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Introduction générale

« Notre société est une société d’organisations. Tout ce qui se produit dans notre société se produit dans le contexte
d’organisations, de notre naissance à l’hôpital à notre enterrement par une compagnie de pompes funèbres, y compris l’essentiel
de notre travail et de notre temps libre entre ces deux moments » (Mintzberg, 1990).

Plusieurs définitions:
– « la coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes en vue de poursuivre des buts et des objectifs
implicites communs » (Schein, 1970) ;
– « des unités sociales essentiellement destinées à atteindre certains buts » (Parsons, 1964) ;
– « des systèmes d’activités dirigées vers un but et maintenant leurs frontières » (Aldrich, 1979) ;
– « un système de relations interpersonnelles structurelles » (Presthus, 1958) ;
– « une réponse au problème de l’action collective » (Crozier, Friedberg, 1977) ;
– « des structures sociales créées par les individus pour les aider à poursuivre en commun des buts précis » Scott (1998)
Introduction générale
Il est possible d’esquisser une liste des caractéristiques des organisations :
– l’existence de membres ;
– la division des tâches entre les membres ;
– la création de règles officielles et procédures ;
– l’existence d’une hiérarchie ou d’un contrôle social de certains membres (leaders) qui peuvent prendre des décisions et
engager la collectivité ;
– une certaine stabilité dans le temps ;
– des buts. La notion de but est souvent présente dans les définitions des organisations. Mais cependant, les buts sont évolutifs,
les membres de l’organisation peuvent avoir une vision différente des buts et avoir des objectifs personnels, le but réel d’une
organisation peut être différent de celui qui est affiché... ;
– des frontières. Là encore, cette caractéristique est parfois remise en cause dans la mesure où les relations entre agents
économiques prennent des formes plus variées : réseau d’entreprises, accords de sous-traitance, de coopération...
Introduction générale
▪Objet de l’étude :
◦ Les organisations : objets complexes, outils au service de l’homme moderne.
◦ Mieux les connaître pour mieux les utiliser…
◦ Compréhension des mécanismes de structuration des organisations
◦ Compréhension des comportements organisationnels
▪Une tâche difficile…
▪La théorie des organisations rassemble tout ce qui favorise une meilleure
compréhension du phénomène de l’organisation.
Introduction générale
« une science des organisations s’est mise cumulativement en place…. Elle traite de phénomènes empiriques et réels (des
problèmes de management, de politique publique, etc.) et elle génère des prédictions. Ces prédictions sont testées à l’aide de
données» Williamson (1998)
▪La théorie des organisations, au croisement de disciplines
– l’économie(réflexion sur la place de l’organisation dans une économie de marché, la relation d’agence, l’évolution des organisations...) ;
– la sociologie (questions du pouvoir, du changement, de l’identité...) ;
– la psychologie (théories de la motivation et du leadership, dynamique des groupes...) ;
– l’anthropologie(problématique de la culture, dimensions symboliques de l’organisation...) ;
– les sciences cognitives (théorie de la rationalité limitée, modèles de décision...) ;
– la gestion (travaux des praticiens sur l’amélioration de la performance, influence de l’environnement et d’autres facteurs de contingence sur la
structure des organisations...).
Introduction générale
▪Une théorie est constituée de conceptions logiquement reliées entre elles, qui servent à définir, décrire, comprendre,
expliquer, représenter et prédire un phénomène particulier et un ensemble de relations propres à ce phénomène suite à la
vérification d’un certain nombre d’hypothèses.
▪les théories sont toujours partielles car, en mettant l’accent sur une partie du réel, elles ignorent donc tout le reste.. Une
théorie n’est pas la réalité ni un moyen pour révéler la vérité.
▪une théorie crée une réalité qui permet de concevoir, de percevoir, de comprendre et d’expliquer un aspect du réel de manière
logique et formelle. Il est donc plus fécond de se demander si une théorie est utile plutôt que de se demander si elle est vraie.

Kurt Lewin qu’« il n’y a rien de plus utile qu’une bonne théorie ».
Introduction générale
Relations entre modèle théorique, management et représentations
Décrire, Expliquer Agir, orienter, transformer
Réalité

Modèles Modalités de
théoriques management

Représentations de
L’individu au travail
« la réalité peut s’observer à travers des cadres conceptuels multiples […] la capacité d’en utiliser plusieurs constitue un atout
fondamental ». Rojot (2005)
Introduction générale
La première phase (1900 à 1930): organiser pour produire efficacement
C’est l’école classique, l’école des ingénieurs et des praticiens qui utiliseront les sciences de l’ingénieur pour
organiser et produire efficacement. Elle connaîtra deux phases, l’une fondée sur la division technique du
travail, l’autre sur la division administrative du travail. Cette école s’inscrit dans une approche rationnelle et
fonctionne dans un système « fermé ».
La seconde phase (1930 à 1960): motiver l’individu
C’est l’école des relations humaines ou comportementaliste. Des sciences de l’ingénieur, nous passons aux
sciences humaines. En quittant le postulat mécaniste et en mettant au centre du fonctionnement de
l’entreprise la dimension humaine, un pas fondamental est franchi dans l’évolution de l’organisation de
l’entreprise. Cette école s’inscrit dans une approche sociale et fonctionne dans un système « fermé ».
Introduction générale
La troisième phase (1960-1980) : adapter la structure
C’est l’école de la contingence, diamétralement opposée à l’école des relations humaines. D’une approche « sociale », nous
passons à une approche « rationnelle », et d’un système « fermé », nous passons à un système « ouvert ». La structure dite «
idéale » et universelle, considérée comme indépendante du contexte est abandonnée au profit d’une structure dépendante et
liée aux contraintes externes, à son environnement, à des facteurs dits contingents.
La quatrième et dernière phase (1980 à nos jours): mobiliser et faire participer
C’est une approche sociologique de l’organisation qui doit proposer de nouveaux principes (management participatif, projet
d’entreprise...) donnant, de nouveau, à l’homme considéré comme un acteur social avec ses forces et ses faiblesses, une place
déterminante dans un système « ouvert » qui s’inscrit dans un environnement technique et économique complexe.
Introduction générale
Introduction générale
L’axe horizontal : du système « fermé » au système « ouvert »
Il représente une approche « systémique » :
– le système « fermé » : il correspond à une organisation dont le modèle « universel » forme un tout centré sur la gestion des
paramètres « internes » à l’entreprise ;
– le système « ouvert » : il date des années 1960 et considère que l’organisation de l’entreprise est dépendante de son
environnement qu’il soit économique, politique, culturel, social, etc. L’organisation nécessite un effort permanent
d’adaptation.
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L’axe vertical : de l’approche « rationnelle » à l’approche « sociale »
– L’approche « rationnelle » : elle conduit à la rationalisation du travail et correspond à une recherche d’efficacité technique
et économique de l’entreprise. Cette recherche est rendue possible par la mise en œuvre d’une démarche d’organisation du
travail rigoureuse, logique et formelle (mécanique), fondée sur la raison.
– L’approche « sociale » : elle est fondée sur le consensus et la motivation des individus. Elle correspond à une recherche de
l’efficacité technique et économique de l’entreprise par la prise en compte de facteurs humains. Cette démarche s’inscrit dans
une « logique des sentiments ».
Introduction générale
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