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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES

AGRONOMIQUES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

EXPOSE SCIENCE DU SOL

Les différentes formes des


oligo-éléments dans le sol
Cas du Cuivre, Zinc,
Molybdène, Cobalt

Groupe N:

Andrianambinina Fano

Nasolonjanahary Tsilavo Hasina

Rafalinirina Oniharilala Jonah

Rakotosoloniaina Andry Nantenaina Thierry

Razafindrakoto Tsirinala Johanna

Rüheka Elyoh
INTRODUCTION

La vie d’une plante est en relation diverse avec le climat, la température, l’eau ou les
précipitations et surtout les éléments nutritifs présents dans le sol. Les éléments peuvent être
nécessaires en grande quantité pour la plante ou sont utiles à faible quantité notamment :le cuivre,
le zinc, le molybdène et le cobalt. Notre étude se portera sur les différentes formes des oligo-
éléments dans le sol.

Afin de bien organiser notre devoir nous adopterons le plan suivant : tout d’abord quelques
généralités sur ces oligo-éléments, on va étudier les différentes formes de ces oligo-éléments dans
le sol.

A-GENERALITE

I-DEFINITION

Les oligo-éléments ou éléments mineurs sont des éléments naturels présents à très faible quantité
dans le sol. Au total, ils représentent environ 1% des éléments totaux du sol, et sont indispensables
à faible dose à la vie des plantes et des microorganismes du sol. Certains de ces oligo-éléments
sont des métaux tel que : le Zinc, le Cuivre. . . . Naturellement, ces éléments traces métalliques
proviennent de l’altération de la roche mère et de retomber atmosphérique issu du volcanisme.
Parmi les oligo-éléments on distingue : le Cuivre, le Zinc, la Molybdène, le Cobalt, le fer,
l’Aluminium . . ., mais ce qui nous intéresse le plus c’est leur forme dans le sol. On va alors évoquer
les formes de quelques oligo-éléments (le Zinc, la Molybdène, le Cobalt, le fer, l’Aluminium) dans le
sol.

II-LES FORMES GENERALES DES OLIGO-ELEMENTS DANS LE SOL

On peut schématiser les formes sous laquelle on peut rencontrer les oligo-éléments dans le sol
comme suit :

1) La réserve inaltérée ou très lentement altérable

Il s’agit du réseau cristallin des minéraux primaires qui nécessite des agents chimiques très
puissant pour sa mise en solution avant dosage : acide fluorhydrique fondants comme le
carbonate de soude. Il appartient au fragment grossier du sol et provient directement de la roche
mère

2) La forme mobilisable ou réserve à moyen terme

Cette forme peut être assimilée aux molécules autonomes situées hors des réseaux cristallins dont
nous venons de parler (oxydes, hydroxydes, sulfures) sa mise en solution exige des acides fort
comme l’acide nitrique bouillant, la fraction ainsi extraite est importante par rapport à la totalité de
l’élément.

3) La forme échangeable

Ce sont les cations ou les anions adsorbés sur les colloïdes et susceptibles d’être prélevés par les
racines, soit directement, soit par le passage en solution du sol. Les quantités présentes sous forme
échangeable sont encore très faibles puisqu’elles représentent environ 1 /50e de l’élément total
dans le cas de Mo, 1 /100edans le cas de Cu et Zn. On distingue deux principales formes : la forme
organique et la forme inorganique.
-La forme organique : ce sont des oligo-éléments provenant de la décomposition des débris des
animaux et végétaux. Ils sont généralement sous forme assimilable par les plantes. Elle renferme
les chélates et d’autres complexes comme les ligno-sulfonates et les polyflavonoides.

-La forme inorganique : c’est la forme ionique libre et /ou la forme minéraux des oligo-éléments.
Plus précisément, la forme ionique libre provient de la dissolution des métaux dans le l’eau, par
contre la forme minéraux est due à la minéralisation des composés organiques.

4) La forme soluble dans l’eau

Une grande partie de cette forme est constituée de métaux liés à des matières organiques
(chélations)

B- ETUDES DES DIFFERENTES FORMES DES OLIGO-ELEMENTS (Cu, Zn, Mo, Co) DANS LE
SOL

Malgré sa faible teneur dans le sol, le Cu, Zn, Mo, Co jouent un rôle essentiel dans la nutrition de la
plante. Ce rôle de nutrition est en relation directe avec leurs différentes formes dans le sol. Mais
en tant qu’agronome, la connaissance des formes échangeables ou assimilables de ces oligo-
éléments s’avère indispensable. Ainsi, dans cette deuxième partie notre étude sera basée sur les
formes échangeables ou assimilables de ces oligo-éléments

I- LES FORMES SOUS LESQUELLES MIGRENT LES OLIGO-ELEMENTS

L’oligo-élément, absorbé normalement sous forme d’ion, ne migre pas seul mais en général
accroché à d’autres ions et plutôt à des molécules qui le « complexent » c’est-à-dire qui forment
avec lui un chélate. On peut citer parmi ces molécules de chélation des oligo-éléments l’acide
citrique, certains amino-acides, les peptides, et les sucres.

II- ETUDE DE CAS

a)Cas du cuivre :

a-1-généralité : la source principale du cuivre dans les sols est la chalcopyrite, CuFeS2, et quelques
minéraux volcaniques basiques, plus rarement les sulfures, carbonates et phosphates. La
concentration moyenne du cuivre dans le sol est de 20 p.p.m. Cette concentration varie selon, la
nature des roches mères (roches volcaniques basiques particulièrement riches), les pourcentages
en humus, la quantité de matière organique et le Ph du sol.

a-2- Etude de la forme du cuivre dans le sol :

L’ion Cu++ est la forme habituelle du cuivre dans le sol. Cet ion est fortement lié à la matière
organique tant sous forme de complexe (chélate) que sous forme échangeable, de telle sorte que
la fraction présente en solution est très faible. Chez les végétaux, le cuivre intervient par
changement de valence Cu+/Cu++dans différentes systèmes d’oxydo-réduction ainsi que dans les
décarboxylations.

Sous forme échangeable, on observe deux formes caractéristiques


a-2-1-Les formes inorganiques :
Parmi les formes inorganiques, la plus rencontrée est le Sulfate de cuivre, Viennent ensuite
l’oxychlorure de cuivre et les oxydes de cuivre.

a-2-2-Les formes organiques :


Les formes organiques de cuivre sont les chélates de cuivre, les polyflavonoïdes de cuivre et
les lignoscifonates de cuivre.Les chelates sont des molécules organométalliques où l’ion métallique
est intégralement protégé par une enveloppe. Ce sont des produits très stables au plan physico-
chimique.

Les polyflavonoïdes proviennent des sous-produits de l’industrie des pâtes à papier et


contenant des composés phénoliques.

b) Cas du Zinc

b-1-généralités :
Le zinc est présent dans le sol en quantité variable, comprise généralement entre 10et 300
p.p.m. La nature du sol n’influence pas ces proportions. Par contre, la concentration en Zinc des
sols varient en fonction de celles des roches-mères et de leur teneur en humus et en argile.

b-2- Etude de la forme du zinc dans le sol :

La proportion du zinc assimilable sous-forme de l’ion Zn2+ est faible. La mobilité du Zinc dépend du
pH du sol : plus le pH est acide, plus les teneurs en Zinc « utilisable » par les plantes peuvent être
élevées en régions assez sèches. En milieu acide, la solubilité du carbonate et du sulfure du Zinc,
ainsi que l’altération des silicates ferro-magnésiens, riches en Zn, sont augmentées, alors qu’elles
sont très faible en milieu basique.

Parmi les formes échangeables du Zinc, il existe également les formes organiques et
inorganiques.

b-2-1-Les formes inorganiques :

les formes inorganiques qui peuvent être assimilées par les plantes se présentent soient
sous formes d’oxydes de Zinc, soient phosphate de Zinc, soient carbonate de Zinc ou silicates de
Zinc…

b-2-2-Les formes organiques :

Pour les formes organiques, on les rencontre sous l’état de chélate de Zinc et sulfate de
Zinc.

c) Cas du Molybdène :

c-1-généralités :
Le Molybdène, élément indispensable aux plantes et aux animaux, se trouve dans les sols à
des concentrations comprises entre des traces et 20p.p.m. Les sols à forte teneur en humus et les
sols des régions semi-arides ont, généralement, les plus fortes teneurs en cet élément.
c -2- Etude de la forme du Molybdène dans le sol :

Présent dans certains minéraux, il est assimilable sous-forme d’ions MoO42- ou HMoO42-,
libres ou adsorbés sur les argiles et les hydroxydes. Sa solubilité augmente avec le pH. Le
Molybdène « utilisable » par les plantes varie de 0,01 à 12 p.p.m. Il est, en particulier, lié au
pH du sol.

c-2-1-Les formes inorganiques

on distingue : Molybdates de sodium, molybdate d’ammonium, Sulfate de molybdène,


trioxyde de molybdène.

c-2-2-Les formes organiques :

Les possibilités de rencontre et d’utilisation des chélates pour les formes organiques sont
encore peu connues.

d) Cas du Cobalt :

d-1-généralités :
Le Cobalt des sols des différentes zones climatiques varie dans de très larges proportions : 0,05 à
200-300p.p.m. Les sols les plus riches sont ceux à fortes teneurs en humus (chernozems) et les
sols de pH plus ou moins alcalin : vertisols (qui sont d’ailleurs souvent bien pourvus en humus),
horizon B des solonetz, des sols salés à alcalins. La roche mère a un rôle très important vis-à-vis
des teneurs des sols en Cobalt.

d -2- Etude de la forme du Cobalt dans le sol :

Le Cobalt « utilisable » est souvent en quantités insuffisantes dans les sols et il en résulte
des maladies de carence. Il est donc nécessaire de les compenser par des apports d’engrais
contenant du cobalt.

C-Les facteurs d’assimilabilités des oligo-éléments

Pour une quantité en réserve donnée, plusieurs facteurs conditionnent la fraction assimilable et
parmi les plus important sont :

_ Le pH du sol ou la teneur en calcaire

_ Sa teneur en matière organique

_Son taux d’argile qui joue dans le même sens que la matière organique par son pouvoir fixateur
vis-à-vis de divers éléments

_Son état physique ou structure qui conditionne l’enracinement des végétaux ainsi que l’état des
oxydoréductions.
_Le climat, intervenant dans l’état d’humidité de la terre cultivée et sur la température, facilitera
plus ou moins les quantités assimilables présentes dans les solutions des sols.

CONCLUSION

Bref, les oligo-éléments qui se répandent dans le sol se présentent sous une diversité de formes. La
connaissance de ces formes est un grand atout pour un agriculteur en vue de garantir
l’épanouissement des plantes par le biais des oligo-éléments. Chez une plante, il ne suffit pas de lui
apporter une quantité suffisante en oligo-éléments mais de lui fournir des oligo-éléments sous une
forme plus facilement assimilable pour les plantes.

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