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TRAUMATISMES

OCULAIRES
PLAN
I. Généralités
II. Epidémiologie
III. Rappel physiopathogénique
IV. Evaluation clinique
V. Examens complémentaires
VI. Etude analytique :
1. Contusions
2. Plaies
3. Corps étrangers
4. Brûlures
VII. Conclusion
GENERALITES

 Les traumatismes oculaires restent très


fréquents malgré les efforts de prévention ;et
sont malgré la microchirurgie
ophtalmologique ,responsables de la perte de
nombreux globes oculaires .
EPIDEMIOLOGIE
 Fréquence :pathologie très fréquente en
ophtalmologie générale.
 Age: sujet jeune 30- 40 ans.
 Sexe :masculin dans 60 a 80% des cas.
 Circonstances de survenue de l’accident qui
sont regroupés en : -accident de travail .
-accident domestique.
-accident de la route .
-agression .
Chez l’enfant ,les activités de jeu sont les plus
souvent incriminées .
RAPPEL PHYSIOPATHOGENIQUE

 Le globe est protégé par :


- les paupières :par le réflexe de clignement.
-l’orbite osseuse .
-les mouvements réflexes d’esquives de la tête
.
Parfois ,ces systèmes de défense sont
insuffisants;et l’œil peut être atteint par une
brûlure,un coup(contusion ou perforation )ou un
corps étranger ,...
Classification
Classés en deux types :

 Traumatismes a  Traumatismes a
globe fermé : globe ouvert :
correspondant aux correspondant aux
contusions du globe plaies avec ou sans
corps étrangers intra
oculaire
EVALUATION CLINIQUE

Il faut adopter une technique logique et


méthodique:
 Interrogatoire : concerne la victime et les
accompagnateurs a fin de préciser les
circonstances de l’accident (acc de la route ,acc
de travail ,acc domestique …) signalons que les
enfants représentent ¼ des plaies perforantes
le praticien doit également rechercher les
éléments thérapeutiques mis en route sur les
lieux de l’accident ,ainsi que l’heure du dernier
repas lors d’une éventuelle anesthésie
 Antécédents :
-ophtalmologiques:
1. la notion de chirurgie oculaire préexistante
est très imporante car par exp en cas
d’implant;ce dernier pourait etre luxé
Une cornée fragilisée par une kératectomie
2. Acuité visuelle avant l’accident
-Généraux :hematologique (trt anti coagulant)
epilepsie ;allergie
medicamenteuse
;abus de toxique
 Examen oculaire : l’examen des patients des
patients traumatisés n’est pas toujours
facile;la douleur ,la peur,l’ingestion éventuelle
de drogues(alcool-sédatif)rendent le patient
peu coopératif .
L’examen du patient n’est souvent possible
que sous anesthésie .
les deux yeux seront toujours comparés
 Acuité visuelle de loin et de prés : sera
conservée ou diminuée .
 Examen externe :
-examen palpébrale et orbitaire
systématique:plaie ,emphyseme sous
cutané,plaie des voies
lacrymales(attention,les plaies palpébrales de
l’angle interne peuvent léser les VL)
être également vigilent face a une plaie
punctiforme de la PP sup,redouter la
pénétration de CEIO profond
-examen des mouvements oculaires :avec
présence ou non de
strabisme,diplopie(spontanée ou lors des
mouvements )orientant vers la paralysie d’un
muscle ,sa section ou son incarcération dans
une fracture de l’orbite .
 Examen a la lampe a fente :
1. Conjonctive :chemosis,hémorragie sous
conjonctivale,plaie…
examiner avec précision les culs de sac
ATTENTION:devant une hémorragie sous
conjonctivale toujours suspecter une plaie
sclérale sous jacente .
2. Cornée:érosion,corps étranger
superficiel,plaie perforante ou non…
rechercher le signe de Seidel :après
instillation d’une goutte de fluorescéine et
éclairage en lumière bleue on observe le
lavage dilution de la fluo par l’HA au niveau
de la plaie ,qui est pathognomonique d’une
perforation cornéenne .
 Chambre antérieure : estimation de
l’anatomie puis de son contenu ;
1. Anatomie :la CA peut être étroite suite a
une subluxation ant du cristallin,plaie
cornéenne ou cornéo limbique…
2. Contenue :hyphéma ,tyndall(degrés
d’inflammation),fragments de
cristallin,présence de vitré ou de corps
étrangers .
 Iris et pupille :
-iris herniée par une plaie de cornée
-désinsertion de la base de l’iris
-perforation irienne punctiforme voie de
passage d’un CEIO profond
 Cristallin:
-subluxation/luxation .
-cataracte
-rupture cristallinienne .
 Sclére :
-plaie sclérale ;parfois minime avec issue de vitrée par
la sclére ;au moindre doute une exploration
chirurgicale s’impose.
 Vitré:
-HIV
-corps ertangers
 Rétine :
-signes contusifs rétiniens,corps étrangers

Examens complémentaires
 Radiographie standard:
En cas de suspicion de plaie oculaire a la recherche de CEIO radio
opaque
 Echographie :
Parfois utile en cas de perte de transparence des milieux ,de CEIO
radio transparent .
Attention ;elle necessite la pose d’une sonde donc pas d’urgence en
cas de plaie perforante du globe .
 Scanner:
Examen de choix en traumatologie oculaire ,en seconde intention
après la radio .
 IRM:
Nous insistons sur sa contre indication majeur qu’est un CEIO de
nature métallique .
CEIO Gauche métallique
TDM:examen de choix en traumatologie
oculaire
Contusion oculaire
Mécanisme physiopathologique
 L’objet qui percute le globe (impact
violant)entraîne une déformation complexe du
globe qui se développe en 04 temps:
1.la compression du globe sous l’effet de l’impact
entraîne un raccourcissement antero-post et un
allongement équatorial (transversal).
2.Puis le globe tend a récupérer sa forme initiale
avec allongement antero-post et diminution du
diamètre équatorial.
3.Ce mouvement se prolonge :l’axe antero- post
sup a la normale ,alors que le diamètre
équatorial est diminué.
4.Les parois du globe oscillent autour de leur
position de départ .
 Lorsque l’énergie se propage le long des
parois,il en résulte des tensions dans les zones
de discontinuité et aux points d’attachement des
parois.
Au niveau du segment antérieur
 Conjonctive :hémorragie sous
conjonctivale le plus souvent bénigne se
résorbe spontanément en 15 a 30 jours .
cette hémorragie peut être localisée ou
diffuse(avec un chemosis qui va parfois
jusqu’à l’impossibilité de fermer les
paupières )
 Cornée:toujours associée a une contusion
oculaire globale ,peut n’entraîner aucune
lésion sur la cornée ,cependant dans les
contusions sévères peuvent apparaître
œdème de cornée post contusif,
hématocornée ou encore une rupture
cornéenne.
-œdème de cornée :secondaire le plus souvent
a; rupture de la membrane de descemet
;ouverture de la barrière endothéliale entraînant
un hydrops aigu avec œdème stromal massif.
-hématocornée:c’est l’imprégnation du stroma
cornéen par les produits de dégradation des
hématies suite a une hypertonie prolongée en
raison d’un hyphéma massif .
-rupture cornéenne :le plus souvent sur des yeux
prédisposés;chirurgie antérieure ,amincissement
cornéen ,dégénérescence
 IRIS :
-rupture irienne :svt sphincterienne triangulaire
a base pupillaire
-modification de la pupille :myosis réflexe par
spasme ciliaire avec myopie accomodative
(rare et réversible)
la mydriase post contusive est bcp plus
fréquente
-lesions vasculaires de l’iris :hgies iriennes par
rupture vasculaire ,sont rares et laissent des
plages d’atrophie irienne .
Hyphéma;plus rares que ceux d’origine ciliaire
-décharge pigmentaire de l’iris:tyndall
pigmentaire souvent accompagné d’une
hypertonie oculaire
-iridodonesis:mobilisation d’une portion de
l’iris secondaire a une subluxation du
cristallin.
-voussure postérieure de l’iris
:accompagnée parfois du passage d’une
méche de vitré par une rupture zonulaire .
-séquelles iriennes:
 Iridodyalyse =arrachement de la base
de l’iris /sphincterotomie irienne=rupture
du sphincter de l’iris.
 Corps ciliaire:suite a un choc violent il se produit
un décollement du C.C (cyclodialyse)avec recul
de l’angle iridocornéen (recession angulaire)qu’il
faut rechercher en gonioscopie
Cliniquement:on peut retrouver
-troubles de la refraction
-troubles du tonus ,c’est pour cette raison que
toute contusion du globe impose la prise du T.O
.
-hyphéma contusif
 Cristallin
-cataractes contusives ;soit corticales
anterieures soit le plus souvent en rosace .
ces cataractes peuvent etre retardées par
rapport au traumatisme.
leur évolution est très variable ,parfois
régressives c’est pour cela que l’indication
opératoire ne doit pas être poser trop
rapidement .
-luxation/subluxation du cristallin:
subluxation ,forme la plus frequente se
manifeste par une BAV,myopisation ou
astigmatisme ,iridodonésis;phakodonésis…
-Luxation antérieure :tableau clinique typique
associant BAV,douleur,cristallin luxé dans la
chambre ant .
Deux mesures urgentes s’imposent:mettre la
pupille en myosis et controler l’hypertonie .
Cette entité est mal tolérée ,et la prise en
charge chirurgicale urgente s’impose.
-Luxation postérieur :BAV améliorée par un
verre a +10.Il faudra rechercher le cristallin
au verre a trois miroirs generalement a 6H
(echo B en cas d’opacification des milieux )
Ici la tolérence est excellente .
HYPHEMA
Principal motif d’hospitalisation lors de contusion
oculaires ,il a pour origine ;l’iris ou le corps
ciliaire
Aspects cliniques :classés en 05 stades
0:microscopique,simple tyndall hématique .
1:hyphéma inf au 1/3 de la CA
2:hyphéma sup au 1/3;inf a la 1/2 de la CA
3:hyphéma sup a la ½ de la CA
4:hyphéma total
La résorption s’effectue essentiellement par:
-les voies d’écoulement de l’HA(trabeculum)d’ou
risque d’hypertonie;très fréquente en phase
aigue doit être traitée pour éviter une infiltration
hématique de la cornée ou une atrophie optique
-mais aussi accessoirement par la surface ant de
l’iris d’ou coloration verdâtre de l’iris souvent
observée les jours suivants .
Devant un hyphema avec tonus normal ou diminué
il ne faut pas méconnaître une plaie .
Évolution:favorable dans 95% des cas
Complications :
-saignement secondaire a redouter vers le 5eme
jour;suite a un hyphéma important (stade 3-4)et
surtout négligé
il est toujours plus grave
(hypertonie,imprégnation de la cornée)et
peuvent nécessiter un lavage chirurgical.
-hypertonie oculaire .
-imprégnation hématique de la cornée.
 Prise en charge :
-d’abord médical :repos stricte au lit ,positon
demi assise ,pansements oculaires .
il faut éviter d’instiller des collyres
mydriatiques ou myotiques susceptible de
faire saigner a nouveau
en cas d’HTO,manitol
-indications chirurgicales :
infiltration hématique de la cornée
HTO sup a 50 mm de mg non contrôlée
hyphema persistant après le 9eme jour
,favorisant le risque de goniosynechies et
donc glaucome a long terme
SEGMENT POSTERIEUR

 Œdème de Berlin :
évolue le plus souvent spontanément vers
la guérison ,mais il peut parfois évoluer
vers la constitution d’un trou maculai re
avec BAV sévère définitive .
 Hémorragie intra vitréenne :
evolue le plus souvent spontanement vers la résorption
,lorsqu’elle est massive empechant la visualisation du
pole post,doit faire pratiquer une echo B a la recherche
d’un decollement de rétine associé
 Déchirures rétiniennes périphériques :
peuvent aboutir a la constitution d’un décollement de
rétine et doivent bénéficier a cet effet d’un trt
prophylactique par photocoagulation au laser .d’ou
l’importance d’un examen du FO au verre a trois aussi
précoce que possible.
 Rupture de la choroïde:
peuvent laisser une BAV sequellaire
définitive lorsque le décollement se
trouve en regard de la macula.
 Rétinopathiede Purtscher :
Post écrasement thoracique(hyper
pression) avec de multiples hémorragies
au FO(aspect de thrombose veineuse ).
TRAUMATISMES PERFORANTS (PLAIES)

 Fréquentes, dans le cadre d’accidents domestiques


(couteau, ciseaux), accidents du travail, de bricolage,
AVP (pare-brise)…

 Un interrogatoire orienté et des radiographies oculaires


doivent être systématiques

 Toute plaie oculaire peut s’infecter et nécessitera une


antibiothérapie générale.

 Il est capital d’éliminer la présence associée d’un corps


étranger intraoculaire profond grâce à l’examen clinique
et des radios centrées sur l’orbite (réalisées en urgence),
voir écho B ou TDM
Plaies conjonctivales

Souvent associées à des corps étrangers (morceaux de


verre), se voient fréquemment dans des traumatismes
par agents perforants.

L’hémorragie conjonctivale est fréquemment associée et


peut cacher la plaie, d’où l’importance d’examiner
soigneusement le defect conjonctival afin d’affirmer ou
non l’intégrité sclérale.

Lors de plaie trop importante, il est préférable de suturer


sous anesthésie locale, avec une antibiothérapie locale
de 10 jours.
Plaies cornéo-sclérales

Les plaies cornéennes sont secondaires à une atteinte de la cornée par


un agent piquant (clou, aiguille, fléchettes...), ou tranchant (couteau),
ou des éclats de verre, de bois ou de métal.

Dans tous les cas, il faudra :


 Affirmer le caractère perforant ou non de la plaie notamment par la
. recherche du signe de Seidel avec la fluorescéine.
 Rechercher des corps étrangers présents, soit à l’intérieur même de la
plaie, soit à l’intérieur du globe.

On distingue alors :
Plaies non transfixiantes : punctiformes ou linéaires / Obliques, plus
logues voire scalp (pourvoyeuse d’astigmatisme) / Plaie avec perte de
substance
Plaies transfixiantes, aux quelles peuvent s’associer des lésions du
segment antérieur (iris, corps ciliaire, cristallin)

Les plaies sclérales sont habituellement visibles sous forme d’une ligne
sombre sous la conjonctive ouverte, mais parfois celle-ci est
hémorragique et la plaie est masquée.
PRINCIPES DU TRAITEMENT
Les objectifs du traitement :
 La prévention de l’infection
 Réépithélialisation et une cicatrisation stromale optimales

Plaies non transfixiantes :


 Traitement ATB local avec pansement occlusif ou parfois même une
lentille souple.
 Lors des plaies obliques ou des scalps la contention correcte nécessite
la mise en place de sutures afin d’éviter des cicatrices irrégulières.

Plaies transfixiantes :
 ATB générale et prophylaxie du tétanos
 Dans les plaies punctiformes, étanches sans déplacement : ATB local +
lentille –pansement.
 Dans les autres cas un traitement chirurgical s’impose.
COMPLICATIONS

Les principales complications des plaies de cornée sont :


 La mauvaise coaptation de la plaie qui reste la principale cause
d’hypotonie dans les suites opératoires
 L’œdème cornéen persistant : soit localisé (en rapport avec un fil non
enfoui ou la persistance d’un petit corps étranger) soit diffus (lié à
l’hypertonie ou le plus souvent d’origine endothéliale)

Les plaies touchant le segment postérieur peuvent se compliquer :


 Hémorragie intra vitréenne
 Décollement de rétine
 Prolifération vitréorétinienne
 Hypotonie, atrophie du globe
 Ophtalmie sympathique : uvéite post traumatique bilatérale survenant
quelques semaines à plusieurs années après le traumatisme initial
CAT devant un traumatisme perforant de l’oeil

 URGENCE chirurgicale ophtalmologique.

 vaccination antitétanique à vérifier.

 antibiothérapie par voie générale (Quinolone) et locale.

 parage et suture de la porte d’entrée sous microscope


opératoire.

 un traitement chirurgical secondaire des complications ou des


séquelles est fréquent dans un deuxième temps.

 Le pronostic dépend de la localisation de la plaie : meilleur si


plaie cornéenne que sclérale (car risque majeur de décollement
de rétine).
CORPS ETRANGERS
1. Corps étrangers superficiels

Le corps étranger est souvent visible, cornéen superficiel (le cas


des « grains de meule », très fréquents) ou conjonctival .

Ailleurs, il est masqué sous la paupière supérieure, toujours


penser à retourner la paupière supérieure à la recherche d’un
corps étranger sous-palpébral.

Ils sont le plus souvent bruyants avec douleur, photophobie


intense avec larmoiement et blépharospasme.

Test à la Fluorescéine : vérifier l’intégrité cornéenne et l’absence


de signe de Seidel.

Traitement : ablation à l’aide d’une aiguille à corps étranger et


pansement occlusif pendant 24 à 48 heures, associé à un
traitement local antibiotique.
2. Corps étrangers intraoculaires

Nature Caractère électromagnétique Toxicité


Métalliques (radio-opaques) :
- À base de fer : fer, acier (fer + +++ (dépend de la teneur en fer) +++
carbone), acier inoxydable (fer +
carbone + chrome + nickel), autres
alliages
- À base de cuivre : cuivre pur, laiton
(cuivre + zinc), bronze (cuivre + étain), 0 ++
etc
- À base de plomb 0 +
- À base d’or et d’argent 0 0
- À base de platine 0
- À base d’aluminium, de mercure, de 0 +
nickel, de zinc

Non métalliques (radiotransparents) :


- Plastique 0 0
- Verre, porcelaine, quartz, pierre, sable 0 0
- Organiques : végétaux, bois, cil 0 +++
- Poudre d’arme à feu, talc 0 +
Diagnostic :

Peut être évident devant la présence de signes évocateurs :


- porte d’entrée visible, souvent punctiforme, cornéenne ou
sclérale (penser à la rechercher par un examen clinique
soigneux devant une hémorragie sous-conjonctivale),
- trajet de pénétration visible : perforation cristallinienne et/ou
irienne.
- le corps étranger est parfois directement visible, sur l’iris, dans
le cristallin, dans l’angle iridocornéen, dans le vitré, ou sur la
rétine.

Diagnostic moins évidents:


- car le traumatisme initial n’a pas été remarqué par le patient,
- car aucune porte d’entrée n’est retrouvée,
- car ne sont visibles ni le trajet de pénétration ni le corps
étranger.

Dans ces cas la, le CEIO peut passer inaperçu et c’est une
complication précoce ou tardive qui peut être au premier plan
A la moindre suspicion de CEIO, des examens complémentaires
doivent être pratiqués:

Radiographies systématiques avec diverses incidences :


· incidence de Blondeau
· radio orbite de profil
· centrée sur l’orbite et dans 4 directions du regard
Echographie oculaire bidimentionnelle
Scanner oculaire sans injection qui fournit une localisation très précise
du CEIO.
COMPLICATIONS DES CEIO

Elles peuvent révéler un CEIO méconnu

Endophtalmie : complication très grave, pouvant aboutir à une cécité


complète.

Décollement de la rétine (DR), de pronostic moins sévère mais réservé


(les résultats du traitement chirurgical des DR secondaires à un CEIO
étant moins bons que les résultats du traitement des DR spontanés et
des DR secondaires à une contusion oculaire).

Cataracte traumatique, dont le pronostic peut être favorable par un


traitement chirurgical en l’absence de lésions associées (notamment
rétiniennes) ayant un retentissement visuel.

Sidérose et chalcose : atteintes rétiniennes toxique très sévères


survenant plusieurs années après un CEIO méconnu, ferrique
(sidérose) ou cuivrique (chalcose)

Ophtalmie sympathique.
PRINCIPES DU TRAITEMENT
En urgence :
- Prévention du tétanos : sérothérapie et vaccination
- Antibiothérapie par voie générale
- Traitement local chirurgical : fermeture de la porte d’entrée en urgence

Dans un deuxième temps (15 jours plus tard) : Ablation du CEIO


 Électroaimant
 Vitrectomie avec indentation

Surveillance ultérieure régulière pour rechercher d’éventuelles


complications : hypertonie, cataracte, DR

Traitement préventif :
- Port de lunettes de sécurité +++ chez les personnes exerçant des
professions exposées
- En voiture, attacher systématiquement la ceinture de sécurité
Arbre décisionnel pour l’extraction d’un corps étranger intraoculaire
Traitement de première intension de la plaie
+/- (rarement) extraction du CEIO dans le même temps

Ablation immédiate (0-3 jours) si :


- Endophtalmie
- Décollement de rétine
- Chalcose aigue
- Préférence du chirurgien
Ablation retardée
(3-15 jours)

CE magnétique CE non magnétique

CE intravitréen bien visible Autres cas


sans autre lésions associées

Électroaimant Vitrectomie vitrectomie


(ou vitrectomie) ou abstention
si CE inerte
BRULURES OCULAIRES

Une brûlure entraîne souvent une


lésion +/- sévère de l’épithélium
cornéen et/ou conjonctival, associée à
une atteinte du stroma cornéen voire les
structures intraoculaires du segment
antérieur.
BRULURES CHIMIQUES

Introduction:
-(+) fréq des B.O.
-surviennent dans un cadre professionnel ou accidentel.
- dont Le PC dépend:
. étendue de la surface oculaire lésée
. degré de pénétration intraoculaire
. concentration et de la nature de l’agent
impliqué.
Rappel physico-chimique :
Acides:
-Ils précipitent et dénaturent les protéines de l’épithélium
cornéen donnant un aspect nécrotique blanchâtre (escarre
sèche) sur un stroma sous-jacent clair formant une barrière
qui empêche une pénétration plus profonde de l’acide.
-Cependant, certains acides forts tels que l’acide
fluorhydrique infiltrent le stroma: opacification cornéenne
+hypertonie oculaire.
-ex:*Ac sulfurique(batterie).
*HCL, nitrate d’argent.
*Ac fluorhydrique
Bases:
-(+)fréquentes et (+) sévères.
-entraînent une saponification des acides gras des
membranes cellulaires qui aboutit à la mort des cellules
épithéliales et facilite la pénétration du produit en
profondeur.
-ex: *Ca(OH):chaux, ciment.
*eau de javel.
*ammoniaque.
*soude caustique.
Brûlure cornéenne par base: Brûlure chimique sévère:

Désépithélialisation ischemie limbique+hypopion


Etude clinique:
SF: sympt est svt bruyante: blépharospasme, une
photophobie, un larmoiement, une rougeur, une douleur
oculaire et BAV.
SP: -ischémie, voire une nécrose de la conjonctive
bulbaire et/ou limbique.

-Cornée :KPS, ulcérations épithéliales récidivantes,


ulcère stromal, amincissement cornéen, perforation
cornéenne, opacité stromale,
-TO
- CA: inflam, hypopion.
- cristallin: cataracte.
Brûlure sévère par base :
opacification totale de la
cornée, ischémie de la conj
limbique inf

Test d’AMSLER : rechercher une Hgie en saisissant la conj


par une pince :signe de vitalité conjonctivale +++
4-classification:
La classification de Hughes modifiée par Roper-Hall (en fct:étendue
d’une éventuelle ischémie limbique et l’importance de l’opacité
stromale) PC dés la 1ère phase.
Atteinte épithéliale, absence d’opacité Excellent
Grade I cornéenne,absence d’ischémie limbique pronostic

Cornée modérément trouble, détails de l’iris Bon pronostic


Grade II analysables, ischémie limbique inférieure à
120°

Cornée trouble, détails de l’iris non Pronostic réservé


Grade III analysables,ischémie limbique entre 120° et
180°

Cornée opaque empêchant la visualisation


de l’iris et de la pupille, ischémie limbique Mauvais pronostic
Grade IV supérieure à 180°, nécrose de la
conjonctive
bulbaire ou de la sclère
B. CHIMIQUE (CHAUX) STADE 1 :HYPERHEMIE CONJONCTIVALE
B. CHIMIQUE (CHAUX) STADE 2 : BULLES + EPAN LIQUIDIEN CONJ
B. CHIMIQUE (CHAUX) STADE 3 :NECROSE + ISCHEM CONJ +
CORNEE OPAQUE
5- évolution:
< 1ere sem De 1 à 3sem Aprés 3eme
sem
Peu/ pas perte de Reépith° -Epithelium Nle
CSL (Grade I ) complète -Altération film
lacrymal.

Perte import de CSL -Retard Reépith Reépith dans les -epith nl dans les
(Grade II, III) -éclaircissement quadrants CSL zones ou CSL
lent stromal. intacts intacts.
-Pannus sectoriel
ailleurs.

Perte totale des CSL, Pas de Reépith Pas de Reépith Pannus


Respect conj juxta vasculaire
limbique (Grade IV )

Perte totale CSL,


Destruction de la conj Reépith(-) -Reépith (-) Ulcère stromal
juxta limbique -Ulcère stromal chronique
(Grade IV ) parfois.
6- traitement:
objectifs:
-une vascularisation limbique suffisante.
- contrôler l’inflammation stromale.
-suppléer dès la troisième semaine à l’éventuelle
déficience en cellules souches limbiques.
-Lavage abondant et prolongé 15-30min.
En Urgence -Double éversion des PP.
-Evaluer la sévérité de la brûlure
Grades II,III,IV sans nécrose Grade IV +nécrose conjonctive
conjonctive proximale: proximale:
*Corticoïdes locaux. *Débridement conjonctive
J1 *Antibiotiques locaux. nécrotique
*Ascorbate 10% topique pendant *Plastie tenonienne
2 heures.
*Citrates 10%topique pendant 2
heures. Pas de reépithélisation:
*Cycloplegiques. *Arrêt corticoïdes J10
*Cyclines per os. *AINS
*+/- traitement hypotonisant

Reépithélisation: PANNUS ULCERE STROMAL


* Larmes sans VASCULAIRE J21 CHRONIQUE
conservateurs

* GREFFE de cellules limbiques


J10 *+/-associée à GREFFE de membrane
amniotique
*+/- Kératoplastie transfixiante.
Greffe de cellules souches limbiques pour brûlure.
03 mois après la greffe de cellules souches
limbiques (on devine la greffe à la partie inférieure).
BRULURES THERMIQUES

1/ B .PAR FLAMMES :
-Accidents domestiques, professionnels.
-B . palpébrales :
 rétraction pp + ectropion (découvre
complètement le G.OTRT
CHIRURGICAL

2/ B. PAR CONTACT :
- Métal chaud ou en fusion , cendres de cigarettes
projetés dans l’œil ouvert …
- Lésions F(x) l’état du métal (solide ou liquide);
le degré de sa fusion
3/ B.PAR LE FROID :
-Très rares, provoquées parfois par la cryothérapie.
-un oedème cornéen, des plis de Descemet, et parfois
des lésions endothéliales cornéennes.
-Traitement : réchauffement du G.O par des serviettes.
-Pc en général bon cécité + photophobie violente.
BRULURES ELECTRIQUES

Paupières cornée
-blepharospasme. - opacités interst ponctuées
-brûlure. striées ou diffuses.
-necrose. - ulcération, perforation.

conjonctive cristallin
-hyperhémie. -cataracte.
-chemosis.
BRULURES PAR RAYONNEMENTS
1- ultraviolets :

-UVA (320-400 nm), UVB (290-320 nm) et UVC (200-290 nm).


-Les UV réagissent avec les AN et les protéines C, et augmentent la
perméabilité membranaire

-surviennent après une exposition au soleil (souvent en présence


d’une surface réfléchissante : neige,mer), aux lampes à UV ou aux
arcs électriques.

-latence 6-10h :* douleur, photophobie, blépharospasme,


larmoiement, hyperhémie conj.
* L.A.F : K.P.S, CPK ,oedème stromal modéré, +/-
réaction inflammatoire dans la CA.
- L’exposition chronique aux UV favorise le développement de
ptérygions, de kératopathie sphéroïdale et d’épithélioma in situ.

-TRT: *antalgiques per os.


*un cicatrisant cornéen.
*un cycloplégique.
* une antibiothérapie topique.
* L’occlusion palpébrale pendant 24 heures soulage
les symptômes.
2- INFRAROUGES:

-ont une longueur d’onde comprise entre 900 et 1 000 nm.

-Ils provoquent des lésions oculaires par effet thermique.

-Ils sont mis en cause dans les explosions par armes à feu, dans les
industries des métaux ou du verre en fusion, et dans les
expositions solaires prolongées (éclipse).

- Les lésions cornéennes sont habituellement limitées à KPS et


associées à des opacités cristalliniennes ou à une atteinte
rétinienne.
CONCLUSION

Les traumatismes oculaires peuvent mettre en jeu le


pronostic visuel
Leur pronostic dépend de l’importance des lésions
anatomiques, de la précocité et de la qualité du
traitement initial
Leur prévention reste difficile chez l’enfant.

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