal Baudelaire - Analyse poème XCIII : A une passante

apparaître un sentiment de confusion avec le point d’interrogation au vers 11. L’utilisation du


champ lexical du temps avec « nuit, fugitive, soudainement, éternité » montre la réalisation
de la part de Baudelaire que cette scène était fugitive, l’utilisation de fugitive et éternité
montre donc la décéption de Baudelaire dont les sentiments le faisait penser que cette scène
devait être éternelle. Désormais elle reste un souvenir mystérieux.
Cette réalisation va marquer l’auteur, qui va voir une apparition soudaine de sentiments avec
l’utilisation de 4 points d’exclamations sur la dernière strophe. On remarque donc une chute
de l’enthousiasme créé par la scène de la femme après la réalisation du caractère éphèmere
de celle-ci. L’utilisation du terme jamais au vers 12, nous montre son désespoir lorsqu’il réalise
qu’il ne verra peut être plus jamais la femme. D’une manière assez lyrique il va donc ensuite
s’adresser à la femme en se plaignant de ses sentiments. Ce lyrisme s’aperçoit avec un
chiasme au vers 13 « Car j’ignore ou tu fuis, tu ne sais ou je vais » Par ce chiasme il montre
aussi un parallèle entre lui et la femme car les deux ne se reverront plus jamais et les deux
sont dans la même situation même si peut être la femme n’a pas eu la même admiration pour
lui. Il met en évidence que le fait qu’il ait eu lors de ce moment des sentiments fort ne lui
donne pas plus de chance de revoir la femme que s’il ne l’aurait même pas aperçu. Le dernier
vers montre clairement ce désespoir car il s’adresse en douleur à cette femme qu’il ne reverra
plus jamais.
Conclusion :
Ce poème veut montrer le fait que l’idéal qui peut être perçu dans des scènes hasardeuses
en ville, ne durera pas, qu’il est fugitif. Il va disparaître et laisser celui qui l’aperçoit dans une
situation de déspespoir fort face à la réalisation que cela ne se reproduirera plus jamais. Il
veut montrer la faiblesse des sentiments dans ce genre de situation car en effet même s’il
semble avoir vu son idéal, le monde, le destin, la chance ne fera pas en sorte qu’il la revoit.

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