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SOMMAIRE
SEMIO GENERALE
Définitions
Entretien clinique
ALTERATION DE L’ETAT GENERAL
Asthénie
Anorexie
Amaigrissement
INFLAMMATION
Définition
Acteurs
FIEVRE
Définitions et hyperthermie
Syndrome fébrile
Conséquences physiques
Différents types de fièvre
Causes médicales
But : regrouper un ensemble de signes cliniques pour former un syndrome puis aboutir à un diagnostic !
Signes paracliniques
Signes fonctionnels Signes cliniques
= ce qui est apporté par
= ce que le patient = ce que vous pouvez
les EXAMENS
RAPPORTE VOIR à l’examen clinique
COMPLEMENTAIRES
= les SYMPTOMES Notion objective
Notion objective
Notion subjective
Savoir relever et identifier les deux premiers pour orienter la recherche du troisième et conduire au diagnostic
ENTRETIEN CLINIQUE
= interrogatoire + examen clinique +/- paraclinique
Pour vous rappeler les grandes lignes de vos observations ;)
- Motif de venue
- Administratif
- Mode de vie
- ATCD (personnels médicaux et chirurgicaux, familiaux,
obstétricaux, DDR, nombre de grossesses…)
- Traitements (penser à l’automédication !!! Notamment
par les plantes /!\ interactions médicamenteuses/!\)
- Toxiques (tabac, alcool, drogue)
- Allergies
- Histoire de la maladie = anamnèse
- Examen clinique
- Paraclinique
/!\ 90% du diagnostic se fait par
l’interrogatoire
ECOUTEZ votre patient !!!
Petit aparté utile… comment aborder les
toxiques ?
Tabac, comment l’évaluer ?
Le patient est-il fumeur actif ? Sevré ?
Exposition à la fumée secondaire ? Tabagisme passif ?
Si sevré, depuis quand ?
Si fumeur, il faut quantifier la consommation
/!\ La durée de l’exposition impacte le plus le risque de développer un cancer du poumon que la quantité de tabac fumée
(puissance 4 contre puissance 2)
Et pour l’alcool ?
Quel type d’alcool ?
Combien de verre lors d’une consommation ? ex : lors d’un repas
A quelle fréquence ? combien de fois par semaine ?
Si possible, quantifier en grammes/jour
Pour rappel : 1 verre d’alcool vendu dans le commerce = 10g d’éthanol
/ !\ doses plus importantes dans le domaine privée, ne jamais sous estimée une consommation
/ !\ consommation à risque : >2verres/jour pour les femmes et >3verres/jours pour les hommes.
Seul toxique pour lequel il existe un seuil de risque !
INSPECTION PALPATION
PERCUSSION AUSCULTATION
corpulence
cyanose
INSPECTION
déformation
pâleur
odeur marbrures
incurie
Trophicité cutanée ou musculaire
Organomégalie Tuméfaction
PALPATION
PERCUSSION
Matité/ tympanisme
Poumons Cœur
AUSCULTATION
Abdomen Vaisseaux
Examens complémentaires
Imagerie diagnostique Explorations biologiques Explorations fonctionnelles
ALTERATION DE L’ETAT
GENERAL
Altération de l’état général
L’état général renseigne de l’état de santé du patient : « Comment vous portez-vous » ?
Peut être :
- physique
- psychique
- sexuelle
Notion relative, importance d’interroger sur les habitudes de vie et la qualité du sommeil
A caractériser selon :
- Les effets du repos et de l’effort
- Son type : physique, psychique, sexuelle, globale…
- Les signes généraux : amaigrissement, fièvre…
- Les signes associés fréquents : troubles du sommeil, perte de l’élan vital,
autodépréciation…
Chercher une étiologie
Signe d’organicité
Déficit pondéral acquis, involontaire dans ce cas, et donc le symptôme d’une maladie psychique, ou physique
(infection, tuberculose, cancer...).
Peut conduire à une dénutrition = chute de 5% du poids sur environ 30 jours, ou une d’une chute de plus de
10% du poids sur 6 mois
Processus de défense de l’organisme dont les déterminants biologiques peuvent entraîner des symptômes cliniques,
voire des maladies
Secondaire à une agression de nature exogène ou endogène
Quantifiable dans les liquides biologiques
Immunité innée ou adaptative
Aigue ou chronique, localisée ou systémique
Les chémokines sont des cytokines dont le rôle principal est l’activation cellulaire et la stimulation de la migration des leucocytes à l’endroit de
l’agression ou de l’infection
- Interaction avec des récepteurs à la surface cellulaire qui sont couplés aux protéines G
- Rôle dans l’apoptose, prolifération, angiogenèse, hématopoïèse et organogénèse
- TNF alpha, IL1-béta, cytokines pro inflammatoires (IL6…), histamine, prostaglandines
- /!\ cytokines anti-inflammatoires : IL10, le TGF-β et l’IL1-RA
Médiateurs plasmatiques, la plupart de synthèse hépatique(SAA, CRP, orosomucoïde, facteurs de coagulation…), quantifiables
Issu du diapo du Pr Brousset laboratoire d’anapath, CHU Purpan, Toulouse
Signes cliniques de l’inflammation
ROUGEUR CHALEUR
DOULEUR OEDEME
Conséquences de l’inflammation
Conséquences cliniques
- Anorexie
- Cachexie
- Fièvre
- Ostéoporose
- Sarcopénie
- Somnolence
- Thrombose
Conséquences biologiques
- Médiateurs négatifs de l’inflammation : albumine, transferrine, transthyréthrine
- Médiateurs positifs de l’inflammation : complément (C3, C4), CRP, ferritine, fibrinogène, haptoglobine,
orosomucoïde, protéine sérique amyloïde A
Cinétique rapide ½ vie <1j : Cinétique intermédiaire ½ vie Cinétique lente ½ vie >5 jours :
- CRP entre 1 et 5 jours : - Positive : fibrinogène
- SAA - Haptoglobine - Négative : albumine et
- procalcitonine - Orosomucoïde transferrine
- Fraction C3 du complément
En dehors de la réaction inflammatoire, la plupart des paramètres protéiques de l’inflammation sont sujets à des
modifications physiologiques (comme la grossesse) ou pathologiques qui peuvent augmenter ou abaisser leur
taux.
Impératif d’associer au moins 2 paramètres de l’inflammation pour parler de syndrome inflammatoire biologique
(2 protéines de cinétiques différentes)
VS augmentée lors de l’inflammatoire mais beaucoup de facteurs non inflammatoires peuvent l’abaisser ou
l’augmenter. Délaissée au profit des autres marqueurs
SRIS
Syndrome de réponse inflammatoire systémique
Variations circadiennes
- Selon le nycthémère (cycle jour/nuit) : elle est plus élevée le soir (37,5°C) que le matin (36°C).
- Selon l’activité endocrinienne : elle augmente pour les femmes en période d’activité génitale de +0,5°C
(dans la 2ème partie du cycle (après l’ovulation) et pendant les 3 premiers mois de la grossesse
- Selon l’environnement.
- Selon l’activité physique (à mesurer après un repos de 30min).
- Selon l’âge : chez la personne âgée par baisse des mécanismes de thermorégulation et chez l’enfant.
- Avec la prise de certains médicaments (ex : psychotropes)
Qu’est ce que la fièvre ?
augmentation de la température corporelle avec augmentation du seuil de régulation
NE PAS CONFONDRE AVEC
L’HYPERTHERMIE
Hyperthermie
Elévation physiologique de la T° sous l’effet d’un environnement chaud ou d’un travail musculaire important
Personnes âgées :
troubles du
comportement (DTS)
et/ou déshydratation Décompensation de
pathologies sous-jacentes
Différents types de fièvre
- Selon l’allure de la courbe thermique :
- Fébricule ou sub fébrile : <38,5°C
Ex : endocartite infectieuse ou maladie de Horton
- Continue ou en plateau : variation entre 0,5 et 1°C
Ex : fièvre typhoïde (salmonelle)
- Fièvre rémittente ou oscillante : variation entre 1 et
3°C, sans retour à la normale
- Fièvre intermittente : pic thermique avec retour à la
normale.
Cas particulier la fièvre hectique : grandes oscillations
thermiques + cachexie + AEG progessive
Ex : staphylococcémie
- Pic fébrile : ascension brève et brutale de la T°
corporelle, hémocs+++
Ex : bactériémie
Selon la périodicité de la fièvre :
- Quotienne
- Intermittente
• Tierce : période de 3 jours (24h de fièvre , 24h
d’apyréxie et 24h de fièvre)
Ex : P.ovale, P. falciparum et P. vivax
• Quarte : période de 4 jours
Ex : P. malariae
• Récurrente : phases comptées en semaine
• Récurrente désarticulée
Selon l’installation de la fièvre : début brusque (ex: bactériémie) , progressif ou insidieux (ex : EI)
CANCERS ET HEMOPATHIES
IATROGENIE
MALIGNES
- Cancer du rein
- Leucémies aigues et lymphomes
FACTICES
SEMIOLOGIE EN
CARDIOLOGIE
/
https://www.annabac.com/revision-bac l-aspect-mecanique-de-la-revolution-
cardiaque
Interrogatoire
Les antécédents généraux médicaux et chirurgicaux
Le syndrome métabolique
Les signes fonctionnels cardiovasculaires
- /!\ les cardiopathies peuvent être asymptomatiques ou paucisymptomatiques
- Douleurs thoraciques
- Dyspnée, orthopnée
- Palpitations
- Syncope, lipothymie
- Claudication intermittente des membres inférieurs (périmètre de marche +++)
Examen clinique cardiologique
INSPECTION PALPATION
PERCUSSION AUSCULTATION
INSPECTION
Signes d’artériopathie oblitérante qualité de la respiratoire, dyspnée de
des membres inférieurs : repos, orthopnée, polypnée, tirage
- Peau livide sus claviculaire, respiration
- Extrémités cyanosées abdominale, cyanose, bradypnée
- Dépilation
- Ulcères artériels
PALPATION
Palpation des pouls artériels :
- En décubitus dorsal
- En bilatéral
- Temporaux, carotidiens, huméraux, radiaux, ulnaires, fémoraux,
poplités, tibiaux postérieurs et pédieux
AUSCULTATION
Auscultation cardiaque normale :
2 bruits B1 et B2 = « POUM TA »
DONC :
- Entre B1 et B2 : souffle systolique
- Entre B2 et B1 : souffle diastolique
Auscultation cardiaque pathologique :
Frottement péricardique : systolique et diastolique en expiration forcé, patient penché en avant (péricardite aigue++)
Souffles cardiaques :
- Siège + irradiations carotidiennes ou axillaires
- Chronologie : proto- (au début), méso- (au milieu), télé- (à la fin), holo- (du début à la fin)
- L' intensité , cotée de 1 à 6 :
– 1/6 : très faible intensité et difficilement perçu ;
– 2/6 : faible intensité ;
– 3/6 : intensité moyenne à forte ;
– 4/6 : intensité forte avec frémissement ;
– 5/6 : intensité très forte avec frémissement ;
– 6/6 : intensité maximale, souffle perçu sans stéthoscope
- Les caractéristiques phoniques : le timbre (grave, aigu), la variabilité selon la respiration ou la position du patient
SOUFFLES SYSTOLIQUES SOUFFLES
DIASTOLIQUES
2 types : TOUJOURS une atteinte organique
- les souffles systoliques éjectionnels : début après B1 et
fin avant B2, intensité renforcée par de longues Insuffisance aortique :
diastoles - Souffle protodiastolique descrendo,
Ex : RA, souffle anorganique et rétrécissement pulmonaire - Maximal au foyer aortique,
- les souffles systoliques de régurgitation : - Irradiant au bord gauche du sternum
holosystoliques, intensité non renforcée par de longues - Patient assis penché en avant ++
diastoles
Ex : insuffisance mitrale, insuffisance tricuspide, CIV
Rétrécissement mitral :
Rétrécissement aortique : souffle mésosytolique, - Foyer mitral
dur et rapeux, maximal au foyer aortique, irradiant dans les - Éclat du B1, claquement du B2 et souffle diastolique
carotides
/!\ abolition B2 : RA serré calcifié
Antécédents pulmonaires :
- Personnels : asthme, prises médicamenteuses anciennes et récentes (traitement par IEC si toux
sèche, béta bloquants si exacerbation d’asthme, amiodarone et méthotrexate si fibrose), maladies
thromboemboliques, ATCD cardio vasculaires, clichés thoraciques antérieurs, vaccinations (grippe,
pneumocoque, coqueluche, haemophilus)
- Familiaux : ATCD de maladies respiratoires (infections, maladies chroniques, EP, chirurgie
pulmonaire…), atopie, contage infectieux, maladies thromboemboliques et pathologies pulmonaires
héréditaires
Facteurs environnementaux :
- Tabac
- Exposition professionnelle (amiante, silice, déjections d’oiseaux, paille, farine…)
- Exposition de loisir
- Présence d’animaux dans l’environnement proche (infections, allergies…)
Les signes fonctionnels pulmonaires :
- Toux
- Expectorations
- Hémoptysies
- Douleur thoracique
- Dyspnée
- Wheezing ou sifflement
Examen clinique pulmonaire
INSPECTION PALPATION
PERCUSSION AUSCULTATION
PALPATION
Diminution ou abolition des vibrations vocales
dans les épanchements pleuraux.
Tympanisme ou hypersonore
Tympanisme bilatéral =
unilatéral = pneumothorax
emphysème pulmonaire
PERCUSSION
Auscultation symétrique de haut en bas ou de bas en haut, postérieure, antérieure et au creux axillaire
Ronchi ou sibilants
- Râles bronchiques
- Conduits aériens rétrécis
- Bruits expiratoires
Ex : asthme, BPCO
Râles crépitants :
- Sons inspiratoires
- Pas sur la neige, non modifié par la toux, plus facilement audibles aux bases OAP (humide),
- Crépitants velcro (secs) fibrose (crépitant sec)
- Localisés : pneumopathie infectieuse, infarctus pulmonaire
Frottement pleural :
- Bruit de cuir
- Succession rythmique de sons explosifs
- Du aux frottements des feuillets pleuraux l’un contre l’autre
- Du côté de l’épanchement. /!\ si épanchement trop abondant, plus aucun frottement
Le souffle tubaire :
- Le poumon devient solide (condensation pulmonaire de la pneumonie), les sons sont transmis plus facilement dans la bronche restée perméable.
- Semblable aux sons du larynx.
https://www.youtube.com/watch?v=TlgP8MzlMaw
Les grands syndromes thoraciques
SYNDROME DE CONDENSATION PULMONAIRE / ALVEOLAIRE
- Vibrations vocales augmentées
- Pathologie alvéolaire
- Matité unilatérale
- +/- souffle tubaire
- Crépitants inspiratoires non modifiés par la toux (non bonchiques)
Ex : pneumopathie, atélectasie
PLEURESIE
- Murmure vésiculaire diminué ou aboli
- Vibrations vocales diminuées
- Matité
- +/- associé à un frottement pleural inversement proportionnel à
l’intensité de l’épanchement.
PNEUMOTHORAX
- Vibrations vocales diminuées
- Hyper-sonorité asymétrique
- Disparition du murmure vésiculaire
- Pas de bruit surajouté
Silence auscultatoire
Merci pour votre attention !