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Présentation de l’article :

Stratégie et pensée complexe


Auteur: Alain-Charles Martinet

La spécialité : 1ere année en Master Business


Administration
L’année Scolaire : 2019-2020 1
PLAN:
•Introduction
•Problématique
•Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité
•Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe généré par
ses propres constructions
•Conclusion

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INTRODUCTION :
Nous sommes incités a être stratèges dans nos propres activités, en particulier lorsque nous rencontrons
un évènement imprévu dans une situation d’actions collectives et pour l’appliquer intelligemment les
règlements programmés sont conçus pour être appliqués sans réfléchir, inhibant ainsi l’intelligence des
acteurs concernés .
Cette action stratégique est appelée par une complexité qui la permet d’être guidée par une pensée
complexe pour qu’elle puisse acquérir un retour sur elle-même .
La problématique :
Comment l'action stratégique est appelée par la complexité qui est a son tour appelée par la pensée ?

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LE PREMIER AXE : LE RAPPORT ENTRE L’ACTION STRATÉGIQUE ET LA COMPLEXITÉ .

•L’importance de la stratégie face a l’incertitude qui se présente comme l’art de


l’utilisation des informations .
•Trois catégories Fondatrices de l’action collective de la stratégie :

poésies ( l’art et la
Agôn praxis ( des
manière de faire des
(compétition ) pratiques )
vers )

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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité (suite)

 LES ATTRIBUES DE L’ACTION STRATÉGIQUE SONT:

Acteur Composite : Autonome , pose ses normes de comportement

un projet éthico-politique : toutes sortes d’idée et de vision se rassemblent qui va être par la
suite une modification , évaluation et suivre une démarche liée a une action qu’il suscité et les
moyens qu’il pousse a mettre en œuvre .

un effort de l'intelligence et de mise en a niveau de conscience des représentations que l’acteur se


fait de lui-même et du monde .

un temps multiple qui croise : c’est un temps mêle la durée et l’instant de façon contradictoire
compose l'imaginaire et la décision .
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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité (suite)

L'action stratégique permet la production de l’acteur en produisant quelque chose en créant des
formes , des structures nouvelles en donnant un sens a l’insignifiance .
Elle est de mise dans un environnement négocies ou émerges selon les modes de gouvernement et ne
peut pas exister face a un environnement donné ou câblé .

L’action et le comportement stratégiques ne peuvent être conquis qu’en faisant l’expérience de la


complexité.

 L’acteur doit acquérir quelques qualités telles que :


- l’intelligence La résolution des problèmes
- le caractère magmatique (mélange des éléments indistincts )
- La maitrise du double jeu de la décision
- le savoir faire pour lutter contre le hasard
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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité
(suite)

-La recherche de l’information tout en profitant des occasions mies en chemin .


-La vigilance et l’interprétation des signes et même du silence que les autres l’imposent
-Une logique identitaire .
-Il fait l’expérience des seuils et les points de son retours .
-Explorer et trouver des solutions face a la double distinction : complexité informationnelle /
computationnelle (Simon) et la complexité de sens / abondance (Riveline) .
Sachant que les solutions sont limitées tant dis que les choix des consommateurs qui se manifestent
comme le premier problème sont multiplient submerges par les références des modèles et les signes ,
selon Riveline qui a mis en lumière la complexité d’abondance.

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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité
(suite)

 La théorie canonique:

La théorie canonique (conforme aux règles) de la décision, elle a reformée ce type de problème en
montrant des informations partiellement parfaites revenant a la:
complexité d’abondance, elle s'inscrit dans une logique de l’optimisation, de rationalité du
choix n’étant limitée que par le temps, le cout de la recherche de données et la lassitude du
calculateur.
la complexité de sens, se trouve dans des situations mal structurés avec des objectifs flous, des
enjeux forts et conflictuels a impact durable .

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LE PREMIER AXE : LE RAPPORT ENTRE L’ACTION
STRATÉGIQUE ET LA COMPLEXITÉ (SUITE)

Ces situation sont l’objet d’une transformation en problème les solutions qui
peuvent être éprouvées .
Dans ce type de situation selon Malaraux , la stratégie se qualifie par des aspects qui font
de l’image cognitive une création d’un monde et non pas par une résolution d’un problème
Malaraux ajoute également que quand l’esprit reconnait les formes, elles se précisent et
deviennent claires .

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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité
(suite)

 Une seconde distinction, H-A. Simon, rappelée par J-L. Le Moinge:

Figure1: deux ordres de complexité


complexité de sens

Complexité complexité
computationnelle informationnelle

Complexité d’abondance 10
Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la complexité
(suite)

Cette distinction montre que la construction tâtonnante met en valeur la richesse informationnelle de ce
processus met en exigence, un va-et-vient entre certaines notions telles que : description/explication ,
diagnostic/thérapeutique , compréhension ou pilotage du système.
En ce sens, peut être comprise, dans une situation complexe, l’utilité d’une modélisation elle-même
suffisamment complexe au plan computationnel pour accueillir la richesse informationnelle. 
Au contraire, la simplification outrancière de la première ne peut que renvoyer, dans un résidu non
élucidé, l’essentiel des informations

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Le premier axe : le rapport entre l’action stratégique et la
complexité (suite)

 Complexité d’abondance:
• le problème précède la solution, la spécification du premier est relativement aisée.
• la difficulté est liée à l’encombrement en solutions
• l’enjeu réside dans le tri de celles-ci par la puissance et la rapidité de traitement de l’information.
 Complexité de sens:
• les solutions bien qu’elles soient rares, apparaissent avant le problème.
• la difficulté reste dans l’impossibilité de nier la diversité des points de vue sur la situation
• L’enjeu se trouve dans une compatibilité stabilisée et jugée satisfaisante du couple problème réponse.

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LE DEUXIÈME AXE : L’ACTION STRATÉGIQUE EST UNE PENSÉE
COMPLEXE GÉNÉRÉE PAR SES PROPRES CONSTRUCTIONS

I. La stratégie appelle la pensée complexe:


-Balistique: trouvé dans certaines procédures de prévision-planification- programmation, a
réduit la stratégie à un outillage techniquement sophistiqué
-L’activisme: affronter la complexité par une pensée simpliste à la limite de l’absence de
pensée.
Dans les deux conceptions extrêmes qu’il n’y a pas de place pour une véritable pensée
stratégique
Leur dépassement est impératif , elle stimule la construction d’une pensée-méthode
qui est plus complexe et donc elle met nécessairement en œuvre:
*La pensée stratégique : elle permet une meilleure orientation et un guidage intellectuels
*la pensée complexe : est composée de trois séries importantes
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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)

1/ Une pensée de passage:


•Elle pose en réflexion de synthèse, globale, générale…
•N’être que le support de discours superficiels et idéologiques
•Ne peut l’être que très partielle
•Se construire comme pensée de la communication, des allers-retours entre deux pôles :
-local-global
-concret-abstrait
-facteur-acteur…

La Méthode de pensée :
Construite:
-à problématiser les situations rencontrées par l’acteur dans sa quête ,
-à expliciter les dimensions, les variables, les critères 14
La pensée:
-c’est de prétendre à donner à l’auteur des moyens cognitifs à partir de ces expériences passées
-Favorise la mise en relation, les va-et-vient pour que la connaissance devienne plus sure et fine
-la réalité n’est pas toujours logique (théorème de Gödel: tout système formel est frappé
d’incomplétude )(Heisenberg: L’incertitude et la contradiction n’épargnent pas la même physique)

ne peut s’appuyer exclusivement sur l’analytique, le séquentiel, le sériel, le digital… mais


qui doit, simultanément, se prémunir contre les délires qu’engendrent.

la pensée est une représentation psychique, un


ensemble d'idées propres à un individu ou à un
groupe, une façon de juger, une opinion (façon
de penser), un trait de caractère (avoir une
pensée rigoureuse).

le penseur par Auguste Rodin en 1880 15


Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée par
ses propres constructions (suite)
L’agir stratégique:
Selon Habermas L'agir stratégique par lequel on cherche à exercer une certaine influence sur
l'autre (qu'on pense à la publicité ou à la propagande de type politique)
Pour notre propos, ici, il montre la richesse mais aussi les pièges des champs dans lesquels la
pensée stratégique se meut nécessairement

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée par ses
propres constructions (suite)

Les deux jeux de la pensée:

D’après la méthode d’Edgar Morin en 1986

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)

 L’intelligibilité d’une situation stratégique:

• se réfugie exclusivement que dans le cortex


gauche, elle ne « verra » que la disjonction,
la réification des variables, les
enchaînements logiques, la certitude…

• Qu’elle se complaise dans le cortex droit, et


elle risquera de percevoir des synthèses
superficielles, de conjoindre exagérément le
réel et l’imaginaire.

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)
Pensée stratégique:
-Raison d’être: guider l’intelligibilité des situations concrètes
-Construire des concepts, des cadres et des méthodes qui autorisent le passage du connu en
conçu
-Permet la construction et la simulation des modèles mentaux utiles au raisonnement,
l’apprentissage, la compréhension et la communication
-Combinaison de la simplification et le respect de la complexité du problème

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)

2-Une (ré)ouverture des procédures de raisonnement:


-La pensée stratégique ne peut se déployer à l’intérieur du cadre étroit de la logique
déductive/inductive
-La pensée stratégique doit placer en son centre et non comme limite les couples ago-
autagonistes qui fondent sa raison d’être: actualisation/potentialisation,
stratège/stratégie, autonomie/ dépendance …
Redonner les moyens de penser, la complémentarité des antagonismes et les
dialectiques généralisées dans le cadre d’un paradigme dialogique qui accueille la
logique nécessaire à l’intelligibilité.

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)

3-Une pensée cultivée:


-Les entreprises ne peuvent faire face à la complexité que par une gestion cultivée, fine et
subtile...
-La vraie culture signifie la pensée flexible
-Elle permet : la différentiation, la hiérarchisation, la compréhension synthétique, l’esprit
critique…
-cette pensée se distingue de :
*La connaissance arrogante, trop souvent épanouie dans la littérature.
*Les enseignement managériaux.

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée par
ses propres constructions (suite)

II/ Pensée qui interroge ses propres constructions:


La connaissance en sciences de gestion et spécialement en stratégie:
-Ne peut pas être neutre et ne doit pas l’être
-normative
-Par construction:
Puisqu’elle charrie les cadres mentaux, la vision du monde et les préférences
idéologiques

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée par
ses propres constructions (suite)

1/Un questionnement épistémologique consubstantiel à la pensée qui se construit:

La connaissance stratégique conduit à récuser deux positions fréquentes:


-considérer que les métiers de producteur d’énoncés scientifiques et d’épistémologue sont disjoints
-S’abriter une fois pour toutes, sous l’embrelles sécurisantes d’un paradigme objectiviste et
neutraliste
La connaissance stratégique:
- la construction de sens, reprise mais la transformation de données recueillies
-Tant dans le champ empirique que dans le champ théorique
Les discours ne peuvent qu’entrer en interaction avec l’océan de langue naturelle que les
spécificités du domaine

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée par
ses propres constructions (suite)

2/Une pensée qui se saisit de ses propres discours:


-N’être qu’un sophiste
-Le chercheur en stratégie ne peut se résoudre qu’en ajoutant sa voix au cortège des experts dont la
survie professionnelle dépend de la vitesse de naturalisation du discours
-Si les bouclages sont désormais acquis il faut bien admettre que les discours sont loin d’être
une représentation iconique de la réalité.
-La stratégie fait partie de l’intégration des actions et des pratiques qu’elle est censée expliquer ou
justifier, comme tous les discours sur la gestion

-La stratégie est un modèle cognitif de construction de problèmes plus qu’une technique de
résolutions.

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Le deuxième axe : l’action stratégique est une pensée complexe générée
par ses propres constructions (suite)

Le succès du discours sur le leadership:


-à mesure que la complexité et la turbulence s’accroissent , l’anxiété des dirigeants devient
comme des dirigés.
A la limite, le discours:
-Constitue les problèmes auxquels il prétend apporter une solution.
-Moins tentée de désigner les zones sur lesquelles il n’aurait au moins provisoirement, rien à
dire
Parce que la stratégie entretient nécessairement une relation récursive avec la politique,
le discours qui conceptualise le premier peut être utilisé comme technique d’exercice.

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CONCLUSION:
•La pensée complexe est un ensemble évolutif en fonction de la situation et de son histoire
personnelle où il s’agit à chaque fois, d’assumer les contradictions, de faire avec, de rendre
complémentaires les antagonismes. Ce qui nécessite un travail sur soi à la fois intentionnel, fait d’un
équilibre « instable »
•Le problème de la complexité n’est pas de formuler des programmes que les esprits peuvent mettre
dans leur ordinateur mental ; la complexité appelle la stratégie. Il n’y a que la stratégie pour
s’avancer dans l’incertain et l’aléatoire. …

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