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Trois grands moments

• L’introduction : moment où l’on définit les termes du sujet, où l’on


précise les enjeux philosophiques de la question, où l’on formule une
problématique, et où l’on détaille le plan en trois parties que va suivre
la copie.
• Le développement : ce sont les trois parties annoncées par le plan.
Chacune comprend plusieurs sous-parties.
• La conclusion : on récapitule brièvement le parcours suivi au cours des
trois parties et on ré-affirme la position philosophique qu’on a décidé
de soutenir (la « réponse finale » à la question qui nous a été posée).
I- L’introduction
• C’est la partie la plus importante de la dissertation, où tous les
éléments essentiels doivent apparaître et qui va déterminer le reste du
développement.

• Le but de l’introduction est de problématiser la question. On parle


souvent du moment de la « problématique » qui se trouve en fin
d’intro juste avant le raisonnement. Mais en réalité, c’est tout au long
de l’introduction qu’il faut mettre en place la problématisation et ce
qu’on appelle la « problématique » n’est qu’une manière de résumer
tout ce travail en une question synthétique et claire.
La problématisation
• Il s’agit de montrer en quoi la question du sujet est en réalité un
problème, c’est-à-dire une question d’un type qui n’admet pas de
réponse simple et immédiate.

• La question, telle qu’elle est posée, renferme en elle un ensemble de


petits problèmes liés au sens des mots et aux pratiques des hommes et
ces problèmes sont particuliers à chaque sujet. Il nous faut donc «
déplier » ce concentré de questions et de problèmes pendant
l’introduction.
Introduction : 1ère étape
• Définir les termes, concepts, notions : c’est-à-dire formuler des
caractéristiques a) nécessaires, b) suffisantes, c) non-contradictoires
avec la notion et enfin d) non-contingentes (c’est-à-dire, justement,
nécessaires).
• Ne pas hésiter à procéder par distinction avec des concepts
voisins/proches.
• C’est à partir des définitions qu’il sera possible de problématiser la
question, en montrant qu’une réponse contient en réalité un nombre
important de tensions internes.
Faire attention à la formulation du sujet
• Beaucoup des sujets que l’on pourra vous proposer au baccalauréat sont construits
à partir des verbes : devoir, falloir et pouvoir. Puisque chacun de ces verbes a un
sens différent, il est important de bien réussir à les distinguer, afin d’éviter toute
forme de hors sujet :
- « Doit-on » renvoie, le plus souvent, à l’idée d’obligation morale/de devoir.
- « Faut-il » renvoie, la plupart du temps, à l’idée de nécessité (ce qui est nécessaire
ce qui ne peut pas être autrement).
- « Peut-on » renvoie à l’idée de capacité, mais peut aussi avoir une dimension
morale et/ou juridique (au sens de « est-on autorisé à ? »).
Introduction : 2ème étape
• Problématiser : interroger les définitions préalablement données, ou montrer
qu’elles ne peuvent cohabiter, qu’elles entrent en tension. La problématique sera
la formulation de cette tension. Même s’il n’y a pas de modèle-type, les
construction en « Ou bien X … ou bien Y » sont souvent efficaces.

• Annoncer le plan : n’a pas besoin d’être détaillé mais il doit rester précis. Par
ailleurs, il ne doit pas simplement porter sur des thèmes (« la nature », « la justice
», ou « le bonheur ») mais bien sur des thèses.

• Énoncer les enjeux (optionnel) : ce que le sujet implique comme conséquences et


comme présupposés philosophiques.
Le plan
• L’idéal est de construire un plan dont les titres de parties peuvent être mis
bout à bout pour former une longue phrase, qui est en fait un long
raisonnement, avec des étapes bien définies.

• Le plan dialectique : « I. Thèse II. Antithèse III. Synthèse ».

• Le plan progressif : pour des questions qui n’appellent pas de réponse sous
forme dialectique. Ex. de sujet : « Qu'est-ce qu'une éducation réussie ? »
I- Première grande idée : réponse naïve à la question

a) Dans un premier temps, il semblerait que…


b) Parce que…
c) Mais un premier problème se pose parce que…

II- Deuxième grande idée : affinement de la réponse

a) Finalement, il faudrait plutôt dire que… Parce que…


b) À moins que…
c) Mais un deuxième problème se pose parce que…

III- Troisième grande idée.

a) Tout bien considéré, il faudrait dire que…


b) Parce que…
c) Donc…
I - Dans un premier temps, il semblerait que…

a) Parce que…
b) Mais aussi parce que…
c) Ce qui a pour conséquence…

II- Mais un problème se pose car…

a) Ce n’est pas toujours aussi simple, parce que…


b) De plus…
c) Ce qui a pour conséquence…

III- Il faut donc dépasser notre première position en disant que…

a) Parce que…
b) De plus…
c) On pourrait aussi penser à…
Le développement : comment organiser les
parties ?

• Chacune des parties doit contenir des sous-parties, lesquelles doivent


obligatoirement être composées de certains éléments. On en repère
trois, qui doivent apparaître dans l’ordre suivant :
- Une analyse conceptuelle du sujet
- Une illustration concrète du raisonnement
- Une référence philosophique.
La conclusion
• La conclusion d'une dissertation philosophique fait apparaître, dans l'ordre :
(1) Un rappel de la problématisation adoptée dans l'introduction ;
(2) Un résumé de la réflexion menée et de sa progression ;
(3) Une réponse au problème et donc à la question posée.

• Éventuellement, vous pouvez terminer par une « ouverture » vers une autre
question ou un autre problème, qui vous semble maintenant nécessaire
d'aborder après avoir traité la question que vous venez de traiter, mais ce
n’est pas une obligation et, surtout, mieux vaut s’en passer si l’on n’est pas
certain que cela soit réellement pertinent.

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