Vous êtes sur la page 1sur 4

Mohamadou Sow P28 874

Introduction

Les agences participent du mouvement de modernisation de l’administration. En effet, elles


permettent de rendre plus efficace et plus efficiente l’action publique en les externalisant de
l’administration classique, bureaucratique jugée inadaptée.

De nature législative, le texte est un exposé des motifs de la loi d’orientation N° 2009- 20 du
4mai 2009 sur les agences d’exécution au Sénégal.

Ce texte est structuré en deux parties majeures la première fait appel aux raisons justificatives
de création des agences et la seconde met l'accent sur l'orientation des objets de la nouvelle
loi.

Dès lors l'objet du texte tourne au tour des orientations de la nouvelle loi des agences
d'exécution.

Cette idée est justifiée par l'émergence de nouveaux types de besoins et l'inadaptation ou
l’incapacité de l’administration mais aussi par l'harmonisation de l’organisation et
fonctionnement des agences et l’efficacité des missions confiées aux agences

Il conviendra d'examiner : L’émergence de nouveaux types de besoins (I) et l'objet de la loi


d’orientation sur les agences d’exécution (II).

I) Les justificatifs du recours aux agences d'exécution

L’émergence de nouveaux types de besoins (A) et l'inadaptation ou l’incapacité de


l’administration (B).

A) L’émergence de nouveaux types de besoins

Dans le texte le législateur affirme que la complexité des procédures administratives, l’exigence
accrue des usagers du service public en termes de célérité et d’efficacité...

Cette émergence de nouveaux types de besoins des agences d'exécution peut être due à
plusieurs facteurs, tels que l'évolution des technologies, les changements dans les
comportements des consommateurs, les nouvelles réglementations ou les tendances du
marché.

Cette nouvelle loi vise d'abord la flexibilité et agilité. Les agences d'exécution pourraient avoir
besoin de développer une plus grande flexibilité et agilité pour s'adapter rapidement aux
changements du marché, des demandes des clients ou des conditions économiques. Ensuite, il
y a la Durabilité et responsabilité sociale. Les préoccupations croissantes concernant la
durabilité et la responsabilité sociale pourraient amener les agences d'exécution à rechercher
des moyens de réduire leur empreinte environnementale et de promouvoir des pratiques
commerciales responsables.

Il est important pour les agences d'exécution de rester à l'affût de ces nouveaux besoins et de
trouver des moyens d'y répondre afin de rester compétitives et de répondre aux attentes
changeantes de la performance.

B) L’inadaptation ou l’incapacité de l’administration

Dans ce texte le législateur a eu à soulever que les dysfonctionnements préjudiciables à


l’Administration, chevauchement parfois entre les missions confiées à ces structures
décentralisées et celles incombant aux services de l’Administration centrale.

L'inadaptation des agences d'exécution peut résulter d'un manque de ressources, d'expertise
ou de capacités pour répondre aux besoins changeants d'un projet ou d'un programme. Cela
peut entraîner des retards, des dépassements de coûts et une qualité inférieure des livrables,
ce qui compromet l'efficacité globale de l'organisation. L'incapacité des agences d'exécution à
s'adapter aux nouvelles technologies, aux normes de qualité ou aux exigences réglementaires
peut également entraîner des problèmes opérationnels et de conformité.

Ces défis peuvent être exacerbés dans des domaines tels que le développement international,
les projets d'infrastructure, la santé publique, l'éducation et d'autres secteurs où des
interventions et des exécutions efficaces sont cruciales.

Il est important que les agences d'exécution soient en mesure de s'adapter aux changements,
d'innover et de répondre de manière proactive aux défis qui se posent. Cela peut nécessiter des
investissements dans le renforcement des capacités, la formation du personnel, la mise en
place de systèmes de suivi et d'évaluation efficaces, ainsi que des mécanismes de gouvernance
solides pour garantir une exécution efficace des programmes et des projets.

II) L’objet de la loi d’orientation sur les agences d’exécution

L'harmonisation de l’organisation et fonctionnement des agences (A) et l’efficacité des missions


confiées aux agences (B).

A) L'harmonisation de l’organisation et fonctionnement des agences

Dans le même logique, le législateur affirme que le présent projet de loi d’orientation vise à
harmoniser et à encadrer la pluralité et la diversité des modes de création, d’organisation et de
fonctionnement des agences, par la définition de principes directeurs communs.
L'harmonisation de l'organisation et du fonctionnement des agences d'exécution au Sénégal
pourrait viser à établir des normes et des pratiques communes pour améliorer l'efficacité et la
cohérence dans différents domaines.

Il y a d'abord le cadre réglementaire. Cette loi visera d'harmoniser le cadre réglementaire pour
les agences d'exécution afin de garantir une supervision adéquate, des normes de gouvernance
et des exigences opérationnelles cohérentes. Elle tient aussi en compte les structures
organisationnelles. L'harmonisation des structures organisationnelles pourrait impliquer la
standardisation des organigrammes, des rôles et responsabilités, et des processus de prise de
décision pour assurer une meilleure coordination et efficacité.

Ensuite, il y a l'utilisation des ressources. Il serait utile d'harmoniser les pratiques liées à la
gestion des ressources humaines, financières et matérielles pour optimiser l'utilisation des
ressources et éviter les redondances ou les inefficacités. De plus, la collaboration inter-agences.
Encourager la collaboration et la coopération entre les différentes agences d'exécution pourrait
favoriser une approche plus holistique et intégrée pour relever les défis communs.

L'harmonisation de l'organisation et du fonctionnement des agences d'exécution au Sénégal


pourrait contribuer à renforcer la gouvernance, à améliorer l'efficacité opérationnelle et à
favoriser une meilleure prestation de services aux citoyens et aux entreprises.

B) L’efficacité des missions confiées aux agences

Le législateur opère une réflexion en signalant que le dispositif proposé facilite la réalisation,
avec célérité et efficacité, des missions confiées aux agences. L'efficacité des missions confiées
aux agences d'exécution dépend de plusieurs facteurs clés qui peuvent influencer leur capacité
à atteindre leurs objectifs.

Il y a d'abord la clarté des objectifs et des missions. Il est essentiel que les missions confiées aux
agences d'exécution soient clairement définies, avec des objectifs mesurables et des indicateurs
de performance pertinents. L'existence de ressources adéquates, pour être efficaces, les
agences d'exécution doivent disposer des ressources adéquates en termes de personnel
qualifié, de budget suffisant, d'outils et de technologies appropriés pour mener à bien leurs
missions. Ensuite, il y a la transparence et reddition de comptes, il est important que les
agences d'exécution soient transparentes dans leur fonctionnement et qu'elles rendent compte
de leurs actions et de leurs résultats de manière régulière. Une bonne gouvernance et une
supervision adéquate sont essentielles pour assurer que les agences d'exécution fonctionnent
de manière transparente, responsable et conforme aux normes établies.
Enfin, il y a la Capacité d'adaptation. Les agences d'exécution doivent être en mesure de
s'adapter aux évolutions du contexte, aux nouvelles réglementations, aux changements
technologiques et aux besoins changeants de la société.

Vous aimerez peut-être aussi