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Les eaux thermominérales Juin 2017

SOMMAIRE
Introduction……….……….……….……….……….……….……….……….………… 5
I. GENRALITES……….……….……….……….……….……….…………... 6
I.1. Historique du thermalisme……….……….……….……….……….……….……… 6
I.2. Définitions……….……….……….……….……….……….……….……….……... 7
I.3. Législations……….……….……….……….……….……….……….……….…… 7
I.4. Origines géologique……….……….……….……….……….……….…………….. 8
II. CLASSIFICATIONS DES EAUX THERMO-MINERALES……………… 9
III. CAPTAGE DES EAUX THERMO-MINERALES……….………………... 17
IV. CONTROLE DES EAUX THERMO-MINERALES……….……….……... 17
V.1. Caractères des eaux thermo-minérales……….……….……….……….………….. 17
V.2. Analyse des eaux thermo-minérales……….……….……….……….…………….. 22
V. THERAPEUTIQUE DES EAUX THERMO-MINERALES……….………. 28
VI. EAUX MINERALES EMBOUTEILLEES……….………………………… 32
VII. CURES THERMALE EN ALGERIE……….……….……….…………….. 33
CONCLUSION……….……….……….……….……….……….……….……….……. 38

I. GENERALITES :
I.1. Définitions :

I.2.1. Eau thermale : Il s'agit d'une eau dont la température est supérieure à la température
moyenne des eaux de nappe de la région. On distingue les eaux thermales de basse enthalpie
(basse température) et les eaux thermales de haute enthalpie.

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En effet, certaines eaux thermales sont capables de dissoudre certains minéraux et s'enrichir en
oligoéléments durant le long temps de contact.

I.2.2. Eau minérale naturelle est une eau possédant un ensemble de caractéristiques
(composition) qui sont de nature à lui apporter des propriétés thérapeutiques.

I.2.3. Eau de source : à la différence de l’eau minérale, elle n’est pas astreinte à une composition
physico-chimique stable et ne peut en aucun cas revendiquer des effets bénéfiques pour la santé.

I.2. Législation :
Réglementation stricte ; trois règles doivent être absolument respectées :

Règle 1 : aucune source ne peut être exploitée sans autorisation préalable accordée par le
ministère de la santé publique.

Règle 2 : une source thermo minérale une fois exploitée est soumise à une surveillance
administrative.
Règle 3 : les sources importantes sont considérées d’intérêt public et cette déclaration permettra
de rendre impossible les détournements par les propriétaires des terrains voisins susceptibles de
capter la source dans le sol.

I.3. Origines géologique :

Les ETM suivent presque toujours un trajet ascendant ce qui fait qu’elles proviennent de
profondeurs plus ou moins grandes.

On distingue donc trois groupes d’eaux différentes suivant leur naissance :

I.3.1. Eaux vadeuses ou neptuneuses ou eaux superficielles :

Ce sont des eaux météoriques (eaux de pluie) infiltrées dans le sol et qui ont parcouru des
profondeurs parfois très grandes, un trajet avant de resurgir à la surface.

I.3.2. Eaux juvéniles ou eaux de synthèse ou eaux vierges :

Elles proviennent des couches les plus profondes de la lithosphère

I.3.3. Eaux d’origine mixte : Ces eaux très fréquentes sont dues au mélange des eaux profondes
et superficielles.

II. CLASSIFICATION :
II.1. Selon l’origine : superficielles/ profondes.

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II.2. Selon leur température :

 Eaux froides : moins de 20ºC


 Eaux hypothermales : de 21º à 35ºC
 Eaux mesothermales : de 35º à 45ºC
 Eaux hyperthermales : plus de 45ºC
II.3. Selon l’origine géologique :

 Eaux magmatiques
 Eaux telluriques
II.4. Composition chimique : La composition minérale : d’où les effets thérapeutiques.

Actuellement on range les ETM suivant :

- une classification chimique,


- une classification thérapeutique.

1. Classification chimique
Tableau n°01 : Classification chimique des ETM (la nature des anions prédominants)

Groupe Anions prédominants

1- bicarbonatées sodiques HCO3- et CO3- -


2- sulfurées sodiques S- - et SH-
3- sulfatées calciques SO4- -
4- chlorurées sodiques Cl-, accessoirement Br- et I-
5- bicarbonatées calciques HCO3- et CO3- -
6- sulfatées sodiques SO4- -
7- sulfurées calciques S- - et SH-
 Autres :
- Eaux ferrugineuses :
- Eaux ferrugineuses carbonatées calciques :

2. Classification thérapeutique :

a. Eaux bicarbonatées :
Elles agissent en diminuant l’acidité et en aidant le processus digestif.
Elles stimulent aussi la sécrétion pancréatique et ont des fonctions diurétiques.

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Ce type d’eaux peut s’associer à la composition d’un autre type de minéraux qui vont varier
leurs actions.
Celles plus communes sont :

 Bicarbonatées sodiques : Indiquées dans les affections gastriques


 Bicarbonatées calciques : elles améliorent la digestion.
 Bicarbonatées mixtes : elles améliorent la digestion.
 Bicarbonatées sulfatées : indiquées dans des empoisonnements hépatiques et en cas
de constipation.
 Bicarbonatées chlorurées : indiquées dans les affections rhumatisantes.
Rq : Ca/ Mg évités pour les calculs.
b. Eaux Ferrugineuses :
Elles sont indiquées dans des cas d’anémies anémie.
Les eaux ferrugineuses sont indiquées en cas d’obésité, de rhumatismes, d’affections
hépatiques, biliaires et pour certaines affections dermatologiques…
c. Eaux Sulfureuses :
les affections des articulations, anémies, neurologies, dermatoses prurigineuses,
inflammations allergiques et affections respiratoires comme l’asthme.
Les eaux sulfureuses sont contre-indiquées dans des cas d’hypertension et hémoptysie.

d. Eaux Sulfatées :
Elles peuvent être classées comme : Sodiques et magnésiques : elles ont une importante action
laxative.
Elles sont également indiquées pour lutter contre les affections dermatologiques, prurits et
même dans quelques cas d’empoisonnement médicamenteux ou alimentaires.

 Sulfatées calciques : élimination de l’acide urique.


 Sulfatées chlorurées :
Ces eaux sont indiquées dans des affections digestives et insuffisance hépatique.

e. Eaux Radioactives :
Au contraire, elles sont indiquées pour les affections du système neurovégétatif, endocrinien
et pour modifications dans le système auto-immune, ainsi que les affections respiratoires
chroniques, rhumatologiques et dermiques.
f. Eaux Sulfurées :

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Pathologie ostéoarticulaire, Respiratoire et Dermatologie


g. Eaux chlorurées : Gynécologie
NaCl : pr les hypertendus
h. Les eaux à minéralisation spéciale :
Riches en cuivre, magnésium ou arsenic... Les eaux contenant du cuivre sont indiquées en
dermatologie ; celles contenant de l’arsenic dans toutes les allergies. De façon générale, ces
eaux renforcent le système immunitaire.

L'eau magnésique a une teneur en magnésium supérieure à 50 mg/l et est plutôt rare dans le
marché. Purgative, mais elle est prescrite pour empêcher l’artériosclérose.
Elle est utile pour les carences en magnésium, qui peuvent apporter des crampes, une faible
résistance au stress et la fatigue.

III. CAPTAGE DES EAUX THERMO- MINERALES :


On y accède soit par :
 une excavation artificielle (creuser),
 une galerie horizontale,
 un forage profond après avoir isolé le griffon.
Il faut opérer de manière à ce que les gaz d’accompagnement tel que le radon gazeux restent
en solution à la concentration maximale.

IV. CONTROLE DES ETM :


V-1- Caractères des ETM :

V-1-1- Caractères organoleptique :

Dépendent de la nature et de l’importance de la minéralisation.

 Couleur : les eaux ferrugineuses sont rougeâtres.


 Limpidité : les eaux sulfureuses se troublent en présence de l’air et de la lumière par
suite de la précipitation du soufre colloïdal.
 Saveur : salée (eaux chlorurées sodiques) ; astringentes (eaux ferrugineuses) ;
amère : (eaux magnésiennes).
 Sensation au toucher : onctueuses (eaux siliceuses).

V-1-2- Caractères physiques :

 Débit : Il n’est pas forcement constant

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 Température :
Souvent on utilise les qualificatifs suivants :

Eaux froides : moins de 20ºC


Eaux hypothermales : de 21º à 35ºC
Eaux mesothermales : de 35º à 45ºC
Eaux hyperthermales : plus de 45ºC

 Résistivité : Même intérêt que pour les eaux d’alimentation


 Radioactivité :elle est en général due à la présence du radon 222.
V-1-3- Caractères chimiques :

Les propriétés chimiques des ETM sont dues essentiellement d’une part à la teneur en
électrolytes, d’autre part à la présence de gaz dissous.

 Alcalinité- acidité- pH :
- Les eaux très calcaire, les eaux sulfurées sodiques pH : 8 à 10.
- Les eaux sulfurées calcique : pH : 6.5 à 7.5.
- Les eaux bicarbonatées sodiques vichy : pH : 6.7 à 6.9
Bien entendu, après l’émergence le pH de l’eau varie le plus souvent par suite des altérations
que subit cette dernière : départ de CO2, oxydation.

 Oxydoréduction
Contrairement aux eaux superficielles qui contiennent généralement de l’oxygène
atmosphérique, les ETM au griffon ne contiennent pas d’oxygène et fortement réductrices.

 gaz :
Les gaz rencontrés au cours de l’étude des sources thermales (peuvent etre dissous dans
l’eau):

- Oxygène : d’origine exclusivement aérienne.


- Hydrogène : d’origine profonde.
- Azote : constitue un gaz rare dans les ETM.
- Hydrogène sulfuré : rencontré dans les eaux sulfurées.
- L’anhydride carbonique : presque toujours d’origine profonde, son chimisme est lié
aux carbonates et est semblable à celui des eaux d’alimentation.
 Substances fixes dissoutes :
Minéralisation totale :

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Elle est appréciée par la détermination du résidu sec à l’évaporation à 100 °C.

Halogènes :

Les fluorures, les chlorures et les iodures fréquentes.

Soufre :

Ses différentes formes occupent une place primordiale dans la minéralisation des eaux ; on y
rencontre des sulfures, thiosulfates, polysulfures, parfois des sulfites.

Carbone ; carbonates :

Sous forme de CO2 essentiellement, beaucoup de station telle que Vichy ont une
minéralisation principalement due aux carbonates mono-sodiques NaHCO3.

Autres éléments dissous :

Cations alcalins (Na, Li) ; Ca2+, Mg2+ ; Al 3+ ; fer ; oligoéléments (Cu, Co, Mn).

VI.2. ANALYSE DES ETM :

VI.2.1. Prélèvement :

La répartition des prélèvements dans le temps est la suivante :

o Deux réguliers : mars-avril et fin de saison.


o Un supplémentaire : qui peut être fait à tout moment de l’année à la suite d’un
accident ou d’une plainte.
Le prélèvement proprement dit s’effectue de la même manière que pour les eaux destinées à la
consommation humaine.

VI.2.2. Analyse sur le terrain :

Les réactions chimiques utilisables sur le terrain ne peuvent être que qualitatives. Elles
permettront de caractériser les anions dominant et, le cas échéant, un cation.

VI.2.3. Analyse au laboratoire :

Elle comporte deux volets :

 un examen physicochimique,
 un examen microbiologique.

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A. Examen physicochimique :

En effet on trouve essentiellement les déterminations analytiques effectuées pour l’analyse de


potabilité d’une eau de boisson. Ici ce sont les teneurs en éléments chimiques qui changent et
par conséquent leurs interprétations.

B. Examen microbiologique :

Il y a déjà un siècle, on a mis en évidence la présence constante de la population bactérienne


dans l’eau des nappes les mieux protégées et bien entendu dans les eaux embouteillées. Ces
bactéries font partie intégrale du système écologique stable constitué par la nappe, ces
bactéries sont appelées « germes banaux autochtones ».

Par ailleurs, l’eau peut véhiculer transitoirement des bactéries provenant d’infiltration
superficielles trouvées à l’émergence de la source ou introduites au moment de
l’embouteillage. Certaines bactéries sont potentiellement dangereuses ; elles ne doivent en
aucun cas être présentes dans les eaux minérales.

B.3. pouvoir pathogène :

D'après les connaissances des bactéries autochtones des eaux minérales, l’éventualité
d'un risque biologique paraît peu probable.

VIII. THERAPEUTIQUE DES EAUX THERMO-MINERALES :

La crénothérapie est utile en complément d’autres thérapeutique : cependant la cure thermale


ne s’impose jamais.

VIII.1. Indications générales :

Les principaux cas qui sont du ressort de la médecine thermale sont :

 Diathèse : (prédispositions morbides)


Lymphatisme, débilité générale, fragilité organique (pour les enfants), obésité, pré
diabète (pour les adultes).

 Troubles fonctionnels : épilepsies, allergies digestives, albuminurie fonctionnelle,


HTA.
 Affections organiques (à leur début) : asthme hépatites, lithiase, néphrites chroniques,
arthrites.

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 Carence du traitement médical : rhumatisme chronique, séquelles de phlébites,


entérocolite.
 Complément du traitement chirurgical : séquelles de cholécystotomie,
appendicectomie, interventions gynécologiques, convalescence post opératoire.
VIII.2. Contre-indications générales :

 Définitives : lésions graves, ulcère gastro duodénal, cirrhose, tuberculose, cancers,


cardiopathies, hypertension excessive, diabète, cachexie.
 Temporaires : enfants au premier âge, vieillards, grossesse pathologique.
VIII.4. Les soins ou techniques crénothérapiques :

La durée de cure est traditionnellement fixée à trois semaines.

Cette cure doit être renouvelée d’année en année.

 Soins internes :
La voie orale est le mode habituel ; on distingue :

1. La cure de boisson :
C’est la base de la thérapeutique thermale. Le volume/ le nombre /les horaires →eau /
l’affection traitée, ils sont prescrits par le médecin thermal.

Pratiquement toutes les eaux thermo minérales se présentent à cette technique de cure.

2. La cure de diurèse :
Vise à faire arriver plus que le volume d’eau ingérée, celui-ci est généralement de 1 à 2 l/j. les
principales eaux diurétiques sont : Saida, Mouzaia, Benharoun.

 Soins externes :
1. Bain : (kiné- balnéothérapie)

 pour la rééducation des accidentés, des opérés et des rhumatisants.

2. Douche :
1- en jet : elle est tonifiante et décontractante.
2- En pluie : action sédative et relaxante.
3- Filiforme : administrée à forte pression (jusqu’à 20 Kg/cm 2) sont utilisée dans le
traitement des affections dermatologiques.
 Application sur les muqueuses et dans les cavités naturelles :

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1. Voies respiratoires :
Les inhalations sont surtout prescrites dans le traitement des voies respiratoires.

L’aérosolthérapie : consiste à reproduire dans une salle adaptée a un air chargé de vapeur
(H2S)n, soit à faire inhaler un aérosol marin.

Autres techniques : gargarisme, douches pharyngées, nasales.

2. Voies digestives :
- lavage de l’intestin par sonde à double courant.
- Bain industriel par lavement sous faible pression.
- Massage sous l’eau.
3. En gynécologie :
- douches vaginales/ Bain vaginal.

IX. EAUX MINERALES EMBOUTEILLEES :

Certaines eaux minérales supportent d’être embouteillées et peuvent être conseillées par un
médecin en cure d’entretien en fonction de la maladie à traiter.

X. CURES THERMALES ET SECURITE SOCIALE EN ALGERIE :

X.1. Thermalisme social :

Depuis 1990, la prescription revient au médecin traitant. Une prise en charge de 80% est
accordée pour toutes les catégories d’assurés sociaux. Une cure dure habituellement de 18 à
21 jours.

X.2. Ressources hydro-minérales en Algérie :

Le dernier bilan thermal (1985) identifie 202 sources classées selon :

- la température : froides : 53, hypothermales : 59, thermales : 13 hyperthermales : 77

- l’altitude : basse altitude : 69, moyenne altitude : 125, haute altitude : 8.

X.3. Stations thermales conventionnées par la Sécurité sociale :

Elles sont au nombre de 7 et se répartissent géographiquement :

1- à l’ouest de l’Algérie (Oranie) :

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- Hammam Boughrara
- Hammam Bou-Hadjar
- Hammam Bou-Hanifia
2- au centre (Algérois) :

- Hammam Righa
3- à l’est :

- Hammam Guergour (Sétif)


- Hammam Meskhoutine (Guelma)
- Hammam Salihine (Biskra)

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