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Insuffisance cardiaque = incapacité du cœur à assurer un débit cardiaque adapté aux besoins d’oxygénation tissulaire sans
élévation des pressions de remplissage, responsable des signes congestifs en amont
- Insuffisance cardiaque aiguë : crise aiguë hypertensive avec OAP, décompensation d’insuffisance cardiaque chronique,
insuffisance cardiaque à haut débit, insuffisance cardiaque droite prédominante jusqu’au choc cardiogénique
Insuffisance ventriculaire = conséquence d’une dysfonction systolique et/ou diastolique, aboutissant à une baisse du
volume d’éjection systolique et à une élévation de la pression télédiastolique du ventricule gauche
- Débit cardiaque Q = fréquence cardiaque FC x volume d’éjection systolique VES
- Volume d’éjection systolique = volume télédiastolique x fraction d’éjection du ventricule gauche
- Volume télédiastolique = précharge : dépendant du retour veineux, de la fonction diastolique (compliance et
relaxation) et de la contraction auriculaire
- Fraction d’éjection du VG : dépendant de la contractilité (fonction systolique), de la précharge et de la post-charge
- Sur la circulation pulmonaire en cas d’insuffisance ventriculaire gauche : œdème pulmonaire
Retentis-
- Sur la circulation hépatique et veineuse en cas d’insuffisance ventriculaire droite : reflux hépato-
sement
jugulaire, turgescence jugulaire, foie cardiaque, œdème des membres inférieurs
- Altération de la fonction systolique : cardiopathie ischémique, cardiopathie dilatée
idiopathique… dilatation du ventricule gauche avec pressions de remplissage
Dilatation
- Surcharge volumique : valvulopathie fuyante (IM, IA), hyperdébit (hyperthyroïdie,
ventriculaire
anémie, fistule artérioveineuse) remodelage excentrique du ventricule avec dilatation
Mécanisme et altération de la fonction systolique
Physiopathologie
pulmonaire aigu
sur crise aiguë Rétention hydrosodée souvent très modérée (euvolémie), sans OMI
hypertensive = Pseudo-asthme cardiaque : lié à l’œdème bronchiolaire
- Parfois observée chez le sujet âgé ou insuffisant respiratoire chronique
Forme broncho-
- DD : asthme vrai, décompensation aiguë de BPCO
spastique
Une crise d’asthme inaugurale chez une personne âgée est un OAP
cardiogénique jusqu’à preuve du contraire
Insuffisance - Début progressif : tachycardie, congestion pulmonaire, avec débit cardiaque élevé
cardiaque à haut - Causes : - Hyperthyroïdie - Fistule artérioveineuse - Maladie de Paget
débit - Anémie - ACFA
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- Poussée ischémique
d’insuffisance
- β-bloquant, inhibiteurs calciques inotropes négatifs
cardiaque Altération
- Sepsis
systolique
- Myocardite
- Arrêt de traitement cardiologique
Trouble du rythme - AC/FA : durée de diastole, perte de contraction auriculaire et
ou de conduction ischémie sous-endocardique du VG (perfusé en diastole)
- Fièvre
- Infection
Besoins O2
- Hyperthyroïdie
- Grossesse
Transport O2 - Anémie
= Incapacité de la pompe ventriculaire à générer un débit sanguin suffisant pour permettre aux organes périphériques de
subvenir à leurs besoins métaboliques : débit cardiaque et hypoxie tissulaire, en l’absence d’hypovolémie
- Triade : hypotension artérielle, signes d'hypoperfusion périphérique et signes d'insuffisance cardiaque congestive
droite ou gauche
- Diagnostic essentiellement clinique
- 30 % des patients avec choc cardiogénique ont une pression artérielle « normale »
- Critères hémodynamiques : - PAS < 90 mmHg pendant au moins 30 min ou > 40 mmHg
- Bas débit cardiaque : index cardiaque < 2,2 L/min/m2
- PAPO > 15 mmHg
- Etat de choc : oligurie, marbrures cutanées, extrémités froides, cyanose, trouble de conscience
- Résistances artérielles périphériques typiquement augmentées, parfois normale
Basses en cas d’intense réaction inflammatoire : phase aiguë du choc cardiogénique de l’IDM
- Pouls rapide, petit, filant ± irrégulier, bruits du cœur assourdis, voire inaudibles
Choc cardiogénique
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I Absence de crépitants et de B3
II Crépitants jusqu’à mi-champs ou B3
III Crépitants remontant au-delà des mi-champs pulmonaires avec OAP
IV Choc cardiogénique
- Monitoring (scope, SpO2, PA) et oxygénothérapie avec objectif de SpO2 > 94 %
- Pose de 2 VVP
- Traitement inotrope : dobutamine (5 à 20 µg/kg/min) en 1ère intention
- En cas d’insuffisance respiratoire aiguë : CPAP au masque, VNI ou intubation orotrachéale
- En cas de signes de surcharge (OAP) : diurétique de l’anse (furosémide), voire EER
- En cas de trouble conductif grave : isoprénaline IV et/ou mise en place d’une SEES
- En cas de trouble du rythme auriculaire ou ventriculaire grave : amiodarone ou CEE
TTT
TTT - En cas de choc cardiogénique réfractaire : ajout de noradrénaline pour corriger
symptomatique
l’hypotension artérielle
- Alternative si patient sous β-bloquant : énoximone (inhibiteur de phosphodiestérase 3)
- Lévosimendan (inotrope et vasodilatateur) en ATU si sevrage en inotrope impossible
Contre-indication formelle au remplissage chez un patient hypotendu ou hypertendu
présentant des signes cliniques d’OAP
- Remplissage prudent (500 ml de sérum physiologique maximum) en cas de choc avec signes
« droits » isolés (turgescence jugulaire)
- SCA : coronarographie en urgence, revascularisation par angioplastie ou chirurgicale, ou
thrombolyse IV en cas de délai de prise en charge > 2h
- Complication mécanique de l’IDM : intervention chirurgicale en urgence en cas de
TTT étiologique
tamponnade, rupture septale avec communication inter-ventriculaire ou IM massive
- Chirurgie en urgence : tamponnade, IA ou IM aiguë (endocardite, dysfonction de
prothèse…), RA serré avec OAP et choc cardiogénique
Assistance = En cas de choc cardiogénique réfractaire aux thérapeutiques usuelles
circulatoire - ECMO (Extracorporeal Membrane Oxygenation) artérioveineuse en 1ère intention :
mécanique suppléance circulatoire (pompe centrifuge) et respiratoire (oxygénateur à membrane)
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- Etat de choc = défaillance du système circulatoire aboutissant à une inadéquation entre l’apport et les besoins tissulaires
périphériques en oxygène (hypoxie tissulaire) urgence vitale absolue diagnostique et thérapeutique
- Collapsus : défaillance circulatoire sans atteinte de l’oxygénation tissulaire
= Défaillance de la pompe cardiaque : débit cardiaque, avec pressions de remplissage (signes
d’insuffisance cardiaque gauche et/ou droite)
- Contractilité myocardique : IDM, myocardite, intoxication médicamenteuse par agent inotrope
négatif, décompensation d’une insuffisance cardiaque préexistante…
Choc cardio- - Bradycardie ou tachycardie extrême : BAV de haut degré, TV, TSV rapide…
génique - Cause mécanique :
. IM aiguë (ischémique, endocardite, rupture de cordage)
. IA aiguë (endocardite, dissection aortique)
. Thrombus ou tumeur intra-cavitaire
. Rupture septale ischémique…
= Diminution du volume intravasculaire : débit cardiaque secondaire à la diminution du retour
veineux au cœur ( précharge cardiaque)
- Hypovolémie absolue : hémorragie (digestives, d'origine traumatique, en contexte chirurgical et du
post-partum), pertes digestifs (diarrhées et vomissements important), brûlures étendues, défaut
d’hydratation…
Choc hypo-
Dans l’état de choc hémorragique, l’anémie participe à la diminution du TaO2
volémique - Mécanismes compensateurs :
. Vasoconstriction artérielle périphérique : redistribution des débits sanguins régionaux vers le
cerveau et le cœur
. Vasoconstriction veineuse : précharge
. Tachycardie : débit cardiaque
= Altération de la redistribution des débits régionaux et diminution de l’extraction tissulaire en
oxygène, associé à une augmentation de perméabilité capillaire et une vasodilatation périphérique
responsable d’une hypovolémie relative
- Choc septique : généralement bactérien, parfois viral, parasitaire ou fungique
- Choc distributif non septique :
Choc . Choc anaphylactique
distributif
. Choc inflammatoire (pancréatite, grands brûlés…)
. Choc toxinique (sur lymphomes)
. Choc spinal (par section médullaire)…
Chez le grand brûlé, l’état de choc est la conséquence d’une composante inflammatoire
(hypovolémie relative) et de pertes liquidiennes au niveau cutané (hypovolémie vraie)
= Obstacle au remplissage ou à l’éjection du cœur : chute importante du débit cardiaque
- Tamponnade cardiaque
Choc - Pneumothorax compressif (tamponnade gazeuse)
obstructif - Embolie pulmonaire massive
Tableau dominé par des signes respiratoires (dyspnée, cyanose) et d’insuffisance cardiaque droite
aiguë (turgescence jugulaire principalement) d’apparition rapide ou brutale
Post-charge cardiaque
Choc Débit cardiaque Précharge cardiaque Résistances vasculaires
systémiques
Physiopathologie
Cardiogénique , N ou
Hypovolémique
Distributif (septique
, N ou
et anaphylactique)
Obstructif (EP
proximale)
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Urgence thérapeutique, diagnostic essentiellement clinique, essentiellement l'inspection pour objectiver des signes
d'insuffisance circulatoire aiguë
- Hypotension artérielle : PAS < 90 mmHg (ou baisse > 40 mmHg) et/ou PAM < 65 mmHg et/ou variation > 30 % par
rapport à la PA de base
Une pression artérielle normale n'élimine pas un choc débutant
- Selon le mécanisme :
. PAD effondrée (< 40 mmHg) : résistances vasculaires périphériques par choc distributif
. PAD conservée (PA différentielle pincée) : volume d’éjection systolique par choc hypovolémique ou choc
cardiogénique, associé à une vasoconstriction périphérique
- Signes cutanés : marbrures, extrémités froides, pâles ou cyanosées, allongement du TRC > 3 secondes
- Signes viscéraux : troubles de la conscience (syndrome confusionnel, agitation, coma), oligurie, diarrhée
- Mécanismes d’adaptation : polypnée (> 22/min) , tachycardie avec pouls filant
- Palpation des pouls :
. Perception du pouls radial : témoigne d’une PAS > 80 mmHg
. Perception du pouls fémoral ou carotidien : témoigne d’une PAS > 50 mmHg
- FdR hémorragique (anticoagulant, trouble congénital de l’hémostase), notion de traumatisme,
Choc saignement extériorisé, soif intense, pâleur cutanéo-muqueuse
C hémorragique - Recherche de saignement non extériorisée : hémopéritoine, hématome musculaire profond,
hématome rétropéritonéal, GEU rompue…
Choc - Terrain à risque : antécédents cardiaques (notamment coronariens), Fdr CV
cardiogénique - Douleur thoracique, souffle valvulaire, signes d’insuffisance cardiaque droite ou gauche
- Contexte infectieux : fièvre ou hypothermie, frissons, foyer infectieux clinique,
Choc septique immunodépression
Parfois frustes chez les patients âgés, neutropéniques ou sous anti-inflammatoire
- Signes d’insuffisance respiratoire
Choc obstructif - Signes d’insuffisance cardiaque droite aiguë sans signe d’insuffisance cardiaque gauche
Diagnostic
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Pulmonaire - Hypoxémie
Défaillance - Arrêt respiratoire
multi-viscérale - Oligurie (< 0,5 ml/kg/h) ou anurie
Rénal - Insuffisance rénale aiguë fonctionnelle puis organique par nécrose tubulaire
aiguë
- Ictère : hyperbilirubinémie
Hépatique
- Cytolyse hépatique : ASAT/ALAT
(foie de choc)
- Baisse des facteurs de coagulation, hypoalbuminémie
- Iléus paralytique, voire abdomen aigu
Digestif
- Ischémie mésentérique, colite ischémique
- Saignement diffus en nappe, purpura, ischémie des extrémités
Coagulopathie
- Thrombopénie, TCA > 60s, TP < 50%, facteurs de coagulation (> 30%)
= Optimisation de l’oxygénation tissulaire : du transport et maximisation du contenu artériel en O 2
- Objectif SpO2 > 95 %
Oxygénation - Oxygénothérapie indispensable ( FiO2), voire à haut débit au masque à haute concentration
- Ventilation mécanique par intubation orotrachéale en cas d’état de choc sévère : insuffisance
respiratoire aiguë, nécessité de sédation, trouble de la conscience…
= Rétablissement d’une volémie efficace pour augmenter le débit cardiaque (par du volume
d’éjection systolique) en cas d’état de choc avec composante hypovolémique
En l’absence de signes congestifs clinico-radiologique (choc cardiogénique
avec œdème pulmonaire)
- 500 mL de soluté de remplissage (essentiellement cristalloïdes)
- Sur 10 à 20 minutes en débit libre par voie IV
- Jusque 20–30 ml/kg dans les 3 heures maximum (idéalement dans l'heure)
Epreuve de - Efficacité : - Correction de l’hypotension artérielle (PAM > 65 mmHg)
remplissage - De la fréquence cardiaque
- Disparition des signes d’hypoperfusion (marbrures, oligurie)
- Peut être prévue par un test de lever de jambe passif chez un sujet en
décubitus dorsal, ou par bascule en position déclive (de Trendelenburg)
TTT général
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= Molécules avec action sympathomimétique directe par stimulation des récepteurs adrénergiques
- Catécholamines naturelles : adrénaline, noradrénaline, dopamine
- Catécholamines de synthèse : dobutamine, isoprénaline
- Effet variable selon l’affinité avec les récepteurs : - α1 : effet vasoconstricteur (veineux et artériels)
- β1 : effets inotrope et chronotrope positif
- β2 bronchique : effet bronchodilatateur
- Adrénaline : risque d’hyperlactatémie et d’hypokaliémie de transfert (activation des pompes Na/K-
ATPase sous la dépendance des récepteurs β2)
- Dopamine : risque important de troubles du rythme cardiaque n’est plus utilisé
Indication
α1 β1 β2 Effet principal
principale
Dobutamine ø +++ ++ Effet inotrope marqué Choc cardiogénique
Choc
Effet inotrope et
Adrénaline +++ ++ +++ anaphylactique
vasoconstricteur
Arrêt cardiaque
Catéchol- Choc septique
amines Choc cardiogénique
Effet vasoconstricteur
Noradrénaline +++ ++ + avec hypotension
marqué
importante
- Etat de choc persistant malgré un remplissage bien conduit : - > 30 ml/kg chez l’adulte
- > 40 ml/kg chez l’enfant
TTT général
- Sur < 1h
- Choc cardiogénique avec signes congestifs : traitement inotrope positif d’emblée sans
Indication remplissage vasculaire préalable
- Choc anaphylactique : adrénaline d’emblée
- Choc hypovolémique persistant
- Choc hémorragique : en attente de délivrance de PSL et/ou en prévention d’une
hémodilution par remplissage vasculaire trop important
- Administration continue au PSE sauf adrénaline en bolus
Modalités - Sur voie de perfusion dédiée d’une VVC multi-lumière : sécurise l’administration, limite
la veinotoxicité et le risque de nécrose cutanée en cas d’extravasation
= Nécessite un abord veineux sûr et de bon calibre : dès le diagnostic de choc
- Pose immédiate de 2 VVP de bon calibre (≥ 18 gauges) de fonctionnalité contrôlée avec pose d'un
garde-veine glucosé 5 % 500 ml par jour
- Pose d’une VVC recommandée : ponction d’un gros axe veineux (fémoral, jugulaire interne ou sous-
clavier), sous asepsie chirurgicale, à l’aveugle ou sous guidage échographique
- Pose d’un cathéter artériel recommandé (surtout en cas de traitement par catécholamines) :
monitorage précis continu de la pression artériel, réalisation de prélèvements artériels répétés
- Transfusion de produits sanguins labiles selon le taux d’Hb, le débit du saignement, la possibilité
d’un geste d’hémostase et les troubles de l’hémostase : CGR, PFC, CPA
- Antibiothérapie probabiliste large spectre IV en urgence : β-lactamine à large spectre ± aminoside…
- Eradication d’un foyer infectieux : prise en charge chirurgicale d’une péritonite, drainage d’un abcès
Choc septique profond, drainage des urines en cas de pyélonéphrite sur obstacle…
- Opothérapie substitutive par hydrocortisone : discutée dans le choc septique réfractaire nécessitant
l’administration de fortes doses de vasopresseurs (insuffisance surrénalienne relative)
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Choc obstructif
- En cas d’EP : remplissage vasculaire possible, limité à 500 ml
- Catécholamine si besoin : dobutamine ou noradrénaline si besoin
En raison du mécanisme obstructif, l’utilisation des catécholamines est souvent inefficace
- SCA : revascularisation coronaire en urgence (angioplastie coronaire ou thrombolyse)
Choc
- Choc cardiogénique réfractaire : - Assistance mécanique par ballon de contre-pulsion intra-aortique
cardiogénique
- Assistance circulatoire extracorporelle artérioveineuse
- Constantes : PA (au mieux par cathéter artériel), FC, scope ECG, saturation, FR, température
C - Signes cutanés d’hypoperfusion (marbrures, TRC…), signes congestifs droit et gauche
- Diurèse
- Lactates : décroissance et normalisation de l’hyperlactatémie initiale
PC
- GDS, NFS, ionogramme, bilan hépatique, hémostase, hémocultures, RP, ECG
Surveillance
Choc cardiogénique
Choc
Choc secondaire à un
hémorragique Choc septique Choc obstructif
anaphylactique syndrome
hypovolémique
coronarien aigu
Remplissage
Cristalloïdes limité à Pas de remplissage
Remplissage Massif avec cristalloïdes pour Modéré
500 ml de (sauf si infarctus du
vasculaire initial Cristalloïdes un objectif de Cristalloïdes
cristalloïdes ventricule droit)
PAM > 65 mmHg
Noradrénaline si
PAM < 65 mmHg Adrénaline
Catécholamine Noradrénaline si
ø malgré (bolus initial de Dobutamine
de 1ère intention besoin
Résumé des traitements
Si choc
hémorragique :
transfusion
Antibiothérapie
sanguine,
probabiliste Levée de l’obstacle : Assistance
contrôle de Eviction de
Contrôle de la thrombolyse d’EP, mécanique
l’hémorragie l’allergène
Traitement porte d’entrée ponction/drainage ou circulatoire veino-
(hémostase Corticothérapie
spécifique infectieuse évacuation artérielle
chirurgicale ou ± anti-
± Drainage/ chirurgicale de Revascularisation
par radiologie histaminique
chirurgie selon le tamponnade… coronarienne si SCA
interventionnelle
site
ou
endoscopie
interventionnelle)
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Anaphylaxie = réactions d’hypersensibilité immédiate, médiée par les IgE, à l’origine d’une libération brutale des médiateurs
des mastocytes et polynucléaires basophiles : 2 cas d’anaphylaxie sévère/10 000 habitants et 1 à 3 décès/1 million habitants
= Réaction d’hypersensibilité immédiate de type 1 de la classification de Gell et Coombs
- Contact préparant (asymptomatique) : 1er contact avec l’allergène synthèse d’Ac en une dizaine
de jours, fixés aux récepteurs membranaires des PNB circulants et mastocytes tissulaires
- Contact déclenchant (anaphylaxie) : reconnaissance de l’allergène par les IgE spécifiques
Réaction activation membranaire et dégranulation de médiateurs préformés (histamine, tryptase) et
Physiopathologie
anaphylactique néoformés (leucotriènes, prostaglandines, facteur d’activation plaquettaire, thromboxane A2…) par
les basophiles et les mastocytes
A différencier des réactions anaphylactoïdes, non IgE-médiées : histaminolibération
pharmacologique non spécifique ou activation directe du complément (AINS, produits de contraste
iodés, charcuterie, fromages, poissons, fruits, sulfites…)
= Choc de type distributif
- Phase hyperkinétique initiale (dure quelques minutes) : des résistances vasculaires systémiques,
Profil
hypotension, tachycardie, du débit cardiaque
hémodynamique
- Phase hypokinétique secondaire : pressions de remplissage secondaire à l’hypovolémie par
extravasation plasmatique (fuite capillaire), avec du débit cardiaque
- Venins d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons) (adulte++)
- Venins de serpents
- Latex
Allergènes - Gélatine
protidiques - Aliment = trophallergène (enfant++) : arachide, fruits secs, crustacés, poissons, lait, œufs…
Principaux allergènes
- Sérum, vaccin
- Hormone/enzyme : insuline animale, trypsine, chymopapaïne, streptokinase, chymotrypsine…
- Pollen
- Antibiotique : β-lactamine, cycline, quinolone, vancomycine, polymyxine, rifamycine…
- Agents anesthésiques : curare
- Antalgique : AINS, glafénine, pyrazolé
Haptène
- Produit de contraste iodé
- Vitamines : thiamine, acide folique
- Oxyde d’éthylène
- Froid
Autres
- Exercice
= Installation brutale et rapide, dans les minutes ou les quelques heures suivant l’introduction de l’allergène
Diagnostic clinique
- Prurit,
- Urticaire : exanthème du visage, du cou, de la partie supérieure et antérieure du thorax, puis
Signes
de l’ensemble du corps
cutanéo-
- Œdème de Quincke/ angioœdème allergique : œdème facial avec tuméfaction des paupières
muqueux
et des lèvres
Absent dans certains cas, notamment en anesthésie (dans 50% des cas), ou retardé
Diagnostic
C Signes - Angiœdème des voies supérieures : dyspnée, dysphonie, obstruction respiratoire, asphyxie
respiratoires - Bronchospasme des voies inférieures : toux sèche, dyspnée sifflante, frein expiratoire
- Tachycardie sinusale (absente en cas de β-bloquant), parfois remplacé par des troubles du
Signes cardio- rythme ou de conduction cardiaque, ou une bradycardie
vasculaires - Hypotension artérielle souvent brutale
- Arrêt cardiorespiratoire parfois inaugurale
- Signes gastro-intestinaux : nausées, vomissements, diarrhées, douleur pelvienne
Autres - Signes neurologiques : céphalées, perte de connaissance, convulsions (traduit l’hypoperfusion)
- Anxiété, picotements des extrémités
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4 - Arrêt cardiorespiratoire
5 - Décès
- β-bloquant : hypotension sévère avec bradycardie, résistant aux doses habituelles d’adrénaline
Diagnostic
Facteurs - IEC
aggravants - Sujet asthmatique : fréquence de survenue du bronchospasme
- Cardiopathie sous-jacente
= En cas de réaction anaphylactique de grade ≥ 2 : dans les 30 minutes, répété à 1-2h (taux au
pic) puis à 24h (taux basal)
- Tryptase : en 1 à 2h, décroissance en 10 à 12h
- Histamine : en quelques minutes, décroissance rapide en 1h (jamais réalisé en pratique)
Bilan immédiat
Parfois non augmenté en cas d’accident anaphylactique : - De faible gravité
PC - D’origine alimentaire
- De bronchospasmes isolés
- Dosage des IgE spécifiques : aux venins d’hyménoptère, latex, antibiotiques et curare
Bilan = Consultation immuno-allergologique dans les 4 à 6 semaines
allergologique - Identification de l’allergène en cause : interrogatoire, prick-tests, voire test de provocation
- Antihistaminiques oraux si manifestations cutanées
Anaphylaxie de
- Corticoïdes oraux si angiœdème
grade 1
- Corticoïdes IV si angiœdème laryngé
- Arrêter le contact avec l’allergène présumé : arrêter une perfusion, éviction du latex…
- Mise en condition : allonger le patient, lui relever les jambes, assurer la liberté des voies aériennes,
- Oxygénothérapie au masque à haute concentration avec objectif de SpO2 > 94 %
= En l’absence de voie veineuse ou hors hospitalier :
- 0,01 mg/kg avec un maximum de 0,5 mg (une ampoule de 1 mg (1 ml) diluée dans
une seringue de 10 ml par du sérum salé isotonique (soit 0,1 mg d'adrénaline/ml)
Adrénaline IM
et 5 ml injectés en IM)
- Face latéro-externe du tiers moyen de la cuisse
- En l'absence de réponse clinique, injection renouvelée à 5 minutes
Anaphylaxie de = Titration par bolus IV toutes les 3 minutes, selon le grade de sévérité
grade ≥ 2 - Grade 2 : bolus de 0,01 à 0,02 mg
Adrénaline IV
- Grade 3 : bolus de 0,1 à 0,2 mg
- Grade 4 : bolus de 1 à 2 mg puis 5 mg à partir de la 3e injection
TTT
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Choc hypovolémique = déséquilibre entre les besoins et les apports d’oxygène aux tissus lié à une diminution du retour
veineux au cœur, entraînant une baisse du volume d’éjection systolique et du débit cardiaque
- Initialement compensé par la stimulation du système sympathique (effets cardiaques et vasculaires) : dépassée en cas
d’hypovolémie persistante, dépassant 30 à 40% de la masse sanguine totale
- Impliqué aussi dans d’autres types de choc : choc septique, choc anaphylactique, état de choc constitué
Choc hémorragique = perte de volume sanguin entraînant un choc hypovolémique, aggravé par une anémie aiguë
Diminution brutale et durable de la PAS < 90 mmHg ou baisse de 30 % par rapport aux chiffres habituels associée à une
réduction aiguë de la masse sanguine (anémie aiguë)
- Volémie = volume sanguin total de l’organisme, composé de plasma et d’éléments figurés du sang = 65 à 75 ml/kg
Environ 2/3 de la volémie sont contenus dans la circulation veineuse systémique
cœur précharge des ventricules volume d’éjection systolique et débit cardiaque (principe de
Frank-Starling) hypotension, hypoperfusion tissulaire
- Stimulation sympathique = mécanisme de compensation : du débit cardiaque (effets chronotrope et
Hypovolém
inotrope positifs), veino-constriction ( volume contraint aux dépens du volume non contraint : retour
ie
veineux), vasoconstriction artérielle (préférentiellement splanchnique, musculo-cutanée et rénale,
épargnant les territoires coronaire et cérébrale)
Limitée chez le sujet âgé ou sous cardiotrope (β-bloquant, inhibiteur calcique, vasodilatateur…)
- 2ème phase d’inhibition sympathique (après une perte > 30-50%) : baisse des résistances artérielles
systémiques, bradycardie paradoxale
La pérennisation de l’état de choc peut entraîner un syndrome de réponse inflammatoire systémique et des
phénomènes d’ischémie-reperfusion tissulaire pouvant contribuer à l’installation d’une défaillance multiviscérale
= Mauvaise répartition de la masse sanguine totale (du volume non contraint aux dépens du volume
contraint, notamment dans le territoire splanchnique)
Hypovolémie
- Extravasion d’eau plasmatique vers les tissus interstitiels : pression oncotique (hypoprotidémie),
relative
augmentation de perméabilité capillaire
- Vasodilatation intense : lésion spinale, cause toxique
- Signes de bas débit cardiaque : pincement de la pression artérielle différentielle, pouls petit, filant, mal perçu ;
C bruits du cœur rapides et mal frappés, TRC, froideur des extrémités, aplatissement des veines périphériques
- Signes d’insuffisance circulatoire : hypotension artérielle (PAS < 90 mmHg ou PAM < 65 mmHg ou diminution de
30 % chez un hypertendu connu), oligurie, marbrures, encéphalopathie, tachycardie (FC > 100 bpm)
- Signes de gravité extrême : bradycardie paradoxale, hypotension artérielle diastolique < 40 mmHg
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Objectifs : - Choc hémorragique avant hémostase : PAS à 80-90 mmHg et PAM à 60-65 mmHg
- Lésion cérébrale ou TC grave (maintien d’une PPC) : PAM ≥ 80-90 mmHg
- Oxygénothérapie d’emblée
- Ventilation invasive en cas de trouble de conscience grave ou de détresse
respiratoire
Oxygénation La mise sous respirateur peut aggraver la situation hémodynamique : la
ventilation en pression positive gêne le retour veineux et l’éjection du ventricule
TTT
droit
La sédation limite les effets de la stimulation sympathique compensatrice
- Noradrénaline :
Vasopresseur . Débuté d’emblée en cas de collapsus menaçant avec PAD < 40 mmHg
. Débutée secondairement en cas de remplissage > 1 à 1,5L insuffisant
= En cas de choc hémorragique : le plus précocement possible
- Objectif :
Transfusion . Cas général : Hb entre 7 et 9 g/dl
Traitement de produits . Traumatisé crânien, coronarien, β-bloquant : Hb entre 9 et
TTT
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- Objectif :
. Cas général : TP > 40%
PFC
. Traumatisé crânien : TP > 50%
- Ratio CGR/PFC entre 1:1 et 1:2
- Objectif :
. Cas général : plaquettes > 50 G/L
CPA
. Traumatisé crânien, saignement persistant : plaquettes >
100 G/L
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Choc septique = sepsis sévère avec hypotension artérielle persistante malgré le remplissage vasculaire
- 1ère cause de mortalité en réanimation
- Dépistage par le score qSOFA (≥ 2 critères/3) : suspicion de sepsis si Glasgow < 15 et/ou FR ≥ 22/min et/ou PAS ≤ 100 mmHg
= Choc distributif de physiopathologie complexe :
- Activation de systèmes cellulaires : macrophages, leucocytes, plaquettes, cellules endothéliales…
- Activation de système humoraux : complément, coagulation, protéase…
- Libération de cytokines pro-inflammatoires (en particulier sous l’action de l’endotoxine : TNFα, IL1β…) libération de
nombreux médiateurs : NO, molécules d’adhérence, médiateurs lipidiques (PAF), cytokines pro-inflammatoires (IL6, IL8,
interférons) et anti-inflammatoires (récepteurs solubles du TNF, IL4, IL10…)
Note sur le score SOFA : Sequential Organ Failure Assessment score.
Le calcul se fait par addition des points pour chaque organe. L’augmentation du SOFA de deux points ou plus pour
qualifier une infection de sepsis peut concerner un ou plusieurs organes. En ce qui concerne le calcul du SOFA score, pour
définir le sepsis, il ne faut pas inclure une défaillance d’organe chronique si elle est stable (exemple : pour l’insuffisant
rénal dialysé, il ne faut pas comptabiliser les points du SOFA rénal) …
Le choc septique est un sepsis avec une défaillance circulatoire, métabolique et cellulaire. Il s’agit donc d’un sepsis
réfractaire au remplissage vasculaire adapté requérant un agent vasoconstricteur pour maintenir la pression artérielle
Physiopathologie
Bio - Dysfonction organique : hypoxémie, acidose métabolique, hyperlactatémie, insuffisance rénale aiguë,
cytolyse, cholestase hépatique, coagulopathie de consommation
- ECG
- Recherche d’une porte d’entrée : pulmonaire (50%) > hépato-digestive (20%) > urinaire (10%) > liée à un
cathéter (5%), cutanée ou méningée (<5%), ou sans porte d’entrée identifiée
- Hémocultures (2 paires, 4 flacons d'hémocultures soit 2 aérobies et 2 anaérobies ; en une fois ; avec 10 ml
PC de sang par flacon, soit 40 ml au total), avant antibiothérapie (sans la retarder) : bactériémie uniquement
dans 30% des cas
- En l’absence de point d’appel clinique : RP, BU/ECBU, échographie/TDM thoraco-abdomino-pelvienne
injectée, PL…
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Séparé en phase 1 (prise en charge précoce aux urgences), 2 et 3 (en service de réanimation)
- Objectifs : - PAM ≥ 65 mmHg
- Diurèse ≥ 0,5 ml/kg/h
- Lactatémie < 2 mmol/L
- Saturation veineuse centrale en O2 > 70%
- En cas d’intubation : - Maintenir une ventilation minute élevée (pour compenser l’acidose lactique)
- Situation à risque de SDRA : - Faible volume courant : < 6 à 8 ml/kg de poids
idéal théorique selon la taille
- Titrer la pression expiratoire positive (PEP)
- Risque thrombo-embolique élevé : anticoagulation préventive par héparine
= Choc septique gravissime caractérisé par une pullulation bactérienne méningococcique méningée et
périphérique, entraînant une coagulopathie de consommation majeure, avec purpura extensif
- Purpura fulminans : ≥ 1 élément nécrotique ou ecchymotique de ≥ 3 mm
Cas particulier
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- Intoxication accidentelle domestique : 95% des intoxications de l’enfant (en diminution : mise sous blister des
médicaments, bouchons sécurisés), plus rare chez l’adulte (produit transvasé ou déconditionné, mauvaise manipulation)
- Intoxication professionnelle
- Addiction/abus
- Intoxication par erreur thérapeutique ou surdosage médicamenteux : surtout chez l’enfants et la personne âgée
- Intoxication criminelle
- Intoxication collective : ingestion d’aliments toxiques (champignons…) ou contaminés, inhalation de gaz toxique (CO…)
= Coma toxique : - Absence de signes de localisation
- Profondeur variable selon la dose et le délai de puis l’exposition
- Réversibilité sans séquelles en l’absence de lésions anoxiques ou de complications
Calme, hypotonique Benzodiazépine, barbiturique
Coma agité Alcool, antidépresseur, phénothiazine, CO, antihistaminique
Syndrome pyramidal Antidépresseur,,phénothiazine pipérazinée, CO
Troubles
neurologiques Extrapyramidal Neuroleptiques, butyrophénone
centraux
Convulsions Antidépresseur tricyclique, lithium, carbamazépine, théophylline
Myoclonies Chloralose, crimidine, lithium
Myosis serré Opioïde, anticholinestérasique
Mydriase peu réactive Antidépresseur tricyclique, atropine et dérivés, cocaïne, antiparkinsonien
Hallucinations Antihistaminique, atropine, antiparkinsonien, cannabis, LSD, champignon
- Hypoventilation d’origine périphérique : hypotonie des muscles oropharyngés
Signes - Hypoventilation d’origine centrale : dépression de la commande de la ventilation
respiratoires - Complication liée au coma : atélectasie, pneumopathie d’inhalation ou infectieuse
- Atteinte pulmonaire toxique directe (plus rarement)
Manifestations
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- Hypoglycémie :
. Prolongée : insuline, hypoglycémiant oral
Glycémie
. Transitoire, facilement corrigée : alcool, aspirine chez l’enfant
- Hyperglycémie : syndrome adrénergique
- Natrémie : perturbations surtout liées au traitement (hyponatrémie par dilution liée à un
lavage gastrique excessif, hypernatrémie due à l’administration de bicarbonates
hypertoniques lors des intoxications par stabilisateur de membrane…)
- Kaliémie : - Hyperkaliémie : digitalique
Ionogramme
- Hypokaliémie : chloroquine, syndrome adrénergique (cocaïne, amphétamine…)
sanguin
- Hyperchlorémie importante sans hypernatrémie : intoxication par le brome
- Hypocalcémie : chélateurs de l’ion calcium (acide fluorhydrique, fluorure, acide oxalique)
risque de troubles cardiaques
- Trou osmolaire augmenté : intoxication par éthanol, méthanol, glycol ou acétone
- Acidose/alcalose respiratoire : liées aux effets respiratoires des toxiques
- Acidose métabolique : - Hyperlactatémie : - Anoxie cellulaire : état de choc, convulsions
Trouble acido- - O2 artériel : CO, méthémoglobinémie
Bio basique - Défaut d’utilisation cellulaire de l’O2 : cyanure
- Production hépatique : biguanides, éthanol
- Autre : chlorure d’ammonium, méthanol, éthylène glycol, salicylés
Bilan de - Complication : hépatite, CIVD
coagulation - Effet toxique direct : hypoprothrombinémie aux AVK, hypofibrinogémie aux venins de serpent
- Complication : compression musculaire par décubitus prolongé, convulsions, hypokaliémie,
CPK hyperthermie, syndrome malin des neuroleptiques
- Effet musculaire direct : alcool, CO, venin de serpent
= A rechercher en présence d’une cyanose gris ardoisé, non expliqué par une hypoxémie et
Méthémo- non régressive sous oxygénothérapie, avec un sang artériel brun-chocolat, non modifié par
globine l’agitation à l’air ou le barbotage d’oxygène
Bilan paraclinique
- Cause : nitrite, nitrate, gaz nitreux, chlorates, sulfones, dérivés nitrés du benzène et du toluène
- Bilan hépatique : transaminases (hépatite toxique)
- activité cholinestérase plasmatique et érythrocytaire : insecticide (organophosphoré, à structure carbamate)
- Atteinte hématologique (rarement inaugurale et isolée) : effet toxique direct, immuno-allergique, hémolyse
intravasculaire (chlorate, hydrogène arsénié)…
- Atropine - Antidépresseur tricyclique
Anticholinergique - Tachycardie - Belladone - Quinidine
- Antihistaminique - Dysopyramide
- Tachycardie - Salbutamol - Caféine
β-mimétique
- Arythmie ventriculaire : ESV, TV, FV - Théophylline
- Tachycardie - Amphétamines - Ephédrine
α-mimétique
- Arythmie ventriculaire : ESV, TV, FV - Cocaïne - Trichloréthylène
- Acétylcholine - Certains opiacés
Cholinergique - Bradycardie
- Prostigmine - Insecticide organophosphoré
- β-bloquant
β/α-bloquant - Bradycardie
- α-bloquant : clonidine, méthyldopa, prazosine
ECG Inhibiteur - Tachycardie le plus souvent - Inhibiteur calcique
calcique - BAV
- Bradycardie - Digitaliques : digoxine, digitaline
Inhibition Na/K-
- Arythmie ventriculaire : ESV, TV, FV
ATPase
- BAV
- Antiarythmique de classe I
- Bradycardie
- Chloroquine
Stabilisateur de - Arythmie ventriculaire : ESV, TV, FV
- Antidépresseur tricyclique
membrane - Allongement du QT, torsades de pointes
- Certains β-bloquants
- Bloc intra-ventriculaire ( QRS)
- Thioridazine
- Amiodarone
Bloqueur des - Allongement du QT
- Certains antipsychotiques, anti-infectieux,
canaux K - Torsade de pointes
antihistaminiques, antiémétiques
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PC - En cas de coma de cause non clairement établie, d’état de mal convulsif ou de convulsions
EEG
- Toxiques pro-convulsivants : antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques
- Indication : ingestion de produits caustiques ou corrosifs
Endoscopie
Non indiqué pour l’extraction d’emballage contenant des toxiques (body-packer) : risque de
digestive
rupture de l’emballage lors des manœuvres d’extraction
Bilan paraclinique
- Intérêt :
. Diagnostic : discordance entre le toxique rapporté et la clinique (recherche d’autres
intoxications), toxique non connu, interrogatoire impossible (coma…)
. Thérapeutique : administration d’un antidote ou d’un chélateur, doses répétées de charbon
activé, épuration extra-rénale…
. Pronostic
Analyse toxicologique . Médico-légal
- Non indispensable en cas de prise toxique connue avec une symptomatologie concordante
- Prélèvement sanguin à conserver, pour éventuelle analyse ultérieure
- Dosage toxicologique uniquement si toxidrome évocateur et dosage changeant l’attitude
clinique (exemple de la digoxine) ou si incertitude diagnostique
d’exposition
- Durée d’exposition : pour les toxiques anoxiant (CO, cyanure…)
- Délai de prise en charge : entre l’ingestion et l’admission
Voie - Intoxication par injection ou inhalation : absorption et diffusion tissulaire plus rapide
- Toxique d’absorption et effet rapides : cardiotropes, chloroquine, certains psychotropes
Cinétique,
- Toxique à absorption lente : formes à libération prolongée
dynamie
- Toxique à effets retardés : paracétamol
- Défaillance des fonctions vitales : troubles sévères de la conscience, convulsions, défaillance respiratoire
Clinique par hypoventilation ou atteinte pulmonaire, défaillance cardiocirculatoire avec état de choc ou troubles du
rythme
- Sévérité plus importante en cas de surdosage thérapeutique : théophylline, digoxine, lithium
Type
- Sévérité plus importante en cas d’intoxication aiguë : éthanol, psychotropes
- Plus grave chez l’enfant : théophylline, aspirine
- Plus grave chez le sujet âgé : théophylline, digitalique
Terrain
- Terrain sous-jacent : cardiopathie et cardiotropes, insuffisance respiratoire chronique et psychotropes,
épilepsie et convulsivants, cardiopathie congestive et théophylline
Association - Effets synergiques : alcool et psychotropes, association de plusieurs cardiotropes…
- Toxique à risque mineur, dose ingérée faible (principalement intoxication accidentelle chez l’enfant) : prise
en charge ambulatoire
Orientation
- Appel d’un centre antipoison en cas de doute concernant la toxicité ou les traitements spécifiques
TTT
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Décontamination
digestive = Par voie orale, dose unique de 50 g (adulte) ou 1 g/kg (enfant)
- Indication :
Charbon . Ingestion récente < 1 à 2h de quantités toxiques
activé . Substance carbo-adsorbable
- Contre-indication : coma non intubé, ingestion de caustiques,
d’hydrocarbures pétroliers ou de produits moussants
= Réduction de l’absorption intestinale d’un toxique par diminution de
Irrigation son temps de passage intestinal
intestinale - Intérêt possible dans les intoxications au fer ou à médicament LP non
carbo-adsorbable
= Augmente l’élimination des toxiques présents dans l’organisme
- Diurèse forcée : n’est plus utilisée
- Alcalinisation (bicarbonates pour pH urinaire > 8) : intoxication sévère au phénobarbital, aspirine ou
Traitement herbicides dichlorophénoxy
épurateur - Hémodialyse : intoxication grave par méthanol, éthylène glycol, lithium, metformine ou aspirine
- Exsanguino-transfusion : hémolyse intravasculaire, méthémoglobinémie grave ne répondant pas au TTT
- Charbon activé répété par voie orale (50g puis 25g toutes les 2-3h) : intoxication par la carbamazépine, la
dapsone, le phénobarbital, la quinine ou la théophylline
= Traitement spécifique selon l’intoxication : mise en route à la phase préhospitalière si nécessaire
Traitement - Naloxone : intoxication aux opiacés - Flumazénil : intoxication aux benzodiazépines
antidote - Oxygène : intoxication au CO - Hydroxocobalamine : intoxication aux cyanures
- Atropine : syndrome cholinergique -…
- Consultation psychiatrique en cas d’intoxication volontaire
Mesures - Déclaration d’accident du travail et enquête du médecin du travail en cas d’intoxication professionnelle
associées - Enquête technique au domicile en cas d’intoxication domestique au CO
- Signalisation des intoxications aux centres antipoison
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INTOXICATION À L’ASPIRINE
Intoxication à l’aspirine = intoxication aux salicylés = dose toxique > 20 g chez l’adulte ou > 100 mg/kg chez l’enfant
- Hyperventilation :
. Phase initiale : alcalose respiratoire par stimulation directe des centres respiratoires
. Phase secondaire : acidose métabolique par accumulation d’ions salicylés
Diagnostic
PIQÛRE/MORSURE
= Guêpes, abeilles, frelons : très fréquente, généralement bénignes (signes locaux)
- Bénigne : œdème inflammatoire douloureux
Hyménoptère
Bio - Dosage sanguin : tests immuno-enzymatiques distincts de dépistage, complété par un dosage spécifique
- Traitement symptomatique
- Naloxone : en cas de coma ou dépression respiratoire profonde objectif de FR > 15/min
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- Décontamination digestive (si ingestion récente < 1-2h) en l’absence de contre-indication : charbon activé (ou lavage
gastrique en cas d’intoxication au lithium)
= Propriétés anxiolytiques, sédatives, anti-convulsivantes et myorelaxantes
- Coma calme, hypotonique, hyporéflexique, rarement profond
BENZODIAZEPINE
= Pour des doses > 1,5 g : blocage des canaux sodiques (inhibition du courant rapide de
sodium de la phase 0 de dépolarisation, allongement de la période réfractaire absolue)
Effet stabilisant
- Aplatissement des ondes T
C de membrane
- Allongement de l’espace QT
- Bloc de conduction intra-ventriculaire : élargissement des complexes QRS non spécifique
- A dose faible = effet anticholinergique : tachycardie sinusale, tachycardie supra-
ventriculaire
- A dose plus élevée > 1,5 g = effet stabilisateur de membrane : bloc intra-ventriculaire, avec
Complication
risque d’arythmie ventriculaire (ESV, FV, TV, torsade de pointe)
cardio-vasculaire
- Insuffisance circulatoire mixte : action inotrope négative et/ou action vasoplégique
- Arrêt cardiaque : par asystolie (ralentissement extrême de la conduction intra-
ventriculaire), FV (échappement ventriculaire), état de choc réfractaire
- Dose ingérée > 1,5 g
Critères de mauvais
- Présence de troubles de conscience, convulsions et/ou hypotension
pronostic
- Elargissement des QRS > 160 ms
- Décontamination gastro-intestinale
- En cas de convulsions : benzodiazépine IV (Valium®, Rivotril®)
TTT - Bicarbonate de sodium molaire à 8,4% (250 ml) avec 2 g de KCl : si QRS > 120 ms et hypotension
- Sulfate de magnésium (prévention de l’arythmie ventriculaire) : en cas d’ESV
Antiarythmiques inutiles et dangereux
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= Par surdosage ou diminution de l’élimination rénale (insuffisance rénale, régime hyposodé, déshydratation,
hypovolémie, insuffisance cardiaque, AINS, diurétique thiazidique…)
- Intoxication aiguë du sujet non traité : habituellement sans gravité malgré une lithémie élevée
- Intoxication aiguë en contexte de prise chronique : tableau clinique plus sévère et prolongé
- Dosage de la lithémie : zone supra-thérapeutique > 1,2 mmol/L, mal corrélé à la gravité
PC
- EEG d’indication large : identification d’un état de mal épileptique
Neuroleptiques à
- Myosis
chaîne aliphatique
- Hypotension (vasoplégie par effet α-bloquant)
- Hypothermie
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- Bradycardie sinusale
- Hypotension
C - BAV complet (plus rarement)
- Si effet stabilisant de membrane : trouble de la conduction intra-ventriculaire, choc cardiogénique
- Si effet bloquant des canaux potassiques : allongement du QT, dysrythmie, ESV, torsade de pointes
- Convulsions (rare)
- Correction d’une bradycardie sinusale : atropine 0,5 mg IV
- Correction d’un BAV : isoprotérénol (= isoprénaline) SEES efficace seulement si l’inotropisme est conservé
- Correction de troubles de conduction intra-ventriculaires : bicarbonate de sodium molaire
- Correction d’une dysrythmie ventriculaire au sotalol : isoprotérénol
TTT
- Correction de l’état de choc : dobutamine ± noradrénaline, voire adrénaline
- Glucagon (contractilité par activation de l’adénylate cyclase membranaire) = en 2nd intention, d’efficacité
inconstante selon la molécule : bolus IV de 5 à 10 mg puis perfusion continue de 2 à 5 mg/h
- Assistance circulatoire périphérique en cas d’arrêt cardiaque ou d’état de choc réfractaire
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= Inhibiteurs calciques : bloqueur des canaux calciques lents : automatisme sinusal (bathmotrope négatif), inotrope
négatif, effet vasodilatateur artérielle
- 3 classes selon la cible préférentielle : - Vasculaire : nifédipine, diltiazem, vérapamil
ANTI-ARYTHMIQUE DE CLASSE 4
- Neurosensoriels : flou visuel, scotomes, anomalie de vision des couleurs, syndrome confusionnel
- Cardiaque = troubles du rythme : bradycardie, BAV de tous degré, ESV, FV
C En cas d’intoxication chronique (surdosage), l’hypokaliémie favorise les dysrythmies ventriculaires
Critères de - Cardiopathie préexistante - BAV complet
gravité - Bradycardie < 40/min - Hyperkaliémie > 4,5 mmol/L
- Immunothérapie par fragments Fab antidigoxine (DigiFab®) = traitement de 1ère ligne : indiqué en cas de critères
de gravité (à dose molaire) ou de signe de gravité immédiat (dose semi-molaire)
TTT
Calcul de la dose selon les concentrations plasmatiques (surdosage) ou la quantité ingérée (ingestion massive)
- En 2nd intention : atropine en cas de bradycardie, lidocaïne en cas d’arythmie ventriculaire, SEES en cas de BAV
INTOXICATION AU PARACÉTAMOL
= Antipyrétique et antalgique le plus prescrit, accès possible en vente libre, présent dans de nombreux médicaments
- Métabolisme hépatique à 5-10% par le cytochrome P450 en métabolite toxique, le NAPQI (inactivé par le glutathion)
- Risque d’atteinte hépatique à partir de 10 g ou 100 mg/kg
- FdR : hépatopathie aiguë ou chronique, alcoolisme chronique (non aiguë), prise d’un inducteur enzymatique, dénutrition
- Phase initiale (< 6 heures) = paucisymptomatique : vomissements, hépatalgies
- Phase secondaire (> 12 heures, maximale à 48-72h) : majoration des signes cliniques digestifs (douleur
Diagnostic
C
abdominale, ictère) et neurologiques, élévation des transaminases, trouble de coagulation
- Hépatite fulminante : dans < 1% des cas
- Dosage du paracétamol : à H+4 minimum, interprété selon le nomogramme de Prescott ou Rumack-Matthew
PC
- Bilan hépatique avec TP
- Charbon activé : peut être proposé jusqu’à 3h après ingestion du produit
= Reconstitution des stocks hépatiques de glutathion par l’administration d’un précurseur
Efficacité maximale dans les < 10h après ingestion (quel que soit la dose) : 100% d’efficacité
- Dose ingérée estimée > 10 g (ou 100 mg/kg)
- Intoxication polymédicamenteuse
TTT
Indication
- Signes cliniques ou biologiques de toxicité
N-acétylcystéine - Selon la paracétamolémie à H4 en fonction du nomogramme
- Voie orale ou IV selon les troubles digestifs et l’état de conscience
- Dose de charge sur 1h de 140 mg/kg puis 70 mg/kg toutes les 4h
Modalités
- Durée : 48h par voie IV, 72h par voie orale
- EI : réaction anaphylactoïde ( si non intoxiqué ou dose de charge trop rapide)
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- Fixation sur l’hémoglobine (et la myoglobine), avec une affinité supérieure à l’O2
- Inhibition des chaînes respiratoires mitochondriales, responsable d’un stress oxydatif
- Organes cibles : principalement le cerveau et les muscles (dont le myocarde)
e
- Elimination : demi-vie = 4h en air ambiant 60 minutes sous O2 normobare et 20 minutes sous O2 hyperbare
- Chez la femme enceinte : passe la barrière placentaire, avec une affinité encore plus accrue pour l’hémoglobine fœtale,
entraînant une hypoxie fœtale sévère, avec risque de malformations, RCIU voire mort fœtale in utéro
Caractère totalement aspécifique : à évoquer devant toute critère de collectivité ou de lieu d’exposition
- Au stade initial : asthénie, faiblesse musculaire, céphalées, troubles de l’équilibre, nausées/vomissements
- Syndrome confusionnel, voire pertes de conscience brève
- Signes ECG fréquents, aspécifiques, fonctionnels et transitoires : troubles du rythme, lésions d’ischémie
- A un stade avancé : coma hypertonique, avec signes d’irritation pyramidale, convulsions
La PaO2 n’est pas modifiée :
- Aucun signe respiratoire malgré l’hypoxie tissulaire
- Saturation pulsée au doigt : ne différencie pas l’HbCO SpO2 normale
- GDS évocateur : de la saturation artérielle en O2 avec PaO2 normale
C
- Cardio-vasculaire : collapsus, œdème pulmonaire
Complications - Séquelles (dès le début ou après quelques jours/semaines) = syndrome post-intervallaire :
trouble de l’attention, de la mémoire, praxiques ou cognitives, syndrome extra-pyramidal
Diagnostic
- 0 = Asymptomatique
- 1 = Inconfort, fatigue, céphalées
Stades de gravité
- 2 = Nausées, vomissements, vertiges, malaise
(InVS)
- 3 = Perte de connaissance, faiblesse musculaire, palpitations, tachycardie
- 4 = Convulsions, coma, déficit localisé, OAP, angor, infarctus, choc, acidose métabolique
= Détecteurs automatiques de CO avec alarme des équipes de secours à domicile (pompiers)
Dosage du CO - Valeur anormale : > 50 ppm
atmosphérique
- Risque de suraccident rapide chez les sauveteurs en cas de valeur > 1000 ppm
- Carboxymètre de pouls (surtout en préhospitalier)
Dépistage
- Mesure dans l’air expiré (rarement utilisé)
PC
= Sur sang artériel ou veineux : divisée par 2 toutes les 2h après exposition
Dosage de la - Présence de signes évocateurs : taux ≥ 3% chez le non-fumeur ou ≥ 6% chez le fumeur
carboxy-
- Absence de signes évocateurs : taux ≥ 6% chez le non-fumeur ou ≥ 10% chez le fumeur
hémoglobine
Une valeur normale n’exclut pas le diagnostic : faux négatif en cas de délai suffisamment
(HbCO) long entre la fin de l’exposition et le prélèvement ou d’administration préalable d’O2
- Eviction de l’exposition à la source de CO : aération des locaux, arrêt de la source, évacuation de la zone contaminée…
- Oxygénothérapie pure = oxygénation et détoxification des tissus : au masque à haute concentration (10L/min), débuté
dès la prise en charge préhospitalière, maintenu sur une durée ≥ 12h
- Oxygénothérapie hyperbare en cas de forme grave = PC, coma, convulsions, atteinte cardiaque, femme enceinte ou
indication large chez l’enfant : diminue le risque de troubles cognitifs post-intoxication au CO au long terme
Contre-indiqué : matière grasse (pansement…), élément combustible, épilepsie, emphysème, pneumothorax, OMA
TTT
- Traitement symptomatique non spécifique des défaillances viscérales, sans examens agressifs
Mesures (coronarographie, cardioversion…) : normalement réversible en < 24h sous O2
associées - Chez la femme enceinte : consultation obstétricale
- Signalement obligatoire à l’ARS via les centres antipoison pour enquête
- Information du public et des professionnels sur les risques du CO
Prévention
- Entretien des systèmes de chauffage, évacuation des fumées, aération des logements…
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 15/09/2021
SDRA = œdème pulmonaire de perméabilité survenant à la suite d’une agression directe ou indirecte de la membrane alvéolo-
capillaire, associée à une inflammation pulmonaire intense et une hypoxémie sévère mortalité élevée = 40 à 50%
Prévalence de 10% en réanimation
- 4 critères : - Insuffisance respiratoire aiguë < 7 jours
- Opacités bilatérales sur l’imagerie thoracique
- Sans argument pour un œdème hydrostatique/cardiogénique prédominant
- Hypoxémie avec rapport PaO2/FiO2 < 300 mmHg (pour une pression expiratoire positive réglée à > 5 cm H2O)
- Phase exsudative = œdème interstitiel et alvéolaire, hémorragie intra-alvéolaire, membranes
Atteinte de la hyalines, réaction inflammatoire (afflux de PNN)
membrane La réponse inflammatoire peut s’exporter dans la circulation systémique (notamment sous l’effet de
alvéolo- la ventilation mécanique) et entraîner un SRIS
capillaire - Phase fibro-proliférative = production de collagène ( compliance pulmonaire)
- Phase de résolution = récupération ad integrum
Physiopathologie
Atteinte
- Polytransfusion
pulmonaire
- Pancréatite aiguë
indirecte
- Embolie graisseuse
- Circulation extracorporelle
= le risque après exposition à une cause de SDRA (mais multifactoriel car max 25% de SDRA après une
étiologie connue) :
- Hyperpression intra-abdominale
FdR - Grands volumes courants
- Alcoolisme
- Facteurs génétiques (gènes intervenant dans l’inflammation/immunité, la défense antioxydante,
intégrité cellulaire et gènes de l’enzyme de conversion de l’angiotensine)
CODEX.:, S-ECN.COM
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 15/09/2021
système respiratoire
. Aspect TDM évocateur et biomarqueurs (procollagène III dans le LBA)
- Complication infectieuse : PVAM, de diagnostic difficile mais très fréquent
- HTAP : dysfonction ventriculaire droite dans 25% des cas de SDRA
- Pneumothorax (10%) : barotraumatisme (à la phase aiguë du SDRA), évolution vers une fibrose (plus tardive)
- Evolution à long terme : séquelles physiques, psychiques et fonctionnelles pulmonaires
Seuls 3 interventions ont démontré une efficacité significative sur la survie : utilisation de faibles volumes courants,
curarisation précoce et courte et mise en décubitus ventral précoce pour des séances longues
= Relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires des vaisseaux des zones
Monoxyde pulmonaires bien ventilées : homogénéisation des rapports ventilation/perfusion
Amélioration de d’azote inhalé
l’oxygénation pulmonaire
sanguine Décubitus = Redistribution de la ventilation pulmonaire vers les zones dorsales dans
ventral lesquelles la perfusion est prédominante : > 12h/jour réduit la mortalité
= Amélioration de l’oxygénation, réduction de l’inflammation : réduction de
Modulation de la Curare mortalité démontrée
réponse
inflammatoire - A la phase aiguë : aucun effet bénéfique démontré
pulmonaire Corticothérapie - Indication possible à la phase tardive (SDRA persistant > 7-10 jours), après avoir
éliminé une autre cause (PVAM, pneumothorax…)
Modulation de - Apport restrictif en solutés de remplissage (après correction de l’insuffisance
l’équilibre
Bilan hydrosodé circulatoire initiale) : le nombre de jours vivants sans ventilation mécanique,
négatif
hydrique sans bénéfice significatif sur la mortalité
TTT
CODEX.:, S-ECN.COM