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INTRODUCTION A LA

CONSOLIDATION
Cours de novembre 2018
Sommaire
1) Introduction aux comptes consolidés
2) Périmètre et méthodes de consolidation
3) Préparation des comptes: éliminations des flux
intercompagnies
4) Préparation des comptes: retraitements obligatoires
5) Préparation des comptes: retraitements préférentiels selon
le règlement 99-02
I.1. Eléments de contexte

Groupe opérant à travers plusieurs sociétés dans des contextes de


développement:
 Stratégie commerciale (rachat d’un concurrent ou diversification
de l’offre)
 Stratégie industrielle (rachat d’un sous-traitant, économies
d’échelles, par exemple)
 D’implantations à l’étranger

Caractéristiques
 Un organe de direction unique (via un actionnariat commun ou
des relations contractuelles induisant un contrôle commun)
 Entités juridiquement distinctes
3
 Souvent liées économiquement et financièrement
I.1. Eléments de contexte
Pourquoi une information consolidée ?

 Chaque entité produit des comptes individuels (« comptes


sociaux »);
 Les entités ont des flux financiers et économiques entre elles
(avance de trésorerie, achat/vente avec ou sans marge);

=> Une nécessité économique permettant une image


d’ensemble et d’apprécier la performance économique,
patrimoniale et financière globale.

=> Des obligations réglementaires


4
I.1. Eléments de contexte
• Une société filiale = une entreprise dont 50% du capital a été
formé par des apports réalisés par une autre société dite
société mère qui en assure généralement la direction,
l'administration et le contrôle par l'intermédiaire d'une ou de
plusieurs personnes, administrateurs ou gérants qu'elle a
désignés.
• Participation = Lorsque le capital d'une société est composé
d'apports dont la valeur est supérieure à 10% mais inférieure à
50%.
I.2. Obligations réglementaires

Art. L233-16 du code de commerce :


« Les sociétés commerciales établissent et publient chaque
année à la diligence du Conseil d’administration, du directoire,
du ou des gérants, selon le cas, des comptes consolidés ainsi
qu’un rapport sur la gestion du groupe, dès lors qu’elles
contrôlent de manière exclusive ou conjointe, une ou plusieurs
entreprises ou qu’elles exercent une influence notable dans les
conditions définies ci-après. »

6
I.2. Obligations réglementaires – Exemptions
(1/5)
 Des exemptions sont prévues par les articles L.233-17 et
L.233-17-1 du C. com:
1) Les petits groupes (L. 233-17 et R.233-16 du c.com)
2) Les sous-groupes (L.233-17 c.com)
3) Importance négligeable de l’ensemble consolidable (L.
233-17-1 c. com)
 Les exemptions 1,2 et 3 visent toutes les sociétés
commerciales
 Toutefois les exemptions 1 et 2 ne s’appliquent pas
aux sociétés cotées sur un marché réglementé et aux
sociétés qui émettent des titres de créances
négociables. 7
I.2. Obligations réglementaires – Exemptions
(2/5)

1) Petits groupes, ceux qui ne dépassent pas pendant deux


exercices successifs 2 des 3 critères suivants
 Salariés: 250,
 Chiffre d’affaires: €48 millions (à compter du 1er janvier 2016),
 Total bilan: €24 millions (à compter du 1er janvier 2016).

 => Seuils s’appréciant par addition simple pour leurs montants bruts,
issus des comptes individuels, sans prise en comptes de l’incidence des
écritures de retraitement et d’élimination de consolidation, et
d’élimination des flux intercompanies
 => en retenant les seules sociétés contrôlées exclusivement ou
conjointement et exclure les sociétés sous influence notable.
8
I.2. Obligations réglementaires – Exemptions
(3/5)
1) Petits groupes, ceux qui ne dépassent pas pendant deux
exercices successifs 2 des 3 critères suivants
 Salariés: 250,
 Chiffre d’affaires: €48 millions (à compter du 1er janvier 2016),
 Total bilan: €24 millions (à compter du 1er janvier 2016).

9
I.2. Obligations réglementaires – Exemptions
(4/5)
2) Sociétés sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans
ses comptes consolidés, à condition toutefois que
 Des associés représentant au moins 1/10 du capital ne s’y opposent pas
 Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand soit établis en
conformité avec les normes françaises ou encore avec des principes et des
règles offrant un niveau d’exigence équivalent, mis à la disposition des
associés et traduits en langue française.

3) Si l’ensemble consolidable est d’importance négligeable (cad


comptes consolidés très peu différents des comptes individuels
de la maison-mère)

10
I.2. Obligations réglementaires – Exemptions
(5/5)

4) Depuis le 1er janvier 2016, les sociétés exerçant


uniquement une influence notable sur d’autres entités
ne sont pas tenues d’établir des comptes consolidés.
La dispense concerne uniquement les entreprises
exerçant uniquement une influence notable sur
l’ensemble des sociétés détenues.

11
I.3. Référentiels comptables applicables

Les normes IFRS (International Financial Reporting


Standards) ou normes internationales d’information
financière, telles qu’avalisées au niveau européen.

Les règles françaises, tout particulièrement le règlement


CRC 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés
• CRC= Comité de la Réglementation Comptable, devenu
• Autorité des normes comptables (ANC), principal organisme
de normalisation comptable depuis le 1er janvier 2010
• RÈGLEMENT ANC N° 2014-03 du 5 juin 2014 Relatif au plan
comptable général (ex CRC 99-03) 12
I.3. Référentiels comptables applicables

Les normes IFRS sont obligatoires pour les sociétés cotées


sur un marché règlementé et sur option pour les sociétés
non cotées
Marché règlementé = un marché qui se caractérise entre
autres par :
- des règles d'admission. Pour être cotée sur le NYSE
EURONEXT PARIS une entreprise doit respecter plusieurs
critères : publier ses 3 derniers comptes sociaux et attribuer
au moins 25% de son capital au flottant.
- un contrôle des autorités de tutelle. En France l’Autorité
des Marchés Financiers – AMF-principalement. 13
I.3. Référentiels comptables applicables

Les règles françaises, tout particulièrement le règlement


CRC 99-02 relatif aux comptes consolidés des sociétés
industrielles et commerciales applicables aux sociétés non
cotées qui n’optent pas pour le référentiel IFRS.
A retenir:
Pour l’établissement des comptes individuels que le groupe
soit coté ou non, l’application des normes françaises reste
obligatoire
Ainsi pour les groupes présentant des comptes consolidés
en IFRS, le travail de retraitement des comptes individuels
est nécessaire 14
I.4.a) Comptes sociaux vs. comptes consolidés:
cas ADVINI

Au niveau du compte de résultat:


- Chiffre d’affaires, charge de personnel, résultat net (montants)
- Nature des charges

Au niveau du bilan
- Montant total
- Immobilisations financières
- Immobilisations incorporelles: spécificité du goodwill
- Endettement
I.4.b) Informations financières spécifiques aux
comptes consolidés: cas ADVINI
Tableau de flux de trésorerie

Etat de variation des capitaux propres

Comptes pro forma pour les variations de périmètre

Au niveau des annexes


- Référentiel comptable
- Description des principes comptables applicables
- Sociétés du groupe et méthodes de consolidation (vs. tableau des
filiales et participations en comptes sociaux)
- Méthode de conversion des éléments en devises,
- Information sectorielle
I.5. Processus de consolidation – Etapes clés

1. Détermination du périmètre de consolidation


2. Retraitement des comptes individuels conformément au
référentiel comptable applicable (CRC 99-02, IFRS)
3. Conversion des comptes retraités en monnaie de
consolidation
4. Recensement et élimination des opérations intragroupe
5. Ecritures de consolidation: élimination des titres, répartition
des capitaux propres entre groupe et intérêts minoritaires,
constatation des écarts d’acquisition, etc…

17
I.5. Processus de consolidation (2/2)
CONSOLIDER:
=> SUBSTITUER AU MONTANT DES TITRES DE PARTICIPATION
QUI FIGURE AU BILAN D’UNE ENTREPRISE, LA PART DES
CAPITAUX PROPRES EVENTUELLEMENT RETRAITES DE
L’ENTREPRISE EMETTRICE DETENUE PAR L’ENTREPRISE
CONSOLIDANTE, Y COMPRIS LA QUOTE-PART DE RESULTAT DE
L’EXERCICE, QUI CORRESPOND A CES TITRES.
=> TECHNIQUE COMPTABLE PERMETTANT DE TRANSCRIRE DANS
DES COMPTES UNIQUES LA SITUATION D’UN ENSEMBLE DE
SOCIETES APPARENTEES DEPENDANT D’UN CENTRE DE
DECISION COMMUN, MAIS AYANT CHACUNE UNE
PERSONNALITE JURIDIQUE AUTONOME
II PERIMETRE ET METHODES
DE CONSOLIDATION
II. Périmètre de consolidation: importance
du niveau & de type de contrôle

Périmètre de consolidation: ensemble des entités retenues pour


l’établissement des comptes consolidés => cf. Article L 233-16
- Entreprises sous contrôle exclusif
- Entreprises sous contrôle conjoint
- Entreprises sous influence notable
Importance du niveau et du type de contrôle exercé par le
groupe pour :
- La sélection des entités à consolider
- Le choix de la méthode de consolidation
Le pourcentage de contrôle est exprimé en % des droits de vote.
20
II.1.a) Type de contrôle: Le contrôle exclusif –
Art L233-16
1) Soit détention directe ou indirecte de la majorité des
droits de vote dans une autre entreprise
=>Contrôle de droit;

2) Soit désignation, pendant deux exercices successifs, de


la majorité des membres des organes d'administration,
de direction ou de surveillance d'une autre entreprise.
=> Contrôle de fait
Présomption si détention directe ou indirecte par l’entité
consolidante d'une fraction > à 40 % des droits de vote, et
aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement
ou indirectement, une fraction supérieure à la sienne 21
II.1.a) Type de contrôle: Le contrôle exclusif –
Art L233-16

3) Soit droit d'exercer une influence dominante sur une


entreprise en vertu d'un contrat ou de clauses statutaires,
lorsque le droit applicable le permet. => Contrôle contractuel

Référentiel IFRS : Norme IFRS 10 Etats financiers consolidés avec


trois conditions cumulatives:
Pouvoir effectif sur l’entité
Exposition ou droit aux rendements variables de cette entité
Capacité d’agir sur ces rendements
22
II.1a) Contrôle exclusif – Entités Ad Hoc (1/3)

 Une structure juridique distincte, créée spécifiquement (à dessein) pour


gérer une opération ou un groupe d’opérations similaires pour le compte
d’une entreprise.
 L’entité ad hoc est structurée ou organisée de manière telle que son
activité n’est en fait exercée que pour le compte de cette entreprise, par
mise à disposition d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de
capitaux.
 Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès
lors qu’une ou plusieurs entreprises contrôlées ont en substance en vertu
de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
 Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier
l’économie d’ensemble de l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe et
d'analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante. 23
II.1a) Contrôle exclusif – Entités Ad Hoc (2/3)
Au moins deux des trois critères suivants :
1 - Pouvoirs de décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion sur
l’entité ad hoc ou sur les actifs qui la composent.
Par exemple la capacité de dissoudre l’entité, d’en changer les statuts,
ou au contraire de s’opposer formellement à leur modification.
2 Capacité de bénéficier de la majorité des avantages économiques
de l’entité ad hoc, que ce soit sous forme de flux de trésorerie ou de
droit à une quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou
plusieurs actifs, de droit à la majorité des actifs résiduels en cas de
liquidation.
3 - L’entreprise supporte la majorité des risques relatifs à l’entité ad
hoc; tel est le cas si les investisseurs extérieurs bénéficient d’une
garantie, de la part de l’entité ou de l’entreprise, leur permettant de
limiter de façon importante leur prise de risques. 24
II.1a) ENTITES AD HOC- EXEMPLES

 Société achètant des créances à une entreprise, permettant à cette entreprise de


trouver ainsi un financement, l'entité ad hoc se refinançant en émettant à son tour
des titres de dettes et de capital auprès d'investisseurs.

 L’entité ad hoc exerce une activité de soutien des opérations courantes


principales ou centrales d'une entité. Par exemple un projet immobilier.
 Par exemple, G vend son principal actif d'exploitation à une entité ad hoc qui le lui
redonne en location ; une banque fournit les capitaux à l'entité ad hoc. En
l'absence d'indicateurs contraires, il apparaît que l'entité ad hoc a été constituée
principalement dans le but de soutenir les besoins opérationnels de G. Cet
indicateur du contrôle est souvent difficile à évaluer car plusieurs parties peuvent
tirer des

 Entités créés spécifiquement pour la gestion des placements dans le cadre de plan
d’épargne d’entreprises ou de régimes d’avantages postérieurs à l’emploi.

 Le synonyme anglais est "special purpose vehicule" ou SPV. 25


II.1.b) Type de contrôle: le contrôle conjoint
Art L233-16: Le contrôle conjoint est le partage du contrôle
d'une entreprise exploitée en commun par un nombre
limité d'associés ou d'actionnaires, de sorte que les
décisions résultent de leur accord.

Un contrôle conjoint n’est possible que si:


- il existe un nombre limité d’associés ou d’actionnaires
partageant le contrôle;
- Un accord contractuel prévoit l’exercice de ce contrôle sur
l’activité de l’entreprise et établit les décisions essentielles.

26
II.1.c) Type de contrôle: l’influence notable
 L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques
financières et opérationnelles d’une entreprise sans en détenir le
contrôle.

 Définition équivalente à IAS 28 – Participation dans des entreprises


associées et des coentreprises

 Elle est présumée lorsqu’une société dispose, directement ou


indirectement, d’une fraction au moins égale à 20% des droits de
vote de cette entreprise.

 Il peut exister une influence notable si le % des droits de vote est


inférieur à 20%. Dans ce cas, l’influence notable peut résulter d’une
représentation telle que décrit ci-après. 27
II.1.c) Type de contrôle: l’influence notable
(suite)

Se caractérise par un ou plusieurs situations suivantes:


- Représentation au Conseil d’administration ou organe de
direction;
- Participation au processus d’élaboration des politiques et
notamment distribution de dividendes;
- Transactions significatives entre l’investisseur et
l’entreprise détenue;
- Échange de personnels dirigeants;
- Fournitures d’informations techniques essentielles.

28
II.2 Pourcentage de contrôle et pourcentage
d’intérêt
Pourcentage de contrôle:
- Lien entre la société mère et sa filiale;
- Exprimé en % de droits de vote;
- Il représente le “poids politique” d’une société dans une autre. Il
permet de déterminer si la société a suffisamment de droits de
vote pour contrôler les décisions de la société.
- Exemple: La société A détient 4000 titres sur 5000 titres de la
société B=> % de contrôle direct = 80% (=4000/5000)

Pourcentage d’intérêt:
- Pourcentage de capital détenu par la société mère dans sa filiale.
- Il permet de déterminer le « pourcentage de patrimoine » qu’une
société détient sur une autre.
29
II.2.b) Pourcentage de contrôle et
pourcentage d’intérêt
Exemple 1 – détention directe
M détient 40 actions sur les 100 composant le capital de F.
Le capital de F est constitué de:
 50 actions à droits de vote simple (cat « A »)
 50 actions à droit de vote double (cat « B »)
Les actions détenues par M appartiennent à la catégorie B.

Pourcentage de contrôle => droits de vote


=(40*2)/((50*2)+50)=53%

Pourcentage d’intérêt => part dans le capital


=40/100=40% 30
II.2.a) Pourcentage de contrôle
• S’obtient par addition des pourcentages de droits de vote
dans la société considérée par toute autre société du groupe

- De manière directe par la société mère ou


- De manière indirecte via des sociétés contrôlées
exclusivement par la société mère (par chaine unique ou par
plusieurs chaines)

 Ne pas tenir compte pour son calcul des droits de vote


attachés aux actions détenues par des entreprises contrôlées
conjointement ou placées sous influence notable
31
II.2.a) Pourcentage de contrôle
• S’obtient par addition des pourcentages de droits de vote
dans la société considérée par toute autre société du groupe
- De manière directe par la société mère ou
- De manière indirecte via des sociétés contrôlées
exclusivement par la société mère (par chaine unique ou par
plusieurs chaines)
CAS 1
M détient 60% du capital de E1 et 10% du capital de E2.
E1 détient 80% du capital de E2.
CAS 2
M détient 25% de E1, qui détient 65% de E2. 32
II.2 Pourcentage de contrôle et pourcentage
d’intérêt
a) Pourcentage de contrôle:
-Exprimé en % de droits de vote;
Permet de sélectionner:
- le type de contrôle (exclusif, conjoint, influence
notable)
- les sociétés à consolider &
- la méthode à utiliser (IG, IP, MEE).
b) Pourcentage d’intérêt:
-Pourcentage de capital détenu par la société mère dans sa
filiale.
Utilisé pour la répartition des capitaux propres et
du résultat entre les parts du groupe et les minoritaires. 33
II.1.c) Pourcentage de contrôle et
consolidation

PRINCIPES GENERAUX - CONSOLIDATION


Si pourcentage de contrôle > ou = à 20% => entreprise
consolidable
Si % de contrôle < 20% => entreprise exclue

PRINCIPES GENERAUX METHODES DE CONSOLIDATION


Si % de contrôle > ou = à 50% => intégration globale
Si 20%< ou = % de contrôle < 50% => mise en équivalence
Si entreprise communautaire d’intérêt => intégration
proportionnelle
34
II.1.c) Pourcentage de contrôle et
consolidation

APPLICATION DES PRINCIPES GENERAUX SOUS


RESERVE:

Une entreprise dont le % de contrôle est inférieur à 50%


pourra être consolidée par intégration globale si aucun
autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement, une fraction supérieure à la sienne

Une entreprise dont le % de contrôle est inférieur à 20%


sera consolidée si le pouvoir de participer aux politiques
financière et opérationnelle existe. 35
II.1.c) Pourcentage de contrôle et
consolidation
Précisez le type de contrôle dans les sociétés suivantes et
la méthode de consolidation:

 Une société détenue à 80% => CE / IG


 Une société détenue à 30% => IN / MEE
 Une société détenue à 40% pour laquelle un pacte d’actionnaires
a été conclu en exploitation en commun avec deux autres
actionnaires => CC / IP
 Une société détenue à 41% dans laquelle le groupe participe aux
décisions stratégiques mais sans voix prépondérante => IN / MEE
 Une société étrangère détenue à 100%, dont l’activité est très
différente du reste du groupe. => CE / IG 36
II.2b) Pourcentage d’intérêt
• S’obtient en ajoutant le pourcentage de participation directe
au produit des participations formant la chaîne jusqu’à la
société concernée.

• Exemple:
Les pourcentages d’intérêt de la société A sont: dans la
société B (80%), dans la société C (20%). Le pourcentage
d’intérêt de la société B dans la société C est de 60%.
Le pourcentage d’intérêt de la société A dans la société C est
de 68% (20% de pourcentage direct + 48% de pourcentage
indirect (80% x 60%).
37
II.2c) Pourcentage de contrôle & d’intérêt-
Cas pratique n°1
La société mère M détient dans son portefeuille « Titres de
participation »:
• 30% des actions de F1
• 80% des actions de F2
• 90% des actions de F3
La société F4 est détenue par F1 pour 60% et par F2 pour
40%.
La société F2 détient 8% de la société F3.
Le capital de chacune des sociétés F1, F2, F3 et F4 est
composé d’une seule catégorie d’actions.
38
II.2c) Pourcentage de contrôle & d’intérêt-
Cas pratique n°1 - corrigé

SOCIETE Pourcentage Nature du Méthode de Pourcentage


de contrôle contrôle consolidation d'intérêt

F1 30% Influence notable Mise en équivalence 30%

F2 80% Contrôle exclusif Intégration globale 80,00%

F3 Direct 90% 90,00%


Indirect via F2 8% +8%*80%
Total 98% Contrôle exclusif Intégration globale 96,40%

F4 Indirect via F1 0% 30%*60%


Indirect via F2 40% +80%*40%
Total 40% Influence notable Mise en équivalence 50,00%
II.2d) Exclusions du périmètre
Elles sont très limitées:

Restriction sévère et durable remettant en cause le contrôle de


la filiale et le transfert de fonds
Acquisition de titres en vue de cession ultérieure, sous réserve
d’un engagement ferme et non d’une simple intention.
Toutefois si le projet de cession de titre porte uniquement sur
une fraction des titres, le contrôle ou l’influence notable est
défini par référence à la fraction destiné à être durablement
possédée.
Entreprise non significative
40
II.3. Méthodes de consolidation - Synthèse
Normes françaises Normes IFRS Méthodologies

Contrôle Intégration globale Intégration globale Reprise de


exclusif l’intégralité des
actifs, passifs,
produits et charges
Et identification
d’intérêts
minoritaires

Contrôle Intégration Intégration Reprise de la


conjoint proportionnelle proportionnelle ou quote-part des
mise en équivalence actifs, passifs,
(cf. ci-après) produits et charges

Influence Mise en équivalence Mise en équivalence Réévaluation des


notable titres, quote-part
des KP
41
II.3. Méthodes de consolidation - Synthèse
Méthode de Sort des titres Constatation Intégration des
consolidation de F au bilan d’intérêts comptes de F
de M minoritaires
Contrôle Intégration Eliminés Oui À 100%
exclusif globale

Contrôle Intégration Eliminés Non A X%


conjoint proportionnell
e

Influence Mise en Ré-évalués Non Non


notable équivalence
42
II.3.a) Intégration globale

1) Intégration après retraitements éventuels


2) Elimination des opérations internes ou comptes
intercompagnies
3) Conversion dans la devise du groupe
4) Addition ligne à ligne des éléments de même nature de
l’actif du passif et du compte de résultat
5) Elimination des titres détenus par la société détentrice
6) Répartition des capitaux propres et du résultat entre les
intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts des
autres actionnaires ou associés, dits intérêts minoritaires

43
II.3.b) Intégration proportionnelle

1) Intégration après retraitements éventuels


2) Elimination des opérations réciproques pour la quote-
part détenue
3) Conversion dans la devise du groupe
4) Addition de la seule fraction représentative des intérêts
de l’entreprise détentrice des titres dans les éléments du
bilan et du résultat de l’entreprise consolidée
5) Pas de calcul de résultat minoritaire ou réserve
minoritaire, puisque le résultat de la filiale intégrée
proportionnellement est repris à proportion des intérêts
de la mère sur la fille.
6) Elimination des titres détenus par la société détentrice 44
II.3.c) Mise en équivalence

 Méthode comptable selon laquelle la participation est


initialement comptabilisée au coût et est ensuite ajustée
pour prendre en compte les changements postérieurs à
l’acquisition de la quote-part de l’investisseur dans l’actif
net de l’entreprise détenue.
 Calculer la valeur réelle de la participation et la substituer
à la valeur des titres précédemment comptabilisée
 Le résultat comprend la quote-part du résultat de
l’entreprise détenue.

45
III. Retraitements des comptes sociaux
1) La liasse de consolidation ou reporting
Dossier standardisé comprenant un certain nombre
d’informations nécessaires à l’établissement des comptes
consolidés:
- Bilan, compte de résultat,
- Pour les annexes par exemple: mouvements des provisions,
immobilisations (valeur brute, amortissement)
- Réconciliation des comptes intercompagnies,
2) Processus de consolidation via un logiciel de consolidation
a) Dans le journal de consolidation, cumul des comptes (bilan
et compte de résultat) : 100% pour les sociétés intégrées
globalement et à hauteur du % d’intérêt pour les sociétés 46

par intégration proportionnelle.


III. Retraitements des comptes sociaux

2) Processus de consolidation via un logiciel de consolidation


b) Elimination des opérations réciproques qui sont le résultat
d’opérations internes au groupe.
c) Comptabilisation des retraitements obligatoires
d) Comptabilisation des retraitements préférentiels selon le
référentiel CRC 99-02 (obligatoires dans le référentiel
IFRS)
e) Conversion des comptes retraités en monnaie de
consolidation
f) Ecritures de consolidation: élimination des titres, répartition
des capitaux propres entre groupe et intérêts minoritaires, 47
constatation des écarts d’acquisition, etc…
III. Préparation des comptes sociaux:
Exemples de retraitements
1) RETRAITEMENTS OBLIGATOIRES
Provisions règlementées dont provision pour hausse des prix,
amortissements dérogatoires,
Retraitement des amortissements à des fins
d’homogénéisation;
Retraitement de l’impôt sur les bénéfices correspondant aux
retraitements précédents (impôt différé)
2) RETRAITEMENTS OPTIONNELS (en normes françaises)
Contrats de location financement (crédit-bail)
Provision pour engagement de retraite
Contrats à long terme comptabilisés selon la méthode de 48
l’avancement
III.1. Elimination des opérations internes,

Exemples:
Au niveau du bilan: prêts, emprunts, avances en compte
courant, créances et dettes, provisions éventuelles
Au niveau du compte de résultat: achats, ventes de
marchandises ou immobilisation, de prestations, dividendes
Formalisation de réconciliations intercompagnies encore
appelées confirmations intercompagnies signées par les
responsables comptables des deux sociétés du groupe
Reprend les comptes de bilan (actif et passif) et du compte
de résultat (charges et produits) concernés et analyse les
écarts éventuels pour ajustement
49
III.1. Elimination des opérations internes,
dont les résultats internes
DEUX CAS A DISTINGUER:
Elimination n’affectant pas le résultat consolidé / les
capitaux propres consolidés, concernant les sociétés
consolidées par:
 Intégration globale (élimination à 100%) ou
 Intégration proportionnelle (élimination au prorata du %
d’intérêt, plafonné au montant le plus faible des comptes
réciproques)
Elimination affectant le résultat consolidé / les capitaux
propres consolidés
Sont concernées toutes les sociétés consolidées y compris celles
50
mise en équivalence.

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