Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
FICHE Histoire
FICHE Histoire
A. Le gouvernement de Thiers
a) Les débuts
Bismarck veut signer la paix avec la France et va exiger l’élection d’une assemblée nationale.
28 janvier 1871 : armistice avec la Prusse => élection d’une assemblée. La campagne
électorale oppose 2 groupes de liste : les républicains divisés sur le pb de la paix = modérés //
radicaux (Gambetta) & les conservateurs partisans de la paix = légitimistes // orléanistes.
Élection = referendum sur la guerre et la paix. 2 hommes incarnent ces 2 tendances : Léon
Gambetta (Républicain) et Thiers (conservateur orléaniste = monarchie libérale).
Février 1871 : élections de 630 députés => 400 monarchistes : légitimistes fidèles du comte
de Chambord et orléanistes partisans du comte de Paris. Trentaine de députés bonapartistes et
200 Républicains = maj de modérés (Jules GREVY, Jules FERRY, Jules SIMON) et qq
radicaux.
Répu élus dans les villes et conservateurs dans les campagnes (paysan veut la paix).
Espoir d’une restauration monarchique mais quel roi choisir ? DONC maj royaliste laisse
Thiers à la tête de l’exécutif de façon provisoire. Pacte de Bordeaux = Thiers s’engage à ne
pas prendre parti sur le régime futur.
-Les causes :
Forte tradition révolutionnaire à Paris (prise de la Bastille...)
État moral des parisiens : exaspérés et armés (fusils et canons cachés à Belleville et
Montmartre) => conditions de vie difficile, occupation de Paris
Maladresses de l’AN : mesures fiscales vexatoires (ex : suppression du moratoire sur
les loyers) + siège à Versailles = ville royale
Thiers veut récupérer canons à Montmartre et Belleville révolte exécution par les
parisiens des généraux venus chercher les canons. DONC : Thiers se réfugie à Versailles et
propose de laisser l’émeute se dev pour mieux l’écraser ensuite.
En réalité : très peu de mesures vont pouvoir être appliquées car occupation par l’armée
prussienne.
-Conséquences :
Socialisme révolutionnaire disparait
3ème République se méfie des ouvriers (ouvrier = communard)
La Commune = symbole, référence pour les révolutionnaires. Karl Marx : « La guerre
civile en France » (1871)
Bourgeoisie & paysans reconnaissants à Thiers d’avoir sauvé l’ordre social
c) Le relèvement de la France
-Politique intérieure
Après la Commune & paix avec la Prusse : Thiers = homme indispensable
Août 1871 : loi Rivet concède à Thiers, à titre personnel le titre de « président de la
République ». Qd il ne sera plus au pouvoir changement de régime & restauration
monarchique. PDR = titre provisoire.
-Plan financier : impôts indirects (tabac, allumettes...) pour payer l’intérêt des emprunts &
service de la dette plutôt qu’un impôt sur revenu.
-Domaine administratif : volonté de décentralisatioda
-Plan militaire : 1872 : loi militaire service militaire universel d’une durée fixée par tirage
au sort & suppression du droit de vote des militaires. Armée active = 1 100 000 hommes
« instrument de la revanche »
3
a) Un malaise politique
1873 : démission de Thiers remplacé par Mac Mahon. Albert de Broglie, vice-président du
Conseil des ministres = maître du jeu & prépare retour à la monarchie.
-L’impossible restauration
Accord : comte de Paris est successeur du comte de Chambord.
Comte de Chambord refuse de renoncer au « drapeau blanc », d’admettre les principes de
1789 & la souveraineté de la Nation. 27 octobre 1973 : refuse de devenir roi s’il n’y a pas le
drapeau blanc.
Les royalistes doivent attendre la mort du comte de Chambord régime provisoire qui rend
restauration possible ultérieurement.
Menace d’un réveil bonapartiste (Eugène Rouher lance campagne bonapartiste) et divisions
royalistes. Nécessité d’organiser le régime de telle sorte qu’il puisse convenir à un roi.
3 lois : loi sur le Sénat & sur l’organisation des pouvoirs publics & sur les rapports des pv
publics.
-Le pouvoir exécutif : président de la République élu pour 7 ans (loi du Septennat) par les 2
chambres. Il partage l’initiative des lois avec les chambres. Droit de dissolution de la chambre
des députés après avis conforme du Sénat. Il est irresponsable politiquement contreseing
ministériel = un roi sans le titre.
Sénat : 75 membres inamovibles désignés par l’AN & 225 sénateurs élus par un
collège électoral. Miroir de la France rurale « le grand conseil des communes de
France », Gambetta. Volonté des royalistes : contrepoids à l’autre chambre.
Chambre des députés : élus au SUD.
Républicains divisés : les modérés, la Gauche républicaine (Jules FERRY & Jules GREVY),
Union républicaine (Gambetta), la Gauche radicale.
Mac Mahon choisit ses ministres dans la maj républicaine : Jules DUFAURE en 1876 puis
Jules SIMON, républicain modéré. Campagne de Gambetta & Gauche radicale contre le
cléricalisme Mac Mahon estime que Jules Simon manque de fermeté dvt ces attaques
lettre de blâme le 16 mai 1877 : démission du ministère.
-La crise : Mac Mahon forme un autre gvt avec de Broglie ordre de défiance de la
Chambre des députés Mac Mahon dissout la chambre après avis conforme du Sénat.
Lutte entre 2 blocs pdt la campagne électorale : monarchistes soutenus par le clergé & Mac
Mahon et républicains anticléricaux. Résultats : majorité républicaine.
-Le dénouement : De Broglie se retire. Mac Mahon se soumet & nomme Jules DUFAURE
pour former le cabinet. Démission de Mac Mahon 1879 : Jules GREVY devient PDR.
triomphe du régime parlementaire & affaiblissement des pv du PDR qui perd l’arme de la
dissolution en pratique.
Républicains majoritaires dans les 2 chambres & élection de Jules Grévy comme PDR.
a) Le fonctionnement du régime
5
Août 1884 : révision constitutionnelle exclut les « membres des familles ayant régné sur la
France » de l’éligibilité à la présidence & supprime les 75 sénateurs inamovibles.
-Chronologie
1880-1881 : Jules FERRY
Novembre 1881- janvier 1882 : « le grand ministère Gambetta »
Janvier-juillet 1882 : Charles de Freycinet
1882-1883 : Armand Fallières
1883-1885 : Jules Ferry = homme-clé (2 fois pdt du Conseil)
-L’œuvre
Plan politique : liberté de réunion, liberté de la presse.
Domaine scolaire :
Depuis loi Falloux (1850) qui permet aux congrégations catho d’ouvrir en toute liberté un
établissement secondaire avec les enseignements de leur choix : volonté des répu
anticléricaux de lutter contre l’influence de l’Église.
La ligue de l’Enseignement fondé par Jean Macé en 1866
Rôle de Jules Ferry comme ministre de l’Instruction publique
1880 : loi retire aux facultés catho le droit de décerner les grades universitaires
réservé à l’État.
1880 : loi de Camille Sée qui créé les lycées pour jeunes filles et l’École Normale de
Sèvres pour leurs prof (l’Église avait le monopole de l’enseignement féminin).
1881 : loi pour l’école primaire gratuite (à la charge de l’État)
1882 : école obligatoire & laïque de 6 à 13 ans
1886 : instituteurs remplacent congréganistes dans les écoles publiques
Plan social :
1884 : loi Waldeck Rousseau sur liberté d’association, autorise syndicats.
1884 : loi Naquet qui rétablit le divorce
b) La gestion du pouvoir
A la suite des élections, le PDR Sadi Carnot demande au répu modéré Casimir Perrier de
former un gvt.
La politique suivie :
Politique d’apaisement : fin à la lutte anticléricale malgré l’hostilité des radicaux
Renforcement du protectionnisme pour satisfaire bourgeoisie industrielle & paysans
Répression des agitations ouvrières pdt crise éco qui dure jusque 1895.
grèves & manifestations du 1er mai à partir de 1890 (grèves pour journées de 8h).
Lois sociales malgré hostilité des bourgeois & chefs d’entreprise (libéralisme) :
1892 : loi qui limite travail des femmes & enfants à 11h
1893 : assistance médicale gratuite => émergence de l’État providence
1895 : création de la CGT
1898 : les débuts d’une respon patronale en cas d’accident du travail
FR reste cependant en retard par rapport à l’Allemagne.
8
-Conséquences :
Élections de 1893 : 300 républicains modérés
Renouveau de l’antisémitisme : rôle du baron de Reinach
Discrédit sur des personnalités pol (ex : Georges Clemenceau)
Pour la droite nationaliste : revanche du Boulangisme puisque fonds de Panama
avaient servi en partie à financer propagande antiboulangiste.
La crise anarchiste
-Phénomène européen :
Dev partout dans les pays d’Europe depuis 1880. Méthode d’action violente.
En France : 1892-1893 vague d’attentats => bombes déposées dans des immeubles
parisiens, dans un restaurant (Ravachol). 1893 : Auguste Vaillant lance bombe dans la salle
des députés sans faire de victimes. Lors de son procès, il justifiera son acte par la volonté de
venger Ravachol.
1894 : assassinat de Sadi Carnot par anarchiste italien.
a) Origines
° Un coupable évident
Soupçons se portent sur un officier israélite de l’état-major : capitaine Dreyfus (ressemblance
d’écritures). Les preuves manquent & il n’a pas besoin d’argent.
Décembre 1894 : après une enquête incomplète et entaché d’un préjugé antisémité, Dreyfus
est condamné à détention perpétuelle malgré protestations d’innocence de l’inculpé.
9
b) l’affaire politique
Les Dreyfusards : ils réclament respect des droits de l’individu, la vérité & la justice
avant tout. Ce sont surtout des hommes de gauche : radicaux avec Clemenceau &
socialistes comme Jaurès.
1898 : création de la « Ligue des droits de l’homme » lutte pour la
reconnaissance de l’innocence de Dreyfus. « À partir de ce jour, toute personne dont
la liberté serait menacée ou dont le droit serait violé est assurée de trouver auprès de
nous aide et assistance ». Pour eux, l’affaire est un complot clérical.
Cf. le 16 février Émile Loubet, le nouveau président est mal accueilli car éclaboussé par
l’affaire de Panama, il est l’objet de manifestations hostiles des nationalistes parisiens
Cf. le 23 février Déroulède tente d’entraîner des troupes contre l’Élysée mais sans succès.
Arrêté, il est acquitté par la cour d’Assises.
= 3 juin : la Cour de cassation casse le jugement prononcé en 1894 contre Dreyfus par le
Conseil de guerre de Paris et renvoie l’affaire devant le Conseil de guerre de Rennes.
D’où 4 juin, manifestation contre Loubet agressé au champ de courses à Longchamp.
* La réaction des Républicains
= 22 juin, Pierre Waldeck-Rousseau [1846-1904], républicain modéré décide de constituer un
gouvernement « de défense républicaine » avec des modérés de droite comme le général
Galliffet à la Guerre, des radicaux et même Millerand.au Commerce ( il est désavoué par les
socialistes)
= L’ordre est rétabli, les chefs des ligues nationalistes arrêtés, Paul Deroulède est condamné à
10 ans de bannissement.
= Le Conseil de guerre de Rennes a encore reconnu Dreyfus coupable mais avec
circonstances atténuantes, d’où il est condamné à 10 ans de détention.
= Il faut attendre juillet 1906 pour que la Cour de cassation révise à nouveau le procès et
procède à la réhabilitation de Dreyfus qui est alors promu chef d’escadron et décoré de la
Légion d’honneur.
Picquart devient général et les cendres d’Émile Zola sont transférées au Panthéon.
= Juin 1899 : le gouvernement suspect de mollesse est renversé par les radicaux et les
socialistes.
Csq politiques :
Elle laisse des séquelles durables dans la société, les familles,
* Fin de la politique d’apaisement des modérés, du gouvernement du Centre,
conservateur socialement, tolérant sur le plan religieux
* Division des progressistes (anciens opportunistes) avec une majorité qui va à droite,
une minorité à gauche.
* Formation du Bloc des Gauches avec recrudescence des passions anticléricales
* Redéfinition des valeurs droite/gauche
Il y a encore des monarchistes. Force pol qui apparaît = socialistes opposition à l’État
bourgeois.
a) Le ministère Waldeck-Rousseau
Il fait juger par le Sénat transformé en Haute Cour les chefs des ligues : chef de la ligue des
Patriote (hostile à la République parlementaire, antisémite & xénophobe) condamné à 10 ans
de bannissement & chef de la Ligue antisémite à 10 ans de détention.
1900 : il dissout la congrégation des Assomptionnistes (journal la Croix) qui avait mené une
violente campagne contre les Juifs, les protestants & les Républicains laïques.
Il reprend en main l’armée qui se considère comme un État dans l’État.
-Les élections de 1902 = premières vraies élections avec des partis politiques
Grâce à la loi sur les associations:
1901 : création du parti radical & radical socialiste = regroupement des tendances
radicales (MAJ gauche)
1901 : fondation de l’Alliance République démocratique = modérés ayant rejoint Bloc
des Gauches
1903 : création de la Fédération Républicaine = les autres modérés
1905 : fondation de la SFIO
Élections de 1902 victoire de la gauche (Bloc de gauche) : 370 sièges à la gauche (dont
230 aux radicaux) & 220 sièges à la droite monarchiste & bonapartiste.
Démission de WR malade en juin 1902.
Application dure de la loi de 1901 : il fait refuser en bloc par la Chambre presque toutes les
demandes d’autorisation sollicitées par les congrégations protestation de WR qui regrette
qu’une « loi de contrôle » soit transformée en « loi d’exclusion ».
Expulsion des religieuses des hôpitaux militaires, de certains hôpitaux civils.
Bilan mitigé :
Législation anti congréganiste est abolie en 1914. 1918 : l’enseignement congréganiste revient
en force.
Réforme militaire : Combes veut épurer l’administration & surtt l’armée encore hostile
à la République.
Affaire des Fiches : ministre de la Guerre, André soucieux d’éliminer les officiers
hostiles à la Répu utilise les comités radicaux pour obtenir renseignements sur
sentiments religieux & pol des officiers des fiches sont établies à leur nom
démission du général André. Indignation de la droite.
Mécontentement de gauche : WR contre cette politique anticléricale.
1905 : adoption de la loi de séparation de l’Église & de l’État. Elle reconnaît liberté de
conscience & de culte.
Les protestants & juifs acceptent sans difficultés la séparation. Chez les catho : les libéraux se
réjouissent de l’indépendance retrouvée de l’Église.
2 difficultés surgissent avec le Vatican :
-le pape n’admet pas de ne pas avoir été consulté = décision unilatérale qui ignore le chef
religieux des catholiques. Cette séparation porte atteinte sur l’autorité de l’Église. Pape
condamne les « associations culturelles (exercice d’un culte religieux).
1906 : Vehementer nos = lettre écrite par le pape Pie X qui condamne principe de séparation
de l’église & de l’état.
État devient propriétaires des biens de l’Église scandale pour les catholiques
manifestations partout en France.
Mars 1906 : chute du ministère Rouvier.
-Hostilité de plus en plus forte des socialistes : guesdistes considèrent qu’il faut reprendre
lutte des classes & ne plus soutenir les gvt.
Jaurès : socialistes doivent soutenir tt gvt défendant la démocratie et ne pas négliger
l’occasion d’obtenir des réformes.
* Avril 1905 : création du parti socialiste unifié qui est la Section Française de
l'Internationale Ouvrière (SFIO) qui réunit tous les courants socialistes :
le parti socialiste de France fondée en 1902, rassemblant le POF de Guesde et le CRC
de Vaillant, et le parti socialiste français qui en 1901 rassemblent la FTS de Brousse, les
socialistes indépendants. Prends la tête du journal « L’humanité »
= Influence profonde de Jaurès qui prend le contrôle du parti après le congrès de Toulouse en
1908
- L’homme
1841-1929, après des études de médecine, ce vendéen devient maire de Montmartre en 1870
puis député en 1876, ardent républicain, chef du parti radical fondé en 1881, tempérament
combattif, orateur incisif et sarcastique surnommé « le tombeur de ministères ». Retiré
momentanément de la vie politique après le scandale de Panama, il se fait journaliste, avec «
l’Aurore », il contribue à former le Bloc des Gauches. Son tempérament d’opposant le
dessert en tant que chef de gouvernement, il est trop autoritaire, cassant, maladroit.
Il veut réaliser des réformes « radicales » : réforme fiscale, impôt sur le revenu, et même sur
le capital, abrogation de la loi Falloux sur la liberté de l’enseignement, réformes sociales.
Le résultat est maigre
C) L'avant-guerre
a) Un esprit nouveau
Les forces affectives comme la foi religieuse, la mystique patriotique apparaissent comme
plus profondes, plus vraies que le rationalisme, rationaliste qui aboutit au positivisme.
- Un renouveau chrétien
Elle a été plus stimulée qu’affaiblie par la Séparation.
- Un renouveau nationaliste
* Au niveau culturel
16
Cf. l’attrait de la jeunesse intellectuelle pour « l’appel des armes » (livre du petit-fils de
Renan, Ernest Psichari, licencié de philosophie qui s’est engagé dans l’armée)
Cf. Charles Peguy qui glorifie « le vieil honneur militaire, l’honneur de la France ».
* Sur le plan politique
= progrès des royalistes avec « l’Action française » revue qui devient un quotidien en 1908
avec les Camelots du Roi, service d'ordre « musclé ».
= Charles Maurras, doctrinaire du « nationalisme intégral » veut démontrer que seul la
monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire, décentralisée peut redonner à la
France sa grandeur passée.
= Attrait sur la jeunesse par sa rigueur et sa simplicité.
b) L'instabilité politique
- La solidarité des gauches disparaît
* Avec l’atténuation de l’anticléricalisme et les divergences entre radicaux et
socialistes, la droite n’est plus un danger pour le régime.
* d’où atténuation des clivages droite/gauche
Il succède à Briand ,
* Joseph [1863-1944] Grand bourgeois orgueilleux et cassant
Il ne réussit pas à faire adopter l’impôt sur le revenu et surtout est absorbé par l’affaire
d’Agadir en 1911 : Guillaume II va pratiquer un coup de force dans le port marocain
d’Agadir = blocus avec le cuirassé « panthère » = faire quitter la France du Maroc. Accepter
quelques concession :
La négociation qu’il mène donne à la France les mains libres au Maroc mais une partie de
l’opinion l’accuse d’avoir cédé à l’Allemagne « sous le canon » dit Clemenceau.
17
D’où renvoi de Barthou et cabinet de Gaston Doumergue orienté plus à gauche avec Caillaux
aux finances
* Celui-ci reprend un projet d’impôt sur le revenu voté par la Chambre en 1909 mais
refusé par le Sénat.
Il fait voter l’impôt sur le revenu, mais conscient des périls extérieurs, et sur l’insistance de
Poincaré, il maintient provisoirement le service de trois ans , alors qu’il a été élu sur le fait
qu’il allait retirer les trois ans.
* Quelques semaines plus tard, la guerre éclate et les socialistes se joignent à
« l’Union sacrée » contre l’envahisseur surtout après l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet
1914 au café du Croissant à Paris, près du siège de l’Humanité, par Raoul Vilain, étudiant
nationaliste (acquitté lors de son procès en 1919).
Conclusion
* Une République affermie malgré tout avec une masse de paysans patriotes= par une
adhésion populaire qui triomphe.
L’appellation a « grande guerre » est preferable à Guerre mondiale = elle va mettre en place
un nouveau régime = mise en place du régime politique.
Cette guerre est révélateur d’un nouveau parti socialiste , nouvelle politique :
« interventionniste étatique » et d’un nouveau rapport hommes- Femmes. $
Les causes de cette guerre sont économiques, mais elles sont surtout des causes politique =
chocs de nationalistes FR-ALL . Revele l’impact nocifs de l’affrontement des nation .
Vainqueur tracent une nouvelle carte de l’Europe ( traité de Versailles ). A nouveau lieu
d’istabilité politique. La grande guerre va entrainer le déclin de ‘europe: de la France aussi =
vieillissement de la France = déséquilibre des populations.
19
Les causes économiques (choc des impérialismes entre les puissances anciennes et
nouvelles selon la thèse marxiste) ou politiques (conflit des nationalismes entre la France et
l’Allemagne pour Alsace-Lorraine puis Maroc, entre AH et Russie pour les Balkans?)
révélation de l’impact nocif des nationalismes des grandes puissances comme
la France, l’Allemagne, mais aussi des petites nationalités récentes comme la Serbie ou
écrasée comme la Pologne, les tchèques, les Finlandais) malgré une croyance en une ére de
coopération.
Les solutions :imposées par les vainqueurs avec une nouvelle carte de l’Europe qui leur est
favorable, qui n’est pas changé en 1945 car ce sont toujours les mêmes vainqueurs
d’où les tensions qui se maintiennent encore hodie
Le bilan : le déclin de l’Europe est désormais réel : le conflit l’a seulement accéléré car
dès 1914 les USA sont la première puissance mondiale, mais la guerre accentue le
vieillissement du continent, affecte son hégémonie coloniale et surtout remet en cause son
prestige moral.
20
a) La gestion de la Revanche
- Le 11 novembre 1918
aucune date n’est comparable selon JJ Becker dans l’histoire nationale
l’annonce n’est pas une surprise, 11 novembre à 11h : : liesse générale qui dure trois jours à
Paris
le sommet = discours de G Clemenceau à la Chambre des députés à 16 heures qui lit les
conditions de l’armistice et conclut : » Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd’hui
soldat de l’humanité sera toujours le soldat de l’idéal »
J.B. Duroselle : « de tels moments sont rares dans l’histoire d’un peuple ».
J.J. Becker : sommet de la communion nationale.
* pour Maurice Agulhon, deux lectures
le bonheur d’avoir gagné la guerre et celui d’avoir fini la guerre
d’où pour lui le patriotisme compte parmi les victimes de la guerre parce qu’il a permis la
mort de tant d’hommes
* pour René Rémond, deux lectures également
armistice signée le jour de la Saint-Martin(vocable de commune le plus répandu), signe du
destin ) pour certains c’est le signe que Dieu « aimait toujours les Francs »
armistice , victoire de la démocratie et des principes révolutionnaires
« Entre l’idéalisme wilsonien et les appétits des nationalismes triomphants, aucun accord
n’était possible » selon J Droz.
numéro spécial de L’humanité du 14 décembre 1918 avec création d’une Ligue de solidarité
intellectuelle pour le triomphe de la cause internationale (Anatole France, Georges Duhamel,
André Gide, Jules Romains)
manifestations en faveur de Wilson par des syndicalistes, des socialistes, entretien avec Léon
Jouhaux, secrétaire de la C.G.T.
illusion de croire que Wilson est l’homme du pacifisme
= les radicaux avec Henri Franklin-Bouillon (1870-1937) président de la Commission des
affaires étrangères veulent récupérer l’Alsace-Lorraine mais aussi la Sarre, « arrachée » à la
France en 1815 et sont très favorables à la S.D.N. avec Léon Bourgeois ardent propagandiste.
Ils sont déçus du traité de Versailles et Franklin-Bouillon vote contre.
= Maurice Barrès selon Zeev Sternhell défend la France qu’il sent menacé = complexe
allemand, mais en réalité il évolue car dès 1921 Le génie du Rhin (appel à la réconciliation
des deux jeunesses)
= L’Action française : l’armistice est une suspension d’armes, il faut établir une « paix
française » avec l’annexion de Landau, de la Sarre et une sorte de protectorat sur la Rhénanie.
J Bainville, auteur de Histoire de deux peuples refuse l’arrangement avec l’Allemagne devant
la menace du bolchévisme : « la lutte n’est jamais terminée pour le Rhin entre la France et
l’Allemagne » et cherche à « faire payer le boche » sans savoir s’il est solvable.
d’où difficultés pour G Clémenceau face à Louis Marin, député de Nancy, et Louis Barthou,
proche de Poincaré
2 octobre 1919 : Clémenceau obtient 372 voix en faveur de la ratification du traité de
Versailles contre 53 dont 49 socialistes et 72 abstentions mais 70 députés de droite refusent de
prendre part au vote dont André Maginot, député de la Meuse, le général de Castelnau, le
futur président Paul Deschanel.
Le centre et la droite se résigne à un traité qu’ils n’approuvent pas.
d’où développement d’une majorité issue de la dérive droitière de l’Union sacrée, le
Bloc national : le centre de gravité se déplace à droite alors qu’il était à gauche au printemps
1914
avec Adolphe Carnot petit-fils de Lazare Carnot, président de l’Alliance démocratique,
parti du centre, qui appelle à la constitution d’un Bloc national avec intégration des
catholiques mais refus d’intégrer les socialistes et l’extrême-droite monarchiste. Les chefs de
cette coalition sont Georges Clemenceau et Alexandre Millerand qui dénoncent le danger
bolchévique mais surtout s’appuie sur l’exaltation de l’union nationale avec la nécessité de
« gagner la paix » ie d’appliquer rigoureusement le traité de Versailles
Les socialistes obtiennent 1 728 000 voix contre 1 400 000 en 1914
les radicaux hors bloc national obtiennent 1 800 000 voix
le bloc national récolte 4 300 000 voix soit 450 sièges sur 616 et seulement 46 % des députés
réélus contre 73 % en 1914.
d’où passion de la commémoration
avec un ensemble « parfaitement tragique » marqué par « une unité de temps, le 11 novembre,
une unité de lieu, le monument aux morts, une unité d’action, la cérémonie commémorative ».
(entre 1920 et 1925 ; 30 000 monuments sont édifiés)
d’où développement du mouvement ancien combattant : un français sur cinq ou six
relève de cet état (plus de 5 millions de soldats, 600 000 veuves de guerre, 760 000 orphelins
avec un pacifisme selon Antoine Prost qui l’emporte chez eux sur le nationalisme. car ce qui
est célébré est le souvenir des morts et des sacrifices consentis par la nation.
23
* Politique extérieure
= Le traité de Versailles prévoit que la rive gauche du Rhin doit être démilitarisée pour au
moins quinze ans, le chancelier allemand Hermann Müller envoie des troupes des troupes
dans la Ruhr en mars 1920 pour réprimer une tentative de coup d’Etat mais sans demander
l’autorisation des alliés d’où Millerand avec l’accord de l’Angleterre, fait occuper Francfort,
Darmstadt et Hanau.
* Politique intérieure :
= grève générale proclamée par la CGT à l’occasion du 1er mai 1920.
Millerand réprime durement la manifestation, attaque la CGT pour atteinte à la sûreté de
l’État, et organisa des transports de remplacement.
* Courte présidence de Paul Deschanel (mai à septembre 1920) :
= le 23 mai, quatre mois après son investiture à la tête de l’Etat, Deschanel tombe au cours de
la nuit du train qui le menait à Montbrison, dans la Loire. Il est recueilli par un ouvrier
cheminot et conduit à la maison de garde-barrière la plus proche.
D’où des questions (somnambulisme, une mauvaise réaction aux somnifères, ou bien folie de
Deschanel ?) et des moqueries de la part des journaux satiriques et des chansonniers.
= Deschanel, souffrant de crises d’angoisse et de dépression à cause des contraintes de la
présidence, décide de démissionner le 21 septembre 1920 en expliquant dans une lettre aux
députés que son état de santé ne lui permettait plus d’assurer ses fonctions de chef de l’Etat.
C’est ainsi que de nouvelles élections présidentielles furent organisées en septembre 1920.
* Les élections présidentielles de septembre 1920
= Le 23 septembre 1920, soit seulement deux jours après la démission de Deschanel
Avec une large victoire de Millerand, alors président du conseil : près de 89% des suffrages.
Son adversaire [1857-1925] le lillois Gustave Delory , de la SFIO : 9%.
Comme la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, votée en décembre 1905, prévoit la mise
en place d’associations cultuelles refusées par le Saint siège, Briand négocie pendant l’été
1921 la formation d’associations diocésaines.
= Vis-à-vis de l’Allemagne, Briand était favorable à une « paix blanche » pendant la Grande
Guerre mais il adopte dans un premier temps une posture ferme vis-à-vis de Berlin, réclamant
le paiement intégral des indemnités de guerre.
Cependant, l’opinion de Briand évolue au cours des mois car il constate la grave crise
économique qui frappe alors l’Allemagne.
Idem pour les Britanniques qui sont à l’origine partisans du paiement intégral des indemnités
de guerre, mais qui ne veulent pas que cette crise qui frappe le second partenaire économique
anglais, ne se répercute en Grande Bretagne.
D’où conférence de Cannes, le 5 janvier 1922, avec Briand, Lloyd George, et Ivanoe
Bonomi, président du conseil italien : il est décidé de mettre en place un délai de paiement,
moyennant une alliance avec le Royaume-Uni garantissant la sécurité de la France.
D’où critique du Bloc national, qui entend bien faire payer l’Allemagne et de Millerand,
hostile à toute révision du traité de Versailles.
D’où retour précipité de Briand à qui on rappelle son attitude conciliante envers l’Allemagne
pendant la guerre, afin de justifier sa politique.
12 janvier 1922 : bien qu’obtenant un vote de confiance à la Chambre des députés, Briand
décide de démissionner.
- Un nouveau ministère Poincaré (janvier 1922 - juin 1924)
* Millerand confie la charge de président du conseil à Raymond Poincaré.
Plusieurs radicaux ayant décidé de quitter le gouvernement à cause du rétablissement des
relations diplomatiques avec le Vatican, Poincaré fait appel à des membres de l’AD ou de la
FR tout en conservant le ministère des Affaires étrangères : Barthou à la Justice ; Frédéric
François-Marsal [ 1874-1958, homme d’affaires FR ] aux Finances ; Sarraut aux Colonies ;
Maginot, ministre de la Guerre et des Pensions.
* L’invasion de la Ruhr
= En 1922, l’économie française est malade : outre les dettes colossales contractées par
l’Etat et l’important coût de reconstruction des départements du nord de la France, l’inflation
avait multiplié les prix par trois, entre 1914 et 1922.
= Le paiement de l’indemnité de guerre allemande prend du retard, les tensions montent peu à
peu entre Paris et Berlin d’autant qu’en an avril 1922 est signé le traité de Rapallo entre
l’Allemagne et la Russie soviétique, rétablissant les relations commerciales et diplomatiques
entre les deux pays (une clause secrète prévoyait aussi une collaboration militaire).
= En l’espace de quelques mois, l’Allemagne connaît alors une hyperinflation de sa monnaie,
et doit mettre un terme au remboursement de la dette. Ainsi, alors que le dollar était côté à
192 marks en janvier 1922, il en valait 4 000 en octobre, un million en août 1923, et 4.2
billions en fin d’année.
= En France, l’arrêt des paiements est considéré comme une insulte par de nombreux députés.
De nombreux journaux de droite réclame la saisie de gages en Allemagne afin de contraindre
le Reich à payer ; par ailleurs, de nombreux députés étaient favorables à un coup de force.
= Le 10 janvier 1923, Poincaré d’envahir la Ruhr d’où le surnom de « PoincaRurh », la plus
riche région industrielle d’Allemagne. Ce faisant, la France était désavouée par l’Angleterre,
mais bénéficiait du soutien de la Belgique.
La France s’empare des centres de production de charbon, de fer et d’acier avec pour objectif
de récupérer ces matières premières si le gouvernement allemand refuse de reprendre le
paiement des indemnités.
La Société des Nations laisse faire au nom de l’application des clauses du traité de Versailles.
26
Les Etats-Unis et l’Angleterre exercent alors une importante pression financière sur la France,
visant à faire baisser la valeur du franc.
= En contrepartie, le gouvernement allemand riposta par la mise en place du Ruhrkampf, une
résistance passive se traduisant par des grèves massives (plus quelques sabotages.) et une
paralysie économique de la région qui contribue et accentue l’hyperinflation.
Cependant, de nombreuses compagnies industrielles allemandes ne sont pas hostiles à la crise
économique, qui leur permet de réduire leurs dettes mais aussi d’exporter plus facilement leur
production à l’étranger.
= Finalement, en septembre 1923, le chancelier Gustav Stresemann, fondateur du parti
populaire allemand, nommé à ce poste par Ebert en août 1919, décide d’arrêter le Ruhrkampf.
Cependant, cette politique provoqua d’importants remous, tels que le putsch de la Brasserie à
Munich en
= Un arrangement est mis au point par un groupe d’experts financiers américains et
britanniques, présidé par Charles Dawes : évacuation de la Ruhr, indemnités de guerre t fixés
à 1 milliard de marks-or par an pendant cinq ans, puis 2.5 milliards de marks-or par an
Le plan Dawes, validé par les alliés et l’Allemagne, entre en application en septembre 1924.
En décembre de la même année est créé le Rentenmark, une nouvelle devise destinée à
remplacer le Papiermark.
= Ayant promis d’évacuer la Ruhr, Poincaré obtient une aide des banques américaines et
anglaises afin de redresser le franc. la France ordonne l’évacuation en janvier 1925.
* À l'intérieur, le Bloc national mène une politique de redressement économique et
surtout financier, destinée à lutter contre l’instabilité monétaire (chute du franc) et l’inflation,
phénomènes nouveaux issus de la guerre.
Refusant de dévaluer la monnaie, il adopte une série de nouvelles mesures au printemps 1924,
afin d’enrayer la chute du franc : tous les impôts sont augmentés de 20% (la « double
décime », le contrôle fiscal est renforcé ; les dépenses de l’Etat sont diminuées d’un milliard
de francs.
Cette opération (surnommée le Verdun financier.), mise en place à deux mois des élections
législatives, provoque un mécontentement exploité par l’opposition.
* Le congrès de Tours et la création de la CGTU (décembre 1921)
= En décembre 1920, 18ème assemblée nationale de la SFIO.
Or depuis la Grande Guerre, division entre les sympathisants au régime soviétique et les
modérés.
Invitation à se prononcer quant à l’adhésion à l’Internationale communiste (ou Troisième
internationale), fondée par Lénine en mars 1919 : pour participer au Komintern, obligation de
respecter 21 points : propagande continue (au sein des syndicats, campagnes, usines, etc.) ;
refus de participer à un gouvernement bourgeois ; mise en place d’organismes clandestins afin
de lutter contre le fonctionnement de l’Etat ; dénonciation du patriotisme et du colonialisme ;
lutte contre la Deuxième internationale ; soutien à la Russie soviétique ; diffusion de tout
document officiel issu de la Troisième internationale par les organes de presse des partis
communistes ; etc.
= Trois camps émergent :
+ Le premier courant, majoritaire, favorable à un ralliement à la Troisième
internationale ;
+ un second camp accepte aussi le ralliement, à condition que les 21 points soient
assouplis ;
+ enfin, le dernier mouvement, mené par Léon Blum, refuse totalement l’adhésion au
Komintern, et préfèret rester au sein de la Deuxième internationale.
27
Les pavillons français et des pays participant à l’exposition, installés sur l’esplanade des
Invalides, consacrèrent l’émergence du style Art déco. A l’opposé d’un Art nouveau reposant
sur l’esthétique des lignes courbes, l’Art déco se tournait vers les formes géométriques et
épurées.
= Il tombe en juillet 1926 et laisse place à l’Union nationale (1926-1928) dirigée par Poincaré,
qui stabilise les finances (dévaluation du franc de 80 %, hausse des impôts indirects).
- L’Union nationale avec le nouveau ministère Poincaré (juillet 1926 à juillet 1929)
* Doumergue fait appel à Poincaré, auréolé par son « Verdun financier » du printemps
1924.
Il compose un gouvernement d’ouverture avec des membres de l’AD, de la FR, du PRRRS,
de socialistes et de radicaux indépendants.
Poincaré aux Finances (AD.), Aristide Briand aux Affaires étrangères (socialiste
indépendant.) ; Painlevé ministre de la Guerre (socialiste indépendant.) ; Albert Sarraut à
l’Intérieur ; Louis Barthou à la Justice (AD.) ; Leygues à la Marine (AD.) ; Herriot à
l’Instruction publique (PRRRS.) ; André Tardieu aux Travaux publics (AD.).
C’est la fin du Cartel des gauches ; les radicaux préférant s’allier avec le centre-droit plutôt
qu’avec les socialistes qui passent dans l’opposition, aux côtés des communistes.).
* Le redressement du franc :
= Poincaré veut redresser le franc, qui a perdu beaucoup de sa valeur depuis 1914.
Les bons du trésor se vendent rapidement ; en juillet 1926, alors que le taux de change est de
243 francs pour 1 livre sterling, il diminua à 164 francs à la fin août.
Ayant reçu les pleins pouvoirs financiers, il promulgue une série de décrets-lois pendant
l’été : réformes administratives et judiciaires (suppression d’une centaine de sous-préfectures,
et de plusieurs tribunaux d’arrondissements.) ; augmentation des impôts ; accompagnée d’une
rationalisation de l’administration.
Grâce à ces quelques mesures, le franc se redresse quelque peu, puisqu’en décembre 1926
l’on échangeait 122 francs contre 1 livre sterling.
* Lois et décrets de l’année 1927 :
= en janvier 1927, Briand annonce que les alliés renonçent à contrôler le désarmement de
l’Allemagne ;
= en juillet, la Chambre des députés vote en faveur du rétablissement du scrutin majoritaire
par arrondissement, abandonnant le scrutin proportionnel départemental, en vigueur depuis
1919 ;
= courant août, une loi sur la naturalisation est adoptée, réduisant de dix à trois le nombre
d’années de résidence en France pour les étrangers souhaitant être naturalisés ;
= en janvier 1928, le service militaire est fixé à un an (contre trois depuis en juillet 1913).
* Les élections législatives d’avril 1928 :
Au scrutin majoritaire à deux tours, rétabli pendant l’été 1927.
= Le Cartel des gauches, en pleine déliquescence depuis juillet 1926 ne parvient pas à
l’emporter face à la droite.
= 1928 marque le retour de la droite au pouvoir.
Si le premier tour des législatives est favorable à la gauche, le second tour voit le mauvais
reports des voix des radicaux sur les socialistes et l'isolement des communistes.
= Ainsi, l’AD alliée aux radicaux indépendants de la gauche radicale fait le meilleur score,
récupérant 147 sièges. La FR, effectuant un score équivalent au précédent scrutin, obtient 102
sièges ; enfin, le PDP eut 19 élus.
= Election de plusieurs petits partis de centre-gauche : l’on comptait donc 18 sièges pour
le parti socialiste français, et 33 sièges pour les indépendants de gauche.
Le PRRRS récoltait 125 sièges ; les socialistes indépendants en obtenait seulement 12.
A l’extrême-gauche, la SFIO obtenait 100 sièges, contre 11 pour les communistes.
En raison de la victoire du centre-droit lors de ces élections, Poincaré conserve son poste de
président du conseil.
* La création du franc Poincaré (25 juin 1928) :
31
* Le 22 octobre 1929, Briand fut renversé à la Chambre des députés, les élus n’ayant
guère apprécié les dispositions du plan Young.
Conclusion
* oscillation de la politique entre le Bloc national, le Cartel des Gauches et l’Union nationale
* poids des personnalités politiques comme Aristide Briand, Gaston Doumergue et Raymond
Poincaré
* rôle charnière du Parti radical mais aussi des petits partis de centre-droit : AD et FR
33
A partir de 1933, alors que des pays comme les Etats-Unis ou l'Allemagne montrent des
signes de reprise, la France s'enfonce davantage dans la crise.
Elle n’en sort pas avant la Seconde Guerre mondiale.
34
Outre Steeg, aux Colonies, Aristide Briand aux Affaires étrangères ; Leygues à l’Intérieur ;
Barthou à la Guerre ; Sarraut à la Marine militaire ; Chautemps à l’Instruction publique ;
Painlevé au ministère de l’Air ; et Daladier aux Travaux publics.
= Signe de la fragilité du régime, quatre ministères en l’espace d’un an ; une douzaine de
secrétaire d’Etats au sein du nouveau gouvernement ; le ministère des Finances divisé en trois
portefeuilles (Finances, Budget et Economie nationale.)
Après un mois d’existence, le gouvernement Steeg est renversé par la Chambre des députés
le 22 janvier 1931.
- Ministère de centre-droit :
Tardieu aux Affaires étrangères ; Flandin aux Finances ; Reynaud à la Justice ; Laval a le
portefeuille du Travail.
= elle est adoptée à la Chambre des députés, le 11 avril 1932, en pleine campagne des
élections législatives,confusion
La victoire est nette pour la gauche : 4,9 millions de voix contre 3,8 pour l'ensemble de la
droite.
Les communistes reculent légèrement (800 000 voix contre 1 million en 1928) tandis que les
socialistes progressent (presque 2 millions).
Les radicaux se maintiennent (1,8 million).
A droite, la Fédération républicaine enregistre un score médiocre (1,2 million) et le centre-
droit se maintient (1,3 million).
Cette union est surnommée second cartel des gauches, même si le PRRS et la SFIO ne
s’allient que temporairement.
* Forte participation (82%) et victoire du second cartel des gauches.
Le PRRRS obtient 175 élus mais la SFIO 132. Le PRS (allié au parti socialiste français),
membre du Cartel, obtenait 28 sièges.
A l’extrême-gauche, le parti communiste n’obtient que 10 sièges, contre 9 pour le parti
d’unité prolétarienne.
Au centre, les voix se dispersent : l’AD ( L’Alliance Démocratique) , 40 sièges ; les
indépendants de gauche 26 sièges ; les radicaux indépendants de la gauche radicale 47 sièges ;
le Centre républicain d’André Tardieu 34 sièges ; et le PDP 16 sièges.
A droite, la FR ne récupère que 41 sièges, en raison de sa dérive droitière. Ainsi, le parti
républicain et social, né de la scission, obtenait 18 sièges.
37
= Pour les entreprises, une déflation durable peut entraîner d’importantes pertes financières,
voire la faillite car en période d’inflation, la valeur de la monnaie baisse, l’entreprise
rembourse moins d’argent (ce dernier ayant connu une forte dévaluation.) ; au contraire, en
période de déflation, l’entreprise doit rembourser plus. Production globale va diminuer.
= Cette politique déflationniste permet à la France de retarder les effets du krach de 1929
mais elle entraîne involontairement une prolongation de la crise.
Cf. les dépenses publiques de l’Etat qui excédent de 25% les recettes ; malgré une baisse des
prix de l’ordre de 25%, en raison d’une déflation de 8%, la France voit ses exportations
nationales diminuer de 60% entre 1929 et 1932 ; d’où 284 000 chômeurs en fin d’année
1932 ; net recul de la production annuelle, la sidérurgie de moitié par rapport à 1928.
* La chute du gouvernement Herriot (décembre 1932) :
= Le 14 décembre 1932, le gouvernement Herriot est renversé sur la question du
remboursement des dettes de guerre contractées auprès des Etats-Unis.
Malgré la quasi-annulation des réparations allemandes, consentie suite à la conférence de
Lausanne, Herriot considérait qu’il était du devoir de la France de rembourser ses dettes vis-
à-vis des Etats-Unis d’autant plus que le gouvernement américain, hostile à l’annulation des
réparations allemandes, ne comptait pas supprimer la dette française.).
La Chambre des députés, hostile à la thèse d’Herriot, vote alors une motion de défiance contre
le gouvernement.
- Instabilité ministérielle accrue (décembre 1932 à janvier 1934)
* Le ministère Paul-Boncour (décembre 1932 à janvier 1933) :
Socialiste indépendant Joseph avocat [1873-1972] décide de composer un ministère
semblable au précédent. Il prend les Affaire étrangères, Daladier à la Guerre, Chautemps à
l’Intérieur ; Sarraut aux Colonies ; Leygues à la Marine ; Painlevé à l’Air. Ministère de
gauche car assemblé de gauche.
= Comité d’experts financiers, pour présenter un plan de redressement économique.
Le projet prévoie cinq milliards d’économies (obtenues par un prélèvement sur les salaires des
fonctionnaires et la mise à la retraite de plusieurs milliers d’officiers) et cinq milliards de
recettes (grâce à l’établissement d’un nouvel impôt).
D’où les syndicats manifestent leur désapprobation et chute du gouvernement le 25
janvier.=> réprobation sociale.
* Le ministère Daladier (janvier à octobre 1933) :
= Edouard Daladier [1884-1970, agrégé d’histoire] conserve le ministère de la Guerre,
confirme Paul-Boncour aux Affaires étrangères, Chautemps à l’Intérieur, Sarraut aux
Colonies, et Leygues à la Marine.
= Il décide de lancer une loterie nationale créée en février 1933, très populaire, supprimé
pendant la Révolution française, pour remplir les caisses de l’Etat.
= Albert Sarraut [1872-1962, juriste, spécialiste des colonies] forme un ministère à tendance
radicale, similaire au précédent. Lui-même à la Marine, Daladier à la Guerre, Paul-Boncour
aux Affaires étrangères, et Chautemps à l’Intérieur.
= Il met en place un nouveau prélèvement de 4% sur les traitements et les pensions
D’où chute le 23 novembre 1933.
* Le second ministère Chautemps (novembre 1933 à janvier 1934) :
= Camille Chautemps prend l’Intérieur, compose un ministère à tendance radicale, avec
Daladier à la Guerre, Paul-Boncour aux Affaires étrangères ; Sarraut à la Marine.
= Le 12 décembre 1933, Chautemps fit adopter par la Chambre des députés une série de
mesures financières modérées, notamment un prélèvement modéré sur les traitements.
= Ce nouveau gouvernement est renversé au bout de deux mois par l’affaire Stavisky.
Serge Alexandre Stavisky issu d’une famille de confession juive, originaire de Pologne,
naturalisé français en 1910, participe à plusieurs escroqueries avant d’être arrêté et incarcéré
en 1926 (libéré pour raisons de santé).
1934) :
= Il fonde un organisme de crédit à Bayonne qui fait faillite en fin d’année 1933, ruinant de
nombreux participants. Afin de renflouer son affaire, Stavisky chargea Gustave Tissier,
directeur du crédit municipal, de diffuser de faux bons au porteur pour un montant de 235
millions de francs. Tissier est arrêté et incarcéré mais l’affaire fait scandale parce que
Stavisky collaborait avec Dominique-Joseph Garat, député-maire de Bayonne (ce dernier fut
condamné à deux années de prison pour fabrication de faux).
= Stavisky, poursuivi par la police, quitte Bayonne, se réfugie à Chamonix en janvier 1934.
Il est retrouvé mort dans son chalet.
S’était-t-il donc donné la mort ou l’avait- t’on « suicidé » ?
A ce sujet, l’hebdomadaire Le canard enchaîné titra « Stavisky s’est suicidé d’une balle tirée
à trois mètres. Voila ce que c’est que d’avoir le bras long. »
= Le 29 novembre 1935, lors d’un débat d’ordre financier, Paul Reynaud, condamnant la
politique de déflation, préconise une dévaluation du franc.
= D’autre part, la seconde guerre italo-éthiopienne consacre la décrédibilisation de la SDN,
incapable de défendre un pays agressé ; la politique d’entente franco-britannique accélère le
rapprochement de l’Italie fasciste vers l’Allemagne nazie.
= Les dernières mesures du gouvernement Laval (octobre 1935 à janvier 1936) :
12 janvier 1936, vote de la loi sur les groupes de combat et les milices privées qui prévoit la
dissolution des groupes paramilitaires, responsables des troubles de février 1934.
Des ligues de droite et d’extrême-droite sont dissoutes, mais aussi des associations d’anciens
combattants : en février 1936, Action française et les Camelots du roi ; en juin 1936, les Croix
de feu, Solidarité française, le parti franciste et les Jeunesses patriotes.
Puis dissolution des mouvements indépendantistes, anti-indépendantistes, racistes ou
d’extrême-gauche.
Mais le PRRRS, afin de protester contre la politique étrangère du gouvernement Laval,
demande aux ministres radicaux de se retirer d’où démission de Laval le 19 janvier 1936.
- Le second gouvernement Sarraut (janvier à juin 1936)
Toujours un ministère d’union nationale avec Sarraut, à l’Intérieur, Paul-Boncour (USR),
ministre d’Etat délégué à la SDN ; Flandin (AD) Affaires étrangères ; Chautemps (PRRRS)
Travaux publics.
43
= La gauche, déjà victorieuse du précédent scrutin grâce à une alliance entre le PRRRS et la
SFIO, donne naissance au Front populaire à l’été 1935, suite à son alliance avec le parti
communiste et l’USR.
= Avec 85% de votants, le Front populaire obtient 63% des voix :
la SFIO devient la n° 1 parti politique de France (149 sièges), devant un PRRRS en perte de
vitesse (110 sièges contre 175 en 1932.). L’USR, quant à lui, récupérait 29 sièges.
A l’extrême-gauche, le PC : 72 sièges (10 en 1932) ; la gauche indépendante :11 sièges.
Au centre comme à droite, éparpillement : L’AD 43 sièges ; la gauche radicale et les
radicaux indépendants : 39 ; le PDP, 13 ; les Indépendants d’action populaire, 16.
A droite, la FR, récupére 60 sièges contre 41 lors du précédent scrutin ; les Indépendants
républicains, 13 ; les Républicains indépendants et d’action sociale, 40.
= Sarraut présenta sa démission et Blum ne constitue son gouvernement qu’en juin 1936, lors
de la rentrée parlementaire.
* Pour mettre fin aux grèves depuis le printemps 1936, le gouvernement signe
les accords de Matignon avec la CGT, principal syndicat ouvrier mais non la CFTC, et
la CGPF, principal syndicat patronal (8 juin 1936) :
* des mesures spectaculaires
= augmentation des salaires de 7 à15% selon les entreprises ;
= interdiction de licencier un employé sans accord de l’inspecteur du travail ;
= mise en place de la semaine de 40 heures (repos hebdomadaire le samedi.) ;
= 15 jours de congés payés.
On passe d’un politique de déflation à une politique d’inflation
- Les réformes du Front populaire (été 1936) :
* Fin juillet, réforme de la Banque de France : gérée par les 200 plus gros
actionnaires sur un total de 40 000, ceux-ci obtiennent à l’AG chacun une voix. Le Conseil de
régence est remplacé par un Conseil général (représentants de l’Etat et élus par l’assemblée
générale).
* Août 1936 : âge de la scolarité obligatoire passe de 13 à 14 ans ; les industries
d’armement sont nationalisées ; l’Office national interprofessionnel du blé est créé pour fixer
les prix du blé et régulariser le marché, en maintenant les revenus des producteurs.
- La guerre civile en Espagne :
* La situation
= Depuis 1923, le général Miguel Primo de Rivera a établi une dictature en Espagne sans
déposer le roi Alphonse XIII qui à la mort du général en mars 1930, annonce son intention de
revenir à un gouvernement constitutionnel.
D’où élections municipales d’avril 1931 avec une majorité des voix aux républicains
anticléricaux qui décide la déchéance de la monarchie : départ d’ Alphonse XIII en exil.
= La seconde république espagnole prend alors des mesures : réforme agraire, laïcisation de
l’Etat, légalisation du divorce, nationalisation des églises, adoption de l’impôt sur le revenu
= Mais réaction de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite (carlistes, Phalange espagnole
= aux élections législatives de mars 1936, le Frente Popular (union socialistes et
communistes) l’emporte mais ne parvient pas à maintenir l’ordre : assassinat de prêtres, de
religieux et religieuses et de militaires.
D’où un groupe de militaires décide d’organiser un coup d’Etat contre la république.
Au Maroc en juillet 1936 sous la direction du général Francisco Franco puis en Espagne.
* Le gouvernement Blum face au conflit espagnol (juillet à septembre 1936)
= Il est partagé : les communistes veulent une intervention aux côtés des républicains, les
radicaux refusent surtout que l’Angleterre s’abstient.
= 15 août 1936, déclaration commune en faveur d’une politique de non-intervention.
Le parti communiste décide de retirer son soutien au gouvernement Blum.
= Malgré une loi en janvier 1937 interdisant le départ de volontaires et la livraison d’armes, le
gouvernement accepte le transit du matériel soviétique en direction de l’Espagne.
- L’affaire Salengro (juillet à novembre 1936) :
45
= Le 3 septembre 1938, le gouvernement français rappelle 100 000 hommes sous les
drapeaux ; en Angleterre, des exercices de défense sont organisés ;
= Le 23 septembre, la mobilisation générale est décrétée en Tchécoslovaquie.
= Mussolini, ne souhaitant pas le déclenchement d’un conflit mondial, décide alors de jouer
un rôle de médiateur entre la France et l’Allemagne.
* D’où conférence organisée à Munich, les 29 et 30 septembre 1938 avec Hitler,
Mussolini, Daladier et Arthur Chamberlain mais sans les représentants du gouvernement
américain ni Staline ni Edward Benès, président de la république tchécoslovaque.= préserver
la paix mondiale
= France et Angleterre, pour préserver la paix mondiale, décident de signer les accords de
Munich : Hitler est autorisé à occuper le territoire des Sudètes, mais un plébiscite en faveur du
rattachement à l’Allemagne doit y être organisé.
= A leur retour, Daladier et Chamberlain, qui s’attendaient à être hués par la foule, sont au
contraire applaudis en tant que « sauveurs de la paix. »
= En France, la grande majorité de la Chambre des députés, se déclarant munichoise,
approuve le texte (555 voix contre 75, les communistes et quelques députés à droite et à
gauche).
= Au RU, bon accueil mais le député conservateur Winston Churchill, antimunichois,
déclare : « vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le
déshonneur, et vous aurez la guerre ».
= Ailleurs, la décision franco-anglaise ternit leur image et inquiète la Pologne, la Roumanie.
Staline, outré, y voit un aveu de faiblesse.
= En octobre 1938, Hitler annule le plébiscite prévu dans le territoire des Sudètes ; en mars
1939, la république tchèque fut transformée en protectorat de Bohême-Moravie ; la moitié
sud et est de la Slovaquie furent rétrocédées à la Hongrie ; enfin, la république slovaque fut
autorisée à conserver son indépendance, à condition d’adopter une politique pangermaniste.
= le 29 juillet, en raison des tensions internationales, les pouvoirs de la Chambre des députés
(arrivant à expiration en juin 1940) sont prorogés de deux ans.
* En mars 1939, Hitler qui a ouvert des négociations avec la Pologne, au sujet du
corridor de Dantzig, réclame à la Lituanie la ville de Memel, située au nord de la Prusse
orientale.
= France et Angleterre tentent de développer un réseau d’alliances défensives en Europe : ils
garantissent l’intégrité de la Belgique, de la Suisse et des Pays-Bas, le 23 mars 1939 ; en juin,
ils s’allient à la Turquie ; le 25 août, une alliance militaire tripartite entre la France,
l’Angleterre et Pologne avec intervention en cas d’agression de la Pologne.
Mussolini, abandonnant son rôle d’arbitre, envahit l’Albanie le 7 avril 1939.
- Le pacte germano-soviétique (août 1939) :
* L’URSS est liée à la France par traité franco-soviétique d’assistance mutuelle,
signé en 1935, mais il est inquiet de la faiblesse des capitales occidentales devant le III e Reich.
= A l’été 1939, il se rapproche de l’Allemagne nazie mais continue de négocier avec la France
et l’Angleterre en demandant d’occuper les pays baltes et de traverser la Pologne en cas
offensive nazie d’où échec.
= Hitler a planifié pour la fin août l’invasion de la Pologne. Ses généraux l’incitent à conclure
une alliance avec Staline pour s’assurer de la neutralité de l’URSS.
* D’où traité de non-agression entre l’Allemagne et l’URSS, appelé pacte
germano-soviétique le 23 août 1939 :
= position de neutralité en cas d’attaque ennemie avec clauses secrètes délimitant des zones
d’influences en Europe de l’est et une ligne de partage de la Pologne.
= La Gestapo s’engage à livrer au NKVD les réfugiés russes présents sur le territoire
allemand ; en contrepartie, l’URSS livre au troisième Reich les dissidents antifascistes,
Allemands ou Autrichiens, installés en Union soviétique.
* En France et en Angleterre, effarement devant cette annonce
= Daladier décrète une mobilisation partielle à la fin août 1939.
= Les partis communistes de France et d’Angleterre, suivant les directives du Komintern,
refusent de participer aux préparatifs de guerre contre l’Allemagne.
Ainsi, lors du déclenchement du conflit, de nombreux communistes font grève, sabotent dans
les usines d’armement, ou désertent.
- L’invasion de la Pologne et déclenchement de la guerre (septembre 1939) :
* Daladier demande à Hitler d’organiser un règlement pacifique de la question de
Dantzig. Celui-ci accepte sous condition de céder Dantzig et le corridor.
* Le 30 août, la Pologne décrète la mobilisation générale ;
* le 1 er septembre, Hitler, convaincu que les démocraties occidentales ne vont pas
riposter, ordonne l’invasion de la Pologne, sans déclaration de guerre.
* Conformément à leurs engagements, France et Angleterre décident de déclarer la
guerre à l’Allemagne deux jours plus tard, à l’instar de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie.
= Commence alors la Drôle de guerre, stratégie militaire prônant une attitude purement
défensive, première phase du second conflit mondial.
Conclusion
* La crise américaine a perturbé toute l’économie libérale occidentale
* La France est touchée plus tardivement à cause de sa politique déflationniste
* Elle oscille entre un gouvernement de gauche et du centre face aux périls des extrêmes de la
droite et de la gauche
* Faiblesse des démocraties devant le péril nazi
49
50