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CONTRAT DE DISTRIBUTION EXCLUSIVE - AlsaEco
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CONTRAT DE DISTRIBUTION EXCLUSIVE - AlsaEco
EXCLUSIVE
13/10/2008
La caractéristique essentielle de ce contrat tient à la présence d’une clause d’exclusivité qui peut
revêtir plusieurs formes.
Aussi, les futures parties au contrat doivent, dès la phase pré-contractuelle, veiller à négocier un
contrat en toute transparence.
Une fois le contrat conclu, les parties seront tenues à des obligations variables selon le type de
clause d’exclusivité convenue.
Mais, les obligations des contractants ne cessent pas une fois le contrat de distribution exclusive
éteint.
Ce sont ces différentes phases de la vie du contrat qu’il convient d’envisager ci-après.
A. Description
Le contrat de distribution doit être distingué du contrat de franchise qui est un contrat par lequel un
fabricant, producteur, prestataire de service appelé le franchiseur autorise un revendeur appelé le
franchisé à utiliser un ou plusieurs des ses signes distinctifs et auquel il apporte un savoir-faire
moyennant le paiement d'un prix appelé redevance.
Le distributeur exclusif n'est ni un agent commercial (qui agit au nom et pour le compte de son
mandant), ni un commissionnaire (qui agit en son nom mais pour le compte du commettant). Il agit
en son nom et pour son compte : c'est un commerçant qui achète pour revendre et qui garde son
individualité.
Le contrat de distribution n'est pas un contrat de vente mais un contrat-cadre suivi par des contrats
de vente conclus à l'occasion de chaque commande.
Dans tous les cas, il est nécessaire que la clause soit stipulée de manière expresse. En effet, dans
un tel contrat, l’exclusivité ne se présume pas.
De plus, pour que la clause d’exclusivité soit licite, il est impératif qu’elle réponde aux conditions
suivantes :
• Le territoire sur lequel le distributeur a le droit d’exercer son activité doit être déterminé ou à
tout le moins déterminable ;
• La clause d’exclusivité doit être limitée dans le temps ;
• La clause ne doit pas constituer une entente prohibée.
Les parties peuvent également convenir d’insérer dans le contrat les clauses facultatives suivantes :
C. Limites
Les parties au contrat de distribution exclusive devront veiller à ne pas prévoir de stipulations ayant
pour objet ou pour effet de constituer un délit d’entrave à la libre concurrence via une entente ou un
abus de position dominante illicite.
Les refus de vente notamment du fournisseur envers d’autres distributeurs non liés par un contrat
d’exclusivité ne devront pas être abusifs.
L’écrit n’est a priori pas une condition de validité du contrat de distribution exclusive.
Mais, pour des raisons de preuve notamment par rapport à la clause d’exclusivité, il est vivement
recommandé aux parties d’établir un acte écrit.
De manière générale, le distributeur a droit à une information précise sur les tenants et les
aboutissants du contrat de distribution qui dans la plupart des cas consiste en un contrat d’adhésion.
En particulier, le fournisseur devra informer son cocontractant quant à l’étendue de son réseau de
distribution et au caractère réel de l’exclusivité concédée. A défaut d’une information complète,
suffisante ou conforme, le contrat pourra encourir la nullité pour vice de consentement.
« Toute personne qui met à la disposition d'une autre personne un nom commercial, une marque ou
une enseigne, en exigeant d'elle un engagement d'exclusivité ou de quasi-exclusivité pour l'exercice
Ce document, dont le contenu est fixé par décret, précise notamment, l'ancienneté et l'expérience de
l'entreprise, l'état et les perspectives de développement du marché concerné, l'importance du réseau
d'exploitants, la durée, les conditions de renouvellement, de résiliation et de cession du contrat ainsi
que le champ des exclusivités.
(…)
Le document prévu au premier alinéa ainsi que le projet de contrat sont communiqués vingt jours
minimum avant la signature du contrat, ou, le cas échéant, avant le versement de la somme
mentionnée à l'alinéa précédent. »
« (…)
3º La ou les domiciliations bancaires de l'entreprise. Cette information peut être limitée aux cinq
principales domiciliations bancaires ;
4º La date de la création de l'entreprise avec un rappel des principales étapes de son évolution, y
compris celle du réseau d'exploitants, s'il y a lieu, ainsi que toutes indications permettant d'apprécier
l'expérience professionnelle acquise par l'exploitant ou par les dirigeants.
Les informations mentionnées à l'alinéa précédent peuvent ne porter que sur les cinq dernières
années qui précèdent celle de la remise du document. Elles doivent être complétées par une
Doivent être annexés à cette partie du document les comptes annuels des deux derniers exercices
ou, pour les sociétés faisant publiquement appel à l'épargne, les rapports établis au titre des deux
derniers exercices en application du troisième alinéa de l'article L. 232-7 ;
a) La liste des entreprises qui en font partie avec l'indication pour chacune d'elles du mode
d'exploitation convenu ;
b) L'adresse des entreprises établies en France avec lesquelles la personne qui propose le contrat
est liée par des contrats de même nature que celui dont la conclusion est envisagée ; la date de
conclusion ou de renouvellement de ces contrats est précisée ;
Lorsque le réseau compte plus de cinquante exploitants, les informations mentionnées à l'alinéa
précédent ne sont exigées que pour les cinquante entreprises les plus proches du lieu de
l'exploitation envisagée ;
c) Le nombre d'entreprises qui, étant liées au réseau par des contrats de même nature que celui dont
la conclusion est envisagée, ont cessé de faire partie du réseau au cours de l'année précédant celle
de la délivrance du document. Le document précise si le contrat est venu à expiration ou s'il a été
résilié ou annulé ;
d) S'il y a lieu, la présence, dans la zone d'activité de l'implantation prévue par le contrat proposé, de
tout établissement dans lequel sont offerts, avec l'accord exprès de la personne qui propose le
contrat, les produits ou services faisant l'objet de celui-ci ;
La loi ne met pas à la charge du distributeur l'obligation de fournir des informations au fournisseur.
Mais, il va de soi qu’il doit négocier le futur contrat dans un esprit de bonne foi et de collaboration.
III. CONTRAT
A. Généralités
1. Obligations du fournisseur
Le fournisseur est bien sûr obligé de respecter la clause d’exclusivité, élément fondamental d’un
contrat de distribution exclusive.
• Comme tout vendeur, le fournisseur doit livrer les produits et honorer son obligation de
garantie ;
S’il concède ses droits ou une licence sur une marque, sur une enseigne ou tout autre signe
distinctif, le fournisseur doit détenir les droits ou licences y afférents et garantir leur jouissance
paisible ;
• Il est aussi tenu à l’égard des tiers de la garantie des vices cachés et de la responsabilité du
fait des produits défectueux, le cas échéant.
Là aussi, le distributeur ne doit pas méconnaître les termes de la clause d’exclusivité mettant des
obligations à sa charge (CF ci-après).
Le contrat de distribution peut également prévoir une clause d’approvisionnement exclusif auquel cas
le distributeur est tenu de se fournir exclusivement auprès de son fournisseur. Cette clause doit être
limitée dans le temps et ne peut être d’une durée supérieure à 10 ans (art. L330-1 du Code de
commerce). Elle doit aussi être très précise quant aux produits concernés.
B. Clauses d’exclusivité
Les obligations des parties au regard de l’exclusivité stipulée au contrat varient selon la forme de la
clause d’exclusivité.
Une telle clause prévoit que le fournisseur est tenu par une obligation de fournir exclusivement le
distributeur et aucune autre personne dans le territoire considéré.
En revanche, cette stipulation n’interdit pas au distributeur d’exercer son activité en dehors du
territoire prévu au contrat. Enfin, le distributeur n’est pas tenu par une interdiction de s’approvisionner
auprès d’autres fournisseurs.
Ici aussi le fournisseur est tenu de ne pas fournir d’autres distributeurs dans le territoire considéré.
Si cette clause est stipulée au contrat, le fournisseur est dans l’obligation de ne pas fournir d’autres
distributeurs alors que le distributeur est dans l’obligation de ne pas se fournir auprès d’autres
fournisseurs en raison de la présence d’une clause d’approvisionnement exclusif.
Cette forme de clause est proche de la clause d’exclusivité territoriale renforcée à cette différence
près que le distributeur est tenu d’imposer à ses clients de ne pas exporter les produits vendus hors
du territoire prévu au contrat.
Comme cette clause aboutit à entraver la concurrence entre distributeurs et la libre circulation des
produits, elle est interdite.
Le non-respect de la clause d’exclusivité peut aussi être le fait du fournisseur. Dans ce cas, ce
dernier doit verser à son contractant des dommages et intérêts et le contrat de distribution risque
d’être résilié.
Le contrat de distribution exclusive s'éteint à son terme avec la plupart des obligations contenues. A
défaut de reconduction, les parties reprennent leur liberté sous réserve des obligations survivant au
contrat (CF ci-après).
b) La rupture anticipée
La résiliation unilatérale du contrat avant l'arrivée du terme n’est en principe pas possible, sauf dans
l’hypothèse de la gravité du comportement d’une partie ou d’une clause résolutoire de plein droit.
* La clause résolutoire
Il s'agit de la clause par laquelle le fournisseur et le distributeur prévoient qu'en cas d'inexécution
d'une obligation, le contrat sera résolu de plein droit (c'est-à-dire sans intervention des tribunaux pour
faire prononcer la résolution du contrat mais rien n'empêche le créancier d'agir par la suite en justice,
pour obtenir des dommages et intérêts).
Si le contrat de distribution est conclu pour une durée indéterminée, chacune des parties peut mettre
fin au contrat à tout moment sous réserve de respecter un préavis contractuel ou d'usage. Les
tribunaux exigent ici le respect d'un préavis qu'il soit stipulé ou non dans le contrat. La sanction de la
brusque rupture (sans respect du préavis) est la condamnation de son auteur à des dommages et
intérêts.
1. Le sort du savoir-faire
Le savoir-faire, transmis éventuellement par le fournisseur, ne peut en aucune manière être restitué.
Il s'agit de connaissances définitivement assimilées par le distributeur qui pourra les mettre en œuvre
dans sa nouvelle activité, sous condition toutefois de ne pas exercer une concurrence déloyale à
l'encontre du réseau de distribution auquel il appartenait.
2. L'obligation de confidentialité
3. L'obligation de non-concurrence
Le contrat devra prévoir les modalités d'écoulement ou de reprise des stocks détenus par le
distributeur en fin de contrat.
En l'absence d'une telle clause, l’ancien distributeur perd le droit de vendre les stocks restants au
jour où le contrat prend fin.
Que le contrat de distribution exclusif soit renouvelable par tacite reconduction ou non, la
jurisprudence, se fondant sur l'indépendance respective des parties, se refuse à reconnaître au
distributeur un droit au renouvellement du contrat à l'arrivée du terme ou à une quelconque indemnité
de clientèle.
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