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Copie de Résumé Du Cours de Français Sur Le Roman
Copie de Résumé Du Cours de Français Sur Le Roman
Le roman est un genre complexe qui garde beaucoup de rapports avec d’autres comme le
conte et la nouvelle entre autres. Le roman est d’abord une œuvre narrative en prose ; il met
en relief un récit, une histoire souvent imaginaire. Il est sous ce rapport différent de la
nouvelle de par sa longueur et du conte de par sa vraisemblance. Autrement dit, le roman se
définit également par les critères de volume, de ressemblance avec la vérité, de l’identité des
ses personnages…En effet, la fiction romanesque prend souvent origine des actions humaines
et se crédibilise avec le jeu de ses composantes.
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inanités mais d'une écriture engagée jusqu'au bout du fait de la situation socio politique de
l'Afrique. Le continent était pendant longtemps sous la domination occidentale. Les noirs
africains étaient considérés comme des hommes de la jungle, des barbares, des cannibales, des
impurs, écervelés, des éternels domestiques, des incapables et tant d'autres considérations
négatives. Ainsi, on va assister, à un moment donné, à une prise de conscience agrémentée
d'une révolte et d'un engagement des intellectuels noirs qui vont faire recours au roman pour
éveiller la conscience de leurs frères, réhabiliter le statut de l'homme noir et revendiquer
l'autonomie de l'Afrique.
René Maran va, en ce sens, publier le premier véritable roman nègre intitulé Batouala.
Dans cette œuvre, il met en évidence la situation de l'Afrique sous la colonisation par le canal
de la colonie de l'Oubangui Chari. Il fait d'ailleurs dire à son personnage principal Batouala :
« je ne me lasserai jamais de dire la méchanceté de l'homme blanc ». Une manière pour lui de
montrer ce qui a constitué son objectif dans l'écriture de cette œuvre tout en sonnant l'alarme
de la révolte dans l'écriture romanesque nègro africaine.
Durant la période qui va de 1945 à 1960, appelée encore phase de contestation, les romanciers
nègro africains vont faire le procès de la colonisation.
Parmi eux, nous pouvons citer Ferdinand Oyono et Chinua Achebé. Le premier, dans une
vie de boy, a tenté de mettre fin à la médiocrité paisible et à la faiblesse ridicule de l'homme
noir qui voyait l'Homme Blanc comme un demi Dieu. C'est ce que l'on entend par la
Démystification et la Démythification du colonisateur. Quant à Achébé, il va considérer, dans
son roman Le monde s'effondre, l'homme Blanc comme « un diable » et la colonisation
comme « une malédiction dont il nous faut nous arracher ».
Au-delà de cette période marquée par le réquisitoire contre la colonisation, nous pouvons citer
une nouvelle phase de l'écriture nègro africaine caractérisée par la révolte des écrivains contre
leurs propres frères noirs qui venaient désormais de prendre les rennes de l'Afrique avec les
indépendances.
En effet, ce moment longtemps attendu par'africains comme un rêve agrémenté de liberté,
d'épanouissement, d'opulence va se transformer en cauchemar car ceux-ci vont voir leur
espoir se briser au moment où il venait de naitre. Les nouveaux chefs d'états africains vont
installer la dictature comme régime politique, le système du parti unique comme style avec
comme particularités le vol, la violence, la corruption, le népotisme, le mensonge, la
dissimulation et tant d'autres maux. Les guerres civiles, les coups d'état et trahisons vont
empirer la situation du continent.
C'est ainsi que les écrivains vont désormais avoir comme cibles ces dirigeants. Parmi eux,
nous pouvons citer Ahmadou Kourouma qui, dans En attendant le vote des bêtes sauvages,
met en évidence le régime dictatorial qui résulte d'un coup d'état avec ses méfaits. On y
retrouve pratiquement les images de beaucoup de chefs d'états africains comme Mobutu du
Zaïre (actuel RDC), Sékou Touré de la Guinée.
En plus de ce romancier, nous pouvons citer aussi Cheikh Aliou Ndao qui, dans son œuvre
Mbaam Dictateur, fait le procès de ces mêmes chefs d'états africains qui ont « trahi », selon
lui, leurs propres frères.
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science fiction qui nous détournent de la réalité en nous plongeant dans un univers différent
du notre où l'angoisse n'a pas de place parce que nous faisant rêver et oublier nos soucis.
C'est dans cette perspective que Julien Green prétendait que le roman « est une fenêtre par
laquelle on s'évade ». Pour mettre l'accent sur le divertissement que nous pouvons retrouver
dans une œuvre romanesque. En ce sens, on considère que l'intérêt de l'écriture romanesque
ne se trouve pas que dans l'engagement mais aussi dans son aptitude à nous apporter un peu
de quiétude et ceci grâce au merveilleux qui s'y trouve. L'écrivain devient dans ce cas un
thérapeute car adoucissant à travers les lignes nos souffrances comme une douce chanson ou
comme un vent frais au sortir d'un simulacre d'enfer.
La lecture d'un roman devient dans cette suite d'idées une manière de combattre la peine, la
crispation à l'image de ce que stipulait Montesquieu : « je n'ai jamais eu de chagrin qu'une
heure de lecture ne m'ait ôté ». C'est dire que lire un roman, c'est apprendre à faire
disparaitre le désespoir, l'ennui ainsi que tout ce qui peut constituer un obstacle à
l'épanouissement des hommes. Une manière de mettre l'accent, en fin de compte, sur la
distraction qui peut constituer une vocation artistique dans la mesure où le roman peut être un
compagnon pour l'homme, son consolateur et, surtout quand il y retrouve son divertissement.
Mariama Ba déclarait à ce propos: « ce que les hommes refusent à leurs semblables, les
livres nous le procurent ».
Au-delà de ces caractéristiques, nous pouvons dire que du moment où le roman est par
essence une œuvre fictive, où l'on découvre l'extraordinaire, il ne saurait se séparer de
l'évasion. Green considérait que « s'il n'est pas songe, le roman est mensonge ». C'est dire
que la fiction romanesque peut exclure toute conviction politique dans l'écriture.
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face d'une misère qui ne semblait pas dépendre de soit. C'est être fier d'une victoire que les
camarades ont remportés, c'est sentir en posant sa pierre que l'on contribue à bâtir le monde».