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Tables des matières

MPR - Tixeraine
Introduction à la MPR…………………………………………………………………………………………………………………...…04
Le bilan articulaire…………………………………………………………….……………………………………………………………05
Le bilan musculaire………………………………………………………………………………………………………………………...06
La scoliose………………………………………………………………………………………………………………………………….07
Appareillage………………………………………………………………………………………………………………………………..09
Complications de décubitus………………………………………………………………………………………………………………...11
Examens pratiques MPR-Tixeraine……………………………………………………………………………………………………...…13
ORTHO - Zemirli
CAT devant un polytraumatisé …………………………………………………………………………………………………………….21
CAT devant une plaie de la main …………………………………………………………………………………………………………..23
CAT devant une fracture de la jambe ……………………………………………………………………………………………………..25
CAT devant les infections de la main ……………………………………………………………………………………………………...26
Examens pratiques ORTHO-Zemirli ……………………………………………………………………………………………………….29
RHIMATO - BM
Introduction à la rhumatologie ……………………………………………………………………………………………………………33
Anatomie du rachis cervical et du canal carpien …………………………………………………………………………………………35
Les explorations en rhumatologie ………………………………………………………………………………………………………..36
Les ostéopathies déminéralisantes ………………………………………………………………………………………………………36
CAT devant une épaule douloureuse……………………………………………………………………………………………………...37
CAT devant une hanche douloureuse …………………………………………………………………………………………………….38
CAT devant un genou douloureux ………………………………………………………………………………………………………..38
CAT devant des lombalgies ………………………………………………………………………………………………………………..39
CAT devant des cervicalgies ………………………………………………………………………………………………………………40
Examens pratiques RHIMATO-BM ………………………………………………………………………………………………………..42
Faculté de médecine d’Alger Préparation d’examen pratique ORTHO-THUMATO-MPR
2023-2024 ZEMIRLI - Hadjer Sebihi

TDs MPR Tixeraine

Introduction à la MPR
i. Définitions
La médecine physique et de réadaptation anciennement appelée médecine de rééducation fonctionnelle, est la spécialité qui a
pour rôle, de coordonner et d’assurer la mise en application , de toutes les mesures visant à prévenir ou réduire au minimum
inévitable, les conséquences fonctionnelles, physiques, psychologique et sociales des déficiences et des incapacités, afin de
préserver son autonomie.
Rééducation : ce sont des techniques qui visent à aider l’individu à réduire les déficiences et les incapacités d’un patient.
Réadaptation : l’ensemble de moyens mis en œuvre pour aider le patient à s’adapter à ces incapacités lorsqu’elles deviennent persistantes.
Réinsertion : l’ensemble des mesures médicosociales visant à optimiser le retour dans la société en évitant les processus d’exclusion.
Handicapé : c’est tout sujet dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement,
soit sous l’effet de l'âge, d’une maladie ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un
emploi s’en trouve compromise
ii. Classification de l’handicap :
La déficience: c’est la perte de substance ou altération d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique,
elle représente l’expression clinique de la maladie (motrice, sensitive et sensorielle, cognitive, viscérale) Exp : paralysie, spasticité
L’incapacité ou limitation de l’activité : représente les difficultés qu’une personne peut éprouver dans l’exécution d’une tache ou d’une
action. Elle renvoie à l’aspect fonctionnel du handicap. Exp: position assise, debout, marche impossibles, incapacité de préhension
Handicap ou restriction de participation : désigne les difficultés qu’une personne peut rencontrer dans son implication dans sa vie réelle,
résultantes de ses incapacités, et fortement liés aux facteurs environnementaux. Exp: Restriction de participation au travail ou loisirs
iii. Les différentes pathologies prises en charge en MPR
- Orthopédiques : déformations rachidienne, déviations axiales..
- Traumatologiques : les fractures, lésions tendineuses, les amputations..
- Rhumatologiques : les rhumatismes dégénératifs et inflammatoires…
- Neurologiques : paraplégie, tétraplégie, hémiplégie…
- Gynécologique : prolapsus génitaux …
- Urologique : troubles vésico-sphincteriens.
- Congénitales : imc, pbve, …
- Cardiaques et Respiratoires….
iv. Les objectifs de la prise en charge en MPR
- Diminution des facteurs associés aux déficiences de l’appareil locomoteur
- Réduire les incapacités et à prévenir l’handicap, par la rééducation, la réadaptation et la réinsertion.
- Elle participe aux différentes étapes de la prévention
- Restauration de l’autonomie et améliorer la qualité de vie.
v. Les intervenants en MPR et leurs rôles
1. Le médecin : c’est le premier intervenant en MPR. Il a pour rôles :
- Réaliser l’observation médicale (interrogatoire, examen clinique, examens complémentaire, conduite à tenir)
- Evaluer les déficiences et les handicaps.
- Evaluer le pronostic et la place de la rééducation dans la prise en charge.
- La prescription et la coordination d’actes complexes de rééducation et de réadaptation.
- L’éducation thérapeutique.
- L’aide à l’orientation et à la réinsertion.
- L’accompagnement du projet de réinsertion.
- Le suivi médical au long cours des personnes handicapées.
Tous les intervenants en MPR travaillent sous prescription médicale qui -comme toute prescription- engage la responsabilité du
médecin qui doit en connaître les mécanismes d’action, les indications et contre-indications et s’adapter à l’évolution du patient.
2. Les intervenants paramédicaux :
2.1. Le kinésithérapeute :
La kinésithérapie est une thérapie basée sur le mouvement actif ou passif à des fins thérapeutiques. Elles utilisent comme moyens :
- La physiothérapie : IR, US, électrothérapie, cryothérapie, massage, pressothérapie.
- La kiné-balnéothérapie.
- Les mobilisations articulaires : entretien et gain d’amplitude
- Le renforcement musculaire
- Le travail de l’équilibre, de la marche et de la proprioception
- Le travail respiratoire et la réadaptation à l’effort
Les techniques utilisées par le kinésithérapeute permettent d’agir sur :
- La douleur - L’instabilité articulaire
- Les œdèmes et troubles trophiques - Les gênes au déplacement
- Les raideurs articulaires et faiblesse musculaire - L’intolérance à l’effort
- L’altération de la commande motrice - Les gênes à la préhension
- Les troubles du tonus - L’encombrement bronchique
- Les troubles sensitifs - Les troubles vésico-sphinctérien

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2.2. L’ergothérapeute
L’ergothérapie est une méthode de traitement utilisant le travail (exercices qui se rapprochant des activités de la vie quotidienne ou
activités ludiques) ou autre occupation en vue de la guérison de l’affection (Les activités : céramique, vannerie, tissage.)
2.3. Le psychomotricien : participe surtout à la rééducation neurologique chez l’enfant aussi chez l’adulte notamment les personnes
âgés et après traumatismes crâniens. C’est la rééducation des troubles de développement psychomoteur par des techniques de
relaxation dynamique, l’éducation gestuelle, l’expression corporelle et par des activités rythmiques des jeux et de coordination
2.4. L’appareilleur : l’appareillage s’occupe de la confection des orthèses, des prothèses et des aides techniques.
2.5. L’orthophoniste : il intervient dans la prise en charge des troubles de la voix (dysphonies), de l’articulation (dysarthries), de la
parole et du langage (aphasies). Exemple: bégaiement, retard à la parole, les limitations d’activités (communication) et les
restrictions de participation (les difficultés d’insertion scolaire)
2.6. Le psychologue: son rôle reste primordial dans la prise en charge des troubles psychologiques et obtenir la motivation et la
coopération du patient dans sa prise en charge.
2.7. L’assistante sociale: elle intervient surtout dans la réinsertion socio-professionnelle.
vi. Techniques de réadaptation
Lorsqu’aucun gain analytique n’est plus possible, il faut alors développer des compensations ou des solutions palliatives (par exemple :
s’habiller avec un bras paralysé, ou monter dans une voiture à partir d’un fauteuil roulant).
Ce travail se déroule en salle d’ergothérapie, dans la chambre du patient, en appartement thérapeutique, voire à domicile.
Les aides technique : ce sont des outils, des instruments qui aident l’handicapé dans ses activités diverses. Celles-ci peuvent être des
produits répertoriés et distribués dans les pharmacies ou les réseaux spécialisés, mais il s’agit parfois d’un matériel fabriqué sur mesure
par l’ergothérapeute lui-même
Aménagement de l’environnement:
Il peut s’agir de modification d’emplacement ou de type de mobilier pour laisser la place au passage d’un fauteuil roulant ou des
travaux plus importants (élargissement des portes, suppression des marches, installation de plans inclinés, agrandissement des
sanitaires, changement de revêtement de sol…)
Le bilan articulaire
i. Définition : Le bilan articulaire est une étape de l’examen clinique qui concourt à l’établissement d’un diagnostic (associé aux
autres bilans cliniques), ce qui permet de mettre en œuvre un traitement adapté et de juger de son efficacité.
ii. Types d’articulations :
Les synarthroses : ce sont des articulations immobiles
Les amphiarthroses : ce sont des articulations semi-mobiles dépourvues de fente articulaires, de membrane synoviale et de liquide
synovial
Les diarthroses : ce sont des articulations mobiles, mettant en contact
deux épiphyses recouvertes de cartilage, réunies par un manchon
capsulo- synovial.
iii. Position de référence
Pour analyser et mesurer des mouvements articulaires, il faut choisir et
définir 03 plans de référence (frontal, sagittal et horizontal) et une
position dite zéro anatomique : debout, talons joints, genoux tendus,
pieds légèrement écartés, coudes en extension, petit doigt sur la
couture du pantalon paume regardant en avant et l’axe du corps
qu’est la verticale passant par le centre de gravité du corps
iv. Moyens d’évaluation
L’évaluation articulaire est subjective manquant de fiabilité, il est
indispensable d’avoir recours à des instruments permettant
l’objectivation et la quantification des amplitudes : Goniomètre, mètre
à ruban et travers de doigts
v. Bilan articulaire
1. Etude des axes et déviations axiales : à la recherche de l’axation
des articulations
Dans le plan frontal :
- Valgus: angulation anormale externe écartant le segment distal de
l’axe du corps.
- Varus: angulation anormale interne.
Dans le plan sagittal :
- Recurvatum : déviation dans le sens de l’extension.
- Flessum: déviation ne permettant pas l’extension complète.
2. Etude des mobilités actives et passives:
Dans le plan sagittal :
- Flexion: le mouvement qui tend à replier le segment du membre sur
lui-même.
- Extension: le mouvement qui tend à étendre ou déplier le segment
du membre.
Dans le plan frontal :
- Abduction: le mouvement qui écarte le membre de l’axe du corps.
- Adduction: le mouvement qui rapproche le membre de l’axe du corps.
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Dans le plan horizontal :
Les rotations RI et RE : le mouvement qui tend à faire tourner le membre vers le dehors ou le dedans selon son grand axe.
La raideur : c’est un gène ou limitation plus ou moins importantes des mouvements articulaires au niveau des membres ou de la
colonne vertébrale de cause articulaire (fracture), musculaires par rétractions ou cutanée par adhérence des cicatrices
L’ankylose : c’est l’impossibilité absolue du mouvement d’une articulation habituellement mobile avec disparition de l’interligne
articulaire (l’arthrodèse est une intervention chirurgicale qui consiste à entraîner volontairement l’ankylose)
Le bilan musculaire
i. Définition
Le bilan neuro musculaire est un temps essentiel de l’examen clinique réalisé en actif et nécessitant donc la coopération du patient
associé aux autres bilans cliniques: morpho statique, cutanéo trophique, articulaire et fonctionnel. Il concourt à l’établissement d’un
diagnostic, ce qui permet de mettre en œuvre un traitement adapté et de juger de son efficacité.
ii. Bilan musculaire
1. La motricité :
 En cas d’atteinte centrale on apprécie la commande motrice volontaire coté de 0 à 3 aux 4 membres et aux 3 étages : proximal,
moyen et distal.
0: aucun mouvement.
1: ébauche de commande volontaire.
2: mouvement volontaire inclus dans un schéma syncinétique “semi-analytique” (compensation du mvt par une autre partie du corps)
3: mouvement volontaire sélectif et quantifiable.
 En cas d’atteinte périphérique, on fait un testing musculaire analytique coté de 0 à 5.
0: aucune contraction musculaire ni visible ni palpable
1: contraction musculaire visible ou palpable mais sans aucun mouvement.
2: la contraction musculaire entraînant un mouvement dans toute son amplitude en apesanteur.
3: mouvement effectué dans toute l'amplitude contre pesanteur.
4: mouvement effectué dans toute l'amplitude contre pesanteur et contre résistance de moyenne importance.
5: mouvement effectué dans toute l'amplitude contre pesanteur et contre forte résistance : force normale.

Remarques: On peut affiner notre cotation en ajoutant des signes (-) et (+) :
3 - : mouvement effectué contre pesanteur mais pas dans l'amplitude complète.
3+ mouvements effectués contre pesanteur dans l'amplitude complète avec une légère résistance.
Dans certaines affections centrales on peut avoir recours au testing analytique (ex : blessé médullaire).
2. Le tonus : c’est un état de tension des muscles qui s'exerce de façon permanente apprécié si le patient est normotonique,
hypotonique ou hypertonique.
 Hypotonie musculaire: augmentation de l’amplitude du mouvement articulaire : muscle flasque détendu retrouvée dans les
atteintes du système nerveux périphérique ou atteinte cérébélleuse.
 Hypertonie: contraction permanente des muscles pouvant être
- Spastique: syndrome pyramidal (évaluée par l’échelle d’ASCHWORTH modifiée).
- Plastique: syndrome extra pyramidal
MAS : Modified Ashworth Scale = échelle d’Aschworth modifiée
- 0: pas d’augmentation du tonus musculaire.
- 1: légère augmentation du tonus musculaire avec simple “sensation d’accrochage” ou minime résistance en fin de course.
- 1 + : légère augmentation du tonus musculaire avec simple “sensation d’accrochage” suivi d’une minime résistance au cours de la
première moitié de la course musculaire.
- 2: augmentation importante du tonus musculaire durant toute la course musculaire mais le segment du membre reste facilement
mobilisable.
- 3: augmentation considérable du tonus musculaire. Le mouvement passif est difficile.
- 4: hypertonie majeure. Mouvement passif impossible
3. Les réflexes :
Ostéo-tendineux:
- Bicipital : C5 Flexion du coude
- Stylo-radial : C6 Flexion-supination du coude
- Tricipital : C7 Extension du coude
- Ulno-pronateur : C8 Pronation du coude
- Rotulien : L3 /L4 Extension du genou
- Achilléen : S1 Extension de la cheville
Cutanés:
- Cutanés abdominaux (D6-D12): présents ou abolis aux 03 étages.
- Cutané plantaire (L5-S1-S2) : en flexion, indifférent ou signe de Babinski
- Crémastérien ( L2)
4. La sensibilité :
 Subjective : paresthésies, dysesthésie
 Objective :
- Superficielle : tactile, thermo-algésique.
- Profonde : kinesthésie, pallesthésie, signe de Romberg proprioceptif.

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La scoliose
i. Généralités
La colonne vertébrale est constituée de 24 pièces osseuses 7 cervicales ,12 dorsales ,5 lombaires ,5 vertèbres soudées (sacrum) se
présentant avec 4 courbures physiologiques dans le plan sagittal :
- Lordose cervicale
- Cyphose dorsale
- Lordose lombaire
- Cyphose sacrée
La scoliose est une déformation morphologique structurale dans les trois plans de l’espace par inclinaison latérale dans plan frontal,
une rotation vertébrale (gibbosité) dans le plan horizontal et une modification des courbures physiologiques dans le plan sagittal
Donc la vertèbre scoliotique présente les déformations suivantes :cunèiformisation , rotation, et latéralisation.
L’attitude scoliotique : déviation latérale du rachis non structurale réductible en position couchée, caractérisée par l’absence de la
gibbosité clinique et la rotation vertébrale radiologique.

ii. Démarche diagnostique


1. Interrogatoire :
- Antécédents familiaux : cas similaire dans la famille
- Antécédents personnels : âge de découverte, absence de douleur chez l’enfant, puberté (ménarchie)
- Traitement éventuel déjà entrepris (durée, efficacité)
- Signes associés (douleur, gêne respiratoire)

2. Examen clinique : Se fait sur enfant dévêtu, pieds nus de bas en haut
2.1. Examen statique
Examen de dos:
- Examen des membres inferieures : pieds (varus –valgus- équin) ; jambes (genu varum (o)-genu valgum (x))
- Equilibre du bassin : on repère la ligne L3 S2
- Translation du tronc (déviation latérale du rachis)
- Fermeture de l’angle ilio-lombaire
- Décollements des omoplates
- Equilibre de la ceinture scapulaire
- Equilibre du tronc : axe occipital AO=0
Examen de profil : plan sagittal
- Calcul les flèches sagittales par les repères C7- D8- L3- S2 pour apprécier les courbures physiologiques cyphose-lordose
- Enroulement des épaules
Examen de face : plan frontal
- Rechercher une déformation thoracique (conséquence d’une scoliose importante : contre gibbosité antérieur)
- Asymétrie des mamelons
Examen penché en avant : plan horizontal (temps capital) en faisant pencher le patient en avant
- Mesure de Gibbosité : sa localisation, sa forme, son importance, sa hauteur en bout de table et sa réductibilité
- Voussure lombaire
2.2. Examen dynamique : à la recherche des raideurs par le calcul de la distance doigts – sol, test Schobert (à partir de la ligne bi-
cretale on calcule 10cm après on fait pencher le malade en avant, normalement cette distance augmente à plus de 15cm sinon on
est devant un rachis raide) et l’étoile de Maigne (représente les mouvements passifs du rachis en flexion, extension, inclinaison et
rotation)
On termine l’examen par:
- Prise de la taille, poids, capacité vitale par un spiromètre
- Indice de Hirtz (par le calcul des tours de poitrine, sous axillaire et xiphoïdien qui doivent augmenter d’expiration en inspiration
sinon on est devant une diminution de l’ampliation thoracique)
- Rechercher les caractères sexuels secondaires de TANNER
- Examen général : cardiovasculaire, respiratoire, examen neurologique (intérêt dans le diagnostic étiologique et le
retentissement cutanée)

3. Bilan radiologique :
- Clichés standards debout face profil : ça précise le siège de la
courbure et apprécie la rotation vertébrale (on suit les épineuses, ça
se manifeste par l’image de chien sur un cliché de face) et permet de
calculer l’angle de Cobb (on repère les vertèbres les plus inclinés et on
trace une ligne sur le plateau supérieur de la vertèbre en haut et le
plateau inférieur de la vertèbre en bas ensuite on calcule l’angle formé
par le goniomètre) et on cherche la réductibilité par un recalcule de
l’angle de cobb en position couchée)
- Autres clichés : inclinaison droite/gauche (beinding test) couché et
en suspension
- Evaluer l’âge osseux : par
o Atlas de GREULICH et PYLE sur radiographie du poignet gauche
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o Test Risser par une radiographie de face du bassin et on suit l’ossification du cartilage
 0 : pas d’ossification
 1 : ossification sous forme d’un petit croissant sur le bassin
 2 : ossification 2/3 du bassin
 3 : ossification de la totalité du bassin
 4 : soudure de la moitié
 5 : soudure totale
iii. Complications
- Douleur : de type mécanique à l’âge adulte (ostéoporose)
- Troubles cardio-vasculaire
- Trouble respiratoire
- Troubles neurologiques à type compression médullaire (progressive)
- Symptomatologie radiculaire : SC dorsale (sup 100o; SC lombaire (dislocation rotatoire)
- Troubles digestives : télescopage du tronc (diminution de l’appétit)
- Retentissement psychologique : déformation mal vécue (esthétique)
iv. Formes cliniques
1. Formes topographiques :
 Scoliose à une seule courbure majeure :
- SC dorsale : D4 D6 D11D12, sommet D9
- SC dorsolombaire :D4 D6 L2L3, sommetD10
- SC lombaire :D11 D12 L3L4 , sommet L2
 Scoliose à double courbure majeur :
- SC dorsale et lombaire : D6D11 et D12L4, sommet D8 L2
- Double dorsale :D1D6 et D6D12
- Dorso-lombaire : D1D7 et D7L2
 Scoliose à triple courbures : cervicale ou dorsale haute et dorsale lombaire.
2. Formes en fonction de l’âge de découverte :
 Scoliose du nourrisson : de la naissance à 1an, souvent résolutive avec ou sans traitement
 Scoliose infantile : de 1an à 03ans qui peut atteindre en fin de croissance 1000 ; plus elle apparait tôt plus elle est grave
 Scoliose juvénile : de 4 ans au début de puberté avec croissance du rachis faible (5 à 10cm) de meilleur pronostic
- Juv I: 4 an à 8 ans
- Juv II : 8 ans à 10 ans
- Juv III : 10 à 12 ans ;
 Scoliose de l’adolescent : début de 11-12ans fille et 14 ans pour le garçon
 Scoliose de l’adulte : soit il s’agit d’une scoliose de l’enfance, soit scoliose découverte à l’âge adulte
3. Forme évolutive :
Mme Duval Beaupère a montré qu’en absence de traitement, l’aggravation de la scoliose était constante celle- ci adopte au cours de la
croissance 2 vitesses différentes :
- 1er temps : aggravation lente de la naissance aux 1ers signes pubertaires
- 2ème temps : rapide et se multiplie par 6 à 8 et se poursuit jusqu’à la fin de croissance.
4. Formes étiologiques :
4.1. Idiopathique : sans cause décelable avec un risque d’aggravation durant la période de croissance avec caractère multifactoriel
(facteur génétique ,mélatonine…). Fréquente chez les filles
4.2. Scolioses secondaires :
 Scolioses malformatives :
- Défaut de formation vertébrale : hémi vertèbre, vertèbre cunéiforme
- Défaut de segmentation : blocs vertébraux
- Défaut de soudure d’arc postérieur (Spina bifida) et la partie moyenne du corps vertébral (vertèbre en papillon)
On peut retrouver des malformations extra-vertébrales associées : synostose costale, agénésie rénale, malformation du pavillon de
l’oreille
 Scoliose paralytiques ou neurologiques: d’origine centrale ou périphérique PAA, myopathie, IMC, paraplégie
 Scoliose par histodysplasie héréditaire :
- Neurofibromatose : taches cutanés café au lait, neurinome, cyphoscoliose
- Maladie de collagène Marfan : associe une scoliose, inversion de courbures, déformation thoracique enfant longiligne,
hyperlaxité ligamentaire, myopie, signe cardiaque aortique(IO)
- Maladie d’Ehlers-danlos héréditaire du tissu conjonctif manifestée par une hyper élasticité cutané
- Ostéogenèse imparfaite : LOBSTEIN
- Chondrodysplasie héréditaire
 Causes divers :
- Rachis traumatique de l’enfant
- Brûlure (rétraction des parties molle)
- Scoliose thoracogenique : ablation de côtes ou séquelle de pleurésie
- Radiothérapie et laminectomie

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v. Prise en charge
1. Traitement gymnique : scoliose de 15 à 20 non évolutive proposé pour les petites scolioses
- Prise de conscience de la déformation
- Travail d’assouplissement rachidien
- Travail musculaire des abdominaux et des spinaux avec des exercices d’auto élongation
- Modelage de la gibbosité
- Travail postural
- Rééducation respiratoire
- Tractions vertébrales: traction extra-squelettique et squelettique.
2. Traitement orthopédique: surtout pour les scolioses évolutives toujours précédé par le traitement gymnique (préparation) : il
existe plusieurs plâtres, le plus utilisé Plâtre E D F de COTREL
 E : ELONGATION : traction bipolaire
 D : DEROTATION : obtenu par la bande qui empaume la gibbosité
 F : FLEXION
Le plâtre doit être gardeé pendant 45 jours, l’enfant sera hospitalisé pendant 8 jours pour le surveiller et éviter les complications :
escarres, compression tronculaire ou plexique, paraplégie, troubles neuro-végétatives et digestives (le plus redouté c’est le CAST
syndrome dans 48h marqué par dilatation aigue de l’estomac et des vomissements CAT : n’enlevez jamais le plâtre jusqu’à la
surmontée de l’épisode)
Ensuite on fait le relais par un corset qui sert à maintenir la correction obtenue par les plâtres successifs (corset passif) et assurer
d’emblée la correction ou la stabilisation (corset actif)
Types de corsets:
 Corset de MILWAUKEE : actif
 Corset de maintien lyonnais : passif
 Corset de BOSTON (pour les scolioses lombaires)
3. Traitement chirurgical
Au-delà de certain degrés (40) l’indication chirurgicale se pose en fonction de l’âge de l’enfant, la localisation de la scoliose et le degré
de Cobb par les tiges de Harrington toujours correction de la scoliose dans les trois plans de l’espace.

Maladie de scheuerman : dystrophie vertébrale de croissance (cyphose juvénile ou encore épiphysite vertébrale de croissance)
i. Définition :
C’est une cyphose douloureuse de l’enfant et de l’adolescent avec déformation dans un seul plan de l’espace, il s’agit d’une maladie de
la plaque de croissance du corps vertébral fragilisant la corticale supérieure du corps vertébral et pouvant provoquer une
cuniformisation.
Semble liée à des contraintes mécaniques excessives avec dysmorphie vertébrales.
Apparait au cours de la croissance et provoque une accentuation de la cyphose dorsale douloureuse.

ii. Physiopathologie
Mécanisme imprécis survient pendant la phase de croissance pubertaire du rachis surtout (D4-D8) entre 12-18 ans principalement chez
le garçon et les grands longilignes
iii. Clinique
- Souvent asymptomatique et de découverte fortuite sur les radiographie standards
- Habituellement, des douleurs mécaniques le bas du rachis dorsal à la pratique sportive ou au repos.
- Dos rond (cyphose), les épaules légèrement balancées en avant.
iv. Paraclinique : Radiologie
Cliché de la colonne totale debout de profil et couché
Cliché de la colonne totale de face (recherche une scoliose associée)
- Lésions prédominantes entre les vertèbres D4-D12
- Cyphose à grand rayon de courbure
- Aspect cunéiforme
- Plateaux vertébraux irréguliers et feuilletés (épaississement)
- Hernie intra spongieuse (hernie de schmorl) ou retro marginale antérieure : lésions anatomiques secondaires à une hyper pression
mécaniques créant des micro fissurations ainsi qu’une dégénérescence discale avec déplacement du matériel discal.
v. Prise en charge : souvent ça évolue vers la guérison à la fin de la puberté lors de la maturation rachidienne en laissant des séquelles
radiologiques mais aucune douleur
- Traitement antalgique pour la douleur
- Kinésithérapie active
- Traitement orthopédique : plâtre anti cyphose avec corset dans les formes sévères.
- Chirurgie exceptionnel

Appareillage orthopédique et aides techniques


i. Les rôles de l’appareillage en MPR : réadaptation, amélioration de l’autonomie aux activités de la vie quotidienne et meilleure
qualité de vie.
- Prothèses pour patients avec amputations.
- Orthèses (rachis, tronc et membres)
- Semelles et chaussures orthopédiques.
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ii. Les orthèses
C’est un appareillage qui vise la Compensation d’un déficit plus ou moins important d’un membre ou d’un segment du membre. Elle est
d’indication temporaire ou définitive (selon la pathologie à traiter).
Les critères d’une bonne orthèse:
- L’efficacité.
- L’adaptabilité (sur mesure et adaptée à la pathologie et au problème fonctionnel du malade).
- L’absence de conflit ou de compression de la peau et des parties molles avec le segment à traiter.
Types d’orthèses :
1. Orthèses de repos: stabilisation, mise au repos et immobilisation d’un segment corporel pendant une phase de réadaptation ou
de repos
2. Orthèses de fonction: substitution ou compensation d’une déficience au niveau d’un ou plusieurs segments du corps (paralysie
complète ou alors partielle dans un segment ou un membre)
3. Orthèses de posture: assister une structure articulaire; ligamentaire ou musculaire pour limiter ou prévenir ou corriger une
déformation ou une raideur.
Membre supérieur Membre inférieur
Orthèses de repos: en cas de lésion osseuse, tendineuse ou Orthèses de repos utilisées dans un contexte traumatique
ligamentaire (Dujarrier pour luxation de l’épaule) et pour la main d’urgence (hémarthrose, contusion, entorse), en
rhumatismale et les tendinopathies postopératoire ou au cours d’affections médicales (atteintes
Orthèses de de posture: exerçant une contrainte dans le but de inflammatoires ou infectieuses du genou)
prévenir ou de réduire une raideur ou une déformation Orthèse de posture: de maintien en abduction des hanches
Orthèses statiques de fonction : considérées aides techniques utiles chez l’enfant corriger, pour la raideur du genou
dans les mains rhumatismales en bloquant un poignet douloureux Orthèse de fonction indiquée si steppage ou pied paralytique
pour permettre une meilleure utilisation des doigts
Orthèses dynamiques de fonction: rôle dans la rééducation motrice
des paralysies des nerfs périphériques de la main
On peut retrouver aussi :
- Les chaussures de compensation pour le pied du membre inférieur sain controlatéral.
- Les orthèses pour les brulés contre les cicatrices hypertrophiques (chéloïdes…) en tissu élastique ou silicone
- Chaussures orthopédiques de décharge pour mal perforant plantaire diabétique:
- Redresse-dos pour correction de la posture du tronc et de l’enroulement des épaules (associé à la natation)
- Les corsets et lombostats
iii. Les prothèses
Les prothèses ont pour objet de remplacer artificiellement l’absence d’un ou plusieurs segments corporels. Elles sont prescrites selon le
niveau d’amputation.
Les prothèses actuelles (modernes) qu’on fait sont de type contact total.
Les amputations du MI sont de causes vasculaires ++++ diabète puis traumatiques alors que le MS sont de causes traumatiques,
thromboses artérielles, congénitale
Confection des prothèses :
- On commence par les prothèses provisoires d’entrainement puis on confectionne la prothèse définitive.
- Bandage élastique pour drainer l’oedème post-opératoire (la cicatrice doit être sèche sur un bon moignon cylindro-conique)
- Finition avec la mousse de la prothèse semi-définitive pour avoir la prothèse définitive (prothèse endo-squelettique)
- Patient doit porter un bonnet en coton ou en silicone : interface entre moignon et emboiture tibiale
iv. Les aides techniques:
Définition : c’est tout produit, instrument, équipement ou système utilisé par une personne handicapée, fabriqué spécialement ou
existant sur le marché, destiné à prévenir, compenser, soulager l’incapacité ou le handicap
- Les aides techniques sont conçues et fabriquées par l’ergothérapeute quand il n’existe pas d’équivalent dans le commerce
- L’aménagement du mobilier, l’aménagement architectural et urbain sont nécessaires quand l’environnement fait obstacle à
l’autonomie (élargissement des portes)
Classification des aides techniques
- Les aides techniques de déplacement : fauteuil roulant manuel ou électrique, fauteuil roulant des sportifs et fauteuil roulant
verticalisateur
- Les aides à la déambulation permettant les déplacements en position debout ayant pour role de pallier le déficit d’équilibration
en ajoutant en élargissant le polygone de sustentation, la sécurisation, la décharge grâce au report sur un ou les 2 membres
supérieurs et la propulsion
- Les aides techniques d’adaptation des accès.
- Les aides techniques dans les activités de la vie quotidienne, ménagère et au foyer.
- Les aides techniques dans la vie professionnelle.
- Les aides techniques dans les sports et les loisirs.
- Les aides à la communication en cas de déficit moteur (tétraplégiques) et en cas de trouble de l’expression verbale (aphasie) par
exemple « sonnette » habituelle est remplacée par des interrupteur ultrasensible ou à effleurement.
Note :
L’amputation de Chopart correspond à une ablation de la partie à l’avant du talus et du calcaneus entraînant une perte de stabilité et
de propulsion.
L’emboiture c’est la partie moulée de la prothèse qui loge le moignon d’amputation.
Le manchon: interface de protection entre moignon et emboiture.
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Complication du décubitus
i. Complications cutanéo-trophiques
Les escarres ce sont des lésions ischémiques par compression des tissus cutané et sous cutané entre deux plans durs : la surface
osseuse et un plan dure le lit (la pression de compression est supérieure à la pression de perfusion)
Facteurs favorisants : Les escarres sont favorisées par certains facteurs, tel que :
- Age
- Hypovolémie
- Anémie, hypoxie
- Etat de dénutrition et déshydratation
- Macération
- Troubles de la sensibilité
- Poids du malade
Points de compression tissulaire
- En décubitus dorsale : l’occiput, le sacrum et le talon
- En décubitus latérale : tête humérale, l’épicondyle, grand trochanter, face interne du genou, malléole externe et bord latéral du
pied
- En décubitus ventrale : EIAS, face antérieure du genou
Classification des escarres : selon la profondeur des lésions , on distingue 4 stades
- Stade 1 : érythème
- Stade 2: phlyctène ou désepidermisation
- Stade 3 : plaque de nécrose noire ou ulcération incluant (épiderme -derme-hypoderme).
- Stade 4 : ulcération profonde avec perte de substance s’étendant à l’os et l’articulation .
Les complications:
- Ostéite.
- Ostéoarthrite
- Anémie.
- Hypo protidémie (état cachectique).
La prévention
- Retournement toutes les trois heures. Si escarre constituée :
- Matelas anti -escarres - Décharger l’escarre
- Surveillance des zones d’appui (sacrum, trochanters, - Soins locaux
talons) - Antibiothérapie adaptée si escarre infectée
- Faire des massages trophiques circulatoires de ces zones. - Traitement chirurgical en cas d’évolution défavorable
- Bonne hygiène du malade et de la literie.

ii. Complication ostéo-articulaires


1. Atteinte des muscles et des tendons : les fibres musculaires non sollicitées subissent des modifications affectant les structures
musculaires : amyotrophie, faiblesse musculaire et rétraction du même le tendon immobilisé perd de sa résistance et de son
élasticité d’où rétraction.
La prévention:
- Entretien musculaire : contractions statique et dynamique si possible.
- Mobilisations actives (effectuées par le malade quand cela est possible)
- Mobilisation passives (effectuées par un tiers)

2. Atteinte de l’os : l’immobilisation entraine une raréfaction de la trame osseuse (ostéoporose) avec hypercalcémie et
hypercalciurie réactionnelle avec comme conséquences une fragilité osseuse et formation des lithiases par les précipités calciques
au niveau du rein et de la vessie générés par l’hypercalciurie
La prévention : la remise en charge dès que possible par verticalisation précoce.

3. Atteinte articulaire : une articulation non sollicitée évolue vers la raideur, celle -ci peut aggraver le pronostic fonctionnel si elle se
fait en position vicieuse. D’origine surtout des paralysies, l’œdème, la spasticité ,l’AND, POA, incurie orthopédique…etc.
La prévention:
- La mobilisation articulaire douce infra douloureuses pluri- quotidiennes .
- Le bon positionnement au lit de toutes les articulations.
- verticalisation précoce

4. Compression nerveuse périphérique : une compression prolongée d’un nerf sur son trajet entraîne une paralysie dans le
territoire intéressé par ce nerf (le cubital en contact de l’épitrochlée et le SPE au col du péroné)
Le pronostic : dépend de la durée et de l’intensité de la compression donc en cas de neurapraxie la récupération est rapide et totale
par contre un axonothmesis évolue lentement et peut se prolonger plus d’un an
La prévention :
- Le changement régulier de position
- Bon positionnement des articulations au lit du malade.

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iii. Complications cardiovasculaires
1. Accidents thrombo-emboliques
Le ralentissement du flux circulatoire (lié à l’inactivité et à la position de décubitus) entraîne une stase veineuse celle- ci est le point de
départ des thromboses, des phlébites qui peuvent migrer donnant une embolie pulmonaire qu’est la complication la plus redoutable
mettant en jeu le pronostic vital
La prévention :
- Les HBPM à dose préventive si fonction rénale normale.
- Le port de bas de contention veineuse élastique.
- Des massages drainant a visée circulatoire.
- Une verticalisation précoce.
- La surveillance clinique

2. Hypotension orthostatique : l’appareil cardiovasculaire d’un malade alité est déconditionné en état de vasoplégie qui se traduit
par :
- Une fatigabilité anormale et une tachycardie au moindre effort.
- Des maux de tête (céphalées), des vertiges, (syncope et lipothymie) survenant dès que le patient est remis en charge.
La prévention :
- Port de bas de contention
- Une activité physique régulière pendant le décubitus
- Une verticalisation progressive et utilisation des ceintures de contention
- Une hydratation correcte
- Un ajustement des traitements ayant une action hypotensive si nécessaire
- Dans les cas les plus graves, vasoconstricteurs Seiglor

iv. Complications respiratoires : la stase des sécrétions bronchiques entraine un encombrement bronchique, une atélectasie et une
infection broncho-pulmonaire ou pneumopathies d’inhalation en cas de fausse route .
La Prévention
- Examen auscultatoire quotidien.
- Hydratation correcte du patient.
- Une prise des repas en position assise.
- Une kinésithérapie respiratoire de désencombrement.
- Mucolytiques si besoin

v. Complications digestives : le patient alité souffre essentiellement de troubles du transit généralement à type de constipation.
La prévention:
- Régime alimentaire adapté: riche en fibres.
- Boissons abondantes.
- Massage du cadre colique.
- laxatifs par voie orale ou en loccale

vi. Complications urinaires : l’appareil urinaire est menacé par la lithiase et l’infection
- La Lithiase résulte de la formation de précipités calciques au niveau de la vessie et d’un résidu vésical permanent du fait de la
position couchée, ou bien à une dysynergie vésico-sphincterienne rencontrée dans certaines lésions médullaires.
- L’infection est la conséquence directe de la stase. Elle est entretenu par la lithiase et facilite la formation de celle-ci.
La prévention :
- Une bonne diurèse (boissons abondantes).
- Surveillance régulière de l’aspect des urines
- Recours aux sondages propres intermittents si rétention urinaire
Technique :
Le sondage propre intermittent, est le mode de drainage de référence en cas de rétention urinaire, c’est un sondage propre non
stérile, réalisé par le patient lui-même (auto sondage) ou un aidant( hétéro-sondages).
Il doit se faire chaque 4h avec un volumes recueillis inférieurs à 400ml et une diurèses supérieure à 1.5l / j.
Intérêt du SPI :
- Il diminue le risque d’infection urinaire
- Préserver le haut appareil
- Maintenir une continence urinaire et une meilleure qualité de vie
- La bactériurie asymptomatique est très fréquente dans le SPI, elle ne doit être traité par ATB que si elle est accompagnée de fièvre
et selon l’antibiogramme

vii. Complication psychologiques


Sur le plan psychologique, l’immobilisation est aussi génératrice et d’anxiété par l’état de dépendance et la crainte de l’abondons
qu’elle induit parfois dépression ou agressivité.
Une prise en charge psychologique est plus que nécessaire surtout pour les personnes qui basculent dans le monde des handicapés.

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Examens pratiques MPR Tixeraine

Examen P3 2023
Cas clinique N° 1 :
Un patient âgé de 54 ans, diabétique depuis plus de dix années, qui présente une plaie au niveau du talon droit, depuis 02
semaines. Parmi ces propositions, citez la réponse fausse :
A. Ce patient peut appliquer la Bétadine ou l’éosine aqueuse sur plaie (jamais un colorant chez diabétique)
B. La décharge du pied droit est capitale pour la cicatrisation
C. La décharge peut se faire avec chaussure Barouk plus une ou deux cannes
D. Le patient ne doit pas prendre des antibiotiques si la plaie est propre.
A
Malheureusement, ce patient fut amputé quelques semaines plutard car il avait évolué vers une gangrène; le niveau d’amputation
était à mi- jambe droite. Ce patient est orienté en M.P.R pour prise en charge.
A. Le patient doit avoir une bonne tolérance cardio- vasculaire à l’effort
B. Un bandage élastique est indiqué jusqu’à résorption de l’oedème post-opératoire
C. Un bonnet en coton on en silicone est une interface indispensable entre le moignon et l’emboiture.
D. Une prothèse contact total définitive est confectionnée d’emblée quand le moignon est de bonne qualité
E. Une ceinture d’attache est ajoutée sur la prothèse si le moignon est court
D
Concernant ce patient qui sera suivi régulièrement en MPR : cochez la réponse juste
A. Si le moignon présente un fut osseux saillant douloureux; il doit supporter la douleur car c’est un phénomène passager
B. II peut avoir recours à une canne pour la marche
C. L’hygiène de la prothèse est aléatoire; car les matériaux de sa constitution sont inertes
D. Le type de prothèse peut être classique si le patient est sédentaire et ne fait aucun sport
B
Cas clinique N° 2:
Un jeune patient âgé de 31 ans a subi un traumatisme ouvert au niveau de la face palmaire du poignet et des doigts à gauche: il a
bénéficié d’une suture des tendons fléchisseurs. RJ
Qu’en pensez- vous:
A. Il va faire la rééducation fonctionnelle le lendemain de la suture des tendons
B. Il va être immobilisé par une attelle de fonction
C. Une orthèse de repos est indiquée pendant 21 jours
D. Une orthèse est un appareillage orthopédique fait toujours en matériaux rigides comme le plastic
C
Cas clinique N° 3 :
Il s’agit du patient A.Z, âgé de 58ans, hospitalisé dans un service de MPR pour prise en charge d’une hémiparésie gauche post AVC
ischémique.
A savoir que le patient est droitier, il faisait du footing régulièrement de façon hebdomadaire. A l’examen clinique on retrouve :
Sur le plan cutanéo-trophique : Un œdème de la main gauche avec douleur à la mobilisation.
Sur le plan orthopédique :
Au membre supérieur :
- Abduction de l’épaule à 140°
- Extension du coude à -10°
- Flexion du coude a 140°.
- Extension du poignet à 10°
Au membre inférieur:
- Flexion de la hanche à 100°,
- Flexion du genou à 140°.
- Flexion dorsale de la cheville à -10°.
- Extension de la cheville à 30°.
Commandes musculaires :
- Epaule cotée à 2.
- Les mouvements volontaires au niveau du coude sont possibles avec présence de syncinésies.
- Hanche cotée à 3.
- Genou coté à 2.
- Cheville à 1.
Tonus : une hypertonie spastique cotée selon l’échelle d’aschworth modifiée à :
- 2 pour les fléchisseurs du coude et du poignet.
- 1+ pour le quadriceps (extenseur du genou).
- 3 pour le triceps sural (extenseur de la cheville).
Sur le plan fonctionnel: Il a une position assise équilibrée, il arrive à marcher mais à l’aide d’une canne tripode.
Par ailleurs il ne présente pas de troubles des fonctions supérieures entre autre l’élocution.
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Faculté de médecine d’Alger Préparation d’examen pratique ORTHO-THUMATO-MPR
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01. Sur le plan orthopédique le patient présente: RJ
A. Un flexum du coude.
B. Une limitation de la flexion du coude.
C. Une abduction complète de l’épaule.
D. Une limitation de l’extension du coude.
(ab) (bc) (ad) (cd)

02. Au niveau du membre inférieur, le patient présente : RJ


A. Une flexion normale de la hanche.
B. Une flexion normale du genou.
C. Un équin du pied.
D. Toutes les réponses sont justes.
D
03. La commande musculaire au niveau du coude est estimée à : RJ
A. 3
B. 2
C. 0
D. Aucune des réponses n’est juste.
B
04. Une spasticité cotée à 3 selon l’échelle d’Aschworth modifiée se traduit par : RJ
A. Une résistance ressentie dans toute l’amplitude mais qu’on arrive facilement à vaincre.
B. Une résistance dans la première moitié de course articulaire.
C. Une résistance qui empêche le mouvement.
D. Une résistance dans toute l’amplitude et qu’on arrive difficilement à vaincre
D
05. Les principaux intervenants dans la prise en charge de ce patient sont: RF
A. Le kinésithérapeute.
B. L’ergothérapeute.
C. Le psychologue.
D. L’orthophoniste.
D
06. Le rôle du kinésithérapeute est : RF
A. Le travail de la marche.
B. L’aménagement du domicile.
C. Le travail de gain d’amplitude articulaire..
D. La correction posturale et le travail de l’équilibre. .
B
7. Les déficiences que présente le patient sont : RJ représentation clinique
A. œdème de la main.
B. Difficulté à marcher sans aide technique.
C. Une spasticité des fléchisseurs au membre supérieur et extenseurs au membre inférieur.
D. L’impossibilité de reprendre normalement ses activités sportives habituelles.
(ab) (ac) (cd) (ad)
Cas clinique N° 4 :
La patiente B.F âgée de 42 ans aux antécédente d’HTA sous traitement, hospitalisée en M.P.R. pour prise en charge d’une
paraplégie incomplète spastique sa myélite transverse dorsale D2- D6.
L’examen clinique retrouve :
- Une escarre sacrée nécrosée de 5 cm
- S/SAD pour rétention vésicale
01. Quel est le support le mieux adapté pour cette patiente : RJ
A. Lit médicalisé
B. Lit normal
C. Matelas avec mémoire de forme
D. Lit médicalisé avec matelas à air
D
02. Quels sont les facteurs qui favorisent la survenue de cette escarre: RF
A. Dénutrition
B. Troubles sensitifs
C. Le poids du malade
D. L’hyperprotidémie
D
03. Quels sont les complications de la sonde à demeure: RF
A. Infections urinaires à répétition
B. Insuffisance rénale chronique
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C. Lithiase urinaires
D. Glomérulonéphrite chroniques
D
04. La patiente fait des épisodes l’hypotension orthostatique à la verticalisation. Cette dernière nécessite: RF
A. Le port de bas de contention
B. Prescription de vasodilatateurs artériels
C. Ajustement du traitement antihypertenseur
D. Nécessite d’une verticalisation progressive
B
Cas clinique N° 5 :
Une jeune fille de 10 ans, non réglée, présente une scoliose idiopathique évolutive thoraco- lombaire gauche de 20° évolutive
(l’angle de Cobb était de 15°, six mois auparavant).
01. La scoliose se définie par: RJ
A. Rotation du bassin
B. Rotation vertébrale
C. Dos plat
D. Inclinaison latérale
B
02. Le bilan radiologique indispensable pour cette pathologie est : RJ
A. RX du coude
B. RX du bassin face
C. Colonne totale (F+P)
D. RX en bending
E. RX 3/4 du rachis
C
03. La scoliose d’attitude se caractérise par : RJ
A. Réductibilité en bout de table
B. Apparition de la gibbosité à l’examen penché en avant
C. Déformation dans les 03 plans de I’espace
D. Absence de rotation vertébrale
E. Latéralisation de la vertèbre sommet sur le cliché de profil.
D
04. Quel traitement proposez- vous : RJ
A. Physiothérapie
B. Abstention thérapeutique et contrôle dans 6 mois
C. Kinésithérapie vertébrale
D. Traitement chirurgical d’emblée
E. Traitement orthopédique
E
Examen P1 2023
Cas clinique N°1 :
Mr AG âgé de 81 ans, diabétique sous hypoglycémiant oral, adressé en rééducation fonctionnelle pour prise en charge d'une
tétraplégie incomplète spastique sur myopathie cervico-arthrosique.
Le patient est hospitalisé à notre niveau après un séjour de un mois à domicile.
L’examen clinique initial retrouve :
- Un état général altéré, une importante déshydratation, malnutrition avec amaigrissement chiffré à 10 kg.
- Une escarre sacrée de 10 cm de diamètre stade III.
- Un coude droit fixé à 70° et un flexum du genou gauche à 20 °
- Une tétraplégie incomplète Asia c spastique.
- Sous sonde à demeure.
- Une dépendance a une tierce personne.
01. L'escarre sacrée correspond: les RJ
A. Une escarre ulcérée infectée
B. Une escarre nécrosée.
C. Secondaire à un procubitus allongé
D. Nécessite une antibiothérapie à large spectre
E. La prévention comprend un retournement chaque 3h.
BE
02. Les facteurs aggravant l'escarre sont : RF
A. La déshydratation
B. L'hyper protidémie
C. Le poids
D. Le diabète de type 2
B
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03. Le flussum du genou à 20 ° correspond à: les RJ
A. Une Déviation dans le plan frontal (sagittal)
B. Une Limitation de la flexion
C. Une Limitation de l’extension
D. Une ankylose
E. Une raideur articulaire
CE
04. Le coude du patient est fixe à 70° s’agit-il: RJ
A. D’une raideur articulaire
B. D’une attitude spontanée
C. D’une ankylose
D. D’une amplitude articulaire normale
E. D’une hypertonie plastique
C
05. Au testing musculaire on retrouve des muscles cotées à 3, cela signifie que: RJ
A. Le mouvement s’effectue contre pesanteur dans l’amplitude complète
B. Le mouvement s’effectue en apesanteur dans l’amplitude complète
C. Le mouvement s’effectue en apesanteur
D. Le mouvement s’effectue contre résistance
E. Toutes les réponses sont fausses
A
06. Quels sont les signes cliniques retrouvés chez notre patient en faveur du syndrome pyramidal : RJ
A. ROT vifs diffus et poly cinétiques
B. Déficit moteur et sensitif
C. Hypertonie spastique
D. Reflexe cutané-plantaire en extension
E. Déficit moteur
(acde). (bed). (abde), (bcde)
07. Le sondage propre intermittent: RJ
A. Est un mode de drainage contraignant.
B. Nécessite une importante restriction hydrique.
C. Détériore la qualité de vie du malade.
D. Protège le haut appareil urinaire.
E. Nécessite une antibiothérapie systématique.
D
08. A quelles complications de décubitus est exposé ce patient : RF
A. La constipation.
B. La malnutrition.
C. La désadaptation cardio-vasculaire.
D. Les infections urinaires à répétition.
E. Les rétractions capsulo-ligamentaires.
B
09. Parmi les propositions suivantes quelles sont les déficiences que présente le patient : RF
A. Raideur du coude.
B. Difficulté à manger seul.
C. Déficit musculaire aux 4 membres.
D. Troubles de la sensibilité superficielle.
B
10. Qui sont les professionnels qui doivent intervenir dans la prise en charge de ce patient: RF
A. le médecin rééducateur.
B. le kinésithérapeute
C. l’ergothérapeute.
D. L’orthophoniste.
D
Cas clinique N°2
Une patiente Agée de 43 ans est atteinte d’un rhumatisme inflammatoire type polyarthrite est orientée en médecine physique et
réadaptation pour prise en charge et suivi parallèle au traitement du rhumatologue.
01. Pendant phase de poussée Inflammatoire; cochez la réponse juste
A. Elle doit continuer à travailler et à cuisiner normalement.
B. Doit porter des orthèses do repos aux mains
C. Doit porter des prothèses aux membres inférieures.
D. Doit porter des orthèses de posture au coude à 90 de flexion.
E. Doit utiliser un fauteuil roulant électrique.
B
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02. En dehors des périodes de poussée inflammatoire; la patiente a reconsulté ; elle a quelques déformations aux doigts des deux
coté, cochez la réponse fausse.
A. Les gestes fins doivent être évites
B. Des orthèses de fonction pour faciliter les taches de la vie quotidiennes peuvent lui être utiles.
C. Des aides techniques peuvent lui être proposées.
D. Des ortho-prothèses peuvent lui servir en fonction des déficits
E. Une boule pour grossir le stylo est préconisée.
D
Cas clinique N°3 :
Un patient agé de 56 ans diabétique non équilibré; nous fut adressé pour prise en charge après amputation de sa cuisse droite.
01. Il est vu à un mois post-opératoire; cochez la réponse fausse
A. Un bandage élastique de moignon permet la résorption de l’œdème
B. Des soins de la plaie opératoire jusqu’à totale cicatrisation.
C. La verticalisation quotidienne est bénéfique, entre barres parallèles ou sur verticalisateur.
D. On confectionne la prothèse définitive sans rééducation préalable du moignon.
E. La prothèse provisoire (d’entrainement) type contact total est faite après préparation (tonification) du moignon.
D
02. Le patient au bout de quelques mois a reçu sa prothèse fémorale provisoire et marche bien avec entre barres parallèles puis
avec 02 cannes canadiennes : RF
A. La prothèse provisoire doit être gardée obligatoirement 10 ans.
B. La prothèse définitive peut être confectionnée chez lui.
C. La prothèse fémorale définitive est renouvelée chaque Sans.
D. La prothèse fémorale définitive est couverte de mousse et de bas.
E. Il y’a un contact total entre le moignon d’amputation et l’emboiture de la prothèse
A
Cas clinique N°4
Un patient âgé de 33 ans, consulte en M.P.R pour pieds plats douloureux; avec une lombalgie chronique de type mécanique
associée.
01. Cocher la réponse fausse
A. Un lombostat élastique est prescrit pour les moments douloureux
B. Des semelles orthopédiques adaptées pour le confort sont préconisées.
C. De chaussures orthopédiques sur moulage sont indispensables.
D. Un programme de rééducation du rachis et des abdominaux est prescrit pour sa lombalgie
E. Un bain de pied quotidien avec massage plantaire est utile.
C
Cas clinique Nº5 :
Vous avez reçu en consultation une fillette de 13 ans; avec ses parents suite à la découverte par le médecin de l’hygiène scolaire
d’une déformation du rachis.
01. Que recherchez-vous à I’interrogatoire :
A. La notion de cas similaire dans la fraterie
B. La date de la découverte de la déformation
C. La notion de douleur du rachis
D. La notion de prise médicamenteuse récente
D
02. Pour confirmer votre diagnostic vous faites: RF
A. Examen statique et dynamique du rachis
B. Examen podoscopique
C. Examen penché en avant
D. Examen radiographique du rachis
B
03. Vous avez posé le diagnostic d’une scoliose suite aux signes suivants: RF
A. Une modification des courbures physiologiques
B. Translation du rachis
C. Déformation en bréchet du sternum
D. Gibbosité dorsale gauche
C
04. La fille a eu ses règles, il y a 6 mois; pour constater son âge osseux; quels sont les bilans radiologiques que vous demandez: RJ
A. Radiographie de la main droite
B. Radiographie du bassin de face
C. Radiographie des hanches
D. Un téléthorax de face
B

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04. L’angle de la scoliose; ne dépassant pas 15%, test de Risser 1 que proposez-vous : RJ
A. Traitement orthopédique
B. Traitement chirurgical
C. Abstention thérapeutique
D. Traitement gymnique seul
D
Examen P2 2023
Cas clinique N° 1 :
Patient âgé de 65 ans, aux antécédents de :
- DID
- ΗΤΑ
- Tabagisme
Adressé en rééducation fonctionnelle pour prise en charge d’une hémiplegie gauche post AVCI survenu il y’a 21 jours.
L’examen clinique initial retrouve :
- Une paleur cutanée et muqueuse.
- Un œdème de la main gauche et de la cheville.
- Une lésion noirâtre en regard de la malléole externe gauche de 1 cm environ
- Une douleur à la mobilisation passive de l’épaule et du poignet gauche plus équin de la cheville.
- Le bilan neuro-musculaire retrouve une hémiplégie gauche totale dans sa phase flasque, reflexes ostéo tendineux non
retrouvé, Babinski gauche
- Le patient est alité complètement dépendant d’une tierce personne.
- Le patient est droitier, ne présente pas de troubles de langage.
- Par contre, il est dépressif et participe peu l’examen clinique et l’interrogatoire
01. La lésion que présente le patient au niveau de sa cheville est : RJ
A. Une escarre stade 2
B. Une escarre stade 3
C. Nécessite une necrectomie plus pansement gras
D. Nécessite une necrectomie plus antibiothérapie adaptée
E. La lésion est une dermite
(a,e) (a,d) (b,c)

02. L’oedème de la main et de la cheville plus la douleur à la mobilisation du M.S.G évoquent un mauvais positionnement,
comment doit-on positionner les membres en décubitus- dorsal: RJ
A. Membre supérieur gauche (MSG) pendu le long du corps, main en pronation.
B. Membre inferieur gauche (MIG) en rectitude sur élevé du plan du lit (30%)
C. MSG sur 02 coussins épaule étant en léger abduction, coude légèrement Fléchi, prono-supination neutre
D. MIG semi fléchi, coussin sous le genou, cheville en équin.
E. MIG en rectitude, rotation neutre, coussin sous la cheville.
c (ad) (ce) (bc)
03. L’équin de la cheville est :
A. Une flexion dorsale de 10°
B. Une flexion dorsale de 0°
C. Un déficit de la flexion plantaire
D. Une flexion plantaire de -10°
E. Aucune réponse n’est juste
D
04. Suivant l’examen clinique, la force musculaire au niveau de l’hémicorps gauche est cotée :
A. Cotée à 0
B. Cotée à 1
C. Cotée à 2
D. Cotée à 3
A
05. Le patient a essayé de se lever du lit à l’aide de son garde malade, et a présenté un vertige, sueurs profuses froides, une
tachycardie, maux de tête. A quoi pensez-vous devant le tableau.
A. Une hypoglycémie
B. Un pic tensionnel
C. Une 2éme AVC
D. Une désadaptation cardio circulatoire
E. Aucune réponse
D

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06. Quel sont les moyens de préventions de cette complication :
A. Une prise de glycémie avant la verticalisation
B. Une prise de T.A avant la verticalisation
C. Mettre des bas de contention
D. Augmenter l’apport hydrique et ionique.
E. Verticalisation progressive suivant les instructions du personnel soignant,
( a,d,e) (b,d,e) (a,b,c) (c.d e)
Cas clinique N° 2 :
Un jeune patient de 22 ans ayant subi un traumatisme fermé de son bras qui a occasionné une fracture de la diaphyse humérale
avec lésion du nerf radial ; il a été opéré en orthopédie puis orienté en M.P.R.
01. Cochez la réponse fausse parmi ces propositions :
A. Une orthèse de repos et d’immobilisation peut être faite en post-opératoire.
B. Une attelle de posture peut être confectionnée au cours de la rééducation pour maintenir les gains d’amplitudes articulaires
entre les séances de kinésithérapie.
C. Une écharpe peut être portée au niveau du membre atteint à visée antalgique et de repos
D. La rééducation doit être forcée même si elle déclenche des douleurs très importantes dès la première séance et doit récupérer
toute l’amplitude articulaire perdue.
E. La douleur et la raideur articulaire post-traumatiques sont des déficits à traiter.
D
02. Pour ces propositions, cochez la réponse fausse
A. Le nerf radial est le nerf de l’extension du coude, du poignet et des doigts.
B. Des orthèses dynamiques et statiques de fonction seront prescrites chez ce patient.
C. Les délais maximums de récupération de la paralysie nerveuse radiale sont de six mois
D. Les délais maximums de récupération de la paralysie du nerf radial sont de deux ans.
E. La main au cours de la paralysie radiale est tombante.
D
Cas clinique N° 3:
Un patient âgé de 57 ans, diabétique depuis 15 années, nous fut orienté en M.P.R pour prise en charge après amputation vasculaire
de sa cuisse droite.
01. Parmi ces propositions, cochez la réponse juste.
A. Il va recevoir sa prothèse d’entrainement le lendemain de l’amputation si la chirurgie était bien déroulée
B. Il va se déplacer à l’aide d’un fauteuil roulant électrique en attendant la prothèstisation.
C. Une prothèse fémorale classique sera confectionnée pour lui car il dépasse l’âge de 45 ans.
D. Un bandage élastique quotidien du moignon d’amputation est nécessaire
E. A La fin de la rééducation avec la prothèse définitive, ce patient doit obligatoirement marcher sans cannes.
D
02. Cochez parmi ces propositions la réponse fausse.
A. La prothèse provisoire comporte un pied prothétique, un axe jambier artificiel, un genou artificiel et une emboiture.
B. La prothèse définitive peut être renouvelée chaque cinq ans
C. La rééducation du moignon d’amputation est obligatoire avant de confectionner la prothèse d’entrainement.
D. Le patient peut marcher avec sa prothèse d’entrainement d’emblée avec des cannes sans passer par la marche entre barres
parallèles de rééducation
E. La prothèse est de type contact total.
D
Cas clinique N° 4:
Il s’agit du patient MA, âgé de 32ans, ayant présenté une fracture tassement de la vertèbre D12, traitée chirurgicalement et (à
l’origine d’une paraplégie), avec une fracture luxation du coude droit avec lésion neurologique du nerf cubital, et ceci suite à une
chute d’une hauteur de 5mètres.
A savoir que le patient est maçon de profession, et pratiquait régulièrement le football. Un mois et demi après, le patient a été pris
en charge dans un service de MPR.

A l’examen clinique on retrouve :


- Une raideur du coude droit, avec une extension à -40° et une flexion à 90°.
- Des muscles déficitaires: au niveau des membres inférieurs (cotés à 0 à partir des carrés des lombes), et des muscles
cotés à 3, au niveau de l’éminence hypothénarienne.
- Une hypertonie spastique avec reflexes ostéotendineux vifs aux deux membres inférieurs.
- Troubles de la sensibilité superficielle à partir du pli inguinal et une hypoesthésie au bord cubital de la main droite.
- Troubles de la sensibilité profonde aux membres inférieurs.
- Présence de troubles vésico-sphinctériens.
- Sur le plan fonctionnel: il n’arrive pas encore à se retourner seul au lit, ne fait pas encore ses transferts du lit au fauteuil
roulant (et vice versa) seul

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01. Qu’elles sont les déficiences présentées par le patient : RF
A. Déficit moteur des membres inférieurs.
B. Hypoesthésie au niveau du bord cubital de la main.
C. Raideur articulaire du coude.
D. Difficulté à se retourner seul au lit.
A
02. Les incapacités présentées par ce patient sont : RJ
A. Difficulté à marcher.
B. Difficulté à se mettre debout.
C. Des réflexes ostéotendineux vifs.
D. Les retournements difficiles au lit sans aide.
(a,b,c) (b,c,d) (a,b,d) (c,d)
03. Les intervenants participants à la prise en charge de ce patient : RF
A. L’orthophoniste.
B. L’ergothérapeute.
C. Le kinésithérapeute.
D. Le psychologue.
A
04. Le rôle du kinésithérapeute est : RF
A. La confection des orthèses de verticalisation sont :
B. Récupérer les amplitudes articulaires limitées.
C. La verticalisation du patient.
D. Le renforcement musculaire.
A
Cas clinique N° 5:
Un adolescent de 14 ans, consulte en médecine physique et réadaptation pour dorsalgie.
L’examen clinique retrouve : Epaule équilibrées, bassin équilibré, pas de translation du tronc, un enroulement des épaules axe
occipitale à 00, C7 à 60 mm, L3 50 mm penché en avant : absence de gibbosité/ voussure dos rond
01. Quelle (s) est /sont-la/les déformation(s) du dos retrouvée(s) chez ce patient : RJ
A. Scoliose dorso- lombaire
B. Hyper lordose / cyphose lombaire
C. Cyphose dorsale/ hyper lordose lombaire
D. Cyphose dorsale /cyphose lombaire
E. Hyper lordose dorsale/ hyper lordose lombaire
C
Le bilan paraclinque de ce patient retrouve :
- FNS, VS, CRP normales
- Radio de la colonne totale debout de face: normale
- Radio de la colonne totale debout de profil: aspect feuilleté des palataux vertébraux- hernies de schmorl-
déformation cunéiforme des vertèbres pincement inter vertébrale.
02. Quelle est le diagnostic le plus probable évoqué chez ce patient : RJ
A. Pelvi spondylarthrite rhumdiscale
B. Mal de pott
C. Maladie de Scheuermann
D. Scoliose idiopathique
E. Toutes les réponses sont fausses
C
03. Quelle sont les techniques qui font parties de la prise en charge de cette pathologie : RF
A. Gymnastique vertébrales
B. Activités sportives adaptées
C. Plâtre EDF
D. Corset anti- cyphose
E. Corset de Milwaukee
F. Redresse dos
C
04. Quelles sont les activités sportives conseillées chez ce patient : RF
A. Natation crawl sur le dos
B. Vélo
C. Basket ball
D. Volley ball
E. Yoga
B

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CAT devant un polytraumatisé


1. Définition : c’est un blessé présentant plusieurs lésions dont au moins une mise en jeu le pronostic vital. En pratique tout blessé
souffrant d’un traumatisme est considéré comme un polytraumatisé.
La PEC doit être rapide, de qualité et précoce au lieu de ramassage (cette PEC conditionne le pronostic) et à l’hôpital dans le but
d’obtenir un bilan lésionnel sans retarder la thérapeutique et mettre en condition le traumatisé, stabiliser son état et le transporter
finalement vers le centre le plus adapté le plus proche sans tarder (60-90min).
2. La PEC pré-hospitalière en 30 à 45 min
Volet 01 : évaluation de la gravité
- La violence du traumatisme (gravité des lésions ne s'additionne pas mais se multiplie, on
parle de gravité extrême devant un Glasgow de 3, TA systolique < 60 mm Hg ou imprenable
et une SpO2 < 80 %)
- Les fonctions vitales (neurologique, cardiovasculaire et respiratoire)
- Les lésions anatomiques immédiatement visibles
- Le terrain sur lequel est survenu le traumatisme
- Scorez le patient selon l’algorithme des SAMU de Vittel qui cherche :
o Les éléments de cinétique violente : éjection du véhicule, passager décédé, chute >6m, blast
(blessure dans l’onde de choc), absence de casque ou ceinture..
o Lésions anatomiques : traumatisme pénétrant de la tête, volet thoracique, brulure sévère,
ischémie aigue du membre..
o Nécessité d’une réanimation pré-hospitalière : remplissage > 1000ml de colloïdes, ventilation assistée
o Terrain : personne âgée de +65ans, insuffisance cardiaque ou respiratoire et grossesse
Volet 02 : conditionnement par l’équipe SMUR
- Désincarcération et extraction de la victime du lieu d’accident
- Immobilisation dans l’axe tête-cou-corps avec un matelas coquille
- Gestion de la respiration et libération des voies aériennes et mise sous oxygène si nécessaire
- Pose de 02 voies veineuses périphériques
- Prévention de l’hypothermie par couverture isolante
- Mise en place de pansements compressifs
- Suture ou agrafage de toute plaie du scalp hémorragique.
- Intubation en cas de détresse respiratoire persistante malgré oxygénothérapie d'autant plus qu'il existe une détresse neurologique
associée (Glasgow < 8) et en cas de désincarcération difficile et syndrome algique majeur (Il s'agit d'une intubation à risque devant
un estomac plein, fracture potentielle du rachis cervical, mauvaise accessibilité à la tête du blessé ou absence de plateau
technique en cas d'intubation difficile)
- Sur le plan cardio-circulatoire, une hypotension est dans 80 % des cas liée à une hypovolémie aiguë par hémorragie faisant l’objet
de maintenir la volémie par remplissage vasculaire toutefois, il faut toujours garder à l'esprit qu’elle peut avoir d’autres origines à
savoir un pneumothorax suffocant, une tamponnade, une contusion myocardique ou une sympatholyse par lésion médullaire
Volet 03 : Classification du traumatisé
- Patient instable : PAS < 90 mmHg malgré un remplissage vasculaire
- Patient critique : polytraumatisé stabilisé au prix d'une expansion volémique et qui redevient hémodynamiquement instable à son
arrêt ou ralentissement
- Patient potentiellement grave : polytraumatisé stable ou stabilisé après expansion volémique.
Volet 04 : Transfer de la victime vers un centre de polytraumatisés dans 30 à 45min
3. PEC hospitalière multidisciplinaire
Alerte hospitalière : appels des intervenants réanimateurs et chirurgiens et banque de sang
Réévaluation des mesures de la phase pré-hospitalière
Evaluation clinique
- Evaluation de l'état hémodynamique : pouls, PA, FR, FC
- Examen neurologique : score de Glasgow, ex des pupilles
- Auscultation
- Palpation des pouls périphériques
- Examen osseux du thorax, des membres et du rachis
Equipement et conditionnement
- Vérification de l’ensemble des équipements mises en place (voies d’abord ..)
- Mise sous surveillance scopique et adjonction de voies supplémentaires ou d'un cathéter au niveau de la veine fémorale
- Vérification de l'identité et des vaccinations.
- Nettoyage des plaies, excoriations, dermabrasions.
Evaluation paraclinique initial minimal :
- Radiographie du thorax
- Radiographie du bassin
- Echographie de débrouillage
- Doppler transcrânien si possible en cas de traumatisme crânien grave (Glasgow < 8) à la recherche de signes d’HIC
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Evaluation biologique :
- Bilan biologique complet : GS, NFS –plaquettes, TP, TCA, glycémie, calcémie, ionogramme - Un traumatisme ouvert avec
sanguin, ALAT, ASAT, LDH, CPK avec fraction MB, troponine, lactates, amylase, gaz du sang identification de l'origine de
avec lactates l'hémorragie justifie une
- ECG à la recherche de signes en faveur d'une contusion myocardique (anomalies du hémostase chirurgicale
segment ST) immédiate
Classification du patient : selon son état hémodynamique - Un collapsus persistant malgré
- Patient instable: le patient est en état de choc, rebelle à la réanimation pré-hospitalière. remplissage par
CAT : le malade est dirigé vers le bloc opératoire le plus rapidement possible pour une catécholamines est en règle lié
exploration chirurgicale (laparotomie ou thoracotomie) ou vers la radiologie à un saignement d'origine
interventionnelle (embolisation) thoracique, abdominale ou
Damage control par chirurgie la plus écourtée possible dont l’objectif est de réaliser rétropéritonéale qui nécessité
une évaluation par
l’hémostase afin de permettre le retour rapide en réanimation pour stabilisation
échographie qui précise
Une fois l'état hémodynamique est stabilisé, un bilan lésionnel exhaustif est nécessaire
grossièrement le siège du
- Patient critique: le patient est stabilisé par remplissage, l'objectif est de localiser le
saignement afin d'orienter
saignement pour réaliser l'hémostase (chirurgicale ou embolisation) et en cas de l'abord chirurgical.
persistance d’un saignement rétropéritonéal une angiographie diagnostique et - Une lésion médullaire peut être
thérapeutique est nécessaire. l’origine si l'on ne met pas en
CAT : bilan lésionnel par TDM injectée du corps entier évidence d'hémorragie en cas
- Patient potentiellement instable: l'état hémodynamique du patient est stable par la PEC de collapsus.
CAT : bilan lésionnel par TDM injecté du corps entier avec surveillance par monitoring, ECG, - En cas des signes de défaillance
SpO2, TA, et capnométrie (patient sous ventilation mécanique). cardiaque droite, la radio
PEC spécialisée des lésions : thoracique et l'écho cardiaque
- Artério-embolisation : fracture du bassin et fracture du rein. sont les clés de l'évaluation, à
- Bloc opératoire : neurochirurgie, laparotomie, thoracotomie et chirurgie orthopédique. la recherche d'un
4. La particularité du choc hémorragique chez le polytraumatisé pneumothorax suffocant, une
Il peut-être aggravé par l'existence d'une coagulopathie secondaire à de multiples facteurs: contusion myocardique ou
- Consommation des plaquettes et des facteurs de coagulation. tamponnade
- Hémodilution liée au remplissage vasculaire.
- Hypocalcémie (facteurs IV) liée au remplissage.
- Transfusion de concentrés érythrocytaires dépourvus de plaquettes et de facteurs de la coagulation.
- Acidose aggravant la coagulopathie dans les chocs hémorragiques post-traumatiques.
- Hypothermie.
- Lésions traumatiques induisant une fibrinolyse majeure (TP < 10 %, fibrinogène < 0,1 g/l).
Prise en charge :
- Orientation du traumatisé grave dans une structure adaptée.
- Arrêt précoce des hémorragies insidieuses, limitant le saignement global et le remplissage vasculaire : sutures de plaies du
scalp, pansement compressif, épistaxis nécessitant un tamponnement postérieur.
- La rapidité des décisions de chirurgie d'hémostase et le concept du damage control
- Transfusion massive avec apport précoce de CG (O négatif si besoin), PFC, de plaquettes et de fibrinogène.
- Correction de l'hypothermie, de l'état de choc et de l'hypocalcémie
5. Formes cliniques
L’atteinte cérébrale est fréquente, la gravité s’évalue par le score de Glasgow (grave si ≤ 8 après réanimation)
Une asymétrie pupillaire de + 3 mm est fortement associée à un effet de masse qui nécessite la chirurgie et devant
une impossibilité de transport en < 1 h l'existence d'une anisocorie ou autres signes de localisation exige l'orientation
vers un centre proche pour TDM (met en évidence un œdème cérébral, une hémorragie intra ventriculaire, déviation
Traumatismes de la ligne médiane) et chirurgie d'évacuation d’hématome extradural.
craniofaciaux Les traumatismes faciaux sont des urgences différées et l’on observe fréquemment :
- L'hémorragie va de l'épistaxis à l'hémorragie faciale diffuse exigent une embolisation
- La trachéotomie, en cas d'obstruction des VAS ou de fracture de la mandibule ou plaies par arme à feu
- L'hématome du cône orbitaire, une plaie du globe.

Tout polytraumatisé est un traumatisé thoracique potentiel, la recherche des complications précoces repose sur deux
Traumatismes examens clés:
thoraciques La radiographie thoracique: permet de déceler les fractures de côtes, du sternum (profil), pneumo/hémothorax et les
contusions pulmonaires.
Le scanner thoracique avec injection, qui précisera:

L'échographie abdominale initiale est utile en cas d'instabilité hémodynamique pour la recherche d'un hémopéritoine
Traumatismes et ultérieurement pour la surveillance répétée au lit du malade.
abdominaux La TDM abdominale avec injection permet d'évaluer et classer les lésions abdominales.
Par ordre de fréquence, la rate est le plus fréquemment touchée, puis le foie, le rein et le pancréas, les organe creux
sont rarement touchés au cours de traumatismes fermés.

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Le rachis
La PEC commence dès la phase préhospitalière par la mise en condition rigoureuse (minerve, matelas coquille) et se
poursuit en milieu hospitalier par TDM rachidienne et IRM devant une atteinte médullaire sans lésion osseuse
décelable (hernie discale traumatique, hématome extradural médullaire, contusion médullaire).
Le bassin
Traumatismes Les lésions du bassin résultent de traumatismes violents, et se compliquent immédiatement d’un choc hémorragique
du rachis, du La gravité de ces lésions est fonction de l'existence d'une atteinte postérieure (sacrum, articulations sacro-iliaques)
bassin et des associés au lésions nerveuses, urologiques (lésions urétrales contre-indiquer le sondage vésical) et hémorragiques
membres Pour l'évaluation initiale du bassin, une radiographie du bassin de face suffit ensuite le bilan des lésions osseuses
exige un scanner
Les membres
Ils sont de PEC secondaire, seules les fractures avec atteintes vasculo-nerveuses, syndrome de loges ou grand
délabrement constituent des priorités thérapeutiques dans les 6 h qui suivent l'accident pour les autres
l'immobilisation est la règle afin de réduire le risque d'embolie graisseuse.

CAT devant une plaie de la main


1. Définition : les plaies de la main correspondent à l’ensemble des traumatismes de la main avec effraction cutané dans le cadre des
accidents de travail.
- Plaies nettes :
o Simples : plaies franches sans perte de substance tégumentaire liées à des instruments tranchants (couteau, verre)
o Complexes : associent une perte de substance tégumentaire et des lésions multiples de squelette, pédicules nerveux et
appareil musculo-cutané.
- Plaies contuses : sont souvent complexes avec notion d’écrasement, dilacération par appareils rotatifs ou rouleaux avec
arrachement des parties molles et décollements étendues avec risque de nécrose élevé.
- Amputation : unique ou multiple du pouce, doigts ou de la main souvent à cause de scies
industrielles.
Description de la plaie
C’est une plaie de la main (type) contuse probablement en rapport avec (mécanisme) un
écrasement par (agent pathogène) située à (siège) la face dorsale du 5e doigt au niveau de IPP
associée à une lésion tendineuse à explorer chirurgicalement.
2. Anatomie de la main
Chaque doigt présente deux fléchisseurs, la main est une région tendineuse pure, c’est la plus
pourvoyeuse de lésions, la plus superficielle et cicatrise mal, c’est une région tendineuse (le tendon est avasculaire nourrit par la
gaine des fléchisseurs)
- Le fléchisseur profond des doigts assure la flexion du P3 su P 2
- Le fléchisseur superficiel des doigts assure la flexion du P2 sur P1
- Au niveau de la MCP, le fléchisseur profond devient superficiel du coup on peut avoir des lésions du profond sans lésions du
superficiel
3. Rappel anatomique :
La face palmaire de la main est constituée de 03 loges
Loge thénarienne
- Eléments musculaires en 04 plans de la superficie à la profondeur, le court abducteur du pouce, le faisceau superficiel du
court fléchisseur du pouce, faisceau profond du court fléchisseur du pouce et adducteur du pouce
Eléments vasculo-nerveux : rameau thénarien du médian (branche motrice)
Loge moyenne amusculaire :
- Eléments vasculo-nerveux: nerf médian et ses branches de division (rameau thénarien et nerfs collatéraux palmaires sensitifs)
et le nerf ulnaire. Le nerf médian innerve le 1e, 2e, 3e et ½ du 4e doigt, le nerf ulnaire innerve le 5e et ½ du e doigt.
- Eléments tendineux : le tendon du fléchisseur commun superficiel en avant du tendon du fléchisseur commun profond et les
lombricaux.
Loge hypothénarienne :
- Eléments musculaires : l’adducteur, le court fléchisseur et l’opposant du 5 e doigt
- Eléments vasculo-nerveux : branche profonde motrice du nerf ulnaire
La face dorsale de la main est constituée de : Il n’existe pas de panicule adipeux ce qui explique la fréquence des lésions
articulaires des extenseurs ++
- Les nerfs collatéraux dorsaux se divisent en 00 branches dorsale cutanée de l’ulnaire et sensitive antérieure du radial
- L’extenseur commun donne les 04 tendons des doigts et l’extenseur propre de l’index et l’auriculaire. A son arrivé au niveau
de la MCP il se divise en nappe cravatant toute la face par des bandelettes latérales et médiales
o Sa rupture au niveau IPD : se manifeste par perte de l’extension de P3 sur P2 (flexion irréductible) --> Maillet finger
o Sa rupture au niveau IPP : se manifeste par une flexion de l’IPD avec hyper extension de l’IPP --> Col de cygne
4. Les zones topographiques :
- ZONE 01 : correspond à la zone d’insertion du tendon du fléchisseur profond des doigts sur la base du P3 donc au-delà de
l’insertion du fléchisseur superficiel des doigts sur la base du P2.

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Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture du
fléchisseur profond des doigts, le pédicule vasculo-nerveux des doigts.
- ZONE 02 : c’est la zone la plus délicate de la main, elle est superficielle pourvue de
tendons avasculaires, de poulies et des plis de flexion qui cicatrisent mal. Elle s’étend de
la base du P2 au pli palmaire de la main.
Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture des
fléchisseurs profond et superficiel des doigts, le pédicule vasculo-nerveux des doigts.
- ZONE 03 : elle s’étend du pli de la main à la sortie du canal carpien sans compter de part
et d’autre la loge thénarienne, hypothénarienne et le pouce.
Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture des
fléchisseurs profond et superficiel des doigts, le pédicule vasculo-nerveux des doigts,
l’arcade vasculaire de la main (région très hémorragique, CAT : suture en point en X et
pansement compressif), la bifurcation du nerf médian en branches digitales.
- ZONE 04 : elle s’étend de la sortie du canal carpien à son entrée
Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture des
fléchisseurs profond et superficiel des doigts, le nerf médian et l’arcade palmaire
- ZONE 05 : s’étend entre la jonction musculo-tendineuse et le bord supérieur du ligament
annulaire antérieur du carpe
Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture des fléchisseurs profond et superficiel des
doigts, le long fléchisseur du pouce, le pédicule vasculo-nerveux (nerf, veine et artère radiale, nerf, veine et artère ulnaire et le
nerf médian), le fléchisseur ulnaire et radiale du carpe et le long palmaire)
- Le pouce : il a un seul fléchisseur appelé le long fléchisseur du pouce qui assure la flexion du P2 sur P1.
- La loge thénarienne assure l’adduction et la flexion de P1 sur M1
5. Démarche diagnostique
Interrogatoire :
- Les plaies par tronçonneuse :
- L’âge, l’heure de l’accident et l’heure du dernier repas (pour le délai opératoire)
elle brule, le nerf est souvent
- Circonstances de l’accident professionnel (injection sous pression), domestique lésé avec perte de substance et
- Mécanisme du traumatisme : section, écrasement, brulure, injection sous pression berges contuses de viabilité
- Degré de septicité de l’agent injecté tronçenneuse douteuse
- Antécédents : diabète, artériopathie, cardiopathie, neuropathie, trt anticoagulant et allergie - Ring finger : c’est une avulsion
médicamenteuse plus ou moins complète des
- Prophylaxie antitétanique composants du doigt
- Position de la main et des doigts au moment du traumatisme conditionne le siège des lésions - Morsure : présente double
tendineuses risque de sepsis et de perte de
Examen clinique : évaluation de la plaie à la recherche de substances.
Type de la lésion : Plaie contuse : pourtour traumatisé avec risque de nécrose secondaire - Injection sous pression : il faut
Plaie franche : punctiforme ou linéaire avec des berges nettes et souvent avec préciser les circonstances de
un aspect faussement superficielle justifiant l’exploration l’accident et la nature du
Plaie déchiquetée : les berges sont irrégulières avec des lambeaux à viabilité produit injecté (huile, peinture)
douteuse imposant le parage. car risque de nécrose étendue
Perte de substance : impose deux problèmes le sepsis et la couverture cutanée qui nécessitera l’amputation du
Localisation : palmaire ou dorsale (toute plaie sur le trajet d’un organe noble impose l’exploration fait du double effet :
Effet mécanique : propulsion
chirurgicale)
d’une substance sous effet de
Testing vasculaire : par palpation des pouls au niveau des gouttières radiales et ulnaires, la
la pression responsable de
coloration cutanéo-musqueuse, chaleur, temps de recoloration des doigts.
compression
Testing tendineux : se fait la main posée à plat par sa face postérieure sur un plan dure sans Effet toxicité : par la substance
garrot avec blocage de l’articulation non testée injectée
Les fléchisseurs
- Les fléchisseurs du carpe (radiale et ulnaire) : perte de la flexion et l’inclinaison du poignet (sa flexion peut être assuré par les
fléchisseurs des doigts par antagonisme)
- Le fléchisseur profond des doigts: on demande patient de fléchir P3 sur P2 en bloquant l’IPP et MCP en extension
- Le fléchisseur superficiel des doigts: on demande patient de fléchir IPP en neutralisant l’action du fléchisseur profond par
blocage des doigts adjacents par appui sur leurs pulpes distales
- Le fléchisseur du pouce : flexion du P2 sur P1 contre résistance.
Les extenseurs : la simple palpation de leur trajet permet parfois la mise en évidence des ruptures, l’inspection peut retrouver la
chute spontanée d’un doigt ou une phalange en aval de la plaie et perte de l’effet ténodèse (absence de l’extension des doigts lors
de la flexion du poignet)
- Le court extenseur du pouce : extension active contre résistance du pouce la MCP étant fléchie (extension du P1)
- Le long extenseur du pouce : demandez au patient de décoller du plan de la colonne du pouce (tenson visible par saillie sur la
base inférieure de la tabatière)
- L’extenseur propre de l’index et l’auriculaire : extension active de chaque doigt séparément avec MCP du 3e et 4e doigt fléchie
- L’extenseur commun : selon la topographie de la plaie
o En amont au niveau de la MCP : déficit d’extension de la MCP
o Au niveau P1/IPP : aspect en boutonnière, déficit d’extension de l’IPP avec attitude en flexion spontanée
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o Au niveau P2/IPD : aspect en maillet finger, déficit d’extension de l’IPD avec chute de la P3,
l’évolution peut se faire vers un aspect en col de cygne avec flexion de l’IPD avec hyper
extension de l’IPP
Examen neurologique : on teste la sensibilité (l’innervation motrice est assurée par les nerfs de
l’avant-bras)
- Le nerf médian : 1e, 2e, 3e et la moitié du 4e doigt de la face palmaire
- Le nerf ulnaire : la moitié du 4e doigt et 5e doigt et la loge thénarienne
- Le nerf radial : sensibilité de la 1e commissure et de la face dorsale en totalité
Prise en charge thérapeutique :
Mesures d’urgence
- Retirez le patient de l’agent causal : ablation d’objets compressifs et des bijoux et des corps
étrangers
- Récupérez le segment amputé et le conserver dans les conditions adéquates
- Déshabillez le membre atteint et nettoyez à l’eau stérile afin d’évacuer les souillures et les
caillots.
- Protéger la main à l’aide d’un pansement stérile.
- Assurez l’hémostase (éliminez un saignement actif) pour assurer la stabilité
hémodynamique par ligature ou un pansement compressif (éviter un garrot qui risque d’aggraver les lésions ischémiques ou
de comprimer les éléments Nerveux)
- Prenez une voie d’abord périphérique qui va permettre le passage d’antalgiques et éventuellement d’une antibioprophylaxie
en cas de lésions très septiques.
- Pratiquez une anesthésie commissurale s’il s’agit d’une plaie digitale sinon il faut infiltrer les berges de la plaie de la
profondeur vers le plan cutané.
- Exploration des plaies sur le trajet d’un organe noble et réparation de l’os, tendon les nerfs et les vaisseaux.
- Evaluez la profondeur de la plaie à l’aide d’un stylet stérile à bout mousse.
Mesures médicales
- Mise à jour de la prophylaxie antitétanique
- Antibiothérapie en cas de plaies souillées ou avec grande perte de substances
- Traitement antalgique et anti-œdémateux
- Déclaration de l’accident de travail
- Rééducation précoce et prolongée

CAT devant une fracture de la jambe


1. Définition : c’est une solution de la continuité d’un ou des 02 os de la jambe extra-articulaire située à 03 travers de doigts au-
dessous de l’interligne du genou et au-dessus de l’interligne tibio-tarsienne. C’est une fracture grave avec un risque infectieux,
de pseudarthrose (le tibia dans sa face antéro-interne est directement sous-cutané exposé aux traumatismes au niveau de son
1/3 inférieur et face externe est séparée de la peau par des tendons avasculaires exposant au risque accru de pseudarthrose)
Elles sont dites ouvertes lorsque le foyer fracturaire est en communication avec l’extérieur à travers une plaie, ça témoigne un
traumatisme brutal responsable de lésions souvent pluritissulaires qui peuvent compromettre la fonction du membre.
La gravité réside dans la perte de parallélisme stricte entre les lésions osseuses et des parties molles (on peut retrouver un
délabrement cutanéo-musculaire contre une fracture transversale simple de la tibia comme on peut trouver une fracture
comminutive qui se cache derrière un simple ouverture de la peau)
2. Mécanisme de fracture
Direct : contact direct entre l’agent causal et l’os c’est-à-dire la fracture siège au point d’application du traumatisme (la peau
absorbe l’énergie du traumatisme et du coup les dégâts cutanés et des parties molles sont plus importants), l’ouverture se fait de
dehors en dedans avec risque infectieux élevé
Indirect : l’agent traumatisant n’agit pas directement sur l’os plutôt c’est l’os qui ouvre la peau par torsion (fracture spiroïde),
flexion (fracture oblique) et compression (chute), l’ouverture se fait de dedans en dehors avec un risque infectieux plus faible
3. Démarche diagnostique
Interrogatoire
- Données d’état civil : âge, profession et antécédents
- Heure et circonstances du traumatisme pour évaluer le degré de septicité de la plaie
- Mécanisme de l’accident et les conditions du ramassage
- Heur du dernier repas
Examen clinique : rapide et efficace sans tarder la thérapeutique
Déformation de la jambe : tuméfaction, raccourcissement, rotation externe du pied, ouverture cutanée (étendu de la lésion et
saignement)
Immobilisation pour ne pas aggraver les lésions vasculaires et nerveuses et perception des pouls : poplitée, fémoral, pédieux,
rétro-malléolaire interne et externe (une section d’artère est confirmée par perte des pouls en aval car l’hémostase physiologique
masque l’hémorragie)
Bilan neurologique : stimulation douloureuse après analgésique et test de la sensibilité de chaque territoire de chaque nerf.
SPE : il assure la dorsiflexion de la cheville, extension et dorsiflexion du grand orteil, il est lésé en cas de lésion du col du péroné
SPI : il assure la flexion de la cheville.
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Prise en charge thérapeutique : une fois le patient est stabilisé et l’hémostase est assurée
Conditionnement :
- Antibiothérapie à large spectre et probabiliste initié avant 6h visant surtout le staphylocoque
- Nettoyage de la plaie au sérum physiologique à haute pression (n’utilisez pas la Bétadine sur le trajet des nerfs et l’eau
oxygéné car ils risquent d’aggraver les lésions)
- Eliminez les objets serrés
- Eliminez avec le sérum physiologique les grands débris
- Suture de rapprochement et pansement compressif
- Prophylaxie antitétanique obligatoire sauf en cas d’immunisation datant à moins de 5ans
- Prévention de la maladie thromboembolique par HBPM
Bilan biologique : Radiographie face et profil prenant les articulations sus et sous-jacentes
Parage chirurgicale : c’est la transformation d’une plaie traumatique à bords contuses irréguliers souillés en plaie chirurgicales à
bords nets linéaires propres au niveau de bloc opératoire dans les conditions d’asepsie rigoureuse. Il consiste en :
- L’excision des zones nécrosées et de vitalité douteuse de la manière la plus économique possible
- Enlevez l’os détaché sans insertion, les corps étrangers et les petits fragments osseux.
Classification de la fracture selon :
Cauchoix et Duparc Michilani Gustilo
Type01 : plaie facilement suturable Type01 : plaie facilement suturable Type01 : plaie <01 cm et suturable
Type02 : plaie suturés sous tension Type02 : plaie suturés sous tension Type02 : plaie > 1 cm et suturable
Type03 : plaie non sutrable Type03 : plaie non sutrable Type03 : peau non suturable
Type04 : membre semi-amputé a. lésions musculo-aponévrotiques
Type05 : membre amputé b. lésions musculaires
c. lésion vasculo-nerveuses.
Mesures médicales
- Lutter contre l’infection par antibiothérapie à large spectre et probabiliste initié avant 6h visant surtout le staphylocoque,
nettoyage et lavage abondant et parage chirurgicale
- Stabilisation du foyer fracturaire par traitement orthopédique, traction, enclouage centromédullaire qu’est le trt de choix en
cas de fractures diaphysaires et fixateur externe.
o Fracture stade I : considéré comme une fracture fermé traité orthopidiquement (ECM en cas de déplacement)
o Fracture stade II : ECM si <6h avec ATB et par fixateur externe si >6h
o Fracture stade III : fixateur externe
- Couverture de l’os selon la classification allant de la cicatrisation dirigée par incision décharge postérieure aux lambeaux et
greffe
o Fracture stade I : suture simple
o Fracture stade II : suture dirigée par incision décharge postérieure
o Fracture stade III : greffe de peau si le muscle est intacte et lambeaux musculaires avec ou sans pédicule en cas de lésion du
muscle (grande perte de substances)

CAT devant les infections de la main


A. Le panaris
La gaine des fléchisseurs est
1. Définition : c’est l’infection aigue primitive de n’importe quelle partie du doigt sauf la gaine
une gaine inextensible qui
des fléchisseurs
commence à partir de la P3
2. Terrain favorisant : diabète, éthylisme chronique, toxicomanie, malnutrition, SIDA,
jusqu’à la tête du métacarpe,
corticothérapie
la gaine du pouce et
3. Mécanisme :
l’auriculaire commence du P3
L’atteinte se fait par brèche cutané, microtraumatismes ou piqures pénétration du corps étranger.
au poignet.
L’ongle repose sur une matière richement vascularisée qui résiste aux infections de voisinage cependant les parties molles latéro-
unguéales pourvues de gite microbien habituel justifiant la fréquence des panaris péri-unguéaux.
La peau a double rôle mécanique (barrière étanche s’opposant à la pénétration des germes) et symbiotique (accueillant de
nombreux germes)
4. Germes en cause :
- Saprophyte : Gram+ : staph blanc, corynebacterium (par leur présence, ils protègent la peau de l’installation des autres
germes)
- Transitoire : balaient transitoirement la surface cutanée (commissures, plis) : staphylocoque aureus (70%) et le streptocoque
bêta-hémolytique (10%), pasterelle rencontrée après morsure animale et les mycobactéries
- Le streptocoque type milleri chez les immunodéprimés
5. Contamination :
- Inoculation directe : à la faveur d’une brèche cutanée.
- Par contiguïté : ostéo-arthrite satellite d’un panaris.
- Voie hématogène : rare
6. Examens paracliniques
- FNS: hyperleucocytose avec polynucleose
- Glycémie à la recherche d’un diabète

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- Prélèvement bactériologique systématique et antibiogramme mis en évidence l’agent pathogène plus rarement sérologie
acheminé rapidement vers le laboratoire avec mise en culture surtout après un trt chirurgical pour adapter l’ATB.
- Radiologie : corps étranger, signes d’arthrite (pincement articulaire) ou d’ostéite (ostéolyse).

7. Clinique et physiopathologie
Stade d’inoculation ou invasion : il est souvent méconnu caractérisé par une douleur aigue
rapidement calmée suivi d’un intervalle libre avant les signes infectieux
CAT :
- Rappel ou sérothérapie antitétanique et cherchez un facteur favorisant (diabète..)
- Bains antiseptiques pluriquotidiens à la Bétadine
- ATB anti-staphylocoxique si terrain prédisposant ou présence de (signes de diffusion, morsure
animale (tétracyclines), nourrisson (staphylococcie pulmonaire), valvulopathie ou porteur de
prothèse(endocardite), immunodéprimé)
- Surveillance régulière pour éviter la chirurgie

Stade phlegmasique: caractérisé par la présence des signes inflammatoires locaux (œdème, rougeur,
chaleur) et absence de signes généraux d’infection (fièvre, ADP), présence de douleur spontanée
absente la nuit. L’évolution est souvent favorable sous traitement médical
CAT :
- Rappel ou sérothérapie antitétanique et cherchez un facteur favorisant (diabète..)
- Bains antiseptiques pluriquotidiens à la Bétadine
- ATB anti-staphylocoxique à but thérapeutique
- Revoir le patient dans 48h, l’évolution doit être favorable sinon il poursuit l’aggravation exigeant
un trt chirurgical

Stade de collection : triade clinique pathognomonique


- Douleur intense, pulsatile, insomniante, permanente et augmentée par la position déclive
- Tuméfaction locale rouge, chaude, tendue (pus parfois visible)
- Signes généraux : fièvre, lymphangite et adénopathie.
CAT : c’est une urgence++
- Rappel ou sérothérapie antitétanique et cherchez un facteur favorisant (diabète..)
- Prélèvement systématique
- Garrot sans vidange
- Trt chirurgical locorégional par excision complète de tous les tissus nécrosés et des zones purulentes et laissée ouverte pour
cicatrisation dirigée avec immobilisation temporaire et auto-réeducation
- 1er pansement à J2 doit montrer la guérison

Stade de complications : l’évacuation du pus spontanée se fait soit à :


- La peau avec fistulisation : c’est le mode de guérison aléatoire
- Profondeur : en ostéite (doigt rouge oedématié suppuré avec lyse osseuse sur la radio), arthrite
(doigt douloureux semi fléchi) ou phlegmon des gaines du fait d’un retard diagnostique ou
thérapeutique ou d’un traitement mal conduit
- Nécrose cutanée : en cas d’atteinte vasculo-nerveuse
8. Formes cliniques
- Panaris superficiels : siègent dans l’épaisseur du revêtement cutané.
- Panaris sous-cutanés : siègent en profondeur dans tissu hypodermique
- Panaris profonds : gaines, os et articulation
- Panaris péri- et sous unguéal : infection localisée autour de l’ongle et se collecte pouvant se propager sur le pourtour de
l’ongle en tourniole ou s’étendre en sous unguéal
- Panaris pulpaire : pulpe gonflée douloureuse à la pression, chaude et rouge secondairement suppuré et tardivement à
extension ostéo - articulaire et vers les gaines synoviales.
- Panaris en boutons de chemise : c’est la propagation d’un panaris péri-unguéal à la pulpe par un pertuis
- Panaris anthracoïde ou furoncle du dos de P1 : superficiel centré sur l’appareil pileux respectant l’appareil extenseur sous-
jacent.
B. Le phlegmon
1. Définition : c’est un accident sévère qui évolue vers la destruction de l’appareil fléchisseur voir la perte du doigt, c’est une
urgence chirurgicale
2. Germes en cause :
- Staphylocoque bêta hémolytique : 70%
- Streptocoque bêta hémolytique : 10%
- Bacilles à Gram négatif
- Pasterelle, rencontrée après morsure animale
- Streptocoques type milleri ( Immunodéprimé)
- Mycobactéries
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3. Contamination :
- Inoculation directe : à la faveur d’une brèche cutanée.
- Par contiguïté : ostéo-arthrite satellite d’un panaris.
Prélèvement bactériologique systématique et antibiogramme mis en évidence l’agent pathogène plus rarement sérologie
acheminé rapidement vers le laboratoire avec mise en culture surtout après un trt chirurgical pour adapter l’ATB.
4. Clinique et physiopathologie : Tétrade de Canavel et Gosset
- Douleur: vive, lancinante, insomniante, traçant le trajet de la gaine, exagérée à la position déclive et accompagnée d’une fièvre
à 38° ou plus.
- Œdème: doigt oedèmatié, peau tendue et inflammatoire.
- Douleur à la pression de cul de sac proximal: signe pathognomonique de Gosset (permet de différencier un phlegmon de la
gaine d’un panaris sous cutané)
- Attitude du doigt en crochet : extension passive du doigt exacerbe la douleur (signe du crochet).
- Signes régionaux : Adénopathies épicondyliennes médiales et axillaires et lymphangite
- Signes généraux de gravité: fièvre, frissons et asthénie (inconstants)
5. Stades cliniques
Synovite inflammatoire : caractérisée par une gaine synoviale distendue, inflammatoire, hyperhémié, exsudative avec un liquide
clair ou louche
CAT :
- Excision de la porte d’entrée (peau, foyers nécrotique) et abord du cul de sac proximal
- Prélèvement du liquide
- Lavage au sérum physiologique dans le sens cul de sac - porte d’entrée.
- Refermez la peau en regard du cul de sac- porte d’entrée laissée à la cicatrisation dirigée.
- Prophylaxie antitétanique
- Antibiothérapie en IV pour au moins 48H, puis rapidement adaptée au résultat des prélèvements
- Immobilisation du doigt
- Surveillance quotidienne (au 3e jour le doigt est sec, indolore et la rééducation immédiatement entreprise)
Synovite purulente : le liquide est franchement purulent et le tendon est encore intact, elle est caractérisée par une douleur vive,
pulsatile, insomniante et attitude en crochet (tentative de réduction du crochet ou la pression du CDS réveille une douleur) ,
œdème du doigt, lymphangite avec adénopathie et fièvre.
CAT :
- Synovectomie locale ou large selon l’atteinte
- Lavage abondant au sérum.
- Plaie opératoire est refermée aux angles.
- Main immobilisée.
- Antibiothérapie en IV pour au moins 48H, puis rapidement adaptée au résultat des prélèvements
- Surveillance quotidienne (la disparition des signes infectieux et de la douleur doit être constatée rapidement pour autoriser le
début d’une rééducation précoce, sachant le caractère potentiellement enraidissant de toute synovectomie)
Nécrose infectieuse : caractérisée par la nécrose infectieuse du tendon évoqué devant une fistule persistante ou du pus à la
pression de la gaine, le trt est chirurgical par excision du reste de la gaine et du tendon

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Examens pratiques ORTHO Zemirli

Examen P2 2021 :
Question 01 : Luxation de l'épaule, quelle est sa définition et ses signes cliniques ?
Réponse :
Luxation de l'épaule : C’est la perte complète et permanente post-traumatique des rapports anatomiques normaux entre la tête
humérale et la cavité glénoïdienne.
Signes cliniques :
- Inspection: Attitude de dessault
- Face:
o Signe de l’épaulette
o Coup de hache externe
o Comblement du sillon delto-pectoral
o Signe de BERGER: ABD RE irréductible
- Profil:
o Saillie de la tête en avant
o Elargissement du moignon de l’épaule
- Palpation:
o Dépression anormale de la glène = vacuité de la glène
o TH au creux axillaire
o Abduction irréductible
o Palpation des pouls= radiale et humérale
o Sensibilité du moignon de l’épaule = nerf circonflexe +++
Question 02: Citez trois types de déplacement.
Réponse :
- Angulation
- Translation complète ou partielle
- Chevauchement.
- Décalage (rotation)
Question 03 : définition et caractéristiques d’une fracture
Réponse :
Une fracture est une solution de continuité de l'os.
Caractéristique d’une fracture :
- Le siège de la lésion : diaphysaire ou métaphysaire
- Type de la lésion : transversale, spiroide, complexe
- Déplacement : angulation ou translation ou chevauchement..
- Stabilité : risque de déplacement secondaire après trt
Question 04 : Plâtre BABP : description et limites
Réponse :
Description du plâtre BABP : coude à 90° poignet en position neutre ou légère flexion palmaire +/- inclinaison ulnaire, articulations
MCP et 1e colonne phalangienne libres
Limites d’un plâtre brachio-anté-brachio-palmaire (BABP) :
- Creux axillaire libre
- Limite supérieure au-dessus du coude au niveau de la veine deltoïdienne.
- Limite inférieure au niveau de la limite inferieure des doigts laissant les articulations métacarpo-phalangiennes libres.
Question 05 : Entorse de la cheville : critères d’Ottawa
Réponse : Critères d’Ottawa :
- Impossibilité de se mettre en appui et de faire 4 pas consécutifs.
- Patient de plus de 55 ans.
- Douleur à la palpation de la pointe d’une des deux malléoles ou du bord postérieur du péroné ou du tibia sur six centimètres.
- Douleur au scaphoïde tarsien ou à la base du 5ème métatarse.
Ces signes imposent la demande d’un bilan radiologique.
Question 06 : Plaie de la main : examen clinique des fléchisseurs d’un doigt
Réponse :
Main du patient à plat sur la table, la paume regardant vers le haut. L’examinateur bloque en exerçant une pression au doigt:
- La phalange proximale(P1) : rechercher section du FCS (fléchisseurs communs superficielles), c’est la Manoeuvre de Quadrige
- La phalange moyenne (P2) : rechercher section du FCP (fléchisseurs communs profonds)
La section d’un tendon fléchisseur = impossibilité ou la diminution de la flexion active ou de l’enroulement d’un doigt.
- L'examen est difficile en urgence (douleur)
- L'examen normal n’élimine pas une lésion
- Une exploration chirurgicale est systématique devant toute plaie sur le trajet d’un fléchisseur

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Examen P1 2023
Question 01 : quelle précaution indispensable devons-nous prendre avant et après réduction d’une luxation gléno-humérale
antérieure ?
Réponse :
Avant réduction :
- Examen de la sensibilité du moignon de l’épaule assurée par le circonflexe
- Eliminez une fracture de ESH
- Palpations de pouls (lésion vasculaire)
Après réduction :
- 2e Radiographie de confirmation de la bonne réduction
- Examen de la sensibilité du moignon de l’épaule (nerf circonflexe++) et palpation des pouls (lésion vasculaire)
Question 02 : quelle est le bilan à demander devant un polytraumatisé instable sur le plan hémodynamique ?
Réponse :
- Radiographie du thorax
- Radiographie du bassin
- Echographie de débrouillage
- Doppler transcrânien si possible en cas de traumatisme crânien grave (Glasgow < 8) à la recherche de signes d’HIC
Question 03 : devant un accident de la voie publique, quelle est l’attitude à avoir ?
Réponse : l’équipe du SMUR procède à :
- Désincarcération et extraction de la victime du lieu d’accident
- Immobilisation dans l’axe tête-cou-corps avec un matelas coquille
- Gestion de la respiration et libération des voies aériennes et mise sous oxygène si nécessaire
- Pose de 02 voies veineuses périphériques
- Prévention de l’hypothermie par couverture isolante
- Mise en place de pansements compressifs
- Suture ou agrafage de toute plaie du scalp hémorragique.
- Intubation en cas de détresse respiratoire persistante malgré oxygénothérapie d'autant plus qu'il existe une détresse
neurologique associée (Glasgow < 8) et en cas de désincarcération difficile et syndrome algique majeur

Question 04 : quel est le vice architectural non toléré dans les fractures de la jambe ?
Réponse : c’est le décalage (rotation)
Question 05 : citez les signes cardinaux KANAVEL dans les ténosynovites purulentes des fléchisseurs ?
Réponse :
- Douleur le long de la gaine
- Extension passive douloureuse voire impossible
- Flexum digital
- Gonflement fusiforme du doigt
Monsieur T 40ans travailleur manuel s’est blessé avec un cutter dans le cadre de son travail. A l’examen : plaie franche de la face
dorsale de l’IPP du 4e doigt gauche.
Question 06 : quelle est votre CAT en urgence ?
Mesures d’urgence
- Ablation d’objets compressifs et des bijoux et des corps étrangers
- Nettoyage à l’eau stérile afin d’évacuer les souillures et les caillots.
- Protection de la main à l’aide d’un pansement stérile.
- Assurez l’hémostase par un pansement compressif
- Voie d’abord périphérique qui va permettre le passage d’antalgiques
- Anesthésie commissurale
- Exploration chirurgicale de la plaie (des fléchisseurs) et évaluation de sa profondeur
Mesures médicales
- Mise à jour de la prophylaxie antitétanique
- Antibiothérapie en cas de plaies souillées ou avec grande perte de substances
- Traitement antalgique et anti-œdémateux
- Déclaration de l’accident de travail
- Rééducation précoce et prolongée
Question 07 : quelles sont les lésions susceptibles d’être retrouvées au niveau de cette plaie ?
Réponse : Les lésions retrouvées au niveau de cette zone (II) sont : lésion de la peau, rupture des fléchisseurs profond et
superficiel des doigts, le pédicule vasculo-nerveux des doigts.
Question 08 : en l’absence de traitement le patient aurait été exposé à la survenue d’une déformation caractéristique de son doigt,
quelle est cette déformation ?
Réponse : une déformation en boutonnière

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Examen P2 2023 :
Cas clinique 01:
Un homme de 45 ans est amené aux urgences par sa femme, qui vous dit que son mari, s'est blessé en frappant ses deux mains
contre la fenêtre de la cuisine.
A droite: plaie de la face palmaire de P1 du 3e doigt.
A gauche: plaie transversale de toute la face antérieure du poignet, au niveau des plis de flexion.
1. Vous suspectez une lésion des tendons fléchisseurs du 3e doigt droit sans explorer la plaie, comment la recherchez-vous ?
Réponse : Main posée à plat la face palmaire regardant vers le haut sur un plan dur:
Main du patient à plat sur la table, la paume regardant vers le haut. L’examinateur bloque en exerçant une pression au doigt:
- La phalange proximale(P1) : rechercher section du FCS (fléchisseurs communs superficielles)
- La phalange moyenne (P2) : rechercher section du FCP (fléchisseurs communs profonds)
La section d’un tendon fléchisseur = impossibilité ou la diminution de la flexion active ou de l’enroulement d’un doigt.
- L'examen est difficile en urgence (douleur)
- L'examen normal n’élimine pas une lésion
- Une exploration chirurgicale est systématique devant toute plaie sur le trajet d’un fléchisseur
2. Quels sont les éléments nobles susceptibles d'être lésés à gauche?
Réponse : lésion au niveau de la zone V (le pli de flexion de la main)
Les lésions retrouvées au niveau de cette zone sont : lésion de la peau, rupture des fléchisseurs profond et superficiel des doigts,
le long fléchisseur du pouce, le pédicule vasculo-nerveux (nerf, veine et artère radiale, nerf, veine et artère ulnaire et le nerf
médian), le fléchisseur ulnaire et radiale du carpe et le long palmaire)
3. Le patient se plaint à gauche de paresthésie au niveau de la face palmaire du 1 e, 2e, 3e doigts. Quelle complication suspectez-
vous?
Réponse : C’est une section du nerf médian

Cas clinique 02:


Chantal âgée de 90 ans, sans antécédent a été retrouvée par son mari allongée sur le sol de la salle
de bain, ne pouvant se relever.
Son mari appelle les pompiers qui vous l’amènent aux urgences. Vous l’examinez sur le brancard, et
retrouvez un membre inferieur gauche raccourci, en rotation externe et en adduction.
A la palpation l’aine gauche est indolore, mais le grand trochanter est ascensionné et douloureux la
patiente n’arrive pas à décoller son talon du brancard, le reste de l’examen est normal.
Vous demandez une radiographie de la hanche gauche
1. Quel est votre diagnostic?
Réponse : Fracture per trochantérienne complexe de l’extrémité supérieure du fémur avec
détachement d’un fragment classée 2b selon Ramadier
2. Quel est le facteur physiopathologique qui a favorisé cette fracture lors du traumatisme?
Réponse : La patiente est âgée de 90 ans donc c’est l’ostéoporose.
3. Quel est votre traitement?
Réponse : La fracture nécessite :
- Un traitement chirurgical par ostéosynthèse par clou gamma
- Contention platrée
- Traitement anticoagulant par prévention des thromboses
- Rééducation fonctionnelle.

Cas clinique 03:


1. Quel est votre diagnostic ?
Réponse : C’est une luxation gléno-humérale antérieure
2. Quels sont les signes physiques à rechercher en faveur de ce diagnostic ?
Réponse :
- Inspection: Attitude de dessault
- Face:
o Signe de l’épaulette
o Coup de hache externe
o Comblement du sillon delto-pectoral
o Signe de BERGER: ABD RE irréductible
- Profil:
o Saillie de la tête en avant
o Elargissement du moignon de l’épaule
- Palpation:
o Dépression anormale de la glène = vacuité de la glène
o TH au creux axillaire
o Abduction irréductible
o Palpation des pouls= radiale et humérale
o Sensibilité du moignon de l’épaule = nerf circonflexe +++
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3. Décrivez le mécanisme lésionnel probable?
Réponse : Chute sur la paume de la main ou coude en rétropulsion ,abduction et rotation externe
4. Quel (s) radiographie (s) complémentaire (s) demandez-vous pour confirmer votre diagnostic ?
Réponse :
- Radiographie de l’épaule de face et profil
- Radiographie trans-thoracique.
5. Quel geste thérapeutique réalisez-vous dans l’immédiat? (description et conditions de réalisation)
Réponse : réduction orthopédique sous anesthésie générale par monouvre de Kocher ou Milch
La manœuvre de Kocher : réduction en 04 temps sans AG sur un patient allongé en décubitus dorsal
- Abduction progressive du bras
- Rotation externe
- Rotation interne et adduction ramenant la main du membre blessé sur l’épaule saine

6. Quelles sont les indications de réduction chirurgicale dans les luxations gléno-humérale antérieure ?
Réponse :
- Luxation incoercible.
- Plusieurs épisodes de luxation
- Fracture de la tête humérale (risque de nécrose).

Question 01: Comment s’analyse une radiographie de fracture d’un membre ?


Réponse : l’analyse se fait par lecture analytique de haut en bas et de gauche à droite à la recherche de :
- Type de la lésion : simple ou complexe
- Siège
- Déplacement
- Atteinte intra ou extra articulaire
- Vérification des articulations sus et sous-jacente
Question 02: Devant un accident de la voie publique (AVP), quelle est l’attitude à avoir avant l’arrivée des secours ?
Réponse :
- S’assurer de la libération des vois aériennes supérieures
- Immobilisation du patient dans le sens tête-cou- tronc.
- Pansement compressif en cas de saignement abondant
- Palpation des pouls artériels.
- Eviter la désincarcération on la mobilisation de la victime avant l’arrivée des secours

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TDs RHUMATO Benimessous

Introduction à la rhumathologie
1. Définition
La rhumatologie est une spécialité médicale qui s'intéresse au diagnostic et au traitement des maladies de l'appareil locomoteur c’est à
dire des maladies: des os, des articulations, des muscles, des tendons et des ligaments.
2. Les types de rhumatismes
- Dégénératif: arthrose, péri-articulaire
- Inflammatoire: SPA, PR, lupus
- Microcristallin: goutte, chondrocalcinose
- Infectieux
- Paranéoplasique: malin et métastases
- Ostéopathie bénignes
Rhumatisme dégénératif : arthrose Rhumatismes inflammatoires : PR, lupus, SPA
Définition : c’est une atteinte articulaire chronique Ce sont des maladies systémiques qui touche essentiellement le
dégénérative pouvant être axiale (rachis) ou périphérique sujet jeune, elles sont graves engendrant le pronostic fonctionnel
(articulations, cartilage et synoviale) primitive (âge, sénescence et vital. L’on parle de
cartilagineuse) ou secondaire (traumatisme, malformation, Monoarthrite : inflammation d’une seule articulation
infection) Oligoarthrite : inflammation de 02 ou 03 articulations
Il s’agit d’une douleur mécanique qui apparait en fin de Polyarthrite : inflammation de 4 ou plus articulations
journée, déclenchée par des efforts et calmée par le repos, peut Il s’agit d’une douleur inflammatoire maximale durant la seconde
survenir lors du sommeil surtout avec le changement de moitié de la nuit avec réveils nocturnes et un dérouillage matinal
position, elle s'accompagne d'un dérouillage matinal bref. supérieur à 30 min, peu ou pas influencée par le repos.
Imagerie : PLOGO Imagerie : PGGED
Pincement Localisé, Ostéophytes, Géodes, Ostéocondensation Pincement Global tardif, Géodes, Erosion, Déminéralisation
sous chondrale épiphysaire en bandes + tuméfaction des parties molles en regard
de l’articulation
3. Sémiologie en rhumatologie
3.1. Interrogatoire :
- Données d’état civil: âge, sexe, profession, situation maritale, couverture sociale.
- Antécédents :
o Personnels: physiologique, calendrier vaccinal, présence de cicatrice du BCG, dates des évènements de la vie génitale chez la
femme et pathologique, maladie générale (diabète, HTA, obésité, digestifs UGD) ou inflammatoire, notion de contage tuberculeux
et ATCD chirurgicaux, en particulier traumatologiques
o Familiaux : terrain rhumatismal familial, maladie systémique, psoriasis, MICI
o Habitudes de vie : intoxication alcoolo-tabagique et consommation excessive de protéines riches en purines et de produits laitiers
non pasteurisés
3.2. Motif de consultation :
- La douleur : définie par ses caractéristiques :
o Le mode de début : progressif, rapide ou brutal
o Le siège et les irradiations
o L’intensité appréciée par l’échelle visuelle analogique de la douleur
o Les circonstances déclenchantes : surmenage professionnel, activité sportive, Traumatique, accident du travail
o L’horaire de la douleur : une douleur mécanique, une douleur inflammatoire :
o Le rythme de la douleur
o Les signes accompagnateurs (raideur articulaire, boiterie, faiblaisse musculaire et retentissement fonctionnel
- La gêne fonctionnelle : elle est fonction de 02 facteurs la douleur et la limitation de la mobilité, sa gravité est appréciée par son
retentissement sur les activités. Il existe différents indices algo-fonctionnels pour l’évaluer dont l’indice de Lequesne
- La tuméfaction
3.3. Examen physique : dans un premier temps, il faut apprécier la stature générale du sujet, son poids et sa taille. L’examen
rhumatologique doit toujours être méthodique: l’examen d’abord de la marche, du squelette axial, des articulations
périphériques et des enthèses, examen somatique complet et des articulations pathologiques comparatif avec l’articulation
symétrique. Il comprend plusieurs temps :
L’inspection : elle apprécie
- La coloration des téguments: normale, rosée ou franchement rouge
- La morphologie globale de la jointure : normale, déformée par des reliefs anormaux, siège de subluxation, de luxation,
trouble de l’axe du membre, attitude vicieuse (flessum) (l’articulation peut être noyée dans un œdème qui fait disparaître les
reliefs anatomiques)
La palpation : elle recherche :
- Une modification de la chaleur locale
- La tuméfaction de l’articulation par un épanchement intra-articulaire (hydarthrose), hypertrophie de la synoviale ou osseuse
- Des points douloureux en regard des repères anatomiques
- Préciser l’origine de la douleur : articulaire, péri articulaire ou osseuse
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La mobilité : passive, active et contrariée. Il s’agit d’un temps capital de l’examen, elle doit se faire avec douceur car elle est
souvent douloureuse. On note :
- L’existence de douleurs à la mobilisation
- La limitation par la douleur ou par l’ankylose invincible
- La mobilité passive : l’examinateur qui exerce le mouvement
- La mobilisation active : le malade effectue le mouvement
- La mobilité contrariée : c’est-à-dire contre résistance.
Le reste de l’examen :
L’examen local établit l’état des muscles, des artères et des veines
L’examen régional, concerne les articulations sus et sous-jacentes, les ganglions drainant l’articulation
L’examen des autres articulations, du rachis et des autres appareils (car la maladie articulaire n’est souvent qu’une expression
locale d’une maladie générale (examen neurologique, examen cardiovasculaire, pleuro-pulmonaire, cutané, touchers pelviens…..)
4. Sémiologie du rachis
- Inspection : recherche une anomalie de courbure : hyperlordose lombaire, scoliose, attitude scoliotique ou attitude antalgique
- Palpation : recherche de points douloureux: épineuses, paravertébraux et le signe de la sonnette: reproduction de la
radiculalgie par la pression appuyée de l’espace inter épineux L4 L5 ou L5 S1
- Mobilité
o Signe de Lasègue: patient en décubitus dorsal, genou en extension. L’examinateur élève
le membre inférieur à partir du plan du lit, en s’opposant à la flexion du genou. Le test est
positif s’il reproduit la sciatalgieL5 ou S1.
o Signe de Léri: patient en décubitus ventral, genou fléchi à 90°. L’examinateur élève le
membre inférieur à partir du plan du lit, en maintenant la hanche en contact avec la table
o Flexion distance doigt-sol
o Test de Schober : trait sur l’épineuse S1, un autre 10 cm plus haut, enfin de flexion
écartement physiologique de 5 cm (un écartement <5 cm signifie une raideur lombaire)
o L’inclinaison latérale: recherche le caractère symétrique et harmonieux de la courbure et
l’existence de raideurs segmentaires
5. Sémiologie du rachis cervical
- Inspection: attitude antalgique «torticolis», exagération ou perte de la lordose parfois projection de la tête vers l’avant
- La palpation: recherche des points douloureux
- La mobilité : est un segment très mobile, on calcule :
o Distance menton –sternum: Flexion
o Distance occiput –plan vertical: Extension
o Distance tragus-acromion: Inclinaison latérale
o Distance menton –acromion: Rotation
6. Sémiologie du rachis dorsal
- Inspection: recherche de troubles statiques exagération ou perte de cyphose dorsale, déformation sur le plan frontal
(scoliose)
- Palpation: des apophyses épineuses
- Mobilité de la charnière dorso-lombaire: peu mobile et recherche de
- Accentuation de la cyphose dorsale
- Ampliation thoracique : mesure à l’aide d’un mètre ruban posé à la hauteur de la ligne
mamelonnaire du gain d'amplitude entre l’expiration et l’inspirationnormalement de 5cm.
- Examen de l’articulation sacro-iliaque :
o Test d’Ericksen par les manœuvres d’écartement des ailes iliaques en exerçant une
pression antérieure sur les ailes iliaques sur un malade en décubitus dorsal.
o Test de Volkman : par les manœuvres de rapprochement des ailes iliaques en exerçant une pression sur les
ailes iliaques sur un malade en décubitus latéral
o Signe de trépied : par pression directe des sacro iliaques ou à l’appui forcé du sacrum sur un malade en
décubitus ventral
o La manoeuvre de Mennel, qui s’effectue en décubitus latéral, une hanche fléchie au maximum et l’autre
portée en hyperextension
7. Sémiologie de l’épaule
- Inspection: Il faut regarder le malade se déshabiller et cherchez une asymétrie des 2 moignons, une attitude
antalgique ou une amyotrophie des muscles de la coiffe
- Palpation : recherchez de points douloureux, augmentation chaleur locale ou un épanchement articulaire
- Les mobilités : recherchées de face sujet dévêtu
o Actives en suivant le schéma anatomique et en demandant des mouvements complexes (gestes usuels : main bouche, main
tête, main nuque, main dans le dos)
o Passives (flexion, extension, abduction, adduction, rotation interne et externe)
o Les mobilités articulaires
o La mobilité contrariée : permet une analyse fine des lésions tendineuses. Le déclenchement d’une douleur par ces manœuvres
oriente vers une tendinite alors que l’absence de résistance aux mouvements contrariés oriente plutôt vers une rupture du
tendon examiné. Si ces manœuvres ne provoquent aucune douleur le tendon est intact.
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8. Sémiologie de la hanche
- Inspection : debout, à la marche, et en décubitus à la recherche de :
o Position vicieuse en abduction ou adduction et une boiterie
o Raccourcissement d’un membre inférieur, une tuméfaction ou amyotrophie muscles fessiers
- Palpation : des points douloureux, la consistance d’une tuméfaction, ADP et l’état musculaire
- Mobilité : active et passive et les amplitudes articulaires
9. Sémiologie de la hanche
Inspection: en position debout à la recherche de troubles statiques et en position couchée à la recherche d’un gros genou :
comblement des culs de sac quadricipitaux et disparition des méplats latéraux et sus rotuliens.
La Palpation : à la recherche d’un épanchement intra articulaire (choc rotulien sur un patient en décubitus dorsal, genou en
extension avec les deux mains on exerce une pression sur les culs de sac latéro- rotuliens et sous quadricipital de façon à
concentrer la plus grande quantité du liquide sous la rotule; on exerce alors une pression sur la face antérieure de la rotule qui
vient buter sur la trochlée créant un choc comme un glaçon dans l’eau) et des points douloureux, la palpation du creux poplité
(mieux en décubitus ventral genou fléchi à 90°) à la recherche d’un kyste poplité
10. Thérapeutique (c’est pour votre culture)
Le Choix d’antalgique est déterminé en fonction de l’intensité de la douleur. Les analgésiques séparés en 3 niveaux de prescription:
- Palier 1 → douleur légère à modérée
- Palier 2 → douleur modérée à sévère
- Palier 3 → douleur intense
Palier1 :
- Paracétamol : plusieurs formes galéniques : voie buccale (dafalgan®, doliprane®, efferalgan®), voie parentérale à action
rapide (perfalgan®) et voie rectale (dafalgan®, doliprane®, efferalgan®)
- AINS : largement utilisés en rhumatologie. Leur utilisation doit passer par le respect des contre indication et en surveillant
l’apparition des effets secondaires. L’on distingue plusieurs classes : Diclofénac, Celecoxib, Ketoprofene .
Posologie: 1g par prise , aux moments des douleurs sans dépasser 4g par jour à 4h d’intervalle minimum entre les prises.
Palier2 :
Paracétamol 325mg + Tramadol 37,5mg
Posologie : 1 à 2 cp toutes les 4 à 6 h (Max 8cp/j), les Effets secondaires sont dose dépendant.
Anatomie du rachis cervical et du canal carpien
A. Le rachis cervical
1. Définition : c’est le squelette du cou, constitué d’un empilement d’os articulés : sept vertèbres (C1- C7) en lordose (courbure
cervicale) assurant la protection de la partie cervicale de la moelle épinière. C’est le segment le plus mobile du rachis
2. Anatomie descriptive :
Elle comporte deux masses latérales unies par un arc antérieur et un arc postérieur
Les masses latérales : portent à leur face supérieure les cavités glénoïdes articulaires avec l’os occipital
Atlas C1 L’arc antérieur : présente sur sa ligne médiane le tubercule antérieur et sa face postérieure porte une surface
articulaire pour le processus odontoïde de l’axis
L’arc postérieur: présente sur sa ligne médiane le tubercule postérieur

Son cops vertébral est surmonté d’une saillie osseuse: processus odontoïde (dent de l’axis) articulaire par sa
face antérieure avec la face postérieure de l’arc antérieur de l’atlas
Axis C2 Les lames et les pédicules: épais
Le processus épineux : massif et bifide
Les processus transverses petits

Un corps vertébral
Les autres Des pédicules : se détachent de la partie postérieure des faces latérales du corps
vertèbres Des lames : plus larges que hautes
cervicales Un processus épineux : court et bifide
Des processus transverses : délimitent le foramen transverse (passage de l’artère et la veine vertébrales)
Un foramen vertébral: forme un large triangle à base antérieure

B. Le canal carpien
1. Définition: c’est une région topographique située à la partie ventrale du poignet, zone de transition Le canal ulnaire
entre l’avant-bras et la main, constituant un tunnel ostéo-fibreux avec un passage tendineux et (canal du Guyon
nerveux. La traduction clinique de la compression du nerf médian à l’intérieur de ce canal est le est situé
syndrome du canal carpien médialement au
2. Anatomie descriptive : canal carpien, il
- Situation : partie proximale de la région palmaire de la main délimite le
- Dimensions: longueur de 30 mm et largeur de 20mm paquet vasculo-
- Contenant : plan ostéo ligamentaire formé par le rétinaculum des fléchisseurs (ligament annulaire nerveux ulnaire
ventral) qu’est une lame fibreuse épaisse, tendue du pisiforme et hamatum en dedans vers le (nerf, artère et
scaphoïde et trapèze en dehors. veines ulnaires)

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- Contenu :
o Les tendons des muscles : fléchisseur radial du carpe, long fléchisseur du pouce et les fléchisseurs profond et superficiel des
doigts
o Nerf médian : branche terminale du plexus brachial sensitivomotrice. Il se divise en deux branches terminales (médiale et
latérale) en regard du bord inférieur du rétinaculum des fléchisseurs
Les explorations en rhumatologie
1. Biologie
- FNS : retrouve généralement une anémie inflammatoire au cours des inflammations chronique normocytaire normochrome
puis microcytaire arégénérative, une hypeleucocytose à polynucléaires neutrophiles marqueur d’infection notamment à
pyogènes et l’hyperplaquettose fréquente en cas d’inflammation chronique, pouvant parfois atteindre jusqu’à 700 000/mm3.
- CRP : elle témoigne le statut inflammatoire, s’élève rapidement dans 6 à 12h
- Fibrinogènes : ce sont des protéines inflammatoires (normale entre 2 à 4g/l)
- VS : c’est la conséquence de l’augmentation des protéines en particulier fibrinogène, elle apparait et disparait tardivement (sa
valeur normale est égale à l’âge/2 chez la femme et l’âge/2 +10 chez l’homme
- Electrophorèse des protéines : aigue α et β et chronique γ, hyper γ globulinémie en dôme traduit une pathologie polyclonale
témoignant un processus infectieux chronique (maladie auto-immune ou une hépatopathie chronique) et son augmentation à
base étroite traduit une pathologie monoclonale (myélome multiple)
- Complément : en cas de lupus
2. Sérologie :
- Facteur rhumatoide : il s’agit souvent d’une IgM retrouvée élevée dans 60% des cas de PR, parfois des taux bas sont retrouvés
dans les connectivites et les infections chroniques
- ACCP : il est précoce, sensible et très spécifique de la PR
- Ac anti-phospholipides : marqueur des anti-phosopholipides
3. Etude du HLA : HLA B27 dans la SPA
4. Etude du liquide synovial : ponction obligatoire devant toute tuméfaction et l’on s’intéresse à :
Analyse Normal Mécanique Inflammatoire
Macroscopique Incolore Citrin clair visqueux Trouble fluide
Microscopique <1000 elmnt/mm3 (<50% PNN) <2000 elmnt/mm3 (<50% PNN) >2000 elmnt/mm3 (>50% PNN)
Biochimie Protéines <30g/l Protéines <30g/l Protéines >40g/l
Bactériologie Stérile Stérile +/- septique
CAT devant une ostéopathie déminéralisante
1. Définition : c’est une déminéralisation osseuse diffuse opaque hyper-transparente sur la radiographie confirmée par la DMO
suspectée devant les fractures expliquant la fragilité osseuse
2. CDD :
- Douleur osseuse
- Fracture des vertèbres et os périphériques
- Diminution de la taille en rapport avec un tassement vertébral
- Découverte sur une DMO de dépistage
- Perturbation du bilan calcique
- Aspect de déminéralisation dur la Rx
3. Démarche diagnostique :
Interrogatoire : terrain (sujet âgé, femme ménopausée, ostéoporose), ANTCD de néoplasies, gammapathie monoclonale, MICI et
de pathologies rénales) et prise médicamenteuse (corticoïdes pendant +3mois à forte dose)
Clinique : diminution de la taille, douleur à la pression osseuse, déformation rachidienne et augmentation de la transparence
osseuse à la radio
4. Examens paracliniques :
- Radiographie du rachis, bassin et crane retrouvent des géodes multiples (ce sont des lacunes noires bine limitées au sein du
blanc) et des stries de Looser Milkman
- Biologie : VS, CRP, FNS, électrophorèse des protéines, protéinurie des 24h et bilan hormonal surtout chez l’homme
- Scintigraphie : une hyperfixation nous oriente vers une néoplasie
- TDM/IRM : apporte des arguments sur la malignité et les fractures vertébrales
- Ponction de moelle surtout dans le myélome et biopsie osseuse surtout pour les métastases
- DMO pratiquée sur les 04 dernières vertèbres lombaires, col du fémur, EIR
5. Etiologies : orientation diagnostique
- Sujet âgé + CRP élevée : pensez à une ostéopathie raréfiante maligne : MM, métastase et rarement leucémie
Les signes de malignité : localisation au-dessus de D5, aspect hétérogène du CV, effacement d’une corticale, ostéolyse de l’arc
postérieur, fracture unique (l’ostéoporose est étagée). Devant ces signes faites une TDM/IRM pour confirmer
- VS normale et hypercalcémie : pensez à l’hyperparathyroïdie primitive
- VS normale et hypocalcémie : pensez à l’ostéomalacie (clinique myopathie douloureuse et stries de Looser Milkman)
- VS normale et calcémie normale : pensez à l’ostéoporose primitive post-ménopause ou sénile
- Elévation de la créat : pensez à une ostéodystrophie rénale et une hyperparathyroïdie réactionnelle

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CAT devant une épaule douloureuse
1. Définition : c’est une situation clinique fréquente en pratique quotidienne de médecine générale d’étiologies multiples dont la
pathologie de la coiffe et les problèmes de raideur étant les plus fréquents
2. Démarche diagnostique
Interrogatoire : conférer en haut (introduction à la sémiologie en rhumatologie)
Examen physique
Inspection : de l’avant et de l’arrière.
- Demander au patient de se déshabiller et inspecter ses gestes pour se déshabiller ça permet de juger le degré +/- objectif de la
plainte du patient
- Comparer les deux épaules : la symétrie de la hauteur, la forme, l’aspect des téguments (tuméfaction, hématome), les reliefs
osseux, l’atrophie musculaire.
Palpation
- Palpation des apophyses épineuses du rachis cervical puis compléter l’examen de tout le rachis cervical.
- Rechercher des points douloureux surtout en regard des articulations sterno-claviculaire et acromio-claviculaire qui oriente
vers une lésion articulaire.
Examen fonctionnel
- Mobilité : active passive et les amplitudes articulaires
- Testing de la coiffe des rotateurs (l’explication c’est pour vous sinon mémorisez surtout
le nom de la manœuvre correspondant à chaque muscle)
o Le test de Jobe teste le sus-épineux, le patient a les bras tendus en abduction et 30° les
pouces dirigés vers le bas. Le médecin s'oppose à l'élévation des membres supérieurs.
o Le test de Patte teste le sous-épineux et le petit rond, le patient a le bras en abduction à
90 avec le coude fléchi à 90°, le médecin s'oppose à la rotation externe de l'épaule
o Le Palm up test teste le long biceps, le patient a le bras en antépulsion à 90°, le médecin
s'oppose à l'élévation antérieure du bras.
o Le lift up test teste le sub-scapulaire, le patient étant debout la face dorsale de sa main
plaquée contre son rachis il essaie de l’éloigner de celui-ci, le médecin cherche un
mouvement anormale de la scapula
- Signes du conflit sous acromial
o Le signe de Neer : objective un conflit sous-acromial, le médecin exerce une antépulsion
passive et cherche une douleur ou un accrochage entre 80 et 100° d’antépulsion
o Le signe de Yocum : objective un conflit antéro-interne, le patient met la main de son
membre atteint sur l’épaule controlatérale et on lui demande de surélever le coude sans mobiliser l’épaule
o Le signe de Hawkins : objective un conflit sub-acromial, le patient fait une antépulsion de 90° avec le bras et l’avant-bras
perpendiculaires, le médecin baisse l’avant-bras du patient dans un mouvement de rotation interne

Examens paracliniques :
- Biologique : bilan sanguin inflammatoire et immunologique, ponction echoguidée si présence du liquide articulaire avec
analyse cyto-bactériologique
- Imagerie :
o Radiographie standard des deux épaules: face neutre, rotation interne, rotation externe +/- incidence de profil
o Echographie: très intéressante pour le diagnostic des lésions abarticulaires ++
o Autres imageries: arthroscanner, arthroIRM et arthroscopie sont toujours des investigations de 2e ligne, elles permettent de
confirmer ou d'affiner un diagnostic évoqué préalablement en cas d'échec du traitement médical ou de doute diagnostique.
3. Etiologies : 95 % sont des douleurs chroniques de l‘épaule, raideur de
l’épaule ou de pathologie de la coiffe des rotateurs
- La périarhtrite scapulo-humérale: pathologie de la coiffe des
rotateurs (tendinites, tendinopathie dégénérative et calcifiante) et la
bursite sous acromiale
- Les atteintes inflammatoires de l’épaule: arthrite rhumatismale,
métabolique et infectieuse (germes pyogènes et tuberculose)
- Les atteintes dégénératives de l’épaule: omarthrose et arthropathie
hémophilique…
- Les lésions dystrophiques de l’épaule: capsulite rétractile primitive dite idiopathique et les pathologies synoviales
- Les lésions osseuses: fracture, tumeur
4. PEC thérapeutique : le but est de soulager le patient et améliorer et maintenir la fonction de l’épaule par les moyens possibles
et disponibles :
Médicamenteux: antalgiques par paliers AINS et l’infiltration par des corticoides et traitement spécifique de la pathologie causale
Non médicamenteux: par des moyens physiques antalgiques comme la physiothérapie et la rééducation fonctionnelle+++
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CAT devant une hanche douloureuse
1. Définition
La douleur de hanche est un motif fréquent de consultation, elle est typiquement inguinale ou inguino-crurale d’origine osseuse,
articulaire ou parties molles (devant toute douleur de la hanche pensez au rachis et devant toute douleur du genou pensez à la
hanche)
2. Démarche diagnostique
Interrogatoire et examen physique : conférer en haut (introduction à la sémiologie en rhumatologie)
Examens paracliniques :
- Imagerie : radiographie de face, profil et faux profil de Lequesne
- Echographie : à la recherche d’un épanchement en rapport avec une arthrite septique ou un rhume de hanche et ponction
articulaire avec analyse biochimique et bactériologique du liquide synovial la recherche de microcristaux, de BK, de germes
aéro-anaérobies
- Autres : TDM, arthro-TDM, arthro-IRM
- Biologie : NFS, VS, CRP en fonction du contexte, bilan phospho-calcique, uricémie, bilan rénal, facteur rhumatoïde,
électrophorèse des protéines, dosage du complément
3. Etiologies
3.1. Pathologies articulaires : de loin les plus fréquentes
Coxarthrose : primitive ou secondaire manifestée par une douleur inguinale fessière d’apparition progressive d’horaire mécanique
d’évolution en raideur limitant la mobilité de la hanche en rotation et en flexion. (la biologie NFS, VS, CRP normale, présente à la
radio : un pincement localisé interligne , ostéophytose, condensation sous chondrale et des géodes)
Causes des coxarthoses secondaires: dysplasie de hanche (luxation ou subluxation congénitale), malformations acquises dans
l’enfance (ostéochondrite, épiphysiolyse), ostéonécrose de tête fémorale, séquelles de traumatisme et de coxite inflammatoire et
infectieuse (la coxarthrose destructrice rapide (CDR) est une forme particulière à début brutal vers 40 ans de douleur à caractère
inflammatoire et attitude en flexum avec pincement de l’interligne d’au moins 2 mm en un an, ou complet en moins de 2 ans et
d’évolution beaucoup plus rapide)
Coxite inflammatoire : c’est une pathologie systémique d’horaire inflammatoire qui se manifeste à la radio par un pincement
global de l’interligne et absence d’ostéophytes), destruction avec géodes, déminéralisation et d’ostéolyse
Coxites infectieuses à germes banals : c’est la colonisation de la cavité articulaire et membrane synoviale par un ou plusieurs
germes, elle est à début brutal manifestée par des douleurs intenses, une impotence fonctionnelle majeure, fièvre +/- frissons
Cherchez une portes d’entrée cutanées, urinaires, digestives, ORL, pulmonaires
- Biologie : VS et CRP, +/- hyperleucocytose
- Ponction de Hanche +/- biopsie synoviale et hémocultures pour confirmer le diagnostic
- Radiographie : normale au début, les signes apparaissant souvent à la 2ème semaine : pincement global, ostéolyse
- Scanner et IRM : détails sur destructions osseuses et envahissement des parties molles (épanchement, abcès…)
Coxite infectieuse à BK : elle est à début plus progressif, souvent subaiguë ou chronique marquée par une douleur, fièvre et
syndrome inflammatoire biologique moins francs
Cherche la notion de contage tuberculeux et de tuberculose pulmonaire, le diagnostic se fait sur une ponction, biopsie synoviale,
culture sur milieu de Löwenstein et étude anapath
3.2. Pathologies osseuses
Ostéonécrose de la tête fémorale: c’est une nécrose par ischémie de l’os sous chondral qui atteint l’homme jeune plus que la
femme, marquée par une douleur d’apparition brutale d’horaire mécanique favorisée par l’éthylisme, corticothérapie,
drépanocytose, hémopathies, fracture du col, luxation de hanche. Elle évolue en 04 stades radiologiques (Arlet et Ficat)
Stade I : Rx normale (IRM ++)
Stade II : « coquille d’oeuf » (liseré sous chondral), condensation segmentaire et/ou géodes
Stade III : perte de sphéricité de la tête (affaissement)
Stade IV : coxarthrose secondaire hyposignal entourant le secteur nécrosé
Fracture de l’extrémité supérieure du fémur : c’est une fracture très fréquente chez le sujet âgé ostéoporotique par chute de sa
hauteur ++ et chez le sujet jeune suite à un trauma violent, manifestée par une douleur et impotence fonctionnelle totale avec
attitude typique et raccourcissement et RE.
Algodystrophie : c’est un syndrome douloureux de cause inconnue compliquant le plus souvent un traumatisme ou une chirurgie,
manifesté par une douleur d’apparition souvent brutale d’horaire mécanique à la mobilisation de la hanche, chaleur, flexum,
hyperhémie vasculaire pouvant s'accompagner d'un épanchement articulaire.
3.3 Pthologies des parties molles
Tendinite du moyen fessier : elle se manifeste par une douleur d’horaire mécanique à l’appui externe et la palpation du grand
trochanter, de biologie et radiographie normale parfois calcification bord supérieur du grand trochanter. L’infiltration avec un
corticoïde retard, sur le point douloureux, apporte la guérison

CAT devant un genou douloureux


1. Définition
Un genou douloureux peut refléter la plupart des pathologies rhumatologiques, l’orientation diagnostique est en fonction du
caractère mécanique ou inflammatoire de la douleur, de la topographie et de l’âge du sujet.
2. Démarche diagnostique
Interrogatoire : conférer en haut (introduction à la sémiologie en rhumatologie)

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Examen physique
Debout
- Le morphotype: le sujet est «normo axé» lorsque, si à l’inspection de face, rotules de face, les malléoles internes et les
condyles fémoraux se touchent et l’on parle de genu varum lorsqu’il existe un écart entre les condyles fémoraux et un genu
valgum si les malléoles internes restent à distance.
- L’amyotrophie et une boiterie à la marche
Position couché:
- Inspection : flessum antalgique, gonflement, ecchymose, avalement TTA
- Palpation : douleur exquise sur trajets ligamentaires, reliefs osseux, interligne articulaire (ménisque), présence d’un choc
rotulien
- La mobilisation: les amplitudes articulaires sont évaluées
- Tests rotuliens:
o Signe de smilie: le sujet est couché en décubitus dorsal le genou étant fléchi de 0 à 30°, l’examinateur pousse la rotule
fortement en dehors. Le patient arrête l’examinateur car il appréhende la luxation.
o Signe de trillat : ou signe de la baillonette, c’est une désaxation de l’appareil extenseur avec la TTA trop externe
o Signe de rabot: témoin d’une souffrance fémoro-patellaire, la main de l’examinateur est posée sur la face antérieure du
genou. Le patient réalise un mouvement de flexion extension. L’examinateur perçoit un craquement, voire un accrochage
rotulien. La signification clinique de ces crepitus n’est pas univoque. On ne peut pas parler d’arthrose ou de lésions
cartilagineuses devant la seule présence d’un rabot
- Serie meniscale :
o Signe de Mac Murray: la flexion forcée en rotation externe avec compression de l’interligne interne réveille la douleur du
ménisque interne. On peut percevoir un claquement (ressaut) avec la main qui palpe l’interligne. La manœuvre inverse permet
de tester le ménisque externe.
o Grinding test: on réalise une compression du tibia contre le fémur sur un sujet en décubitus ventral, le genou fléchi à 90° en
combinaison avec des mouvements de RE et RI
 Une douleur siégeant en médial lorsque l’on porte le pied en RE= lésion du MI.
 Une douleur siégeant en latéral lorsque l’on porte le pied en RI= lésion du ME
Examens paracliniques :
- Biologie : bilan inflammatoire prescrit en cas de gonalgie de type inflammatoire ou en cas de doute.
- Ponction articulaire : devant tout épanchement articulaire (d’autant qu’elle a un effet antalgique immédiat). L’on peut retrouver :
o Hémarthrose
o Epanchement mécanique : liquide transparent et visqueux, <2000 éléments/mm3 avec < de 50 % de polynucléaires
o Epanchement inflammatoire : liquide fluide et trouble, >2000 éléments/mm3 avec > 50 % de polynucléaires
o Arthrite microcristalline : urate de sodium dans la goutte, pyrophosphate de calcium dans la CCA
o Arthrite septique : identification d’un germe, aspect purulent, numération élevée avec polynucléaires altérés
- Imagerie :
o Radiographie standard comparative des genoux de face en charge, face en « schuss » (flexion 30°), profil, défilés
fémoropatellaires 45°
o Les télémétries : calculent des déviations axiales en varus ou en valgus justifiées en préopératoire ou pour aider au pronostic.
o IRM : le meilleur examen pour explorer toutes les structures anatomiques
o Scanner et arthroscanner : exploration d’une tumeur osseuse et des chondropathies fémoropatellaires et fémorotibiales
infraradiologiques.
o Échographie pour la pathologie abarticulaire et l’exploration d’un kyste poplité.
3. Etiologies
- Pathologies mécaniques : gonarthrose (la plus fréquente), instabilité rotulienne, méniscopathie traumatique et dégénérative,
pathologie ligamentaire, ostéochondrite disséquante et trouble de l’hémostase
- Pathologies inflammatoires : arthrites infectieuses (pyogène, arthrite de Lyme, tuberculeuse et brucelienne) , arthrites
microcristallines (goutte, chondrocalcinose articulaire) et arthrites rhumatismales (PR, SPA, lupus, sarcoidoe)
- Pathologies extra-articulaires : les douleurs du genou peuvent être provoquées par des affections ne touchant pas
l'articulation elle-même, les tendinites sont assez fréquente surtout celles de la patte d'oie, les kystes poplités et
l’ostéochondrite de l'apophyse tibiale antérieure (maladie d'Osgood-Schlatters) chez l'adolescent.
CAT devant des lombalgies
1. Définition
C’est une douleur de la région lombaire, elle constitue le premier motif de consultation en rhumatologie 23.5% des cas avec une
prévalence de 60 à 90%, chez le sujet jeune ce sont surtout les hernies discales et lombarthrose chez le sujet âgé
2. Différents types des lombalgies
En fonction d’évolution: En fonction de type de la douleur: En fonction de son étiologie:
Lombalgie aigue « lumbago » Lombalgie mécanique Lombalgies communes
Lombalgie chronique Lombalgie inflammatoire Lombalgies symptomatiques
Lombalgie d’horaire mixte Lombalgies fonctionnelles

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Lombalgie d’origine rachidienne Lombalgie projetée
Interrogatoire: Interrogatoire:
Profession à risque, ATCD rachidiens lombaires, facteur - ATCDs de colique néphrétique, pyélonéphrite, tumeur digestive,
déclenchant précis (effort de soulèvement, faux mouvement, anévrisme de l’aorte abdominale, pathologies rétro péritonéales
activité physique inhabituelle), absence des signes extra- - Signes accompagnants: hématurie, trouble digestifs,…..
rachidiens Examen physique: absence syndrome rachidien, absence
Examen physique: syndrome rachidien, attitude antalgique en d’attitude antalgique, présence de signe d’orientations vers une
inflexion latérale, scoliose lombaire. autres pathologie (contact lombaire, météorisme abdominal)
Examen complémentaire non systématiques (NFS, VS, EPPS, rachis
lombaire (face et profil), bassin de face)
Etiologies :
- Pathologie de la hanche : fracture du col, ONATF
- Pathologie du pelvis : fracture ilio et ischio-pubienne
- Colique néphrétique, pyélonéphrite, tumeur rénale
- Tumeur digestive : cancer du colon, pathologie de pancréas.
- Anévrisme de l’aorte abdominale.
- Pathologies rétropéritonéales : fibrose
Lombalgie symptomatique Lombalgie commune
Clinique : Interrogatoire
- Horaire inflammatoire de la douleur rebelle aux trt - ATCD rachidiens lombaires
symptomatiques avec aggravation dans le temps - Facteur déclenchant précis : effort de soulèvement, faux
- Existence de signes généraux : fièvre, AEG mouvement, activité physique inhabituelle
- Signes radiologiques (image lytique ou condensante, - Caractère mécanique des douleurs
spondylodiscite, sacroiliite, syndesmophyte….) - Douleur impulsive à la toux et la défécation
- VS accélérée - Attitude antalgique latérale et raideur élective
Etiologies : - Rx normales ou signes dégénératifs (discarthrose, arthrose
- Infections disco-vertébrales (spondylites, spondylodiscites, interapophysaire postérieure, spondylolisthésis…) et VS normale
épidurites): se manifeste par une douleur, raideur et fièvre Etiologies
avec un bilan inflammatoire positif et hyperleucocytose, à Discarthrose et hernie discale: se manifeste par une douleur
l’imagerie impulsive à la toux et la défécation, arthrose des genoux et des
- La radio est normale au début ensuite apparition d’un doigts chez les métiers ou sport à risque. La radio retrouve
pincement discal, érosions. discopathie, pincement discal, condensation des plateaux et
- Mise en évidence du germe sur hémocultures de la porte ostéophytose
d’entrée ou autre foyer et sur une ponction-biopsie disco- TRT :
vertébrale (staphylococque, BK +++ brucella) Aigue: repos, antalgiques, AINS, myorelaxants, Lombostat.
- Pathologie tumorale : Chronique: Antalgiques, antidépresseurs, rééducation
Maligne : chez sujet âgé avec altération de l’état général en fonctionnelle et psychothérapie parfois infiltrations ou chirurgie.
particulier le myélome multiple, métastases osseuses et les Arthrose interapophysaire postérieure : se manifeste par douleur
tumeurs primitives (chondrosarcome, sarcome d’Ewing) latéralisée en hyperextension, hyperlordose lombaire,
Bénigne : rachidienne (ostéome) ou intra-rachidienne relâchement de la sangle abdominale, absence d’impulsivité à la
(neurinome et épendymome) toux
- Pathologie inflammatoire : spondylarthropathies chez le TRT : antalgiques, AINS et infiltrations
jeune manifestée par des lombalgies et fessalgies à bascule Spondylolisthésis : c’est le glissement antérieur d’une vertèbre par
avec amélioration aux AINS rapport à la vertèbre sous-jacente par une lyse isthmique (jeune)
- Pathologie métabolique : ostéoporose (tassement vertébral, ou une spondylolisthésis dégénératif chez le sujet âgé
cyphose dorsale et perte de la taille) et ostéomalacie TRT : antalgiques, AINS, lombostat, rééducation fonctionnelle et
TRT : étiologique chirurgie
Canal lombaire rétréci : chez le sujet âgé, trt par antalgiques, AINS
infiltrations épidurales ou intra durales et chirurgie : laminectomie
Arthrose interépineuse
Scolioses
Les lombalgies fonctionnelles : elles ont un caractère permanent, quotidien et rebelle à tout traitement contrastant avec l’absence
d’aggravation objective. Elle se manifeste par une douleur à toute manœuvre mais mouvements doux possibles, état anxio-
dépressif, état revendicatif ou recherche de bénéfices
Radiologie et biologie normales
TRT par antalgiques, anxiolytiques et antidépresseurs
CAT devant cervicalgies :
1. Définition : il s’agit d’une douleur localisée de la région cervicale fréquente en rhumatologie 15-20%.
2. Démarche diagnostique
Interrogatoire: fondamentale cherche les caractéristiques de la douleur, les circonstances de survenue, les antécédents et les
signes accompagnateurs (céphalée vertige) traumat
Examen physique : cherche
- Syndrome rachidien:
o La statique rachidienne dans le plan frontal et sagittal (scoliose, hyper lordose).
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o Une attitude antalgique du cou (rectitude..)
o Palpation des épineuses (C2, C7+++) et de la région scapulaire
o Mobilité : raideur globale ou segmentaire douloureuse ou non à la mobilisation
- Syndrome radiculaire : trouble de la sensibilité, déficit musculaire, amyotrophie, ROT
- Examen neurologique complet systématique à la recherche de trouble moteur, sensitif, ROT, syndrome pyramidal.
- Examen des épaules
Examens paracliniques
Radiographie standard de face et profil, incidence bouche ouverte et dynamique
Biologie : VS, NFS, CRP.
TDM/IRM selon le contexte
3. Etiologies
3.1. Mécaniques
- Cervicarthrose: c’est l’étiologie la plus fréquente atteint surtout le sujet âgé (+55ans) au niveau du rachis cervical bas C5/C6
- Hernie discale : rare à l’étage cervicale, surtout chez le sujet jeune de sexe masculin
- Calcification de muscle long du cou : cervicalgie avec odynophagie
- Torticolis: survenant au réveil, répond au traitement antalgique ou AINS.
- Fracture
- Ostéoporose avec tassement : rare
- Maladie de Forrestier : avec un aspect de coulée osseuse sur la face latérale et antérieure du corps vertébral.
3.2. Inflammatoire:
- Polyarthrite rhumatoïde : l’atteinte est cervicale dans 30%, souvent asymptomatique
- SPA: atteint la partie moyenne et supérieure de la colonne cervicale
- Micro cristalline : chodrocalcinose articulaire CCA chez le sujet âgé manifestée par une douleur violente (syndrome méningé
avec hyper -thermie) et un syndrome inflammatoire biologique
- Infectieuse: spondylite (atteinte d’un CV) et spondylodiscite (atteinte d’un CV + disque) manifestée par une douleur cervicale
importante nocturne associée à une fièvre et une raideur importante
- Tumorale : bénigne (ostéoblastome, exostose, chondrome, angiome vertébrale) ou maligne essentiellement les métastase
osseuse et myélome.

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Examens pratiques RHUMATO Benimessous

Examen P2 2021
01. Cochez la réponse juste :
A. Polyarthrite est définie par l’atteinte de 3 articulations. (04 ou plus)
B. Les poussées de rhumatisme inflammatoire chronique ne sont jamais fébriles. (si)
C. Les signes extra articulaires n’aident pas au diagnostic étiologique d’une polyarthrite. (si)
D. Pseudopolyarthrite rhizomelique s’associé fréquemment avec la maladie d’Horton
E. Dans la polyarthrite aigue fėbrile un examen cardiaque normal élimine le diagnostic d’endocardite. (faux, il nous faut une écho)
D

02. Quelle est l’étiologie la plus fréquente devant une monoarthrite aigue febrile: RJ
A. Arthrite microcristalline
B. Arthrite septique à germe banale
C. Polyarthrite rhumatoïde
D. Spondylarthrite ankylosante
E. Arthrite septique à germe spécifique
B
03. Devant un patient qui présente une monoarthrite aigue du genou gauche quel est le geste à faire en 1er lieu : (Réponse juste)
A. IRM du genou gauche
B. Échographie du genou gauche
C. Pratiquer une biopsie synoviale
D. Ponctionner le genou gauche avec étude de liquide synoviale
E. Bilan biologique d’urgence :FNS, VS, CRP
D

04. Devant une monoarthrite chronique d’ètiologie indéterminée avec bilan immunologique négatif, quel est examen à réaliser
pour poser le diagnostic : (Réponse juste)
A. IRM
B. TDM
C. Biopsie synoviale
D. Scintigraphie osseuse
E. Caryotype
C
05. Toutes les affections suivantes peuvent entrainer une polyarthrite sauf: (Réponse juste):
A. Polyarthrose
B. Polyarthrite rhumatoide
C. Infection à I’hépatite C
D. Sclérodermie
E. Endocardite d’Osler
A
06. Tous ces examens sont à demander en premier intention dans une ostéopathie fragilisante sauf (réponse fausse)
A. Créatinémie avec calcule de la clairance
B. Testostérones plasmatique
C. Electrophorèse des protéines
D. FNS+VS+CRP
E. Calcémie +phosphoremie
B
07. Les diagnostics à évoquer devant une ostéopathie fragilisante avec VS élevée sont (réponse fausse)
A. Hyperthyroïdie
B. Myélome multiple
C. Ostéoporose secondaire a une maladie inflammatoire
D. Hémopathies malignes
B
08. Quelle ostéopathie faut-ll évoquer devant une VS normale et un bilan phosphocalcique normal (réponse juste)
A. Hyperparathyroïdie primitive
B. Ostéomalacie
C. Myélome multiple a chaine légère
D. Ostéoporose
D
09. Qu’elles sont les circonstances diagnostic d’une ostéopathie fragilisant (réponse fausse)
A. Découverte fortuite
B. Douleurs osseuses
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C. VS accélérée
D. Une diminution de la taille
E. Une DMO basse
C
10. Les radiographies d’une ostéopathie fragilisant peuvent monter toutes ces lésions sauf (réponse fausse)
A. Un pincement articulaire
B. Une augmentation diffuse de la transparence osseuse
C. Aspect peigné dans le sens vertical des corps vertébraux
D. Amincissement des corticales des os long
E. Une netteté accrue des contours osseux
A
11. Les signes radiologiques d’une pathologie inflammatoire : (Réponse fausse)
A. Pincement globale précoce (tardif)
B. Géodes.
C. Déminéralisation de l’os sous Chondral.
D. Tuméfaction des parties molles
A
12. Les signes radiologiques d’une pathologie mécanique : (Réponse fausse)
A. Pincement asymétrique.
B. Ostéophytes.
C. Condensation sous chondrale.
D. Tuméfaction des parties molles.
D
13. Ténosynovite en échographie articulaire signifie : (Réponse juste)
A. Inflammation du muscle.
B. Inflammation du tendon.
C. Inflammation de I’os
C
14. Le densitomètre osseux mesure la densité osseuse au niveau : (Réponse juste)
A. L’épaule et la hanche.
B. L’extrémité inférieure du radius et le coude.
C. Le fémur et le rachis.
D. Le rachis et le genou.
C
15. L’intérêt de l’imagerie par résonnance magnétique en rhumatologie: (Réponse fausse)
A. Diagnostic précoce des rhumatismes inflammatoires.
B. Meilleure technique pour l’étude des travées osseuses.
C. Exploration des muscles et des tendons.
D. Diagnostic des tumeurs.
B
16. Maneuvre de JOBE positive signifie une atteinte du :
A. long biceps
B. Sus épineux
C. sous épineux
D. sub scapulaire
B
17. La manoeuvre de PATTE positive signifie une atteinte du:
A. Long biceps
B. sus épineux
C. sous épineux
D. sub scapulaire
C
18. La douleur mécanique est caractérisée par:
A. La douleur survient après un effort et améliorée par le repos
B. Dérouillage matinale long qui dépasse 30 minutes
C. Réveils nocturnes multiples
D. La douleur est aggravée par le repos
A
19. La douleur inflammatoire est caractérisée par :
A. La douleur survient après un effort et améliorée par le repos
B. Dérouillage matinale long qui dépasse 30 minutes
C. Réveils nocturnes multiples
D. La douleur est aggravée par l’effort
BC
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20. Anti CCP est
A. Très spécifique de la Polyarthrite Rhumatoide.
B. Son apparition est précoce au cours de la polyarthrite rhumatoïde
C. Fréquemment retrouvé au cours de la spondyloarthrite ankylosante.
D. N’a pas d’intérêt diagnostic dans la polyarthrite Rhumatoïde.
AB
Examen P2 2021
01. Les caractéristiques de la douleur Mécanique sont : RJ
A. Apparait en fin de journée
B. Peut survenir lors du sommeil
C. S’accompagne d’un dérouillage matinal bref.
D. Peu ou pas influencée par le repos.
E. Est la douleur typique de la polyarthrite rhumatoïde.
AC
02. Le Signe du Mennel correspond à : RJ
A. Exercer une pression sur les ailes iliaques sur un malade en position assise. (le Volkman mais en DL)
B. S’effectue en décubitus latéral, une hanche fléchie au maximum et l’autre portée en hyperextension.
C. Mesure à l’aide d’un mètre ruban posé à la hauteur de la ligne mamelonnaire du gain d’amplitude entre l’expiration et
I’inspiration. c’est l’ampliation thoracique
D. Est une manoeuvre explorant les articulations sacro-iliaques.
E. La pression directe des sacro iliaques ou à l’appui forcé du sacrum sur un malade en décubitus ventral (c’est le signe de trépied)
BD
03. Devant une épaule douloureuse: RJ
A. la douleur peut être irradiée du rachis cervical
B. L’origine de la douleur est toujours articulaire
C. L’articulation de l’épaule peut ne pas être limitée
D. Une radiographie standard de l’épaule atteinte est systématiquement demandée
E. Une échographie de l’épaule atteinte est systématiquement demandée (intéressante si l’atteinte est articulaire)
ACD
04. L’examen clinique de l’épaule: RJ
A. Une manoeuvre de Jobe positif signifie une tendinite du sus-épineux.
B. Une abduction à 130°signifie une limitation (N 180°)
C. Un épanchement articulaire peut être perçu par la palpation du sillon deltopectoral
D. Le signe de Yocum est un signe du conflit
E. Le lift-off test teste le muscle infra-épineux (le subscapulaire)
ABD
05. L’épaule douloureuse: RJ
A. La pathologie rhumatismale prédomine sur les pathologies périarticulaires (la mécanique prédomine)
B. Une arthrite de l’épaule peut se manifester par une limitation des mouvements
C. Le traitement est toujours local par des infiltrations des corticoïdes
D. L’échographie est un examen très utile pour le diagnostic de l’origine de la douleur (dg des atteintes articulaires)
E. La tendinite simple de l’épaule constitue l’étiologie la plus fréquente de l’épaule douloureuse.
BE
06. Les étiologies d’une hyperleucocytose à polynucléaire : RJ
A. Une infection bactérienne
B. Gonarthrose bilatérale
C. Maladie de still
D. Polyarthrite rhumatoide
E. Algodystrophie
ACD
07. La densitométrie osseuse est l’examen de référence pour le diagnostic: RJ
A. D’une maladie de still
B. D’un lupus érythémateux dessiminé
C. Ostéoporose post-ménopausique
D. Tassement vertébral
E. Ostéoporose post-cortisonique
CE
08. Tous ces signes sont évocateurs d’une lombalgie commune sauf: RF
A. présence de signes généraux (lombalgies symptomatiques)
B. horaire mécanique de la douleur
C. L’existence d’un syndrome inflammatoire biologique (lombalgies symptomatiques)
D. La présence d’un facteur déclenchant.
E. Impulsivité à la toux et à la défécation.
AC
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09. Concernant les lombalgies symptomatiques : RF
A. L’étiologie infectieuse est une urgence diagnostique et thérapeutique.
B. À évoquer devant une douleur de type inflammatoire rebelle aux traitements symptomatiques.
C. La Spondylarthrite ankylosante axial est à évoquer chez un sujet âgé de sexe masculin. (jeune)
D. Le traitement dépend de l’étiologie.
E. Une tuberculose vertébrale est l’étiologie la plus probable devant une notion de consommation de lait crus. (brucellose)
CE
10. Les ménisques ont comme rôle: RJ
A. Répartition des contraintes
B. Amélioration de la lubrification articulaire
C. Stabilisation des plateaux tibiaux
D. Production du liquide synovial (sa répartition)
E. Facilitent le glissement entre les pièces osseuses
ABCE
11. Le signe de rabot : RJ
A. il est présent dans la gonarthrose
B. il est synonyme d’un conflit fémoro-patellaire.
C. il se réalise malade debout. (décubitus dorsal)
D. Il se réalise en décubitus ventral
E. Il se réalise genou en rotation interne.
AB
12. Parmi les muscles de la coiffe des rotateurs: RJ
A. sub-scapulaire
B. L’infra-épineux
C. Grand pectoral
D. Petit rond
E. Supra-épineux
ABDE
13. L’extrémité proximale de l’humérus présente à décrire : RJ
A. Un col anatomique
B. Bun tubercule mineur
C. Une crête
D. une gouttière inter-tuberculaire
E. Un tubercule majeur
ABDE
14. Parmi les muscles de la patte d’oie: RF
A. Semi tendineux
B. Semi-membraneux
C. Poplité
D. Biceps fémoral
E. Gracile et sartorius
BCD
15. Cervicarthrose: RF
A. Plus fréquente chez le sujet jeune.
B. Touche beaucoup plus le rachis cervical bas.
C. on retrouve un syndrome inflammatoire biologique.
D. La radio on retrouve parfois une diminution de la hauteur du disque
E. Elle peut causer un retentissement sur les racines des nerfs rachidiens.
AC
16. Les causes inflammatoires des cervicalgies : RF
A. Polyarthrite rhumatoide
B. Spondylarhtrite ankylosante.
C. Chondrocalcinose articulaire.
D. Hernie discale.
E. calcification du muscle long du cou.
DE
17. Une douleur de la hanche avec radiographie normale au début et hyperfixation scintigraphique peut correspondre à:
A. L'ostéonécrose de la tête fémorale
B. Maladie de Paget
C. Une algodystrophie de hanche
D. Une coxite infectieuse débutante
E. Une coxarthrose sur dysplasie
BC

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18. La douleur de hanche est de type mécanique au cours: RJ
A. L’ostéonécrose de la tête fémorale
B. Une algodystrophie de hanche
C. Une coxite inflammatoire
D. La tendinite du moyen fessier
E. La goutte
AB
19. Un patient âgé de 28 ans, suivi pour une maladie de Crohn en poussée avec une CRP :40 m/l et une VS :80 mm la 1e heure
sous corticoides depuis 3 mois. Quels sont les facteurs de risque d’ostéoporose: RJ
A. La ménarchie tardive
B. La corticothérapie prolongée
C. Le syndrome inflammatoire biologique
D. Le vieillissement
E. La maladie digestive
B
20. Quel est le bilan d’ostéopathie raréfiante à demander devant ce contexte clinique: RJ
A. Bilan phosphocalcique, dosage de vit D
B. PTH, TSH, bilan rénal
C. Radiographie standard
D. Densitométrie osseuse
E. Scintigraphie
ABCD
Examen P3 2021

01. L’amplitude de la Flexion de la hanche est de : RJ


A. 180°
B. 45°
C. 70°
D. 130°
E. Est testée en décubitus ventral
D
02. Les caractéristiques de la douleur inflammatoire sont: RF
A. Maximale durant la seconde moitié de la nuit.
B. Ne cède pas au repos
C. Un dérouillage matinal supérieur à 30 min.
D. Des réveils nocturnes
E. Apparait en fin de journée (le matin)
AE
03. L’épaule douloureuse: RF
A. La pathologie mécanique prédomine sur les pathologies péri-articulaires
B. Une arthrite de l’épaule peut se manifester par une limitation des mouvements
C. Le traitement est toujours local par des infiltrations des corticoides
D. L’échographie est un examen très utile pour le diagnostic de l’origine de la douleur
E. La tendinite simple de l’épaule constitue l’étiologie la plus fréquente de I’épaule douloureuse
CD
04. Une femme de 63ans diabétique présente depuis 3mois une épaule douloureuse avec limitation de tous les mouvements
avec manoeuvre explorant la coiffe des rotateurs positives: RJ
A. Une tendinopathie calcifiante multiple
B. Capsulite rétractile de l’épaule
C. Arthrose de l’épaule
D. Arthrite aigue de l’épaule
E. Le diagnostic n’est pas évident et il faut réaliser un scanner
E
05. Une hyperyglobulinémie polyclonale à L’électrophorèse des protéines est retrouvée RF
A. Myelome multiple
B. Infection chronique
C. Polyarthrite rhumatoide
D. Spondylarthrite ankylosante
E. Hépatopathie chronique
ACD
06. Les anti CCP sont retrouvés dans quelle pathologie :RJ
A. Spondylarthrite ankylosante
B. Discarthrose étagée
C. Polyarthrite rhumatoide
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D. Ostéoporose avec tassement vertébral
E. Myopathie inflammatoire
C
07. Le bilan inflammatoire demandé en première intention: RJ
A. FNS-PTH- Calcémie – Phosphorémie
B. CRP- anti CCP- EPPS
C. Vs-CRP-FNS
D. FNS- EPPS- TSH
E. FNS-VS-fibrinogène
C
08. Concernant les lombalgies communes: RJ
A. La hernie discale est la cause la plus fréquente chez le sujet jeune
B. Une radiographie standard est systématique devant un lumbago (non systématique)
C. Le myélome multiple est la cause la plus fréquente chez le sujet âgé (dans les lombalgies symptomatiques)
D. Sont à évoquer en présence de fièvre avec altération de l’État général (dans les lombalgies symptomatiques)
E. La présence de syndesmophytes à la radio oriente vers une arthrose lombaire commune (oriente vers des lombalgies
symptomatiques)
A
09. Concernant les lombalgies symptomatiques: RF
A. L’étiologie infectieuse est une urgence diagnostique et thérapeutique
B. A évoquer devant une douleur de type inflammatoire rebelle aux traitements symptomatiques
C. Spondylarthrite ankylosante axiale est à évoquer chez un sujet âgé de sexe masculin (jeune)
D. Le traitement dépend de l’étiologie
E. Une brucellose vertébrale est l’étiologie la plus probable devant une notion de consommation de lait crus
C
10. Parmi les étiologies de gonalgies mécaniques on retrouve: RF
A. Une atteinte méniscale
B. Un confit fémoro-patellaire
C. La goutte
D. Ostéopathie disséquante
E. Entorse ligamentaire
CD
11. Quel est le premier geste à faire devant un épanchement du genou RJ
A. Demander un bilan inflammatoire d’emblée
B. Ponction du genou et examen du liquide
C. Demander une radiographie du genou
D. Infiltration du genou par des corticoides
E. Immobilisation du genou
B
12. Concernant l’ostéologie du bassin: RJ
A. Le sacrum est un os de forme pyramidale
B. Constitué seulement des deux faces latérales (+ ant et post)
C. Son apex forme le promontoire (la base)
D. La crête sacrale se trouve sur sa face antérieure (postérieure)
E. C’est un os asymétrique (symétrique)
A
13. Le rachis : RF
A. Squelette axial du corps humain
B. Il existe 12 vertèbres thoraciques
C. Il existe 05 vertèbres lombaires
D. L’atlas et l’axis ont la même structure
E. Les processus épineux sont palpables
D
14. La vertèbre thoracique: RJ
A. Présente un foramen vertébral
B. Présente deux masses latérales réunies par deux arcs osseux
C. Les deux faces de son corps s’articulent avec le disque intervertébral
D. Au nombre de 12 vertèbres
E. Toutes les réponses sont justes
E
15. Choisissez les bonnes réponses concernant le rachis cervical: RF
A. L’arthrose constitue la cause la plus fréquente
B. Presque toujours y a un recours à l’imagerie
C. Il existe 7 vertèbres cervicales
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Faculté de médecine d’Alger Préparation d’examen pratique ORTHO-THUMATO-MPR
2023-2024 ZEMIRLI - Hadjer Sebihi
D. La courbure physiologique est la lordose
E. Au niveau de C1 on retrouve l’apophyse odontoïde (C2)
E
16. Les cervicalgies : RJ
A. Examen neurologique n’est pas systématique
B. On visualise la courbure cervicale à la radio de face
C. I’IRM est indiquée en première intention
D. Dans certains cas on peut recourir à la biopsie disco vertébrale
E. Est une cause rare en consultation de rhumatologie
D
17. La douleur de hanche est de type mécanique au cours : RJ
A. L’ostéonécrose de la tête fémorale
B. Une algodystrophie de hanche
C. Une coxite inflammatoire
D. La tendinite du moyen fessier
E. Une coxarthrose
ABDE
18. Les signes de début d’une coxite infectieuse chez I’adulte comportent : RF
A. Douleur vive
B. Fièvre
C. Tuméfaction articulaire
D. Elévation du taux de la protéine C réactive
E. Pincement de I’interligne articulaire à la radiographie (tardif)
E
19. La DMO faite objectivant un T score à -2.6 au niveau du rachis, unT score à -0.5 au niveau de la hanche avec un bilan
biologique correct, évoque: RJ
A. Ostéoporose primitive trabéculaire
B. Densité osseuse dans les normes
C. Ostéoporose secondaire corticale
D. Ostéopénie
E. Ostéoporose sévère trabéculaire et corticale
A
20. Parmi les facteurs de risque d’ostéoporose: RF
A. Un régime pauvre en calcium et vitamine D
B. La sédentarité
C. L’amaigrissement
D. Un traitement prolongé par les antalgiques et les anti-inflammatoires (corticoides)
E. La ménopause
D

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