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Infections génitales

basses de la femme
Infections génitales basses

• Introduction – Définition
• Intérêt
• Objectifs
• Rappels physiologiques
• Diagnostic positif
• Tableaux cliniques
• Conclusion
INTRODUCTION – DEFINITION

• Les infections génitales basses sont


représentées par les : cervicites, vaginites,
bartholinites et vulvites.
INTERET

• Elles sont extrêmement fréquentes, de


diagnostic souvent aisé. Et les récidives sont
fréquentes.
• Elles peuvent être la première phase d’une
infection génitale haute, dont les
conséquences sont nettement plus graves.
OBJECTIFS:

• Diagnostiquer une infection génitale basse de


la femme.
• Argumenter l'attitude thérapeutique et
planifier la surveillance de la patiente.
RAPPELS
• A. Leucorrhées physiologiques

• Les leucorrhées physiologiques proviennent :


• de la desquamation vaginale, responsable de leucorrhée laiteuse, peu
abondante, opalescente, augmentant en période prémenstruelle;
• de la glaire cervicale sécrétée par les cellules cylindriques de l'endocol qui
augmente du 8' au 15' jour du cycle, translucide, cristallisant en feuille de
fougère.

• Ces sécrétions physiologiques n'engendrent aucune irritation, sont inodores et


ne contiennent pas de polynucléaires. Toutefois, leur abondance peut parfois
être source de gêne pour la patiente notamment en cas d'ectropion cervical.

• Par ailleurs, le comportement compulsif d'hygiène intime excessive avec des


savons détergents, voire des injections intra vaginales quotidiennes devant ces
sécrétions physiologiques, peut entraîner une destruction de l'écosystème
vaginal et favoriser la survenue d'infections génitales basses souvent chroniques.
• B. Écosystème vaginal
• La flore dominante est le bacille de Doderlein : lactobacille tapissant la
muqueuse vaginale. Il transforme le glycogène abondamment contenu dans
les cellules vaginales et cervicales grâce à l 'imprégnation oestrogénique en
acide lactique. Cet acide lactique explique le pH acide du vagin qui est un
facteur protecteur de la pullulation microbienne.

• Cette flore vaginale évolue selon :


• l'âge : moins de bacilles de Doderlein avant la puberté et après la
ménopause;
• le cycle: les aérobies diminuent avant et après les règles ;
• la contraception : en cas de stérilet, on constate une augmentation des
anaérobies.

• Cette flore aéra-anaérobie équilibrée s'oppose à l'adhérence et à la


colonisation des germes pathogènes dans le vagin et à la prolifération des
espèces minoritaires (anaérobies et Candida a/bicans).
DIAGNOSTIC POSITIF
INTERROGATOIRE
• les caractéristiques de l'écoulement :
• - la couleur, l'abondance, l'odeur (une mauvaise odeur oriente vers une vaginose
bactérienne),
• - l'importance du caractère récent de cet écoulement;

• les signes fonctionnels d'accompagnement .


• - le prurit oriente vers une mycose, la brûlure vers un Trichomonas ou un germe banal,
• - les métrorragies associées et/ou les douleurs pelviennes orientent vers une infection
génitale haute (IGH) ou une pathologie cervicale;

• les circonstances de survenue :


• - après un traitement antibiotique (mycose),
• - lors d'une grossesse (physiologique, mycose),
• - port d'un stérilet (vaginose bactérienne, IGH),
• - terrain favorisant (diabète, corticothérapie, immunodépression),
• - notion d'IST. changement récent de partenaire;

• les signes éventuels chez le partenaire (rougeur, brûlure, écoulement, irritation).


EXAMEN CLINIQUE
• L'inspection de la région vulvaire, vestibulaire et périnéale
Recherchera une inflammation vulvaire, des lésions de grattage, des vésicules ou des
ulcérations.
• Examen au spéculum
Analyser l'écoulement (aspect, abondance, couleur),
Apprécier l'aspect de la glaire cervicale (limpide, louche),
Evaluer l'état de l'épithélium vaginal et cervical
Réaliser des prélèvements à des fins d'examen direct au microscope et pour analyses en
laboratoire.
• Examen direct au microscope
C'est un examen facile à réaliser et qui est très informatif . Le prélèvement est étalé sur une
lame avec une goutte de sérum physiologique. On peut ainsi visualiser un Trichomonas, des
fragments mycéliens ou des leucocytes.
• Test à la potasse (Sniff test)
Il consiste à ajouter sur le prélèvement étalé sur lame une goutte de potasse à 1 O % . Cette
potasse permet de lyser les corps cellulaires et ainsi de mieux voir les éléments mycosiques
et surtout dégage une odeur de poisson pourri très évocatrice de la présence conjuguée
d'anaérobies et de Gardnerella vaginalis signant une vaginose bactérienne.
• Toucher vaginal
Le toucher vaginal recherchera une douleur à la palpation ou à la mobilisation de l'utérus et
des annexes caractéristiques d'une IGH.
EXAMEN PARA CLINIQUE
• Le prélèvement vaginal ;
Ce prélèvement vaginal n'est pas
indispensable mais parfois nécessaire.
Tableaux cliniques
Les vulvo-vaginites:

– Mycosiques :
• premier motif de consultation en gynécologie.
• Candida albicans dans 85 % des cas.
• Souvent elles sont dues à des traitements, des grossesses, du diabète, des
terrains immunodéprimés.
• Cliniquement : les leucorrhées sont blanchâtres et grumeleuses, d’aspect de
lait caillé ; associées à un prurit ; la vulve est rouge et œdématiée, une
dysurie et dyspareunie superficielle sont souvent retrouvées.
• Au speculum, la paroi du vagin est rouge, recouverte d'un enduit blanchâtre.
• Le traitement est local associant des ovules d'econazol et un confort
apaisant par l’utilisation de savon alcalin ou de pommade antimycosique
locale. Pour éviter les récidives, un traitement per os : pendant 8 jours est
nécessaire.
– trichomonas: contamination venerienne

• Cliniquement : la vulve est rouge ; avec un prurit et un piqueté


qui est quasi-caractéristique ; les leucorrhées sont abondantes,
verdâtres, mousseuses, spumeuses et nauséabondes.
• Le diagnostic est confirmé par l’examen direct au microscope .
• Le traitement est celui de la patiente et du partenaire, il
associe :
• Un traitement local à base d’ovule de métronidazole pendant
15 jours; Et général pour les 2 conjoints : 2 gr de métronidazole
en 1 prise avec une toilette au savon acide.
• Il faut rechercher les autres MST.
– A mycoplasme :
• L’Infection est asymptomatique, la femme consulte pour
des leucorrhées banales.
• Les leucorrhées sont mises en culture (il existe des kits
pour mycoplasmes) ; un sérodiagnostic est réalisé. C'est
une infection grave et latente.
• Le traitement repose sur les cyclines.

– A chlamydiae :
• Elle est asymptomatique ; il faut faire un sérodiagnostic
• Elle est responsable de stérilité tubaire.
• Le Traitement repose sur un macrolide en per os en 1
prise.
Microbiennes :
Gonocoque :
• Cette infection est souvent associée à une infection génitale haute.
• Cliniquement, elle se manifeste par des pertes jaunes ou verdâtres, purulentes ; parfois avec
des signes d'urétrite.
• L’examen au speculum retrouve une muqueuse vaginale rouge, saignante ; une cervicite
(souvent avec du pus provenant de la cavité).
• A l’examen direct, il est possible de trouver un diplocoque.
• Le traitement dure 5 jours de pénicilline / macrolide associé au traitement du partenaire.

Gardnerella vaginalis :
• C'est un hôte normal du vagin, il devient pathogène lorsqu'il est associé à des germes
anaérobies.
• Cliniquement : les leucorrhées sont abondantes, grisâtres, de mauvaise odeur ; associées à
une vulvite.
• L’examen nécessite la mise en culture ou le test à la potasse.
• Comme traitement, on donne des ovules : 1 par jour pendant 7 jours avec un traitement per os
(metrodinazole : 2 gr /j pendant 7 j ; ou amoxicilline) ; le traitement du partenaire per os est
indispensable.

Les germes banaux :


• A type : Escherichia coli, streptocoque B, staphylocoque, protéus.
Les cervicites :

– Aiguës : (C. trachomatis, au gonocoque ou à M. genitalium)


• Cliniquement, les leucorrhées sont purulentes.
• Au speculum : le col est congestif, œdématié ; une vulvo-vaginite est
souvent associée.
• Au toucher vaginal : l’utérus est sensible et douloureux à la mobilisation
;
• Il est nécessaire d'effectuer un prélèvement vaginal pour identifier le
germe en cause.
• Le traitement repose sur les antibiotiques prescris par voie générale
pour ne pas avoir d'affection ascendante.
– Chroniques :
• Ce sont des cervicites aiguës récidivantes ; la clinique est la même; le
traitement dure 21 jours.
Les infections génitales basses avec ulcération
– La syphilis :
• L’agent pathogène est le Tréponème pâle.
• C’est une maladie à déclaration obligatoire.
• La lésion est faite d’ulcérations superficielles non douloureuses à limites
nettes avec des petites bordures indurées.
• Les adénopathies siègent au niveau du pli de l'aine.
• L’évolution sans traitement se fait vers :
• La disparition c’est la syphilis primaire.
• Mais après 6 à 10 semaines s’installe la syphilis secondaire qui se
manifeste par des lésions cutanées sur le tronc, puis des tâches
saillantes sur les mains et les pieds avec un enduit blanchâtre au niveau
de la bouche et de l’anus.
• Une fois les organes atteints, on parle de syphilis tertiaire.
• Le diagnostic se fait par un examen sanguin ; VDRL et TPHA.
• Le traitement repose sur les Beta lactamines.
–L'herpès :

• Il se manifeste cliniquement par des vésicules. Le diagnostic


fait appel au sérodiagnostic d'HSV de type I et de type II.
• Il existe un risque obstétrical car les vésicules sont hautement
transmissibles lors du passage de l'enfant, obligeant une
césarienne.
• La guérison est spontanée en 3 semaines. Les récidives ont
un rythme variable ; elles siègent toujours au même endroit ;
• Le traitement repose sur le valaciclovir à raison de 2 cp/j pdt
10 jours ; si récidives : 2 cp/j pdt 5j.
• Les conseils de prévention sont importants.
Oxyurose :

• Elle atteint surtout les enfants, les psychopathes ou les


personnes manquant d’hygiène.
• La contamination se fait par transport manuel direct
ou par rapport anaux ou oro-anaux. Le signe majeur est
le prurit anal ou ano-vulvaire intense exacerbé la nuit.
• Les lésions de grattage aboutissent à l’eczématisation
de la région.
• Le « scotch test » apporte la confirmation diagnostic.
• Le traitement repose sur le Combantrin, en dose
unique.
Les ectoparasites vénériens :
– La gale :
• les sarcoptes scabiei qui est un acarien parasite strict de
l’homme,
• Cliniquement elle se manifeste par : Un prurit intense, exacerbé
la nuit, localisé aux mamelons, plis sous mammaires, ombilic,
région pubo-périnéale, face interne des cuisses, triangle fessier,
poignets et espaces interdigitaux,
• Un érythème papulo-vésiculeux.
• Des chancres scabieux ; au niveau des organes génitaux
externes. Ces sillons sont pathognomoniques de la gale
• Le traitement simultané des partenaires et de tous les membres
de la famille s’impose à base d’Ascabiol (Benzoate de benzyle)
• Le linge et la literie sont décontaminés par un lavage à 30°C +/-
Aphtiria.
La Phtiriase ou pédiculose pubienne :

• C’est une infection sexuellement transmissible (IST) due à


Phtirius Pubis ou le Pou de Pubis (morpion),
• Elle se manifeste par un prurit vulvo-périnéal continuel avec
exacerbation nocturne,
• L’inspection de la région pubo-périnéale constate des petites
tâches bleuâtres, des signes de grattage et parfois des signes
inflammatoires ou une pyodermie.
• Le traitement est basé sur l’application locale de pyréthrines
ou d’organophosphorés, pour la patiente et son partenaire.
• La désinfection de la literie par Aphtiria est nécessaire.
Bartholinite:
• C’est une abcédation de la glande de Bartholin qui se manifeste par une tuméfaction unilatérale
périnéale postérieure avec des signes inflammatoires cutanés.

Les infections génitales à papillomavirus (HPV) :


• L’HPV est un virus à ADN, dont il existe 70 génotypes différents.
• Le délai d’incubation est long allant de 1 à 8 mois.
• La prévalence globale serait de 10 %, ce qui en fait la première MST d’origine virale.
• Les végétations vénériennes ou condylomes acuminés ou crêtes de coq sont habituellement
provoquées par les types HPV 6 et HPV 11. Ce sont de petites excroissances rosées, grisâtres, ou blanc
nacré, finement pédiculées, qui se regroupent en amas ou en bouquets.
• Elles siègent sur la vulve, la région péri-anale, le vagin et le col.
• Elles peuvent s’étendre par auto-inoculation.
• L’examen du partenaire est indispensable.
• Le traitement est purement local : Il repose sur l’application directe de certains produits ; ex : acide
trichloracétique, 5-fluorouracile en onguent, imiquimod (Aldara).
• La destruction physique est indiquée en cas des lésions très étendues, grâce à différents procédés :
l’azote liquide, électrocoagulation au bistouri électrique, résection à l’anse diathermique, ou
vaporisation au laser CO2.

HIV et HCV :
• L’HIV et l’HCV sont également des IST, dont le diagnostic repose sur les sérologies respectives,
nécessitant un traitement spécifique selon le statut sérologique. Les condoms sont à l’heure actuelle
la solution la plus efficace pour briser la chaine de transmission.
CONCLUSION

• Les données de l'examen clinique et de


l'examen direct suffisent le plus souvent pour
faire le diagnostic étiologique afin d'instaurer
le traitement adéquat ; qui est en soi la
meilleure prévention des infections génitales
hautes.

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