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LES INDICATEURS COLORÉES

Introduction:
Les indicateurs colorés sont des substances dont la couleur varie
suivant le milieu. Ces substances peuvent donc être sous deux formes,
chaque forme ayant sa propre couleur. Certains indicateurs sont
sensibles :
Au pH du milieu (à la concentration en ions oxonium H3O+) ; ce
sont les IC acido-basiques, ils ont des formes acide et basique.
Au potentiel du milieu, ce sont les IC redox ; ils ont des formes
oxydée et réduite.
À la présence d’un ligand, les IC de complexassions ; ils ont des
formes complexée et libre.
À la présence d’un réactif quelconque dans le cas le plus général
(on verra l’exemple d’un réactif de fin de dosage par précipitation).

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Indicateur coloré acido-basique:
Un indicateur coloré est un couple acide/base conjugués tel que les
formes acide et basique n’ont pas la même couleur. Il est donc
caractérisé par le pk du couple HIn/In-.

HIn + H2O → H3O+ + In-

Si l’on trace un diagramme de prédominance pour un indicateur


bicolore on obtient :

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 pour pH>pKi+1, la forme basique In- prédomine et donne sa
couleur à la solution.
 pour pH<pKi-1, la forme acide HIn prédomine et donne sa
couleur à la solution.
 dans la zone voisine du pKi, il y a superposition des deux
couleurs, et pour pH=pKi, la couleur caractéristique du mélange
équimolaire des deux espèces est appelée teinte sensible.

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Généralement:

L’un au moins des coefficients d’absorption molaire associés à ces


formes acide et basique est relativement grand. Ainsi, même les
faibles concentrations peuvent être repérées.

Un indicateur coloré étant lui-même un couple acide/base, son


changement de teinte lors du virage consomme de la solution
titrante. C’est pourquoi on utilise des solutions de faible
concentration dont on n’ajoute que deux à trois gouttes.

Lorsqu’une concentration est supérieur à l’autre à n fois, le


couleur de ce élément est plus fort que l’autre.

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Exemple:
On considère n = 10
[HIn] / [In-] > 10  [HIn] est plus fort que [In-]
Donc le couleur qu’on observé est le couleur de HIn.
Donc [H3O+] / [Ka] > 10
C’est à dire [H3O+] > 10 Ka
Alors –log [H3O+] < -log 10 Ka
pH < pKa – 1
Si [In-] / [HIn] > 10
 Le couleur de la Base In- est le plus fort.
Donc [HIn] / [In-] = [H3O+] / Ka < 1/10
C à d [H3O+] < Ka/10  pH > pKa + 1

L’interval pKa – 1 < pH < pKa + 1


Est appellé la zone de teinte sensible.
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Le tableau suivant contient les indicateurs colorés
les plus utilisés:

Couleur Domaine
Indicateur pKi de pH
Acide Base

Bleu de Thymol Rouge Jaune 1,5 1,2 – 2,8


Orange de Rouge Jaune 3,7 3,2 – 4,4
Méthyle
Bleu de Jaune Bleu 7,0 6,0 – 7,6
Bromothymol
Rouge de Phénol Jaune Rouge 7,9 6,8 – 8,4

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Conclusion:
L’indicateur coloré doit être utilisé en faible quantité pour ne pas
modifier le résultat du titrage : il est un couple donneur/accepteur
et réagit lui aussi avec le réactif titrant (réaction compétitives). Il
doit donc être caractérisé par un (ou des) coefficients d’absorption
molaire élevés pour que sa couleur soit perceptible à de faibles
concentrations. Dans le cas contraire, il faudrait effectuer une
correction de la mesure, dite « correction d’indicateur ».
Un bon IC doit être caractérisé par une zone de virage qui s’étale
sur un faible intervalle de volume (exemple phénolphtaléine).
Un IC inapproprié subsiste sur un grand intervalle de volume.
Pour pouvoir utiliser convenablement un indicateur de fin de
réaction, il faut que le saut de pH soit important.
Les IC peuvent avantageusement se substituer aux appareils de
mesure coûteux et parfois lourds d’emploi.

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FIN
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION

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