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a.

Origine de l’eau
b. Problèmes posés par l’eau
a. Pourquoi déterminer la teneur en eau d’un gaz ?

1. Savoir si un gaz est : saturé ou non en eau


2. Connaitre les conditions dans lesquels la vapeur d’eau contenue
dans le gaz va condenser
3. Prédire les conditions dans lesquels des hydrates ou des solutions
acides sont susceptibles de se former

Définitions :
• Le point de rosée eau d’un gaz correspond à la température, à une
pression donnée, à laquelle la vapeur d’eau contenue dans le gaz
commence à condenser

• C’est la température pour laquelle le gaz est saturé en vapeur d’eau


• Un gaz est non‐saturé lorsqu’il peut encore contenir de la vapeur
d’eau
b. Courbe de rosée eau d’un gaz
Méthodes de calcul de la teneur en H2O – Cas des gaz non acides
d. Impact de l’acidité: Méthodes de calcul de la teneur en H2O Cas des gaz acides

Les méthodes de McKetta et de Bukacek sont valables si


(H2S + CO2) < 5%mole

Sinon, des facteurs de correction doivent être appliqués :

•méthode de CAMPBELL
• méthode de GASUNIE
e. Point de rosée / Courbe de rosée de l’eau – Définition
e. Mesure du point de rosée eau
o Instruments de mesure en ligne :
• La plupart sont dérivés de l’appareil de mesure du Bureau des mines.
• Le miroir est refroidi de manière automatique et la détection de la
condensation est elle aussi automatisée
• La mesure ainsi obtenue est traitée par le système numérique de contrôle
commande (SNCC) en salle de contrôle

o Autres technique de mesure de la teneur en eau :


• Utilisation d’absorbants chimiques solides (type tube Dräger)
− L’humidité est absorbée par le produit chimique. La teneur en eau est obtenue
en mesurant l’augmentation de la masse de l’absorbant
− Mieux adapté au mesures à basse pression (teneur en H2O relativement élevée)
• Utilisation d’absorbants chimiques liquides
− Solutions chimiques qui absorbent l’humidité. La teneur en eau est obtenue
par titrimétrie.
• Il existe d’autres types d’analyseurs. Tous sont sensibles aux liquides (eau,
méthanol, glycols, HC,…).
Points clés à retenir
 Les gaz naturels sont presque toujours saturés en humidité car ils sont souvent
en contact avec une phase aqueuse (sauf bien évidemment après une phase de
déshydratation et/ou de réchauffage au contact de l’eau).

• Plus la pression d’un gaz naturel diminue et plus sa température augmente,


plus sa teneur en eau à saturation augmente.

• La saturation en eau d’un gaz naturel diminue lorsque la masse moléculaire


augmente.

• La saturation en eau d’un gaz naturel diminue lorsque la salinité de l’eau en


contact avec le gaz dans le séparateur augmente.

• L’acidité d’un gaz naturel se traduit par une teneur en eau plus élevée à
saturation (corrections des teneurs en H2S et CO2 du gaz naturel nécessaires
au‐delà de 5 % mole)

• Tous les appareils de mesure du point de rosée sont sensibles aux


entrainements de liquide (eau, méthanol, glycols, HC, …).
HYDRATES ET PREVENTION DES HYDRATES
I. Définition et propriétés des hydrates de gaz

• Les hydrates de gaz sont des composés solides. Ils sont constitué de molécules d’eau
formant une ‘’cage’’ dans laquelle sont emprisonnées des molécules d’hydrocarbure de
petite taille

• Les hydrates sont des composés solides inflammable qui ressemblent à de la glace
Formation d’hydrates
dans une flowline
La structure des hydrates dépend de la taille de la molécule d’HC
Les hydrates de gaz peuvent apparaitre sous
forme de nodules, de strates ou de veines dans
les sédiments
II. Conditions de formation des hydrates
3 conditions doivent être réunies pour que des hydrates de gaz se forment

Gaz léger avec eau liquide


III. Prédiction de la formation des hydrates
Utilisation des logiciels de simulation
EP 20267_a_F_ppt_10 ‐ HYDRATES & PREVENTION DES HYDRATES

 Ces méthodes sont basées sur les équations fondamentales des équilibres de phases.
• Quand les hydrates se forment T, P et les potentiels chimiques sont les mêmes dans les
phases gaz, eau liquide et hydrates (solides)

 Les logiciels de simulations sont supérieurs à la fois en précision des résultats et en


potentiel d’extrapolation

 Remarque : PRO II ne prend pas en compte la quantité réelle d’eau dans le gaz
• Il suppose tout le temps que de l’eau liquide LIBRE est présente
• Il considère que le gaz est saturé en eau, i.e. il augmente la quantité d’eau si la saturation
n’est pas effective

 MULTIFLASH d’INFOCHEM est basé sur des données expérimentales


• Il permet une prédiction précise de la température de formation d’hydrates dans les
mélanges d’hydrocarbures, en présence d’eau et d’inhibiteurs tels que le sel, le méthanol, les glycols
(MEG, DEG).
IV. Où se forment les hydrates et quels problèmes engendrent‐ils ?
Les hydrates de gaz sont responsable de l’obstruction des
conduites dans les procédés de production d’huile et de gaz
a. Contrôle du domaine de Pression et de Température

Pression
• Dépressurisation
 pour des arrêt de plus de 4h
• Température
• Maintien de la température du fluide par isolation thermique
• Pas efficace en cas d’interruption du débit sur de longues
périodes

• Traçage électrique (chauffage électrique tout le long de la flowline)


• Réchauffeur en ligne (peu utilisé)
b. Inhibition de la formation d’hydrates

1. Les inhibiteurs thermodynamiques


• MeOH : méthanol
• MEG : monoéthylène glycol
• DEG : diéthylène glycol
• Sels : règle du pouce (20 g de NaCl/L permettent de gagner 1°C de refroidissement
supplémentaire avant formation d’hydrates)

2. Les inhibiteurs à faible dosage (LDHI, ou Low Dosage Hydrate Inhibitors)


• Inhibiteurs cinétiques (KHI, ou Kinetic Hydrate Inhibitors)
− Inhibiteurs de nucléation
− Inhibiteurs de croissance
• Anti‐agglomérants (AA)
DÉSHYDRATATION DU GAZ
Procédé au TEG

Traitement in situ du gaz naturel et du gaz associé


I. Rôle & localisation dans la chaîne de traitement

rappel

Pourquoi déshydrater le gaz ?


1. • Eviter la condensation d’eau libre et la formation d’hydrates dans
les installations de traitement et de transport
2 • Prévenir la corrosion des équipements et des conduits
3 • Atteindre la spécification commerciale en « point de rosée eau » du gaz
II. Principe de la déshydratation au solvant – choix du TEG
III. Mise en œuvre du procédé
1. Contacteur de TEG
 Circulation à contre courant :

• Courant gazeux ascendant


• Courant liquide descendant

 Contact liquide‐vapeur assuré par :


• Plateaux (le plus souvent)
• Garnissage

 Flash sur chaque plateau


• Phase vapeur issue de
l’équilibre liq vap plus pauvre en H2O

 Gaz de plus en plus sec au fur


et à mesure de sa montée dans
la colonne
2. Régénérateur de TEG
La température du TEG pauvre doit être
supérieure de 5 à 10°C à celle du gaz sec
à la sortie du contacteur
• Pour ne pas condenser d’hydrocarbure
• Régulation de température essentielle
Filtration = Point clé pour le bon fonctionnement de
l’unité. Elle permet d’éliminer :
• Les particules solides (produits de corrosion,
sédiments)
• Les hydrocarbures liquides
• Les produits générés par la dégradation du TEG

La filtration est assurée par :


• Un filtre mécanique
− Pour éliminer les particules solides (typiquement les
particules > 10 μm)
− 2 filtres installés en parallèle : 1 en ligne et un en
secours
• Un filtre à charbon actif
− Installé sur un bypass après le filtre mécanique
(filtration de 10 à 20% du débit total)
− Absorption des hydrocarbures contaminant la
boucle de TEG
Ces filtres sont généralement installés à la sortie du
ballon de flash
IV. Paramètres opératoires
Une solution propre de TEG = facteur La qualité de la solution pauvre de
clé pour éviter de nombreux problèmes TEG doit être vérifiée régulièrement
d’opération et de corrosion par des mesures sur le terrain :

Principaux problèmes de contamination


du TEG:
• Oxygène dans le système
• Décomposition thermique
• pH acide
• Dépôts de sel
• Hydrocarbures liquides
• Accumulation de boues
• Moussage
V. Injection de produits chimiques
Les injections de produits chimiques suivants sont généralement
prévues sur la boucle de régénération du TEG :

• Solution d’amine pour contrôle du pH


− Pour neutraliser l’acidité de la solution de TEG due à sa dégradation
(dégradation thermique, oxydation en présence d’oxygène)
− Amine généralement utilisée : Tri éthanol amine (TEA)

• Inhibiteur de corrosion
− Pour éviter la corrosion des installations due aux produits de
dégradation du TEG

• Anti‐mousse
− Pour résoudre de manière temporaire les problèmes de moussage
dans le contacteur
Point d’injection : à l’aspiration des pompes de recirculation du TEG
Déshydratation du gaz –
Adsorbants solides
Traitement sur champ du gaz naturel
et des gaz associés
I. Rôle et emplacement dans la chaîne de traitement

 Pourquoi déshydrater le gaz ?


• Pour prévenir la condensation de l'eau libre et la formation d'hydrates dans les
installations de traitement et de transport.
• Pour prévenir la corrosion des équipements et des conduites.
• Pour atteindre la spécification commerciale du « point de rosée eau » pour le gaz.
Particularités des tamis moléculaires

• Ils sont utilisés quand des points de rosée eau très bas doivent être atteints en
amont des processus de cryogénie.

• Dans les conditions à terre (grande emprise au sol et poids élevé).

II. Principe de
déshydratation des
adsorbants solides
1. Principe général

Avantages de la déshydratation par adsorbants solides


• Permet d'atteindre des points de rosée eau très bas (particulièrement
adapté en amont des procédés cryogéniques).
• Peut être utilisée pour la déshydratation et l'adoucissement simultanés du
gaz (certains tamis moléculaires).
• Peut être utilisée pour la déshydratation et le contrôle simultanés des
points de rosée des hydrocarbures (gels de silice).
• Peut sécher des gaz contenant de l'oxygène (contrairement au procédé TEG).
2. Trois principaux types d'adsorbants solides
III. Mise en œuvre du procédé
1. Tour d'adsorption
A. ADSORBEUR AVEC B. ADSORBEUR AVEC TOILE
UNE RÉPARTITION DU FLOTTANTE ET BILLES
GAZ INADAPTÉE POUR AMÉLIORER LA
RÉPARTITION DU GAZ
2. Schéma de procédé (PFD) et adsorption ‐ Cycles de régénération
3. Adsorption
4. Désorption / Régénération
5. Refroidissement
6. Équipements auxiliaires Séparateur d’entrée

Protège l'adsorbant contre les


impuretés
• liquides libres
• particules solides
 Les liquides dans le gaz d'entrée
peuvent
• réduire en poudre / casser
l'adsorbant
• recouvrir / boucher les pores de
l'adsorbant et réduire sa capacité
d'adsorption
 Les solides dans le gaz d'entrée
peuvent
• colmater le lit adsorbant
• augmenter la perte de charge
• écraser l'adsorbant
6. Équipements auxiliaires Les vannes de commutation
 Orientent correctement les
différents flux de chaque phase du
cycle
 Permettent de passer d'une phase
à l'autre
• phase d'adsorption
• phase de régénération
• phase de refroidissement
 Technologie
• commande automatique des
vannes tout ou rien
• généralement des robinets à
tournant sphérique
6. Équipements auxiliaires Filtres à gaz sec

 Élimination des particules solides


générées par l'érosion du lit
adsorbant (ex. tamis moléculaire)

 Prévention des problèmes de


colmatage dans les équipements
en aval (notamment les
échangeurs de chaleur pour les
processus cryogéniques)

 Technologie
• filtres à cartouche
• filtres de 1 μm
6. Équipements auxiliaires Réchauffeur de gaz de régénération

 Chauffage du gaz de régénération


au‐dessus de la température de
régénération de l'adsorbant (25‐
40 °C au‐dessus)

 Sources de chaleur possibles


• fours
• vapeur
• huile chaude
• électricité
• gaz d'échappement de la turbine
à gaz

 Le choix de la source de chaleur


dépend de la température de
régénération
6. Équipements auxiliaires Refroidisseur de gaz de régénération

 Essentiellement des aérorefroidisseurs


 Servent principalement à condenser
l'eau contenue dans le gaz de
régénération
 La température doit être régulée pour
• condenser assez d'eau
• tout en évitant la formation
d'hydrates
Séparateur de régénération
 Généralement biphasique et en aval du
refroidisseur de gaz de régénération
Schéma d'un aérorefroidisseur (ventilateur de tirage forcé
 Élimine l'eau condensée du gaz de
régénération
IV. Considérations opérationnelles
1. Paramètres de fonctionnement
2. Autres données opérationnelles

 Contrôle des cycles d'adsorption et de régénération


• Mode automatique (mode de fonctionnement standard)
− Passage automatique de l'adsorption à la régénération
• Mode semi‐automatique (mode étape par étape)
− Contrôle de l'exécution des différentes séquences
 Contrôle de la boucle de gaz de régénération
• Boucle de régulation de débit
• Aérorefroidisseurs
 Surveillance du lit d'adsorption
• Humidité du gaz sec
• Capacité d'adsorption
• Colmatages (détection des pertes de charge)
• Formation de cheminements préférentiels
• Vieillissement
Efficacité et durée de vie d'un adsorbant
• Durée de vie courante d'un adsorbant : 3 ans
• Impacts des cycles à température élevée et des cycles de
régénération
• Impacts des contaminants
 Arrêt d'une unité
• La durée des arrêts sera minimisée : normalement 6 jours
• Les séquences opérationnelles courantes sont les suivantes :
− plusieurs régénérations et pressurisations / dépressurisations
− inertage des sécheurs à l'azote
− ouverture et aspiration des poussières
− enlèvement de l'adsorbant (durée courante : 6‐10 h)
− aspiration des poussières, dépos et inspection des internes
− inspection (recherche d'éléments corrodés, test d'intégrité...)
− installation des internes
− mise en place de l'adsorbant (durée courante : 6‐10 h)
V. Risques spécifiques

 Les risques de sécurité sont


particulièrement importants pendant
l'enlèvement de l'adsorbant
 Les principaux risques sont :
• le rejet de gaz toxiques et
inflammables (H2S…)
• les risques pyrophoriques
 Une désactivation complète de
l'adsorbant est requise

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