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9 Décrire les compétences à acquérir par Les compétences à acquérir par les
les professeurs et les étapes de la professeurs et les étapes de la
séquence pédagogique selon l’APC séquence pédagogique selon l’APC
Bibliographie : (les ouvrages et sites internet que les étudiants doivent utiliser/consulter pour
maîtriser les objectifs de cette UE)
3
L’objet de la didactique est de rendre un savoir transmissible auprès des apprenants:
comment faire en sorte que les apprenants assimilent, comprennent, …etc;
La définition de la didactique (d’une discipline) qui semble la plus appropriée serait : une
« discipline éducationnelle dont l’objet est la planification, le contrôle et la régulation de la
situation pédagogique » (Legendre, 2005, p. 403). En effet, en didactique, il y a :
En résumé, la didactique est donc « la focalisation sur les contenus et sur leurs relations à
l’enseignement et aux apprentissages qui spécifie les didactiques » (Reuter, 2011, p. 36). Les
fondements (ou les bases) de la didactique s’appuient sur des concepts et des méthodes
existant déjà en linguistique, en sciences de l’éducation, en psychologie cognitive et en
sociologie (pour ne nommer que ceux-là). Encore aujourd’hui, les débats ne sont toujours
pas clos relativement à cette discipline en émergence. (Dabène, 2015).
4
sont alors le curriculum (relation Enseignant-Contenu), l’enseignement (relation Élève-
Enseignant), l’apprentissage (relation Élève-contenu), et leurs interrelations2 Ces trois pôles
Pour Joshua, les propositions pédagogiques, étant générales, sont des énoncés
métaphysiques. On ne sait pas de quoi précisément on parle, ce en quoi on veut que
les apprenants soient « actifs », développent un « esprit critique », etc. (ibid.).
D’autre part, le didacticien, comme le médecin, cherche à comprendre ce qui rend
difficile l’appropriation de tel ou de tel contenu de savoir. Pour cela, il se livre à un
travail de fond sur les contenus objets d’enseignement-apprentissage et s’emploie à
la conception et à l’élaboration de nouvelles approches. Ce travail, qui reçoit le nom
de transposition didactique, consiste moins à «‘habiller ’ les contenus, 𝑞 𝑢 ′à les
‘travailler’, à les adapter, voire à les inventer … », ajoute Martinand (1991 : 34). Nous y
reviendrons. Disons, en somme, que les principes pédagogiques (simplicité,
motivation, etc.), si nécessaires soient-ils, restent insuffisants dans une perspective
didactique.
• Relation curriculaire
La relation curriculaire est le nom donnée au rapport Enseignant- Savoir à enseigner
(Legendre, R., 1988). Les études curriculaires portent sur les finalités, les buts de
l’enseignement apprentissage (cf. la matrice disciplinaire) ainsi que sur les procédés
adaptatifs des contenus à enseigner (cf. la transposition didactique).
6
de réflexion sont représentés historiquement par le « triangle pédagogique » (voir figure 1).
1.1.1. Un objet d’étude à trois facettes : le système didactique
Le système didactique exprimé par un modèle ternaire : le triangle
didactique
Evoquer le système didactique, c’est faire référence à Yves Chevallard et à son ouvrage La
Transposition didactique [1985]. En effet, la transposition didactique est transformation du
savoir savant au savoir enseigné en passant par le savoir à enseigner. Il existe deux types de
transposition didactique : la transposition externe qui est la transformation du savoir savant
au savoir à enseigner et la transposition interne qui consiste en la transformation du savoir à
enseigner au savoir enseigné. Pour ce didacticien des mathématiques, la didactique
s’intéresse au jeu qui se mène entre un enseignant, des élèves, et un savoir (disciplinaire),
c’est-à-dire le « savoir enseigné ». Trois places, donc, organisent le système didactique (fig.
1). Ce dernier est différent de l’approche didactique qui vise à enseigner et à instruire dans
un espace technique appelé classe.
Savoir
Professeur Élève
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Jean Houssaye à travers son schéma didactique définit « l’espace pédagogique » comme un
espace entre trois sommets d’un même triangle : l’enseignant, l’apprenant et le savoir. La
relation pédagogique est celle qui est située entre l’enseignant et l’apprenant, ce rapport
permet le processus former, puis la relation d’apprentissage qui est située entre le savoir et
l’apprenant. Elle établit le rapport que l’apprenant va construire avec le savoir dans sa
démarche pour apprendre, et enfin la relation didactique située entre l’enseignant et le savoir
et qui lui permet d’enseigner, l’enseignant est donc celui qui apprend et qui transmet ou fait
apprendre le savoir.
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dimensions :
- une réflexion épistémologique, centrée sur les connaissances ;
enseigner apprendre
P E
former
Cette situation pédagogique est alors caractérisée par le jeu qu’entretiennent deux des trois
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actants aux dépens du troisième, exclu ou s’excluant, et qui doit accepter la place du mort (il
se retire du « jeu » laissant les deux autres actants développer une relation exclusive) ou, à
défaut, se mettre à faire le fou (il va tenter d’empêcher la tranquille relation espérée entre les
deux autres).
Ce triangle permet de dégager trois processus distincts selon les axes privilégiés.
Le mort dont il est question est le mort du jeu de bridge, précise Houssaye. « Autrement dit,
ses cartes sont étalées sur la table et on le fait jouer plus qu’il ne joue. Mais son rôle est
indispensable car sans lui, il n’y a plus de jeu. On ne peut s’en passer, mais il ne peut jouer
qu’en mineur, sa place étant assignée, définie et déroulée par les autres, véritables sujets de
la situation. » Chaque processus lorsqu'il est exacerbé risque de voir le mort jouer au fou:
chahut et autres formes de rébellion des élèves dans le processus enseigner ; errances et
séduction dans le processus former ; solitude et abandon dans le processus apprendre.
Selon la configuration de la triade qui est ainsi déterminée par la relation privilégiée de deux
des trois actants, Jean Houssaye détermine trois processus pédagogiques possibles :
• enseigner : sur l’axe Savoir (S)-Enseignant (P), lorsque, par exemple, l’élève est exclu
du jeu;
• former : axe Enseignant (P)-Elève (E), lorsque, par exemple, l’appropriation du savoir
n’est plus la priorité ;
• apprendre : axe Elève (E)-Savoir (S), lorsque, par exemple, l’enseignant s’efface pour
interférer le moins possible entre l’élève et le savoir.
Le triangle pédagogique
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Le modèle de Jean Houssaye (1988) propose un modèle de compréhension pédagogique.
Ce dernier comprend trois grands piliers :
- Le savoir : il renvoie à la matière enseignée, le contenu abordé ;
- L’enseignant : il s’agit de la personne qui va transmettre le savoir ou qui permet à
l’étudiant d’apprendre ;
- L’étudiant : il s’agit de l’individu qui est en voie pour acquérir le savoir à partir
d’une situation pédagogique. Le savoir qu’il acquiert peut prendre différentes
formes comme du savoir-faire, du savoir-agir, du faire avoir.
À cela s’ajoutent trois types de relations qui montrent les liens entre ces trois grands piliers.
La relation pédagogique qui lie l’enseignant à l’étudiant, la relation didactique qui concerne
l’enseignant et son lien avec le savoir et finalement la relation d’apprentissage qui concerne
le rapport entre l’élève et le savoir.
De manière générale, l’auteur de ce triangle pédagogique considère qu’une situation
pédagogique favorise toujours la relation de deux éléments, mais pas de trois. Il n’est donc
pas surprenant de voir le privilège accordé à l’une ou l’autre relation. Ce qui nous intéresse
plus particulièrement dans ce modèle, c’est la posture. L’auteur propose cinq postures dont
une qui, à la lumière de ce que nous avons développé jusqu’ici et au regard de l’approche par
compétences, nous semble tout à fait pertinente. Il s’agit de la posture éduquer. Dans ce cas,
l’enseignant remplit un rôle d’accompagnateur de l’apprentissage. Il s’adapte aux besoins
qu’il constate en veillant à donner du sens. L’environnement d’apprentissage est riche et
donne aux étudiants toute une série de ressources participant à la construction du savoir.
L’étudiant doit alors pouvoir faire appel à celles qui sont pertinentes et être conscient de ses
connaissances ainsi que ce dont il a besoin de savoir. Il doit pouvoir travailler seul, mais
aussi s’inscrire dans une démarche de travail coopératif toujours dans le but de construire
ses connaissances. Dans ces circonstances, le professeur a une mission tout à fait
particulière puisqu’il doit apprendre à l’étudiant à apprendre. L’élève est ainsi acteur et a
recours aux moyens et aux méthodes qui lui sont proposés pour parvenir à construire son
savoir en étant accompagné (Houssaye, n.d.).
Si nous analysons ce triangle pédagogique à la lumière des activités complexes telles que
nous les avons définies précédemment, nous établissons le constat suivant : l’activité
complexe favorise effectivement l’activité de l’étudiant. Ce dernier, comme nous l’avons
mentionné, doit faire preuve d’adaptabilité et mobiliser les ressources adéquates, au
moment opportun, pour pouvoir faire face à la complexité et construire ses connaissances.
Ceci étant dit, la relation privilégiée dans le cadre de l’APC et plus particulièrement lors de
l’exécution d’une activité complexe, est, selon notre point de vue, la relation d’apprentissage.
Le professeur lui-même doit s’interroger sur celle-ci pour appréhender et saisir les stratégies
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d’apprentissage et accompagner l’élève adéquatement au développement de ses
compétences.
La relation didactique est différente et semble, à notre sens, prendre moins de place puisqu’il
n’y a plus cette focalisation sur la transmission des savoirs. Elle n’est cependant pas
inexistante, mais prend une toute autre forme Le professeur met à disposition des
ressources et veille à soigner la relation pédagogique pour accompagner l’étudiant dans son
apprentissage. Dorénavant, il est l’acteur principal.
« ENSEIGNER » ET « APPRENDRE »
Nous citons à ce propos ici extrait du traité des sciences et des techniques de
formation qui décrit les situations dans lesquelles on veut transmettre, enseigner,
instruire, former, transformer : « De l’extérieur, on tire l’élève hors de son état d’enfant,
on le dirige, on le modèle, on l’équipe. Le savoir est organisé et l’éducation consiste
en l’application de production externe destinées à le former. On divise la manière à
enseigner en élément qui seront autant d’instrument grâce auxquels s’exercera
l’action de l’enseignement sur le formé. Les méthodes traditionnelles (ex positives,
démonstratives, voir interrogatives) correspondent le plus souvent à cette
catégorisation et l’on parle de transmission de savoir »
« Dans l’autre perspective, les pédagogues mettent l’action propre du sujet apprenant
à l’origine de toute connaissance. Pour cette raison, on dit actives les méthodes
qu’ils préconisent, dans la mesure où l’apprenant est lui-même l’artisan de sa propre
construction. Le déterminant de l’action est l’apprenant ; et l’objet qui sert à
l’éducation est soumis à ses initiatives. On parlera alors d’acquisition et de
construction de connaissance ». (Traité des sciences et des techniques de formation)
Il est donc aussi question de méthodes qu’elles soient ex positives sous la forme
d’un exposé magistral, démonstratives avec des exercices d’application,
interrogatives dans le cadre de questions – réponses ou actives avec des situations
où l’action et l’initiative de l’apprenant prédomineront. Les choix techniques opérés
par l’enseignant en fonction des éléments de connaissances qu’il souhaite
transmettre relèveraient aussi du champ didactique. Ainsi le « jeu » qui se mène entre
l’enseignant, l’élève et le savoir ou leur relation semble pouvoir composer un
système : le système didactique.
Limites du triangle didactique
Rappelons ici quelques critiques, réserves ou rappels à l’ordre émis par des didacticiens eux-
mêmes quant à l’appréhension et l’utilisation du triangle didactique.
Le système didactique ne doit pas être réduit à l’espace de la classe ni au seul temps du
cours [Reuter et al., 2007]. Plus largement, il se dessine dans toute situation où une
personne apprend intentionnellement quelque chose à une autre.
La notion de « Savoir » ne saurait être appréhendée de manière générique. Il convient plutôt
de distinguer ses différents états : savoir à enseigner / savoir effectivement enseigné, c’est-
à-dire présenté à la classe [Reuter et al., id.]. C’est d’ailleurs le but du système didactique
que de produire ces derniers. De même, il importe d’identifier son statut épistémique, en
différenciant les contenus d’enseignement des savoirs de référence (savants, experts,
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sociaux).
Enfin, la critique interroge la pertinence, au sommet du triangle, du pôle « Savoir ». Peut-il être
considéré acteur au même titre que les deux autres ? Certains chercheurs préfèreraient voir
là l’ « Institution » [Cornu et Vergnioux, 1992], tandis que d’autres proposent d’inscrire le
triangle dans une figure plus vaste qui permettrait ainsi de l’inclure dans un contexte éducatif
et social [Audigier, 1996 ; Dabène, in Reuter et al., 2007].
Conclusion sur le triangle pédagogique ou triangle didactique
Le triangle didactique est une représentation schématisée du système didactique. Le
système didactique, qui apparaît dans toute médiation du savoir entre un enseignant et
un enseigné, est formé des interrelations produites entre les pôles suivants : S. : savoir
scolaire P : professeur E : élève(s). En effet, la dynamique de toute action éducative
est basée sur l'interaction entre les contenus disciplinaires, l'élève et un enseignant.
Dans le cas d'un enseignement classique, l'enseignant est en avance par rapport à
l'apprenant.
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Puisque la didactique est étroitement rattachée à une discipline, on pourrait la situer
comme la dimension qui s’intéresse aux phénomènes « apprendre quelque chose »
ce qui nous amènerait à considérer la pédagogie comme la dimension qui s’intéresse
particulièrement au phénomène « apprendre quelque chose à quelqu’un ». Dans cette
optique, c’est aussi la relation entre l’enseignement, l’élève et le savoir qui est en jeu
et qui compose une situation : la situation pédagogique. La pédagogie met donc
davantage en avant la posture de l’enseignant dans l’action, son style et sa manière
d’agir pour être un facilitateur, un médiateur de l’appropriation des savoirs par des
apprenants.
Même si les champs d’application de la didactique et de la pédagogie peuvent être
souvent confondus ou se chevaucher, sont présents ici d’une part, les principales
caractéristiques qui peuvent contribuer à différencier ces deux concepts, d’autre
part, le triangle pédagogique de J. Houssaye qui met en schéma la situation de
formation par un positionnement de différents éléments évoqués plus haut.
Caractéristiques et schématisation
DIDACTIQUE PEDAGOGIE
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deviennent des « savoirs à enseigner » (programmes, manuels). En classe, les savoirs à
enseigner deviennent « des savoirs enseignés ». Au cours de ce cheminement, les savoirs
sont décontextualisés. C’est en classe, lors de l’étape de transposition en savoirs enseignés,
qu’ils sont, selon Chevallard, recontextualisés ou plutôt reconstruits.
En fait, il s’opère un mouvement social et individuel d’échange entre les connaissances, à
partir desquelles se construisent les savoirs et les savoir-faire, qui lorsqu’ils sont partagés
deviennent à leur tour des connaissances. Le savoir est donc une étape de transformation et
de transmission des connaissances.
Selon Chevallard, la Transposition Didactique est : « Un contenu de savoir [qui], ayant été
désigné comme savoir à enseigner subit dès lors un ensemble de transformations
adaptatives qui vont le rendre apte à prendre place parmi les objets d’enseignement. Le
“travail“ qui d’un objet de savoir à enseigner fait un objet d’enseignement est appelé la
transposition didactique ».
On peut donc schématiser la TD de la manière suivante :
La transposition didactique est donc une activité par laquelle un savoir « savant » est
transformé́ de façon à pouvoir être enseignée à des apprenants. La didactique
implique donc une transposition didactique qui signifie une reformulation du savoir-savant
en vue d’une transmission en fonction du niveau des élèves. La pédagogie c’est le savoir
enseigner c’est-à-dire les méthodes que l’enseignant va mettre en œuvre pour faire passer
une notion de cours à ses élèves. L’enseignant a un savoir savant regroupant toutes ses
connaissances sur sa discipline enseignée, il doit transposer ce savoir-savant (transposition
didactique) en un savoir enseignable (savoir adapté au niveau des élèves) afin de devenir un
savoir enseigné (savoir prenant en compte la réalité du terrain, les différentes
caractéristiques des élèves.
Au début des années 1980, alors qu’une confusion existe entre les termes
« pédagogie » et « didactique », le mot « pédagogie » est le plus couramment
employé. Les deux termes sont aussi souvent utilisés comme synonymes ou comme
étant légèrement différents pendant cette période. Par contre, il est maintenant
possible de réellement distinguer ces deux concepts (pédagogie et didactique).
15
Étymologiquement, le terme de pédagogie vient des mots grecs paidós (enfant) et
gogia (conduire). À Rome, le paidagôgós était, en effet, l’esclave chargé de conduire
les enfants chez le magister. De nos jours, ce terme garde encore une partie de son
sens étymologique : la relation à celui (l’enfant) qu’il faut conduire chez le magister
en vue de l’instruction ou de l’éducation (R. Galisson, R. et Coste, D., 2005 : 49)3. Le
mot ‘’Pédagogie’’ fait sa première apparition dans la langue française en 1485, avant
d’entrer dans le Dictionnaire de l’Académie Française en 1761 où il renvoie « soit aux
pratiques du pédagogue soit au discours plus ou moins savant qu’on peut tenir sur
elles », écrit Henri Besse4 (1995 : 104). De même, dans le Dictionnaire de didactique
des langues « pédagogie » a deux sens : une théorie et une pratique éducatives.
Le mot « pédagogie » du grec ancien « enfant » et « conduire, mener, élever ». La petite
histoire raconte que ce mot grec = la personne (généralement un esclave) accompagnant les
enfants sur le chemin de l’école et ceci afin d’éviter de mauvaises rencontres.
La pédagogie ou la conduite d'une classe ; elle réfère aux aspects éducatifs et relationnels
qui seraient déterminants pour la progression de l'apprentissage de l'apprenant. Elle
s'intéresse aux conditions qui favorisent l'apprentissage, entre autres aux démarches, aux
stratégies d'apprentissage, aux pratiques des enseignants, aux relations entre l'enseignant et
l'apprenant et aux profils d'apprentissage de ces derniers
Ferdinand Buisson, qui fut inspecteur général de l'instruction publique, donne cette
définition : "science de l'éducation, tant physique qu'intellectuelle et morale"
(Dictionnaire de pédagogie, 1887, col. 2 238 a).
Émile Durkheim : la pédagogie est une "réflexion appliquée aussi méthodiquement que
possible aux choses de l'éducation" (L'évolution pédagogique en France, Paris, PUF, 1938, p.
10). "L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas
encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objectif de susciter et de développer chez
l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et mentaux que réclament de lui et
la société politique dans son ensemble et le milieu social auquel il est particulièrement
destiné". Pour É. Durkheim - et cette idée fera fortune - "la pédagogie est une théorie
pratique", comme la médecine ou la politique. La pédagogie est à la fois une théorie et une
pratique : une théorie ayant pour objet de réfléchir sur les systèmes et sur les procédés
d'éducation, en vue d'en apprécier la valeur et, par-là, d'éclairer et de diriger l'action des
éducateurs. Pour Durkheim, la pédagogie est l’ensemble des principes à suivre pour que
l’éducation soit efficace. Elle consiste « dans une certaine manière à réfléchir aux choses
de l’éducation » (1993 p.70)
Françoise Clerc : la pédagogie est "l'ensemble des savoirs scientifiques et
pratiques, des compétences relationnelles et sociales qui sont mobilisées pour
concevoir et mettre en œuvre des stratégies d'enseignement". Franc Morandi : la
pédagogie est "étude et mise en œuvre des conditions d'apprendre".
Pour Mialaret, la pédagogie est la réflexion dont l’objet est de déterminer les objectifs
vers lesquels l’action éducative doit s’orienter.
Selon Meirieu et Develay (1992 : 50), la pédagogie est la réflexion sur l’éducation des
personnes qui s’effectue à travers les apprentissages.
3
R. Galisson et D. Coste, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette, « F », 1976 ; cité par Jean-Pierre Cuq,
Isabelle Gruca in : Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, PUG, Nouvelle édition, 2005, p.
49
4
H. Besse, « Mé thodes, mé thodologie, pé dagogie », Le franç ais dans le monde – Recherches et
Applications, Mé thodes et mé thodologies, n° spé cial, janvier 1995, (pp. 96-108) p. 104
16
La pédagogie est la technique de l’éducation qui est à la fois sciences et art. Elle est
science lorsqu’elle se base sur des données précises que lui fournissent la
pédagogie expérimentale et la psychologie de l’enfant. Elle est art dans l’application
que l’éducateur fait de la science pédagogique, art qui réside dans le mode d’action
ainsi que dans la manière de présenter les données à acquérir.
En résumé, Le mot pédagogue, d’origine grecque, signifie conducteur d’enfants. On
appelait d’abord pédagogue l’esclave chargé de conduire les enfants à l’école.
Aujourd’hui, le pédagogue est celui qui dirige intellectuellement et moralement les
plus jeunes. Donc, qu’est-ce que la pédagogie générale?
Au sens 1, la pédagogie est une réflexion théorique à caractère philosophique et
psychologique sur les méthodes d’enseignement, les actions à exercer en situation
d’apprentissage, leurs finalités et leurs orientations.
La pédagogie est aussi une action pratique « constituée par l’ensemble des
conduites de l’enseignant et des enseignés dans la classe » (Galisson et Coste :
op.cit.).
Au sens 2, « pédagogie » renvoie à un ensemble de méthodes, de procédés, de
techniques mis en œuvre, selon les situations d’enseignement-apprentissage5. On
parle alors des pédagogies audiovisuelle, de projet ; de la pédagogie active, etc. La
pédagogie est donc « (…) ce champ de la transformation de l’information en savoir
par la médiation de l’enseignant, (…) » et le pédagogue « celui qui facilité la
transformation de l’information en savoir … », écrit Marguerite Altet (ibid.).
Ces deux aspects (théorique et pratique) de la pédagogie, loin d’être séparés,
s’enveloppent l’un l’autre : « Le pédagogue est un praticien-théoricien de l’action
éducative » 6, selon la formule de Jean Houssaye. Or, étant donné que, comme le
notent Jean-Pierre Cuq et Isabelle Gruca, « pédagogie » renvoie tantôt à une
philosophie de l’éducation appliquée ou à une psychologie appliquée, tantôt à un art
d’enseigner, ce terme a été discrédité en France, notamment par Michel Dabène et
Christian Puren qui lui substituent le terme de didactique7 (Cuq, J.-P., Gruca, I., 2005).
5
« L’enseignement peut être conçu comme un processus de traitement de l’information et de décision en classe
où le rôle de la dimension relationnelle et de la situation vécue demeure essentiel ; c’est ce vécu interactif en
situation d’enseignement-apprentissage qui constitue le champ de la pédagogie. », Marguerite Altet, La formation
professionnelle des enseignants, Paris : PUF, 1994, p. 4
6
« Qu’est-ce que la pédagogie ? C’est l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique
éducative par la même personne, sur la même personne. Le pédagogue est un praticien-théoricien de l’action
éducative. Il cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action, à obtenir une conjonction
parfaite de l’une à l’autre, tâche à la fois indispensable et impossible en totalité (sinon il y aurait extinction de la
pédagogie). », Jean Houssaye (dir.), La pédagogie : une encyclopédie pour aujourd’hui, Paris : ESF, 1993, p. 13
7
Cf. Jean-Pierre Cuq, Isabelle Gruca, Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, PUG, Nouvelle
édition, 2005.
17
relations entre l’enseignant et l’apprenant et aux profils d’apprentissage de ces
derniers. C’est donc l’art de conduire et d’organiser la classe. Bref, la pédagogie
générale se définit simplement comme la méthode et la pratique de l’enseignement.
Elle englobe:
- = une organisation des contenus, des savoirs, des supports du travail et des
modes de travail des apprenants et avec les apprenants.
Traversant des disciplines par des méthodes, des actions et des attitudes, la
pédagogie donne un style d’enseignement sur le terrain scolaire, dans la classe. Un
style d’enseignement est donc la manière particulière d’organiser la relation
enseignant-enseigné dans une situation d’apprentissage. Une stratégie
d’enseignement, c’est un ensemble de comportements didactique coordonnés
(exposé, démonstration, débat…) en vue de faciliter des apprentissages déterminés.
On distingue selon Therer et Willemart (1983) qui identifient quatre styles
d’enseignement représentatifs de pratiques pédagogiques observables à partir d’un
18
modèle à deux dimensions combinant deux attitudes de l’enseignant (attitudes vis-à-
vis de la matière et attitude vis-à-vis des apprenants). La combinaison de ces deux
attitudes permet d’identifier quatre styles de base :
- -style permissif : très peu centré tant sur les apprenants que sur la matière.
19
L’apprenant
- Les apprenants sont cognitivement actifs et au centre de leurs
processus d’apprentissage : ils ont de plus en plus de contrôle sur un
continuum d’activités : quiz, discussions, présentations orales, études de
cas, jeux de rôle, projets, etc.
- Mise en évidence de l’apprentissage collaboratif qui suscite
l’appartenance au groupe et rend les apprenants responsables de leurs
apprentissages.
L’enseignant
- L’enseignant présente un problème ou une tâche claire à réaliser en lien
avec la matière en utilisant des critères de réussite bien définis.
- -L’enseignant facilite et accompagne le processus d’exécution de la
tâche en précisant, orientant et encourageant l’effort fourni des
apprenants.
d) le principe de l’accessibilité ;
e) le principe de l’intuition ;
i) le principe de la socialisation.
21
Les différentes méthodes d'enseignement du français
• La méthode traditionnelle
Elle est passive. L'enseignement du français est construit comme une mémorisation :
il
s'agit de communiquer à l'élève des connaissances toutes faites et immuables.
Enseignant, détenteur des connaissances parle, donne son cours ; les élèves
écoutent immobiles les bras croisés. Cette méthode est essentiellement fondée sur
l'autorité intellectuelle et l'autorité disciplinaire de l'enseignant qui inspire à l'élève le
respect, la crainte ou la confiance.
La méthode traditionnelle correspondant aux méthodes dogmatique, magistrale ou
catéchistique, est une pédagogie centrée sur la discipline et l'enseignant est
totalement responsable de la transmission du contenu. La relation éducative est
univoque et tient donc très peu compte de l'apprenant qui est considéré comme
ignorant.
• La méthode active
Elle est une pédagogie centrée sur l'autonomie de l'apprenant. Il est mis dans une
situation
telle que son esprit soit inquiété par des questions, qu'il soit dans l'obligation de
trouver des
réponses à des problèmes. Mis en situation, l'esprit de l'élève devient actif.
La méthode active permet d'obtenir une véritable connaissance. Elle s'adapte à
l'élève, à son
milieu et à la pratique de la classe. L'enseignant organise et dirige les activités en
fonction des
caractéristiques, des besoins, des intérêts et des motivations des apprenants.
Cette méthode active met en interaction l'enseignant, l’élève et la connaissance, tout
en
favorisant les activités de l'élève.
• La méthode interrogative
Cette méthode interrogative est une méthode qui pousse l'esprit de l'élève au travail
et qui le
conduit à la compréhension. Cette méthode procède par l'interrogation de
découverte :
l’enseignant ne lit pas le cours, n'expose pas, ne se contente pas d'une simple
présentation
explicative de la leçon mais la construit avec la participation des élèves. Il prend soin
au
départ de motiver leur intérêt en commençant par une question qui touche
directement et
spécifiquement les élèves. Cette méthode interrogative incite les élèves à utiliser
22
tout ce qu'ils savent déjà et de questions en questions, elle les oblige à penser
correctement et à s'exprimer
avec précision tout en les amenant à formuler des conclusions,
Dans cette méthode, l'enseignant ne demande pas aux élèves de trouver des faits,
des
précisions qu’ils ne connaissent point, mais il met les apprenants en face des
problèmes à résoudre.
• La méthode intuitive
L’instruction est la perception immédiate de la connaissance directe d'une réalité.
L’enseignement intuitif est alors considéré comme un enseignement pour les choses,
cela
consiste à montrer à l'apprenant les choses elles - mêmes ou leurs représentations
(les
images) à lui apprendre à observer, à manier, à écouter, à toucher, à amener
l'apprenant à utiliser ses sens. Car ce qu'on a vu, entendu, goûter se fixe solidement
dans la mémoire pour
être restitué.
Les exercices structuraux répondent à cette démarche intuitive. Ils sont destinés à
faire
acquérir par la pratique, la maîtrise orale de langue, tant au niveau phonétique que
grammatical et lexical. Ils entraînent à la communication orale, développent la
compétence linguistique. Ils permettent de corriger les déformations de tournures,
de remédier aux
interférences linguistiques, d’assurer une grammaire de base sur des points hésitant
surtout et
d’entraîner l'enfant à la pratique de structures qu'il ignore ou maîtrise mal.
La méthode intuitive ne saurait cependant être un simple exercice des sens car
exercer les sens
d’un élève n’est pas l’amené à réfléchir.
Aucune méthode n'est mauvaise ou bonne en soi ; la valeur d'une méthode dépend
de l’enseignant qui s'en sert, du contexte dans lequel il l'utilise et des techniques qu'il
emploie. Le choix el' une méthode dépend des objectifs, de la nature du contenu, des
caractéristiques des apprenants, des moyens dont on dispose et du contexte
d'apprentissage,
23
COMPETENCE ?
Mobilisation des ressources nécessaires pour résoudre un problème.
On entend par ressources : les Connaissances, capacités, habileté c’est-à-dire les
SAVOIR, SAVOIR- FAIRE, SAVOIR-ETRE
SITUATION PROBLEME
La Situation renvoie à un contexte particulier, à un ensemble de circonstances dans
un environnement donné.
Le problème : un obstacle à résoudre, une tâche à accomplir.
SITUATION PROBLEME : circonstance qui comporte un obstacle, une difficulté et
une tâche à accomplir
Pour la résolution d’une situation problème ou situation complexe, l’apprenant est
appelé à mobiliser les ressources qu’il est censé posséder. En revanche, une tâche
est compliquée si elle mobilise des savoirs et des savoir-faire nouveaux pour
l’apprenant.
La situation didactique rend les apprentissages plus vivants, plus significatifs ; elle
sera volontiers résolue en petits groupes, en faisant jouer le conflit socio-cognitif.
Elle est alors une situation d’apprentissage.
La situation d’intégration quant à elle amène l’élève à réinvestir des acquis ; sa
résolution doit être individuelle parce que c’est individuellement que l’élève doit
devenir compétent.
S’exprimer à l’écrit
25
STRUCTURATION DU PROGRAMME
A chaque
niveau Leçon Leçon
Capacit Contenus
Discipline : Français
Thème :
Semaine :
Domaine :
Compétence :
Leçon :
Situation-problème :
26
Texte :
Déroulement de la séance
Mise en 5’
commun
(Synthèse)
Traces 5’
écrites
Entrainement 5’
Mise en 5’
commun
Bilan 5’
Exercice de 5’
maison
28