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TH 4

La Première Guerre mondiale :


le « suicide de l’Europe » et la fin
des empires européens
Consultez le manuel THEME 4 Chapitres 9 à 11

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II- Les sociétés en guerre : des civils acteurs et victimes de la guerre chap 10 manuel

A) Les civils victimes de guerre


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- Les populations civiles subissent des bombardements stratégiques opérés depuis des
ballons dirigeables, puis des bombardiers, ils visent des quartiers industriels ou
financiers (ex de la City à Londres en oct. 1915) ou des monuments historiques
(cathédrale de Reims par ex). Les dégâts sont plus matériels qu’humains, mais ils ont un
impact psychologique sur les civils.
Dans les zones occupées (Belgique, Nord de la France, Balkans, Ukraine, Biélorussie…),
les civils subissent les lois de l’ennemi et la violence : humiliations, viols, déportations,
travail forcé, internement dans des camps. Pour y échapper, certains choisissent l’exil et
deviennent des réfugiés aux conditions précaires.
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- Les pénuries de matières premières (charbon) et de produits de première nécessité


(pain, viande, sucre…) entraînent le rationnement. La situation est particulièrement
difficile en Allemagne dont la population souffre des inégalités du système de
rationnement et du blocus maritime mis en place par les Alliés dès l’automne 1914 :
pendant l’hiver 1916-17, plus de 500 000 civils sont victimes de la famine et de ses
conséquences (maladies). Les EU jouent un rôle important dans l’aide aux victimes
de guerre, leur aide alimentaire bénéficie à 9M de personnes dans les zones
occupées de Belgique et du Nord de la France.
Le génocide des Arméniens p 270-273

Synthèse : Décrivez les premiers massacres, ce qui les


explique, et leurs retentissements internationaux.
Synthèse correction : Décrivez les premiers massacres, ce qui les
explique, et leurs retentissements internationaux.

Certaines minorités sont persécutées car elles servent de bouc-émissaire,


d’ennemi intérieur : ex des Juifs en Russie ou des Arméniens dans l’empire Ottoman,
déjà victimes de massacres à la fin du XIXème s.
Considérés par le pouvoir jeune-turc (parti politique au pouvoir depuis 1908 et
qui instaure une dictature en 1913) comme un obstacle à sa volonté de « régénérer »
l’empire, soupçonnés de soutenir les Russes et rendus responsables des défaites
militaires, les Arméniens sont victimes d’un génocide : 1.5M sur 2M (donc les ¾)
disparaissent (+ 500 000 à 700 000 chrétiens d’Orient).
Les élites sont exécutées, une vaste déportation est organisée par le pouvoir
(marches de la mort) vers les zones désertiques, des camps de concentration dans
lesquels les survivants sont massacrés, enterrés vivants ou brûlés vifs. Il s’agit donc bien
de la destruction du peuple arménien, planifiée et organisée par un pouvoir qui se fonde
sur une idéologie raciste et nationaliste et passe par des méthodes de terreur et
d’extrême cruauté.
Les Alliés ont dénoncé des crimes contre l’humanité dès 1915, les
ambassadeurs étrangers étaient témoins des persécutions, mais peu de responsables ont
été condamnés lors des procès de 1919-20.
B) La mobilisation des économies, des sociétés et des esprits
Affiche d’Abel Faivre, 1915.
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- Les Etats (gouvernements) participent à l’effort de guerre en réorganisant l’économie


en économie de guerre pour orienter les productions, répartir les matières premières,
fixer les prix et mobiliser la main d’œuvre. Les entreprises suivent cette logique
comme par ex Renault qui reconvertit sa production pour s’adapter aux besoins des
armées et fournie des obus, des chars, des avions et des camions. Les Etats doivent
aussi financer l’effort de guerre par des augmentations d’impôts, une émission
massive de billets (qui provoque de l’inflation) et le recours aux emprunts aussi bien
extérieurs (auprès des EU pour les Alliés) que nationaux.
Le nouveau rôle des femmes p 266-268

Marie Curie dans la guerre : répondez aux 4


questions p 267
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- Les industriels et les scientifiques se lancent dans une course à l’innovation en


développant des armes chimiques comme le gaz moutarde (utilisé par les Allemands dès
1915) ou en participant à des découvertes médicales qui trouvent une application sur le
front ou à l’arrière. Ex de Marie Curie reconnue pour ses travaux sur la radioactivité : la
radiologie permet de soigner plus efficacement les blessés et au plus près du front grâce
à des unités mobiles (les « Petites Curies »). Son engagement illustre aussi l’évolution de
la condition féminine pendant la guerre.
Femmes au travail dans les usines.
Assemblages des obus de 75, usine Citroën
La place des femmes :
https://www.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/video-la-grande-guerre-
et-les-femmes-au-travail_740777.html

BA du film Les Gardiennes de X. Beauvois sur le site de la Mission du


Centenaire :
https://www.centenaire.org/fr/cinema-audiovisuel/les-gardiennes-un-
film-de-xavier-beauvois

La propagande du service cinéma des Armées :


https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/premiere-guerre-
mondiale-des-conflits-mis-en-scene-pour-ne-pas-choquer_3023085.html
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- Les femmes ont une place centrale dans l’effort de guerre : en plus de leurs tâches
domestiques habituelles, elles remplacent les hommes dans l’agriculture, dans les usines
(où elles étaient déjà nombreuses avant 1914), elles accèdent à des secteurs nouveaux
(métallurgie, ind mécanique, chimie, armement où l’on parle de « munitionnettes »), à
plus de responsabilités et de visibilité (conductrices de tramways, gestion des domaines
agricoles, inspectrices et directrices dans l’enseignement…), elles servent de
correspondantes pour les soldats (ce sont les marraines de guerre). Cela ne signifie pas
pour autant leur émancipation car les conditions de travail sont difficiles, leurs salaires
restent inférieurs à ceux des hommes qui reprennent d’ailleurs leur poste après la
guerre. En France, elles n’obtiennent toujours pas le droit de vote et restent considérées
comme des mineures sur le plan du droit.
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La mobilisation des esprits se fait par la censure de la presse qui se manifeste par des
passages d’articles laissés en blanc afin de cacher au public des informations
potentiellement inquiétantes, il s’agit de maintenir le moral des troupes et de l’arrière, au
besoin en diffusant de fausses nouvelles. De même, le courrier des soldats est contrôlé,
les chansons, les pièces de théâtre…
Cette mobilisation culturelle passe aussi par la propagande d’Etat qui tente de construire
et de consolider le consensus national en rappelant les causes du combat, en héroïsant les
chefs militaires, en diabolisant l’ennemi (par ex, on fait circuler la rumeur selon laquelle
les barbares allemands coupent les mains des enfants). Les supports de propagande sont
bien sûr la presse, mais aussi les affiches, cartes postales, livres, le cinéma d’actualité et
même des objets du quotidien (par ex, des jeux pour enfants afin de toucher tous les
publics). Ainsi se mettent en place des cultures de guerre patriotiques permettant aux
soldats comme aux civils de tenir et de supporter l’état de guerre.
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- Limites de cette mobilisation : les grèves en Europe en 1917 : année de rupture du


consensus patriotique, de mutineries sur le front et de contestation sociale à l’arrière.
Le rationnement alimentaire est une des causes, en particulier en Allemagne qui
connait de véritables émeutes de la faim. Mais ce sont surtout les difficiles conditions
de travail dans les usines d’armement (encore plus dégradées par la mise en place du
taylorisme) ou dans l’industrie textile comme la couture qui poussent les
« munitionnettes » et les « midinettes » dans la rue. Elles revendiquent l’amélioration
de leurs conditions de travail, la diminution des horaires et l’augmentation des salaires.
Ces grèves se déroulent dans un contexte de tensions sociales exacerbés par les
discours de guerre : par ex les poilus dénoncent les « embusqués » (ceux qui échappent
aux combats) et les profiteurs de guerre comme par ex les patrons qui s’enrichissent
grâce à la guerre.

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