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En introduction on
peut dire que Baudelaire est un poète du 19eme siècle il se situe entre 2 mouvements littéraires, il
met fin au romantisme et il est précurseur d'un mouvement qui s'appelle le symbolisme les poètes
symbolistes ont une conception spirituelle du monde et veulent trouver d'autres moyens
d'expression pour dépasser ce qu'ils voient et il y a des symbolistes très connus comme Baudelaire,
Arthur Rimbaud ou Paul Verlaine et Baudelaire va être considéré comme un précurseur de ce
courant symboliste il est l'auteur des fleurs du mal qui est un recueil publié en 1857 et qui va subir
une condamnation pour outrage aux bonnes mœurs car on considère que il ne respecte pas assez la
morale et donc il va être condamné et il va produire une nouvelle version de son recueil donc en
1861 et donc dans ce recueil il va opposer le spleen d'un côté la mélancolie et l'idéal de l'autre et
nous allons nous intéresser à l'albatros qui est le 2e poème de la 2e édition du recueil donc dans la
première édition le poème n'apparaissait pas il apparaît pour la première fois donc dans la 2e édition
de 1861 et ce poème a une double origine il est le souvenir d'un incident survenu sur le bateau que
Baudelaire a emprunté pour se rendre aux Indes mais Baudelaire va se servir de cette anecdote pour
construire une réflexion sur la situation du poète et son adaptation dans la société qu'il habite je vais
procéder à la lecture du texte.
Comme problématique nous allons donc nous demander comment Baudelaire aborde la condition du
poète au travers d'une allégorie qui est celle de la maltraitance de l'albatros par les hommes on va
voir 2 mouvements dans ce texte le premier mouvement qui va comporter les 3 premières strophes
les 3 premiers quatrain donc c'est un poème avec 4 quatrain construit en alexandrin avec des rimes
qui sont croisées, le premier mouvement va aborder les 3 premiers quatrains et concerne l'anecdote
d'une scène maritime et on va réserver la dernière strophe le dernier quatrain pour le 2e
mouvement qui va dégager la symbolique de l'oiseau.
Donc je commence le premier mouvement de l'albatros de Baudelaire donc premier mouvement qui
comporte les 3 premières strophes et qu'on va intituler l'anecdote c'est-à-dire l'anecdote d'une
scène qui s'est passée en mer sur un bateau. Baudelaire va débuter par une sorte d'observation sur
l'activité des hommes « souvent pour s'amuser les hommes d'équipage prennent des albatros vastes
oiseaux des mers » alors déjà on peut noter que ce premier quatrain strophe en rimes croisés
fonctionne sur le principe de l'enjambement et donc Baudelaire va insister sur la cruauté des marins
avec un complément circonstanciel « pour s'amuser » c'est à dire que il va mettre en valeur une
forme de sadisme chez les marins car ils vont par ennuie attraper des oiseaux, le verbe « prendre »
au vers 2 insiste précisément sur le fait que les hommes d'emblée sont du côté de la violence vis-à-vis
de l'oiseau donc l'albatros va être pris au piège par les marins on voit qu'il y a une action avec des
bourreaux et des victimes et une opposition entre les hommes et les oiseaux avec la périphrase « les
hommes d'équipage » pour parler des marins et tout de suite au vers 2 « vastes oiseaux des mers »
Baudelaire va insister sur la noblesse avec cet adjectif qui est « vaste » pour étrangement qualifier un
oiseau. Baudelaire va tout de suite se placer du côté de la victime en l'idéalisant précisément.
L'oiseau pour Baudelaire et du côté de l'idéal mais il va être ramené au sol et à la mélancolie par les
hommes les oiseaux sont qualifiés donc de « vastes » ils sont des oiseaux des mers donc d'un espace
que Baudelaire d'emblée place du côté du pluriel les mers c'est-à-dire du côté de l'infini d'une
certaine façon et puis il les qualifie aussi d’opposer à la violence des hommes donc ce sont des
oiseaux qui n'ont rien demandé et qui vont se trouver en position de victimes sur un navire qui
d'emblée « glisse sur les gouffres amers » alors ce terme de gouffre est aussi un péjoratif qui est une
hyperbole comme si il annonçait déjà les souffrances de l'oiseau avec l'adjectif « amer » afin de
souligner la souffrance des albatros. Ce premier quatrain nous place du côté d'une action qui est
désignée comme sadique. On note aussi que l'oiseau est personnifié car « compagnon » on l’emploie
pour désigner des hommes, donc il est évoqué déjà comme un individu ressentant des émotions et
complètement du côté la paix et le côté très pacifique. Dans le 2e quatrain ce qui va être intéressant
c'est qu’il va tout de suite commencer par « à peine » avec l'idée d'immédiateté « à peine les ont-ils
déposés sur les planches » , « les planches » parce que c'est d'abord une métonymie et puis ensuite
une métaphore qui est là pour désigner le théâtre donc ces oiseaux qui sont liés à l'infini et au voyage
vont devenir les pitres d'une scène qui est placée du côté de la violence et du sadisme. Baudelaire va
utiliser de nouveau une périphrase avec « roi de l'azur » donc il y a une idéalisation car on les place
d'emblée en une hauteur symbolique puisque le roi ne n'a pas de supérieur voilà et là, à cause des
hommes ils vont devenir dans ce 2e quatrain « maladroit et honteux » 2 adjectifs qui sont péjoratifs
alors Baudelaire va ainsi opposer la noblesse de l'oiseau à sa situation au sol. De nouveau un
enjambement « laisse piteusement » l'adverbe « piteusement » appelle une forme de pathétique
c'est à dire qu'il s'agit d'avoir pitié de ces oiseaux qui soudain deviennent des pitres. Baudelaire va
faire référence par une synecdoque « à leurs grandes ailes blanches » c’est ce qui faisait leur
noblesse dans le ciel les ailes blanches comme la page blanche sur laquelle le poète écrit, Baudelaire
est là en train de préparer l'analogie entre l'oiseau et le poète mais il ne l'a pas encore précisé donc
ces grandes ailes blanches vont devenir des objets c’est une réification. Nous pouvons voir une
comparaison qui vient terminer le 2e quatrain « comme des avirons trainer à côté d'eux » donc
soudain ces oiseaux qui sont prisonniers par les hommes « posés sur les planches » donc sur le pont
du bateau et donc ils perdent leur majesté ils deviennent handicapés par l'envergure de leurs ailes
qui faisaient leur beauté dans le ciel. On passe donc au 3e quatrain avec une exclamation « ce
voyageur ailé comme il est gauche et veule » ici les exclamations permettent de montrer l'opposition
entre une vision méliorative avec la personnification du voyageur ailé et une vision péjorative comme
il est gauche et veule on voit que ça se passe au sein d'un même verre le basculement premier moitie
« ce voyagerait ailé » 2e moitie « comme il est gauche et veule » comme si finalement il y avait une
rupture. Baudelaire insiste dans ce 3e quatrain sur précisément la rupture liée aux sévices des marins
« lui naguère si beau qu'il est comique et laid » on voit ce basculement qui se poursuit avec une
exclamation. Baudelaire dans ce 3e quatrain on va montrer de nouveau la violence avec des hommes
d'équipage mais qui soudain sont comme dépersonnalisés « l'un agace son bec » « l'autre mime en
boitant » « l'un agace son bec avec un brûle-gueule » donc d'un côté il y a une violence qui est
physique et de l'autre une violence qui est psychologique puisque il s'agit d'une humiliation « l'autre
mime en boitant l'infirme qui volait » soudain ce voyageur ailé il devient l'infirme qui volait au sein
d'un même quatrain on a une opposition qui se construit au début et à la fin et qui finalement
correspond à l'enjeu véritablement de ce que Baudelaire va développer dans le 2e mouvement c'est-
à-dire dans le dernier quatrain.
Pour conclure on peut répondre à la problématique qui était Comment Baudelaire abordent ils la
condition du poète à travers l'allégorie de l'albatros ? en disant que finalement l'albatros et le poète
ont un point commun ils sont dans le ciel tous les 2 et ramenés au sol ils éprouvent la violence du
monde voilà le point commun entre ces 2 figures et Baudelaire va se servir de ce symbole de l'oiseau
pour pouvoir parler de sa propre condition. On peut aussi conclure sur le fait que Baudelaire au
travers de ce poème montre bien que on ne peut faire de poésie qui à partir d'une expérience qui est
celle de la souffrance et du malheur parmi les hommes voilà de même que Théophile Gautier se
servait du pain des Landes pour exprimer l'essence même de la création poétique Baudelaire ici
s'empare d'un animal l'albatros qui leur permettent à tous de parler de ce qu'est véritablement le
statut de l'artiste au dix-neuvième siècle.