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I Principes Generaux Du Systeme Judiciai
I Principes Generaux Du Systeme Judiciai
Ministère Public
L’organisation judicaire
au Maroc
Dr Mustapha El baaj
Substitut du Procureur Général du Roi
La vie en société - la famille, la rue, l’école, l’entreprise, les
transports... un locataire ne paie pas ses loyers, une victime d’un
accident de la route n'est pas indemnisée par son assurance, un
consommateur achète une cuisine équipée défectueuse, un salarié
est licencié sans motif réel; une personne âgée est victime d’une
escroquerie, un jeune est maltraité...
ARTICLE 85.
« Les magistrats du siège sont inamovibles. »
Aucune mutation ne peut intervenir sans l’accord de
l’intéressé, cette mesure est destinée à rendre le
magistrat de siège moins dépendant du pouvoir exécutif.
Principe du caractère contradictoire
de la procédure
Le justiciable doit avoir été mis en mesure
de se défendre et d’être entendu par le
juge
Ce principe exige le respect d’un délai
irréductible pour permettre aux parties de
comparaître
Ce principe est renforcé par le principe de
la publicité des audiences
II- Les juridictions du Royaume
instance
Les Cours d’Appel
La Cour Suprême
Les juridictions communales et
d’arrondissements
La loi n° 1-74-338 du 15 juillet 1974 relative à
l’organisation judiciaire du Royaume institue des
juridictions communales dans les communes rurales et
des juridictions d’arrondissements dans les communes
urbaines.
Les juridictions communales et les juridictions
d’arrondissements se composent d’un juge unique
assisté d’un greffier ou d’un secrétaire.
Les juges d’arrondissement et les juges communaux
sont choisis soit parmi les magistrats, conformément aux
dispositions du statut de la magistrature, soit parmi de
simples citoyens. Dans ce dernier cas, chacun des juges
est assisté par deux suppléants.
Les juges non-magistrats et leurs suppléants sont choisis
au sein et par un collège électoral dont les membres
sont eux-mêmes désignés par une commission dans
laquelle siège le caïd ou le khalifa d’arrondissement.
Le collège électoral est composé de cent personnes
remplissant certaines conditions fixées par la loi 1-74-
338 du 15 juillet 1974.
Les fonctionnaires publics en activité, les avocats, les
adouls et les agents d’affaires ne peuvent être membres
de ce collège.
Les juges d’arrondissement et les juges communaux
sont investis par dahir, pour une durée de trois ans, sur
proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Les attributions
Les attributions des juridictions communales et
d’arrondissement se réduisent aux affaires mineures en
matière civile et pénale.
Les juges d’arrondissement et les juges communaux
connaissent :
de toutes actions personnelles et mobilières intentées
contre les personnes résidantes dans la circonscription,
si le montant de ces actions n’excède pas la valeur de
1.000 DH.
des demandes en paiement de loyer et des demandes
en résiliation de baux non commerciaux fondées sur le
défaut de paiement dans les conditions et les taux
prévus ci-dessus ;
des litiges dont la valeur n’excède pas 2.000 DH par
accord exprès conclu devant le juge ;
de certaines infractions pénales mineures énumérées à
l’article 29 de la loi 1-74-338 du 15 juillet 1974,
lorsqu’elles ont été commises dans la circonscription sur
laquelle ils exercent leur juridiction ou lorsque l’auteur y
est domicilié.
Les actions en réparation de dommages causés par les actes ou les activités
des personnes publiques ;
Les audiences des Cours d’appel de commerce sont tenues et les arrêts
rendus par trois Conseillers, dont un Président, assistés d’un greffier.
Les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
Des actions relatives aux contrats commerciaux ;
Des actions entre commerçants à l’occasion de leurs activités commerciales
Des actions relatives aux effets de commerce ;
Des différends entre associés d’une société commerciale ;
Des différends relatifs aux fonds de commerce.
armées
La Haute Cour de justice
ARTICLE 88.-
Les membres du Gouvernement sont pénalement
responsables des crimes et délits commis dans l'exercice de
leurs fonctions.
ARTICLE 89.
Ils peuvent être mis en accusation par les deux Chambres
du Parlement et renvoyés devant la Haute Cour.
Sa composition est précisée par l'article 91: à parts égales,
ses membres sont élus au sein de la Chambre des
Représentants et au sein de la Chambre des Conseillers; son
président est nommé par dahir royal.
ARTICLE 91.
La Haute Cour est composée, par parts
égales, de membres élus au sein de la
Chambre des Représentants et au sein de
la Chambre des Conseillers. Son président
est nommé par dahir.
Article 92.
Une loi organique fixe le nombre des
membres de la Haute Cour, les modalités
de leur élection ainsi que la procédure
applicable.
Pour ce qui est de sa compétence, il faut
relever qu'aux termes de l'article 88, les
membres du gouvernement donc le
Premier ministre et les ministres - sont
pénalement responsables des crimes et
délits commis dans l'exercice de leurs
fonctions.
Il est assisté, pour la recherche des infractions, par les officiers de police
judiciaire qui sont chargé de les constater, d'en rassembler les preuves et
de faire connaître les coupables.
L'ordre d'informer, pour chaque affaire, est adressé au commissaire du
gouvernement près le tribunal militaire.
A l'ordre d'informer sont joints les rapports, procès-verbaux, pièces, objets
saisis ou autres documents à l'appui.
Le commissaire du gouvernement transmet immédiatement toutes les
pièces au juge d'instruction militaire, avec ses réquisitions.
Le commissaire du gouvernement est chargé de poursuivre les inculpés
renvoyés devant le tribunal militaire.
Il leur fait immédiatement signifier l'ordonnance de renvoi, qu'il notifie en
même temps au ministre de la défense nationale. Il adresse à celui-ci une
demande à fin de réunion de ce tribunal.
Il est, dans tous les cas, dressé un acte d'accusation par le commissaire du
gouvernement.
Les jugements rendus par le tribunal militaire peuvent être attaqués
par la voie du pourvoi en cassation devant la Cour suprême pour les
causes et dans les conditions prévues aux articles 568 et suivants
du code de procédure pénale.