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ATELIER DE SEMIOLOGIE 1

Marilyn THEVENET, interne de médecine d’urgence


marilyn.t412@gmail.com
20XX

SOMMAIRE
SEMIO GENERALE
Définitions
Entretien clinique
ALTERATION DE L’ETAT GENERAL
Asthénie
Anorexie
Amaigrissement
INFLAMMATION
Définition
Acteurs
FIEVRE
Définitions et hyperthermie
Syndrome fébrile
Conséquences physiques
Différents types de fièvre
Causes médicales

BASES DE SEMIOLOGIE CARDIAQUE ET PULMONAIRE


Exemple de Texte de Pied de page 2
SEMIOLOGIE GENERALE
La sémiologie, quésako ?
 c’est l’étude de l’ensemble des signes

 But : regrouper un ensemble de signes cliniques pour former un syndrome puis aboutir à un diagnostic !

Fièvre +  Syndrome grippal


Frissons +
Myalgies
diffuses +
Toux
Diagnostic : GRIPPE
Sémiologie d’une pathologie, ce qu’il faut chercher ?

Signes paracliniques
Signes fonctionnels Signes cliniques
= ce qui est apporté par
= ce que le patient = ce que vous pouvez
les EXAMENS
RAPPORTE VOIR à l’examen clinique
COMPLEMENTAIRES
= les SYMPTOMES  Notion objective
 Notion objective
 Notion subjective

 Savoir relever et identifier les deux premiers pour orienter la recherche du troisième et conduire au diagnostic
ENTRETIEN CLINIQUE
= interrogatoire + examen clinique +/- paraclinique
Pour vous rappeler les grandes lignes de vos observations ;)
- Motif de venue
- Administratif
- Mode de vie
- ATCD (personnels médicaux et chirurgicaux, familiaux,
obstétricaux, DDR, nombre de grossesses…)
- Traitements (penser à l’automédication !!! Notamment
par les plantes /!\ interactions médicamenteuses/!\)
- Toxiques (tabac, alcool, drogue)
- Allergies
- Histoire de la maladie = anamnèse
- Examen clinique
- Paraclinique
/!\ 90% du diagnostic se fait par
l’interrogatoire
ECOUTEZ votre patient !!!
Petit aparté utile… comment aborder les
toxiques ?
Tabac, comment l’évaluer ?
 Le patient est-il fumeur actif ? Sevré ?
 Exposition à la fumée secondaire ? Tabagisme passif ?
 Si sevré, depuis quand ?
 Si fumeur, il faut quantifier la consommation

 Nombre de paquets-années (PA) = nb de paquets/jour X nb d’années de tabagisme


( 20 cigarettes dans 1 paquet)

/!\ Une même valeur de PA peut vouloir dire 2 choses différentes


Ex : 10 PA, soit10 cigarettes par jour pendant 20 ans ,soit 20 cigarettes par jour pendant 10 ans

/!\ La durée de l’exposition impacte le plus le risque de développer un cancer du poumon que la quantité de tabac fumée
(puissance 4 contre puissance 2)
Et pour l’alcool ?
 Quel type d’alcool ?
 Combien de verre lors d’une consommation ? ex : lors d’un repas
 A quelle fréquence ? combien de fois par semaine ?
 Si possible, quantifier en grammes/jour
Pour rappel : 1 verre d’alcool vendu dans le commerce = 10g d’éthanol

/ !\ doses plus importantes dans le domaine privée, ne jamais sous estimée une consommation
/ !\ consommation à risque : >2verres/jour pour les femmes et >3verres/jours pour les hommes.
Seul toxique pour lequel il existe un seuil de risque !

Pour les drogues ?


 Fréquence de consommation pour la cocaïne
 Nombre de joints/ jour pour le cannabis
 Services spécialisés
 Médicaments
Anamnèse
 Recueillir les signes fonctionnels, leur mode d’apparition, les facteurs déclenchants, la gêne occasionnée,
l’évolution. Mettre des termes médicaux sur les dires du patient
 Liste non exhaustive de symptômes
Fièvre
Asthénie
Anorexie
Dyspnée = sensation d’essouflement
Dysphagie = difficulté à avaler ou trouble de la déglutition
Odynophagie = douleur à la déglutition
Dyspepsie = douleurs au creux épigastrique, « brulure d’estomac »
Prurit = démangeaison, envie irrépressible de se gratter
Dysurie = difficulté à uriner
Pollakiurie = fait d’uriner plus de 7 fois par jour et/ou au moins une fois par nuit de petites mictions
Polyurie = augmentation du volume d’urine
Diplopie = vision double
Acouphènes = « bourdonnements »

Examen clinique

INSPECTION PALPATION

PERCUSSION AUSCULTATION

+ PRISE DES CONSTANTES


obésité maigreur

corpulence
cyanose

INSPECTION
déformation
pâleur

odeur marbrures
incurie
Trophicité cutanée ou musculaire

Organomégalie Tuméfaction
PALPATION

Touchers pelviens Douleurs provoquées


Thorax/ abdomen Épanchement liquidien/ gazeux

PERCUSSION

Matité/ tympanisme
Poumons Cœur

AUSCULTATION

Abdomen Vaisseaux
Examens complémentaires
Imagerie diagnostique Explorations biologiques Explorations fonctionnelles
ALTERATION DE L’ETAT
GENERAL
Altération de l’état général
 L’état général renseigne de l’état de santé du patient : « Comment vous portez-vous » ?

Entrain, en forme ou non Appétit Variation du poids

ASTHENIE ANOREXIE AMAIGRISSEMENT


INVOLONTAIRE
Asthénie
 Fatigue anormale : indépendante de l’effort, disproportionnée par rapport à cet effort et aux capacités
de résistances habituelles du patient

 Peut être :
- physique
- psychique
- sexuelle

 Notion relative, importance d’interroger sur les habitudes de vie et la qualité du sommeil

 A caractériser selon :
- Les effets du repos et de l’effort
- Son type : physique, psychique, sexuelle, globale…
- Les signes généraux : amaigrissement, fièvre…
- Les signes associés fréquents : troubles du sommeil, perte de l’élan vital,
autodépréciation…
 Chercher une étiologie

 Asthénie physiologique méconnue :  Asthénie psychique :


- manque de sommeil - épisodes dépressifs majeurs (autres
- surmenage au travail signes généraux +++)
- malnutrition - états anxieux chroniques
- surentrainement physique

 Asthénie d’origine organique :


- infectieuse : VHB, VHC, MNI, VIH,
endocardite…
- neurologique : SEP, Parkinson
- apnée du sommeil
- néoplasique
- inflammatoire
/!\ Diagnostics différentiels !!!
- Fatigue physiologique = baisse normale des forces après un effort physique ou mental
- Fatigue chronique = syndrome d’épuisement ou burn out, dure depuis plus de 6 mois, invalidante et conteste
l’autonomie
- Fatigabilité = apparition anormale ou précoce de la sensation de fatigue uniquement à l’effort qui laisse préjuger
d’une pathologie neurologique du patient
Anorexie
 diminution, voire une perte totale de l’appétit et du désir de satisfaire sa faim de manière globale ou
sélective

 Lors de pathologie aigu ou chronique

 Prise alimentaire <1500 kcal/jour

/!\ Diagnostics différentiels


- dysphagie
- agueusie ou dysgueusie
- restriction volontaire en cas de symptômes digestifs pénibles induits (vomissements, diarrhée,
pyrosis…)
- anorexie mentale
Amaigrissement involontaire
 Donnée objective majeure

 IMC, poids, variation de poids

 Signe d’organicité

 Déficit pondéral acquis, involontaire dans ce cas, et donc le symptôme d’une maladie psychique, ou physique
(infection, tuberculose, cancer...).

 Peut conduire à une dénutrition = chute de 5% du poids sur environ 30 jours, ou une d’une chute de plus de
10% du poids sur 6 mois

 Parfois accompagné d’une polyphagie paradoxale (ex : hyperthyroïdie, MICI)

/!\ Diagnostics différentiels


- déficit pondéral constitutionnel ou maigreur
- cachexie = état très avancé de l’AEG. Adynamie, dénutrition sévère avec fonte musculaire et œdèmes
déclives dus à l’hypoalbuminémie, perte complète de l’appétit
INFLAMMATION
Généralités

 Processus de défense de l’organisme dont les déterminants biologiques peuvent entraîner des symptômes cliniques,
voire des maladies
 Secondaire à une agression de nature exogène ou endogène
 Quantifiable dans les liquides biologiques
 Immunité innée ou adaptative
 Aigue ou chronique, localisée ou systémique

 ¼ des patients hospitalisés


 Maladies inflammatoires chroniques constituent la 3 e cause de mortalité après le cancer et les maladies
cardiovasculaires
Acteurs de la réaction inflammatoire
 3 phases successives : initiation, amplification et résolution

 Médiateurs cellulaires de l’immunité innée :


- Les phagocytes
- Les polynucléaires ou granulocytes
- Les monocytes
- Les macrophages
- Les cellules dendritiques
- Les cellules NK
- Les mastocytes
- /!\ cellules microgliales = macrophages résidents du SNC

 Les chémokines sont des cytokines dont le rôle principal est l’activation cellulaire et la stimulation de la migration des leucocytes à l’endroit de
l’agression ou de l’infection
- Interaction avec des récepteurs à la surface cellulaire qui sont couplés aux protéines G
- Rôle dans l’apoptose, prolifération, angiogenèse, hématopoïèse et organogénèse
- TNF alpha, IL1-béta, cytokines pro inflammatoires (IL6…), histamine, prostaglandines
- /!\ cytokines anti-inflammatoires : IL10, le TGF-β et l’IL1-RA

 Médiateurs plasmatiques, la plupart de synthèse hépatique(SAA, CRP, orosomucoïde, facteurs de coagulation…), quantifiables
Issu du diapo du Pr Brousset laboratoire d’anapath, CHU Purpan, Toulouse
Signes cliniques de l’inflammation

ROUGEUR CHALEUR

DOULEUR OEDEME
Conséquences de l’inflammation
 Conséquences cliniques
- Anorexie
- Cachexie
- Fièvre
- Ostéoporose
- Sarcopénie
- Somnolence
- Thrombose

 Conséquences biologiques
- Médiateurs négatifs de l’inflammation : albumine, transferrine, transthyréthrine
- Médiateurs positifs de l’inflammation : complément (C3, C4), CRP, ferritine, fibrinogène, haptoglobine,
orosomucoïde, protéine sérique amyloïde A

 Mais aussi : anémie, hyperleucocytose, thrombocytose, augmentation cortisolémie et de la sécrétion de


cathécolamines, du risque cardio vasculaire et de l’athérome précoce
Remarque : la cinétique des marqueurs inflammatoires

Cinétique rapide ½ vie <1j : Cinétique intermédiaire ½ vie Cinétique lente ½ vie >5 jours :
- CRP entre 1 et 5 jours : - Positive : fibrinogène
- SAA - Haptoglobine - Négative : albumine et
- procalcitonine - Orosomucoïde transferrine
- Fraction C3 du complément

 En dehors de la réaction inflammatoire, la plupart des paramètres protéiques de l’inflammation sont sujets à des
modifications physiologiques (comme la grossesse) ou pathologiques qui peuvent augmenter ou abaisser leur
taux.
 Impératif d’associer au moins 2 paramètres de l’inflammation pour parler de syndrome inflammatoire biologique
(2 protéines de cinétiques différentes)

 VS augmentée lors de l’inflammatoire mais beaucoup de facteurs non inflammatoires peuvent l’abaisser ou
l’augmenter. Délaissée au profit des autres marqueurs
SRIS
 Syndrome de réponse inflammatoire systémique

 Association de signes cliniques et biologiques

 Réponse inflammatoire générale indépendante du mécanisme causal (infectieux, traumatique,


dysimmunitaire…)

 Critères diagnostiques, association d’au moins 2 signes parmi les suivants :


- FC >90 bat/min
- FR >20/min ou hyperventilation (PaCO2 <32mmHg en air ambiant)
- Leucocytes >12G/L ou <4G/L
FIEVRE
Définitions
 Centre thermorégulateur ?
L’hypothalamus antérieur

 Régulation de la température corporelle et équilibre entre production et dissipation de chaleur

Frissons, Augmentation FR,


vasoconstriction vasodilatation et
périphérique sudation
 Température corporelle normale entre 36°C et 37,5°C

 Variations circadiennes
- Selon le nycthémère (cycle jour/nuit) : elle est plus élevée le soir (37,5°C) que le matin (36°C).
- Selon l’activité endocrinienne : elle augmente pour les femmes en période d’activité génitale de +0,5°C
(dans la 2ème partie du cycle (après l’ovulation) et pendant les 3 premiers mois de la grossesse
- Selon l’environnement.
- Selon l’activité physique (à mesurer après un repos de 30min).
- Selon l’âge : chez la personne âgée par baisse des mécanismes de thermorégulation et chez l’enfant.
- Avec la prise de certains médicaments (ex : psychotropes)
 Qu’est ce que la fièvre ?
augmentation de la température corporelle avec augmentation du seuil de régulation
NE PAS CONFONDRE AVEC
L’HYPERTHERMIE
Hyperthermie
 Elévation physiologique de la T° sous l’effet d’un environnement chaud ou d’un travail musculaire important

 Pas d’élévation du seuil de régulation

 C’est le « coup de chaud »


Le syndrome fébrile
SUEURS
- Lors de la défervescence
thermique SUEURS NOCTURNES
FRISSONS
- Contractions musculaires /!\ penser brucellose,
tuberculose et lymphome
involontaires
- Evoquer une bactériémie de Hodgkin /!\
si intenses et prolongés CHALEUR ACCRUE,
PEAU SECHE OU MOITE

Fièvre nue possible CRP AUGMENTEE


VASODILATATION FACIALE
- Injection conjonctivale
- Faciès rouge
Conséquences physiques
Augmentation de la
Tachycardie : + 10-15 fréquence respiratoire
pulsations/min pour
+1°C

Nourrissons et enfants <4


ans : convulsions fébriles
et/ou déshydratation

Personnes âgées :
troubles du
comportement (DTS)
et/ou déshydratation Décompensation de
pathologies sous-jacentes
Différents types de fièvre
- Selon l’allure de la courbe thermique :
- Fébricule ou sub fébrile : <38,5°C
Ex : endocartite infectieuse ou maladie de Horton
- Continue ou en plateau : variation entre 0,5 et 1°C
Ex : fièvre typhoïde (salmonelle)
- Fièvre rémittente ou oscillante : variation entre 1 et
3°C, sans retour à la normale
- Fièvre intermittente : pic thermique avec retour à la
normale.
Cas particulier la fièvre hectique : grandes oscillations
thermiques + cachexie + AEG progessive
Ex : staphylococcémie
- Pic fébrile : ascension brève et brutale de la T°
corporelle, hémocs+++
Ex : bactériémie
 Selon la périodicité de la fièvre :
- Quotienne
- Intermittente
• Tierce : période de 3 jours (24h de fièvre , 24h
d’apyréxie et 24h de fièvre)
Ex : P.ovale, P. falciparum et P. vivax
• Quarte : période de 4 jours
Ex : P. malariae
• Récurrente : phases comptées en semaine
• Récurrente désarticulée

 Selon l’installation de la fièvre : début brusque (ex: bactériémie) , progressif ou insidieux (ex : EI)

 Selon la durée de la fièvre :


- Aigüe : durée < 5 jours
Ex : infection virale
- Subaigüe de 5 à 21 jours
Ex : mononucléose infectieuse
- Prolongée ou intermittente : durée >3 semaines
Ex : cancer (30%), infections (20%), maladies inflammatoires (35%), causes diverses (endocrinopathies,
médicaments, génétiques…)
 Autres types de fièvre :
- Ondulante : variations de la T° au cours d’une même journée.

- Vespérale : observable le soir de manière répétitive


Ex : tuberculose
- En marches d’escalier : montée progressive de la T° par paliers.
Ex : tumeurs (notamment du rein)
Aborder un patient avec de la fièvre
 Interrogatoire symptomatique : syndrome fébrile ou fièvre nue, signes cliniques orientant sur une étiologie

 Interrogatoire contextuel ++++


- Contexte et mode d’apparition
- Âge
- Profession
- Origine ethnique ou géographique, mode de vie urbain/rural
- Date de début
- Mode d’installation
- Animaux à domicile
- Voyages récents
- Notion de contage
- Contact avec des animaux, notion de morsure/piqûre.
- Vaccinations antérieures et tests tuberculiniques.
- Prise médicamenteuse, traitements antérieurs ou geste invasif récent
LE NIVEAU DE T° N’A PAS DE
VALEUR DIAGNOSTIC ET N’EST
PAS UN SIGNE DE GRAVITE
Causes de fièvre
INFECTIONS
- 1ère cause INFLAMMATION, maladies
- Généralisées ou locales inflammatoires chroniques
/!\ la fièvre = toujours un signe
d’inflammation

CANCERS ET HEMOPATHIES
IATROGENIE
MALIGNES
- Cancer du rein
- Leucémies aigues et lymphomes
FACTICES
SEMIOLOGIE EN
CARDIOLOGIE
/
https://www.annabac.com/revision-bac l-aspect-mecanique-de-la-revolution-
cardiaque
Interrogatoire
 Les antécédents généraux médicaux et chirurgicaux

 Les antécédents cardiovasculaires :


- Personnels : coronaropathies et IDM, valvulopathies, insuffisance cardiaque, autres cardiopathies, troubles
de la conduction, troubles du rythme, thromboses veineuses profondes et embolie pulmonaire, pathologies
vasculaires (AOMI, anévrysme…)
- Familiaux : maladies athéromateuses, précoces (IDM avant 55 ans chez un homme apparenté du premier
degré, avant 65 ans chez une femme apparentée du premier degré), congénitales, mort subite, diabète,
thrombophilie, HTA….
 Les facteurs de risque cardiovasculaires/ d’athérosclérose :
- Âge> 50 ans chez l’homme, 60 ans chez la femme
- Sexe masculin
- HTA, PA> 140/90 mmHg
- Diabète, 2 glycémies à jeun >1.26 g/L ou 1 glycémie > 2 g/L peu importe quand
- Tabac
- Dyslipidémie
- Hérédité cardiovasculaire
- Sédentarité
- Obésité (IMC>30)

 Le syndrome métabolique
 Les signes fonctionnels cardiovasculaires
- /!\ les cardiopathies peuvent être asymptomatiques ou paucisymptomatiques
- Douleurs thoraciques
- Dyspnée, orthopnée
- Palpitations
- Syncope, lipothymie
- Claudication intermittente des membres inférieurs (périmètre de marche +++)
Examen clinique cardiologique

INSPECTION PALPATION

PERCUSSION AUSCULTATION

+ PRISE DES CONSTANTES ET


EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Cicatrices de chirurgie
Morphologie : cardiaque ou vasculaire Circulation veineuse
- Thorax en tonneau des collatérale, œdème en pèlerine
insuffisants respiratoires
- Thorax en entonnoire
- Cypho scoliose
Fréquence respiratoire (normale<
15/min au repos chez l’adulte),

INSPECTION
Signes d’artériopathie oblitérante qualité de la respiratoire, dyspnée de
des membres inférieurs : repos, orthopnée, polypnée, tirage
- Peau livide sus claviculaire, respiration
- Extrémités cyanosées abdominale, cyanose, bradypnée
- Dépilation
- Ulcères artériels

Signes d’insuffisance veineuse Signes d’insuffisance cardiaque droite :


chronique : - Turgescence jugulaire
- varicosités, varices Ictère, pâleur, marbrure - OMI (blancs, mous, bilatéraux, prenant
- Dermite ocre le godet et indolore) ou des lombes
- Ulcère veineux
Palpation thoracique :
- Choc de pointe : 5 EIC gauche sur la ligne
Palpation abdominale :
médioclaviculaire - Hépatomégalie
- signe de Harzer = la perception pulsatile des
- Reflux hépatojugulaire
battements en raison d'une dilatation du ventricule
 Signes d’IC droite
droit. Au niveau du creux épigastrique. Inconstant
dans l’insuffisance cardiaque droite

PALPATION
Palpation des pouls artériels :
- En décubitus dorsal
- En bilatéral
- Temporaux, carotidiens, huméraux, radiaux, ulnaires, fémoraux,
poplités, tibiaux postérieurs et pédieux
AUSCULTATION
Auscultation cardiaque normale :
 2 bruits B1 et B2 = « POUM TA »

 B1 = fermeture des valves atrio ventriculaires


- Son grave
- Début de la systole ventriculaire

 B2 = fermeture de la valve aortique


- Bruit bref et sec
- Début de la diastole ventriculaire

 Intervalle B1-B2 est synchrone des pouls radiaux

 DONC :
- Entre B1 et B2 : souffle systolique
- Entre B2 et B1 : souffle diastolique
Auscultation cardiaque pathologique :

 Frottement péricardique : systolique et diastolique en expiration forcé, patient penché en avant (péricardite aigue++)

 Modification des bruits


- Eclat du B1 à l’apex : rétrécissement mitral
- Eclat du B2 au foyer pulmonaire : HTAP
- Dédoublement de B2 : CIA
- Galop protodiastolique ou B3, juste après le B2 : insuffisance cardiaque
- Clic mésosystolique : prolapsus ou dystrophie valvulaire mitrale

 Souffles cardiaques :
- Siège + irradiations carotidiennes ou axillaires
- Chronologie : proto- (au début), méso- (au milieu), télé- (à la fin), holo- (du début à la fin)
- L' intensité , cotée de 1 à 6 :
– 1/6 : très faible intensité et difficilement perçu ;
– 2/6 : faible intensité ;
– 3/6 : intensité moyenne à forte ;
– 4/6 : intensité forte avec frémissement ;
– 5/6 : intensité très forte avec frémissement ;
– 6/6 : intensité maximale, souffle perçu sans stéthoscope
- Les caractéristiques phoniques : le timbre (grave, aigu), la variabilité selon la respiration ou la position du patient
SOUFFLES SYSTOLIQUES SOUFFLES
DIASTOLIQUES
 2 types :  TOUJOURS une atteinte organique
- les souffles systoliques éjectionnels : début après B1 et
fin avant B2, intensité renforcée par de longues  Insuffisance aortique :
diastoles - Souffle protodiastolique descrendo,
Ex : RA, souffle anorganique et rétrécissement pulmonaire - Maximal au foyer aortique,
- les souffles systoliques de régurgitation : - Irradiant au bord gauche du sternum
holosystoliques, intensité non renforcée par de longues - Patient assis penché en avant ++
diastoles
Ex : insuffisance mitrale, insuffisance tricuspide, CIV
 Rétrécissement mitral :
 Rétrécissement aortique : souffle mésosytolique, - Foyer mitral
dur et rapeux, maximal au foyer aortique, irradiant dans les - Éclat du B1, claquement du B2 et souffle diastolique
carotides
/!\ abolition B2 : RA serré calcifié

 Insuffisance mitrale : souffle holosystolique de


régurgitation, doux, en jet de vapeur, maximal au foyer Pour vous faire l’oreille :
mitral, irradiant en axillaire https://www.youtube.com/watch?v=C0FK34ynO3M
/!\ proportionnelle à l’importance de la régurgitation
valvulaire
Mais aussi en cardio…
 Prise de la pression artérielle :
- Patient calme, allongé depuis 10 min, brassard adapté
- Aux 2 bras

 Index de pression systolique :


- Pour compléter un examen vasculaire anormale ou sur autres points d’appel
- Compare la pression artérielle systolique humérale aux pressions artérielles périphériques pédieuses et tibiales
postérieures
- IPS = rapport entre la pression artérielle systolique des membres inférieurs sur la pression artérielle systolique
humérale.
- IPS > 1,3 = médiacalcose
- IPS < 0,9 = AOMI
- IPS entre 0,9 et 1,3 = normal

 Examens complémentaires : ECG, écho doppler, scintigraphie cardiaque, IRM…


SEMIOLOGIE EN PNEUMOLOGIE
Interrogatoire
 Antécédents généraux

 Antécédents pulmonaires :
- Personnels : asthme, prises médicamenteuses anciennes et récentes (traitement par IEC si toux
sèche, béta bloquants si exacerbation d’asthme, amiodarone et méthotrexate si fibrose), maladies
thromboemboliques, ATCD cardio vasculaires, clichés thoraciques antérieurs, vaccinations (grippe,
pneumocoque, coqueluche, haemophilus)
- Familiaux : ATCD de maladies respiratoires (infections, maladies chroniques, EP, chirurgie
pulmonaire…), atopie, contage infectieux, maladies thromboemboliques et pathologies pulmonaires
héréditaires

 Facteurs environnementaux :
- Tabac
- Exposition professionnelle (amiante, silice, déjections d’oiseaux, paille, farine…)
- Exposition de loisir
- Présence d’animaux dans l’environnement proche (infections, allergies…)
 Les signes fonctionnels pulmonaires :
- Toux
- Expectorations
- Hémoptysies
- Douleur thoracique
- Dyspnée
- Wheezing ou sifflement
Examen clinique pulmonaire

INSPECTION PALPATION

PERCUSSION AUSCULTATION

+ PRISE DES CONSTANTES ET


EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Turgescence jugulaire (IVD Hippocratisme digital :
dans insuffisance respiratoire - Doigts en baguette de
Coloration de la peau : avancée) tambour
cyanose, pâleur, - Chronicité des pathologies
érythrose faciale pulmonaires
- Sujet jeune :
mucoviscidose,
cardiopathie cyanogène,
Ampliation thoracique :
- Symétrique
INSPECTION DDB
- Sujet âgé : carcinome
bronchique, fibrose
- Diminution unilatérale si
pulmonaire
pneumothorax
- Diminution bilatérale si
emphysème avec hyperinflation Syndrome cave supérieur :
- Œdème cervico faciale
thoracique
- Circulation veineuse collatérale
- Œdème conjonctival
Déformation thoracique Fréquence, rythme - Céphalées
respiratoire - /!\ obstruction VCS = compression
tumorale
Augmentation des vibrations vocales dans
le syndrome de condensation pulmonaire

PALPATION
Diminution ou abolition des vibrations vocales
dans les épanchements pleuraux.
Tympanisme ou hypersonore
Tympanisme bilatéral =
unilatéral = pneumothorax
emphysème pulmonaire

PERCUSSION

Matité = épanchement pleural ou


condensation pulmonaire/ pneumopathie
AUSCULTATION
 Reste longtemps normale ou pauvre (cancer, tuberculose )
 Mais intérêt ++ pour certaines pathologies non visibles directement sur une radio (asthme, fibrose…)

 Auscultation symétrique de haut en bas ou de bas en haut, postérieure, antérieure et au creux axillaire

 Le murmure vésiculaire = bruit physiologique lors du déplissement des alvéoles


https://www.youtube.com/watch?v=bcxJGMapQ4s
 Diminution du murmure vésiculaire :
- Flux d’air diminué : généralisé (emphysème et asthme), localisé (atélectasie)
- Conduction diminuée : épanchement pleural, pneumothorax, paroi thoracique épaisse (obésité)

 Ronchi ou sibilants
- Râles bronchiques
- Conduits aériens rétrécis
- Bruits expiratoires
Ex : asthme, BPCO

 Râles crépitants :
- Sons inspiratoires
- Pas sur la neige, non modifié par la toux, plus facilement audibles aux bases  OAP (humide),
- Crépitants velcro (secs) fibrose (crépitant sec)
- Localisés : pneumopathie infectieuse, infarctus pulmonaire

 Frottement pleural :
- Bruit de cuir
- Succession rythmique de sons explosifs
- Du aux frottements des feuillets pleuraux l’un contre l’autre
- Du côté de l’épanchement. /!\ si épanchement trop abondant, plus aucun frottement

 Le souffle tubaire :
- Le poumon devient solide (condensation pulmonaire de la pneumonie), les sons sont transmis plus facilement dans la bronche restée perméable.
- Semblable aux sons du larynx.

https://www.youtube.com/watch?v=TlgP8MzlMaw
Les grands syndromes thoraciques
SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE / ALVEOLAIRE
- Vibrations vocales augmentées
- Pathologie alvéolaire
- Matité unilatérale
- +/- souffle tubaire
- Crépitants inspiratoires non modifiés par la toux (non bonchiques)
Ex : pneumopathie, atélectasie

PLEURESIE
- Murmure vésiculaire diminué ou aboli
- Vibrations vocales diminuées
- Matité
- +/- associé à un frottement pleural inversement proportionnel à
l’intensité de l’épanchement.
PNEUMOTHORAX
- Vibrations vocales diminuées
- Hyper-sonorité asymétrique
- Disparition du murmure vésiculaire
- Pas de bruit surajouté
 Silence auscultatoire
Merci pour votre attention !

Des questions sur l’atelier ? Sur la médecine d’urgence ?


N’hésitez pas à m’envoyer un mail !

Bon courage et n’oubliez pas : vous êtes des warriors !

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