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Chapitre 2 Qualité PARTIE1
Chapitre 2 Qualité PARTIE1
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C COMMENT ? * Comment cela arrive-t-il, procède-t-on ?
- Comment a été détecté le problème ?
- Par quel contrôle ? ....
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II- Méthode de recherche de cause :
II-1 Les 5 pourquoi ?
1. But
Remonter les causes apparentes jusqu'à la cause "Vraie" ou cause "Racine" qui a engendré
l'effet à analyser
2. Méthode
a/ Ecrire l'effet à analyser
b/ Poser la question "POURQUOI ?"
c/ Ecrire la cause déduite
d/ Recommencer 4 fois les points b et c
3. Exemple
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II-2 Diagramme cause-effet
1) Définition
- Le diagramme cause-effet, ou diagramme en arête de poisson, est un outil graphique, simple
et rapide permettant d'identifier les causes possibles d'un effet constaté et donc de déterminer
les moyens pour y remédier.
- Cet outil d'analyse, également appelé "diagramme d'Ishikawa" permet en un seul schéma la
visualisation des relations qui existent entre effets et causes présumées concernant tout projet.
Son champ d'application est extrêmement vaste. Il doit rester clair et lisible et aller à
l'essentiel.
- Les diagrammes Causes - Effet se présentent sous la forme d'arêtes de poisson dont la tête
encadre l'effet dont on désire connaître les causes.
2) Principe
La construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur la réflexion d’un travail de groupe.
a) Pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les causes possibles au défaut de
qualité. Chacun doit émettre ses opinions librement sur les origines possibles.
b) Classer les causes possibles en 5 grandes familles, les " 5M " :
• Matière : Les causes ayant pour origine les supports techniques et les produits utilisés.
• Main-d'oeuvre : S'agit-il d'un problème de compétences, d'organisation. De
management, etc. ?
• Matériel : Déterminer les machines, les équipements et les moyens concernés.
• Méthode : Concerne les différentes procédures ou modes opératoires utilisés
• Milieu : L'environnement physique (lumière, bruit, chaleur, poussière,
localisation, signalétique ... ).
- Ces 5 critères sont les plus utilisés comme point de départ à la réflexion, en convenant qu'ils
peuvent être remplacés et/ou complétés en fonction du problème à résoudre.
c) Apprécier LA ou LES causes principalement responsables.
• Utilisation d’une méthode de vote au sein du comité pour déterminer les causes les plus
importantes.
d) Agir sur LA ou LES causes pour corriger le défaut en donnant des solutions.
3) Les 5 M
Matière
• Tout ce qui concerne les inputs du processus
• Le fournisseur change la qualité de l’acier sans prévenir
• L’électricité connaît des variations de voltage
• Les boulons n’ont plus le même pas de vis
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Machines
• Les moyens techniques
• Machine-outil : ne peut pas usiner à la tolérance
• Camions trop petits
• Ordinateur ralenti par un virus
• Réseau informatique en panne
Milieu
• L’environnement
• Canicule entraînant un déréglage des machines
• Bouchons routiers
• Pluie mouillant les raisins avant récolte
• Un partenaire n’a pas communiqué une information importante
Main-d’oeuvre/Management
• L’opérateur n’a pas été formé
• Manque de communication entre les personnes
• Le responsable hiérarchique ne fait pas son travail correctement
• Mal payés, les employés sont démotivés
Méthodes
La conception du produit / processus
• Le temps de cuisson est trop long
• Chariot de levage mal conçu
• Pas assez d’espace de stockage prévu dans l’entrepôt
• Le planning de livraison est mal conçu
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Compresseur en panne 1
Excés de remplissage 53
Defaut matiére 1
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3. Qui se connaissent + quelques nouveaux venus Problèmes possibles Incompatibilités entre
participants Un « chef » qui va intimider …
Rôle de l’animateur Initie et pilote le processus
• Sélection des participants
• Organisation pratique de la session
• Proposition des méthodes de travail
• Cadrage, voire recadrage en cours de route
• Respect du temps, efficacité
• Participation de tous, facilitation
Rôle du secrétaire
Il est responsable de la prise en note des idées Tableau, paper-board, PC avec vidéoprojecteur
Le secrétaire affiche systématiquement toutes les idées, il ne les critique jamais.
4) Cadrage et définition de la question du départ
Lors de la réunion, il faut cadrer le sujet : C’est la question de départ. Doit être : Claire :
comprise par les participants Utile : intérêt d’y passer du temps Réaliste : par rapport aux
moyens (temps, compétences…) Apporter de la documentation, des photos, des
échantillons… Temps pour chaque phase : accord des participants.
Choisissez toujours la meilleure question de départ pour un brainstorming.
5) Phase de collecte
Enregistrées par le secrétaire Aucune évaluation ou critique durant la période de collecte. Les
idées irréalistes et le rythme sont vitaux Libre association : les idées émises en génèrent de
nouvelles (originales). Recommandé : copier les idées des autres, proposer des variantes …
=> Le but majeur de cette phase n’est pas de trouver de bonnes idées, c’est d’en trouver le
plus possible.
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il faut que les participants prennent leur rôle au sérieux .Le groupe ne doit pas être dominé
par quelques personnes (méthode du tour de table)
1. Évaluer les idées: Choisir les idées qui rencontrent le mieux les critères énoncés
par le client
il est recommandé que la sélection finale des solutions soit réalisée par un autre groupe que
celui qui les a générées. Pourquoi? Pour éviter les susceptibilités ou les parties pris. Ce qui
n'empêche pas de garder en archives l'ensemble des solutions pour y avoir recours dans un
autre contexte ou pour un autre projet.
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V- Méthode de choix de solution (Matrice de compatibilité) :
1) Definition
La matrice de décision est un outil simple efficace pour nous aider à prendre les bonnes
décisions.
Cet outil donne une méthode structurée pour évaluer une situation et identifier le plan
d’actions. L’intérêt réside dans le fait que l’on peut plus facilement obtenir le consensus du
groupe via des éléments factuels et visuels.
2) Méthode
Construire la matrice de décision demande de respecter un processus et quelques règles pour
éviter de remettre en cause les conclusions à postériori.
1. Etape1
Pour préparer le travail, identifier les différents critères d’évaluation : contrainte
technique, niveau urgence, performance, coût…
2. Etape 2
Faire accepter les critères par le groupe de travail, les managers en lien avec le projet, ainsi
que le client final du projet. Rajouter ou enlever des critères si nécessaire.
3. Etape 3
Mettre en colonne les différents critères.
4. Etape 4
Si nécessaire, identifier une pondération pour chacun des critères. On pourra par exemple
répartir 20 points entre tous les critères. De la même manière, cela doit se faire en groupe et
obtenir le consensus de tous et l’accord du management.
5. Etape 5
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En ligne, on introduit l’ensemble des solutions, actions… pour lequel nous devons effectuer
notre choix. En pratique, il est conseillé d'avoir 5 à 7 alternatives à évaluer pour permettre une
lecture simple.
6. Etape 6
Le groupe procède ensuite à l’évaluation de chaque élément par rapport aux critères, pour lui
attribuer une valeur. Si nécessaire, on peut faire appel à des experts du domaine pour faciliter
l’évaluation. On peut utiliser 3 méthodes :
Méthode 1 : On utilise une échelle de mesure pour laquelle à chaque niveau on définit
la description. Par exemple, 1, 3, 9 pour dire, 1 étant léger, moins de 5kg, 3, moyen
entre 5 et 10kg, 9 étant plus de 10kg. C’est une méthode à l’aveuglette le plus souvent
peu fiable.
Méthode 2 : On effectue une évaluation part rang. On élabore par critère un rang à
chaque élément. Le meilleur étant par exemple 1, le moins bon 5. Au final, celui qui
aura le plus petit score sera considéré comme le meilleur. Méthode très efficace si
nous ne pouvons avoir un standard (voir la méthode 3).
Méthode 3 : Utiliser la méthode Pugh. On fixe un niveau standard et on évalue notre
solution vis-à-vis du standard. C’est sans nul doute la meilleur méthode à partir du
moment où nous pouvons avoir un point de comparaison.
On note ainsi :
1 si l’option est meilleure que l’option de référence pour ce critère
0 si elle est équivalente
-1 si elle est moins intéressante que l’option de référence
La somme pondérée permet ensuite de classer les options :
Les options 1 et 3 apparaissent ici à égalité. La matrice de Pugh est simple à établir, en
permettant de comparer les options entre elles, mais pas de définir que l’une d’elle est n fois
plus intéressante qu’une autre.
7. Etape 7
Une fois l’évaluation faite, on fait une relecture en comparant nos notes de chaque solution
avec les notes des autres solutions. Ceci pour apporter une cohérence.
8. Etape 8
Enfin, on effectue le total dans la dernière colonne, en intégrant la pondération s’il y en a une.
9. Etape 9
Pour en simplifier la lecture, on rangera les solutions par ordre croissant des totaux obtenus.
Exemple
Ci-dessous, nous présentons une matrice de décision avec 4 alternatives et 4 critères
d’évaluation. Nous n’avons pas de pondération et la méthode d’évaluation est une échelle de 1
à 3.
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Un autre exemple en utilisant la pondération
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Un processus dans lequel tous (humains comme machines) font bien du premier coup est plus
rentable et plus agréable :
Plus rentable car on ne perd pas de temps à corriger des anomalies ;
Plus agréable car chacun a moins peur de faire une erreur ou d’en laisser passer une.
b) Avantage n°2 :
Evidemment, la qualité est également améliorée puisqu’on réduit le risque de livrer un produit
non conforme aux clients (internes et externes).
c) Avantage n°3 :
Les cerveaux de tous peuvent se mobiliser sur l’amélioration au lieu de dépenser de l’énergie
à éviter les erreurs.
3) Les étapes
Une seule règle : Ne pas compliquer inutilement les choses : faire simple ! »
a) Etape 1 : explorer les causes
Lorsqu’un problème survient, en explorer les causes. Il est nécessaire d’aller au-delà du
classique « X s’est trompé » et de se demander comme le système permet de se tromper.
Exemple : Nous avons des produits finis avec des bouts de spatule dedans. Ils doivent être
détruits. La spatule est restée dans le mélangeur lorsque X l’a fermé puis mis en route.
b) Etape 2 : comment empêcher le passage à la tâche suivante ?
Se demander comment on aurait pu rendre impossible l’action suivante si l’erreur s’est
produite. L’action suivante peut être une tâche d’un opérateur ou d’une machine. Ça peut
aussi être la livraison à l’étape suivante ou au client final.
Exemple : on pourrait interdire le démarrage du broyeur (ou sa fermeture) si la spatule n’est
pas placée à un endroit précis à l’extérieur du mélangeur.
c) Etape 3 : tester des solutions possibles
Concevoir des prototypes interdisant le passage à l’étape suivante en cas d’erreur. Les tester
avec les opérateurs concernés. Choisir le système offrant soit la meilleure réduction de risque,
soit le meilleur coût, soit la plus grande flexibilité. Le critère de choix dépend de chaque cas.
Exemple : tester deux prototypes :
L’un rendant impossible la fermeture du mélangeur si la spatule n’est pas à l’extérieur
(par exemple la spatule sert aussi de goupille sur le système de fermeture)
L’autre interdisant le démarrage du mélangeur si la spatule n’est pas accrochée à un
contacteur qu’elle déclenche avec son poids.
d) Etape 4 : finaliser et vérifier
Finaliser le dispositif choisi. Planifier la vérification du bon fonctionnement du Poka Yoké.
Exemple : nous avons mis en place un contacteur qui interdit le démarrage du mélangeur si la
spatule n’est pas accrochée à un support qui actionne le contact.Chaque semaine, nous
vérifions que le mélangeur ne peut pas démarrer si la spatule n’est pas en place.
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4) Exemples d’application
a) Dans notre vie quotidienne :
dans les stations-service, le système qui arrête automatiquement une pompe à essence lorsque
le niveau atteint le haut du réservoir.
b) En agro-alimentaire :
Un dispositif rendant impossible de démarrer le mélangeur si la spatule utilisée n’est pas
reposée sur son crochet. Il s’agit de prévenir le risque que la spatule soit oubliée dans le
mélangeur.
c) Dans des bureaux :
Le logiciel interdit de continuer si on n’a pas mis le bon nombre de chiffres dans la case
« numéro de téléphone »
d) Dans d’autres usines :
Un capteur qui arrête une machine si quelqu’un approche sa main.
Ces exemples montrent bien que nous utilisons régulièrement des Poka Yoké . Un Poka
Yoké, ou détrompeur, permet de prévenir les erreurs mais aussi d’arrêter le processus
en cas de non utilisation).
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