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L’épaule douloureuse est une des premières causes de consultation et de traitement en rééducation.
Pour bon nombre de pathologies, la rééducation des épaules douloureuses a montré son efficacité. Elle
permet de récupérer les amplitudes articulaires physiologiques des épaules raides dans le cadre des
capsulopathies enraidissantes (capsulite rétractile), de suppléer l’action de tendons rompus dans le cadre
des épaules dégénératives afin de restaurer une fonction perdue. Elle est recommandée comme traitement
en première intention et peut constituer un moyen de retarder, voire d’éviter, l’intervention chirurgicale. Le
kinésithérapeute, après avoir évalué les différentes articulations du complexe articulaire de l’épaule ainsi
que de la région cervicothoracique, entreprend une rééducation qui pourra comprendre des techniques
de thérapie manuelle, des exercices actifs et d’autorééducation, et l’utilisation d’agents physiques.
© 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots-clés : Épaule non opérée ; Douleur ; Thérapie manuelle ; Coiffe des rotateurs ; Capsulite rétractile ; Scapula
Introduction Généralités
Définition
L’épaule douloureuse est un motif très fréquent de consultation
en médecine de ville et en kinésithérapie. Dans la grande majo- Les épaules douloureuses peuvent être divisées schématique-
rité des cas, cette douleur est liée à une souffrance du contenu de ment en :
l’espace sous-acromial et notamment de la coiffe des rotateurs [1, 2] . • épaules douloureuses avec peu ou pas de restriction de mobilité :
On peut estimer l’incidence en France des douleurs de l’épaule à il s’agit essentiellement des pathologies du contenu de l’espace
dix sur 1000 (500 000 à 600 000 nouveaux cas par an). Les douleurs sous-acromial (bourse séreuse et tendons) constituées par les
A B C
D E F
Figure 2. Rythme scapulohuméral physiologique lors de l’abduction du bras (A à F).
A B C
D F F
Figure 3. Abaissement du moignon de l’épaule avec sonnette médiale de la scapula lors de l’abduction du bras (A à F).
patients recherchent un appui, permettant de diminuer la mise Les auteurs remarquent que les études qui concluent dans les
en tension des structures tendineuses et capsuloligamentaires effets positifs des ultrasons sont celles où l’exposition y était
de l’articulation scapulohumérale. Cet appui peut se trouver en quatre fois plus longue et la puissance double comparativement
plaçant simplement la main du membre supérieur douloureux aux études qui ne retrouvaient pas d’effets positifs.
dans la poche du pantalon ou de la veste. Le kinésithérapeute peut D’autres ECR concluent que les ultrasons ne présentent pas plus
dans ce type de situation douloureuse recommander le port d’une d’effet que l’effet placebo [45, 46] .
écharpe avec un appui au niveau du poignet, quelques heures dans
la journée. La nuit, en position de décubitus dorsal ou controla- Courants antalgiques
téral, la stabilisation du membre supérieur par un appui sur un Plusieurs types de courants peuvent être utilisés dans le cadre du
oreiller peut soulager le patient et éviter les réveils nocturnes à traitement antalgique : les courants de basse (60–200 Hz) ou très
cause de la douleur. basse fréquence (< 10 Hz) souvent appelés TENS (transcutaneous
electrical nerve stimulation) qui agissent sur le gate control ou les
courants de moyenne fréquence interférentiels (4000 Hz).
Agents physiques (physiothérapie) Ces derniers, lorsqu’ils sont appliqués en complément d’autres
Les agents physiques (physiothérapie) sont peu recommandés traitements pendant 10 à 20 minutes sur une douzaine de séances,
dans le traitement des épaules douloureuses. Cependant, certains semblent montrer un effet supérieur à celui du placebo. Cet effet
procédés, s’ils ne sont pas recommandés, peuvent être envisagés n’est pas retrouvé lorsque l’application est isolée dans une revue
en fonction de la pathologie du patient, de l’expérience qu’en a systématique [47] . Mais ces faibles effets ne sont pas retrouvés dans
le praticien et du ressenti du patient après leur application. toutes les études et l’utilisation de ces courants n’est pas recom-
mandée [5, 45] .
Ultrasons
Si une revue systématique récente [44] conclut en la nécessité Cryothérapie
d’approfondir la recherche sur l’intérêt d’avoir recours aux ultra- La Haute Autorité de santé recommande l’application de froid
sons sur les épaules douloureuses, elle relève cependant que trois sur les pathologies de la coiffe des rotateurs uniquement en dehors
études contrôlées randomisées (ECR) retrouvent un bénéfice signi- des séances de kinésithérapie par manque d’évaluation des effets
ficatif à leur utilisation en termes d’antalgie et de récupération de cet agent physique [5] .
fonctionnelle. Deux d’entre elles concernent les tendinopathies Dans le traitement de la capsulite rétractile en phase aiguë, le
calcifiantes. froid permettrait de diminuer la douleur après la rééducation, qu’il
soit appliqué par un cold pack ou par froid ventilé puissant [48] . Techniques d’inhibition musculaire
Lorsqu’il est appliqué par froid ventilé puissant (–30 ◦ C), il dimi- Les techniques d’inhibition musculaire s’adressent préférentiel-
nuerait le temps de récupération. lement aux contractures de type myoélectrique appelées tender
Cette application peut s’étendre à toutes les pathologies points. Elles seraient dues à une hyperexcitabilité du fuseau
d’épaules douloureuses lorsqu’elles présentent un caractère neuromusculaire. Ces contractures sont davantage sensibles aux
inflammatoire. Si l’application de froid n’a pas montré d’efficacité techniques d’inhibition par relâchement positionnel décrites par
lorsqu’elle est appliquée en cold pack, elle représente un adjuvant Jones sous le terme de strain–counterstrain qu’elles ne le sont aux
facile d’utilisation et peu onéreux qui permet au kinésithérapeute levées de tensions musculaires [55] .
de prolonger ses mobilisations ou de faire disparaître les douleurs Ces techniques sont particulièrement intéressantes pour inhi-
provoquées lors des postures et des étirements. ber les contractures des muscles cervicoscapulaires en relation
Une revue systématique retrouve des résultats contradictoires avec les pathologies de la coiffe des rotateurs ou dans le cadre
quant à la perturbation du sens proprioceptif de l’articulation des capsulites rétractiles. Elles consistent à placer les muscles
sur laquelle une cryothérapie est appliquée chez des participants dans une position de raccourcissement pour stopper la décharge
sains. Pour certains, il existe des risques de blessures après applica- en provenance du fuseau neuromusculaire. Il s’agit, ensuite,
tion de froid du fait de la perturbation de la proprioception, pour d’attendre de 30 à 90 secondes selon les auteurs et de revenir
d’autres l’application de froid ne comporterait aucun risque [49] . lentement à la position initiale sans déclencher de nouvelles
Il apparaît que l’application de froid est d’autant plus efficace contractures [56] .
que les températures sont basses et que l’application est prolon-
Techniques sur les fascias
gée. L’utilisation de chambres froides à –110 ◦ C est courante dans
certains pays dans le cadre du traitement des pathologies rhu- Les techniques sur les fascias peuvent s’appliquer à l’épaule qui
matismales [50, 51] . Cette cryothérapie du corps entier commence à constitue un carrefour entre le fascia du deltoïde, le fascia sous-
émerger en France dans le milieu sportif de haut niveau [52] . Il s’agit claviculaire, pectoral et le fascia du cou. Elles se composent de
certainement d’une piste d’avenir pour le traitement des douleurs techniques manuelles d’étirements digitaux centimétriques, de
articulaires, y compris celles concernant l’épaule. façon plus ou moins appuyés suivant l’organisation locale des
fascias traités [57] .
Ondes de choc Mobilisations
Les ondes de choc sont des ondes mécaniques dont l’effet est Les mobilisations peuvent être définies en fonction de leur type
l’augmentation de pression sur la zone d’application. Bannuru (globales, analytiques, rythmées), de leur amplitude et de leur
et al. ont retenu 28 ECR dans une revue systématique pour com- secteur d’application. Pour cette technique Maitland définit cinq
parer l’effet des ondes de choc à haute intensité face aux ondes grades [58] :
de choc de faible intensité ou au placebo dans le traitement des • grade I : mobilisations rythmées de faible amplitude sur les pre-
tendinopathies calcifiantes et non calcifiantes de la coiffe des rota- miers degrés d’amplitude articulaire ;
teurs [53] . • grade II : mobilisations rythmées de grande amplitude sur les
Les auteurs concluent dans l’intérêt d’utiliser les ondes de choc degrés libres d’amplitude articulaire ;
de haute intensité sur les tendinopathies calcifiantes pour dimi- • grade III : mobilisations rythmées de grande amplitude jusqu’à
nuer la douleur, améliorer la fonction et résorber la calcification. la limite d’amplitude articulaire ;
Ils ne retrouvent pas d’intérêt supplémentaire en comparaison au • grade IV : mobilisations rythmées de faible amplitude sur les
placebo sur les tendinopathies non calcifiantes. derniers degrés de restriction d’amplitude articulaire ;
• grade V (thrust manipulation) : manipulation.
D’autres auteurs ont décrit des mobilisations à type de recen-
trages articulaires [59–61] et de mobilisations spécifiques [62] .
Thérapie manuelle
L’International Federation of Orthopaedic Manipulative Physi- Structures cervicothoraciques, thoracohumérales
cal Therapists (IFOMT) définit les techniques de thérapie manuelle et cervicoscapulaires
comme étant des techniques réalisées par des mouvements précis Avant d’aborder l’épaule, le kinésithérapeute peut aborder les
des mains ayant pour objectif de produire tout ou partie des effets régions cervicothoracique et cervicoscapulaire afin de traiter les
suivants : améliorer l’élasticité tissulaire et les mobilités articu- tensions musculoaponévrotiques et les tenders points qu’il a repé-
laires, mobiliser ou manipuler les tissus mous et les articulations, rés lors de son examen. Il peut mobiliser le rachis cervical et
produire le relâchement, agir sur la fonction musculaire, réguler la thoracique s’il retrouve des restrictions de mobilité [11] .
douleur, réduire l’inflammation et les restrictions de mouvements Très fréquemment, le traitement à distance de l’articulation
liées aux tissus mous. scapulohumérale permet de récupérer de la mobilité globale du
Le choix des techniques parmi celles décrites ci-après dépend de membre supérieur et une diminution des sensations douloureuses
l’examen clinique qui constitue le temps fort de la prise en charge du patient. En effet, les douleurs localisées par le patient au niveau
d’un patient qui présente une épaule douloureuse [11] . de son épaule peuvent être d’origine cervicoscapulaire.
Ces tensions musculoaponévrotiques des muscles cervicosca-
pulaires, cervicothoraciques et thoracoscapulaires jouent un rôle
Généralités concernant les techniques utilisées
postural et peuvent participer à l’apparition de troubles de la ciné-
Levées de tensions musculaires [54] matique scapulaire, à l’apparition de conflits sous-acromiaux ou
Les levées de tensions musculaires constituent un outil perti- à l’aggravation de symptômes douloureux existants [63] .
nent au niveau de la région cervicoscapulaire. Les muscles longs Levées de tension du trapèze supérieur
sont souvent le siège de tensions liées à une surutilisation, à un
Le kinésithérapeute réalise une rotation homolatérale et une
trouble du rythme scapulohuméral ou à une mauvaise posture.
inclinaison controlatérale du rachis cervical qu’il maintient, si
La tension se traduit cliniquement par une augmentation de la
nécessaire, à l’aide de sa main et de son avant-bras. De son autre
rénitence, une hypoextensibilité du muscle concerné qui peut être
main, il prend appui de façon large au niveau de l’acromion et réa-
associée à une restriction de mobilité et une douleur à la pression.
lise, après contraction et relâchement du muscle, un abaissement
Pour faire céder cette tension musculaire, le kinésithérapeute
de l’épaule associé à une sonnette médiale de la scapula (Fig. 4, 5).
réalise un contracté–relâché en quatre temps : d’abord la mise en
course externe maximale du muscle concerné, puis sa contraction Inhibition du trapèze supérieur
isométrique, puis le relâchement et enfin son étirement. Lorsque le trapèze supérieur présente des points de tension plu-
Les levées de tensions décrites sont celles qui sont le plus tôt qu’une tension globale sur l’ensemble du muscle, il peut être
souvent utilisées. Cette liste n’est pas exhaustive. En effet, de nom- préférable d’utiliser des techniques d’inhibition.
breuses structures mises en cause dans les pathologies de l’épaule Pour cela, le kinésithérapeute place le muscle en course interne
peuvent être traitées de cette façon. par une inclinaison homolatérale et une rotation controlatérale
Figure 4. Levée de tension du trapèze supérieur droit en décubitus Figure 6. Inhibition d’une tension du trapèze supérieur.
dorsal.
Figure 5. Levée de tension du trapèze supérieur droit en décubitus Figure 7. Levée de tension de l’élévateur de la scapula droit en décu-
ventral. bitus ventral.
Figure 8. Levée de tension de l’élévateur de la scapula droit en décu- Figure 11. Levée de tension des scalènes antérieur et moyen droit.
bitus dorsal. Dans cette position, et si l’épaule le permet, le membre
supérieur sera placé en élévation antérieure, la position du rachis cervical
peut être maintenue activement par le patient.
Figure 13. La levée de tension du petit pectoral est quasiment systé- Figure 15. Levée de tension du faisceau moyen du grand pectoral.
matique dans le traitement d’une épaule douloureuse.
Figure 18. Mobilisation spécifique en extension du rachis thoracique Figure 20. Extension globale du rachis thoracique et bascules posté-
en décubitus ventral. Le kinésithérapeute prend appui sur les apophyses rieures des scapulae par poussées postérieures bilatérales sur les épaules.
transverses des articulations à mobiliser et réalise lors du temps expiratoire
des poussées progressives postéroantérieures.
Figure 22. Traitement du décentrage antérosupérieur de l’épaule Figure 23. Traitement du décentrage en rotation médiale.
droite.
Figure 25. Massage-étirement du teres major en position assise. Figure 28. Mobilisation bimanuelle avec prises proximales.
Figure 32. Levée de tension du muscle sous-clavier. Figure 34. Bascules postérieures actives des scapulae majorées par
l’action manuelle du kinésithérapeute.
A B
Figure 35.
A. Le kinésithérapeute réalise une élévation antérieure du membre supérieur et accompagne le mouvement de bascule postérieure de la clavicule.
B. Le kinésithérapeute réalise ensuite un mouvement de l’arrière vers l’avant tout en maintenant la clavicule par son bord antérieur.
Figure 36.
A. Rotation antérieure de la clavicule par une
poussée sur le bord postérieur de l’extrémité laté-
rale. La rotation est majorée par une mise en
extension du membre supérieur.
B. Le kinésithérapeute réalise ensuite un mouve-
ment d’armé tout en bloquant la clavicule avec
son pouce.
A B
du fait de leur action coaptatrice de l’articulation glénohumérale à l’ascension de la tête humérale et à sa translation lors des
ou de par leur qualité de recentrage actif, ou bien parce qu’ils mouvements d’élévations antérieure et latérale [99–101] . Parmi eux,
stabilisent l’articulation scapulohumérale. l’infraspinatus et le teres minor, du fait de l’orientation de leurs
Le renforcement musculaire ne peut être mis en œuvre fibres musculaires, présentent une composante d’abaissement
que sur des secteurs de mobilités articulaires qui sont libres. de la tête humérale lors de leur contraction. Ces rotateurs
L’électrostimulation peut être utilisée de préférence si le patient latéraux rééquilibrent en partie les forces puissantes générées
ne peut pas réaliser de contractions volontaires ou si le mouve- par la contraction des rotateurs médiaux de l’articulation
ment actif est trop douloureux. Elle permet alors d’éviter une scapulohumérale (grand pectoral, latissimus dorsi, teres
amyotrophie trop importante. major).
Ce travail actif devrait aussi permettre de se rapprocher au plus La sollicitation de la coiffe des rotateurs et en particulier des
près du ratio retrouvé chez les sujets asymptomatiques, entre la rotateurs latéraux peut s’effectuer par des contractions statiques
force des rotateurs latéraux et celle des médiaux [87–94] . Si l’épaule ou dynamiques, de préférence contre des résistances élastiques
controlatérale du patient est asymptomatique, elle peut être prise croissantes. La rotation latérale peut être réalisée coude au corps
comme référence pour l’évaluation du ratio. L’évaluation de la (rotation externe 1) car elle semble générer moins de contrainte au
force musculaire isocinétique chez un patient sportif tient compte sein de l’espace sous-acromial [102] . Elle peut également être mise
du sport pratiqué et des éventuels déséquilibres qu’il peut favori- en œuvre à différents degrés d’abduction (Fig. 37).
ser [90–92] . Il semblerait que réaliser une rotation latérale active à 45◦ de
Les rotateurs médiaux sont évalués de façon constante comme flexion du bras permette d’être plus sélectif s’agissant du travail
étant plus forts comparativement aux rotateurs latéraux. Le musculaire de l’infraspinatus et que cela permette de diminuer la
ratio de la force rotateurs latéraux/rotateurs médiaux (RL/RM) participation du deltoïde postérieur [103] .
varie selon les études. Le chiffre moyen se situe entre 60 L’isocinétisme couplé à l’électromyographie montre que la force
et 75 % [88, 89, 92, 95–97] . L’augmentation de la force des rotateurs maximale des rotateurs latéraux est développée lorsque l’épaule se
médiaux associée à la diminution de la force des rotateurs laté- situe dans le plan frontal ou dans le plan de l’omoplate, et ce en
raux constituerait un facteur de risque pour l’épaule [89–95, 98] . Il rotation neutre ou en rotation médiale maximale [104] .
convient donc, lorsqu’un déséquilibre est retrouvé sur une épaule Lors des exercices en rotation latérale, le muscle supraépi-
douloureuse entre la force des rotateurs latéraux et celle des rota- neux est également sollicité de façon variable selon le degré
teurs médiaux, d’en tenir compte et de mettre en œuvre une d’abduction [105] .
rééducation qui permette de rééquilibrer le ratio RL/RM. L’isocinétisme est également utilisé comme modalité de renfor-
cement musculaire, notamment chez le patient sportif. Une revue
Coiffe des rotateurs systématique conclut qu’il n’existe pas suffisamment de preuves
Les muscles de la coiffe des rotateurs sont coaptateurs de la permettant d’inciter ou de contre-indiquer la mise en œuvre de
tête humérale lors des mouvements de l’épaule. Ils s’opposent cette technique de renforcement musculaire [106] .
A B
Figure 37. Sollicitation des rotateurs latéraux de l’articulation glénohumérale contre résistance élastique en position RE2 (A, B).
A B
Figure 38. Travail du deltoïde et de la coiffe des rotateurs contre résistance élastique entre 90◦ et la position au zénith. Demander dix répétitions sur trois
à cinq séries (A, B).
Muscles de la scapula
Les muscles de la scapula peuvent être cervicoscapulaires, tho-
racoscapulaires ou scapulohuméraux. Ils sont parfois à l’origine
des douleurs ressenties par le patient et peuvent participer à des
modifications du positionnement de la scapula [111, 112] .
Certains d’entre eux, comme le petit pectoral, par leur excès
d’activité, orientent la scapula dans une position qui augmente-
rait le risque de conflit sous-acromial [113] . Nous avons décrit plus
haut les modalités de traitement des tensions musculaires de ce
muscle.
Pour d’autres, au contraire, comme le trapèze inférieur ou le
dentelé antérieur, c’est le manque d’activité ou de coordination
motrice qui serait générateur de douleurs d’épaule [114–116] . Dans ce
cas, la rééducation a pour objectif de stimuler les cocontractions
musculaires, de rétablir l’équilibre des couples de force (dentelé
antérieur/trapèze inférieur) et éventuellement la force musculaire
en cas de déficit avéré [117] (Fig. 39). Figure 41. Sollicitation du dentelé antérieur en chaîne fermé par appui
Les autres muscles stabilisateurs de la scapula (rhomboïdes, tra- maintenu sur le ballon de Klein. En progression le kinésithérapeute peut
pèzes moyen et supérieur, etc.) peuvent également être sollicités, demander au patient de réaliser des cercles avec le ballon en maintenant
soit de façon sélective, soit lors de mouvements globaux (Fig. 40). l’appui, ce qui ajoute une composante de sollicitation proprioceptive.
Les muscles de la scapula, comme ceux de la coiffe des rotateurs
et le deltoïde, peuvent être sollicités également en chaîne fermée, Le biofeedback du trapèze supérieur peut être également uti-
par exemple en quadrupédie ou à l’aide d’un ballon de Klein [117] lisé dans l’apprentissage du relâchement de ce muscle lors
(Fig. 41, 42). de la position assise prolongée, notamment devant un écran
d’ordinateur [119] .
Kinésithérapie active et biofeedback Cet outil qui permet de prendre conscience du relâchement
musculaire de muscles tendus peut également être utilisé afin de
(ou rétroaction)
prendre conscience de la contraction de muscles que le kinésithé-
Afin de retrouver un rythme scapulohuméral physiologique, le rapeute chercherait à solliciter comme le dentelé antérieur.
biofeedback peut être un outil pertinent. En effet, l’un des mou- La rétroaction peut également être mise en œuvre avec d’autres
vements anormaux que le kinésithérapeute doit surveiller lors de moyens que des appareils électriques. Il semblerait qu’une rétroac-
l’élévation du membre supérieur est l’élévation précoce du moi- tion visuelle à l’aide d’un miroir, associée à une rétroaction verbale
gnon de l’épaule. À cette fin, la contraction anormale du trapèze et tactile effectuée par un observateur afin de corriger le schéma
supérieur peut être surveillée par le patient grâce au placement moteur, permettrait d’améliorer la qualité des mouvements de
d’une électrode sur ce muscle reliée à un biofeedback [118] . l’épaule [120] .
30°
20° 30°
1 2 3 4 5
Figure 43. Positions à risque de l’épaule susceptibles d’être à l’origine de troubles musculosquelettiques. 1. Travail de l’autre côté de la ligne sagittale ;
2. abduction ; 3. élévation ; 4. rétropulsion ; 5. antépulsion.
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Srour F, Barette G, Loubiere M. Rééducation de l’épaule douloureuse non opérée, non instable.
EMC - Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation 2015;0(0):1-21 [Article 26-208-G-10].