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Sociologie

II – Intégration, conflit, changement social

2- La conflictualité sociale: pathologie, facteur


de cohésion ou moteur du changement social

Thème 2211 – La
conflictualité sociale,
pathologie ou facteur
d’intégration?
Les indications du programme

Indications complémentaires :
On montrera que les conflits
peuvent être appréhendés à
partir de grilles de lecture
contrastées : comme pathologie
de l'intégration ou comme
facteur de cohésion
Acquis de première : conflit
Notions : Conflits sociaux,
régulation des conflits,
mouvements sociaux,
I – Le conflit ,vu comme une pathologie sociale
A- Le conflit social vu comme le résultat
d’un défaut d’intégration

L’approche du conflit vue comme pathologie sociale est celle d’Emile


Durkheim, et a été prolongée par des auteurs comme Talcott Parsons ou
Daniel Bell. Selon cette grille de lecture, le conflit est perçu comme une
pathologie, il est l’expression d’un défaut d’intégration sociale.
Par conséquent, le conflit social :
• est perçu comme évitable (si l’intégration sociale n’avait pas été
défectueuse, il n’y aurait pas eu de conflit),
• est perçu comme négatif (le conflit est l’expression d’un défaut
d’intégration et peut en lui-même nuire à l’intégration sociale)
• et doit conduire à prendre des mesures pour renforcer l’intégration
sociale (afin d’éviter la survenance future de nouveaux conflits).
Source : Un document de formation sur les conflits sociaux (Boris Herbelot, Académie d’Aix-
Marseille)
Questions:
1. Quelle analyse du conflit opèrent Durkheim et Parsons?
2. Quelles conséquences en tirent-ils ?
B – et d’une situation d’anomie
Selon cette grille de lecture, le conflit social a pour origine un défaut d’intégration, qui peut être
notamment être interprété comme une situation d’anomie :
- une situation d’anomie au sens de Robert K. Merton : un groupe partage les objectifs de la
société, mais ne disposent pas des moyens qui lui permettrait d’atteindre ces objectifs, ce qui
peut conduire au conflit social ;
une situation d’anomie au sens de Durkheim : absence ou déficience des normes
sociales communément acceptées (qui peut être chronique ou aigüe). L’anomie peut :
concerner un groupe social donné (défaut d’intégration d’un groupe à la société), dont
les membres ont par exemple connu une socialisation défaillante qui fait qu’ils ne
reconnaissent pas les normes sociales en vigueur, ce qui peut conduire au conflit social ;
être généralisée à l’ensemble de la société (défaut d’intégration de la société dans son
ensemble). Il peut s’agir d’une division du travail anomique, faute notamment
d’institutionnalisation des relations professionnelles, qui conduit à un conflit
capital/travail. Il peut également s’agir d’une insuffisance de valeurs et de normes
communes à l’échelle de la société, qui peut par exemple être à l’origine de conflits
religieux ou ethniques.
Source : Un document de formation sur les conflits sociaux (Boris Herbelot, Académie d’Aix-Marseille)
Questions:
1. La définition de l’anomie chez Durkheim et Merton est elle identique ?
2. Comment l’anomie peut-elle expliquer le conflit social ?
1. L’analyse de Durkheim

Tout en maintenant l'idée marxiste d'un conflit qui menace l'ordre social, la vision d'Emile Durkheim de
l'évolution des sociétés (De la division du travail social) est très opposée à celle de Marx. Elle interprète
en effet le conflit comme un phénomène résiduel révélant la présence de dysfonctionnements dans les
rapports sociaux. Plus précisément, Durkheim pense que le conflit est une conséquence pathologique
d'un affaiblissement ou d'un excès de règles sociales. (…)
L'idée générale de la théorie de Durkheim consiste dans l'affirmation que les sociétés évoluent d'un type
de solidarité mécanique à un type de solidarité organique. Dans le premier cas, les éléments qui
composent la société sont juxtaposés. Dans le second, ils sont coordonnés. Le passage de la solidarité de
type mécanique à la solidarité de type organique est associé à l'apparition et au développement de la
division du travail. Nos sociétés montrent que ce processus de division du travail ne fait que croître.
Mais si, en théorie, l'intensification de la division du travail doit augmenter la solidarité et
l'interdépendance entre les membres d'une société, si l'interdépendance entre les individus a normalement
pour conséquence la dépendance de chaque individu particulier à l'égard d'un ensemble de règles
implicites ou explicites, on constate cependant que la division du travail peut avoir des conséquences
inverses.
Source : http://www.melchior.fr/3-1-Les-conflits-une-menace.7516.0.html
Questions
1. Quelle conception du conflit révèle l’analyse de Durkheim ?
2. Pourquoi le passage de la société à solidarité mécanique à la société à solidarité organique doit-il
renforcer la solidarité ?
3. Est-ce toujours le cas ?
1. L’analyse de Durkheim
Mais si, en théorie, l'intensification de la division du travail doit augmenter la solidarité et
l'interdépendance entre les membres d'une société, si l'interdépendance entre les individus
a normalement pour conséquence la dépendance de chaque individu particulier à l'égard
d'un ensemble de règles implicites ou explicites, on constate cependant que la division du
travail peut avoir des conséquences inverses. Ainsi, la spécialisation dans le domaine des
activités intellectuelles conduit le savant non à la solidarité mais à l'isolement. Comme il
lui est impossible d'embrasser la totalité de sa discipline, le mathématicien va dans certains
cas extrêmes, selon l'exemple de Durkheim, passer son existence à la résolution d'une
équation particulière. La baisse du prestige de la philosophie montre d'ailleurs que la
division du travail intellectuel entraîne une disparition des valeurs et des problèmes
communs : « La philosophie, écrit Durkheim, est comme la conscience collective de la
science et, ici comme ailleurs, le rôle de la conscience collective diminue à mesure que le
travail se divise. »
Source : Raymond Boudon, « Anomie », Encyclopædia Universalis
Questions:
1. Pourquoi la spécialisation de la science fragilise-t-elle le lien social ?
2. En quoi cela est-il source d’anomie ?
1. L’analyse de Durkheim
Mais il existe une autre forme de la division du travail anomique, c'est celle qui résulte du
développement économique. Le développement de la production et des marchés fait que
l'harmonisation des actions économiques devient impossible (n'oublions pas que Durkheim
écrit en 1893). La règle du producteur est non plus, comme autrefois, de produire en fonction
de besoins repérables, mais de produire le plus possible. D'où les crises qui agitent les
systèmes économiques. D'où, aussi, les conflits sociaux qui résultent, d'une part, de ce que le
travailleur est limité à des tâches restreintes, d'autre part, de ce que les contacts entre les
acteurs qui participent à la production deviennent, par la division du travail, non plus étroits,
mais plus lâches.
En résumé, il y a anomie au niveau de la division du travail social lorsque la coopération est
remplacée par le conflit et la concurrence, et lorsque les valeurs qu'acceptent ou les buts que
se fixent les individus cessent d'être collectifs pour devenir de plus en plus individualisés.
Notons en outre la relation entre les deux aspects, car l'individualisation des buts et des
valeurs est une des sources principales des conflits.
Source : Raymond Boudon, « Anomie », Encyclopædia Universalis
Questions:
1. Expliquez en quoi les crises économiques génèrent une division du travail anomique?
2. En quoi cette division du travail anomique explique les conflits ?
3. Ces formes pathologiques sont-elles transitoires ou structurelles ?
2 – L’analyse fonctionnaliste

L'idée selon laquelle les conflits constitueraient une forme de « pathologie sociale » se retrouve dans les
approches fonctionnalistes classiques, en particulier chez Parsons. Ceux-ci l'empruntent aux écrits de
Durkheim sur la distinction entre le « normal » et le « pathologique » » : l'idée qu'il y a derrière est qu'une
augmentation du nombre et de l'intensité des conflits signale un défaut d'intégration (anomie). D'autre
part, et en prenant quelques distances avec cette approche, dire que les conflits sont « pathologiques »
revient à y voir une menace pour la société, idée centrale du fonctionnalisme qui voit la société comme un
corps biologique harmonieux dont chaque organe a une fonction. (…)
On voit ici que l'approche fonctionnaliste met l'accent sur une vision très consensuelle de la société :
celle-ci exclurait simplement les conflits par la puissance de ses normes et de la socialisation, lesquelles
fabriqueraient des hommes incapables de dissensus. Dans cette vision surdéterminée du social, le conflit
ne peut découler que de défauts des normes (anomie) ou de la socialisation (déviance) et, de fait, ne
concernerait que des situations et des individus marginaux. Cette approche a été assez largement
abandonnée dans la sociologie contemporaine.
Source : Fiches SES Eduscol
Questions:
1. Quelle est la conception du conflit dans l’analyse fonctionnaliste ? Comment peut-on l’expliquer ?
2. Rappeler la conception de l’anomie de Merton
3. En quoi l’anomie est-elle source de conflits ?
3 – Les bonnets rouges un signe de
l’affaiblissement du lien social national ?
Des Bretons affublés de bonnets rouges défilant sous une marée de drapeaux noir et
blanc : l'image a fait le tour de la planète. Les ouvriers bretons licenciés défilent à
l'appel des patrons bretons sous un même drapeau, le drapeau breton. Le drapeau
breton montre que les Bretons sont tous unis pour mener le même combat séculaire :
les bons Bretons sont en révolte contre la France. Ils veulent leur liberté, la « liberté
armorique » revendiquée au XVIIe siècle lors de la révolte dite des « bonnets rouges
» (qui, en fait, étaient aussi bien bleus).
Pour les patrons de l'agroalimentaire qui appellent à manifester, la liberté a un sens
bien précis. Pour les élus à l'origine de cette énorme opération de propagande, il a un
sens non moins précis. Ce qui les rassemble se résume en un mot : autonomie.
Les premiers sont fédérés en un lobby qui réclame le droit d'en finir avec la
République et ses lois contraignantes : c'est ce qui s'appelle en attendant mieux «
droit à l'expérimentation ». Les seconds appuient ce projet en vue de faire de la
Bretagne une nation tenant sa place dans une Europe des peuples et ethnies
solidaires.
A la tête des premiers, Alain Glon, ex-président de l'entreprise Glon-Sanders et
président de l'Institut de Locarn. A la tête des seconds, Christian Troadec, maire de
Carhaix, fondateur du parti autonomiste Nous te ferons Bretagne, soutenu par le Parti
breton, indépendantiste, relais de l'idéologie de Locarn.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/13/bretagne-des-
derives-autonomistes-derriere-les-revendications-sociales
Questions :
1. En quoi le mouvement des bonnets rouge traduit-il un affaiblissement du lien
social ?
2. Quelles en sont les déterminants ?
3. Quelles sont ses revendications ?
II– Le conflit, facteur de cohésion sociale
A - Les limites des analyses du conflit vu
comme une pathologie sociale
1– Les limites de l’analyse durkheimienne

Durkheim a ainsi identifié, à sa manière, les principaux problèmes sociaux auxquels sont confrontées les
sociétés industrielles : le degré d'organisation, de régulation ou de planification souhaitable, le travail en
miettes conduisant à l'aliénation du travailleur, l'inégalité des chances, la bureaucratie. Ce qui ne peut
manquer de surprendre, c'est l'optimisme dont il fait preuve sur tous ces sujets, surtout si on le rapporte à
la rareté ou à la faiblesse des arguments supposés le justifier. (….).
En définitive, l'optimisme de Durkheim trouve sans doute son fondement le plus général dans
l'identification qu'il fait entre le « normal » et l'idéal. Plus précisément, il associe le normal non pas à ce
qui est, mais à ce qui devrait être ou bien à ce qui finira nécessairement par être. On le voit
particulièrement bien dans le cas de la division du travail contrainte ou inégalité des chances. Il admet que
la division du travail spontanée, celle qui permet le « libre déploiement de la force sociale que chacun
porte en soi », est un caractère qui ne se rencontre « nulle part comme un fait réalisé » et ne se « présente
jamais à l'état de pureté ». Mais on est en droit de considérer ce trait comme normal, soutient-il, parce que
l'évolution sociale va dans le sens du nivellement des inégalités extérieures. D'ailleurs ce nivellement est
indispensable au bon fonctionnement de la solidarité organique et donc inévitable. Durkheim, dans la
même veine, voit dans les aspirations égalitaires « une anticipation de l'état normal à venir » .C’est ainsi
qu’il peut considérer comme anormal un phénomène aussi général que l’inégalité des chances .
Source : P Besnard, Les pathologies dans les sociétés modernes, in division du travail et lien social, PUF,
1993
Questions :
1. Pourquoi Durkheim est-il aussi optimiste sur la capacité de la société à solutionner les conflits
sociaux issus des formes pathologiques de la division du travail (prenez l’exemple des inégalités)
2 – les limites des théories
structuro-fonctionnalistes

Dans cet essai, Dahrendorf attribue au système social décrit par les théories structuralo-
fonctionnalistes les caractères constants des systèmes utopiques depuis Platon. Ce sont
toujours des systèmes isolés dans le temps et dans l'espace, des sociétés closes et auto-
suffisantes, c'est-à-dire où l'on ne constate ni changements, ni conflits mais où l'on a au
contraire un consentement universel à propos de valeurs communes
Les systèmes sociologiques qui, comme ceux de Parsons et de Merton, se basent sur
ces modèles de l'équilibre et transmettent une telle idéologie de la justice, sont, selon
Dahrendorf, des systèmes utopiques, tout à fait inadéquats pour comprendre la réalité
sociale contemporaine. Pour comprendre cette réalité, il faut procéder — proclame
Dahrendorf — à une révolution copernicienne dans la pensée sociologique : comprendre le
changement et le conflit non plus comme déviations d'un système "normal" et équilibré,
mais comme caractéristiques normales et universelles de toute société.
Source : A Baratta, Conflit social et criminalité. Pour la critique de la théorie du conflit en
criminologie, In: Déviance et société. 1982 - Vol. 6 - N°1. pp. 1-22.
Questions :
1. Quels sont les critiques opérés par Dahrendorf à l’encontre du système social décrit par
les théoriciens structuro fonctionnalistes ?
2. Quelle démarche préconise Darhendorf pour analyser les conflits ?
3. En quoi s’oppose-elle à celle des structuro-fonctionnalistes et de Durkheim ?
2- Les analyses du conflit comme facteur
de cohésion sociale
Introduction

Le conflit est donc perçu comme un facteur d’intégration sociale, et


non comme révélateur d’un défaut d’intégration. Par conséquent, le
conflit :
 est perçu comme inévitable (il fait partie du fonctionnement normal
de l’organisation sociale),
 est perçu comme positif (puisqu’il contribue à l’intégration sociale)
et il peut conduire au changement social.
A partir de cette grille de lecture, le conflit social peut être perçu à la fois
comme un facteur d’intégration pour chacun des groupes en conflits et
comme un facteur d’intégration entre les groupes en conflit.
Source : Un document de formation sur les conflits sociaux (Boris Herbelot,
Académie d’Aix-Marseille
Questions:
1. Quelle conception du conflit est ici développée ?
2. Quelles conséquences peut-on alors en tirer ?
1 - Le fondateur Simmel
C'est le sociologue allemand Georg Simmel qui, au début du XXe siècle, met le
premier clairement en évidence leur dimension socialisatrice. Il pointe ainsi le fait
que l'affrontement, pourvu qu'il ne vise pas l'élimination de l'opposant, implique
plusieurs formes de reconnaissance: de l'adversaire tout d'abord, auquel il s'agit
de s'adapter, mais aussi de règles et, surtout, d'une cause commune autour de
laquelle on se confronte. Ce faisant, le conflit contribue à la réévaluation
périodique des règles qui fondent la vie sociale. En outre, à une échelle
individuelle, il permet également d'accepter l'altérité, notamment des personnes
dont on juge les comportements insupportables, tandis que la révolte permet
d'éviter d'être complètement écrasé par la domination.
Source : La dimension socialisatrice de l'affrontement, Les Dossiers
d'Alternatives Economiques Hors-série n° 002 - septembre 2015
Questions:
1. Pourquoi le conflit crée-t-il du lien social ? A quelle conditions?
2. Que permet le conflit ?
2 - Le conflit, facteur d’intégration au sein du
groupe

Le conflit social peut contribuer à l’intégration de chacun des groupes en conflit,


pour les raisons suivantes :
 le conflit renforce l’identité du groupe : l’opposition avec un autre groupe
social permet de mieux définir les traits caractéristiques du groupe et de
mieux en délimiter les frontières ;
 le conflit renforce la cohésion du groupe : le sentiment d’appartenance des
membres du groupe est renforcé, le conflit renforce la nécessité d’être
solidaires au sein du groupe ;
 le conflit renforce les liens sociaux au sein du groupe : le conflit conduit à
des actions collectives, qui créent des liens de sociabilité entre les membres
du groupe.
Source : Un document de formation sur les conflits sociaux (Boris Herbelot,
Académie d’Aix-Marseille
Questions:
1. Comment le conflit peut-il assurer l’intégration des membres du groupe ?
3- Le conflit, facteur d’intégration entre les
groupes

Dans le but de renforcer leur intégration réciproque, les groupes sociaux peuvent mettre
périodiquement en œuvre des conflits sociaux ritualisés.
Le conflit social contribue également à créer davantage d’intégration sociale entre les
groupes en conflit, pour plusieurs raisons :
 le conflit social rapproche les groupes en conflit en créant une interaction entre eux
 le fait qu’il y ait un conflit social signifie que les groupes sociaux s’entendent sur la
légitimité de l’enjeu, ce qui constitue un point commun entre eux (par exemple, les
champs sociaux étudiés par Bourdieu sont structurés par le fait que les groupes en conflit
s’entendent sur la légitimité de l’enjeu) ;
 le conflit social peut créer des rapports entre les deux groupes, qui peuvent de ce fait
apprendre à mieux se connaître (comme cela peut être le cas dans le cadre de la
démocratie locale, par exemple) ;
Source : Un document de formation sur les conflits sociaux (Boris Herbelot, Académie d’Aix-
Marseille)
Questions:
1. Comment le conflit peut-il accroître le lien social entre membres de groupes différents ?
Le conflit autour de la loi El Khomri,
un exemple de conflit intégrateur ?

L'opinion des jeunes est déjà bien tranchée sur le projet


de loi El Khomripour réformer le droit du travail, alors qu’une
manifestation à l’appel du syndicat étudiant Unef est prévue ce
jeudi. Les 18-34 ans sont 78 % à y être opposés.
«C’est dommage pour une loi présentée comme voulant favoriser
leur entrée dans le monde du travail et surtout très inquiétant pour
un gouvernement qui craint plus que tout une explosion de la
jeunesse», souligne-t-on àOdoxa. Le président de l’institut de
sondage, Gaël Sliman, affirme que les jeunes sont notamment vent
debout contre l’assouplissement des motifs de licenciement
économique. «Ils ne sont pas opposés à l’esprit de la loi qui
consiste à ce que le salarié s’adapte davantage à son entreprise,
mais ils ont du mal à comprendre que licencier plus facilement
favorise in fine la création d’emplois», souligne-t-il.
«En diminuant leurs droits, cette loi ne fait que renforcer chez les
jeunes un sentiment d’instabilité alors qu’ils cumulent déjà les
emplois précaires et auront l’impression demain, s’ils sont engagés
en CDI, de l’être pendant plusieurs mois… en période d’essai»,
souligne le sociologue du travail Guy Friedmann
Source : 78% des jeunes sont opposés à la loi El Khomri, Le
Parisien, .13 Mars 2016

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