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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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FILIERE SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’INFORMATION
ET DE LA COMMUNICATION
MINI-MEMOIRE
RAPPORT
Stratégies d’Elaboration et de DIffusion
DE
d’une Action de Communication
(Modèle SEDIAC)
Application à l’action de communication :
VOYAGE D’ETUDES
Inauguration du bâtiment STICOM III
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REMERCIEMENTS
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INTRODUCTION
Les étudiants en troisième année au sein de la filière Sciences et Techniques de
l’Information et de la Communication et dans le cadre de ma licence en Communication
Organisationnelle, doivent réaliser un mini-mémoire sur le modèle SEDIAC ou Stratégies
d’Elaboration et de Diffusion d’une Action de Communication. Ce modèle a été mis au
point par Madame Elisa RAFITOSON.
Pour entrer dans le vif de ce travail, il est nécessaire de présenter en premier lieu les
différentes étapes qui constituent le modèle SEDIAC et ensuite, en second lieu, d’appliquer
ce modèle à l’Action de Communication : « Inauguration du bâtiment STICOM III »
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I. LES DIFFERENTS ETAPES DE PRODUCTION ET
DE DIFFUSION D’UNE ACTION DE
COMMUNICATION
I.1 ENJEUX
Ainsi, il est donc important de connaître les enjeux avant d’établir une action de
communication. Il faut alors savoir ce qui est mis en jeu, ce que l’on a à perdre ou à gagner.
L’enjeu représente ce que chaque acteur de la communication cherche à gagner dans la
situation de communication, c’est ce qui est mis en jeu.
• En jeux relationnels : Classés parmi les enjeux symboliques, ici, l’enjeu est de
réussir la communication, notamment en respectant un cadre de référence. La
communication est le passage obligé pour entrer en relation avec autrui.
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• Enjeux normatifs : Les enjeux sont classés à la fois parmi les enjeux
symboliques et opérationnels, ici, ce qui est en jeu est la mise au point et le respect
des règles qui régulent la relation entre l’individu et son environnement.
D’autre part, on a aussi les enjeux symboliques qui se réfèrent à la notion d’image et
de notoriété et les enjeux opératoires qui renvoient aux manifestations effectives.
I.2 OBJECTIF
→ La fonction émotive ou expressive qui consiste à faire sortir de soi les sentiments ou
opinions.
→ La fonction conative ou impressive qui consiste à essayer d’exercer une influence ou
faire impression sur quelqu’un
→ La fonction poétique ou esthétique qui consiste à apporter un soin particulier à la
forme du langage
→ La fonction référentielle ou informative qui consiste à transmettre des éléments de
connaissance.
→ La fonction phatique :
Phatique d’appel : ouvrir une communication ou attirer l’attention de l’autre.
Phatique de maintien : maintenir une communication, vérifier si la cible
perçoit ce que l’on dit.
Phatique de clôture : terminer une communication
→ La fonction métalinguistique : expliquer, commenter ce qui a été dit.
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1.2.2 Objectifs selon le modèle de Josée VALIQUETTE
VALIQUETTE nous propose six (6) fonctions où l’on a les deux (2) catégories de fonction :
(MOI) (LUI-EUX)
Il est à noter que la fonction informative est pratiquement présente dans toute
communication et que la fonction ‘‘ Esthétique’’ n’est pas une véritable fonction, il s’agit en
effet d’une modalité c’est-à-dire comment on exprime telle ou telle chose.
Le premier paramètre ‘‘ S’’ ou Setting porte sur l’étude du cadre dans lequel se fait
la communication et inclut le cadre physique et socioculturel.
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ce fait, on a la distinction entre la communication opportune et la communication
inopportune.
Le cadre socioculturel nous amène à la notion de domaine. Une société est structurée
en domaine comme le domaine professionnel, familial ou encore éducatif.
- Participant allocutaire, celui qui est effectivement ciblé par celui qui
communique et le participant non-allocuteur, celui qui ne participe pas à la
communication.
- Participation ratifié (quelqu’un à qui l’on ne s’adresse pas mais qu’on accepte la
présence) et participant non-ratifié (on n’accepte pas la présence voire même
l’ignorer).
b. La répartition :
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trouve dans une situation de présence physique immédiate ce qui implique que l’on
peut à la fois s’entendre et se voir.
• Non-présence où les participants ne se trouvent pas en situation de face-à-face, c’est-
à-dire que l’on ne peut pas s’entendre ni se voir ce qui fait que l’on va être obligé de
faire appel à un medium (un intermédiaire).
Ici, il est important de savoir faire la distinction entre la communication médiatisée
qui nécessite l’utilisation d’un medium de la communication médiatique qui
nécessite l’utilisation des masses médias.
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- Moyens de communication systématiques où l’on peut dégager des unités stables
et des règles de combinaison stables, c’est-à-dire que l’on peut l’utiliser dans
différents messages.
- Moyens de communication a-systématiques où l’on ne peut retrouver ni des
unités stables nu des règles de combinaison stables
a. La communication verbale :
b. La communication non-verbale :
Toute communication qui se fait à l’aide d’autres instruments que la langue. Il s’agit
d’un ensemble des moyens de communications existant entre les individus n’ayant
pas recours au langage parlé.
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Le domaine d’étude du non-verbal est abordé par plusieurs champs scientifiques
comme la psychologie, la neurologie, la sociologie mais aussi par l’éthologie,
l’anthropologie ou la linguistique.
1) La kinésique :
Il s’agit de toute communication que l’on réalise à l’aide du corps. Ainsi, il est
important de distinguer ce qui est statique et dynamique.
La kinésique se subdivise en différentes branches qui sont les gestes, postures,
expressions du visage et le regard.
2) La proxémique :
C’est l’utilisation de l’espace et de la distance. Ici, on a la notion de territoire. Les
différents types de territoire sont : le territoire familial, le territoire tribal et le
territoire personnel.
3) L’iconologie :
Toute communication qui se fait à l’aide des icônes.
Il est important de ne pas confondre la tonalité et l’intonation même si la tonalité est souvent
manifestée par l’intonation.
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forment un ensemble et c’est cet ensemble que l’émetteur doit gérer correctement tandis que
le récepteur doit l’interpréter correctement.
Ici, on a la notion de rituel, des normes sociales et culturelles mais aussi des formules
ou de comportements consacrés.
Enfin, Gender fait référence à la typologie des communications selon les secteurs
d’activités et d’interventions de la communication.
Ici, sept (7) contextes sont pris en compte dans l’analyse de la situation de communication :
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3. Le contexte des positions respectives des acteurs : sens de la communication par
rapport au positionnement des acteurs entre eux ;
Le cadrage est la façon dont on perçoit une situation, il est un aspect sur lequel on
s’appuie pour appréhender telle ou telle communication.
Il a été mis au point avant l’apparition des SIC. Son origine est la psychologie. Pour
ces derniers, l’individu ne perçoit pas la totalité de ce que l’on appelle la réalité (réalité du
monde), il ne perçoit qu’une partie de cette réalité. Mais à partir de cette partie, il va
reconstituer c’est-à-dire construire l’ensemble.
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Voici le schéma pour aller vers un sens : (E.R)
Découpage
SPEAKING Théorie
sémio-contextuelle
Il est à noter que le cadrage comme le regard varie d’un individu à l’autre, d’une culture à
une autre ou encire d’une société à une autre.
Il consiste à élaborer « le signifié » qui est le contenu que l’on veut faire passer (un
concept, une idée ou significative de ce que l’on veut communiquer) ; le « signifiant » qui
est le support qui va servir à manifester le signifié, ce dernier varie selon le langage utilisé.
Le support, lui, joue un rôle prépondérant, il est considéré comme étant un vecteur
destiné à véhiculer les messages. Il existe deux (2) types de supports :
Les supports classiques qui se caractérisent par l’utilisation du verbal oral direct ou
indirect mais aussi par l’écrit.
Les supports électroniques qui regroupent tout ce qui est physique out tout support
matériel sur lequel peut être enregistré un document électronique.
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Souvent, on est amené à utiliser plusieurs instruments. Ceci nous ramène
donc à la notion de communication généralisée.
Cette théorie tient ses origines d’Ernst HAECKEL (1996) qui renvoie la
systémique à l’écologie c’est-à-dire science qui étudie les rapports entre les
organismes et le milieu où ils vivent,formant un binôme fondamental.
(Cf ER)
Communiquer, c’est se poser la question « Quel support vais-je utiliser, via quel
canal, pour quel public-cible ? »
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Ici, l’étape correspond au choix des différents moyens de diffusion à utiliser. Le
choix est déterminé par la nature des communications à établir et cela consiste à bien choisir
entre les supports qui a été cité plus haut : supports classiques ou électroniques.
On peut citer les trois classifications d’Eric BUYSSENS (Cf. I.3.1 SPEAKING
‘‘Ends’’)
Le Verbal et le Non-verbal (Cf. I.3 SPEAKING ‘‘Ends’’)
Les Médias
« Le mot ‘‘média’’ vient du latin « médius » qui signifie : qui est au milieu. Il
renvoie à la mise en relation à distance sans possibilité d’interaction entre l’émetteur
et le récepteur c’est-à-dire sans communication de face-à-face entre les
interlocuteurs.
Le dictionnaire des SIC
Les principaux médias sont l’affichage, la presse écrite, la radio, la télévision, les
NTIC et le cinéma.
« La rétroaction est une communication qui donne à une personne des informations
sur la façon dont elle affecte les autres. Cette information peut l’aider à reconsidérer son
comportement et éventuellement le changer ».
(David Michaud, UQAR, texte inédit, Portail HPR Polytechnique Montréal)
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en retour une réponse du second élément vers le premier, on dit alors que ces deux éléments
sont reliés par une boucle de feedback (ou de rétroactions).
Pour évaluer les impacts ou effets de la communication, deux étapes sont à suivre : la
‘‘collecte’’ comme l’enquête ou l’entretien, qui consiste à rassembler toutes les informations
et réactions se rapportant à l’action de communication (les rumeurs, les réactions face à cette
action de communication, les fausses nouvelles médiatiques, les commentaires du public
ect…) et la ‘‘sélection ’’ qui se caractérise par distinguer les bonnes et les mauvaises
informations.
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1.7.2 Notion d’interaction et système d’interactions
1. La notion d’interaction :
a) Origine :
George Herbert MEAD a été le premier à avoir introduit avec clarté la notion d’interaction
en sciences humaines en 1934. Il a montré que le « MOI » ne peut exister que dans les
interactions sociales et que le « processus de la pensée est de nature interactionniste » car il
démontre une certaine aptitude à adopter le point de vue d’autrui sur soi.
MEAD soulève alors que l’acte individuel n’existe pas, qu’il n’existe qu’un acte
social. Ce dernier implique la participation de deux ou plusieurs individus. On parle d’acte
social car il est effectué par un individu mais en fonction de la situation totale dans laquelle
il se trouve.
b) Définitions :
« Une interaction a lieu lorsqu’une unité d’action produite par un sujet A agit comme
stimulus d’une entité réponse chez un autre sujet B et vis versa ».
-« Une classe d’évènements qui a lieu lors d’une présence conjointe et en vertu de cette
présence »
Ces deux définitions impliquent que tout d’abord, on se réfère au schéma circulaire,
ensuite, elles impliquent la notion de co-présence comme selon GOFFMAN : « On ne peut
pas être en présence d’autrui sans être affecté par ce dernier », c’est la coprésence qui rend
l’interaction possible ou même inévitable. Enfin, elles impliquent la notion de rétroaction ou
‘‘feed-back’’ qui est l’action en retour, c’est-à-dire une action qui revient vers l’émetteur
initial.
Une communication fait toujours partie d’un ensemble d’où la notion d’interaction qui
désigné un ensemble organisé structuré. Cela implique donc qu’une interaction analysée
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seule n’a pas de sens, il faut la replacer dans le système dont elle fait partie car c’est de là
qu’elle tire sa signification (sens, valeur) étant donné que le fonctionnement d’un système
est déterminé par les principes et en particulier les jeux.
On a :
Partons du constat que les interactions et les communications forment un ensemble régit par
des principes (règles). Ces normes ne sont pas forcément des normes écrites et par
conséquent, elles sont plus ou moins connues (on n’y réfléchit pas trop), de plus, on est
amené à les transgresser d’où la communication souffrante ou la communication ratée c’est-
à-dire que la communication n’atteint pas son objectif, ou bien encore la communication
déviante, une communication qui ne suit pas les normes.
Loi de sincérité : « On est tenu de dire seulement ce que l’on croit être vrai ». Ici, on
a une sorte de contrat de confiance ».
Loi d’intérêt : « Il ne faut parler à quelqu’un que de ce qui est susceptible de
l’intéresser ».
Loi d’informativité : « Il ne faut pas donner à quelqu’un des informations qu’il est
censé posséder ».
Loi d’exhaustivité : « Il faut indiquer l’extension exacte des faits rapportés, ni plus
ni moins ».
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2. Les MAXIMES de PAUL GRICE
Catégorie de quantité :
On a deux règles :
Que votre contribution contienne autant d’information qu’il est requis, pour
les visées conjoncturelles de l’échange.
Que votre contribution ne contienne pas plus d’information qu’il n’est requis.
Catégorie de qualité :
Catégorie de relation :
Parlez à propos.
Catégorie de modalité :
Soyez clair, évitez de vous exprimer avec obscurité et évitez d’être ambigüe.
Pour ce faire, on prendra en compte tous les aspects positifs ou négatifs. Si les effets
correspondent aux objectifs fixés, alors on peut en déduire que l’on a effectué une
communication efficace. Dans le cas d’une communication ratée (ou efficiente), on aura à
chercher les failles afin de les rectifier pour une bonne communication dans le futur.
1.9 Recadrage
Recadrer consiste à manipuler les contextes : supprimer les failles ou les réduire au
minimum afin de rendre une communication le plus efficace possible. Pour ce faire, il faut
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alors revenir à l’étape de la construction du cadrage et adopter un meilleur cadrage en
élargissant ce dernier, on parlera alors du cadrage panoramique selon A.MUCCHIELLI.
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II. APPLICATION
(Application à l’action de communication ‘‘ Inauguration du bâtiment STICOM III’’)
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Voyons ensemble l’application à des actions de communication ‘‘Inauguration de
STICOM’’ à partir des différentes étapes du Modèle SEDIAC :
Détermination des :
Enjeux
Objectifs
Analyse de la situation de communication
Construction du cadrage
Elaboration de la communication
Diffusion de la communication
Impacts/effets de la communication
Confrontation avec les objectifs
Recadrage
Enjeu informatif : Informer les personnes de l’évènement (informer les invités qui
seront présents durant l’évènement à l’aide d’une carte d’invitation spéciale, les
médias qui vont couvrir l’évènement afin de faire passer l’information à la radio, à
la télévision ou sur internet. L’enjeu est aussi de rassurer les actuels et surtout les
futurs étudiants de la filière que désormais STICOM est bien avancé en termes
d’infrastructures.
Enjeu identitaire : Il s’agit pour STICOM de défendre sont statut et sa place en tant
qu’établissement d’enseignement. Son enjeu identitaire est le moment où il engage
son image. Le 02 octobre 2014, a été effectuée la pose de la première pierre du
bâtiment III, un an plus tard, le 25 octobre 2015 plus précisément, a été
l’inauguration de STICOM III.
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Enjeux d’influence : Ici, l’enjeu est d’influencer les autres établissements en mettant en
avant l’image de STICOM, mais aussi et surtout influencer les futurs diplômés dans le
but de les attirer à s’inscrire à la filière car très peu sont les établissements avec un bon
enseignement et ayant une très bonne infrastructure, à la fois.
Enjeu relationnel : L’enjeu est d’entrer en relation, d’œuvrer à avoir des contacts
satisfaisants par rapport à l’objectif qui est de mettre en place le bâtiment STICOM III.
Par exemple, besoin de sponsoring comme le cas avec la Bank Of Africa (BOA) ainsi
que l’entreprise Filatex.
II.2 Objectifs
→ La fonction phatique :
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ces sponsors, de se présenter comme des entreprises au service de la société et
attentives à leur environnement social.
3.
Madame RASOAZANANERA
Disposition des lieux durant
Marie Monique
l’inauguration
Ministre de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique
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3. Le contexte des positions respectives des acteurs : L’établissement STICOM a acquis
une notoriété et une bonne image à travers les sponsors tels que Filatex ou BOA ainsi
qu’avec les partenaires médiatiques comme Dream’in ou le journal Midi
Madagascar. Ces derniers ont assuré la visibilité de STICOM durant son
inauguration à travers des apparences télévisées ou des articles de presse.
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7. Le contexte des éléments sensoriels : Ici, on peut parler de l’infrastructure et
l’architecture du bâtiment III, de l’accueil et ouverture de l’évènement ou encore de
l’hymne national interprété par la chorale de JETSTIC qui a alimenté l’ambiance
durant l’inauguration.
Découpage
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Regard
« Le signifié et le signifiant »
• Médias traditionnels :
- Télévision : apparition sur la chaine télévisé de Dream’in lors du Jité de 19h30
• Médias WEB :
- Presse en ligne : article publié par le journal Midi Madagascar sur son site web.
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II.7 Impacts/ effets de la communication
Pour évaluer les impacts ou effet de la communication, on a :
Actuellement, le bâtiment STICOM III est bel et bien à la disposition de tous les
étudiants de STICOM. On peut donc en conclure que la communication a été efficace.
II.9 Recadrage
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CONCLUSION
Le modèle SEDIAC ou Stratégies d’Elaboration et de Diffusion d’une Action de
Communication permet de prendre en compte tous les paramètres susceptibles d’intervenir
dans l’organisation d’une Action de Communication afin d’assurer l’efficacité de cette
dernière. Le modèle permet d’élaborer une Action de Communication de la conception à la
réalisation et jusqu’à l’évaluation.
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SOURCES
Cours d’Elisa RAFITOSON, MC-HDR :
- Techniques d’Enquête en L3
WEBOGRAPHIE :
http://www.bien-communiquer.com/limportance-de-la-communication
http://www.hassane54.com/2014/10/la-communication-models-et-enjeux.html
http://www.psychologies.com/Culture/Maitres-de-vie/Paul-Watzlawick
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