Vous êtes sur la page 1sur 12

Fiche 2: Prévision de la

production
• Le programme de production a pour objectif de définir pour
l’exercice budgétaire et dans des conditions optimales, les rythmes
de production, compte tenu des prévisions de ventes et des
contraintes de gestion des stocks. Il prend aussi en compte les
contraintes techniques du système productif: capacités productives,
effectifs, qualification de la main-d’œuvre….
 
• • Le programme des ventes définit a priori le programme de
production. Cependant, l’étude de celui-ci peut faire apparaître des
goulets d’étranglement ou des capacités productives inutilisées.
Les priorités de l’entreprise (commerciales, rentabilité) de même
que sa flexibilité déterminent le degré d’interaction entre le budget
des ventes et le budget de production.
 
• • La nécessaire adaptation de la production aux objectifs de ventes
peut imposer des investissements supplémentaires.
• 1. Problématique
• Les objectifs purement commerciaux peuvent s’opposer à la rentabilité de
l’exploitation.
• L’entreprise a intérêt, compte tenu de ses contraintes de production et de ses
contraintes commerciales, à rechercher la combinaison productive la plus rentable.
• Cette démarche permet d’anticiper sur les capacités productives disponibles et
d’organiser alors leur emploi (production marginale, maintenance...). Elle peut aussi
aboutir à un ajustement du budget des ventes ou à des décisions de mise en œuvre de
moyens supplémentaires (investissements, formations).
• Ainsi, la gestion prévisionnelle permet de gérer la suractivité ou sous-activité des
ateliers de production, gérer les investissements probables, les approvisionnements….
• Le programme des ventes précédemment déterminé n’est pas toujours en harmonie
avec les capacités de production disponibles d’où la nécessité d’ajuster l’appareil
productif afin de rendre compatible le niveau des ventes et celui de fabrication :
• Car les ventes sont assujetties à des variations saisonnières
• Tandis que la production exige une plus grande régularité
• Pour cela, il faut :
• ◦ Calculer le programme de production correspondant au niveau des ventes
• ◦ Déterminer le niveau de production autorisé par les capacités de fabrication
existantes
• ◦ Proposer des ajustements conciliant ces deux niveaux
• 2.- Le niveau de production possible
• L’objectif est :
• ◦ D’assurer le plein emploi des capacités productives
• ◦ Choisir la combinaison de produits qui maximise la
rentabilité
• La détermination de ce niveau de production passe par
quatre étapes:
• ◦ La première est la détermination de la matrice technique ou
de la fonction de production.
•  Cela consiste à déterminer la combinaison productive
standard pour chaque produit
•  C’est-à-dire, la quantité de matières premières, d’heures de
main d’œuvre directe et d’heures machines
• ◦ La deuxième est le calcul des taux de déperdition habituels car il y a une différence
entre les quantités acquises de facteurs et les quantités incorporées lors de la fabrication.
Cela doit être fait à plusieurs niveaux : à savoir les équipements, les matières premières
et la main d’oeuvre de production, les produits fabriqués
•  Au niveau des équipements, il faut distinguer temps d’occupation et temps de
production, car l’écart est rarement négligeable.  Le temps d’occupation est le temps
durant lequel l’installation n’est pas disponible pour une autre production. Il comprend le
temps de production, mais aussi les temps de réglages et de montage des outils, de
chargement et de positionnement des matières, d’échantillonnage des séries, d’attente
auprès du poste de charge, d’entretien des machines, de pause du personnel (casse croute,
changement d’équipe), d’incidents techniques, d’incidents administratifs (rupture de
stocks), sociaux (grève) etc… Leur évaluation permet de déterminer le véritable volume
de production possible avec la capacité des machines installées, de détecter les goulots
d’étranglement dans le processus productif et enfin de calculer de calculer les coûts
complets des produits fabriqués.
•  
•  Au niveau des matières premières et des matières énergétiques, la différence entre
les quantités acquises et celles incorporées tient dans les chutes, les rebus et les pertes
techniques(évaporation).Il faut impérativement tenir compte de ces pertes pour
déterminer les quantités de matières à acheter, les quantités de matières véritablement
utilisées pour telle fabrication et le cout complet des matières incorporer dans les
produits.
• Au niveau de la main d’œuvre de production, il faut également distinguer le temps de travail consacré à la
production et le temps de travail payé. Pour cela, après avoir déterminé la répartition du personnel par service, par
catégorie et par régime de travail (travail jour, nuit, etc… Il faut calculer des taux d’absentéisme par service et par
nature: absentéisme proprement dit (maladies, accidents, absences irrégulières, permissions); absences pour congés
(congés annuels, pour fête locale, congés familiaux); absence pour repos compensateur (travail en 3/8, travail de
nuit, etc) autres absences (formation, délégation); absence de courte durée (visites médicales, vote, retard). On
mesure l’écart entre effectif inscrit et l’effectif au travail. Puis on distingue le temps de présence, de celui de travail
directement productif (temps consacré à la fabrication stricto sensu) et le temps payé. On fait une évaluation de ces
différences par type de fabrication.
•  
• D’un point de vue pratique, le temps de travail directement productif dans un service se calcule comme suit :
• Nombre de personnes directement productives dans les services
• Nombre de jours de présence d’une personne directement productive:
• nombre de jours d’une année civile 365
• nombre de samedis et de dimanches -104
• nombre de jours fériés dans l’année (sur les 18, certains jours fériés tombent les samedis ou dimanche (5)) -13
• nombre de jours de vacances - 24
• nombre de jours perdus pour absentéisme est de 13%
• (0,13 x [365 – 104 – 13 – 24) )= 29
• soit un nombre de jours de présence de 195
•  Le temps directement productif par personne et par an avec 5 jours ouvrés par semaine, le nombre de jour de
présence dans l’année est de 195/5 soit 41 semaines.
• Sur la base d’une moyenne de 35 heures de travail par semaines avec un temps non productif évalué par exemple à
15 %, on obtient semaine de présence x (horaire - temps non directement productif = (195 / 5) x (35 – 35x 15%) =
1220 avec un temps non productif de 15%.
• Total des heures productives du service
• = temps productifs par personne et par an x Nbre de personnes directement productives dans le service soit 1291 N
ou 1220 N
•  Au niveau des produits fabriqués,
l’ensemble de la production fabriquée n’est
pas directement vendable; il faut tenir donc
compte du taux de refaisage et des
pourcentages de rebus
• ◦ La troisième étape est la prise en compte des autres contraintes de
production. Il s’agit de contraintes d’implantation (équipements spéciaux
et/ ou main d’œuvre à qualification spécifique), d’une organisation non
rationnelle momentanée de l’unité de fabrication (raisons sociales), de
problème de stockage (surfaces des entrepôts limitée, nécessités
d’approvisionner les clients en toutes circonstances, achats de précaution
pour prévenir une hausse de cours. Ces contraintes doivent être évaluées.
• ◦ La quatrième étape est la détermination du programme de production
possible. On détermine compte tenu des matrices techniques, le niveau de
fabrication qui permette de réaliser le programme des ventes tout en
saturant les contraintes productives. Pour cela:
•  On peut vérifier si les prévisions des ventes sont compatibles avec les
contraintes de production prises une à une.
•  De la sorte on obtient des solutions approximatives
•  Pour obtenir une solution optimale il faut vérifier si les prévisions de
ventes saturent simultanément toutes les contraintes de production, Le
recours à la programmation linéaire devient nécessaire
• 3. Programme linéaire
• Ce type de problème de recherche d’optimum sous contraintes est traité par
programmation linéaire lorsque la fonction à optimiser (marge totale) et les contraintes
techniques et commerciales s’expriment sous forme d’équations linéaires.
• La programmation linéaire est un algorithme qui permet d’optimiser les quantités
respectives de plusieurs produits consommant les mêmes ressources. Il faut déterminer
pour cela :
• les capacités disponibles dans les différentes ressources en hommes et en équipements
• les goulets d’étranglements (ressource dont la capacité disponible limite le plus la
production)
•  Le programme qui utilise de façon optimale(la plus rentable) cette ressource rare.
• • La fonction économique
• Elle exprime le plus souvent la marge sur coût variable à maximiser, en fonction des
quantités produites et vendues.
• • Le programme de production
• Il exprime sous la forme d’un système d’inéquations l’ensemble des contraintes liées aux
capacités productives et au marché.
• • La résolution graphique
• LA Zone d’acceptabilité représente l’ensemble des combinaisons productives
techniquement et commercialement acceptables et choisir le point optimal de cette zone
des possibilités maximisant notre fonction économique et saturant les contraintes.
• Exemple d’application sur la programmation linéaire
• ◦ Une entreprise réalise deux produits A et B. Leur
fabrication passe par les stades suivants: l’usinage dans un
atelier U, puis le montage dans un atelier M. Le premier
atelier a pour unité d’œuvre l’heure/machine, et le second
l’heure de main d’œuvre directe.
• ◦ Les niveaux maxima d’unités d’œuvre constituent les
goulots d’étranglement, en ce sens que les machines de
l’atelier d’usinage ne peuvent être occupées plus de3333
heures par mois et que la main d’œuvre de l’atelier de
montage représente un potentiel de travail de 1625 heures.
• ◦ Le tableau suivant indique comment chaque atelier
utilise les unités d’œuvre par type de produits.
Atelier Usinage Atelier Montage
A 3 1
B 2 2
Heure / Machine Heure/ Main d’œuvre directe
• Le travail non directement productif représente par ailleurs:
• 31% de la capacité mensuelle dans l’atelier d’usinage
• 20% de la capacité mensuelle dans l’atelier de montage
• Questions:
• Déterminer les capacités réellement disponibles dans chaque atelier.
• Les prévisions commerciales indiquent que le marché absorbe chaque mois
au maximum 450 A et 460 B
• La marge sur cout direct unitaire est de 90 unités monétaires pour le produit
A et 80 pour le produit B.
• En posant a et b les quantités respectives de produits A et B à fabriquer,
exprimer les différentes contraintes
• Quel est selon vous l’objectif de l’entrepreneur dans le cas d’espèce ?
• Résolvez graphiquement le programme proposé
• Est-ce qu’un point du domaine identifié permet de saturer toutes les
contraintes de production ?
•  

Vous aimerez peut-être aussi