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Ministère de l’enseignement Supérieur et de

La Recherche Scientifique

Ecole normale supérieure de Bou-Saada

Département de français

Module : Lexico-sémantique

Travail de recherche intitulé:

Les relations sémantiques

Réalisé par :- GASMI Imane

-KHOUDOUR Kaouthar

- MECHTA aya maroua

-TOUATI Ines

-ZOUAOUI Hadil

Sous la direction du professeur :

MAAMOURI .L

Année universitaire :

2023/2024

1
Plan :
Introduction

I. Relations de sens entre les mots

1. Relations paradigmatiques

a. Synonymie

- Définition et exemples

- Degrés de synonymie

b. Antonymie

- Définition et exemples

- Types d'antonymie (complémentaires, graduables, réciproques, etc.)

c. Hyponymie/Hyperonymie

- Définition et exemples

- Structures hiérarchiques

d. Méronymie/Holonymie

- Définition et exemples

- Types de méronymie (partie-tout, matière-objet, etc.)

2. Relations syntagmatiques

a. Solidarités lexicales

- Définition et exemples

II. Champs sémantiques et associations lexicales

1. Champs sémantiques

a. Définition

b. Structure des champs (noyau, zones)

c. Exemples de champs sémantiques

2
2. Associations lexicales

a. Par contiguïté

b. Par ressemblance

c. Exemples d'associations

III. Polysémie et ambiguïté sémantique

1. Polysémie

a. Définition

b. Types de polysémie (régulière, irrégulière)

c. Exemples

2. Ambiguïté sémantique

a. Sources d'ambiguïté

b. Désambiguïsation par le contexte

c. Exemples

Conclusion

3
Table des matières
Plan :......................................................................................................................2
Table des matières.................................................................................................4
Introduction...........................................................................................................6
I. Relations de sens entre les mots......................................................................7
1. Relations paradigmatiques...........................................................................7
a. Synonymie................................................................................................7
b. Antonymie................................................................................................8
c. L’homonymie............................................................................................9
d. Hyponymie/Hyperonymie.......................................................................11
e. Méronymie/Holonymie...........................................................................12
2. Relations syntagmatiques.............................................................................13
a. Solidarités lexicales...................................................................................13
II. Champs sémantiques et associations lexicales...............................................13
1. Champs sémantiques....................................................................................13
a. Définition..................................................................................................13
b. Structure des champs (noyau, zones) :.....................................................14
2. Associations lexicales................................................................................14
a. Par contiguïté..........................................................................................14
b. Par ressemblance.....................................................................................15
c. Exemples d'associations..........................................................................15
III. Polysémie et ambiguïté sémantique..............................................................16
1. Polysémie....................................................................................................16
a. Définition..................................................................................................16
b. Types de polysémie...................................................................................16
c. Exemple..................................................................................................17
2. Ambiguïté sémantique..................................................................................18

4
a. Définition :................................................................................................18
b. Sources d'ambiguïté.................................................................................18
c. Désambiguïsation par le contexte.............................................................19
Conclusion...........................................................................................................20
Références bibliographiques...............................................................................21

5
Introduction
Les relations sémantiques se définissent comme "des relations de sens
privilégiées entre les mots ou les expressions d'une langue, relations sans
correspondance nécessaire sur le plan de la forme phonétique et qu'il semble
nécessaire de postuler dans le savoir des locuteurs de cette langue à un moment
donné pour rendre compte de leur intercompréhension réciproque." Nyckees,
Vincent, la sémantique, Editions Belin, paris, 1998, P.179

il s'agit bien de liens de sens, c'est-à-dire de relations qui concernent le signifié


des unités lexicales, et non leur simple forme phonique ou graphique. Ces liens
sémantiques privilégiés s'inscrivent dans la connaissance partagée des locuteurs
d'une même langue à un moment donné de son histoire.

C'est donc bien sur le plan du sens, de la signification, que se tissent ces
relations sémantiques qui structurent le lexique et permettent aux locuteurs de se
comprendre mutuellement. L'étude approfondie de ces relations est ainsi
essentielle pour mieux saisir l'organisation et le fonctionnement du vocabulaire
d'une langue. En effet, les mots ne s'additionnent pas de manière aléatoire dans
le lexique, mais entretiennent entre eux des rapports sémantiques complexes qui
reflètent la logique du système linguistique.

Face à la diversité des relations sémantiques qui structurent le lexique, la


problématique centrale de cet exposé sera d'identifier et d'analyser les
principales catégories qui permettent de rendre compte de cette organisation du
vocabulaire. Quels sont les principaux types de relations sémantiques qui
hiérarchisent et articulent le sens des mots ? Comment chacune de ces catégories
contribue-t-elle à la construction du sens lexical ?

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I. Relations de sens entre les mots
1. Relations paradigmatiques
Les relations paradigmatiques concernent les liens de sens qui s'établissent entre
les mots dans un même système linguistique.

a. Synonymie

Définition et exemples
La synonymie se définit comme "la relation entre deux ou plusieurs unités
lexicales de formes différentes, mais présentant une même
signification"Nyckees, Vincent, la sémantique, Editions Belin, paris, op.cit,
1998, P.180. Il s'agit bien d'une relation qui unit des mots de formes phoniques
ou graphiques distinctes.

Cette relation se caractérise par une identité ou une très grande proximité
sémantique entre les unités lexicales concernées. Les synonymes partagent donc
une signification très proche, voire équivalente, pouvant se substituer l'un à
l'autre dans la plupart des contextes sans altérer fondamentalement le sens de
l'énoncé. . Ainsi, des termes comme "démarrer", "commencer" et "débuter"
peuvent être considérés comme synonymes, car ils renvoient à la même notion
de "prendre le début de quelque chose" malgré leurs différences formelles.

Degrés de synonymie : il faut distinguer différents degrés de synonymie :


- La synonymie totale ou parfaite : où les mots ont exactement le même
sens dans tous les contextes. Par exemple : Voiture et automobile sont
également des synonymes totaux ou parfaits. Ils désignent la même chose,
à savoir un véhicule à moteur pour le transport de personnes. Ou bien
Assassinat et meurtre prémédité sont aussi des synonymes totaux ou
parfaits, renvoyant à la même notion de tuer quelqu'un de façon
intentionnelle.
- La synonymie partielle : où les mots ont des sens très proches mais
présentent de légères nuances sémantiques. À titre d'illustration :
Commencer et débuter sont des synonymes partiels. Bien qu'ils aient le
même sens général de "initier une action", ils peuvent avoir des nuances
légèrement différentes. Par exemple, on dit plutôt "débuter un projet" que
"commencer un projet". Rapide et prompt sont aussi des synonymes

7
partiels. Ils partagent le sens général de "se produisant ou se faisant avec
une grande vitesse", mais peuvent avoir des connotations légèrement
différentes selon le contexte.

NB : Il faut mentionner qu’il ne peut pas exister de synonymes parfaits, auquel


cas la langue ferait disparaître l'un des termes, devenant alors inutile. Dans les
faits, il y a toujours une différence, aussi minime soit-elle, entre des synonymes,
qu'elle soit liée au signifié lui même, aux connotations véhiculées (nuance
méliorative, péjorative, laudative, etc.), au registre de langue ou encore au
contexte d'emploi des mots.

b. Antonymie

Définition et exemples
En tout cas l'antonymie est le contraire de la synonymie. Alors, l’antonymie se
définit selon Lehmann comme "la relation qui unit deux mots de même catégorie
grammaticale ayant une partie de leurs sémèmes en commun. En revanche, la
notion d'antonymie n'est pas unitaire, elle recouvre différents types d'opposition,
surtout binaire." Lehmann, Alise, martin-Berthe, Françoise, introduction à la
lexicologie : sémantique et morphologie, 2e éditions, colin, paris, op.cit., 2005,
P.63.

Les antonymes sont des unités lexicales appartenant à la même catégorie


grammaticale, comme deux adjectifs ("grand/petit"), deux verbes
("gagner/perdre") ou deux noms ("homme/femme"). Cela permet une véritable
opposition sémantique entre ces termes.

Les antonymes partagent une partie de leurs sémèmes, c'est-à-dire de leurs


composants de signification. Ils ont ainsi en commun certains éléments de sens,
ce qui fonde leur relation d'opposition. Par exemple, "grand" et "petit" renvoient
tous deux à la notion de taille.

Types d'antonymie
la notion d'antonymie n'est pas monolithique (elle ne forme pas un ensemble
rigide, homogène.), au contraire elle recouvre en réalité différents types
d'opposition sémantique, notamment les antonymies complémentaires,
graduables, réciproques ou converses.

- L'antonymie complémentaire : Ce type d'antonymie concerne des mots qui


expriment des notions mutuellement exclusives, formant ainsi une
opposition binaire et absolue sans terme intermédiaire possible. Par
8
exemple, "vivant/mort", "ouvert/fermé", "homme/femme" sont des
antonymes complémentaires.
- L'antonymie graduable : Dans ce cas, les antonymes désignent des
notions opposées sur une échelle graduelle, avec la possibilité d'éléments
intermédiaires. C'est généralement des propriétés ou des qualités comme
"grand/petit", "chaud/froid", "riche/pauvre", où il peut exister différents
degrés entre les deux extrêmes. Alors on peut dire petit – grand – de taille
moyenne, ou encore: être assez grand ou plutôt petit. Nous pouvons
constater que l’antonymie graduable est fondée sur la comparaison
- L'antonymie réciproque : Il s'agit d'antonymes qui entretiennent une
relation d'opposition mutuelle, comme "acheter/vendre",
"donner/recevoir". Dans ce cas, l'action de l'un implique nécessairement
l'action inverse de l'autre.

c. L’homonymie

Définition
L’homonymie se définit comme la coïncidence de la forme (graphique et/ou
phonique) entre deux ou plusieurs mots n’ayant pas le même sens. Selon la
définition de Jean Dubois, l’homonymie correspond à « un mot qu’on prononce
ou /et qu’on écrit comme un autre, mais qui n’a pas le même sens que ce
dernier".

Plus précisément, Dubois explique que l’homonymie implique « l’identité


phonique (homophonie) ou l’identité graphique (homographie) de deux
morphèmes qui n’ont pas par ailleurs, les mêmes sens ». Autrement dit, les mots
homonymes partagent soit la même prononciation (homophonie), soit la même
écriture (homographie), mais renvoient à des réalités sémantiques complètement
distinctes.

Principales caractéristiques de l’homonymie :


- Identité de la forme :

Les mots homonymes partagent la même orthographe (homonymie graphique)


et/ou la même prononciation (homonymie phonique). Par exemple :

Homonymie graphique : « bar » (établissement) et « bar » (pièce de métal).

Homonymie phonique : « ceint » (verbe) et «sain» (adjectif)

- Divergence du sens :

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Malgré leur ressemblance formelle, les mots homonymes n’ont aucun lien
sémantique entre eux. Ils désignent des réalités complètement différentes, sans
relation d’analogie ou de dérivation.

Par exemple :

- « Livre » (ouvrage) et « livre » (unité monétaire)

- « Lève » (verbe) et « lève » (nom, action de se lever)

- Origine étymologique différente :

Les homonymes proviennent généralement de mots d’origines étymologiques


distinctes qui ont fini par converger vers une même forme.

Par exemple :

- « Gel » (substance congelée) vient du latin « gelare »

- « Gel » (action de geler) vient du verbe « geler »

- Ambiguïté potentielle :

L’homonymie peut créer une ambiguïté dans le discours, obligeant le locuteur et


l’interlocuteur à s’appuyer sur le contexte pour lever cette indétermination
sémantique.

Par exemple :

- « Il a battu le champion avec un bâton » (le champion battu avec un bâton ou le


champion battu par un bâton)

- « J’ai vu le chat avec des jumelles » (chat observé avec des jumelles ou chat vu
à l’aide de jumelles)

Ainsi, l’homonymie participe à la richesse et à la complexité du langage, tout


en pouvant parfois constituer un obstacle à la communication. Elle illustre la
dimension arbitraire de la relation entre le signifiant et le signifié.

d. Hyponymie/Hyperonymie

Définition et exemples
Il ya plusieurs définitions à l’hyperonymie :

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- Dans le dictionnaire de la rousse « un nom féminin, terme dont le sens
inclut le sens d’un ou plusieurs autres termes, qui sont ses hyponymes.
(Par exemple animal est l’hyperonyme de chien, chat, oiseau, etc.
- selon les linguistes : L'hyperonymie est un concept linguistique étudié par
les linguistes et les sémioticiens. Ils l'analysent dans le cadre de la
sémantique et de la taxonomie des concepts linguistiques. Des chercheurs
comme George Lakoff et Leonard Talmy ont contribué à la
compréhension de ces relations sémantiques.
- définition spécifique l ’hyperonymie en général est une relation
sémantique dans laquelle un terme englobe un ensemble plus large de
concepts. Par exemple, « animal » est l’hyperonyme de « chien » et « chat
». Cette définition est basée sur des concepts linguistiques établis et n’est
pas attribuée à une source spécifique.
Structures hiérarchiques

La structure hiérarchique est une organisation où les éléments sont classés selon
des niveaux de généralité, avec des catégories plus larges en haut et des
catégories plus spécifiques en bas.

Exemple: “ on prend l’exemple de mot informatique “

→ Informatique (hyperonyme)
→ Matériel (Ordinateurs portables - Ordinateurs de bureau)
→ Logiciel (Systèmes d’exploitation - Suites bureautiques)
→ Périphériques (Imprimantes – Souris)

Dans cet exemple sur l’informatique :

→ Informatique est le terme général qui couvre tout ce qui concerne les
ordinateurs et la technologie associée.
→ Matériel se rapporte aux composants physiques des ordinateurs, comme
les ordinateurs portables et les ordinateurs de bureau.
→ Logiciel désigne les programmes informatiques, comme les systèmes
d’exploitation et les suites bureautiques.
→ Périphériques sont des appareils externes qui se connectent à l’ordinateur,
comme les imprimantes et les souris.

“Cette hiérarchie permet de comprendre comment différents éléments de


l’informatique sont organisés, du plus général au plus spécifique.”

11
e. Méronymie/Holonymie
Définition et exemples La méronymie et l'holonymie sont deux relations
sémantiques opposées.

- La méronymie : est une relation sémantique où un terme désigne une


partie ou un élément d’un tout plus grand.

Exemple: “Bras” est un méronyme de “corps”. Dans cet exemple, “bras” est
une partie du corps humain.

- L'holonymie : est une relation sémantique où un terme désigne un tout qui


inclut d'autres éléments désignés par d'autres termes.

Exemple: "Forêt" est un holonyme de "arbre". Dans cet exemple, une "forêt"
est un ensemble qui comprend plusieurs "arbres".

type de relations de méronymie:


→ le contenant pour le contenu: je n’ai plus de batterie (énergie pour
faire fonctionner mon téléphone.
→ la matière pour l’objet : le bois Est la matière d’une table.
→ Une partie pour le tout “pages” pour “livre”, où les pages sont une
partie intégrante du livre dans son ensemble.
→ l'auteur pour l'œuvre: un Picasso pour désigner une œuvre de
Picasso.

2. Relations syntagmatiques
a. Solidarités lexicales
La relation syntagmatique fait référence à la connexion entre les mots ou les
éléments dans une phrase ou une expression en fonction de leur ordre et de leur
position grammaticale.

Définition et exemples
C’est la tendance des mots à apparaître ensemble dans une phrase en raison de
leur relation sémantique ou syntaxique étroite. Pour illustrer : “soleil et chaleur”,
Ces deux mots sont souvent associés dans la langue en raison de leur relation
sémantique étroite. Le soleil est une source de chaleur, donc ils sont souvent
mentionnés ensemble pour décrire une journée chaude ou ensoleillée.

12
II. Champs sémantiques et associations
lexicales
1. Champs sémantiques
a. Définition
Le champ sémantique d’un mot est l’ensemble des combinaisons dans lesquelles
ce mot peut entrer des significations qu’il prend dans ces combinaisons (un
concept de la lexicologie, qui est l’étude des mots et de leurs significations.)

Voici quelques exemples :

→ Champ sémantique de la couleur : rouge, bleu, vert, jaune, etc.


→ Champ sémantique des émotions : joie, tristesse, colère, peur, etc.
→ Champ sémantique des animaux : chien, chat, oiseau, lion, etc.
→ Champ sémantique des métiers : médecin, enseignant, plombier, avocat,
etc.
→ Champ sémantique des aliments : pomme, banane, pain, fromage, etc.

Ces champs sémantiques regroupent des mots qui ont des relations sémantiques
entre eux, qu’elles soient de similarité, d’opposition, ou d’autres types de
relations

b. Structure des champs (noyau, zones) :

Noyau sémantique central


Chaque champ sémantique possède un noyau, un terme qui en est le centre de
gravité. C’est le mot le plus représentatif, le plus générique, autour duquel
s’organise le champ. Ce noyau définit la zone de signification commune à tous
les termes du champ.

Zones périphériques
Autour du noyau, on trouve des termes plus spécifiques, plus concrets ou plus
connotés. Ils constituent les zones périphériques du champ sémantique. Ces
termes entretiennent des relations de synonymie, d’antonymie, d’hyperonymie,
etc. avec le noyau.

Structuration hiérarchique
Les champs sémantiques s’organisent souvent de manière hiérarchique : des
champs généraux peuvent inclure des sous-champs plus spécifiques. Par
13
exemple, le champ de la « famille » peut contenir des sous-champs comme
« parenté », « filiation », « alliance », etc.

En résumé, les champs sémantiques constituent une structuration fondamentale


du lexique, permettant de rendre compte de la complexité des relations de sens
entre les mots. Leur noyau central et leurs zones périphériques reflètent
l’organisation conceptuelle de la langue.

2. Associations lexicales
Le linguiste Ronald W. Langacker dans son ouvrage "Foundations of Cognitive
Grammar" définit les associations lexicales comme : des liens sémantiques entre
des unités linguistiques, qui peuvent être des mots, des morphèmes ou même des
constructions plus complexes. Ces liens sont établis sur la base de similitudes
sémantiques, d'oppositions, de relations de métonymie ou de tout autre principe
organisateur du sens.

a. Par contiguïté
Est basée sur la proximité temporelle ou spatiale des mots dans un contexte
donné. Cette proximité crée une association entre les mots, même s'ils n'ont pas
nécessairement de lien sémantique direct. Voici quelques exemples pour illustrer
ce concept :

- Collocations temporelles : Deux mots qui apparaissent souvent ensemble


en raison de leur proximité temporelle. Par exemple, "manger" et
"déjeuner" sont souvent associés parce qu'ils sont souvent réalisés dans le
même cadre temporel.
- Collocations spatiales : Deux mots qui apparaissent souvent ensemble en
raison de leur proximité spatiale. Par exemple, "plage" et "sable" sont
souvent associés car ils sont généralement présents ensemble dans un
environnement côtier.
- Séquences figées : Des expressions figées où les mots apparaissent
toujours ensemble en raison de leur association dans une expression
idiomatique ou une phrase tout faite. Par exemple, "pain et beurre" est une
séquence figée où les mots sont associés par leur usage commun.

b. Par ressemblance
Se produit lorsque les mots sont liés en raison de leur similitude formelle ou de
leur apparence phonétique. Cette ressemblance peut être basée sur des
caractéristiques telles que la sonorité, la structure syllabique ou la morphologie.

14
c. Exemples d'associations
- Homophonie : Des mots qui se prononcent de la même manière mais qui
ont des significations différentes. Par exemple, "verre" (récipient) et
"vert" (couleur) sont des homophones.
- Paronymie :Des mots qui se ressemblent dans leur forme ou leur sonorité,
mais qui ont des significations légèrement différentes. Par exemple,
"révolution" et "évolution" ont des sens différents mais sont
phonétiquement similaires.

III. Polysémie et ambiguïté sémantique


1. Polysémie
a. Définition

De la rousse :
Propriété d'un terme qui présente plusieurs sens. (Les mots les plus fréquemment
utilisés sont le plus souvent polysémiques. En revanche, la monosémie
caractérise surtout les vocabulaires scientifiques et techniques.)

La polysémie d'un mot selon le dictionnaire "LE ROBERT':

Un même mot est polysémique quand il y a un rapport entre tous ses sens.
Signifie à la fois prendre (du poisson) dans l'eau et prendre, trouver (une chose
inattendue) d'une manière incompréhensible.

b. Types de polysémie
Dans la littérature linguistique, on distingue souvent deux types de polysémie :
la polysémie régulière et la polysémie irrégulière

La polysémie régulière, qui désigne les alternances de sens récurrentes au sein


de classes lexicales, est liée aux propriétés morphologiques des mots
polysémiques

La polysémie irrégulière, en revanche, est plus difficile à définir et à classifier,


car elle peut résulter de divers processus linguistiques, tels que la métaphore, la
métonymie, la spécialisation ou la généralisation. La polysémie irrégulière peut
également être liée à des facteurs contextuels, tels que l'environnement
linguistique ou culturel, qui peuvent influencer la signification d'un mot. Par
exemple, le mot "pied" peut avoir différentes significations en fonction du
15
contexte, telles que la partie inférieure du corps humain, une unité de mesure, ou
une partie d'un lit.

Voici quelques exemples de polysémie irrégulière dans la langue française :

Le mot "verre" peut désigner un récipient à boire, une substance transparente, ou


une sculpture en verre.

Le mot "bonheur" peut désigner un affect ou une chance, alors que le mot
"horreur" peut désigner un affect proche de la peur ou du dégoût.

Ces exemples montrent que la polysémie irrégulière peut être liée à des facteurs
contextuels, tels que l'environnement linguistique ou culturel, qui peuvent
influencer la signification d'un mot.

Il existe plusieurs types de polysémie, dont la polysémie nominale, qui se divise


en quatre catégories : métaphorique, métonymique, spécialisation et
généralisation. Ces catégories sont basées sur la relation entre les différentes
significations d'un mot et le contexte dans lequel il est utilisé. Outre la
polysémie nominale, il existe également la polysémie lexicale, qui est la
coexistence de différents sens au sein d'un même mot. Ce type de polysémie
peut être divisé en plusieurs sous-catégories, telles que la polysémie à noyau
commun, la polysémie à signification figurative et la polysémie à signification
concrète et abstraite

Polysémie nominale :
- Polysémie métaphorique : Les significations supplémentaires d'un mot
sont créées par une métaphore.
- Polysémie métonymique : Les significations supplémentaires d'un mot
sont créées par une relation de contiguïté ou de proximité.
- Spécialisation : Un sens spécifique d'un mot se développe à partir de son
sens général.
- Généralisation : Un sens général d'un mot se développe à partir de son
sens spécifique.

Polysémie lexicale :
- Polysémie avec un noyau commun : Les différentes significations d'un
mot partagent un élément central de sens.
- Polysémie avec une signification figurée : Les significations
supplémentaires d'un mot sont figuratives ou symboliques.

16
- Polysémie avec une signification concrète et abstraite : Les différentes
significations d'un mot peuvent être à la fois concrètes et abstraites.

c. Exemple
Voici quelques exemples de mots polysémiques :

Une souris : la souris d'ordinateur, l'animal, la viande d'agneau, jeune fille


(usage désuet

Une chemise : le vêtement, ou bien une pochette cartonnée

L'opéra : la pâtisserie, le lieu, l'art

Le théâtre : l'art, le lieu, la production littéraire

Un bouton : un bouton de chemise, ou bien un bouton sur lequel appuyer, ou


encore un bouton sur le visage

Rouge : la couleur, le vin, la colère, le communisme, le sang

2. Ambiguïté sémantique
a. Définition :
L’ambiguïté sémantique se définit comme l’existence de plusieurs significations
possibles pour un même élément linguistique, qu’il s’agisse d’un mot, d’une
expression ou d’une phrase. Cette pluralité de sens peut être inhérente au
système de la langue ou émerger dans un contexte d’énonciation particulier

b. Sources d'ambiguïté

Polysémie lexicale
Un même mot peut avoir plusieurs significations distinctes (sens propre, figuré,
spécialisé, etc.).

Exemples : « banque » (établissement financier ou rive d’un cours d’eau),


« livre » (unité monétaire ou ouvrage).

Ambiguïté syntaxique
La structure grammaticale de la phrase peut prêter à confusion.

Exemples : « J’ai vu le garçon avec le télescope » : est-ce que le garçon avait le


télescope ou est-ce moi qui l’ai utilisé pour le voir.

17
Contexte insuffisant
Le manque d’éléments de contexte empêche de lever l’ambiguïté.

Exemples : « Je peux vous le prendre » (sans précision sur l’objet), « Elle l’a
quitté » (sans précision sur les personnes).

c. Désambiguïsation par le contexte

Rôle du contexte linguistique


Le contexte immédiat de la phrase (mots environnants, structure syntaxique,
etc.) permet souvent de lever l’ambiguïté.

Exemples : « Il a acheté une banque » vs « Il longe la banque de la rivière ».

Importance du contexte extralinguistique


Les connaissances du monde, la situation d’énonciation, les inférences, etc.
contribuent à la désambiguïsation.

Exemples : « Il a passé la nuit à l’hôpital » (raisons de la présence à l’hôpital).

Rôle de l’interlocuteur
Dans une interaction, le récepteur mobilise ses compétences pour interpréter et
lever les ambiguïtés. L’ambiguïté peut être intentionnelle ou non, et fait l’objet
de négociations de sens.

18
Conclusion
L'étude des relations sémantiques est essentielle pour comprendre comment les
mots interagissent les uns avec les autres dans une langue donnée. Les champs
sémantiques et les associations lexicales nous permettent d'explorer les liens de
sens entre les mots, tandis que la polysémie et l'ambiguïté lexicale soulignent la
complexité et la richesse du langage. En analysant ces aspects, nous pouvons
mieux appréhender la manière dont le sens est construit et interprété dans la
communication humaine.

Alors que nous progressons dans notre compréhension des relations


sémantiques, il est important de reconnaître que le sens des mots est souvent
influencé par des facteurs contextuels et culturels. Par conséquent, il reste
encore beaucoup à explorer dans ce domaine passionnant, notamment en ce qui
concerne l'impact des nouvelles technologies sur l'évolution du langage et la
manière dont les langues reflètent et façonnent nos perceptions du monde qui
nous entoure. En continuant à étudier les relations sémantiques, nous pouvons
ainsi approfondir notre compréhension de la complexité et de la diversité des
langues humaines.

19
Références bibliographiques
1. Nagat Salah Dosoky Mohammed. "Les relations sémantiques entre les mots."
Journal of Qena Faculty of Arts, vol. 53, 2021, pp. 37-40.

2. "Les relations sémantiques et les types de dictionnaire."


(https://moodle2.units.it/pluginfile.php/503098/mod_resource/content/1/Les
%20relations%20s%C3%A9mantiques%20et%20les%20types%20de
%20dictionnaire.pdf)

3. Émilie Née, Marie Veniard. " Analyse du Discours à Entrée Lexicale


(A.D.E.L.) : le renouveau par la sémantique ? " Langage et société 2012/2
(n° 140), pages 15 à 28

4. Dictionnaire la rousse

5. Dictionnaire le Robert

6. site internet : maxi cours

7. site web kartable

8.https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.persee.fr%2Fdoc
%2Flgge_0458-726x_1990_num_25_98_1583%3Ffbclid
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9.https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.toupie.org
%2FDictionnaire%2FMetonymie.htm%3Ffbclid
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