Vous êtes sur la page 1sur 42

Higher School of Management Sciences - Annaba

S P E C I A L T Y: M A N A G E M E N T A N D
MANAGEMENT CONTROL.
2nd Master
2023-2024

FIRMS PERFORMANCE AND MANAGEMENT CONTROL


PERFORMANCE DES ENTREPRISES ET CONTRÔLE DE
GESTION
B Y : M E R I E M N A I T AT T I A
MCA
CHAPTER 2: FIRMS PERFORMANCE
Course 9 :Management de la
performance
LESSON PLAN
PLAN DE COURS

1. L’évaluation de la performance
2. Importance de l’évaluation de la
performance
3. Les principaux modèles de mesure de la
performance
L’évaluation de la
performance
L’évaluation de la performance

Pour piloter de façon optimale son activité et prendre les décisions


.adéquates, il est important d’évaluer la performance de son entreprise
Il existe plusieurs façons d’appréhender la performance d’une
entreprise. De manière classique, nous faisons tout d’abord référence à
la performance financière de l’entreprise, c’est-à-dire la capacité d’un
actif à créer de la valeur pour ses actionnaires. Mais, au-delà de cet
aspect financier, d’autres indicateurs alternatifs, liés à
l’environnement, aux ressources humaines, se développent et doivent
être intégrés dans l’analyse de la performance et dans la stratégie globale
.des entreprises
IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE

Le concept d'évaluation de l'entreprise part de l'idée


qu'il est possible d'optimiser la performance de
l'entreprise. Cette performance se traduit par une
meilleure compétitivité mais donne aussi lieu à une
répartition de cette performance qui a son importance, car
optimiser l'entreprise c'est aussi améliorer la cohésion
sociale (dont la gouvernance d'entreprise qui constitue
finalement un capital immatériel;
 L’évaluation de la performance représente une source d’incitation et de motivation
pour les membres de l’organisation;
 Elle est une condition préalable pour toute délégation de pouvoir de gestion des
entreprises;
 La fonction de contrôle de gestion et l’évaluation de la performance sont
strictement liées entre elles;
 L’évaluation de la performance peut aider les dirigeants à évaluer les résultats
effectivement réalisés en les comparants avec les objectifs tracés auparavant et de
décider s’il y a nécessité de correction;
 l’évaluation de la performance constitue un moyen nécessaire à l’amélioration de la
rentabilité car elle fait ressortir les points forts à renforcer et les points faibles.
LES PRINCIPAUX MODÈLES DE MESURE DE LA
PERFORMANCE
Les gestionnaires, à l’instar de Phillippe Lorino, qualifient la
performance comme « tout ce qui dans l’entreprise contribue à
attendre les objectifs stratégiques ». En ce sens il serait raisonnable
d’admettre que la performance en entreprise existe pour atteindre
essentiellement des objectifs financiers. Cette attitude de
l’entrepreneur est légitime mais les notions de performances se
trouvent aussi dans trois modèles principaux : (1) Le modèle des «
EEE » : Economie, Efficience, Efficacité, (2) le modèle « IOO » :
Inputs, Outputs, Outcomes, (3) le modèle du BalancedScorecard.
LE MODÈLE EEE
Selon Demeestere (2005), toute organisation vise à être performante et
s’attache à remplir sa mission en gérant au mieux ses ressources. La
performance peut être représentée par le triptyque Objectifs-Moyens-
Résultats. C’est dans la relation entre les trois pôles de ce triangle que
se jouent l’économie, l’efficience et l’efficacité de l’organisation.
Ainsi, on parle d’économie pour qualifier la relation entre les objectifs
et les moyens, d’efficacité pour la relation entre objectifs et résultats et
d’efficience pour qualifier la relation entre les moyens et les
résultats.
•L’économie ; ou budgétisation elle analyse et explique les modalités
selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limites
à la satisfaction des besoins nombreux et illimités;
•L’efficacité: est la réalisation des objectifs d’une intervention en
comparant les effets obtenue aux effets attendus.;
•L’efficience est l’optimisation des outils mis en œuvre pour parvenir
a un résultat elle se mesure sous la forme d’un rapport entre les
résultats obtenus et les ressources utilisées il faut la distinguer de
l’efficacité et en définie l’efficience par deux manières :L’efficience
technique, L’efficience allocutive.
Le modèle Inputs-Outputs-Outcomes

Le modèle Inputs-Outputs-Outcomes fournit une gamme plus large de critères


d’évaluation de la performance organisationnelle. La différence principale avec
le modèle précédent vient de la distinction entre outputs (produits, livrables) et
outcomes (impacts, effets). En effet, Ce modèle décompose le résultat de
l’action en deux « sous-résultats ».
 Les outcomes sont mesurés par des indicateurs non financiers représentant
les bénéfices sociaux apportés par l’action;
 les outputs désignent des niveaux d’activité sans que l’on puisse affirmer que
ces productions conduiront à des résultats de type outcome
Ce modèle intègre les trois éléments du modèle
précédent : l’économie est intégrée dans les inputs,
l’efficience est le ratio entre outputs et inputs, les
outcomes incluent l’efficacité;
Ce modèle rend explicites des dimensions de la
performance qui sont au mieux implicites dans le
modèle EEE
LES TROIS PRINCIPALES
DIMENSIONS THÉORIQUES DE LA PERFORMANCE

Une Une
Une approche
approche approche
sociale
économique systémique
INDICATEURS POUR MESURER LA
PERFORMANCE
Les entreprises ont cherché, durant les années quatre-vingt dix, à améliorer la mesure de
leur performance, soit en utilisant de nouveaux outils d’évaluation de la performance
financière, soit en élargissant la performance à des mesures non financières. Les
diverses propositions ont donné lieu à de nombreuses réflexions que je vais tenter de
résumer ci-dessous.
Historiquement, et au moins aux Etats-Unis, la performance a depuis longtemps été
mesurée grâce à des indicateurs financiers (Return On Investment, chiffre d’affaires,
résultat…). Le but est de donner une image de l’entreprise qui soit le reflet de la richesse
des actionnaires. Les données financières et comptables sont alors considérées comme
des indicateurs avancés de la performance boursière.
LES INDICATEURS FINANCIERS
RÉSULTAT PAR ACTION

 Le bénéfice par action (BPA ou EPS : earnings per share) est le bénéfice net
d'une société divisé par le nombre d'actions qui composent son capital. Le
bénéfice par action est un ratio dont la présentation est obligatoire dans les
entreprises cotées selon les normes IFRS.
BPA = EPE= résultat net / nombre d’action
Le bénéfice par action indique combien d'argent une entreprise gagne par action et
est utile notamment pour les sociétés cotées en bourse.
En effet, la mesure du taux de croissance du BPA d'une entreprise donnée sur
plusieurs années constitue un bon moyen pour évaluer la santé financière de celle-
ci.
CROISSANCE DU RÉSULTAT PAR ACTION,
La croissance du BNPA dépend de 2 facteurs : le résultat net consolidé de
l’entreprise et le nombre d’actions en circulation, certaines opérations
financières pouvant entraîner une relution ou une dilution du capital.
CBPA= BPA2 - BPA1 /BPA1
Il permet de suivre et de comparer la performance d’une société sur plusieurs
années, de se faire une idée de la profitabilité des exercices à venir à travers la
hausse éventuelle des BNPA prévisionnels, de calculer le taux de croissance d'une
société et de faire une comparaison sectorielle avec d’autres valeurs en
confrontant le BNPA de l'exercice n avec celui des exercice antérieurs (BNPA
glissant).
ROE OU RETURN ON EQUITY (TAUX DE
RENTABILITÉ FINANCIÈRE)

Le Return On Equity (ou en français, rentabilité des fonds


propres) est un ratio financier ayant pour but de mesurer
l’aptitude d’une entreprise ou d’un projet à créer du bénéfice
par rapport aux fonds propres mis à disposition. Le Return On
Equity permet donc d’apprécier l’efficacité d’une entreprise à
utiliser les fonds propres apportés par les actionnaires. Par
ailleurs, c’est un indicateur financier généralement étudié par les
analystes lorsqu’il s’agit d’investir ou non dans une entreprise ou un
projet.
LA FORMULE DU RETURN ON EQUITY

La formule du Return On Equity est très facile à retenir.


Le Return On Equity correspond au Net Income (« résultat
net » en français) rapporté aux Shareholders’ Equity
(« capitaux propres » en français)
ROE = Net Income / Shareholders’ Equity
ROE = Résultat net / Fonds propres
INTERPRÉTER LE RETURN ON EQUITY
le Return On Equity est le bénéfice obtenu pour chaque devise investi dans une entreprise.
Ainsi, une entreprise affichant un ROE de 10% signifie que pour chaque DEVISE investi
dans cette entreprise, elle sera en mesure de générer 10 centimes d’ DEVISEs de profit.
Comme vous pouvez vous en douter, plus le ratio sera élevé, et plus l’entreprise sera une
opportunité d’investissement intéressante. Par ailleurs, sachez qu’un Return On Equity
supérieur à 20% est bien souvent considéré comme excellent même s’il ne faut pas oublier
de comparer ce dernier avec le Return On Equity moyen du secteur étudié.
Cependant, le ROE d’une entreprise sera logiquement négatif si son Net Income est négatif.
C’est, la plupart du temps, le cas des entreprises récemment créées dont les premiers
exercices ne sont bien souvent pas rentables. Un Return On Equity négatif traduit
simplement le fait que l’entreprise dont il est question n’est pas en mesure de réaliser des
profits. D’un point de vue investisseur, une entreprise avec un ROE négatif est synonyme de
destruction de valeur.
RETURN ON ASSETS (ROA)

Le Return On Assets (ROA) mesure le rapport entre le


résultat net (outil permettant de savoir si l'entreprise est
bénéficiaire ou déficitaire) et le total des actifs (ensemble des
éléments générant des ressources).
Il exprime la capacité d’une entreprise à générer un revenu à
partir de ses ressources.
RETURN ON ASSETS : MÉTHODE DE CALCUL

Les analystes financiers estiment généralement qu’un faible ROA


(inférieur à 5) indique qu’une entreprise retire une rentabilité
insuffisante par rapport à ses ressources matérielles et financières.
Pour calculer la ROA, la méthode la plus fréquemment utilisée est
la suivante :
Résultat net ÷ actifs nets = ROA
INTERPRÉTER LE RETURN ON ASSETS

Le Return On Assets exprime la rentabilité


produite par tous les actifs d’une entreprise. Par
conséquent, une entreprise avec un ROA de 10%
signifie que chaque investit dans les actifs de
l’entreprise permet d’obtenir un gain de 10
centimes de devise.
FREE CASH FLOWS, CROISSANCE DES CASH FLOWS
Le free cash flow est une notion issue de toutes les réflexions précédentes:
représente flux de trésoreries disponibles
Les flux de trésorerie disponibles (Free cash flows) se calcule de la façon
suivante:
= "Résultat d′exploitation+ Dotation aux amortissements et provisions−
impôt sur les sociétés−" Variation du besoin en fond de
roulement"−"Investissements
“Operating profit + Depreciation and provisions allocation − corporate
tax − “Change in working capital requirement” − “Investments
ROI RETURN ON INVESTMENT

ROI est l’acronyme de Return On Investment. Il s’agit d’un


indicateur qui évalue la réussite d’une opération en termes de revenu
financier. Autrement dit, le ROI, c’est l’argent gagné par rapport
à l’argent investi dans l’opération.
Le Return On Investment est utile pour savoir quelle attitude
adopter face à un investissement donné. En effet, le ROI va être
utilisé pour déterminer le rendement potentiel d’un
investissement. L’objectif est de calculer les ROI de toutes les
options disponibles afin de choisir la plus rentable.
CALCULER LE ROI D’UN PROJET

Pour mesurer le ROI d’un projet donné; il


convient d’appliquer la formule de calcul
suivante :
ROI = Retour / Investissement = Marge
générée par la campagne marketing / Total des
Dépenses engagées
INTERPRÉTER LE ROI
Par son mode de calcul, le ROI est l’indicateur qui évalue le bénéfice ou la
marge réalisé(e) dans le cadre du projet. Si le ROI est positif, le projet a été
rentable. S‘il est négatif, il n’a pas été rentable.
Le ROI est un indicateur qui mesure le retour engendré par ce capital. La
manière de calculer un ROI dépend aussi du secteur d’activité dans lequel
l’entreprise travaille ou investit. De nombreux entrepreneurs se fixent des
objectifs de retour sur investissement de plus de 10 %. Les valeurs de ROI
atteintes dans le secteur du commerce sont, en moyenne, supérieures à celles
que l’on peut espérer atteindre dans le secteur industriel. Calculer une valeur
de ROI permet de comparer en termes de rentabilité, au sein d’une même
entreprise, différents projets d’investissement ou plusieurs branches d’activités.
CES MESURES POSENT TOUTEFOIS DES PROBLÈMES :

• Elles ne prennent pas en compte le coût du capital;


• Elles sont influencées par les règles de la comptabilité financière et
sont soumises au calendrier comptable ou budgétaire annuel
(problème des cut off);
• Elles sous-estiment les éléments immatériels;
• Elles sont faiblement corrélées avec la performance boursière de
l’entreprise. Ainsi, les ventes sont un piètre indicateur de création de
valeur.
L’EVA

Economic Value Added, a été popularisée par le cabinet Stern Stewart & Co. Elle s’écrit
EVA = operating income CE - k X où k est le coût du capital et CE les capitaux
engagés.
Il s’agit d’une adaptation de la notion de bénéfice résiduel. Afin d’éliminer les distorsions
comptables, le cabinet propose environ 160 retraitements : traitement des impôts
différés, évaluation des stocks (LIFO/FIFO), prise en compte des incorporels (R&D,
dépenses de publicité, amortissement du goodwill.
LE PROFIT ÉCONOMIQUE (THE ECONOMIC
VALUE ADDED)
Popularisé au milieu des années 1990 par le cabinet de conseil Stern et
Stewart, l’Economie Value Added (EVA) ou valeur économique
ajouté est une mesure annuelle de la création de valeur de
l’entreprise établi par comparaison du cout du capital investi à sa
rentabilité soit :

CI : Capitaux investi ou actif économique.


ROI : Return on capital employed ou rentabilité des capitaux employés.
WACC : Cout du capital.
Les capitaux engagés se définissent comme la somme des actifs immobilisés et du
besoin en fond de roulement, on parle aussi de capitaux engagés ou d’actif
économique.
La rentabilité des capitaux engagés(CE) est égale au résultat d’exploitation divisé
par les capitaux mis en œuvre pour dégager ce résultat.

L’EVA correspond également au résultat d’exploitation après impôt diminué de la


rémunération des capitaux investis.

Lorsque L’EVA est positive, l’entreprise dégage une rentabilité en excès par
rapport au cout des fonds mis à sa disposition. Elle est créatrice de richesse pour
les actionnaires. Par ailleurs, lorsque l’EVA est négative la performance de
l’entreprise est insuffisante pour couvrir le cout de financement, elle est donc
destructrice de valeur.
LE CFROI CASH FLOW RETURN ON INVESTMENT

Le CFROI du cabinet Hot Value, pour Cash Flow Return On Investment, propose de
diviser les cash flows d’exploitation par les investissements évalués en cash (le tout à unité
monétaire constante).
Le CFROI correspond dans sa version originale à la moyenne des Taux de rentabilité
interne des investissements actuels de l'entreprise. Le CFROI est le Taux de rentabilité
interne qui égalise l'Actif économique de l'entreprise, pris en montant brut, c'est-à-
dire avant dotations aux amortissements et réévalué du Taux d'inflation, et la série des
excédents bruts d'exploitation après impôt, calculée sur la Durée de vie des actifs
immobilisés en place. Cette dernière s'estime en divisant la Valeur brute des
Immobilisations par la Dotation aux amortissements de l'année. Le CFROI est alors
comparé au Coût moyen pondéré du capital
LE CFROI CASH FLOW RETURN ON INVESTMENT CALCULE

The formula for CFROI is:


CFROI = OCF / Capital Employed

Where:
OCF = Operating Cash Flow
Capital Employed = Total Equity + Short Term Debt + Capital Lease
Obligations + Long Term Debt
USES OF CFROI

Le CFROI peut également être utile pour comparer les performances d’une entreprise
avec celles de ses pairs qui peuvent avoir des choix de financement différents. L’accent
mis sur les capacités de génération de liquidités, véritable fondement de la valeur de
l’entreprise, rend possible des comparaisons universelles avec ses pairs, qu’elles soient
domiciliées dans le même pays (c’est-à-dire avec les mêmes normes comptables) ou à
l’étranger.
Une facette intéressante du CFROI pour les investisseurs est la possibilité de comparer
le cours de l'action de la société avec le CFROI. Si le CFROI atteint un niveau élevé, par
exemple, et que cette performance ne se reflète pas entièrement dans le cours de l'action,
les investisseurs pourront peut-être profiter de cette éventuelle disparité de valorisation.
LES INDICATEURS NON FINANCIERS
Les indicateurs financiers étant sujets à critique et peu
actionnables, un grand nombre d’auteurs ont proposé de leur
substituer ou de les compléter avec des indicateurs non
financiers considérés comme plus en phase avec les réalités
de la concurrence actuelle. La prise en compte de la
performance est supposée être plus équilibrée car tenant
compte de ses multiples aspects
Les réflexions sur la place des indicateurs non-financiers ont été
relancées notamment avec le balanced scorecard, mais la
tendance est plus profonde et avait déjà été initiée par d’autres
réflexions. En passant de la performance financière à la
performance non financière, on évolue d’une performance
mesurée pour les shareholders (actionnaires) à une performance
mesurée pour les stakeholders (parties prenantes). Trois séries
de raisons peuvent ainsi expliquer la montée des indicateurs non
financiers.
Axe financier Axe processus
Taux de marge Activité des marques et des magasins
Croissance des ventes Ventes issues des leaders sur les nouveaux
Ventes des nouveaux magasins produits
Part de marché au détail Retours vers les fournisseurs
Retour sur dépenses Réductions consenties Ventes
annulées
Axe clients Axe apprentissage organisationnel
Ventes répétées Heures de formation par salariés
Taux de satisfaction client Ancienneté
Avis des clients mystères Nombre de suggestions par salariés
Rentabilité par client Ventes prises par managers
Rupture de stocks Informatisation des magasins

Vous aimerez peut-être aussi