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Les risques mécaniques

1. Introduction

2. Réglementation

En matière de réglementation, le décret 96-98 du 06 mars 1996 vient à


point nommé pour obliger les entreprises à procéder à la vérification
technique de leurs installations et équipements industriels et consignés
sur un registre obligatoire du même nom .Toutes réserves formulées par
l’organisme de vérification devra faire l’objet d’une levée sous peine de
sanctions.

3. Principe de protection
Protection intégrée
Protecteurs sensibles
Protecteurs matériels
Protection individuelle

4. Identification et analyse des risques

Risques mécaniques:

« On appelle ainsi l'ensemble des facteurs physiques qui peuvent être à l'origine d'une
blessure par l'action mécanique d'éléments de machines, d'outils, de pièces, ou de
matériaux solides ou de fluides projetés. »
En conséquence, les risques mécaniques se présentent généralement sous les formes
suivantes:
- risque d'écrasement,
- risque de cisaillement,
- risque de coupure ou de sectionnement,
- risque de happement, d'enroulement,
- risque d'entraînement ou d'engagement,
- risque de chocs,
- risque de perforation ou de piqûre,
- risque d'abrasion,
- risque d'éjection de fluides sous haute pression,
- risque de projection de pièces, outils, poussières, etc.

Identification des phénomènes dangereux d'origine mécanique


Les principaux facteurs à prendre en compte concernant les éléments de machines,
outils, pièces pouvant être à l'origine de risques mécaniques sont:
- leur forme: éléments coupants, arêtes vives, etc.,
- leur disposition relative pour les pièces en mouvement,
- leur masse et leur stabilité (chute),
- leur masse et leur vitesse (énergie cinétique),
- leur accélération,
- leur résistance mécanique (rupture, éclatement, flexion),
- leur énergie potentielle (ressorts, éléments élastiques, gaz et liquides sous
pression).

Les autres risques que peuvent engendrer les machines sont les suivants:
- risque électrique,
- risque thermique,
- risque engendré par le bruit,
- risque engendré par les vibrations,
- risque engendré par les rayonnements,
- risque engendré par des matériaux et des produits,
- risque engendré par le non-respect des principes ergonomiques.

Description et estimation du risque


L'identification des phénomènes dangereux est insuffisante pour décrire à elle seule un
risque. Il est nécessaire de déterminer un certain nombre d'éléments complémentaires
tels que:

A. La gravité du dommage possible


La gravité peut être estimée en prenant en compte:
• la nature de ce qui est à protéger: personnes, biens, environnement,
• la gravité des blessures (dans le cas des personnes) : lésion ou atteinte à la santé
légères (généralement réversibles), lésion ou atteinte à la santé graves (généralement
irréversibles), mort,
• l'importance du dommage (pour chaque machine). Dans le cas des personnes: une
personne, plusieurs personnes.

B. La probabilité d'occurrence de ce dommage


a) La fréquence et la durée d'exposition des personnes au phénomène dangereux.
L'exposition peut être estimée en prenant en compte:
• le besoin d'accès à la zone dangereuse (par exemple pour des raisons de production,
de maintenance ou de réparation),
• la nature de l'accès (par exemple alimentation manuelle de matières), le temps
passé dans la zone dangereuse, le nombre de personnes demandant l'accès, la
fréquence d'accès.

b) La probabilité d'occurrence d'un événement dangereux qui « déclenche » le


scénario de l'accident. Cet événement peut être d'origine technique ou humaine, celui-
ci peut être estimé en prenant en compte:
• les données de fiabilité et autres données statistiques,
• les historiques d'accidents et/ou les historiques d'atteintes à la santé,
• la comparaison de risques.

c) La possibilité d'évitement, d'origine technique ou humaine. Il s'agit ici d'un facteur


de pondération des conséquences dont il ne faut tenir compte qu'en quatrième facteur
car c'est la dernière barrière avant l'accident. Les éléments permettant d'estimer ce
facteur sont:
• le mode d'exploitation de la machine (avec ou sans conducteur, par des personnes
expérimentées ou non),
• la rapidité d'apparition de l'événement dangereux (soudaine, rapide, lente),
• la conscience du risque (par information générale, par observation directe, au
moyen de dispositifs d'indication),
• la possibilité humaine d'éviter ou de limiter le dommage (par exemple, action
réflexe, agilité, possibilité de fuite),
• l'expérience et la connaissance pratiques de la machine ou d'une machine similaire.

Cette décomposition du risque en quatre éléments relativement faciles à décrire


permet de satisfaire les objectifs suivants:
- décrire le risque par une suite d'éléments présentés chronologiquement,
- fournir des axes de recherche pour réduire ce risque,
- montrer l'ordre de priorité des différentes mesures de sécurité envisageables,
- établir une grille reliant le risque réel à un indice théorique utile dans le choix et la
comparaison des priorités d'action.

Exemple d'estimation du risque


L'évaluateur définit une grille de sélection d'un indice de risque supposé représenter le
niveau réel du risque (non mesurable). Au cours du processus itératif de réduction du
risque, chaque variation du risque réel est représenté par une variation
correspondante de l'indice de risque. Quand celui-ci atteint un minimum, le risque réel
est supposé avoir également atteint un minimum.
Note: dans le cas particulier d'une estimation de risque faisant intervenir les parties
du système de commande relatives à la sécurité, la probabilité d'occurrence (d'origine
technique) de l'événement dangereux est en relation avec le choix des composants et
la conception du système de commande.

1 Déterminer les limites de la machine: limites d'utilisation, limites dans


l'espace et limites dans le temps.
Durée et fréquence d'utilisation, vitesse maximale de déplacement, surface
et/ou volume d'évolution, etc.
2 Identifier les phénomènes dangereux d'origine mécanique que peut
engendrer la machine dans tous ses modes de fonctionnement
Risque de choc, au moment de la programmation par apprentissage local, ou
d'une reprise manuelle, si une défaillance survient ou si l'opérateur fait une
fausse manœuvre et que la vitesse d'évolution est élevée.
3 Estimer le risque engendré pour chaque phénomène dangereux identifié
Déterminer les paramètres suivants: gravité, exposition, probabilité
d'occurrence, possibilité d'évitement.
4 Définir les objectifs de sécurité.
Réduire la gravité, supprimer le besoin d'intervenir, étudier les modes de
défaillances techniques,
Améliorer l'ergonomie du poste de travail, donner à l'opérateur la maîtrise
des mouvements.
5 Déterminer les prescriptions et/ou mesures nécessaires afin d'éliminer et/ou
de limiter les risques.
Réduire l'inertie ou le couple, réaliser un apprentissage hors ligne, concevoir
un système redondant,
réduire la vitesse d'évolution, imposer une commande à action maintenue.
6 Valider la réduction du risque et renouveler la démarche si nécessaire.
Refaire une appréciation du risque sur la machine incorporant les mesures de
sécurité retenues.

5. Les machines dangereuses


Dans cette catégorie, nous pouvons avoir :
- Les machines à scier : utilisées pour le débitage;
- Les perceuses : principalement utilisées pour le forage des trous.
- Les fraiseuses : surtout utilisées pour l’usinage des formes complexes.
- Les tours : destinés à l’usinage des surfaces de révolution;
- Les étaux limeurs : machines d’ébauche;
- Les machines à meuler : utilisées pour l’ébarbage, l’affûtage, la rectification, le
tronçonnage.
Cette liste ne représente que les principales machines rencontrées le plus souvent,

Principes de protection pour les machines :

Il faut protéger :
- les organes de transmission ou de commande;
- les organes mobiles non travaillant;

Cette protection peut être réalisée par :


- un encoffrement total;
- un écran protecteur;
- un garde-corps.

Les protecteurs peuvent être :


- fixés;
- commandés par la machine;
- à verrouillage.

Les protecteurs, doivent dans toute la mesure du possible, être conçus, construits et
utilisés de manière à :
- assurer une protection positive;
- prévenir tout accès à la zone dangereuse, durant les opérations.
- ne pas causer de gène pour l’opérateur;
- fonctionner automatiquement ou avec un minimum d’effort;
- convenir pour la machine et le travail à exécuter;
- de préférence faire partie de la machine;
- permettre d’huiler, d’examiner, de régler et de réparer la machine;
- pouvoir être utilisés pendant une longue période avec minimum d’entretien;
- résister à une usure normale et aux chocs;
- ne pas constituer une source de danger par eux-mêmes.
- protéger légalement contre tous les incidents imprévus inhérents au travail.

Pour les outils, il faut :


- veiller à un affûtage correct;
- utiliser les outils appropriés au travail;
- procéder à un arrosage de la pièce et munir la machine d’une aspiration appropriée
si cela est nécessaire;
- s’ils sont mobiles, les équilibrer dynamiquement.

Pour les montages il faut :


- éviter, autant que possible, que les dispositifs de fixation dépassent de la table ou du
plateau;
- prévoir à l’avance des montages d’usinages simples;
- utiliser normalement les montages prévus;
- prévoir des moyens de manutention appropriés.

LES MACHINES A SCIER


Ces machines peuvent être classées en trois catégories :
- les scies alternatives;
- les scies à ruban; ;
- les fraises-scies circulaires;

1. Scies alternatives:

Elles sont la version mécanisée de la scie à main, le mouvement alternatif est obtenu
par un système manivelle.
.Risques :
- Heurts par la monture de la lame;
- contact avec la lame en mouvement;
- éjection d’une pièce mal bloquée;
- lésions provoquées par le mécanisme "bielle manivelle".

.Prévention :
- placer le pupitre de commande en dehors de l’encombrement de la machine.
- veiller au serrage correct des pièces, surtout celles de forme cylindrique;
- interdire l’accès à la zone dangereuse;
- diminuer la pression de la lame sur la pièce à l’amorçage de la coupe.

2. Scie a ruban :
Sur ces machines, l’outil est un ruban fermé qui présente l’avantage d’une coupe en
continu.
.Risques :
- chute de l’ensemble - tambours-lame;
- contact avec la lame en mouvement;
- rupture du ruban.
.Prévention
- maintenir les tambours constamment encoffrés;
- positionner les guides-lames au plus près en fonction de la pièce à scier;
- protéger les parties non travaillantes;
- placer le pupitre de commande en dehors de la zone dangereuse.

6. Les outils portatifs

7. Les dispositifs et moyens de protection

8. Les dispositifs d’arrêt d’urgence


9. Maintenance et sécurité machine
10. Equipements de protection

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