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3 - L’analyse fondamentale

L’investisseur n’est pas un philanthrope : son but est de gagner de l’argent. S’il
choisit les marchés financiers, c’est qu’il accepte de prendre certains risques pour un
retour sur investissement plus élevé. C’est la notion du couple rentabilité / risque.
Le risque, c’est celui de la société, de son activité, de son management, de sa
gestion. C’est aussi celui de son secteur, de l’environnement économique, du
contexte boursier, de l’environnement géopolitique, etc. La liste des éléments ayant
une influence sur les marchés est suffisamment longue pour ne pas succomber au
chant des sirènes sans avoir acquis quelques connaissances.

L’analyse fondamentale consiste à évaluer la valeur d’une société.

Avant de se lancer dans l’étude des rapports d’activité, il est indispensable de


dresser une « fiche d’identité » de l’entreprise : son activité, son champ
géographique, ses produits, ses concurrents, son management, ses influences, ses
perspectives, ses marchés, sa politique, ses affiliations…
Mine de rien, vous avez déjà réduit votre champ d’investigation. Cette analyse va de
pair avec une bonne connaissance de l’environnement de la société et des éléments
susceptibles d’influer sur son marché : cycles financiers, statistiques économiques,
secteurs financiers, etc.
Car peut-on concevoir d’investir dans une société dont on ne comprend pas
l’activité ? dont la stratégie ne nous convainc pas ? dont les perspectives ne
semblent pas suffisamment ambitieuses ?

A ce stade, le nombre de prétendantes se réduit. Il reste désormais à s’assurer que


la structure financière de la société est saine, que sa gestion ne présente pas de
défaut et qu’elle est rentable.

La réponse à ces questions implique une étude des états financiers (bilan et compte
de résultat) et un retraitement des données sous forme de ratios et d’indicateurs.

L’objectif est ici de vous familiariser avec l’analyse financière et notamment le


langage utilisé par les analystes, afin de vous donner les outils de base pour
fonder votre propre jugement sur une société et l’intérêt d’un investissement.
3.1 - Le compte de résultat

C’est la manière dont le chiffre d’affaires se traduit en résultat, après toutes les
charges administratives et comptables.

Au cours de son exercice, la société a-t-elle dégagé des profits ou des pertes ?

C’est la question à laquelle le compte de résultat permet de répondre. Il liste toutes


les recettes encaissées par l’entreprise et toutes les dépenses qu’elle a
consommées sur toute la durée de son exercice.
Les produits et les charges sont organisés en colonnes dans le compte de résultat
selon les principales fonctions de l’entreprise : exploitation, financières et
exceptionnelles. Il permet ainsi de déterminer le résultat de l’entreprise qu’il soit
bénéficiaire ou déficitaire

Postes du compte de résultat Remarques


Produits d'exploitation (1)
Chiffre d'affaires C'est surtout sa variation d'une année sur l'autre qui nous
Ventes de marchandises, prestations de intéresse, en volume et en prix. Peut être gonflé en y
services intégrant des commandes
Autres produits
Evaluer l'importance des subventions d'exploitation
Production stockée, immobilisée, subventions
Charges d'exploitation (2)
Le rapport CA/Achats, appelé coefficient de marge brute
Achats consommés
peut être révélateur de mauvaise gestion ou manipulation
Achats et fournitures de matières premières et
comptable. Dans le cas de matières premières, les
matériels (pour leur montant HT)
variations de cours sont à surveiller
Charges externes
Achats et prestations facturées par les
fournisseurs : électricité, gaz, locations, Evaluer l'importance des subventions d'exploitation
assurances, entretien, honoraires, sous-
traitance, frais généraux
La TVA n'apparaît pas au compte de résultat. L'IS n'y
Impôts et taxes
figure qu'après le résultat (si celui-ci est bénéficiaire).
Dotations aux amortissements &
Charges enregistrées mais non décaissées.
provisions
I - Resultat d'exploitation (1-2)
Produits financiers (3)
Intérêts perçus à raison de prêts à des tiers, revenu de placements, de participations, différence positive
de change, reprise sur provisions financières
Charges financières (4)
Intérêts d'emprunt, agios, différence négative Comparé au CA, le poids des intérêts mesure le risque de
de change, défaillance.
II - Resultat Financier (3-4)
Produits exceptionnels (5)
Sur opérations de gestion et en capital
Charges exceptionnelles (6)
Sur opérations de gestion et en capital
III - RESULTAT EXCEPTIONNEL (5-6)
Participation des salariés aux fruits de l'expansion et Impôt sur les sociétés (IV)
Resultat Net (I + II + III - IV )
Capacite d'autofinancement(ou CASHFLOW)
3.2 - L’étude du bilan
Actif Passif
Actifs Immobilises Capitaux Propres
Immobilisations incorporelles Capital social
Immobilisations corporelles Réserves
Immobilisations financières Résultat de l'exercice
Provisions pour risques et charges
Actifs Circulants Dettes
Stocks Dettes à moyen et long terme
Créances
Dettes fournisseurs
Disponibilité
Trésorerie active Trésorerie passive
Total Actif Total Passif
3.3 - Les soldes intermédiaires de gestion

L’analyse du compte de résultat présente un triple objectif :

 Analyser les marges de l'entreprise


 Evaluer l'activité d'une entreprise, sa capacité à être profitable et rentable
 Déterminer les ressources dégagées par l'entreprise et qui lui permettent
d'autofinancer ses activités

La simple présentation du résultat de l’entreprise ne suffit pas à répondre à toutes


ces questions. Il faut pour cela élaborer un diagnostic plus précis qui distingue ce qui
relève de l’activité normale d’une entreprise, de son mode de financement et ce qui
est dû à des éléments exceptionnels.
Le concept de soldes intermédiaires de gestion permet de décomposer le résultat
d'une entreprise pour améliorer le diagnostic financier et identifier les différents
facteurs qui sont à l'origine du résultat de l'entreprise

Les soldes intermédiaires de gestion se décomposent selon le schéma suivant :

Ventes de marchandises
– Coût d'achat des marchandises vendues (achats de
marchandises ± Variation de stocks de marchandises)
= Marge commerciale (pour les entreprises
commerciales)
Production vendue
± Production stockée
+ Production immobilisée
= Production de l'exercice
Marge commerciale
+ Production de l'exercice
- Consommations de l'exercice en provenance de tiers
= Valeur Ajoutée de l'entreprise (1)
Valeur Ajoutée de l'entreprise
+ Subventions d'investissement
- Impôts, taxes et versements assimilés
- Charges de personnel
= Excédent Brut d'Exploitation (2)
Excédent Brut d'Exploitation
+ Reprises sur provisions d'exploitation
+ Autres produits d'exploitation
- Dotation aux amortissements et provisions
- Autres charges d'exploitation
= Résultat d'exploitation (3)
Résultat d'exploitation
+ Résultat financier
= Résultat courant avant impôt
Résultat courant avant impôt
+ Résultat exceptionnel
- Impôt sur les bénéfices
- Participation des salariés
= Résultat de l'exercice (4)

1. La Valeur Ajoutée mesure la richesse réelle crée par l'entreprise du fait de sa


fonction de production. Elle le premier indicateur de la richesse dégagée par
l'entreprise
2. L'Excédent Brut d'Exploitation (EBE) mesure la performance purement
économique de l'entreprise, c'est-à-dire la différence entre les produits d'exploitation
et les charges d'exploitation. Il ne tient pas compte de la politique financière de
l'entreprise, ni de l'influence des amortissements, charges et produits exceptionnels.
L'EBE est le chiffre-clé "pivot" de la rentabilité d'une entreprise. Il est proche de
l’EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) anglo-
saxon.

3. Le Résultat d'exploitation mesure la capacité d'une entreprise à dégager un


résultat du simple fait de son activité de production.

4. Le Résultat de l'exercice mesure la capacité de l'entreprise à dégager un résultat


positif une fois pris en compte l'ensemble de ses produits et de ses charges.
3.4 - Les ratios économiques

Soyons honnêtes : hormis les analystes, peu d'investisseurs vont lire les comptes
des sociétés afin de mener une recherche approfondie.

Pour l’investisseur, l’essentiel est donc d’avoir une vue globale de la santé de
l’entreprise et de pouvoir interpréter les chiffres et les commentaires que les
analystes diffusent régulièrement. Comprendre les ratios, ce qu’ils signifient, ce qu’ils
sous-entendent, ce qu’ils impliquent est bien plus essentiel que d’éplucher les
documents comptables.

L’objectif des ratios est d’estimer la rentabilité d'une entreprise et de mesurer


l'efficacité de la politique menée. Ils n’ont de sens que s’ils sont comparés dans le
temps (d’un exercice à un autre) et par rapport aux concurrents d’un même secteur.
En effet, une entreprise peut très bien être rentable, mais révéler un niveau de
rentabilité inférieur à celui de son secteur d'activité, ce qui tendrait à démontrer un
manque de compétitivité.

Il existe un nombre très élevé de ratios, près de 300 recensés dans la littérature
financière dont l’utilité est parfois discutable.
On se contentera ici d’exposer les principaux ratios permettant d’apprécier la
rentabilité et la solidité financière.

SOMMAIRE
1 - Les ratios de rentabilité
2 - Les ratios de structure financière
1- Les ratios de rentabilité

La rentabilité traduit l'aptitude de l’entreprise à produire un profit. Elle résulte de la


comparaison entre un résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour l'obtenir.
Les paramètres généralement utilisés pour définir le résultat obtenu sont le résultat
net, le résultat d’exploitation, l’EBE, la valeur ajoutée ou encore la capacité
d’autofinancement.
Les moyens mis en œuvre sont couramment exprimés par le volume du chiffre
d’affaires, les capitaux investis ou les capitaux propres

Rentabilité commerciale (Return on sales) = Résultat Net / Chiffres d’affaires

Ce ratio exprime la rentabilité de l'entreprise en fonction de son volume d'activité.


Toutefois, compte tenu des éléments financiers et exceptionnels qui peuvent avoir
une incidence non négligeable dans le calcul du résultat net, il est préférable
d'analyser la rentabilité d'une entreprise avec des indicateurs plus économiques.

EBE / chiffre d’affaires


Ainsi, le rapport de l'excédent brut d'exploitation sur le chiffre d'affaires sera un
meilleur indicateur pour déterminer la marge obtenue dans la mesure où il ne tient
pas compte de la politique financière, de la politique d’amortissement, de provision et
de distribution de l’entreprise et des évènements exceptionnels.

Marge opérationnelle (ou marge d’exploitation) = Résultat d’exploitation /


Chiffre d’affaires

Mesure la rentabilité uniquement à partir de son activité.

Rentabilité financière (Return on equity) = Résultat Net / Fonds Propres

Ce ratio mesure la rentabilité exprimée par rapport aux capitaux investis dans
l'entreprise ; il détermine le rendement des capitaux propres, l'aptitude de l'entreprise
à rentabiliser les capitaux ainsi engagés par les actionnaires, et indirectement à les
rémunérer. C'est aussi ce que l'on appelle le taux de profit.
Le ROE doit être suffisamment élevé pour séduire les investisseurs. Au point que
certaines sociétés procèdent à des rachats d’actions dans le seul but d’améliorer le
rendement de ses fonds propres.
Attention, un taux faible peut correspondre à une phase d'investissement important ;
a contrario, un taux élevé peut aussi bien provenir d’une bonne gestion que d’une
insuffisance relative des fonds propres.

Rentabilité économique = Résultat net / Investissement total.

Ce ratio est en indicateur pertinent de la rentabilité mesurée en termes d'efficacité du


processus productif.

2- Les ratios de structure financière


Ils sont destinés à mettre en évidence la politique de financement de l’entreprise
sous les angles de la trésorerie, de la capacité d’endettement et de l’autonomie
financière.

Ratio d’indépendance = Capitaux propres/Capitaux permanents

Il permet de connaître la capacité de l’entreprise à se financer par ses propres


moyens (capital social, réserves). Pour être jugé acceptable, ce ratio doit être
supérieur à 50 %.

Ratio de remboursement des dettes = Dettes financières / CAF

Ce taux mesure le rapport entre le niveau d'endettement de l'entreprise et le montant


de sa
CAF. Il permet d’estimer en nombre d’années, la capacité de la société à dégager
des ressources en interne pour faire face à ses échéances.
Un multiple égal à 3 ou 4 signifie que 3 ou 4 années de résultat de l’entreprise (CAF)
seront nécessaires pour rembourser les dettes à long terme.

Structure financière ( Gearing) = dettes financières / capitaux propres.

Ce ratio apprécie la capacité d'endettement de l'entreprise et permet de vérifier que


le montant des dettes de l'entreprise n’est pas trop important par rapport au montant
des capitaux propres. Plus il est élevé, plus l’entreprise est endettée.
Si le ratio est supérieur à 1, alors l'entreprise n'a plus de marge de manœuvre en
termes de recours à un financement externe.

3.5 - La terminologie comptable


La terminologie comptable englobe tous les ratios économiques permettant d'évaluer
la santé financière d'une entreprise.

SOMMAIRE
1 - Capitaux propres
2 - Chiffre d'affaires (CA)
3 - EBIT
4 - EBITDA
5 - Intensité capitalistique
6 - Intérêts minoritaires
7 - Investissements
8 - Levier financier
9 - Levier global
10 - Levier opérationnel
11 - Marge brute
12 - Marge Brute d'Autofinancement (MBA)
13 - Marge d'exploitation
14 - Marge nette
15 - Résultat avant impôt
16 - Résultat courant
17 - Résultat net
18 - ROA
19 - ROCE
20 - ROE
21 - Taux de rentabilité nette
22 - Taux d'endettement net
23 - Trésorerie ou Dette
1- Capitaux propres
Les capitaux propres sont les ressources propres à l’entreprise. Celles-ci sont
constituées de trois éléments :

 Le capital : il s’agit de la somme des apports des associés. Les apports


peuvent être faits en numéraire, en nature, voire en industrie pour certains
types de société. Ces apports représentent la garantie des créanciers de
l’entreprise.
 Les réserves : elles sont composées des bénéfices des années passées qui
ont été réinvestis dans l’entreprise.
 Le résultat net de l’exercice : il constitue soit un bénéfice, soit une perte.

2- Chiffre d'affaires (CA)


Anglais : Revenue

Le chiffre d’affaires est le montant total des ventes de biens et de services durant un
exercice comptable.
L’étude de son évolution permet de juger d’une partie de la santé de l’entreprise :
 Si le chiffre d’affaires est croissant, l’entreprise est dynamique ;
 S’il est constant, l’entreprise a une activité stable ;
 S’il est décroissant, l’entreprise connait des difficultés.

3- EBIT
Abréviation de “Earnings before Interest and Taxes” - Français : Résultat avant frais
financiers et impôts ; Résultat d’exploitation

Il s’agit de la différence entre les produits d’exploitation et les charges d’exploitation.


Ce résultat donne la ressource dégagée par l'activité commerciale et industrielle de
l'entreprise durant un exercice comptable. Il indique la rentabilité économique réelle
de la société, c’est-à-dire sa capacité à générer du bénéfice à partir de son activité
principale. Prenant en compte les dotations aux amortissements et les provisions, il
permet aussi d’évaluer la stratégie d’amortissement et d’investissement de
l’entreprise. Il est comparable à l’ENE (Excédent Net d’Exploitation) français.

EBIT = EBITDA – (amortissements, dépréciations, provisions)

4- EBITDA
Abréviation de “Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization” -
Français : Résultat avant frais financiers, impôts, dépréciations et amortissements

Il s’agit du résultat avant charges et produits financiers, impôts, dotations aux


amortissements et provisions. Il correspond au résultat généré par l’activité de
l’entreprise.
C’est un indicateur de la rentabilité de l'entreprise et de sa capacité à générer de la
trésorerie. Il s’agit donc d’un indicateur de la capacité bénéficiaire de l’entreprise. Il
est comparable à l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) français.

EBITDA = CA – (matières premières, marchandises) – (charges externes, impôts,


taxes) – (salaires, charges)

5- Intensité capitalistique
L'intensité capitalistique indique le nombre d’actifs nécessaires à l’entreprise pour
dégager un chiffre d’affaires.
Une forte intensité capitalistique signifie que l’entreprise nécessite un grand nombre
d’actifs pour générer un revenu. Une faible intensité capitalistique signifie que
l’entreprise possède un business model nécessitant peu de ressources pour
produire, à l’inverse d’une entreprise nécessitant de nombreux actifs, telle que dans
l’industrie lourde.

Intensité capitalistique = Total Actifs / Chiffre d’Affaires

6- Intérêts minoritaires
Il s’agit de la partie du résultat net ou des capitaux propres des filiales consolidées
de la société qui revient aux actionnaires minoritaires et non à la société-mère.
7- Investissements
Anglais : Capex (Capital Expenditure)

Le Capex est le montant payé par une entreprise pour acquérir ou améliorer ses
immobilisations corporelles ou incorporelles, comme les constructions, les
installations techniques, les brevets, etc. Il s’agit d’une dépense qui grève
immédiatement les finances de l’entreprise, mais qui assure sa croissance à long
terme.

8- Levier financier
Le levier financier mesure la capacité de l’entreprise à rembourser sa dette. Il
exprime en combien d’années l’entreprise est capable de rembourser sa dette au
moyen de son EBITDA.
Si ce ratio est supérieur à 5, on considère généralement que l’entreprise est trop
endettée par rapport à sa capacité à générer de la richesse.

Levier financier = Dette Nette / EBITDA

9- Levier global
Le levier global compare le montant total des actifs par rapport à leur valeur
comptable dans l’entreprise. Ce ratio donne une vision sur l’endettement de
l’entreprise et du levier global utilisé pour suivre son business model.

Levier global = Total actifs / Capitaux Propres

10- Levier opérationnel


Le levier opérationnel correspond à la sensibilité du résultat opérationnel de
l’entreprise à une fluctuation de son activité. Par xemple, un levier de 3 signifie que si
le chiffre d’affaires progresse de 1% , le résultat opérationnel progresse de 3%.
Le levier opérationnel est d’autant plus élevé que la part des coûts fixes dans le total
des coûts, est importante.

11- Marge brute


C’est le chiffre d’affaires, duquel on retranche les achats hors taxes et la variation
des stocks sur la période.

12- Marge Brute d'Autofinancement (MBA)


La MBA est le résultat net de l'entreprise, auquel on ajoute les amortissements et les
provisions à moyen et long terme.
Cette notion est très proche de celle capacité d'autofinancement (CAF).

13- Marge d'exploitation


La marge d'exploitation permet d’étudier la pérennité de l’entreprise. Elle représente
la capacité de l’entreprise à générer des profits seulement à partir de son activité,
sans tenir compte de son résultat financier et de son résultat exceptionnel. Si ce taux
augmente, alors l’entreprise augmente sa rentabilité.
Marge d'exploitation = EBIT / CA

14- Marge nette


La marge nette est le ratio les plus utilisé pour indiquer la profitabilité d’une
entreprise. Il correspond au pourcentage de bénéfice net d’une entreprise par rapport
au chiffre d’affaires qu’elle dégage.

Marge Nette = Résultat Net / Chiffre d’Affaires

15- Résultat avant impôt


Anglais : Pre-Tax Profit

Il s’agit du résultat de l’entreprise avant de prendre en compte l’impôt sur les


sociétés. C’est donc la somme du résultat d’exploitation, du résultat financier et du
résultat exceptionnel.
Le résultat avant impôt permet de comparer les sociétés de pays différents, sans que
les règles fiscales ne faussent les résultats.

16- Résultat courant


C’est le résultat d’exploitation (EBIT), auquel on ajoute ou retranche le résultat
financier (somme des produits et des charges financières).

17- Résultat net


Anglais : Net profit

Le résultat net est le bénéfice (résultat net positif) ou la perte (résultat net négatif)
de l’exercice. On le calcule en faisant la différence entre les produits et les charges
d’une entreprise sur un exercice comptable. C'est le solde du compte de résultat.
Le résultat net peut être distribué sous forme de dividendes aux actionnaires ou
placé dans les réserves de l’entreprise pour augmenter ses capitaux propres.

18- ROA
Abréviation de “Return On Asset"

Le ROA mesure en pourcentage le rapport entre le résultat net et le total des actifs. Il
représente la capacité de l’entreprise à dégager un résultat en utilisant l’ensemble de
ses moyens.

ROA = Résultat Net / Total Actifs

19- ROCE
Abréviation de "Return On Capital Employed"

Le ROCE détermine la capacité de l’entreprise à créer de la valeur. Il correspond à la


marge brute de l’entreprise divisée par les capitaux employés. Les capitaux
employés, aussi désignés actifs économiques ou de capitaux investis, correspondent
à la somme des capitaux propres et de l’endettement financier net.
ROCE = EBIT / Capitaux Employés

20- ROE
Abréviation de “Return On Equity"

Le ROE correspond à la rentabilité de l'argent apporté par les actionnaires à la


société. Il quantifie le montant des bénéfices réalisés en pourcentage de
l’investissement en capital, et par conséquent l’aptitude de la société à rémunérer les
actionnaires.
Ce ratio se calcule en divisant le résultat net par les capitaux propres.
Plus le ROE est élevé, plus les capitaux utilisés par l’entreprise sont rentables.
Certaines sociétés procèdent à des rachats d’actions pour accroitre la rentabilité de
leurs capitaux propres.

ROE = Résultat Net / Capitaux Propres

21- Taux de rentabilité nette


Le taux de rentabilité nette exprime la rentabilité de l’entreprise en fonction de son
volume d’activité. C’est un indicateur de la profitabilité de l’entreprise. Il permet
d'estimer le résultat futur de l'entreprise en fonction de la variation de son volume
d'activité mesuré par le chiffre d'affaires.

Taux de rentabilité nette = Résultat net / Chiffres d'affaires

22- Taux d'endettement net


Anglais : Gearing

Le taux d’endettement net est un ratio qui mesure le niveau d’endettement d’une
société par rapport à ses fonds propres. Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise est
endettée. De plus, il donne des indications sur la structure financière de la société. Il
existe des normes pour ce ratio.

Il est préférable que le ratio d'endettement soit inférieur à 100% (ou 1x). Dans le cas
où il serait trop faible, on pourrait en conclure que la société dépend beaucoup des
investisseurs et se montre trop prudente dans sa gestion. Si, au contraire, ce ratio
est trop élevé, la société est très endettée et dépend des prêteurs (banques). Dans
ce cas de figure, les charges financières risquent d'avoir un impact négatif sur le
résultat net de l'entreprise et ses conditions d'emprunt.

Taux d’endettement net = Dette Nette / Capitaux Propres

23- Trésorerie ou Dette


L’endettement net représente la dette à court et long terme de l’entreprise, diminuée
des disponibilités et placements financiers sans risque. Il représente la position
débitrice ou créditrice de l’entreprise vis-à-vis des tiers.
Un endettement négatif équivaut à une trésorerie.
3.6 - La terminologie et les ratios boursiers

Au terme de l’analyse économique, sectorielle puis financière, on est en mesure de


porter un jugement sur l’intérêt ou non d’une prise de participation. Mais à quelles
conditions ?

C’est l’objet de la dernière étape, celle qui porte sur l’analyse « boursière » et qui met
en relation les performances de l’entreprise avec son cours de bourse. Les
conditions de marchés sont-elles acceptables ou au contraire, l’action a-t-elle atteint
ses limites ?
De nombreux ratios se sont ainsi développés, dont certains sont devenus
incontournables.

Nous vous présentons ici les principaux ratios à maîtriser pour des décisions
d'investissement en toute conscience.

SOMMAIRE
1 - Bénéfice net par action (BNA)
2 - Book value (BV)
3 - Book value per share (BVPS)
4 - Capitalisation
5 - Cash Flow
6 - Dividende
7 - EVSR
8 - Net asset value (NAV)
9 - Net asset value per share (NAVPS)
10 - Part des bénéfices aux actionnaires
11 - PEG
12 - PER
13 - PER relatif sectoriel
14 - Price Cash Flow (PCF)
15 - Price-to-Book Ratio (PBR)
16 - PSR
17 - Ratio cours sur actif net
18 - Ratio VE / EBITDA
19 - Rendement net
20 - Taux de distribution
21 - Valeur d'entreprise (VE)
1- Bénéfice net par action (BNA)

Anglais : Earning Per Share

Le BNA permet de connaitre la part de bénéfice attribué à chaque action.

Il convient d’examiner l'évolution du BNA d'une année sur l'autre pour déterminer si
une société peut améliorer ses bénéfices. Ce ratio permet en effet une comparaison
sur plusieurs années et ce, alors même que le nombre d'actions a pu évoluer. En
revanche, il ne permet pas de comparer deux sociétés différentes, car il tient compte
du nombre d'actions de chaque société.

Le BNA représente aussi l’enrichissement théorique d’un actionnaire possédant une


action durant un exercice. Il ne correspond pas aux dividendes versés aux
actionnaires, dans la mesure où les sociétés conservent une partie de leurs
bénéfices en vue d’investir

BNA = Résultat net / Nombre d'actions

2- Book value (BV)

Français : Valeur comptable

La Book Value représente les capitaux qui restent à l’entreprise une fois qu’elle a
couvert l’intégralité de ses dettes et engagements.
Si la compagnie fait un bénéfice qui n’est pas entièrement redistribué aux
actionnaires (i.e. si elle met le bénéfice en réserve), la BV augmente. Si l’entreprise
enregistre des pertes, la BV diminue.
Si la BV est négative, cela signifie que les placements sont inférieurs aux
engagements et que la compagnie est insolvable.

BV = Capitaux propres – Intérêts minoritaires + Provisions

3- Book value per share (BVPS)

Français : Valeur comptable par action

La BVPS représente la Book Value, rapportée au nombre d'actions.


Si la BVPS est supérieure au cours actuel de l’action, l'action est sous-évaluée. A
l’inverse, si le cours de l'action est nettement supérieur à la valeur comptable par
action, l’action est surévaluée. Ce ratio est à rapprocher du Price-to-Book ratio.
Certains analystes considèrent le BVPS comme le « prix plancher » de l’action.

BVPS = BV / Nombre d’actions


4- Capitalisation

La capitalisation correspond à la valeur en bourse de l’entreprise. Elle résulte du


cours de l’action multiplié par le nombre d’actions qui forment le capital.
Il s'agit, à un instant donné, du prix théorique à payer si un investisseur souhaitait
racheter toutes les actions d'une société. Si le cours de l'action augmente, la
capitalisation boursière augmente. La capitalisation boursière correspond à l’argent
investi par les actionnaires.

Capitalisation = Prix de l’action x Nombre d’actions

5- Cash Flow
Le Cash Flow désigne les ressources monétaires dégagées par l’activité annuelle
d’une entreprise : il comprend le bénéfice, la dotation aux amortissements et aux
provisions sur actifs immobilisés. Ces liquidités servent à rembourser les dettes,
rémunérer les actionnaires et investir. Le Cash Flow s’apparente à la notion de
capacité d’autofinancement d’une entreprise, il évalue sa capacité à assumer ses
besoins de financement.
Un Cash Flow négatif montre que la société risque une cessation de paiement.

6- Dividende
Le dividende, dont la distribution est décidée par l'assemblée générale ordinaire, est
la partie des bénéfices versée aux actionnaires. A ce titre, le dividende représente
une partie du bénéfice net par action. Il constitue la rémunération des actionnaires.
Lorsqu'il n'y a pas de bénéfices ou lorsque la société veut octroyer à ses actionnaires
une rémunération plus importante, les dividendes peuvent être prélevés sur les
réserves de l'entreprise.
Le dividende reflète la politique de l’entreprise : un dividende faible peut signifier une
forte volonté d’investissement de la part de l’entreprise, tandis qu'un dividende fort
peut signifier une politique privilégiant les actionnaires.

7- EVSR

Abréviation de Enterprise Value-to-Sales Ratio

L'EVSR consiste à évaluer l'entreprise en tenant compte du montant de ses ventes.


Ce ratio est nuancé en fonction de chaque secteur.
Une société avec un faible chiffre d’affaires comparé à un lourd endettement ou une
forte capitalisation aura un EVSR élevé, et donc une trop forte valorisation sur le
marché.

EVSR = Valeur d’entreprise / Chiffre d’affaires

8- Net asset value (NAV)


Français : Valeur liquidative

Comme son nom l'indique, la valeur liquidative répond à la question suivante : quelle
serait la valeur d'un titre si l'entité était liquidée immédiatement ?
Appliqué aux OPCVM, le terme de "valeur liquidative" (ou NAV pour Net Asset
Value) est assimilé en réalité à la notion de "valeur liqudiative par action". La NAV
représente ainsi la valeur d'une part ou action. Elle est obtenue en divisant l'actif net
de l'OPCVM par le nombre de parts (s'il s'agit d'un FCP) ou d'actions (s'il s'agit d'une
SICAV). Cette valeur n'est pas que théorique : il s'agit du prix auquel les
investisseurs effectuent leurs souscriptions et rachats, majoré ou minoré, selon le
cas, des frais et commissions.
Le Prospectus de l'OPCVM indique nécessairement la périodicité de publication de la
NAV. Le plus souvent calculée quotidiennement, elle doit l'être au moins deux fois
par mois. De nombreux sites, dont Zonebourse, indiquent la valeur liquidative des
principaux OPCVM. Le gérant du fonds, qui a la responsabilité de calculer la valeur
liquidative, doit la communiquer à toute personne qui en fait la demande. Elle est par
ailleurs systématiquement transmise à l'AMF.

NAV = (Valeur des actifs - Valeur des dettes - Frais non prélevés) / Nombre de parts

9- Net asset value per share (NAVPS)

Français : Valeur nette de l’actif par action

Il s'agit de la valeur nette, rapportée au nombre d'actions. Cela correspond en


général au montant qu’un investisseur recevrait s’il revendait ses parts à l’entreprise.
Cet indicateur est utilisé pour savoir si un titre est surévalué ou sous-évalué par
rapport à la valeur de l’actif.

NAVPS = NAV / Nombre d’actions

10- Part des bénéfices aux actionnaires


Anglais : Dividend Payout Ratio

La part des bénéfices aux actionnaires indique la part du résultat net dégagé par
l’entreprise qui est reversé aux actionnaires sous forme de dividende, l’autre partie
restant dans l’entreprise sous la forme de réserves.

Part des bénéfices aux actionnaires = Dividende / Résultat Net

11- PEG
Abréviation de "Price Earning Growth"

Le PEG se calcule en divisant le PER par le taux de croissance moyen des


bénéfices anticipés sur plusieurs années. Son principal intérêt est de permettre de
relativiser un PER élevé en tenant compte de la croissance des profits attendue. A la
différence du PER, le PEG propose une analyse « dynamique » de l’entreprise.
Le PEG a été développé pour améliorer les imperfections du PER, en le pondérant
par la croissance des bénéfices.

En règle générale, le PEG d’une action pour un exercice anticipé, doit être positif et
ne devrait pas dépasser le taux de croissance des bénéfices attendu sur cet
exercice. Si ce n’est pas le cas, c'est-à-dire si le PEG est supérieur à l’unité, le titre
sera considéré comme surévalué.
A l'inverse, un PEG inférieur à 1 signifie un potentiel de hausse probable du cours
car le taux de croissance attendu des bénéfices est supérieur au PER.

Exemple : Une entreprise qui affiche un multiple de 20 fois les bénéfices estimés
paraît plus chère qu'une valeur d'un même secteur qui dispose d'un ratio de 14.
Considérant que les perspectives de croissance des résultats attendus sont de 20 %
pour la première et de 10 % pour la seconde, le jugement est différent. Avec un PEG
de 1 (contre 1,4 pour la seconde), il s’avère que la première société se paie moins
cher.

PEG = PER / taux de croissance du BNA

12- PER

Abréviation de "Price Earning Ratio"

Le PER est sans conteste l’un des ratios boursiers les plus utilisés.

Le PER correspond au nombre de fois que le bénéfice net par action est capitalisé
dans le cours de l’action. Il sert surtout à comparer la valeur d’une société par
rapport à ses pairs, à son secteur d’activité, ou encore à la situer par rapport à sa
valeur haute et valeur basse historique.
Plus le PER est élevé, plus la société est jugée « chère » en termes relatifs. Ainsi, un
titre cotant quelques euros peut être estimé plus cher qu'un autre qui cote plusieurs
dizaines d’euros, mais dont le PER est moins élevé.
Si le PER de la société est supérieur à la moyenne de son secteur, le marché attend
une croissance de cette valeur plus forte que la moyenne du secteur. Acheter l’action
revient à payer une surprime fondée sur des promesses de profits futurs. Le cours
d'une société considérée très chère peut continuer à progresser sur la base de
projets de développement très novateurs. A contrario, en cas de déception, la
sanction est souvent très forte sur le cours des actions dites "chères".
Si au contraire le PER est inférieur à la moyenne du secteur, le marché prévoit une
plus faible croissance, voire même un recul des bénéfices. Un faible PER peut
évoquer une situation de redressement.

Le PER a ses limites. Déjà, il ne peut s'appliquer qu'aux sociétés bénéficiaires.


Ensuite, dans la mesure où un PER élevé traduit des espoirs de forte rentabilité
future, la forte croissance d'une société se traduira par un PER élevé, ce qui peut
aboutir à des niveaux de PER exagérés, fondés sur des hypothèses de croissance
aberrantes comme cela fut notamment le cas lors de l’éclatement de la bulle internet
en 2000 où des valeurs technologiques dépassaient un PER de 80 voire 100, avant
leur effondrement. Enfin, les sociétés ayant une bonne visibilité sur leurs profits se
traitent souvent avec des PER plus élevés. Cela concerne surtout de grandes
sociétés ayant une position concurrentielle très forte.

PER = Cours de bourse / BNA

Exemple : Soit une entreprise dont le capital est composé d’un million d’actions et
qui dégage un bénéfice net d’un million d’€ ; elle aura un BNA de 1 €. Si le cours de
l’action est de 17 €, le PER sera de 17 fois (17/1) ; si le cours est de 25 € le PER
sera de 25 fois.

13- PER relatif sectoriel


Le PER relatif sectoriel permet d'observer si une valeur est performante sur son
secteur d'activité, afin de savoir si elle est plus ou moins chère que ses concurrentes.
Un titre dont le PER relatif sectoriel est inférieur à 1 est jugé moins cher que ses
concurrents.

PER relatif sectoriel = PER de l'action / PER sectoriel

14- Price Cash Flow (PCF)


Le ratio PCF, dont le principe est voisin de celui du PER, est calculé à partie de
la MBA par action, c'est-à-dire la marge brute d'autofinancement consolidée divisée
par le nombre d'actions du capital de la société.

Cet indicateur permet d'évaluer des titres d'industries très “capitalistiques” qui
procèdent à d'importantes dotations aux amortissements. Ajouté au PER, le PCF
permet alors une comparaison plus fine entre les actions en permettant d'identifier
les entreprises qui accordent une importance excessive au provisionnement.

PCF = Cours / MBA par action

15- Price-to-Book Ratio (PBR)

Le PBR mesure le rapport entre le cours de l’action et le BVPS. Ce ratio est


l'équivalent de la capitalisation boursière divisée par les capitaux propres.
Ce ratio financier permet de comparer la valeur comptable des actifs de l’entreprise
avec le prix indiqué par le marché.
Un PBR supérieur à 1 signifie que le marché valorise d’avantage les actifs de
l’entreprise par rapport à leur valeur comptable. Un PBR inférieur à 1 signifie que le
marché sous-évalue les actifs de l’entreprise par rapport à leur valeur comptable.
Comme la majorité des ratios financiers, le PBR varie en fonction des industries et
des secteurs.
Un PBR faible est plus intéressant pour un investisseur qu’un PBR élevé. Mais
attention, un PBR trop faible peut aussi signifier que la société rencontre des
problèmes. Il faut donc utiliser cet indicateur en même temps que le ROE.

PBR = Prix de l’Action / BVPS


16- PSR
Abréviation de Price-to-Sales

Le PSR mesure « à combien d’années de chiffre d’affaires l’entreprise se paie ». Ce


ratio est utilisé pour calculer la valorisation d'une société par rapport à une autre
dans un même secteur. Un faible PSR signifie généralement que l’entreprise est
faiblement valorisée.

PSR = Capitalisation / Chiffre d'affaires

17- Ratio cours sur actif net


Le ratio Cours sur actif net permet de comparer la valorisation de la société en
bourse à sa valorisation comptable.

18- Ratio VE / EBITDA


Le ratio VE / EBITDA est utilisé pour déterminer la valeur d’une société. On préfère
ce ratio à celui VE / EBIT car la notion de dotation aux amortissements diffère
tellement entre pays qu’il vaut mieux raisonner avant dotation aux amortissements
pour pouvoir comparer les entreprises.
Un ratio faible signifie que l’entreprise doit être sous-évaluée. Ce ratio n’est pas
affecté par la structure du capital de la société. Il est intéressant pour les acquéreurs
potentiels car il prend en compte la dette de la société.

19- Rendement net


Anglais : Dividend Yield

Le rendement net d'une action indique le pourcentage de dividende versé aux


actionnaires par rapport au prix actuel de l’action. C’est la rentabilité procurée par le
dividende distribué. Il sert à comparer le rendement d’une société par rapport à ses
pairs, ou à d’autres types de placement (SICAV Monétaires, obligations d’Etat, etc.)

Ce ratio est intéressant pour comparer des sociétés dont la politique de distribution
des bénéfices aux actionnaires est généreuse, telles que les sociétés foncières. En
théorie, plus le rendement net est élevé, plus l'investissement est avantageux. Mais il
importe de se méfier des rendements élevés. En effet, deux facteurs jouent sur le
niveau du rendement : l'importance du dividende et le cours de l'action. Par
conséquent si un rendement est élevé, on se posera la question de savoir si cela est
dû au fait que la société a fait de bons résultats et en distribue une grande part aux
actionnaires ou au fait que le cours de son action est très bas, ce qui donne un
rendement élevé.

Rendement net = Dividende net par action / Cours de bourse

Exemple : Soit un dividende de 1,25€ et un cours de 27 € ; le rendement sera de :


1,25 / 27 = 4,63 %

20- Taux de distribution


Anglais : Pay Out Ratio

Il exprime le taux de distribution des bénéfices et reflète la politique d'une société


envers ses actionnaires.
Il convient de surveiller l'évolution de cet indicateur au fil des années. Ce ratio est
assez subtil : s'il est élevé, il traduit la générosité de l'entreprise à l'adresse de ses
actionnaires ; s'il est faible, il peut signifier que la société donne la priorité à ses
investissements.

Taux de distribution = Dividende par action / BNA

21- Valeur d'entreprise (VE)

La valeur d’entreprise représente la valeur théorique minimum de rachat de


l’entreprise par un investisseur. Elle prend en compte le fait que l’acquéreur doit
aussi assumer la dette de la société lorsqu’il l’achète, ou au contraire, si l’entreprise
n’est pas endettée (donc a de la trésorerie), que l’acquéreur recevra la trésorerie de
la société. Une société endettée aura donc une valeur d'entreprise plus importante
qu’une société qui a de la trésorerie.

La valeur d'entreprise est donc calculée en additionnant la capitalisation boursière et


la dette nette de l’entreprise à un instant donné, ou en retranchant la trésorerie de la
capitalisation boursière à un moment défini.

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