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EVOLUEE
Les principes de la comptabilité analytique traditionnelle se sont élaborés dans les firmes
américaines entre 1850 et 1910 (Lorino, 1991). Frederick Taylor fut en effet l’un des pionniers.
Il développa la comptabilité analytique, le chronométrage et le suivi des temps de main d’œuvre
directe, l’allocation des coûts indirects sur la base des temps de main d’œuvre directes ou des
temps de machine, la gestion des stocks et des matières, la rémunération au rendement, et ce dès
les années 1889 à 1895.
Les outils aujourd’hui utilisés par le contrôle de gestion portent la marque de ces origines
historiques. Ils reflètent le type d’environnement pour lequel ils ont été forgés.
Frederick Winslow Taylor, né le 20 mars 1856 à Germantown (Pennsylvanie) et mort le 21
mars 1915 à Philadelphie, est un ingénieur américain, promoteur le plus connu de l'
organisation scientifique du travail. Il est aussi l'inventeur de l'acier rapide en 1898.
1.1.1. le taylorisme
The Principles of Scientific Management est une monographie publiée par Frederick Winslow Taylor en
1911 qui a posé les bases du management scientifique et de ce qu'on a appelé par la suite le taylorisme.
Il y décrit une méthode scientifique d'organisation du travail, qui consiste à donner une tâche à exécuter dans
un temps déterminé à chaque ouvrier. Avec cet ouvrage, Taylor a révolutionné l'idée de l'optimisation de la
productivité.
Pour Taylor et le taylorisme, l’ouvrier n’est pas là pour penser, mais pour exécuter des gestes savamment
calculés pour lui après avoir été chacun chronométrés. Il est encouragé à être performant par un système de
prime. Tout travail intellectuel doit être enlevé de l’atelier pour être concentré dans les bureaux de planification
et d’organisation de l’entreprise.
Frederick Winslow Taylor systématise en quatre grands leviers destinés à promouvoir ce qu'il revendique
comme étant « l'organisation scientifique du travail »
Les quatre principes de Taylor sont aujourd’hui invalidés par les nouvelles données de la
compétition industrielle : accélération des rythmes de changement, complexité des marchés,
qualification des salariés, importance de la compétitivité « hors prix, hors coût », structuration des
coûts qui ne permet plus d’identifier une ressource nettement dominante.
Il faut désormais recourir à des systèmes qui :
Ne gèrent pas seulement le coût mais aussi la valeur, à travers des indicateurs de performances,
Gèrent le changement, et non la stabilité en reconstruisant la norme de performance de manière
continue et en remplissant une fonction de diagnostic permettant une identification continue des
enjeux,
Assurent de manière continue l’adéquation des actions et des comportements aux objectifs de
l’entreprise (déploiement de la stratégie dans l’organisation ou pilotage),
Soient distribués, c’est-à-dire appropriés et utilisés par tous, au même titre que les savoir
opératoires repartis entre les différents acteurs de l’entreprise.
Les systèmes de gestion ne remplissent pas spontanément ces conditions : ils doivent être
sciemment conçus pour y satisfaire, et ajustés de manière continue.
LES METHODES EVOLUEES OU METHODES MODERNES DE CALCUL DE COUTS
Les systèmes traditionnels de comptabilité de gestion sont entrés, depuis le début des années 1980, dans une crise profonde
liée à l’évolution des technologies et des modes d’organisation. Comme conséquence majeure de cette évolution, les
entreprises ont subi un changement sur le mode d’analyse de la création de la valeur. Plusieurs solutions semblent se
dégager dans beaucoup de grandes entreprises. Elles concernent notamment des techniques modernes de calcul de coûts. Il
s’agit :
Les méthodes ABC/ABM/ABB (Activity-Based Costing / Activity-Based Management / Activity-Based Budgeting);
La technique du time-Driven ou ABC piloté par le temps ;
La méthode du target costing ou GENKA KIKAKU ou coût cible (contrôle de gestion à l’écoute du marché) ;
La méthode EVA (Economie value added / valeur ajoutée économique) ;
La méthode UVA (Méthode des unités de valeur Ajoutée) ;
La méthode MBM (Management by methods / Management par les moyens plutôt que par les résultats) ;
Le calcul des coûts sur le cycle de vie des produits ;
La maitrise des coûts et des performances cachés ;
L’approche indienne de reconfiguration des couts : méthode JUGAAG (expression indienne qui signifie littéralement
« ingéniosité ».
CHAPITRE I : LES METHODES ABC / ABM / ABB
Issue des recherches du CAM-I (consortium international des entreprises, des consultants et d’universitaires de
Harvard qui travaillent sur les systèmes de management des coûts), la méthode des coûts par activités (appelée
aussi Activity-Based Costing ou méthode ABC) est fondée sur l’analyse transversale des différents processus de
l’entreprise. Elle n’est plutôt pas basée sur la division des coûts par fonctions préalablement analysé dans la
méthode traditionnelle de la comptabilité analytique.
La méthode ABC intègre un niveau de coût supplémentaire : le coût des activités dont l’étude est fondamentale par
rapport à celle des produits de l’entreprise. Elle permet de mieux comprendre l’origine des coûts. L’analyse des
charges indirectes est plus fine et leur mode de répartition est plus pertinent que dans la méthode classique des
coûts complets.
I. LES OBJECTIFS DE LA METHODE ABC
La modélisation du système d’information analytique doit être davantage centrée sur les activités car si les
produits deviennent volatils, les activités de l’entreprise (passation des commandes, référencement des
fournisseurs, facturation …) demeurent.
L’analyse et le regroupement des activités amènent également à s’interroger sur le niveau auquel il est le
plus pertinent de calculer des coûts : faut-il en rester à l’activité, aller jusqu’au produit ou faire des calculs
sur d’autres objets de coût ?
2.2.1. La tâche
La tâche est le premier niveau dans la description des travaux. Elle ne donne pas lieu à un calcul de coût cependant
elle induit la détermination des charges pour le calcul du coût.
Ce sont les éléments consommés par la production et la vente des objets de couts et correspondent aux
charges retenues dans la comptabilité analytique.
2.2.3. L’activité
Elle correspond à l’ensemble des taches élémentaires utilisant un certain nombre de ressources (temps homme,
machine, information…) concourant à l’obtention d’un résultat identifiable (produit, facture, commande
émise…) au bénéfice d’un client interne ou externe.
Exemple : passer une commande, expédier une commande, forger une pièce, …
La méthode ABC s’intéresse surtout aux activités d’une fonction et non à la fonction-elle-même. Cette dernière
étant une partie de l’organisation hiérarchique de l’entreprise.
2.2.4. Le processus
Il correspond au regroupement d’activités qui ont un lien entre elles et qui concourent à la production d’un bien
ou d’une prestation, pour un client final, externe ou interne.
Exemple : le processus « Distribution » regroupant les activités suivantes :
Réception des commandes clients
Traitement des commandes (enregistrement et confirmation) ;
Autorisation de sortie du « magasin » ;
Sortie du « magasin » ;
Livraison du produit vendu ;
Facturation du produit vendu.
C’est la clé permettant la répartition des ressources consommées entre les différentes activités.
RESSOURCES ( 5.800.000)
L’inducteur d’activité exprime l’articulation des différentes activités en processus plus ou moins complexes, les
liens entre les différentes activités permettent de définir une unité fédératrice de charges particulièrement indirectes
autour d’un objet de produit donné. Cette unité fédérateur est appelée inducteur de coût.
Cet inducteur représente la clé permettant de repartir les activités consommées entre les différents objets de cout.
En d’autres termes, c’est le déclencheur de l’activité, l’expression de la variation du volume de l’activité
C’est ce que l’on veut valoriser. Il peut s’agir d’un bien, d’une prestation de service, d’un client, d’un canal de
distribution ou d’une combinaison de ses éléments, d’un projet, etc.
SECTION II: MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE ABC
Pour chaque activité appelé générateur de cout ou facteur de causalité il convient de choisir un inducteur
d’activité,
Types d’activités Types d’inducteurs
Activités liées au volume de production - Quantité produit ou traitée
- Heures de main-d’œuvre
- Heures de machine
Pour chaque activité par analogie au nombre de l’unité d’œuvre. Dans cette étape, il est recommandé de procéder au
regroupement ou cumul des inducteurs des centres ayant le même inducteur d’activité afin d’en calculer le coût de
l’inducteur commun.
inducteurs
Nombre de Nbre de modèles Nbre de types de Quantité de
ACTIVITES fournisseurs tissus tissus