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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

_______________________________
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
_______________________________________
FILIERE SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION

MINI-MEMOIRE
RAPPORT
Stratégies d’Elaboration et de DIffusion

DE
d’une Action de Communication
(Modèle SEDIAC)
Application à l’action de communication :
VOYAGE D’ETUDES
Inauguration du bâtiment STICOM III

Présenté par : RAJAONAH Mihalitiana


Niveau : L3
Numéro : 10

ENSEIGNANTE : Elisa RAFITOSON, MC-HDR

Date de soutenance : 23 Juin 2016

Année Universitaire : 2015-2016


Sommaire
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 3
I. LES DIFFERENTS ETAPES DE PRODUCTION ET DE DIFFUSION D’UNE ACTION DE
COMMUNICATION ........................................................................................................................... 4
I.1 ENJEUX ......................................................................................................................................... 4
I.2 OBJECTIF ................................................................................................................................... 5
I.3 Analyse de la situation de communication .................................................................................. 6
I.3.2 Selon la théorie sémio-contextuelle d’Alex MUCCHIELLI .............................................. 11
I.4 Construction du cadrage ............................................................................................................ 12
I.5 Elaboration de la communication .............................................................................................. 13
I.6 Diffusion de la Communication ................................................................................................ 14
I.7 Impacts/ effets de la Communication ........................................................................................ 15
1.7.1 Réaction et Rétroaction ...................................................................................................... 15
1.7.2 Notion d’interaction et système d’interactions .................................................................. 17
1.8 Confrontation avec les objectifs ............................................................................................... 19
1.9 Recadrage ........................................................................................................................... 19
II. APPLICATION ............................................................................................................................. 21
II.1 Les Enjeux................................................................................................................................ 22
II.2 Objectifs ................................................................................................................................... 23
II.3 Analyse de la situation de communication............................................................................... 23
II.4 Construction du cadrage ........................................................................................................... 26
II.5 Elaboration de la communication............................................................................................. 27
II.6 Diffusion de la communication ................................................................................................ 27
II.7 Impacts/ effets de la communication........................................................................................ 28
II.8 Confrontation avec les objectifs ............................................................................................... 28
II.9 Recadrage ................................................................................................................................. 28
CONCLUSION................................................................................................................................... 29
SOURCES .......................................................................................................................................... 30

1
REMERCIEMENTS

Avant toute chose, il me semble opportun de commencer ce mini-mémoire par des


remerciements aux personnes qui m’ont apporté leur aide et contribution à l’élaboration de
ce travail.

Mes remerciements vont particulièrement à Madame RAFITOSON Elisa,


Responsable Pédagogique de STICOM et Responsable du Parcours I « Communication
Organisationnelle » pour son appuie et ses enseignements, Monsieur HARIJAONA Jean
Jules, le Responsable de la Filière STICOM et tous les membres du personnel STICOM.

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INTRODUCTION
Les étudiants en troisième année au sein de la filière Sciences et Techniques de
l’Information et de la Communication et dans le cadre de ma licence en Communication
Organisationnelle, doivent réaliser un mini-mémoire sur le modèle SEDIAC ou Stratégies
d’Elaboration et de Diffusion d’une Action de Communication. Ce modèle a été mis au
point par Madame Elisa RAFITOSON.

La communication est inévitable car selon Paul WATZLAVICK, l’homme ne peut


ne pas communiquer.

Vivre c’est communiquer, il n’y a pas de vie personnelle ni professionnelle sans


communication. Son importance est tel qu’elle nécessite une stratégie. Le modèle SEDIAC
en dit long sur l’aspect complexe de la Communication. Avant d’entrer dans le vif de ce
modèle faisons un bref rappel de la notion de stratégie et de l’action de communiquer.

Une stratégie est définie, dans le domaine de la communication, comme une


démarche raisonnée pour coordonner les actions de communication en fonction de
l’environnement des ressources disponibles en vue d’aboutir à une communication efficace.

La communication est un système circulaire d’échange. Le comportement de l’un


des acteurs induit le comportement de l’autre. L’action de communication est cette
interaction.

Pour entrer dans le vif de ce travail, il est nécessaire de présenter en premier lieu les
différentes étapes qui constituent le modèle SEDIAC et ensuite, en second lieu, d’appliquer
ce modèle à l’Action de Communication : « Inauguration du bâtiment STICOM III »

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I. LES DIFFERENTS ETAPES DE PRODUCTION ET
DE DIFFUSION D’UNE ACTION DE
COMMUNICATION

I.1 ENJEUX

« Tout comportement communicatif s’inscrit nécessairement dans un jeu porteur


d’enjeux » BOURDIEU

(Presse de l’université de QUEBEC, tiré de la « Communication en congrès »).

Nous ne communiquons pas seulement pour transmettre ou recevoir des


informations, mais aussi parce que nous sommes poussés par certains motifs, désireux
d’atteindre certaines buts et, plus largement, pour maitriser certains enjeux.

Ainsi, il est donc important de connaître les enjeux avant d’établir une action de
communication. Il faut alors savoir ce qui est mis en jeu, ce que l’on a à perdre ou à gagner.
L’enjeu représente ce que chaque acteur de la communication cherche à gagner dans la
situation de communication, c’est ce qui est mis en jeu.

Voici les enjeux selon Mucchielli :

• Enjeux informatifs : L’enjeu informatif ne se limite pas juste à informer. Il est


beaucoup plus complexe que cela. Il est classé parmi les enjeux opératoires.

• Enjeux de positionnement d’identité : Ici, l’enjeu consiste pour l’individu


de défendre sont statut ou sa place dans l’action de communication. L’enjeu
identitaire est le moment où l’on engage l’image de soi à travers la communication.
Il fait partie des enjeux symboliques.

• En jeux d’influence : Faisant partie à la fois des enjeux symboliques et


opérationnels, ici, l’enjeu est déterminé par l’importance de l’influence qu’un
individu peut exercer sur un autre afin de le faire adhérer à son point de vue. La
communication s’établie donc par un processus d’influence afin d’influencer l’autre.

• En jeux relationnels : Classés parmi les enjeux symboliques, ici, l’enjeu est de
réussir la communication, notamment en respectant un cadre de référence. La
communication est le passage obligé pour entrer en relation avec autrui.

4
• Enjeux normatifs : Les enjeux sont classés à la fois parmi les enjeux
symboliques et opérationnels, ici, ce qui est en jeu est la mise au point et le respect
des règles qui régulent la relation entre l’individu et son environnement.

D’autre part, on a aussi les enjeux symboliques qui se réfèrent à la notion d’image et
de notoriété et les enjeux opératoires qui renvoient aux manifestations effectives.

I.2 OBJECTIF

L’objectif ici est d’aboutir à une communication efficace c’est-à-dire une


communication qui a atteint ses objectifs (contraire à la communication ratée).

I.2.1 Objectifs selon le modèle de ROMAN JAKOBSON

JAKOBSON nous présente (6) fonctions, dont :

→ La fonction émotive ou expressive qui consiste à faire sortir de soi les sentiments ou
opinions.
→ La fonction conative ou impressive qui consiste à essayer d’exercer une influence ou
faire impression sur quelqu’un
→ La fonction poétique ou esthétique qui consiste à apporter un soin particulier à la
forme du langage
→ La fonction référentielle ou informative qui consiste à transmettre des éléments de
connaissance.
→ La fonction phatique :
Phatique d’appel : ouvrir une communication ou attirer l’attention de l’autre.
Phatique de maintien : maintenir une communication, vérifier si la cible
perçoit ce que l’on dit.
Phatique de clôture : terminer une communication
→ La fonction métalinguistique : expliquer, commenter ce qui a été dit.

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1.2.2 Objectifs selon le modèle de Josée VALIQUETTE

VALIQUETTE nous propose six (6) fonctions où l’on a les deux (2) catégories de fonction :

Fonction expressive et Fonctions transactionnelles

(MOI) (LUI-EUX)

→ Fonction émotive ou expressive : exprimer les sentiments ou les opinions.


→ Fonction informative : informer l’autre.
→ Fonction persuasive : persuader son interlocuteur.
→ Fonction conative régulatrice : organiser, mettre de l’ordre
→ Fonction conative ludique : Ici, la fonction consiste à distraire.

Il est à noter que la fonction informative est pratiquement présente dans toute
communication et que la fonction ‘‘ Esthétique’’ n’est pas une véritable fonction, il s’agit en
effet d’une modalité c’est-à-dire comment on exprime telle ou telle chose.

I.3 Analyse de la situation de communication

Dans la compréhension d’une communication, la situation gouverne la


communication. Ainsi, pour aboutir à une communication satisfaisante, il faut tenir compte
de la situation d’où la nécessité d’un modèle scientifique permettant de décrire tout situation
de communication.

I.3.1 Selon le modèle SPEAKING

Le modèle SPEAKING nous propose huit paramètres :

Le premier paramètre ‘‘ S’’ ou Setting porte sur l’étude du cadre dans lequel se fait
la communication et inclut le cadre physique et socioculturel.

• Grâce aux grands types de lieu (situation de type formel où il y a un certains


nombres de contraintes mais qui ne sont pas de contraintes langagières et la situation
de type informel où aucun contrainte particulière n’existe pas mis à part les
contraintes langagières), on peut distinguer la communication de type formel
(élaboré) de la communication de type informel (courant, familier, grossier).
• Le moment : La vie en société se subdivise toujours en moments, il convient de ne
pas mélanger les moments et d’utiliser les types de communication convenable. De

6
ce fait, on a la distinction entre la communication opportune et la communication
inopportune.

Le cadre socioculturel nous amène à la notion de domaine. Une société est structurée
en domaine comme le domaine professionnel, familial ou encore éducatif.

Le paramètre ‘‘P’’ ou Participants permet de repérer tous ceux qui participent


directement ou indirectement à la communication ainsi que les caractéristiques immédiates
des participants eux-mêmes.

Les différents types de participants sont :

- Participant allocutaire, celui qui est effectivement ciblé par celui qui
communique et le participant non-allocuteur, celui qui ne participe pas à la
communication.
- Participation ratifié (quelqu’un à qui l’on ne s’adresse pas mais qu’on accepte la
présence) et participant non-ratifié (on n’accepte pas la présence voire même
l’ignorer).

On peut distinguer cinq caractéristiques du participant :

a. L’importance numérique des participants :

Elle est très variable mais on distingue trois cas :

→ La communication interpersonnelle ou interindividuelle


→ La communication de groupe. Ici, on peut avoir :
o Individu => groupe
o Groupe => individu
o Groupe => groupe

b. La répartition :

Elle permet de distinguer deux types de communication :


→ La communication unilatérale qui est une communication qui va dans un sens. Elle
concerne surtout les médias dans la mesure où la communication, rétroactions sont
limités.
→ La communication réciproque qui est une communication qui renvoie au schéma
circulaire de la communication qui est le schéma le plus fréquent.

c. La notion de présence et de non-présence

• Présence où les participants sont en situation de face-à-face. E. GOFFMAN a


travaillé sur la situation de face-à-face, pour lui, il s’agit d’une situation où l’on se

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trouve dans une situation de présence physique immédiate ce qui implique que l’on
peut à la fois s’entendre et se voir.
• Non-présence où les participants ne se trouvent pas en situation de face-à-face, c’est-
à-dire que l’on ne peut pas s’entendre ni se voir ce qui fait que l’on va être obligé de
faire appel à un medium (un intermédiaire).
Ici, il est important de savoir faire la distinction entre la communication médiatisée
qui nécessite l’utilisation d’un medium de la communication médiatique qui
nécessite l’utilisation des masses médias.

d. La distinction entre la communication individualisée et la communication anonyme

• La communication individualisée ou personnalisée est une communication que l’on


qualifie de privée dans la mesure où il existe des relations personnelles entre deux
individus. Ces relations peuvent se manifester dans la communication.
• La communication anonyme ou publique où la communication consiste à entretenir
une relation personnelle. One ne doit pas manifester ses relations dans la
communication.

e. Les relations des participants :


Selon LINTON, on a deux composants :
- Le statut qui est la place occupée dans un ensemble ou structure donné.
- La fonction qui est le rôle assumé par l’individu en question mais toujours au
sein du système ou de l’organisation concerné.

Ends correspond aux finalités de la communication if (aux objectifs) c’est-à-dire aux


différentes fonctions de la communication.

Le paramètre suivant se réfère aux Acts, c’est-à-dire les actions de communications


proprement dites. Elles renvoient aux rituels de communication qui permettent de distinguer
deux types de communication : la communication ritualisée (avec des étapes à suivre) et la
communication non-ritualisée (présence de formules consacrées).

On a aussi la communication proprement dite où se présente la relation entre le « signifié »


et le « signifiant ». Ici, on rappel différents classifications des types de communication
selon :

1. Les linguistiques : Eric BUYSSENS a mis en place trois moyens de communication


dont :

a. Les moyens de communication systématiques VS les moyens de communication a-


systématiques :

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- Moyens de communication systématiques où l’on peut dégager des unités stables
et des règles de combinaison stables, c’est-à-dire que l’on peut l’utiliser dans
différents messages.
- Moyens de communication a-systématiques où l’on ne peut retrouver ni des
unités stables nu des règles de combinaison stables

b. Les moyens de communication par symboles VS les moyens de communication par


signes :
→ Moyens de communication par symboles lorsqu’il existe un lien quelconque
entre le signifiant et le signifié.
→ Moyens de communication par signes quand il n’y a aucun lien entre le
signifiant et le signifié.

c. Les moyens de communication directs VS les moyens de communication


substitutifs :
- Moyens de communication directs : ce sont les moyens présentés sous leur forme
originelle.
- Moyens de communication substitutifs : ce sont les moyens qui ont déjà leur
forme et qui sont présentés sous une autre forme.

2. Les organes de sens :


– Communication visuelle
– Communication auditive
– Communication olfactive
– Communication tactile
– Communication gustative

3. La communication verbale et non-verbale :

a. La communication verbale :

La communication verbale désigne l’ensemble des éléments d’informations transmis


par la voix lors d ‘une situation de communication. C’est le moyen de
communication qui se fait à l’aide d’une langue.
Il est à noter que la langue se présente sous la forme écrite et la forme orale. Ainsi,
on peut distinguer les moyens de communication oraux et les moyens de
communication écrits.

b. La communication non-verbale :

Toute communication qui se fait à l’aide d’autres instruments que la langue. Il s’agit
d’un ensemble des moyens de communications existant entre les individus n’ayant
pas recours au langage parlé.

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Le domaine d’étude du non-verbal est abordé par plusieurs champs scientifiques
comme la psychologie, la neurologie, la sociologie mais aussi par l’éthologie,
l’anthropologie ou la linguistique.

Elle présente quatre disciplines :

1) La kinésique :
Il s’agit de toute communication que l’on réalise à l’aide du corps. Ainsi, il est
important de distinguer ce qui est statique et dynamique.
La kinésique se subdivise en différentes branches qui sont les gestes, postures,
expressions du visage et le regard.

2) La proxémique :
C’est l’utilisation de l’espace et de la distance. Ici, on a la notion de territoire. Les
différents types de territoire sont : le territoire familial, le territoire tribal et le
territoire personnel.

3) L’iconologie :
Toute communication qui se fait à l’aide des icônes.

4) La « non-communication » : Il s’agit d’un terme inventé par A. MUCCHIELLI. Il


désigne tout ce qui ne relève ni du verbal, ni de la kinésique, ni de la proxémique, ni
de l’iconologie.

En ce qui concerne le paramètre des Keys ou tonalité de la communication, c’est


l’ambiance ou l’atmosphère où se déroule la communication.

Ici, on a trois types de tonalités :

- La tonalité positive qui renvoie à la communication coopérative


- La tonalité négative qui renvoie à la communication conflictuelle
- La tonalité neutre qui renvoie à la communication publique (administrative ou
professionnelle).

Il est important de ne pas confondre la tonalité et l’intonation même si la tonalité est souvent
manifestée par l’intonation.

Les Instruments sont les instruments ou moyens de communication auxquels ont


doit faire appel afin de pouvoir effectuer la communication. Ce paramètre nous renvoie au
modèle de l’orchestre ou modèle orchestral. Ici, il est à noter que dans une situation de face-
à-face, une prise en compte des différents instruments est obligatoire. On fait face à un
problème de méconnaissance des normes qui régissent les communications non-verbales
d’où la tendance à ignorer et à transgresser ses règles, or, les différentes communications

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forment un ensemble et c’est cet ensemble que l’émetteur doit gérer correctement tandis que
le récepteur doit l’interpréter correctement.

Le paramètre des Normes englobe les différentes normes telles que :

• Les normes langagières renvoient au langage et chaque type de langage a ses


normes.
• Les normes d’interactions où l’on procède à des interactions.

Ici, on a la notion de rituel, des normes sociales et culturelles mais aussi des formules
ou de comportements consacrés.

• Les normes d’interprétation : Interpréter une communication c’est donner un


sens à la communication et en linguistique, on distingue deux (2) niveaux
d’interprétation :

Niveau de dénotation qui démontre que le sens que l’on donne à la


communication est objectif c’est-à-dire que le signifié est stable et
partagé par les utilisateurs du code en question.

Niveau de la connotation qui renvoie aux valeurs supplémentaires


qui s’ajoute à la dénotation. Cela provient des normes sociales ou
culturelles.

Enfin, Gender fait référence à la typologie des communications selon les secteurs
d’activités et d’interventions de la communication.

I.3.2 Selon la théorie sémio-contextuelle d’Alex MUCCHIELLI

Ici, sept (7) contextes sont pris en compte dans l’analyse de la situation de communication :

1. Le contexte expressif des identités des acteurs : sens de la communication par


rapport aux intentions, aux projets, aux enjeux connus ou affichés des acteurs en
présence ;

2. Le contexte culturel de référence aux normes et règles collectivement partagées :


sens de la communication par rapport aux normes appelées ou construites au cours
des échanges ;

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3. Le contexte des positions respectives des acteurs : sens de la communication par
rapport au positionnement des acteurs entre eux ;

4. Le contexte relationnel social immédiat : sens de la communication par rapport à la


qualité de la relation les acteurs et à l’ensemble du système interactionnel créé ;

5. Le contexte temporel : sens de la communication par rapport à tel moment, relatif à


ce qui s’est dit avant ;

6. Le contexte spatial : sens de la communication par rapport à la disposition des lieux


et à ses contraintes s’imposant à tous ;

7. Le contexte des éléments sensoriels : sens de la communication par rapport à


l’ensemble des éléments sensoriels recensés par les différents sens : la vue, l’odorat,
le toucher, la proprioception.

I.4 Construction du cadrage

« Une communication comporte toujours un cadrage »

Le cadrage est la façon dont on perçoit une situation, il est un aspect sur lequel on
s’appuie pour appréhender telle ou telle communication.

Le cadrage est constitué par :

◊ Le découpage est le fait de découper les interactions et de déterminer le


début et la fin. Ici, on a affaire à un ensemble de messages. Le découpage
varie d’un individu à un autre.
◊ Le regard est la façon de regarder ou concevoir la communication.

En outre, le constructivisme participe à la construction du cadrage.

Il a été mis au point avant l’apparition des SIC. Son origine est la psychologie. Pour
ces derniers, l’individu ne perçoit pas la totalité de ce que l’on appelle la réalité (réalité du
monde), il ne perçoit qu’une partie de cette réalité. Mais à partir de cette partie, il va
reconstituer c’est-à-dire construire l’ensemble.

D’après Alex MUCCHIELLI, la communication comporte toujours un sens mais ce


dernier n’est pas donné, il est construit.

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Voici le schéma pour aller vers un sens : (E.R)

Découpage

Situation de Lecture Emergence


Cadrage INTERPRETA-
communication de la de
TION
communication SENS
Regard

SPEAKING Théorie

sémio-contextuelle

Il est à noter que le cadrage comme le regard varie d’un individu à l’autre, d’une culture à
une autre ou encire d’une société à une autre.

I.5 Elaboration de la communication

Il consiste à élaborer « le signifié » qui est le contenu que l’on veut faire passer (un
concept, une idée ou significative de ce que l’on veut communiquer) ; le « signifiant » qui
est le support qui va servir à manifester le signifié, ce dernier varie selon le langage utilisé.

L’élaboration du contenu consiste à tenir compte des enjeux, des objectifs et de la


situation de communication ainsi que les fonctions de ce contenu : communication ritualisée
ou non, de type formel ou informel, on détermine les supports à utiliser. Ceci constitue la
première étape pour réaliser une action de communication.

Le support, lui, joue un rôle prépondérant, il est considéré comme étant un vecteur
destiné à véhiculer les messages. Il existe deux (2) types de supports :

Les supports classiques qui se caractérisent par l’utilisation du verbal oral direct ou
indirect mais aussi par l’écrit.
Les supports électroniques qui regroupent tout ce qui est physique out tout support
matériel sur lequel peut être enregistré un document électronique.

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Souvent, on est amené à utiliser plusieurs instruments. Ceci nous ramène
donc à la notion de communication généralisée.

En outre, dans l’élaboration de la communication, on peut évoquer le principe


fondamental des ‘‘5W’’ (Who say What to Whom in Which channel With What
effect ?) => Qui dit Quoi à Qui par Quel canal et Quel effet ?) qui a été défini par
Harold Dwight LASSWELL, l’un des pères de la communication moderne. Le
modèle entrevoit la communication comme un processus d’influencer et de
persuasion. Il dépasse la transmission simple du message pour se focaliser plus sur
les étapes de la communication, la pluralité potentielle des émetteurs et des
récepteurs, les enjeux et les effets de la communication.

Toujours dans l’élaboration de la communication, on peut aborder la


« Théorie systématique » ou l’approche systémique qui étudie les phénomènes
communicationnels comme un système c’est-à-dire un ensemble d’éléments
organisés et structurés.

Cette théorie tient ses origines d’Ernst HAECKEL (1996) qui renvoie la
systémique à l’écologie c’est-à-dire science qui étudie les rapports entre les
organismes et le milieu où ils vivent,formant un binôme fondamental.

On peut aboutir à trois (3) systèmes inséparables dans les phénomènes


communicationnels :

Le système des acteurs ou des participants,


Le système des interactions,
Le système des normes de référence (norme langagières, sociale, culturelles,
individuelles).

(Cf ER)

I.6 Diffusion de la Communication

Communiquer, c’est se poser la question « Quel support vais-je utiliser, via quel
canal, pour quel public-cible ? »

La diffusion de la communication est une partie essentielle dans le processus de


l’action de communication. Elle est essentielle pour le succès et l’impact de celle-ci.

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Ici, l’étape correspond au choix des différents moyens de diffusion à utiliser. Le
choix est déterminé par la nature des communications à établir et cela consiste à bien choisir
entre les supports qui a été cité plus haut : supports classiques ou électroniques.

On peut citer les trois classifications d’Eric BUYSSENS (Cf. I.3.1 SPEAKING
‘‘Ends’’)
Le Verbal et le Non-verbal (Cf. I.3 SPEAKING ‘‘Ends’’)

Les Médias

« Le mot ‘‘média’’ vient du latin « médius » qui signifie : qui est au milieu. Il
renvoie à la mise en relation à distance sans possibilité d’interaction entre l’émetteur
et le récepteur c’est-à-dire sans communication de face-à-face entre les
interlocuteurs.
Le dictionnaire des SIC

Les principaux médias sont l’affichage, la presse écrite, la radio, la télévision, les
NTIC et le cinéma.

I.7 Impacts/ effets de la Communication

Ici, on parle de la relation entre la réaction et la rétroaction ainsi que de la notion


d’interaction et du système d’interactions.

1.7.1 Réaction et Rétroaction

« La rétroaction englobe des réactions personnelles, sentiments ou émotions de la


personne qui donne la rétroaction ».
(Cornier 2002, Portail HPR Polytechnique Montréal)

« La rétroaction est une communication qui donne à une personne des informations
sur la façon dont elle affecte les autres. Cette information peut l’aider à reconsidérer son
comportement et éventuellement le changer ».
(David Michaud, UQAR, texte inédit, Portail HPR Polytechnique Montréal)

La notion de rétroaction (action en retour) provient du terme ‘‘feedback’’de Norbert


WIENER (spécialiste en Cybernétique). Quand l’action d’un élément sur un autre entraîne

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en retour une réponse du second élément vers le premier, on dit alors que ces deux éléments
sont reliés par une boucle de feedback (ou de rétroactions).

Pour évaluer les impacts ou effets de la communication, deux étapes sont à suivre : la
‘‘collecte’’ comme l’enquête ou l’entretien, qui consiste à rassembler toutes les informations
et réactions se rapportant à l’action de communication (les rumeurs, les réactions face à cette
action de communication, les fausses nouvelles médiatiques, les commentaires du public
ect…) et la ‘‘sélection ’’ qui se caractérise par distinguer les bonnes et les mauvaises
informations.

D’autres parts, les impacts peuvent être aussi déterminés :

au niveau de la quantité et de la qualité de la communication car l’impact de la


communication est mesurable et pour ce faire, il faut savoir distinguer les éléments
quantitatifs des éléments qualitatifs,
au niveau des relations entre émetteur et récepteur (la communication unilatérale
comme la télévision, le cinéma, le livre ou la communication réciproque par exemple
le dialogue qui est un échange),
au niveau de la manière de diffuser la communication (tout ce qui va constituer un
support pour transmettre les informations nécessaires à la communication).

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1.7.2 Notion d’interaction et système d’interactions

1. La notion d’interaction :
a) Origine :

George Herbert MEAD a été le premier à avoir introduit avec clarté la notion d’interaction
en sciences humaines en 1934. Il a montré que le « MOI » ne peut exister que dans les
interactions sociales et que le « processus de la pensée est de nature interactionniste » car il
démontre une certaine aptitude à adopter le point de vue d’autrui sur soi.

MEAD soulève alors que l’acte individuel n’existe pas, qu’il n’existe qu’un acte
social. Ce dernier implique la participation de deux ou plusieurs individus. On parle d’acte
social car il est effectué par un individu mais en fonction de la situation totale dans laquelle
il se trouve.

La sociolinguistique a également approfondi la notion d’interaction par des


observations sur le terrain.

b) Définitions :

« Une interaction a lieu lorsqu’une unité d’action produite par un sujet A agit comme
stimulus d’une entité réponse chez un autre sujet B et vis versa ».

E GOFFMAN.-Les rites d’interaction-Paris- Ed de Minuit- 1974

De son côté Erwin GOFFMAN a posé qu’une interaction est :


-« Une influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives
lorsqu’ils sont en présence physique immédiates les uns des autres’’.

-« Une classe d’évènements qui a lieu lors d’une présence conjointe et en vertu de cette
présence »

Ces deux définitions impliquent que tout d’abord, on se réfère au schéma circulaire,
ensuite, elles impliquent la notion de co-présence comme selon GOFFMAN : « On ne peut
pas être en présence d’autrui sans être affecté par ce dernier », c’est la coprésence qui rend
l’interaction possible ou même inévitable. Enfin, elles impliquent la notion de rétroaction ou
‘‘feed-back’’ qui est l’action en retour, c’est-à-dire une action qui revient vers l’émetteur
initial.

2. Les systèmes d’interactions :

Une communication fait toujours partie d’un ensemble d’où la notion d’interaction qui
désigné un ensemble organisé structuré. Cela implique donc qu’une interaction analysée
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seule n’a pas de sens, il faut la replacer dans le système dont elle fait partie car c’est de là
qu’elle tire sa signification (sens, valeur) étant donné que le fonctionnement d’un système
est déterminé par les principes et en particulier les jeux.

a) Les différents types d’interaction

On a :

La distinction entre interaction symétrique qui est une communication se manifestant


en miroir où l’on ne se rencontre jamais et interaction complémentaire où l’on a
affaire à une situation de rapprochement soit dire coopérative.

Les interactions ritualisées et les interactions non-ritualisées : On parle des


communications qui sont soumises à des contraintes précises. Ici, soit il y a un rituel
à suivre, soit il n’y en a pas.

b) Les normes d’interactions

Partons du constat que les interactions et les communications forment un ensemble régit par
des principes (règles). Ces normes ne sont pas forcément des normes écrites et par
conséquent, elles sont plus ou moins connues (on n’y réfléchit pas trop), de plus, on est
amené à les transgresser d’où la communication souffrante ou la communication ratée c’est-
à-dire que la communication n’atteint pas son objectif, ou bien encore la communication
déviante, une communication qui ne suit pas les normes.

Ce qui nous amène aux lois du discours et aux règles conversationnelles.

1. Les Lois du discours d’OSWALD DUCROT

DUCROT a mis au point quatre (4) « lois » :

Loi de sincérité : « On est tenu de dire seulement ce que l’on croit être vrai ». Ici, on
a une sorte de contrat de confiance ».
Loi d’intérêt : « Il ne faut parler à quelqu’un que de ce qui est susceptible de
l’intéresser ».
Loi d’informativité : « Il ne faut pas donner à quelqu’un des informations qu’il est
censé posséder ».
Loi d’exhaustivité : « Il faut indiquer l’extension exacte des faits rapportés, ni plus
ni moins ».

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2. Les MAXIMES de PAUL GRICE

Catégorie de quantité :
On a deux règles :

Que votre contribution contienne autant d’information qu’il est requis, pour
les visées conjoncturelles de l’échange.
Que votre contribution ne contienne pas plus d’information qu’il n’est requis.

Catégorie de qualité :

Ici, on a également deux règles :

N’affirmez pas ce que vous voyez être faux.


N’affirmez pas ce pour quoi vous manquez de preuve.

Catégorie de relation :
Parlez à propos.

Catégorie de modalité :
Soyez clair, évitez de vous exprimer avec obscurité et évitez d’être ambigüe.

1.8 Confrontation avec les objectifs

Afin de vérifier l’efficacité de la communication, il convient de comparer les impacts


et les effets avec les objectifs posés au départ.

Pour ce faire, on prendra en compte tous les aspects positifs ou négatifs. Si les effets
correspondent aux objectifs fixés, alors on peut en déduire que l’on a effectué une
communication efficace. Dans le cas d’une communication ratée (ou efficiente), on aura à
chercher les failles afin de les rectifier pour une bonne communication dans le futur.

1.9 Recadrage

Le « recadrage » est une technique de communication appliquée à l’origine en


psychothérapie familiale systématique. Ce concept a été utilisé par l’Ecole de Palo Alto dans
son approche systémique des communications et des relations.

Recadrer consiste à manipuler les contextes : supprimer les failles ou les réduire au
minimum afin de rendre une communication le plus efficace possible. Pour ce faire, il faut

19
alors revenir à l’étape de la construction du cadrage et adopter un meilleur cadrage en
élargissant ce dernier, on parlera alors du cadrage panoramique selon A.MUCCHIELLI.

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II. APPLICATION
(Application à l’action de communication ‘‘ Inauguration du bâtiment STICOM III’’)

21
Voyons ensemble l’application à des actions de communication ‘‘Inauguration de
STICOM’’ à partir des différentes étapes du Modèle SEDIAC :

Détermination des :

Enjeux
Objectifs
Analyse de la situation de communication
Construction du cadrage
Elaboration de la communication
Diffusion de la communication
Impacts/effets de la communication
Confrontation avec les objectifs
Recadrage

II.1 Les Enjeux

Pour l’inauguration du bâtiment STICOM III, voici les différents enjeux :

Enjeu informatif : Informer les personnes de l’évènement (informer les invités qui
seront présents durant l’évènement à l’aide d’une carte d’invitation spéciale, les
médias qui vont couvrir l’évènement afin de faire passer l’information à la radio, à
la télévision ou sur internet. L’enjeu est aussi de rassurer les actuels et surtout les
futurs étudiants de la filière que désormais STICOM est bien avancé en termes
d’infrastructures.

Enjeu identitaire : Il s’agit pour STICOM de défendre sont statut et sa place en tant
qu’établissement d’enseignement. Son enjeu identitaire est le moment où il engage
son image. Le 02 octobre 2014, a été effectuée la pose de la première pierre du
bâtiment III, un an plus tard, le 25 octobre 2015 plus précisément, a été
l’inauguration de STICOM III.

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Enjeux d’influence : Ici, l’enjeu est d’influencer les autres établissements en mettant en
avant l’image de STICOM, mais aussi et surtout influencer les futurs diplômés dans le
but de les attirer à s’inscrire à la filière car très peu sont les établissements avec un bon
enseignement et ayant une très bonne infrastructure, à la fois.

Enjeu relationnel : L’enjeu est d’entrer en relation, d’œuvrer à avoir des contacts
satisfaisants par rapport à l’objectif qui est de mettre en place le bâtiment STICOM III.
Par exemple, besoin de sponsoring comme le cas avec la Bank Of Africa (BOA) ainsi
que l’entreprise Filatex.

II.2 Objectifs

On va prendre les six (6) fonctions du modèle de JAKOBSON :

→ La fonction émotive ou expressive : exprimer la joie et fierté d’avoir pu réaliser et mettre


en place un nouveau bâtiment en l’inaugurant.
→ La fonction conative ou impressive : (cf. enjeu d’influence).
→ La fonction poétique ou esthétique, qui consiste à apporter un soin particulier à l’image
de STICOM, à son l’enceinte.
→ La fonction référentielle ou informative : (cf. enjeu informatif)

→ La fonction phatique :

Phatique d’appel : Le discours de bienvenue.


Phatique de maintien : Les différents discours des invités et l’inauguration elle-
même.
Phatique de clôture : Le cocktail de fin de cérémonie.

→ Fonction métalinguistique : Lors de l’inauguration du nouveau bâtiment, le Responsable


de la filière STICOM Jean Jules Harijaona, confie « Nous pouvons dire que nous avons
tout ce qu’il faut en termes d’infrastructures pédagogiques. Il reste seulement à trouver
les équipements ». Sources : midi-madagasikara.mg

II.3 Analyse de la situation de communication


Illustration selon la théorie sémio-contextuelle :

1. Le contexte expressif des identités des acteurs : En associant le nom de STICOM à


une entreprise telle que BOA ou Filatex, l’enjeu est de récolter davantage de
retombées valorisantes en termes de notoriété et d’image. L’enjeu c’est aussi pour

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ces sponsors, de se présenter comme des entreprises au service de la société et
attentives à leur environnement social.

2. Le contexte culturel de référence aux normes et règles collectivement partagées :


Après la réalisation du bâtiment III, le contexte normatif pose des contraintes à
l’acteur c’est-à-dire aux responsable de la filière, qui consiste à inaugurer
officiellement le bâtiment (invités d’honneur comme la Ministre de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique, discours, animation de la chorale de
l’association JETSTIC, cocktail etc.)

3.

Madame RASOAZANANERA
Disposition des lieux durant
Marie Monique
l’inauguration
Ministre de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique

24
3. Le contexte des positions respectives des acteurs : L’établissement STICOM a acquis
une notoriété et une bonne image à travers les sponsors tels que Filatex ou BOA ainsi
qu’avec les partenaires médiatiques comme Dream’in ou le journal Midi
Madagascar. Ces derniers ont assuré la visibilité de STICOM durant son
inauguration à travers des apparences télévisées ou des articles de presse.

4. Le contexte relationnel social immédiat : Ici, on peut toujours parler de la relation


entre l’établissement STICOM et des sponsors, mais également de la relation entre
les Responsables, les personnels de la filière et les étudiants.

5. Le contexte temporel : Le 02 octobre 2014 a été la daté de la pose de la première


pierre du bâtiment III. Un an après, le 25 octobre 2015 est la date de l’inauguration
du bâtiment STICOM III où l’évènement s’est déroulé à l’enceinte de STICOM
Ankatso.

6. Le contexte spatial : Il ne s’agit plus que de l’inauguration du bâtiment III mais


aussi et surtout de marquer son territoire et de faire savoir au public que désormais il
s’agit d’un territoire appartenant à la filière STICOM.

Emplacement du bâtiment STICOM III

25
7. Le contexte des éléments sensoriels : Ici, on peut parler de l’infrastructure et
l’architecture du bâtiment III, de l’accueil et ouverture de l’évènement ou encore de
l’hymne national interprété par la chorale de JETSTIC qui a alimenté l’ambiance
durant l’inauguration.

Hôtesse et Protocoles en action Bâtiment STICOM III

II.4 Construction du cadrage

Découpage

- Du côté de l’émetteur (Responsable de la filière, les personnels et les étudiants) :


le début de la communication se situe au moment où il la conçoit : à quelques
jours de la cérémonie voire même dès la pose de la première pierre.

- Du côté du récepteur (Invités et publics) : la communication commence à la


réception des invitations, diffusion des articles journalistiques apparition
télévisées…

26
Regard

Par rapport aux réactions du public, les regards sont différents :

- Il y a ceux qui voient la création du nouveau bâtiment comme une évolution en


vue d’une meilleure organisation au sein de l’établissement.
- Puis, il y a ceux qui pensent qu’il s’agit de quelque chose conçu à des fins
seulement publicitaires.

II.5 Elaboration de la communication

« Le signifié et le signifiant »

Le signifié est le contenu et l’élaboration de ce contenu consiste à tenir compte des


enjeux, des objectifs et de la situation que l’on a déjà introduit plus haut. Le signifié a pour
fonction une communication ritualisée de type formel.

On a deux types de supports :

Les supports classiques, par exemple le discours du Ministre de l’Enseignement


Supérieure et de la Recherche Scientifique Marie Monique RASOAZANANERA.

Les supports électroniques comme la diffusion du discours à travers la chaîne de


télévision Dream’in.

II.6 Diffusion de la communication

Voici comment la diffusion de la communication lors de l’inauguration s’est fait à


partir des trois grandes catégories de canaux de diffusion :

• Médias traditionnels :
- Télévision : apparition sur la chaine télévisé de Dream’in lors du Jité de 19h30

• Médias WEB :
- Presse en ligne : article publié par le journal Midi Madagascar sur son site web.

• Hors médias traditionnels :


- L’inauguration elle-même

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II.7 Impacts/ effets de la communication
Pour évaluer les impacts ou effet de la communication, on a :

La collecte : Recueil de toutes les réactions se rapportant à l’action de


communication. Ici, on a affaire aux commentaires du public que ce soit négatif ou
positif, aux médias (articles, apparition tv) mais aussi des rumeurs concernant la
mise en place du bâtiment III.
La sélection : Elle consiste à rassembler les commentaires, critiques et réactions de
toutes les personnes impliquées que ce soit implicitement ou explicitement dans la
réalisation du nouveau bâtiment.

II.8 Confrontation avec les objectifs

L’objectif de départ est d’informer le public de l’achèvement d’un nouveau bâtiment


et de l’influencer mais aussi, de permettre aux étudiants de STICOM d’étudier dans un
établissement possédant une très bonne infrastructure.

Actuellement, le bâtiment STICOM III est bel et bien à la disposition de tous les
étudiants de STICOM. On peut donc en conclure que la communication a été efficace.

II.9 Recadrage

Le recadrage consiste à remplacer cette action de communication dans sa situation


initiale et de revérifier les contextes les plus pertinents de départ chez chaque acteur par
rapport aux nouveaux contextes dans lesquels ils sont, après la communication établie.

En ce qui concerne l’inauguration du bâtiment III, plusieurs changements ont étés


opérés pour améliorer l’image de STICOM et pour que, à travers l’évènement, reflète
cette image de communication. On peut citer ici les chants de la chorale de l’association
des jeunes étudiants de STICOM ‘‘JETSTIC’’ lors de l’ouverture de la cérémonie.

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CONCLUSION
Le modèle SEDIAC ou Stratégies d’Elaboration et de Diffusion d’une Action de
Communication permet de prendre en compte tous les paramètres susceptibles d’intervenir
dans l’organisation d’une Action de Communication afin d’assurer l’efficacité de cette
dernière. Le modèle permet d’élaborer une Action de Communication de la conception à la
réalisation et jusqu’à l’évaluation.

Tout est communication et comme Paul WATZLAVICK l’a affirmé, l’individu ne


peut pas ne pas communiquer. Le problème de communication se situe au niveau de
l’interprétation du message. Pour éviter cette discordance, il faut élaborer des stratégies,
d’où l’importance du modèle SEDIAC.

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SOURCES
Cours d’Elisa RAFITOSON, MC-HDR :

- Principales Théories sur la Communication en L1


- Typologies des Communications en L2
- Les Différentes Versions des SIC en L2
- Eléments de Stratégies de Communication en L3

Extrait du Dossier HDR de Madame Elisa RAFITOSON

Cours de Bruno RAJAONARISON, MC-HDR :

- Techniques d’Enquête en L3

- « Une logique de la communication ». Paris, Le livre de poche » WATZLAVICK


P, HELMICK J. 1979.280p
- « La théorie sémio-contextuelle de la communication » MUCCHIELLI Alex.
- La Théorie de la Communication, Alex MUCCIELLO
- La dynamique des groupes, PUF, 1968
-

WEBOGRAPHIE :
http://www.bien-communiquer.com/limportance-de-la-communication

http://www.hassane54.com/2014/10/la-communication-models-et-enjeux.html

http://www.psychologies.com/Culture/Maitres-de-vie/Paul-Watzlawick

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