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Chap 1
Chap 1
Le capital social : La notion juridique correspond au capital initial de la société sans tenir
compte des éventuels bénéfices réalisés au cours de son développement.
Le capital social ≠ la capitalisation boursière.
Le report à nouveau : Il s’agit du report du montant du résultat net non affecté aux
réserves et aux dividendes à verser.
Le résultat net : Il apparaît dans les capitaux propres avant sa répartition entre les
réserves, les dividendes et le report à nouveau.
Rôle des capitaux propres
Flottant (Free C’est la part des actions qui appartient à des investisseurs qui
float) recherchent exclusivement des gains en capital.
b) Classement selon leur nature
Actionnariat Certains sociétés ont introduit leurs salariés au sein de leur actionnariat,
salarié souvent pour une faible proportion du capital, rarement pour la majorité
de celui-ci. Fidèle et peu mobile, c’est un pôle de stabilité au sein du
capital ; il renforce en général la position du principal actionnaire.
Actionnariat Actionnariat constitué par les membres d’une même famille depuis
familial plusieurs générations (souvent regroupés dans une holding commune) qui
exerce une influence sur le management. Modèle qui reste dominant au
Maroc.
Actionnariat Il correspond à des fonds investis qui obéissent à une pure logique
financier financière :
il peut s’agir de placements dans des entreprises lors d’opérations de
croissance externe, ou de développement (cas des holdings financiers par
exemple) ;
vision à court terme (cas des fonds de pension par exemple) : acheter
quand le cours paraît bas, vendre quand il semble élevé.
a) Le droit d’agrément
Inscrite dans les statuts d’une société, cette clause indique que tout associé doit solliciter
l’agrément de la société avant toute cession d’actions. Cela permet ainsi d’éviter la présence
d’un associé jugé indésirable particulièrement dans les sociétés familiales ou dans celles dont
l’équilibre entre actionnaires est fragile.
b) Le droit de préemption
Il permet à tous les actionnaires, ou à une catégorie seulement, d’acquérir en priorité des
actions en vente. La répartition des actions préemptées peut être décidée par le conseil
d’administration, le président, ou toute autre personne désignée par les intéressés.
Proche de la clause d’agrément, il permet :
l’augmentation de la participation des actionnaires existants dans la société ;
la maîtrise de l’évolution du capital de la société.
c) Les conventions entre actionnaires (ou pacte d’actionnaires)
Le pacte d’actionnaire peut être défini simplement comme un accord extérieur aux statuts
entre tout ou partie des associés d’une société par actions ayant pour objet de régir
diverses situations pouvant intervenir au cours de la vie sociale.
Les dirigeants décident d’augmenter le capital d’une société pour financer son
développement et/ou pour se désendetter.
Au-delà de cette motivation principale, l’augmentation de capital :
– protège la société qui la réalise, lorsqu’elle est cotée en Bourse, contre les offres
publiques d’achat (OPA) car le nombre plus élevé d’actions à l’issue de l’opération
renchérit le coût d’achat des titres par un éventuel acquéreur ;
Typologie d’augmentation du capital
L’augmentation des capitaux propres se fait selon deux modalités : L’offre de titres financiers
au public est clairement définie et doit être distingué du placement privé.
Placement à prix fixe : Le prix d’émission des actions nouvelles est annoncé à l’avance avec
généralement une forte décote par rapport au cours de bourse pour éviter un échec en cas
de baisse des cours. Le placement se déroule ensuite sur plusieurs jours. L’émission est
assortie d’un droit préférentiel de souscription pour les actionnaires actuels.
Placement à prix ouvert : Le prix n’est fixé qu’à l’issue d’une période de marketing et de
collecte des ordres d’achats dans un livre d’ordre. Ce type de placement se fait en général
avec une très légère décote par rapport au cours de bourse de fin de cette période. Il n’y a
pas de droit préférentiel de souscription.
Placement garanti : Le placement garanti est accompagné d’une « assurance » qui oblige
le syndicat bancaire à acheter les titres qu’il n’a pas été capable de placer auprès des
institutionnels. Cette garantie a un coût qui s’ajoute au coût global de l’introduction en
bourse.
L’augmentation des capitaux propres par apport en fonds privés
L’offre au public présente des avantages mais également des règles qui peuvent s’avérer
contraignantes (contrôle des autorités de marché, obligations de diffusion d’information,
etc.). Aussi, une entreprise peut-elle décider de ne s’adresser qu’à un nombre limité
d’investisseurs lors d’une opération de placement de titres.
Il s’agit alors d’un placement privé auprès d’investisseurs institutionnels ciblés ;
Dans un souci de sécurité juridique, le régime des placements prives a été complété par un
assouplissement des conditions de suppression du DPS, en contrepartie d’une limite à 20 %
du capital par an de ce type d’opérations.
La notion de droits préférentiels de souscription (DPS)
Date d’émission : Émission lors des augmentations de capital par appel au marché.
Particularité : Au départ attaché aux anciennes actions, il est ensuite coté seul.
Le DPS est calculé selon la formule :
Le prix d’émission des nouvelles actions doit être compris entre la valeur nominale (prime
nulle et DPS maximum) et la valeur réelle (prime maximum et DPS nul). On appelle prime
d’émission la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale.
Pour les actions cotées, le prix d’émission ne dépasse généralement pas 80 % du cours de
l’action.
En revanche, lorsque les actionnaires actuels renoncent à leur droit préférentiel de
souscription, l’émission d’actions nouvelles est réalisée à un prix très proche du cours de
Bourse pour ne pas les léser. Cette technique est utilisée pour faire entrer de nouveaux
actionnaires dans le cadre d’une stratégie voulue.
EXEMPLE 1 :
Une société dont le capital est composé de 30 000 actions est évaluée à 6 210 000.
Pour financer un investissement, elle décide une augmentation de capital par émission
de 10 000 actions nouvelles à 160.
1. Quelle est la valeur de l’action avant et après augmentation de capital ?
2. Calculez la valeur du droit préférentiel de souscription.
EXEMPLE 2 :
Une société augmente son capital pour financer un projet d’investissement. Le capital avant
augmentation est de 800 000 composé d’actions de 100. Le cours de l’action avant
augmentation de capital est de 440. La société décide émettre des actions à 380.
1. Sachant que la société désire lever 1 140 000, combien d’actions doit-elle émettre ?
2. Présentez la situation de l’actionnaire avant et après augmentation de capital.
3. Quelles sont les possibilités d’un actionnaire possédant 14 actions ?
Les effets de l’augmentation du capital
La dilution du contrôle :
La dilution du contrôle est la réduction de droits sur l’entreprise subie par un actionnaire
pour qui l’augmentation de capital n’entraîne ni entrée, sortie de fonds.
La dilution du contrôle est maximale pour tout actionnaire qui ne suit pas du tout
l’augmentation. Elle est nulle pour celui qui la suit dans la proportion de sa participation.
Ce calcul devient faux lorsque l’augmentation de capital est réalisé avec DPS. En effet, les
DPS permettent à l’actionnaire actuel de suivre, en partie et sans débours de fonds,
l’augmentation de capital.
EXEMPLE :
En mai 2020, la société ALPHA a réalisé une augmentation de capital avec DPS. 13 125 000
actions nouvelles ont été émises au prix de 380, le capital de la société étant composé avant
opération de 17 500 000 actions (soit l’émission de 3 actions nouvelles pour 4 actions
anciennes). Avant l’opération, l’action ALPHA cotait 560.
1. Calculer la valeur théorique DPS ;
2. Calculer la valeur théorique de l’action après l’opération ;
3. Si un actionnaire dispose de 169 actions quelle opération pouvez-vous réaliser sans
débourser du cash ou en recevoir.
Le BPA de B baisse de 17%, alors que l’opération ne détruit pas la valeur. De son coté, le BPA
de A progresse de 33%, alors que l’opération ne crée pas la valeur.
En fait, ces évolutions mécaniques et dépendent fondamentalement de :
• Du PER de l’entreprise ;
• Du taux de rentabilité des investissements réalisés grâce au produit de l’augmentation
de capital
Ce qu’il faut retenir que toute augmentation du capital :
Le coût des fonds propres correspond à la rémunération exigée par les actionnaires
sous forme de dividendes ou de gains en capital.
Avec :
V : Valeur de l’action
D : dividende par action
La valeur actuel dépend donc des anticipations futures sur plusieurs périodes et en
généralisant à n périodes la valeur de l ’action est tel que :
D1 D2 D3 …. + Dn
V0 = + + +
(1+ Ri) (1+ Ri)2 (1+ Ri)3 (1+Ri)n
Le modèle du dividende actualisé considère que l’entreprise s’engage à fournir à
ses actionnaires des dividendes constants jusqu’à sa disparition. La valeur de
l’entreprise correspond dans ce cas à la valeur actuelle des dividendes actualisés au
taux de rémunération exigé des actionnaires.
Vn étant elle-même fonction des dividendes versés après la cession, sur un horizon
infini, on obtient le modèle du dividende actualisé ou Dividend Discount Model
dont la formule est la formule suivante :
n
Dt
V0 = Σ
t=1 (1+ Ri)t
Vo : valeur de l’action en période initiale
Ri : le taux d’actualisation, définissant le coût du capital
Vn : la valeur de cession anticipé de l’action en n
Dt : le dividende distribué en t.
Ainsi, on peut alors considérer que la valeur de l’action correspond à une somme
infinie de dividendes futurs.
Le modèle à dividendes constants d’Irving. Fisher
Pour Irving. Fisher, la valeur d'une action correspond à la valeur actuelle des flux
futurs de dividendes à recevoir par l'actionnaire. On suppose ensuite que les
dividendes à recevoir sont constants sur une grande période (tend vers l’infini).
D1 D1
V0 = D’ou : Ri =
Ri V0
Le grand avantage de cette méthode réside dans sa simplicité.
Cependant, cette présentation s’avère peu opérationnelle, il est en effet difficile en
pratique d’évaluer l’évolution future des dividendes anticipés.
Modèle de croissance perpétuelle de Gordon Shapiro :
Il fait l’hypothèse que les dividendes seront croissants (taux de croissance = g) sur
une période infinie. Le pay-out ratio (taux de distribution des bénéfices) est
identique tous les ans.
Le modèle de Gordon et Shapiro, dit aussi que la croissance perpétuelle, ne tient pas
compte des plus values. En effet, il considère que le flux de dividendes est perpétuel
(c’est-à-dire qu’il tend vers l’infini), la plus value n’a pas d’incidence sur l’évaluation
de l’action.
Lorsque le dividende est en augmentation constante chaque année de g pour cents,
sur n années, la valeur de l’action est alors de :
Or, lorsque n tend vers l’infini et que Ri est supérieur à g, cette équation devient :
D1 D1
V0 = D’ou : Ri = +g
Ri – g V0
Il est défini par le taux de croissance moyen, à très long terme, des bénéfices de
l’entreprise. Dans la pratique, on retient un taux de croissance maximal identique
à celui du PIB sur longue période, soit environ 2-4 %.
D1 27
Ri = +g Ri = + 5% soit 11%
V0 450
D1 27
V0 = V0 = = 675
Ri – g 11% – 7%
Exemple 2 :
Soit la société GAMA, les investisseurs estiment que ses résultats ainsi que son
dividende devrait doubler en l'espace de 5 ans. La rentabilité exigée par les
actionnaires est de 20% et le dernier dividende versé est de 5 par action.
Calculer "g" et la valeur de l’action V0 suivant la formule de Gordon et Shapiro
Soit D0, le dividende actuel et D1, le dividende dans 5 ans, comme le dividende doit
doubler dans 5 ans : D1 = 2*D0. Nous pouvons poser l'équation suivante :
D0*(1+g)5 = D1
soit D0*(1+g)5 = 2*D0
soit (1+g)5 = 2
qui devient g = 21/5 - 1 = 0,1487
Le taux de croissance des dividendes est donc égal à 14,87% pour les 5 prochaines
années. Nous faisons l'hypothèse que ce taux de croissance est perpétuel afin
d'appliquer la formule de Gordon et Shapiro.
La société va retenir 40 % de ses bénéfices, soit 40 % × 500 000 = 200 000. Ces fonds ont été réinvestis au
ROE de 8 %, soit une rémunération supplémentaire de 16 000 : 200 000×8% = 16 000
La croissance prévue des bénéfices est donnée par cette rémunération supplémentaire par rapport au
dernier résultat réalisé : 16 000/500 000= 0,032
Le taux de croissance prévue des bénéfices est de 3,2 %. Ce résultat s’estime directement par la formule
suivante : g = taux de rétention des bénéfices × ROE 40%×8%= 3,20%
Sous l’hypothèse d’une croissance identique à l’avenir, la rentabilité attendue sur les capitaux propres est
donnée par la formule de Gordon Shapiro : Ri = D/V +g
Le dividende payé dépend de la politique de dividende de l’entreprise. Le taux de distribution est de 60 %
(1 – le taux de rétention). Les dividendes actuels versés aux actionnaires représentent un montant de 300
000 (60 % × 500 000), soit un dividende par action : D0 = (300 000/800 000) = 0,375
Compte tenu du taux de croissance déterminé dans la question a, le dividende attendu D1 est de 0,387
(0,375 × 1,032). La capitalisation boursière de 4,25M indique un dernier cours de clôture à 5,31(4 250 000
/ 800 000). Le taux de rentabilité exigée sur les capitaux propres est donc : Ri = (0,387/5,31) + 3,20% =
10,49%
Exemple 4 :
Soit trois sociétés, A, B et C. Pour chacune d'elles nous avons collecté les données
suivantes. Nous avons aussi calculé "g", le taux de croissance des dividendes, au
préalable.
V0 Dividende Bfce par action g
A 25 2 3 5%
B 70 6 8 6%
C 300 15 15 5,5%
A la lumière du taux de rentabilité exigé par les actionnaires et du PER, quelle société vous
semble la plus intéressante?
V0 Dividende Bfce par action g PER Ri
A 25 2 3 5% 8,3 13%
B 70 6 8 6% 8,75 14,6%
C 300 15 25 5,5% 12 10,5%
Afin d'avoir une première idée de la valorisation de ses trois sociétés les unes par rapport aux
autres, nous pouvons appliquer la méthode des PER. Pour mémoire, le PER est le rapport entre le
cours de l'action et le bénéfice net par action BNPA.
Passons à présent au modèle de Gordon et Shapiro, son côté dynamique et axé sur les dividendes
futurs. La formule initiale nous propose : V0 = D / (Ri - g)
En la remaniant on obtient la forme suivante : Ri = g + (D / V0) appliquons là à nos trois sociétés
avec les données du tableau.
A la lumière du taux de rentabilité, il apparaît que c'est la société B qui possède le profil le plus
intéressant. Étant très proche en terme de PER de la société A, nous aurons tendance à préférer
cet investissement dans une optique de moyen-long terme.
Ce modèle présente en effet des limites pour son utilisation à savoir :
Il n’est pas capable de prendre en compte les variations des bénéfices donc
des dividendes.
La deuxième condition de ce modèle est qu’il n’est utilisable que pour les
entreprises qui distribuent de dividendes. Et donc Que peut-on dire d'une
entreprise qui ne distribue aucun dividende ? Le prix de l'action serait ici nul,
or il est évident que ceci n'est pas vérifié empiriquement.
Par ailleurs, le pay-out ratio est rarement identique (après une phase durable
de croissance, une entreprise distribue généralement plus de dividendes
qu’après une année de ralentissement économique.
Dans la pratique, certaines entreprises versent un ratio D 1 / V 0
important à leurs actionnaires, car g est devenu quasiment inexistant.
Ces entreprises sont dites ≪ mures ≫ et considérées comme des
≪ valeurs de rendement ≫.
Le MEDAF est un modèle qui permet d’expliquer les taux de rentabilité des
différents actifs en fonction de leur niveau de risque. Il découle des travaux de H.
Markowitz relatifs à la gestion et au choix de portefeuille efficients sur les marchés
financiers.
Ce modèle est extrêmement utilisé en finance notamment pour déterminer le coût
des fonds propres et donc du capital d’une firme, dans le cadre de la politique
d’investissement par exemple. Il a néanmoins fait l’objet de nombreuses critiques,
fondées essentiellement sur la pauvreté de sa validation empirique. Des
alternatives ont été proposées ces dernières années, à l’image des travaux relatifs
au modèle par arbitrage.
Le MEDAF donne une évaluation de la rentabilité espérée d'un actif, Ri, en fonction
du risque.
RX
x
x
x x
x x x
x
x
RM
Coût du capital : C’est le coût moyen pondéré des sources de financement à savoir les
fonds propres et les dettes.
CMPC = (11,375% x 60%) + (6% x 2/3 x 40%) = 8,425%
L'utilité du MEDAF
1. Mesures de performance
Une des applications les plus précoces du MEDAF : mesurer les
performances des gestionnaires de fonds (ont-ils fait mieux que le
marché ?).
2. Actualisation
Le MEDAF indique que le taux d'actualisation approprié pour évaluer
les revenus futurs d'une entreprise ou d'un investissement est
déterminé par :
– le taux sans risque
– la prime de risque du marché
– le beta de l'entreprise ou du projet d'investissement.