Né de parents musiciens, Stravinsky commencent à étudier la musique dès l'âge de 9
ans. Plus tard il étudiera le droit et la composition, dans la classe de Rimsky- korsakov. A la mort de son père il devient le protégé de Korsakov qui va l'introduire au monde musicale de Saint-Petersbourg où il découvrira la musique de Debussy. En 1905, bien qu'étant un juriste diplômé il se consacre uniquement à la musique. La même année il se marie avec sa cousine Katerina, avec qui il aura deux enfants Féodor et Ludmilla. En 1908, il compose feu d'artifices pour Korsakov. La première de l'oiseau de feu a lieu en 1910 à Paris. Il y rencontre Debussy et ils se lient d'amitié. L'année suivante son nouveau ballet Pétrouchka a encore plus de succès que l'oiseau de feu. En 1913, le Sacre du Printemps fait scandale parmi le public mais est néanmoins reconnue par certains compositeurs tel que Ravel et Debussy.
Pendant la première guerre mondiale, Stravinsky s'exile en suisse où il composera
l'histoire du soldat en partenariat avec l'écrivain suisse Ramuz. C'est le point de départ de sa période néoclassique durant laquelle il revient aux formes anciennes (ex : symphonies des psaumes 1930) et emprunte aux anciens compositeurs ( ex : le Kyrie de sa messe de 1948 inspiré de Guillaume de Machaut ; momentum por Gesualdo). En 1918 il compose « ragtime pour 11 instruments ». En 1935, il fait une tournée aux Etats-Unis durant laquelle il rencontrera beaucoup de succès et honorera plusieurs commandes tel que le ballet « jeu de cartes ». La même année sa femme, sa fille et sa mère meurent de la tuberculose. En 1940, il compose Dumbarton Oaks, une pièce de musique de chambre et sa Symphonie en ut. Il se remarie aux États-Unis avec Vera de Bosset. En 1945, il écrit The Rake’s Progress, un opéra dont le succès ne s’est jamais démenti. Représenté pour la première fois à Venise, le public fut totalement conquis par cette œuvre. Vers 1950 son style devient austère et l'inspiration religieuse prend une place de plus en plus importante dans son œuvre. Il adopte un sérialisme très personnel comme dans Canticum Sacrum en 1953 ou les Requiem Canticles en 1966.
En 1962, il retourne triomphalement en tournée en URSS. Le succès est encore au
rendez-vous mais sa santé décline. Stravinski décède à New York le 6 avril 1971. Séparé de sa terre natale à cause de la première guerre mondiale, il ressentira pour elle une profonde nostalgie qui transparaît dans ses œuvres. Rares sont les compositeurs aussi célèbres de leur vivant. Bien qu’il affirme que « la musique n’exprime rien » (plus d’informations sur Symphozik) il est maître dans l’art d’évoquer des images et d’illustrer des histoires, notamment dans ses ballets. Il ne néglige pas non plus la musique pure, car il accorde une grande importance à la perfection musicale. Extrêmement inventif, il a su toute sa vie renouveler son langage ; on le compare d’ailleurs souvent à Pablo Picasso sur le plan créatif et, comme lui, il est mort sans descendance artistique. Compositeur caméléon, mais restant étonnamment lui-même sous toutes ses couleurs, Stravinski résume ce qui fait l’unité de son œuvre en disant que la musique est destinée à « instituer un ordre dans les choses, y compris et surtout un ordre entre l’homme et le temps [...]. La construction faite, l’ordre atteint, tout est dit. »