Vous êtes sur la page 1sur 13

TD n°1-2 droit constitutionnel

Fiches des textes

Document 1

Nature : Discours

Auteur : Charles de Gaulle

Contexte : Discours d’après guerre prononcé en Normandie, à Bayeux, le 16 juin 1946.

Thème : Rénovation de l’Etat légitime

Thèse + arguments :

➔ La victoire grâce au rassemblement de l’instinct national du peuple français.


➔ L’Etat légitime capable de commencer la reconstruction de l’Union Française :
◆ repose sur l’intérêt et le sentiment de la nation.
◆ capable de maintenir sa dignité et légitimité, ainsi que son autorité malgré des
intrigues intérieures et des ingérences de l’étranger.
◆ capable de rétablir l’unité nationale et impériale dans l’Union française.
◆ préserve l’ordre public et fait rendre la justice.

➔ Les institutions ont abdiqué au lieu de répondre aux nécessités nationales.


➔ Le salut a d'abord émané d'une élite confiante en la victoire et en l'avenir de la patrie.
◆ Cependant, cette élite n'a pas réussi à mobiliser l'ensemble de l'Empire et de
la France en raison du manque d'approbation de la majorité du peuple
français.
➔ Au fur et à mesure le sentiment profond du pays se faisait jour dans sa réalité et
chaque fois que la croix de Lorraine était présente, l'autorité en apparence
constitutionnelle mais en réalité fictive s'effondrait.

Croix de Lorraine = le symbole de la résistance et de l'espérance de la province mutilée.

➔ Les pouvoirs publics n’ont de valeur que lorsqu’ils s'accordent avec l’intérêt
supérieur du pays et reposent sur la confiance active des citoyens. C’est cette base
des institutions qui garantira la longévité de ces dernières.
➔ Les citoyens, avec le pouvoir de prendre la décision finale, ont été appelés à élire
leurs représentants, avec des limites à leur mandat.
➔ Les dirigeants de l'État se sont retirés de la scène afin d'éviter les luttes partisanes et
de ne pas exercer d'influence sur le travail des législateurs.
➔ La rivalité partisane en France, résultant de divisions nationales accentuées par les
tumultes historiques et les tensions mondiales, met en question les intérêts
nationaux. Pour assurer la stabilité et l'autorité de l'État, les institutions doivent tenir
compte de ces réalités.
➔ Charles de Gaulle souligne que lorsque l'État est dans le trouble, les citoyens
perdent confiance dans les institutions, ce qui favorise l’émergence de la dictature.
➔ Or, bien que la dictature puisse sembler avantageuse au début en imposant l’ordre,
elle est vouée à l’échec.
◆ La dictature se lance dans des projets trop ambitieux, ce qui irrite les citoyens
impatients et nostalgiques de leur liberté. À toujours vouloir aller trop vite,
cela finit par faire tomber le grand projet dans la douleur et la violence,
laissant la nation brisée et en pire état qu'auparavant.
➔ Les institutions démocratiques doivent compenser les effets de l’agitation politique
constante.
➔ La démocratie implique
◆ l'expression des opinions par le suffrage,
◆ la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire,
◆ et l’établissement d’un arbitrage national au-dessus des considérations
politiques pour assurer la continuité au milieu des changements politiques.

➔ Instauration d'un Parlement bicaméral exerçant le pouvoir législatif, proposée par De


Gaulle pour renforcer la démocratie :
◆ La première Assemblée élue au suffrage universel direct doit voter la loi et le
budget
◆ La deuxième Assemblée élue principalement par les Conseils généraux et
municipaux, et composée différemment, doit compléter la première en
examinant ses projets et en les révisant si nécessaire,
● Elle doit représenter les tendances locales aussi (Outre-mer, Sarre)
en vue d’une organisation fédérative. Cette organisation doit être
initiée et développée par la nouvelle Constitution.
● Elle inclut des représentants d'organisations économiques, familiales
et intellectuelles pour assurer la représentation des grandes activités
nationales.
● En collaboration avec les élus des territoires d'outre-mer, cette
Assemblée formerait le grand Conseil de l'Union française, compétent
pour délibérer sur les lois et les problèmes liés à l'Union :
○ → les budgets, les relations extérieures, les affaires
intérieures, la défense nationale, l'économie et les
communications.
➔ L’organisation du pouvoir exécutif :
◆ Si le pouvoir exécutif émanait du Parlement bicaméral, cela aboutirait à une
confusion des pouvoirs et réduirait le rôle du Gouvernement à une simple
délégation.
◆ Période transitoire : de manière temporaire, le président du Gouvernement
élu par l’Assemblée nationale constituante, en l’absence d’autres moyens de
désignation acceptables.
◆ L’unité, la cohésion et la discipline intérieure du Gouvernement = éléments
sacrés => pour éviter l’impuissance et la disqualification de la direction du
pays.
● La maintenance de ces éléments serait en danger si le pouvoir
exécutif émanait du Parlement, et si chaque membre du
Gouvernement n'est qu'un mandataire d’un parti, plutôt que
responsable devant la représentation nationale dans son ensemble.
◆ Solution : Attribution du pouvoir exécutif au Chef de l’Etat élu par un collège
plus large que le Parlement, ce qui en ferait le Président de l’Union française
en plus de celui de la République.
➔ Responsabilités du chef de l’Etat prévues par De Gaulle :
◆ Nommer le Premier Ministre (dirige la politique et le travail du Gouvernement)
et les Ministres,
◆ Promulguer les lois,
◆ Prendre les décrets,
◆ Présider les Conseils du Gouvernement, y exerçant la continuité de la Nation.
◆ Servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques, principalement par le
conseil. Dans les confusions graves, il peut inviter le pays à exprimer sa
décision souveraine par des élections.
◆ En cas de péril pour la patrie, garantir l’indépendance nationale et les traités
conclus par la France.

La rédaction de la Constitution doit s'adapter à la nature propre du peuple ainsi qu'aux


exigences de l'époque en question. (Solon)

→ A savoir : Bayeux fut la première ville française libérée suite au Débarquement, le 7


juin 1944. Durant la Bataille de Normandie, Bayeux tenait lieu de base à l'armée
britannique.

Document 2

Nature : Discours

Auteur : Charles de Gaulle

Contexte :

Thème :

Thèse + arguments :

→ Conflit pour la France était idéologiquement l’opposition entre le totalitarisme et la liberté.

→ Lutter pour tous les droits de la nation, donner à l’action un caractère légitime,
sauvegarder un terrain pour retrouver l’unité nationale, agir contre les essais de
empiétements de l’étranger.

→ Si la République est sauvée, il reste à la rebâtir.

→ Mise en place de la SDP : responsabilité, équilibre.

→ Président de la République : élu, représente toute la France et l’Union française, fait


valoir au milieu des contingences politiques les intérêts permanents de la nation. PRD doit
investir les gouvernements successifs, d’en présider les Conseils, d’en signer les décrets.
PRD doit pouvoir dissoudre l’Assemblée élue au suffrage universel direct en cas de
l’absence de majorité cohérente pour légiférer ou pour soutenir aucun Gouvernement. PRD
doit être le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et des traités signés
par la France.

→ Gouvernement = équipe d’hommes unis par des idées et des convictions semblables
rassemblés autour d’un chef et sous sa direction. Collectivement responsable devant l’AN.

→ Parlement : doit faire les lois et contrôler le gouvernement sans pour autant gouverner
lui-même ni directement ni par une voie détournée. Parlement doit comporter 2 chambres :
l’AN élue au suffrage universel direct, Conseil de la République élue par les conseils
généraux et municipaux, complétant la première dans la confection des lois, les points de
vue financier, administratif et local qu’un Assemblée purement politique a tendance à
négliger.

→ Pouvoir judiciaire/la justice sera exercé par le Conseil de la Magistrature indépendante


de toutes les influences, notamment politiques, et sera donc fermé aux interventions des
partis.

→ Union français unie et français : outre mer doit être associé à la France pour la
délibération de ses intérêts. La France doit maintenir sa prééminence pour ce qui est
commun à tous : politique étrangère, défense nationale, communications, affaires
économiques d’ensemble. Institutions locales propres à chaque territoire, mais il y aura
aussi des institutions communes : Conseil des Etats, Assemblée de l’Union française,
Président de l’Union française, ministres chargés des affaires communes à tous.

→ De Gaulle exprime son insatisfaction envers le projet de Constitution récemment adopté


par l'Assemblée nationale, critiquant son manque de satisfaction des conditions nécessaires
pour restaurer rapidement l'efficacité et l'autorité de l'État républicain, et soulignant que
beaucoup de ceux qui l'ont voté ont pu le faire pour des raisons politiques plutôt que pour
des considérations constitutionnelles fondamentales.

De Gaulle exprime son opposition au compromis constitutionnel proposé, remettant en


question la dépendance des ministres vis-à-vis des partis, l'attribution des dépenses à
l'Assemblée nationale, la nomination du Conseil de la République, la gestion de la justice
par un Conseil lié aux partis, et l'organisation des institutions de l'Union Française. Il affirme
que la France a besoin d'un État fort et équilibré pour résoudre les problèmes actuels et
futurs, indépendamment des affiliations politiques, afin de sauvegarder son indépendance et
sa sécurité :

➢ De Gaulle s'oppose à l'attribution des dépenses à l'Assemblée nationale, refusant au


Conseil de la République la possibilité de s'y opposer. Il critique la manière dont le
Conseil de la République serait élu, suggérant qu'il ne ferait que refléter l'autre
Assemblée.
➢ Il exprime des inquiétudes concernant la responsabilité individuelle des ministres
devant l'Assemblée nationale.
➢ Il remet en question la manière dont l'exécutif serait formé, soulignant le potentiel
problème si l'investiture du chef du gouvernement dépendait des partis avant même
la constitution du gouvernement.
➢ De Gaulle met en avant l'importance du libre choix des citoyens dans la formation
des institutions. Il s'oppose à l'idée que le peuple soit privé du droit de décider
lui-même par référendum en matière constitutionnelle.

→ La France a besoin d'un État juste et fort pour résoudre les problèmes actuels et futurs,
indépendamment des affiliations politiques, afin de sauvegarder son indépendance et sa
sécurité.

→ Ces convictions n’ont pas de parti. Elles ne sont ni de gauche, ni de droite. Leur
seul objet est d’être utiles au pays.

Document 3

Nature : Loi

Auteur :

Contexte :

Thème : Loi constitutionnelle du 3 juin 1958

Thèse + arguments :

→ La loi du 3 juin 1958 affirme le régime parlementaire (SDP + responsabilité du


gouvernement devant le parlement)

➢ Les pleins pouvoirs (législatif + exécutif) sont accordés à De Gaulle par une loi du 3
juin 1958.
➢ Le même jour une loi constitutionnelle du 3 juin 1958 va investir le Gouvernement de
De Gaulle de pouvoir d’établir un projet de Constitution.

On ne respecte pas la procédure de révision prévue dans l’article 90 de la Constitution 1946.


La loi constitutionnelle du 3 juin 1958 dispose que « par dérogation aux dispositions de son
article 90, la constitution sera révisée par le gouvernement investi le 1er juin 1958 ».

La loi constitutionnelle du 3 juin 1958 pose certains principes de la révision :

- le suffrage universel est la seule source du pouvoir ;

- le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être séparés ;

- le gouvernement doit être responsable devant le Parlement ;


- l'indépendance du pouvoir judiciaire doit être garantie, de même que l'exercice des libertés
publiques définies par le Préambule de la Constitution de 1946 et la Déclaration des droits
de l'homme et du citoyen.

- la Constitution doit permettre l'organisation des rapports de la République avec les peuples
qui lui sont associés.

Le projet de loi du gouvernement doit recueillir l'avis d'un Comité consultatif où siègent au
moins ⅓ de parlementaires. Arrêté en Conseil des ministres, après avis du Conseil d'État, le
projet devra être soumis à référendum.

Document 4

Nature : Discours devant le Conseil d’Etat le 27 août 1958

Auteur : Michel Debré, garde des Sceaux (Le 1er juin 1958 , refusant le portefeuille des
Affaires étrangères, il devient garde des Sceaux dans le gouvernement Charles de Gaulle
III. Il est le premier à exercer la fonction de Premier ministre de la Ve République, du 8
janvier 1959 au 14 avril 1962).

Contexte :

Thème :

Thèse + arguments :

Debré parle de l’objet de la réforme constitutionnelle.

Selon lui la défaillance des institutions françaises est une des causes des crises politiques :
institutions non adaptées ayant des mauvaises mœurs politiques qu’elles n’arrivent pas à
corriger.

→But : reconstruire un pouvoir sans lequel il n’y aurait ni démocratie, ni Etat. De plus, il faut
rénover et sauvegarder la France d’outre mer. → constitution doit permettre d’y atteindre.

→ Deux volontés de ce projet : regime parlementaire de la République, établir autour de la


France une communauté.

→ Impossibilité du régime d’assemblée, ou conventionnel car très dangereux et


impraticable:

➢ totalité de pouvoir appartient à une Assemblé de parlement dont les décisions ne


peuvent être critiquées même si elles sont contraires à la constitution.

→ Difficultés du régime présidentiel :

➢ c’est une forme de régime démocratique à l’opposé du régime d’assemblée.


➢ l’import du pouvoir à un chef d’Etat élu au suffrage universel
➢ les pouvoirs ne sont pas confondus, ils sont rigoureusement séparés
➢ président a le droit de veto ou de promulgation d’office pour résoudre le conflit
➢ élection du président : suffrage serait profondément divisé en France si le corps
électoral comprenait universellement toute la France métropolitaine mais aussi
Algérie, Afrique noire, Madagascar et îles du pacifique.

→conditions du régime parlementaire :

➢ collaboration des pouvoirs - un chef de l'État distinct et un Parlement séparé,


encadrant un gouvernement formé par le chef de l'État et responsable devant le
Parlement.
➢ un partage équilibré des attributions entre ces entités, garantissant à chacune une
importance similaire dans la conduite des affaires de l'État.
➢ ce modèle = un moyen d'éviter les conflits inhérents à tout système démocratique
tout en préservant la liberté.

→projet de Constitution prévoit 4 mesures pour créer le régime parlementaire :

➢ 1° un strict régime des sessions ;


➢ 2° un effort pour définir le domaine de la loi ; → tout ce qui touche aux libertés
publiques et aux droits individuels, ainsi qu’aux pouvoirs publics et aux structures
fondamentales de l’Etat ne peut être réglementé que par la loi. Le budget, les traités
importants sont du domaine de la loi, ainsi que les attributions de l’Etat dans la vie
économique et social - loi fixe les principes.
○ Le parlement peut ratifier l’état de siège, déclarer la guerre
○ La clarification des domaines relevant de la loi et l'introduction de l'exception
d'irrecevabilité visent à étendre la sphère d'action du règlement tout en
fournissant un mécanisme permettant au gouvernement de contester des
propositions de loi jugées inappropriées, avec le Conseil constitutionnel
appelé à arbitrer en cas de contestation.
○ Le Gouvernement peut accepter des interventions parlementaires hors du
domaine de la loi, sans altérer le partage des compétences ; de même, le
Parlement peut temporairement déléguer au Gouvernement le pouvoir de
prendre des décisions législatives, mais le contrôle revient au législateur à la
fin de la délégation.
➢ 3° une réorganisation profonde de la procédure législative et budgétaire ;
○ Le Gouvernement a une influence significative dans l'établissement de l'ordre
du jour des assemblées, avec le droit de priorité pour ses projets. Cependant,
une journée par semaine est réservée aux questions des parlementaires,
assurant ainsi la voix de l'opposition.
○ Les commissions parlementaires sont considérées comme bénéfiques
lorsqu'elles fonctionnent en tant qu'organes d'études et de contrôle, à
condition qu'elles ne soient pas excessivement spécialisées au point de se
substituer à l'administration ou d'exercer une influence indue sur les services.
Il est également essentiel qu'elles se limitent à donner un avis sur les textes
présentés, sans avoir la responsabilité inacceptable d'en proposer un autre.
Ceci est fait pour éviter que le Gouvernement, qui est responsable, se
retrouve dans une situation défensive, potentiellement dangereuse et
absurde.
○ La procédure législative est rénovée et améliorée, revenant à la règle posée
en 1875, nécessitant l'accord des deux assemblées, tout en préservant le
droit d'amendement de chaque parlementaire, mais avec des changements
significatifs:
■ Le droit d'amendement peut être réglementé, limitant le dépôt
d'amendements après un certain délai, et le Gouvernement peut
demander un vote global pour rejeter une série d'amendements.
■ Le Gouvernement peut accélérer le processus législatif en
convoquant une commission paritaire de députés et de sénateurs
après des oppositions révélées lors de la première lecture, et si
nécessaire, il peut demander à l'Assemblée nationale de statuer en
dernier ressort après un nouvel examen par les deux chambres.
■ la procédure budgétaire : Les débats sont limités dans le temps, et les
amendements qui diminuent les recettes ou augmentent les dépenses
sont interdits. Une fois le temps de débats écoulé et sous la condition
du dépôt en temps voulu du budget, le Gouvernement peut
promulguer la loi de finances.
➢ 4° une mise au point des mécanismes juridiques indispensables à l'équilibre et à la
bonne marche des fonctions politiques
○ Le projet de Constitution inclut des mécanismes précis nécessaires pour
changer les pratiques : l'obligation du vote personnel, les incompatibilités
liées aux fonctions ministérielles, le contrôle de la constitutionnalité des lois,
et enfin, une procédure minutieuse pour la motion de censure.
■ incompatibilités → La fonction ministérielle est devenue symbolique,
comparable à une décoration militaire.
● IIIe République : le vote personnel était encore de rigueur et
les parlementaires qui devenaient ministres ne votaient plus,
ne siégeaient plus. (jules ferry “langson”)
■ saisine du conseil constitutionnel - 4 personnes.
■ question de confiance = arme du gouvernement
■ motion de censure → députés
■ il faut une puissante deuxième chambre, ministres indépendants du
parlement, procédure difficile de la motion de censure.
■ en france la stabilité gouvernementale ne peut résulter que de la
réglementation constitutionnelle et non pas de la loi électorale.

clé de voute du régime parlementaire = PRD

➢ en plus de ses pouvoirs classiques dans un régime parlementaire, il est dans


la république le juge supérieur de l’intérêt national.
○ demande une 2e lecture des lois si nécessaire.
○ saisir le comité constitutionnel
○ il apprécie si le référendum demandé par le 1er ministre ou les
présidents des assemblées est d’une exigence nationale
○ droit de dissolution = instrument de la stabilité gouvernementale.
○ BILAN: le PRD n’a pas d’autre pouvoir que de solliciter un autre
pouvoir : il sollicite le parlement, le comité constitutionnel, suffrage
universel.
○ il est aussi le président de la Communauté.
➢ le gouvernement a besoin de soutien d’un vrai chef d’état
➢ désignation du PRD : pratique depuis 1875 est de le faire désigner par les
deux chambres, ce qui fait de lui un arbitre entre les partis membres du
parlement. il est enfermé dans un domaine étroit par ce mode d’élection
plutôt que par les textes.
➢ le projet vise à assurer la légitimité du Président de la République en créant
un corps électoral représentatif de la France politique. Il cherche également à
garantir une participation équilibrée des États membres pour légitimer le futur
chef de la Communauté. L'objectif est d'adapter le mode d'élection du
Président de la République aux réalités contemporaines.

→ SDP souple + collaboration + Gvmt responsable devant l’AN = régime parlementaire

→ Sénat reprend le nom anciel

→ indépendance de justice, inamovibilité des magistrats du siège

3 articles de la loi du 3 juin sur les partis politiques, la liberté de questionner le Gvmt
reconnue à l’opposition, autorité judiciaire de la liberté individuelle.

● → les partis doivent respecter le principe de la souveraineté nationale et la


démocratie
● → Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se
forment et exercent leur activité librement.
● → expression de la liberté politique = pluralité des partis
● → Gvmt responsable devant le parlement est maître de l’ordre du jour des
assemblées.

habeas corpus = Institution anglo-saxonne (dont l'origine remonte à 1679) qui a pour objet
de garantir la liberté individuelle des citoyens en remédiant au danger des arrestations et
des détentions arbitraires.

→ projet prévoit l’application de habeas corpus = compétence judiciaire immédiate et totale.


= nul ne peut être arbitrairement détenu

→ mais, en cas de guerre et de troubles, un acte du parlement suspend l’application de


habeas corpus.

=> Liberté des partis politiques (liberté essentielle de la démocratie), liberté d'interpeller le
Gouvernement (liberté essentielle du régime parlementaire), liberté de chaque citoyen
garantie par le pouvoir judiciaire (liberté essentielle de l'individu).
Document 5

Nature :

Auteur :

Contexte :

Thème :

Thèse + arguments :

Document 6

Nature :

Auteur : Olivier Duhamel, un constitutionnaliste et politologue français.

Contexte :

Thème : “les logiques cachées de la Constitution de la Ve république”

Thèse + arguments :

→ La cinquième n’est pas ce qu’elle devait être pour ses fondateurs.

Les trois grands géniteurs, Charles de Gaulle, Michel Debré, et les ministres d’État,
partagent des refus communs:

● Le premier et fondateur refus concerne le parlementarisme français, qu'ils


considèrent comme un régime moniste dégénéré, où le gouvernement est
subordonné à un Parlement déconnecté du peuple et le chef de l'État est souvent
insignifiant.
○ mise en place d’un régime parlementaire dualiste où le gouvernement est
responsable devant le parlement et devant le chef de l’Etat. Dans ce régime
deux organes sont à la tête de l’Etat : chef de l’Etat et les représentants de la
Nation. Le gouvernement assure la liaison entre ces deux organes : membres
du gouvernement sont issus des représentants de la nation mais choisis
par le chef de l’Etat.
○ le chef de l’Etat peut dissoudre le législatif
○ le parlement peut censurer l’exécutif
○ L'esprit de respect envers les dirigeants a maintenu la notion de dualisme,
mais propose plutôt le terme de "trialisme". Il décrit un triptyque politique où le
président, le gouvernement et l'Assemblée nationale jouent des rôles distincts
mais interdépendants. Chacun a des pouvoirs spécifiques, mais la
collaboration entre eux est essentielle, car le président ne peut agir sans le
gouvernement, ce dernier sans la confiance de l'Assemblée, qui peut toujours
être dissoute.
○ PRD élu d’un collège où les parlementaires ne sont qu’autour de 1%

● Le deuxième refus concerne le régime présidentiel, que Michel Debré rejette en
mettant en avant le génie français, la tradition républicaine, le compromis de mai-juin
1958, ainsi que les peuples d'outre-mer et les masses communisées, qui tous
s'opposent à une adoption du modèle nord-américain.

Le texte explique la conception d'un triptyque politique par Charles de Gaulle, Michel Debré
et les ministres d'État.

● De Gaulle préfère un modèle monarcho-républicain avec un président fort, tandis


que Debré envisage une structure tripartite avec un Premier ministre.
○ La place ambiguë du président est justifiée par la présence communiste.
● Les ministres d'État conçoivent la structure de manière opposée à De Gaulle.

deux oppositions majeures de la structure de la République française par rapport au régime


parlementaire dualiste :

● la hiérarchie des pouvoirs avec une suprématie présidentielle qui peut être
secrètement regrettée mais ne peut être niée. le concept de "régime moniste
inversé," où le président domine le gouvernement qui domine le Parlement.
● unité majoritaire du pouvoir, où les électeurs désignent directement les gouvernants.
L'auteur considère cette unité majoritaire comme le "miracle de la Cinquième," qui a
émergé en 1958 dans des circonstances spécifiques,

La Cinquième République française se distingue par une hiérarchie des pouvoirs avec une
suprématie présidentielle, un "régime moniste inversé," et une unité majoritaire du pouvoir
émergée de circonstances particulières en 1958, défiant les attentes politologiques et
constituant le "miracle majoritaire."
Document 7

Nature : Extrait d’un ouvrage intitulé "Les origines de la Ve République", publié par les
Presses universitaires de France (PUF) dans la collection "Que sais-je ?".

Auteur : Frédéric Rouvillois, essayiste, romancier et juriste français du 20-21 siècle.

Contexte :

Thème : les origines de la Cinquième République française, fondée en 1958.

Thèse + arguments :

➔ Pour appréhender la France contemporaine, il faut examiner en premier lieu les


principes fondateurs et les contextes qui ont conduit à la création de la Constitution
de la Ve République. (idée de Hippolyte Taine, philosophe et historien français 19e
s).

Taine en se plaçant dans une perspective longue s'intéresse aux causes de la Révolution
française 1789. Il est promoteur du caractère scientifique de l'Histoire, et met son talent
d’écrivain au service de son œuvre d’historien en 1875 dans Les Origines de la France
contemporaine. Pour lui, la force de l'histoire est telle qu'il est illusoire de vouloir changer
une société. Ainsi, à la suite de la défaite de Sedan et de la Commune, il accuse la
Révolution française d'être la matrice de tous les maux en ce qu'elle aurait fait entrer la
France dans un cycle de décadence. C’est notamment l’abstraction de la philosophie des
Lumières qui est rejetée : les députés ont cru pouvoir changer l’ordre social par leur seule
volonté, or celui-ci ne peut être que façonné sur le temps long de l’histoire. → Source :
Wikipedia.

➔ La "Ve République" se réfère aux origines de la Constitution de 1958, un ensemble


de règles et principes déterminant la structure institutionnelle du régime dont
l'établissement a marqué la chute de la IVe République et le retour du général de
Gaulle au printemps 1958.

Quel est l’acte fondateur de la Ve République ? La Constitution 1958 ou la révision de 1962?


➔ D’après certains auteurs c’est la révision du 6 novembre 1962 (via référendum relatif
à l’élection du PRD au suffrage universel direct) acte fondateur du régime
semi-présidentiel.
➔ Certains estiment que cette révision envisagée dès 1958 (comme celle du 24 oct.
1974), ne représente pas une véritable rupture avec le texte initial, mais plutôt
l'accomplissement de ce dernier.
◆ Idée exprimée par de Gaulle (1962) et par René Capitant (ancien Ministre de
la Justice).
La seule rupture effective est donc la naissance de la Ve République.

Origines de la Ve République ?
➔ Délimitation temporelle : ne pas remonter au-delà des années 1930, l’époque de la
formation des principaux acteurs.
➔ Délimitation matérielle : il s’agit des origines intellectuelles (idéologiques, politiques
et juridiques) de la Constitution.
Les autres facteurs (ex: économique) étaient mineurs dans ce contexte.

Vous aimerez peut-être aussi