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Si aujourd’hui, les thaïlandaises sont pleinement intégrées dans la vie de leur pays,
notamment grâce à l’éducation et les lois votées en ce sens, il n’en a pas toujours été ainsi.
En 1974, une loi permis la mise en place des droits de l’homme et de la femme, donnant le
droit a chacun de choisir un domicile, un emploi, quel que soit son sexe.
L’année suivante, les femmes ont le droit de voyager à l’étranger sans leur mari.
En 1978, la commission du National Economic Social Development Board rédige le « plan
de développement de la femme donnant les même droits aux hommes et aux femmes dans
les administrations, la santé, l’éducation.
En 1985, La Thaïlande devient membre du CEDAW (Convention on Elimination of all forms
of Discrimination Against Women) permettant aux femmes d’accéder à des postes au sein
du gouvernement, dans l’administration et l’éducation.
La constitution de 1997 donne une vraie impulsion dans l’égalité hommes/femmes (mise en
place d’une commission des droits de l’homme, protection contre les violences au foyer, au
travail et dans la vie sociale…)
La Thaïlande a porté le nom de Siam jusqu'en 1939, mais l’histoire du royaume de Thaïlande
remonte au 6e siècle.
11e au 13e : Domination de l’empire Khmer sur la région actuelle orientale et centrale.
13ème : Unification des communautés Thaïes pour fonder le royaume de Sukhothai (1238-
1350). Le plus grand souverain de cette dynastie est Ramkamhaeng. Sukhothai veut dire
"l'aube de la félicité". Le royaume du Lan Na est fondé dans les montagnes du Nord, autour
de Chiang Maï.
18ème : les birmans envahissent à nouveau Ayutthaya. Une nouvelle capitale est créée à
Thonburi (en face de la future Bangkok). En 1782, c'est le début de la dynastie Chakri
actuelle, dont les souverains porteront tous le nom de Râma.
19ème : après avoir été moine boudhiste pendant 26 ans, le roi Mongkut (cf. Anna et le roi
avec Yul Brynner) accède au trône en 1851. Il ouvre son pays sur l'occident. Etat tampon
entre la Birmanie anglaise et l'Indochine française, le Siam évite l'annexion en signant des
accords commerciaux avec les puissances coloniales. Bangkok devient capitale en 1864. Le
roi Chulalongkorn modernise le pays.
20ème : en 1932, un coup d'état met fin à la monarchie absolue et un gouvernement militaire
voit le jour. En 1939, le Siam prend le nom de Thaïlande. Pendant des années, le pays est
gouverné par l'armée qui réprime des manifestations étudiantes dans les 70's, décrète la loi
martiale en 1991 et réprime brutalement une manifestation pour la démocratie en 1992. En
1995, les partis démocrates gagnent les élections.
Les principaux journaux nationaux sont au nombre d’une trentaine, dont une vingtaine en
langue thaïe, 4 en anglais, 5 en chinois et 2 en japonais. Plus de 150 magazines sont
répertoriés. Parmi ceux-ci, les plus gros tirages sont ceux de la presse féminine avec douze
titres dépassant 100 000 exemplaires. Il existe une presse régionale dans les principales
villes de province (Chiang Mai, Khon Khen etc…), à faible tirage et essentiellement tournée
vers l’actualité locale. Plusieurs quotidiens nationaux, dont Thai Rath et Daily News, publient
des éditions régionales.
Les chiffres concernant l’influence exacte des journaux sont souvent contradictoires, les
groupes de presse ne veulent pas se soumettre à un contrôle quelconque des ventes.
Selon AC Nielsen Thailand (avril 2002), 42% des habitants de Bangkok (conurbation : 8.9
millions d’habitants) de plus de 12 ans , et 40 % de la population urbaine lisent en moyenne
un quotidien par jour, ce chiffre tombant à 12% pour la population rurale, ce quotidien étant,
dans l’immense majorité de langue siamoise.
Dans le classement 2009 de la liberté de la presse dans le monde de RSF (Reporters Sans
Frontière) la Thaïlande n’apparait qu’en 130e position. L’affrontement sans fin entre les
« chemises jaunes » et les « chemises rouges » a eu un effet très négatif sur le travail de la
presse. De plus, RSF met également la Thaïlande sous surveillance en ce qui concerne
internet.
La fin du règne du roi Bumibol Adulyadej approche et la monarchie est un sujet
particulièrement sensible ces dernières années.
En janvier 2009, le gouvernement a fortement investi pour la mise en place d’un filtre
national afin de bloquer les sites internet hébergés en dehors du pays et portant atteinte à la
monarchie. Plus de 4000 sites ont été bloqués depuis le début de l’année 2009.
Selon le Cyber Crime Act (adopté en 2007) la police est autorisée à saisir le matériel
informatique des personnes suspectées de diffuser des messages à contenu insultant ou
pornographique. On assiste à un renforcement de ces lois en 2009, avec un amendement
prévoyant des peines de prison pour toutes les personnes suspectées de crime de lèse-
majesté, pour augmenter les peines en cas de diffamation, insulte ou menace envers la
Le gouvernement n’est pas satisfait de la politique de taux des banques thaïlandaises, qui
consiste à ne répercuter que très partiellement les baisses de taux de la banque centrale,
sur le cout des prêts de leurs clients. La Thaïlande pourrait accroitre l’accès des banques
étrangères sur son territoire, pour encourager la concurrence dans les services financiers. Le
gouvernement se dit prêt à étudier la façon dont les règles qui encadrent l’activité bancaire
peuvent être assouplies.
Le gouvernement encourage “la concurrence” dans le secteur bancaire, qui doit permettre
aux consommateurs d’avoir des services de qualité et des prix raisonnables, a déclaré le
ministre des Finances thaïlandais Korn Chatikavanij à la Chambre de commerce américaine
en Thaïlande.
“La question qui se pose en ce moment est de savoir comment pourrions-nous renforcer le
rôle de la communauté bancaire internationale en vue de créer un environnement plus
concurrentiel, ici, dans le secteur bancaire”
a déclaré Korn Chatikavanij.
Les banques thaïlandaises vont recevoir cette année 54 milliards de baht (1,5 milliards de
dollars) d’aides d’État visant à les aider à relancer les prêts aux entreprises.
La Banque de Thaïlande a aussi déclaré qu’elle continuera l’assouplissement de sa politique
monétaire de réduction de son taux d’intérêt de référence (réduit à 2%).
La propriété étrangère dans les banques thaïlandaises est plafonnée à 49%, tout comme
pour les autres entreprises opérant en Thaïlande, limitant ainsi le développement d’une
véritable concurrence dans le secteur bancaire. Les opérations des banques étrangères en
Thaïlande, dont les principales sont Citigroup Inc et HSBC Holdings, sont limitées par la
banque centrale des règlements de Thaïlande, ce qui les empêche d’être en concurrence
avec les grandes banques thaïlandaises de réseau comme la Bangkok Bank, la SCB (Siam
commercial Bank) ou Kasikorn Bank.
La Bank of Nova Scotia, la troisième banque canadienne par les actifs bancaires, a doublé
sa participation à 49% dans Thanachart Bank, la plus grande société de financement
automobile en Thaïlande. La banque néerlandaise ING Groep NV a aussi une participation
de 26% dans la TMB Bank et la malaisienne BUMIPUTRA-Commerce Holdings Bhd a une
part de 42% dans BankThai.
C’est une des petites spéficités du royaume : un attachement très royal au concept
d’économie suffisante. Ce concept inspiré du bouddhisme qui prône la modération et
l’autonomie économique est apparu formellement pour la première fois dans les décrets
nationalistes (Rattaniyom) du régime militaire du maréchal Phibunsongkhram à la veille de la
seconde guerre mondiale. A une époque où l’économie thaïlandaise restait majoritairement
agricole et où la pagode était le centre de la vie sociale, il reflétait simplement la réalité
quotidienne de la plus grande partie des Thaïlandais.
Quand les Américains ont fait de la Thaïlande une base arrière de leur intervention militaire
en Indochine, donc à partir du milieu des années 60, le concept n’était déjà plus en vogue.
L’influence croissante du modèle américain et l’assistance financière massive des Etats-Unis
ont donné naissance à une classe puissante d’hommes d’affaires guidés par leur instinct
capitaliste.
Le monarque a repris, à partir de 1974, le concept d’économie suffisante et l’a, depuis,
développé avec persévérance. Le 4 décembre de cette année-là, dans son traditionnel
discours d’anniversaire, il a souhaité aux Thaïlandais d’avoir « assez pour manger et assez
pour vivre ». « Le développement d’un pays doit s’effectuer pas à pas. Cela doit démarrer
avec la suffisance alimentaire et une existence adéquate, en utilisant des instruments qui
sont économiques mais de bonne qualité technique. Quand cette base est solide, un statut
économique plus élevé peut être recherché », a-t-il alors déclaré.
Le roi s’inspirait ainsi de l’expérience tirée des multiples projets de développement local,
dans les provinces, à l’initiative de la famille royale. Il avait constaté que, souvent, les
Thaïlandais tendaient à s’enthousiasmer pour un développement économique rapide qui
laissait les petites gens à la traîne. A ses yeux, les projets les plus solides étaient ceux qui
progressaient de manière graduelle, grâce à l’accumulation de connaissances et d’expertise.