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2ème Année, SEG (S4)

Chapitre III
Analyse des performances d'activité et de
rentabilité: Analyse des résultats

Enseignant: Mustapha BENMAHANE


m_benmahane@yahoo.fr

2019/2020
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Introduction
 Cette analyse a pour objectif :
 De se prononcer sur la structure d'activité de
l'entreprise, structure de produits et charges et sur leur
évolution.
 D'apprécier les différents niveaux de marge et de
rentabilité caractérisant le déroulement de cette
activité.
 Ces marges s'analysent de l'amont vers l'aval, en
particulier, de la VA jusqu'au résultat comptable.

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Introduction
 Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée.
 Le chiffre d’affaires, la marge brute ou commerciale, la
production, la valeur ajoutée.
 Section II: Principaux autres soldes de gestion.
 L’excédent brute d’exploitation, le résultat d’exploitation,
le résultat financier, le résultat courant, le résultat non
courant, le résultat net, la CAF
 Section III: Les retraitements.
 Les achats de sous-traitance, les redevances de crédit-bail,
les charges de personnel extérieur, les subventions
d’exploitation, les dotations pour dépréciation des stocks.
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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée
 Le chiffre d'affaires (CAHT)
 Ventes réalisées au cours de l'exercice. Elles concernent des
produits revendus en l'état (activité commercial pure) ou des
produits manufacturés, transformés au sein de l'entreprise
(activité industrielle ou de transformation).
 L'appréciation du chiffre d'affaires doit intégrer son évolution
dans le temps pour se prononcer sur le dynamisme commercial
de l'entreprise et sur sa croissance.
 Les taux de croissance par marchés, produits et clientèles
contribuant au CA global sont instructifs.
 l'évolution du CA doit être scindée en variation des volumes et
variation des prix. Une analyse du CA passé et présent permet
d'appréhender son évolution future.
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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 La marge brute ou commerciale (MB ou MC).


Marge brute = Ventes de m/ses en l'état - Achats revendus de
m/ses.
 La MB ou MC intéresse essentiellement les entreprises
commerciales ou l'activité de négoce pour des entreprises
mixtes.
 La MC constitue la véritable ressource que peut générer une
activité de négoce. Par conséquent, elle est vue comme un
indicateur fondamental de la performance d'une entreprise
commerciale.
• Quels impacts une variation (baisse ou hausse) de chiffre
d'affaires aurait sur les marges brutes sur ventes?

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 Une marge brut maîtrisée suite à une baisse de chiffre


d'affaires est significative:
 d'une bonne flexibilité de l'entreprise;
 d'une bonne capacité d'adaptation des coûts de production et
de commercialisation et enfin,
 d'un seuil de rentabilité relativement bas.
 La meilleur appréciation des marges suite à une hausse du
chiffre d'affaires est:
 significative d'une bonne exploitation d'avantages compétitifs
et de la présence de rapports de force internes et sur les
marchés favorables à l'entreprise.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

La production.
Production de l’exercice =
Ventes de B&S produits
+ ou – Variation de stock
+ Immobilisations produites par l’ese
pour elle-même.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 Bien mieux que le chiffre d'affaires, la production reflète le


niveau et l'évolution de l'activité pour une entreprise
industrielle.
 Le niveau de production réalisé par une entreprise est
fondamentalement lié au type d'activité exercé.
 Plus le processus de fabrication est long et intégré, plus en
principe le volume de production est élevé à niveau d'activité
égal.
 On parle ainsi de secteur d'activité à fort taux de
transformation ou, au contraire, d'activités à faible taux de
transformation.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 Remarque: L'analyse de l'activité d'une entreprise


doit être impérativement intégrer dans son
environnement:
 Secteur d'activité et nature spécifique de cette
activité.
 L'évolution conjoncturelle immédiate et passé et
les anticipations à venir.
 Les caractéristiques des marchés de l'entreprise.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 La valeur ajoutée.
VA= MB de l’exercice + Pro de l’exercice – Cons de l’exercice
 La VA d'une entreprise correspond à la richesse produite par
celle-ci grâce à son savoir faire et à ses moyens de production
internes.
 La VA est pour une entreprise ce que le PIB est pour une
nation.
 Elle est obtenu par la différence entre la production totale
de l'exercice et la totalité des consommations externes
(consommations intermédiaires absorbées par l'entreprise pour
réaliser cette production).
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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 La VA est donc une richesse nouvelle ou nouvellement


créée. Elle fera l'objet d'un partage entre les différentes
parties prenantes:
 Le personnel: salaires et charges.
 L'Etat: impôts et taxes.
 Les bailleurs de fonds: frais financiers.
 Le capital: bénéfice.
 L'entreprise (renouveler les investissements):
amortissements.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 La VA dégagée par une entreprise est liée au type


d'activité exercée par cette dernière.
 On observe généralement que le taux de VA est plus
élevé dans les activités industrielles par rapport aux
activités commerciales.
 Dans les secteurs industriels, il est plus élevé pour les
industries de biens d'équipement par rapport aux
industries avales de biens de consommation.
 Plus le cycle de transformation est long, intégré et
techniquement complexe, plus le taux de VA est élevé.

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Section I: Structure d'activité et valeur ajoutée

 Utilisation de la valeur ajoutée.


 La VA correspond au premier indicateur de performance
globale de l'entreprise.
 Rapportée à la production, la VA définie le taux de
transformation (VA/production) réalisée par l'entreprise
dont l'évolution est significative dans le temps de la
richesse produite ou de création de valeur économique.
 C'est aussi un indicateur de la taille de l'entreprise dans un
secteur d'activité donné. La dimension de l'entreprise est en
effet mieux appréhendé par sa VA que par le chiffre d'affaires
par exemple.
 En fin, la répartition de la VA est un indicateur de la
politique de répartition de richesse pratiquée ou subie par
l'entreprise.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 L’excédent brut d’exploitation (EBE).

EBE = VA + Subventions d'exploitation -


impôts et taxes - charges de personnel
 L'EBE est une marge déterminante dans
l'appréciation de la rentabilité brute de
l'entreprise.

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Section II: Principaux autres soldes de gestion
 C’est le meilleur indicateur de rentabilité opérationnelle
brute. Il est calculé:
 indépendamment de la politique financière de l'entreprise
(puisqu'il ne tient pas compte des charges et produits
financiers),
 indépendamment de la politique d'investissement (puisqu'il
ne tient pas compte des amortissements),
 indépendamment de la politique fiscale (puisqu'il ne tient
pas compte de l'impôt sur les bénéfices)
 et indépendamment de la politique de distribution (puisqu'il
ne tient pas de la distribution de dividendes).
• Il est donc particulièrement utilisé pour comparer les
performances des entreprises.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Par ailleurs, l'EBE représente une ressource de trésorerie


potentielle dégagée par l'exploitation.
 l'EBE peut être considéré comme l'origine fondamentale
des ressources financières internes de l'entreprise.
 La ressource de trésorerie pouvant être attendue de l'EBE
s'appelle excédent de trésorerie d'exploitation:
ETE = EBE - Production immobilisée - A BFR.
 Si l'EBE est négatif, on parle d'insuffisance brute
d'exploitation, cette situation est particulièrement grave pour
l'entreprise, en particulier si elle perdure.

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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Le résultat d’exploitation.
 Résultat d'exploitation = EBE
+ Autres produits d'exploitation
- Autres charges d'exploitation
- Dotations d'exploitation
+ Reprises d'exploitation et
transfert de charges

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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Ce résultat correspond à la rentabilité ou à la perte


se rapportant à l'exploitation normale de
l'entreprise, y compris la prise en compte des
dotations aux amortissements et provisions
d'exploitation et des reprises d'exploitation.
 Il s'agit d'un résultat net (net des DAP).
 Le résultat d'exploitation net est considéré comme
un revenu net de l'entreprise avant impôt,
provenant des opérations d'exploitation courante.
Ce résultat doit connaître une relative stabilité.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Le résultat financier.
Résultat financier = Produits financiers - Charges financières
 C'est le solde découlant des produits et charges relatifs aux
décisions financières de l'entreprise.
 C'est un résultat qui permet d'apprécier la performance de
l'entreprise quant à sa politique de financement liée à
l'activité courante.
 Sauf présence d'un portefeuille titres de placements
important et d'une politique historique de placement
financiers, le résultat financier est généralement négatif du
fait de charges financières plus élevées que les produits
financiers.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Le résultat courant.
Résultat courant = résultat d'exploitation (+) ou (-) Résultat
financier
 Ce résultat correspond à la rentabilité ou perte dégagée par
l'entreprise en provenance de l'ensemble de ses opérations
à caractère courant. C'est -à- dire à caractère régulier ou
encore récurrent.
 C'est un niveau de résultat important pour toute analyse
prévisionnelle.
 C'est un résultat particulièrement significatif pour les
actionnaires apporteurs de fonds et pour tout investisseur
potentiel, en particulier minoritaire.

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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Le résultat non courant.


Résultat non courant = Produits non courants - Charges non
courantes
 Ce solde regroupe l'ensemble des éléments ne contribuant
pas à la formation du résultat lié à l'activité courante.
 Contrairement aux soldes précédents, celui-ci est
indépendant de la chaîne des calculs.
 Ce solde est un résultat partiel, et donc une composante du
résultat global.
 Sa connaissance est essentiel pour l'analyse du résultat
global.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Le résultat net.
 Résultat net =
Résultat courant sur les résultats
(+) ou (-) Résultat non courant
- Impôt sur les résultats
 Ce résultat donne la mesure de la part des
capitaux propres dans le revenue de
l’exercice.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 La capacité d’autofinancement et
autofinancement.
 La CAF correspond à la capacité de l'entreprise à
générer des ressources internes découlant de la
réalisation de son activité globale, courante et non
courante.
 La CAF est davantage un indicateur de ressources
potentielles que de ressources effectives. C'est
également un indicateur de performance de l'activité
pour l'entreprise.
 La CAF peut être calculée de deux manières:
méthode soustractive, méthode additive.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Méthode soustractive:
 A partir de l’EBE (niveau amont du compte de
résultat).

CAF = EBE + Produits encaissables – Charges


décaissables

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Section II: Principaux autres soldes de gestion
 CAF=EBE
+Transferts de charges d'exploitation
+ Autres produits d'exploitation
- Autres charges d'exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants, à l’exception des produits de cession des
immob et des reprises sur subv d’ Invst
- Charges non courantes, à l'exception des
valeurs nettes d'amortissement des immobilisations
cédées et dotations sur actif immobilisé ou financement
permanent
- Impôt sur les résultats (IS)

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Section II: Principaux autres soldes de gestion
 Méthode additive:
 A partir de RN comptable (niveau aval du compte de
résultat).
 CAF = RNC ( + si bénéfice, - si perte )
+ DAP (autres que celles relatives au actifs, aux
passifs circulant et à la trésorerie)
- Reprises sur amortissements et provisions (autres
que celles relatives aux actifs et passifs circulants et
à la trésorerie) et sur subventions
- Produits de cession des immobilisations
+ Valeur net d'amortissement des immobilisations
cédées ou retirées de l'actif
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Utilisation du concept d’autofinancement


 La CAF représente pour l'entreprise:
 Un indicateur de performance d'activité:
• Il schématise la part de richesse produite par l'entreprise;
c'est une résultante de la répartition de la valeur ajoutée ou
de la richesse produite par l'entreprise.
• Une entreprise capable de dégager une CAF importante
par rapport à son volume d'activité est, en principe, une
entreprise performante capable de générer par sa propre
exploitation de quoi préserver son capital et rémunérer ses
apporteurs de fonds.
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Section II: Principaux autres soldes de gestion

 Un indicateur du potentiel de financement


interne dont peut disposer l'entreprise.

 L'autofinancement (AFT) résulte de la CAF


diminué de la distribution de dividendes aux
actionnaires:
AFT = CAF - DD

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Section III: Les retraitements

 Certes, l'ESG tel qu'il a été proposé par le PCM


présente un intérêt notoire pour l'analyse des
composantes du résultat.

 Toutefois, certains de ses soldes ne sont pas toujours


appropriés à une analyse financière pertinente de
l'entreprise.

 D'où l'importance d'effectuer quelques retraitements.

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Section III: Les retraitements
 Les achats de sous-traitance
 En cas de sous-traitance général correspondant à une charge
externe il importe de corriger, lorsque l'information est disponible:
• Les achats consommés (consommation intermédiaire) en les
réduisant !
 par l'extraction des charges de personnel dans l'achat de
sous-traitance
 et qui sont repositionnées avec les charges de personnel de
l'entreprise.
• La valeur ajoutée se trouve en conséquence augmenté à due
concurrence.

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Section III: Les retraitements
 Les redevances de crédit-bail (leasing)
 La redevance de leasing payée est déduite des autres
charges externes et ventilée en deux parties:
• Une partie relative aux dotations aux amortissements
d'exploitation (égal en principe à la valeur du bien
figurant au contrat divisée par le nombre de location
prévu).
• Une partie relative aux charges financières (sur
l'emprunt présumé) à reclasser avec le poste frais
financiers.
• Ce retraitement impliquera une diminution des autres
charges externes et donc une amélioration de la valeur
ajoutée
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Section III: Les retraitements
 Les charges de personnel extérieur
 II s'agit de personnel intérimaire en général loué auprès
d'organismes externes.
 Ces charges figurent dans la rubrique " Autres charges
externes " puisque le personnel en question n'est pas lié
à l'entreprise par contrat de travail.
 Dans le cadre de l'analyse de l'activité, il serait préférable
de les considérer comme des charges de personnel, au
même titre que le personnel de l'entreprise, puisqu'il
contribue à l'activité de l'entreprise.
 Ce reclassement induit également la réduction des
consommations intermédiaires et par suite une
amélioration de la valeur ajoutée.
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Section III: Les retraitements

 Les subventions d'exploitation


 Si ces subventions sont accordées à l'entreprise pour
compenser une insuffisance des prix de vente,
 elles doivent être considérées comme un supplément
de chiffre d'affaires, sinon, on maintiendra la formule
proposée par le PCM.
 C'est à dire incorporée à l'EBE et non à la VA.
 Le reclassement des subventions d'exploitation permet
d'accroître la production et par conséquent la valeur
ajoutée de l'entreprise.

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Section III: Les retraitements

 Les dotations pour dépréciation des stocks

 Dans le calcul de la marge brute et de la production, les


variations de stocks sont retenues pour leurs valeurs
brutes.

 Ainsi, pour apprécier la valeur marchande des


éléments produits par l'entreprise,

 il faudrait retenir les stocks pour leurs montants nets


des éventuelles dotations aux provisions pour
dépréciation des stocks.
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