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Dynamique Des Milieux Physiques: Le Document Comprend Sept Chapitres
Dynamique Des Milieux Physiques: Le Document Comprend Sept Chapitres
Ce cours est rédigé à l’attention des étudiants de la 2ème année du Tronc Commun en
Géographie et aménagement du territoire.
Le contenue de ce module permet a l’étudiant d’acquérir des connaissances
fondamentales sur les différentes composantes du milieu physique.
Cette étude fera appel à l'analyse et l’évolution des géosystèmes.
Les TD de cet enseignement aurons pour but l'analyse pratique du milieu physique
(reconnaissance des CPMP) à savoir l'exploitation des compétences positives ou
négatives du milieu (FFOM) ce qui permettra de mettre en pratique ces compétences
dans le cadre d’un aménagement du territoire.
Cible de la formation
Interactions et contenu
Dans une acception plus restrictive, le milieu renverra plutôt au milieu « naturel »
désignant l'ensemble des conditions naturelles dans un écosystème donné : milieu
forestier, littoral, marin, etc. Le terme « naturel » pouvant prêter à ambiguïté,
l’expression de « milieu physique » est donc souvent privilégiée. Pour le géographe,
le milieu n'existe pas en soi : il se définit par rapport à un lieu, une activité, un
groupe, un individu. Les préoccupations relatives au milieu prennent alors en compte
les relations qui s’établissent entre les données physiques d’un lieu et le groupe social
qui y vit.
Le milieu, en effet, est un construit : il est le résultat des interactions entre des
composantes naturelles et les actions des sociétés. En outre, ce résultat est dynamique
: il évolue dans le temps. Il n'existe donc pas dans un milieu d'état de référence «
avant » intervention humaine. Sociétés humaines et milieux naturels se sont
construits ensemble. Ils s'auto-organisent à travers des boucles de rétroactions
complexes d'où émerge une trajectoire évolutive parfois difficile à anticiper. La forêt
amazonienne est ainsi le résultat d'une occupation humaine ancienne, ayant conduit
des travaux de terrassement, d'hydraulique, ou encore de sélection des espèces
animales et végétales.
Telle est la spécificité de la géographie physique qui permet de cerner les aspects et la
dynamique de la surface terrestre, aux multiples facettes. Au-delà de la description de
l’explication du relief, des climats, des eaux et des couverts végétaux, elle souligne la
complexité et l'ampleur des relations qui lient ces composantes. Elle met en lumière
la " mémoire " du système : bien des traits actuels sont des héritages du passé. Elle y
ajoute les effets des aménagements qui transforment, voire dégradent le géosystème.
Sur la planète terre, nous retrouvons quatre grands types de milieux physiques.
• Le milieu solide est constitué de deux parties: le sol, qui est la partie
superficielle (la plus proche de la surface) qui est composé de matière organique
(feuilles mortes, matière en décomposition) et de particules provenant de la
dégradation du sous-sol (sables, argiles, ...).
• La différence essentielle entre sol et sous-sol est que le sol est capable
d'accueillir des vivants alors que le sous-sol (partie compacte) n'accueille pas de
vivants (sauf dans le cas des grottes, mais la roche n'est pas compacte!).
Figure 1. Couches superficielles de l'écorce terrestre (milieu solide)
D'autre part, le géosystème est une forme d'analyse spatiale développée par la science
géographique russe et introduite en France par Georges Bertrand (1971). Il s'inspire
des écosystèmes des biologistes mais prend en compte la place et le rôle de l'homme.
Le géosystème est un système spatialisé dynamique formé d'un ensemble d'éléments
(naturels et anthropiques) interconnectés qui sont en interrelations.
1. Introduction
4. Le fonctionnement du géosystème
Par opposition avec le modèle écosystémique il ne s'agit pas seulement du
fonctionnement biologique, autrement dit du métabolisme (flux de matière et
d'énergie qui traverse la chaîne trophique), mais du fonctionnement physique globale,
à la fois biotique et abiotique. On peut distinguer :
• des transformations de l'énergie solaire, dont une très faible part seulement est
utilisée par la photosynthèse (il faut prendre en considération l'ensemble du bilan
thermique et du bilan radiatif du géosystème);
• des transformations de l'énergie gravitationnelle, qui comprend la circulation
de l'eau, la chute des feuilles, les divers processus érosifs liés à la gravité (éboulis,
etc.);
• le cycle de l'eau à l'intérieur du géosystème (précipitation, évapotranspiration,
ruissellement, etc.);
• les cycles biogéodynamiques, qui commandent les transformations et les
échanges quantitatif et qualitatif de matière, par exemple la transformation de la
matière vivante par humification et minéralisation;
• les processus géomorphogéniques, qui modifient les modelés et les volumes
rocheux; les mouvements de la masse aérienne (vent, changement de pression, etc.).
Les transformations de la surface de la Terre résultent à la fois des mouvements
profonds du globe et des transferts de matière opérés par l'eau sur les continents. La
société humaine s’inscrit dans un cadre physique qu’elle utilise et transforme par ces
mouvements et qui, à son tour agit sur elle (Reynard 2008).
Selon Arnould et Simon 2007, on peut considérer la Terre comme un système formé
par quatre sous-systèmes, qui s’organise en sphères concentriques : Géosphère,
Hydrosphère, Biosphère et Atmosphère. Le concept de sphère est apparu vers la fin
du XIXème siècle grâce au géologue autrichien Eduard Suess qui développe la vision
d’une planète composée d’enveloppes emboîtées. Cette conception du monde n’est
qu’une grossière modélisation de la réalité mais « l’homme aime les concepts qui font
image » et c’est probablement pour cette raison que l’image de la Terre divisée en
sphères a connu, depuis plus d’un siècle, un large succès.
La géosphère est formée par « l’ensemble des enveloppes concentriques formant la
Terre : le noyau, le manteau et la lithosphère 1. La lithosphère, la partie la plus étudiée
par la géographie physique, est une enveloppe solide d’environ 100 km d’épaisseur
qui constitue la tranche la plus externe de la croûte terrestre.
L’hydrosphère regroupe les eaux douces et salines de la planète, dans leurs trois
états :
solide, liquide et gazeux Cette sphère est un système ouvert (les flux d’énergie et de
matière interagissent avec
l’extérieur), mais la quantité
d’eau qui circule ans le cycle
hydrologiques est finie.
Figure 6. Les cinq systèmes principaux de la planète Terre (Tiré et modifié à partir de
Ciattoni, Veyret 2007)
L’utilisation de ce modèle, nommé géosystème, est de plus en plus commune dans les
ouvrages de géographie car il permet de donner une vision cohérente des grands
ensembles de la planète Terre.