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2ème PARTIE :

NOTIONS DE BOTANIQUE SYSTEMATIQUE

UE : Sciences de la Vie 1
L1 Pharmacie

Pr William DIATTA
Maître de Conférences Agrégé
Botanique et Cryptogamie
FMPO-UCAD
I. LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Jadis, le monde vivant divisé en deux règnes, Animaux et Végétaux.

Bactéries et Champignons faisaient partie du règne des végétaux.

La classification actuelle basée sur les séquences de l’ARN ribosomique.

Aujourd’hui, 6 grands ensembles : Archées, Eubactéries, Protistes,


Champignons (incluent les lichens), Animaux et Végétaux.
LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

• Archées et Eubactéries ont une cellule procaryote :

- réduite à une paroi externe,

- une membrane plasmique et

- un ADN circulaire inclus dans un cytoplasme.

• 4 ensembles à cellule eucaryote avec :

- une membrane plasmique protégée ou non de paroi externe,

- un cytoplasme comportant :
LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL
un noyau ;

un système endomembranaire ;

un cytosquelette ;

plus ou moins des flagelles locomoteurs ;

des organites intracellulaires (par endosymbiose).


LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Incorporation de protéobactéries α par endosymbiose, à l’origine des


mitochondries présentes dans toutes les cellules eucaryotes.

Incorporation par endosymbiose de cyanobactéries (eubactéries


photosynthétiques) à l’origine des chloroplastes de la lignée verte (=
Végétaux proprement dits).
LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Lignée verte comprend :

Algues rouges (Rhodobiontes ou Rhodophyceae) : chlorophylle


masquée par la phycoérythrine (pigment accessoire rouge).

Chlorobiontes qui comprennent :

- Algues vertes (Chlorophytes ou Chlorophyceae)

- Végétaux terrestres (Embryophytes).


LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Par endosymbiose secondaire :

ingestion d’un eucaryote unicellulaire issu des algues rouges par une autre
cellule eucaryote, à l’origine de la lignée brune ou Ochrophytes
(fucoxanthine, pigment brun).
LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Champignons autrefois considérés comme des cousins d’Algues


rouges ayant perdu leur chlorophylle.

Actuellement les Champignons considérés comme proches des


Choanoflagellés (protistes proches des métazoaires) et des Eponges,
donc plus proches des Animaux que des Végétaux.
Cladogramme du vivant

Eubactéries
Procaryotes
Archées
Plantes terrestres
Algues vertes Végétaux
Algues rouges = Plantae
Algues brunes
Champignons
Animaux

Euglénobiontes Protistes

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LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

Au sein du règne des Végétaux :


Sous-règne des Thallophytes (appareil végétatif = thalle) :
- Algues pluricellulaires

Sous-règne des Cormophytes (tiges + racines + feuilles = Cormus) :


- Embranchement des Bryophytes (Cryptogames non vasculaires)
- Embranchement des Ptéridophytes (Cryptogames vasculaires)
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LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

- Embranchement des Préspermaphytes (plantes à pseudo-graines)

- Embranchement des Spermaphytes (plantes à graines) :

Sous-embranchement des Gymnospermes (graine nue)

Sous-embranchement des Chlamydospermes (graine ±


enveloppée)

Sous-embranchement des Angiospermes (graine dans le fruit).


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LES DIVISIONS DU REGNE VEGETAL

N.B. : De nouvelles classifications (APG) ont apporté des révisions à cette


classification :
- Les Préspermaphytes sont désormais intégrées dans les Gymnospermes
où elles constituent le clade des Gymnospersmes archaïques.

- Le Sous embranchement des Chlamydospermes est également inclus dans


les Gymnospermes où il forme le clade des Gymnospermes surévoluées.
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II. LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Le monde végétal, source où l’on s’approvisionne en :

- nourriture ;

- fibres ;

- matériaux de construction ;

- médicaments ;

- etc.
LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Les plantes fournissant ces produits font l’objet de classifications.

Classifications anciennes :

Conçues selon l’idée du fixisme (les êtres vivants étaient fixes).

Basées sur des caractères à observer, mais arbitraires.

Ex : Le nombre d’étamines (Linné).


LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Classifications naturelles :

Réunion dans des groupes communs des végétaux présentant entre eux un
nombre plus ou moins élevé de ressemblance (B. de Jussieu).
LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Classifications phylogénétiques :

Basées sur la notion d’évolution des êtres vivants.

Elles tentent d’établir l’enchainement des groupes, des plus primitifs aux
plus évolués.

Gymnospermes (ovules nus) considérées comme plus primitifs que


Angiospermes (ovules enclos).
LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Angiospermes pas forcément issues des Gymnospermes, mais d’ancêtres


communs aujourd’hui disparus.

La cladistique, système basé sur l’analyse des caractères primitifs et


évolués, vise à traduire les relations phylogénétiques.

Le clade : lignée évolutive


LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Cladogramme : plusieurs clades successivement emboités dont chaque


bifurcation correspond à l’acquisition d’un nouveau caractère.

Ex : Apparition de chlorophylle b, pour les Chlorobiontes.

Dans le cladogramme les groupes qui se trouvent sur des branches voisines
ont un ancêtre commun.

Le cladogramme est l’expression d’une hypothèse de parenté.


LES DIFFERENTES CLASSIFICATIONS

Les végétaux peuvent être répartis en deux grands groupes d’après la


nature des organes reproducteurs :

- Les Cryptogames : organes reproducteurs cachés,

- Les Phanérogames : organes reproducteurs visibles.


III. ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Cryptogame (du grec cryptos, caché et gamos, union, reproduction).

Organisme végétal qui se caractérise par des organes


reproducteurs cachés ou peu apparents.

Dans la classification botanique classique, les cryptogames étaient


considérés comme l'un des deux embranchements du règne végétal ;
l'autre était les phanérogames.
ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Mais ces notions ne sont plus adaptées aux classifications


phylogénétiques issues de la cladistique.

La principale caractéristique des Cryptogames est qu’ils se reproduisent


au moyen de spores.

Chez de nombreux cryptogames l’appareil végétatif n’est pas différencié


en vraies feuilles, tiges et racines.

Beaucoup d'entre eux n'ont pas non plus de système vasculaire.


ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Le sous-domaine des Cryptogames est divisé en trois phylum :

Phylum des Thallophytes :

Organismes unicellulaires et multicellulaires.

Le corps multicellulaire peut être semblable à un thalle ou filamenteux.


ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Les Thallophytes comprennent des organismes appartenant à 4


règnes :

- Monères ou Procaryotes (Bactéries, Cyanophytes = algues bleues),

- Protistes (Algues unicellulaires),

- Végétaux (Algues pluricellulaires),

- Fungi ou Champignons.
ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Phylum des Bryophytes :

Le corps de la plante n'est pas différencié en vraie tige, racine et


feuilles.

Les bryophytes sont des plantes non vasculaires.


ORGANISATION DES CRYPTOGAMES

Phylum des Ptéridophytes :

Les Ptéridophytes sont constitués de fougères.

Les fougères sont des plantes bien développées qui poussent dans
des environnements secs.

Les fougères sont différenciées en vraies feuilles, tige et racine.

Les fougères sont des plantes vasculaires.


IV. ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Phanérogame (du grec phaneros : apparent et gamos : union/mariage).

Phanérogame : plante ayant des organes de reproduction apparents dans le


cône ou dans la fleur.

Ce sont des spermaphytes (sperma : graine et phuton : plante).

Reproduction marquée par deux faits importants :

- un gamétophyte mâle ou grain de pollen donnant 2 anthérozoïdes,


ORGANISATION DES PHANEROGAMES
- un ovule (macrosporange) chez qui se différencie un gamétophyte
femelle ou sac embryonnaire.

Pollinisation assurée par divers agents qui déposent le pollen sur le


stigmate.

Sur le stigmate, le grain de pollen germe en émettant un tube pollinique.

Fécondation indépendante de l’eau du milieu extérieur, le tube pollinique


apporte les gamètes mâles au contact de l’ovule.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

La fécondation peut se réaliser en période de sécheresse.

L’ovule fécondé se transforme en une graine.

Cycle de développement caractérisé par la dominance de la


génération diplobiontique (phase diploïde).

Deux clades monophylétiques :

- Gymnospermes : plantes à graines nues

- Angiospermes : plantes à graines dans un fruit.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

1. Sous-embranchement des Gymnospermes

Du grec gumnos, nu et sperma, graine.

Ovules nus, portés par une écaille ovulaire ou séminale.

Grains de pollen transportés par le vent jusqu’au micropyle.

Dans la graine, le tissu de réserve représenté par le prothalle femelle ou


endosperme, se forme avant fécondation.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

L’embryon dicotylé peut devenir secondairement polycotylé chez


certaines espèces (15 cotylédons chez Pinus pinea).

Plantes ligneuses à cycle de développement s’étalant sur plusieurs


années.

Longévité souvent élevée ; Pinus longaeva vit plus de 4 000 ans.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES
On distingue :

- des Gymnospermes archaïques, les Cycadophytes et Ginkgophytes,

- des Gymnospermes types, les Conifères ou Pinophytes

- et trois genres surévolués, Ephedra, Gnetum et Welwitschia réunis dans


un clade, les Gnétophytes.
Archaïques Types
Cycadophytes (Cycas)
Gymnospermes
Ginkgophytes (Ginkgo)

Pinophytes (Conifères)
SPERMAPHYTES

Surévolués
Gnétophytes (Ephedra,
Gnetum, Welwitschia)

Angiospermes
(plantes à ovaires)
Cladogramme des Gymnospermes
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

2. Sous-embranchement des Angiospermes

2.1. Caractères généraux

200 000 à 250 000 espèces réparties dans 400 à 500 familles.

Port variable : arbres, arbustes, herbes, etc.

Plantes dominantes sur le globe terrestre.

Carpelles forment un ovaire contenant des ovules.

Ovaire se transformant en un fruit après la fécondation (plantes à fruits).


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Organes sexuels groupés en fleurs bisexuées ou unisexuées.

Fleurs souvent groupées en inflorescences variables dont les types


dominants sont la cyme et la grappe.

Pollinisation des fleurs par divers agents (vent, insectes, oiseaux…).

Double fécondation aboutissant à la formation d’un embryon et d’un


albumen.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Miniaturisation extrême des gamétophytes :

- le prothalle mâle est réduit à 2 cellules (cellule végétative et


cellule reproductrice du grain de pollen);

- le prothalle femelle a 8 cellules : sac embryonnaire.

Appareil végétatif perfectionné : tissus conducteurs bien différenciés


avec xylème et phloème.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Ramification toujours latérale.

Accroissement en largeur par le jeu des méristèmes secondaires.

Nombreuses formes herbacées annuelles.

Ce perfectionnement se traduit par une extrême diversité des formes.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Les Angiospermes se distinguent par l’apparition de :

- la fleur ;

- l’ovaire et le fruit ;

- l’albumen, tissu nourricier polyploïde.

Leur cycle de développement se résume ainsi :


Plante feuillée

Fleur typique

Androcée (étamines) Gynécée (carpelles)

Sac pollinique Ovule


Méiose
Grain de pollen Macrospore

Cellule végétative (prothalle ♂) Sac embryonnaire (prothalle ♀) :


+ 2 gamètes mâles Noyaux polaires + Oosphère
Double fécondation
Albumen

Œuf

Graine (dans le fruit)

Cycle de développement des Angiospermes


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

2.2. Taxonomie

3 classes :

a- Paléodicotylédones (Paléodicots) monoaperturées et dicotylées :

Ensemble archaïque d’environ 9 000 espèces essentiellement des régions


chaudes. Trente familles réparties dans plusieurs ordres dont :
Nymphéales, Cératophyllales, Laurales, Magnoliales, Cannellales, Pipérales.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Seules les Annonacées (2 000 espèces), les Lauracées (2 500 espèces), les
Pipéracées (2 000 espèces) sont numériquement importantes.

De nombreux caractères attestent l’ancienneté du groupe au niveau de


l’anatomie (présence de trachéides).
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Feuilles en général simples et sans stipules.

Fleurs parfois de grande taille (Magnolia) dont les pièces sont


disposées en hélice sur un réceptacle allongé et en nombre élevé.

Chez les espèces évoluées, cyclisation de la fleur selon un mode


trimère avec un grand nombre de verticilles.

Ex: Cannelier (3+3)S + (3+3+3+3)E + 1C.


Amborellales
Nymphaéales

P A L E O D I C O T S
Austrobailéyales
Cératophyllales
Chloranthales

Magnoliales
Laurales
Angiospermes
Canellales
2 cotylédons,
Pipérales
Pollen
monoaperturé
1 MONOCOTS
cotylédon

Pollen triaperturé
EUDICOTS
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

b- Monocotylédones (Monocots) monoaperturées et monocotylées

Appareil végétatif :

- Racines fasciculées en général.

- Tiges en général herbacées du fait de l’absence de tissus secondaires.

Quelques espèces à port arborescent (Palmiers, Dragonniers, Yuccas).

- Tiges non ramifiées (ou stipes).

- Feuilles simples à nervation parallèle.


Dragonnier Feuille à nervation parallèle
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Appareil reproducteur :

- Fleurs apétales, isolées ou en inflorescences.

- Les pièces florales disposées en hélice

chez les espèces les plus primitives.

- Fleurs souvent trimères pentacycliques.


Diagramme floral des Liliaceae
- Formule florale : (3+3)S + (3+3)E+ 3C.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

- Les deux verticilles de sépales sont identiques à allure de pétales (sépales


pétaloïdes) : ce sont des tépales.

- La formule florale devient : (3+3)T + (3+3)E + 3C.

- Le grain de pollen a une seule aperture.

- Les carpelles sont soudés donnant un ovaire avec de nombreux ovules.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

- Le fruit multiséminé, est une baie ou une capsule.

- La graine est albuminée.

3 groupes :
Monocots à caractères archaïques :

Certaines espèces possèdent encore des trachéides à ponctuations


scalariformes, des fleurs spiralées et des carpelles indépendants.

Essentiellement aquatiques, à grandes feuilles avec une nervation réticulée.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

2 ordres :

• Acorales : 1 seule famille, Acoraceae (1 genre, Acorus et 2 espèces).

• Alismatales :

- Ordre regroupant 11 autres familles archaïques des


Monocotylédones.

- Plantes aquatiques sans spadices véritables ou plantes terrestres ou


épiphytes (exceptionnellement aquatiques), spadiciflores.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Monocots moyennes ou « Liliiflores » :

Feuilles angustifoliées à nervation parallèle.

Fleur de grande taille à périgone.

Absence de vaisseaux ou vaisseaux imparfaits.

Port variable (rhizome, tubercule, bulbe).

4 ordres (45 familles, 32 000 espèces) : Liliales, Asparagales, Dioscoreales,


Padanales.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Monocots supérieures ou « Commélinidées »

Monocotylédones les plus évoluées.

Périanthe constitué de sépales et de pétales différents.

Fleurs pouvant être petites et groupées en inflorescences compactes.

Placentation apicale ou basale et loges uniovulées.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Les fruits sont soit des akènes et caryopses, soit des drupes et
exceptionnellement des baies.

Vaisseaux parfaits.

4 ordres :

• Plantes à port arborescent, à inflorescence supportée par une spathe,


albumen oléagineux : ARECALES
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

• Plantes à port herbacé, à inflorescence sans spathe, albumen farineux


et amylacé :
Périanthe réduit : POALES
Périanthe nettement différencié :
herbes acaules à fleurs régulières : COMMELINALES
herbes caulescentes à fleurs zygomorphes : ZINGIBERALES.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

c- Eudicotylédones (Eudicots) triaperturées et dicotylées.

Dans son sens actuel, ce sont des plantes à grain de pollen


comportant 3 pores ou davantage.

C’est le plus vaste ensemble des plantes à fleurs, avec 400 familles et
au moins 170 000 espèces.

L’embryon présente 2 cotylédons.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES
Appareil végétatif

Racines

La racine principale persiste, généralement en s’allongeant en un pivot,


pourvu de racines secondaires.

Tiges

La tige est ramifiée et présente des méristèmes secondaires


permettant son épaississement.

Mais de nombreuses Eudicots sont de type herbacé.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Feuilles

- complète, avec un pétiole généralement présent,

- limbe élargi, à nervation le plus souvent pennée ou parfois palmée,

- souvent on observe des stipules à la base du pétiole.

Appareil reproducteur

Fleur de type 5 (parfois de type 4).


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Périanthe :

- nettement différencié avec des pétales développés et souvent


vivement colorés.

- Pétales libres (fleurs dialypétales) ou soudés (fleurs gamopétales).

Formule florale de base : 5 S + 5 P + (5+5) E + 5 C.

Mais par évolution, il peut se produire :

- une disparition de l’un des verticilles d’étamines,


ORGANISATION DES PHANEROGAMES
- et une réduction des pièces de l’androcée ou du gynécée.

Les caractères des fleurs permettent de diviser les Eudicots en :


Dicotylédones archaïques ou Paléo-Eudicotylédones :

Fleurs trimères, pétales parfois absents.

La taxonomie de ce groupe est la suivante :


ORGANISATION DES PHANEROGAMES
• Vaisseaux absents, carpelles à partie dorsale formant glande nectarifère :
Trochodendraceae

• Vaisseaux présents, carpelles dépourvus de glande nectarifère dorsale :


Carpelles soudés au moins partiellement ; fruit = capsule : Buxaceae
Carpelles libres ou ovaire unicarpellé ; fruit non capsulaire :
* périanthe à 1 seul verticille (calice); plantes souvent ligneuses :
Proteales

* Périanthe développé, homogène ou différencié; plantes en général


herbacées : Ranunculales.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES
* Périanthe développé, homogène ou différencié; plantes en général
herbacées : Ranunculales.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES
Pré-Eudicotylédones :

Fleurs en général pentacycliques, pétales libres ou secondairement


disparus.

Les Pré-Eudicotylédones sont réparties en :

• Plantes pachycaules (tiges épaisses), caractères anatomiques


originaux, inflorescence en épi d’épis, fleurs unisexuées et
hermaphrodites : Gunnerales
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

• Plantes herbacées ou arborescentes, sans particularités anatomiques,


fleur trimère ou pentamère, périgone ou périanthe, ovules souvent
recourbés : Caryophyllales

• Plantes arborescentes ou plus ou moins parasites, fleur souvent


gamopétale et trimère, ovules imparfaits : Santalales
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

• Plantes herbacées ou arborescentes, présence ou non d’un


hypanthium, périanthe défini ou indéfini, carpelles libres ou soudés :
Saxifragales.

NB. : La position systématique de certaines familles n’est sans doute


pas définitive (Aetoxicaceae, Berberidopsidaceae, Dilleniaceae).
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Dicotylédones moyennes ou Rosidées :

Embryon entouré de plusieurs couches de cellules protectrices, fleurs


généralement dialypétales.

C’est l’ensemble le plus important des plantes à fleurs, avec plus de


90 000 espèces recensées.

Divisées en 2 grands groupes, les Eu-Rosidées I et II, à partir des


caractères moléculaires et certains critères morphologiques.
ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Cependant, d’autres ordres et quelques familles (Vitaceae) s’isolent


de ces 2 ensembles, et leur position systématique n’est pas encore
définitive.
Crossosomatales
Geraniales
Myrtales
Celastrales
Oxalidales
Malpighiales
Eu-Rosidées I
Fabales

Rosales
Fagales

Cucurbitales
ROSIDEES
Brassicales
Eu-Rosidées II Sapindales
Malvales

Cladogramme des Rosidées (d’après APG II, 2003)


FAMILLES ET ORDRES A PART

Lianes, pétales formant capuchon, albumen trilobé : Vitaceae

Téguments de la graine en couches nombreuses, parfois lignifiés : Crossosomatales

Herbes à feuilles découpées ou composées, fleurs à glandes nectarifères,

fruit schizocarpe : Geraniales

Plantes surtout ligneuses, feuilles simples opposées, liber interne : Myrtales.


ORGANISATION DES PHANEROGAMES

Dicotylédones évoluées ou Astéridées :

Protection de l’embryon amincie jusqu’à une seule couche;

Fleurs essentiellement gamopétales.

Trois grands ensembles :


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

• Astéridées archaïques

Ovaire supère, androcée polystémone ou obdiplostémone,

Ovules à plusieurs couches ou unitégumentés. Quelques dialypétales :

* feuilles souvent opposées, ovaire infère : Cornales

* feuilles alternes, ovaire souvent supère : Ericales


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

• Astéridées I : sympétalie tardive

Ovaire souvent supère, androcée isostémone ou oligostémone, synthèse


d’iridoïdes et d’alcaloïdes :

* corolle en général actinomorphe, souvent en entonnoir,

androcée isostémone :

- plantes dioïques, fleurs petites, tétramères : Garryales


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

- fleurs hermaphrodites, grandes, à périanthe pentamère :

feuilles alternes : Solanales

feuilles opposées : Gentianales

* corolle en général zygomorphe, androcée isostémone

ou paucistémone, parfois didyname : Lamiales.


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

Sous-clade caractérisé par des fleurs à sympétalie tardive, dont les pétales
se forment séparés avant de se souder entre eux.
Ovaire presque toujours supère.
Androcée isostémone ou parfois oligostémone.
Les métabolites secondaires sont des iridoïdes ou des alcaloïdes.
4 ordres : Garryales, Solanales, Gentianales, Lamiales et quelques familles
isolées.
EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

• Astéridées II : sympétalie précoce

Ovaire en général infère, androcée isostémone, synthèse en général

de polyacétylènes et de sesquiterpènes :

* fleurs hypogynes, unisexuées : Aquifoliales

* fleurs épigynes :

- fleurs dialypétales, réunies en ombelles,présence de stylopode : Apiales


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

- fleurs gamopétales :

androcée oligostémone, anthères toujours libres, corolle parfois


éperonnée : Dipsacales

androcée isostémone, anthères parfois soudées entre elles, non


éperonnée : Asterales.
Cornales
Ericales

Garryales
ASTERIDEES

Eu-Astéridées I Solanales

Gentianales
Lamiales

Aquifoliales
Eu-Astéridées II Apiales
Dipsacales
Astérales

Cladogramme des Astéridées (APG II, 2003)


EUDICOTYLEDONES EVOLUEES OU ASTERIDEES

Fleurs à sympétalie précoce, dont les pétales sont presque


systématiquement soudés dès leur formation en un tube (à
l’exception des Apiales).

La plupart des espèces sont herbacées.

L’ovaire est en général infère.

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