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CANADA COUNCIL SPECIAL GRANT
FOR
MEDIEVAL STUDIES
REVUE
DE
L'ORIENT CHRÉTIEN
REVUE
DE
L'ORIENT CHRÉTIEN
RECUEIL TRIMESTRIEL
CINQUIÈME ANNÉE
PARIS
1900
"^""tirsny M lO''"!
Paca
I. — ENTRE «iUECS ET UUSSES, par Th. Michaïlovltoh l
par M. Léon Clagnet. — II. Tkxti: v\ui\yfK, piiblit- par l'abbé F. Nan,
piolcsseur à l'iiislilut catholique de l'ari». — lU. Tr.XTr. ( ru'TK, pul»Ii<' par
M. Ignazio Guidi, professeur à l'Univensili- de Konie . . . Il», iM, :170, ;iïb
.somplion lu;
VI TABLE DES MATIERES.
l'ages.
XIV. —
RITUEL COI'TE DU BAPTÊME ET DU MARIAGE, por le R. P. V.
Ermoni, de la con^'irgation de la Mission 445
XV. —
DEUX LETTRES D'ÉLIE XI, PATRIARCHE DE BABYLOXE, par
M. Babakhan
J. 481
XVIII. —
LETTRE DE JACQUES D'ÉDESSE A JEAN LE STYLITE SUR LA
CHRONOLOGIE BliUJQUE ET LV DATE DE LA NAISSANCE DU MESSIE,
j»ar l'abbé F. Nau, professeur à l'Institut catholique de Paris ôSl
MELANGES
I. — REMARQUES SUR LES TRADUCTIONS SYRIAQUES DES FORMULES
GRECQUES 'O tïî; eOffs^oO; ),T]$e(i>c et ô rfn ôaîa; par M. M. -A. Ku-|JLvi^|i4f);,
BIBLIOGRAPHIE
gnet) H;j
Le R. P. Badet, S. J. —.(^himls Uturijiqws des Copies, nolès et mis en nrdre
(A. (;astoné) KM
F. M. Perdra.
l'^st. — V'idn de Takla Iluymniwt pelo I'. Manwl de Ahueido
(F. Perruehon). Km
J.-B. Cliabol. — C/iroirii/ue de Michel le Syrien, pnliiarehe joeohile dWiilto-
ehe, édilëe pour la première fois cl Iraduite en frnveais (Dom Parisol) 'M'i., •'••iO
TABLE DES MATIERES. VII
Ign. Guiili. —
// testo cupto del Trtlawento di Abramu. // Testamcitlo dS —
Isaccu e il Testa mento di Oiacobbe (U* P. V. Erinoiii) (îTjO
—
Dom J. 51. Pi'sso. Les Mitines d'Orient antérieur* au concile de Chalcéttoine
(Ilormann Moncli) 0G2
A. von Maltzew. — Atemduyion
der Orlhodax-Katholuchen Kirche des Mur-
genlandes. I Theil (I/'on Clugnol) Ot>1
(%. Robcrtson. —
The acts and den-ees of the synod of Jérusalem, sometimes
called the cuunril of Bethle/tem, holden under Oositheus, juttriarch of Jéru-
salem in Itl'JS, translattd from the lireek (boni P. Ronaudiii) i'àM
Samuel Gianiil. — Monte S'unjar. Storia di un p^tjtolo ignott», testo siro cald^t
e traduiione italiana ÇLf'on CIugnH^ «ïliO
Michaïlovitch (Th.^ 1
Nan «rabbé F.) 74, 293, 328, :t29, 330, 331. 37(1, 581, (»1
Parisot <I»oiii J.^ :fi2. 335, 500, «00
Perruchon (F.^ IG^
Pétridès (le P. Sophrone; 407, JZ'T
Renaudin (l>om Paul) 101. 215, 3P.», 505, C(û
Slemman (IL). . 507
Vailhé II." F'. Siiii.'on^ 19, 272
ENTRE GRECS ET RUSSES
gner entre les Grecs et les Russes, entre l'Église mère du Bos-
phore et l'Église fille de Moscou. Les points en litige sont nom-
breux; mais nul n'a plus d'importince aux yeux des « frères
ennemis », que la question des Lieux Saints. Les Russes en ré-
rlament la possession au nom de l'orthodoxie, compromise par
l'incurie du clergé grec; les Grecs entendent rester à leur poste
au nom de l'axiome juridique Meliov est conditiopossidentis.
:
nacée par les protestants et les catholiques est d'en expulser les
Grecs.
Les questions auxquelles touclie celte brochure sont trop
graves, la manière dont elles y sont envisa.L'-ées trop instructive
pour que nous nous contentions de la signaler à nos lecteurs.
(I) 'AiTacvTi)«ic (l; tô Oicô Ti); c^r,|upîôo; « Elôr.stt; Tij; IltTpoucoXew; » Oicà f,|upo|ir,vtav
ORIKNT ClIRÉTIliN. I
2 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
Tll. MlCHAÏLOVlTCn.
Constanlinople.
REPONSE
A I;AKT1CLK VmWAK par LK journal . LliS NOVOSTI
DF ST-prrrF/isnorm; . le 22 jiillet 1898
Il
vrer des actes en faveur des Lieux Saints, sans porter pour
cela préjudice aux monastères locaux et sans constituer des
fondations nouvelles. Les Phanariotes ne faisaient pas autre
chose. Kn fait, ce sont les anciens princes moldaves, ce sont
des particuliers moldaves ou grecs, ce sont des échanges ou
des achats qui ont constitué, à une exception près, la propriété
des Saints Lieux, en Bessarabie, telle qu'elle existait à l'arri-
m
« Qui veut apprécier exactement la condition juridique des
IV
propriété sur les biens établis (ni Bessarabie non sculenicnl pour
les sujets l'usses <le l'Empire l'ussc, mais encore pour tous les
anciens propriétaires, qu<'is qu'ils fussent. Les Grecs cl les
que ces dernières soient plus légères que les conditions fixées par
le gouvernement, est-il admissible que les biens conventuels,
VI
sie n'a pas obéi aux principes qui poussèrent le prince Couza
à confisquer un peu trop vite les propriétés de môme nature
situées en Roumanie. Sa manière de faire est toute différente
et l'on ne saurait l'identifier avec celle du prince roumain,
car un abîme infranchissable sépare la curatelle de la confisca-
VII
ques à Jérusalem.
« Un
des moyens les plus efficaces employés dans leur pro-
pagande par les catholiques et les protestants est la fondation
en Orient de vastes établissements scolaires pour l'éducation
de la jeunesse indigène, laquelle se familiarise de bonne heure
14 REVUE DE l'orient CIIRÉTIEX.
mique?
Parmi les affirmations du rédacteur plusieurs méritent d'être
relevées avec soin. Nous laissons de côté les injures et les accu-
sations infamantes, bien qu'il soit dur de se voir outragé par
des frères dans la foi; mais nous devons dire notre mot sur les
questions d'écoles, de lycées et d'académies. Pourquoi ces éloges
ENTRE GRECS ET RUSSES. 15
Une? Elle avait pour but unique, à ce que l'on criait sur tous les
toits, de en Palestine et d'y contrebalancer
fortifier l'orthodoxie
(i) Ite situ if itvm. l»,. /,'(„. Billuthnru. t. XXIII. n.l. SN|.
(:i) MiK»«', /'• ^'•, t. lA.WVIl, n" I. roi. :\'A^. n' Jli. toi. rrTir. rt n" ::.'. col. :::;'o.
(I) llin. lia., t. 1. |i. l^i.
son église; il était toujours occupé par des moines grecs (5),
Jacques de Vérone (0) en 1335, Nicolas de Martoni en 1394 (7),
Louis de Rochechouart, évêque de Saintes, en 14G4 (8) trouvent
lecouvent habité par des caloyers grecs.
En 1480, le P. Fabri aperçoit des Arabes musulmans parqués
dans l'église et le monastère. Daniel d'Éphèse, en 1493-1 199,
voit lemonastère de Saint-Jean, un 7.âaTp:v, l'église qui est dans
une haute et des cellules (9). En 1522, Salignac y retrouve
salle
les religieux grecs; en 1552, les pèlerins latins allaient encore
prier dans l'église du monastère. Boniface de Raguse, Cotoire
en 1592, Quaresmius en 1G30, signalent le monastère de Saint-
Jean et son église en ruines, que plusieurs regardaient comme
l'église du baptême. Les pèlerins grecs postérieurs, publiés par
la Société russe de Palestine, les pèlerins russes traduits pour
l'Orient Latin, la Bibliothèque jérosolymitaine et \Q%Analecta de
M. Papadopoulos-Kerameus fournissent quelques renseigne-
ments sur ce monastère. On connaît par des souscriptions de
manuscrits les higoumènes Pambon en 1329, Polybe en 1330,
(û) Vila S. Georgii Chovbilae dviïi^ les Analevla Jiollatuliana, t. Vil, lî" 3."»,
p. 131.
(6; l'ita M. Joannu SiltHliarii, A. SS., t. III, mai, n" 20, p. 23».
24 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) Lib. VII, Epist. 32 etlib. XI, Epist. 46. Migne, P.L., t. LXXVII, col. 890 et
1164.
(2) Itiner. lat., t. I, 2, p. 302.
(3)Voir: Justinien en Terre Sainte, dans les Echos d'Orient, t. I, p. 211, et
]M. Clermont-Ganneau La Nea, ou l'église de
: la Vierge de Justinien à Jét^salem,
dans le Recueil d'archéologie orientale, t. lll.
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE. 29
(l) VUa S.Eulhyndi, n- 'M, 113, Utl, 1-25, 1:51, 137 et 13N ; l'ilaS. Sabae, p. 238.
(-2) \'ila S. Kuthymii, n° 111 ; Dcr heilitje T/u-odosios. p. IK» ot \'itn s. Sabae,
[K -.Hl.
(1) VUa S. Melanûe Junioris, dans les Atial. Rolland. yi. VIII, p. 4«i.
{\) La crypte du Credo au mont des Oliviers dans La 7V?>t« Sainte, 1897, p. IDû,
209,226, 241 et 257.
(2) Vita s. Euthymii, n» 14 et s. ; Vita S. Sabx, n" 29 ; Dei' Imlige Theodosios,
p. 107.
(3) Vita S. Sabx, 1. cit
la plaine du Jourdain.
(1) Sur cette laure, voir Théophane, anno559; Evagre, Hisl. EccL, lib. IV, cap.
xxxvni ; Migne, P.G.,t LXXXVI, 2773 ; Couret, La Palestine sou$ Ut empereurs
col.
grecs, p. 196 et s.; et Fr. Diecamp, Die origenistischen Streitigkeiten im 6Jahrhun-
dert und dos fiinfle allgetneine Concil, Munster, 1899.
(2) Vita S. Joannis Silentiarii, A.SS., t. III, mai, n- 6 et 36.
{'D On peut liie l'histoii-e «lôtailloe de ce inonastèn' dans la hello Vie do. Sainlr
l'aulaûc M"' Lairrange.
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE. 41
(2) Tbkodoret, //. E., lib. III, cap. m : Migne, P. G., t. LXXXII, col. 1092. Philos-
TOKGE, //. E., lib. vu, cap. iv ; P. G., t. LXV. coi. 542. Chkomcon P xsr.vr.K, anno :Mi2 :
P. C, t. XCll, col. 740. NiiKPH. C\i.., H. E.. lib. X, cap. .\m; /'. (i., I. CXLVI.
col. 476.
(1) Op. cit., 12(>131. Voir un r»''sumé du l'elrus der Ibrrrr. par M. l'abbi' Chaltot :
{A suivre.)
P. S. Vailhé,
des Augustins de t'Assomplion.
(1) Vida do abba Daniel do mosteiro de Scetc versdo ethiopiea. Lisboa, Em-
prensa Nacional, 1897, in-S*.
(2) Cette version copte était déjà connue, grftce à l'ouTrage de Zoega, Catalogus
TEXTE GREC
PUBLIÉ PAR
M. LÉON CLUGNET
!.
5 ^atfJiovoiv , >.eyet ô elç xpôç tÔv sTepov B>.£7reiç -ïrorov ôicpcoç è'y^ei ô
Tov. Kai àirexpiô/j 6 àT^Xo;* Tt ôéXo^iev ' cixvat aùrov; oOtoç' •/){;.£-
Tepoç ècTiv TTOiûv Ta OeV/faaTa -^pLcuv, Tpcoywv xal Ttivwv -/.ai xaTa-
XaXd^ v,cà Tnç (Tuvà^eo); àpLe^wv p,à>>>vOV àv*G' ou £!;3tpyû{jt,£V ^ £iç
(1) Cette ligne, cela va de soi, forme le titre non pas seulement du paragraphe
suivant, mais de tout l'ensemble des textes relatifs à l'abbé Daniel, qui sont con-
tenus dans le manuscrit.
VIE ET RÉCITS DE L'ABBÉ DANIEL. 51
A.
63' •
Bioç xai iro>.iT8ia 'AvacTaaixî t^Ç Flarpixia;.
Eûvo'jyo; Tt; cjxevev eî; t/jv èacùrepav epy,|tov ttç SxTo'T£a>;* «'-ycv
<^è TÔ xc^>.iov w; àro iuXtov ' ^txa ôxtw ttî «Ottî —XT^Tew;. "Attx; s
voyj^w âicx^ tt; éê^ojix^o; xai Tiôeîv aÙTÛ xai xpoueiv xai xvayojpeîv
xai [ùi ôai>.£Îv* |X£T*aOTo5* à>>V iàv EÎîpr;; ôçrpaxov, çr.cl, y*- 10
Ypa{Au.£vov èxl TTC ôûpa^ toD crr^aCou, çÉpeiv aÙTo. OCtw; ©•> èTroui
ô jxaQr.TT;. *Ev {x.ia oviv TÙiv T|xepô>v eSpiTXfi ocrpoxov yty^xuL'û'iW
ouTwç* 4>tpe Ta èpYaXcîa xai ^rjpo [jlovoç, où p.TV à>kXà xai 6
ITÛ
yàp ûrxYfii.
Y^'pwv £Î; Tojç "Toûa; aÙTOÙ, xxi £x).aj<7£ Xifui'*' Maxipio; li oti
G* TTC wpaç TaûVr.; <ppovTi!^(ov xaT£<ppc>vTca; fia<7t>cia; £7riY£io'j. Kal
A£Y£i ô fiùvoOyo;* Maxxpio; £i, v££ Aêpaàjx, oti ro-TOu; xapiroù;
dÉycTai ô 0eôç :rxoà twv yfipôjv toutwv. Kal >w£-'£i ô yéaias'
ToO y^'pouç cou wç ixexà 'Aêpaap.. Rai Xaêtov ô yepœv tov {xa6ri-
TOUTOU eTu' aÙTOV >c7.i Xeyet tco yÉpovTi' Aià tov Kupiov jjlti aTroàu-
15 ceT£* p.e à çopôj, ùXk' ûiç eijjX outw; p,£ ';zi[j.<^cix& rpôç Kupiov,
xal {XYi [y,a6yi à>.>vOç Ti; woTe Ta Twgpl £p,ou eî (/,yi ûjxeu /.al jxovof
Jtal >.£y£i T(5 yfipovTf Ad; [xoi jcoivtoviav* xal £<Î6)xev aÙToi. Kal
xoivcDVTi'caç Xsyei' Eu^acO£ 7:epl èfxou , xal àvaêX£(];a(; xpoç àvaro-
Xàç xal ei; Ta ^£^tà, £Xay.vI;£v . to xpdcwTwOv aÙTOu * ÙTrèp tov
20 viXtov^, xal "zouX ilq to ÇTd[/-a aÛTo'j cTaupôv xal XÉyei* Ei; ^^eî-
'Ev^ûwv 8s, aÛTOv d à.8{k(^bç xpocÉ/^Ei xal ^Xettsi oti Ta êu^îa'" aù-
Tou yuvaixoç Vicav ôç èzl ^ûo cpûXXwv ^vipciiv xal oùx iXaXvicEv.
0£(O.
Ol^aÇj xaTep, oTt yuv/i r.v 6 EÙvouy^og èxEivoç; Ta €u*(ia yàp aù-
T-7iç el^ov^ Kal Xéyet d yspiov 0é>eiç^ s^yiyvi'fîoixai (roi t3c Trepl aù-rT;?;
'O (îè ^éyei* Kal ÔeT^to. Aéyci 6 yèpwv Aûr/i raxpixia tou xaT.aTÎo'j
•/;v, xal 6 ^actXeùç 'loucTivtavôç xâvu -i^YaTta aÙTYiv xai loOe^ev >.«-
Çeîv aÙTYiv eiç to Tra'Xaxtov 8ix t/jv 7ro^>.r4V cuveaiv aÙT^ç. AOtvi 5è
sfxvj'vtcev ' ©eo^topa ry A'jyo'J(jt/i, xai -^ Oso^copa è^wpiaev *
aÙT7;v 5
xoc).£<y£v [Ac ooGvai aÙTÏn to X£>^Xiov, xxl ôvÉOeTo (xoi ifxvTa Ta o<ya
•/ixoocaç. "H^Y) oùv £l'xo<7i xal oxtco etti crjfi-epov ej^ei ev Tip Sxr,TV] , xal
où^elç eyvco t« Trepl aÙTXç ti (xt) Èyw, g'j xal aXXoç eîç yspwv |jt.ovx-
*
ydç. "Ots yàp â7ry)p/o(jt,Yiv tiç TOirov 7wapY{yyeX>.ov aÙTÛ iva yefxiXr,
xepajjLiov û^aTo; xal tiOt) aÙTW xal àvaywp^'. Où^eIç 8k ?'/-aO£v tiç 15
xal wàffa <j^e<^ôv t^ A>.e^av^peia! xal où^ei; êcTiv 6 jxaOwv Ecoç t^ç
<r/)'y.epov 7;[x,£paç èv roîw totcw cctiv. "I^e oùv ol '
iv ^a<7i>.£ioi; xôi;
àycovi^ovTai xal cuvTpîêouci Ta (jwjxaTa aÙTwv xaTa toù ^laêo'Xou, 20
aÙToO opopio'j, xal iiaioc tùv àyiwv TraTÉpwv Tn|Jt.ô)v eùpeTy eXeo; ev
èxeivv] TTÎ TfJtÉpa, xal {A£Tà toù à€^x AvaaTaciou toÙ eùvoùyou, Ava- 25
TTacia yàp èXe'yETO, eù/^ai; xal irpecêsiai; ttj; AeffTCOivr.ç r,jjt,ôiv 0£O-
T'^xo'j xal TTxvTcov TÛv àyiwv OT'. aÙTw TToeTrei ^o^a, Ttar; xal
TCpo(?xùvY)Giç, Tû llttTpl xal Yîû xal T(j) 'Ayi'w nv£Ù{iaTt, vùv xal
àel xal £1; toÙ; aîùiva^ twv aùovcDv. Au,t,v.
' Cod. î5ov. — - Cod. bù.-n:. — ^ cod. èpL^vuMv. — * Cod. iïôpTjTEv. — ' Cod.
ïxTT)(iev. — ^ Cod. yE\U^ti. — "
Cod. àvaxwpeî. — * Cod. \io^a-/yix6v. — '•'
Cod.
eù$6|Ae9«. — '0 Cod. Hiûav..
••
B.
EùvoOyoç Ttç l[xev£V £i; tïiv epr,{XOv Tr,v svooTepav t^ç Sxi^'Tewi;
elj(^ev ^£ To xelT^tov aûxoG àTuo 8ky.cc xal oxtw [/.i^Xicov tyJç SxrjTecoç.
10
ô(/.i.*V/i'<7'/i;^, àXkcc {xovov ÈTCiory.sTCTOu , xal £Ï7roT£ fiûpviç ' ocrpaxov
fiyytTToc TO'j (77Cvi>.atou ysypaix^-évov, (pÉpe aÙTÔ [J!.£Tà coîï. 'Ev |i.ia
cèxolo'jOfii U.OV oùal àyw[7-£v c'jvtojxw; otwWç cp6aGW[j,£v tôv yépovTa, jjlv
7rOT£ CT£pyi9ôu.£V TtOV £Ùj(^ÛV aÙToO* XpOÇ TOV R'jptOV yàp 6^£U£l.
^ôye, XptdToiï, ôti xdcouç xapxoùç ^ÉyETai ô 0£Ô; ^là Tôiv j^eipoiv
'25 (701» TOUTcdV. Rai >.£yei aÙTco o yÉpwv lloiviGov vîf/.Tv £Ù5(^'/lv, 7raT£p.
TauTT) Tip (opa. ÂÉyei aÙTtîî ô yÉpcov El irpoET^ay-êavov Èyw £tç tvjv
1 Cod. Trj. —
^ Cod. (xeTovopiaaÔTÎCTri;. —
^ Corf. yefjLiîÇei. * Corf. xep(X(ieiov. — —
^ Cod. TÎ6ov. —
6 Cod. é[i.iXî(m;. —
^ Cod. eûpt;. ^ CocZ. èpyaXta. —
^ Cod. —
jxÉya. —^^ Cod. èffOTépa. —
ii Cod. aÙTw.
VIE ET RÉCITS DE l'aBBÉ DANIEL. 55
(AETa TO'j yrpouç go'j wç |xeTx 'Aêpaxp,. Kal Xaéùv ô Ye'pwv tov
(jwt6y,TYiv aÛTO'j eppn|;£v aùrôv àç ix yovaTa to5 eùvouj^o-j X^ywv Eù-
Xoyr.cov to T£)tvov (xo-j, içocTtp. Kal xaTaçiV/faaç aÙTOv ^éyei* 'O 6
0£oç ô TrapecTTjXw; '
|xoi tyî ôipx* Taurr, toC y(i>3f,<jai ex toù (txt-
vwjxaToç {Aou, ô etôà>; iroca ^YÎfAaTa eêaXev eiç to x£>.>.îov toOto ô
âo£>.(j>oç OJTOÇ, 5ià TO ôvo{x.oé COI» TO ayiov aÙTÔ; àvx^raucov tô irveO-
[Aa TÔv TcaTepwv aÙToO tir' aÙTov, wç àv6ira'J<jaT0 to jrv£'jjxa H>.iO'>
èr '^
*E>.i<7ffaiè , xai x^TiÔTi'ffeTxi tô ovojax tûv iraTepcov aÙToO é-' ^q
aÙTw. Kal Xfiyei tw y£povTt ô cùvoùyoç* Aix tov Rûpiov (i:o àro^u-
ceTÊ (/.£ a çopài, àX>.' w; ei{il oîïtcdç |Xfi r£(ji,(];aTe Trpô; K'jpiov, xxi
[L-'n (JtaÔYi àWo; tiç Ta irepi è|xoO ei p.À û{x.eï; p,dvoi. Kal Xéy£i tô>
yÉpovTi" Aoç (xoi xoivcûv^cxt. Kal xoivwvr^cxç ' XÉyei* Aâ>T6 (loi ttiv
èv XpiiTw àyaTTf.v xxi cj^acÔe ÛTCÈp £|xoO. Kal àva^éiret eî? txç is
àvaToXà; xal tic tx èzlix xal >.£y£i* KaXû; YJXÔxTe ayo)|i,ev, xal
èyéveTo tô irpocwicov aùroO w; icup, xal îçoieî eîç to xpôccoirov «{»-
(/.x (Aou* xal o'jTWç xap£^a>xev Tinv ^jyh^ aûroO tôî Kupito.
[xxcSoi xjtoj yuvxtxô; eîclv xxl w; èrl (puXXwv 5uo $7;awv xal oùx
èXxXr.'jev. Kxl ôxJ^xvre; aÙTÔv xxl iroiTi'dxvTeç £Ùy/;v Xéyet ô yepwv 25
Tto |xx6viTYÎ a-jToii* KxTaXy<7ûi|xev t/iv vTjTTeiav (r/ffAepov, xal irof/i-
yàp aÙTÔv to'jç {^affôoùç aÙToO ei»^ov, xal yjvxixôç y.çxv wç (p'JXXa
> Cod. itape(mfix(5;. — * Cod. èitî. — 3 Cod. xoivwviaoc. — * Cod. isôpt. — » Cod.
ffi6ivov. — 6 Cod. T.ypov. — "
Cod. svS'jov.
56 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(/,saap7.(Jt.|7.£va *
. ÂÉyet aÙTÔ ô yspcov Oioa, ts'xvov, olôa oti yuv/i
Tivà
|xe 5o0vai aùr^ -/.eXTviov t^oi t-^ç S/Ctôtsw; , xal àveÔETO [xoi luavTX
15 /carà >.eTrTOv tx toO 7:pxyj/,xT0(;. Rai è'^toxa aùr/î tô G-vîlaiov
£1X0(71 OXTW £Tyj £/^£l' £V T'ip SxVlTV)* Xxl O'J^eIç fiyVO) aÙTVlV £Î {A71
<tù xal àX'Xoç fil? à^£X(pôç xal lyw ô ylpcov oti èctiv ÈvTaGÔa. Fld-
ffouç oùv (juxyiTTpiavoGç £7r£{xJ;£v ô SaGiX£Ùç 'lo'jffTiviavôç ccva^vîTôiv
(i^npiaTo; TOU RupCou -^[^ûv. 'Ivicou XpiaToO" oti aÙTw irpÉTCEi ^oÇa
£Îç Toùç aîâva; twv aîwvtov. 'A[y//jV.
c.
TCpwr/i, tôv to'j 0eo'j (poêov ev éaurip ej^O'jcx, srdpeuTO /.XTa ra;
svToXàç aÙToO. Eiye ^è <puci/.viv e-jcraÔeiav /.ai iroXV/jv xpaoTviTa,
wcTe TTxvTaç èTtiTe'pTCeaOai eî; ràç àperàç aÙTf.ç , à>.>.j: p-vlv /.al
aÙTÔv tôv PaaiXÉa. Rat èicei^vj àel ô twv ^i^avwov aropeùç /.aXôv
v/i'Ot) xai au TV) Tvapà t^ç PaciXîccviç* Kai yvoGca tov çOcivov ?;a;jà
(/.t^xoOev ovTi T-^ç >.a'jpa(; aÙToOy xaSE^pEEv aÙTr,v, ^où; aOr/j xal
58 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
îtavova, xal xpoTeTa^e ji:n8i ttots s^ép^recSai Toîi îcsXXio'j, ^-/nï xivà
xojxCCeiv aica^ t-^; éê^ojAic^oç jcepajAiov u^aroç, xal TiGevai e^w tou
GTZffkcLWJy xai >.a(jt,êavetv eùjç^vlv xai ÛTcavaj^wpeî'v.
TclviTTet TCaVTa voOv xal ^lavoiav. 'Ev toutoi; xxgi xaXoi; àywvi-
Ga{jt.£V7i, yéyove GxeOo; tou Ayioi» DveijjjLaTo;.
OGTpaxov TCpô; tov yépovTa, ^.eyo'jaa* IlaTep Ti(J!.ie, "Xxêe {/.eTa goû
"keicc TTpô; Ta(p-/iv, xal èX6à ïva xvi^euGvi; AvaGTaGiov tov eùvoîijç^ov.
TauTa (b; eypa^l^ev, èvaTuéôeTO eH(o tt; ôupa; toG crri^a'-O'j. 'O oè
25 ysptov 5ià vuxTepivr; oTiTaGia; (AuviGel; TaÙTa, «pviGl xpô; tov |Aa9rr
Maxaoïo; el, à^e'Xcpe 'A-vaGTXGie, oTt ty;; wpa; TaÛTV); àel cppov-
TOV Rûoiov. H ^è* 'Eyw [AaXXov, IlâTep, çxgI, ypetav eyw icoV
VIE ET RÉCITS DE l'aBBÉ DANIEL. 59^
xat |jt.i>.iGTa èv toîç (lipeci touto iç* àXk' i^où j^âptTi 0£oû èt^iAiyfh,
3.
MARC LE FOU
(Bibliothèque Nationale : Ms. du fonds Coislin 283, f°' 165-166'^.)
ÔviTrjV aÛTO'j xal â'pjreTai £v 'AXe^av^peia* eOoç yxp ècTiv tio yiyou-
[;.gvo) Tf,ç S'/CT^Teo); âvép^ecÔai T:poç tÔv iraxav tyj [a.eya>>'/i éopTfl.
Kal eçOacEV ei; tÀjV ttoT^iv rrepl wpav oey.a7r,v, xai éiç TCepnraTou-
^*^
ouov èm Tôjv <|/oiwv aÙTon 'Hv ^à ô àSi.\<^bç iy.tTwç 7:poff7wOtoup.£voç
éauTÔv <7a>^ov, xal Vicav [i.£Tà aÙTOu xal oiXkoi ca'Xoi. Kal Trepi^yev
15 xal £xaT£>^uev éxaTÔv <po>>X£tç tyiç -^uiEpaç, xal £X£l' èxoi(AàTo eiç Ta
(TxajjLvia. 'Ex 8ï Tûv éxaTÔv vou|7.icuv 7iydpa^£v lauTw àvvdvav oéxa
>.tç èyvwpi^ev Mapxov ' tov tou "Itutto'j 5ià tt/V s^v)j(^tav ' aÙToO.
20 £X£Î'voç. 'O ^à à7re>.0ojv 7ipwT7]G£V xal >v£youGiv aÙTw* Etç tov "Ixxov,
71(jt,£pa xaT' otxovo(Jt.iav 0eou £up£V Mapxov tciv GaT^ov tlç tÔ T£*Tpâ- * f
TTuT^ov TO (/.£ya, xal ^pajjLcov ô yÉptov l^px^aTO aÙToO, xal vîpçaTO xpx-
^£iv "kiviaw' "Avi^peç 'A>^£^av5p£Î'ç, ^oTi^sXiz' ô ^à GaVj; xaTs'rai'CEV
Gxkoi' <7-/i{j!,€pov yàp oùj^ eûpov àvôçxoTrov èv t^ iroXei rx'rcn tl {jLTi toO-
Tov. "EcpGacav xoi xXvjpiîtol txç «xxXvKîiaç Yvoipî^ovreç tôv y^po^"^
xai ^éyouoiv aùroi* Te rore col èrroiriCev o coCkôç oûto;; Aéyei aù-
ToTç ô vépwv Aparé v.oi aÙTOv Tpôç tÔv îraTrav* Kal eXaêov aÙTo'v
xal Xeyei 6 vepwv tû Traxa* S'/itxepov èv t?) ttoXei Ta'JT/i cxeûo^ toioO- 5
TOV où/. ècTiv. 'O Si TZXTZxç yvoù; on uxô toD 0eoi3 è—T^xpoçopr^vj
*
ô yépoiv icepl aÙTo5, piiCTti ixurov ilq toÙç wo^a; toO Ga>.o'j xal xp-
eaetva oxtw êty), xal p-CTa tz oxtw ervi >.eya) C|xa'jTto* AeOpo eicsXOî
et; TViv w)>.iv, xal iTon^<jov éauTÔv ca>.ov a>.>.a oxtcj etyi* xal iôoù
ôu.o*6ujAa^ov xavTÊç.
Ôetv tiç TO xe>.>>iov r.awv. Kal àreXOwv ô [Jtaôr.TÀç eùptv aÙTÔv xoi- 2(»
xpoOctta, xal (Tuvz^aT£ Toùç raTEpaç, xal cîraTe aÙTOÎ;* E^Octc xal 25
eùXo-'j'T.OTiTe rapà toO yèpovTo;- Kal àvèpr, xàca tq Sxt'tti a(nrpa <po-
po'jvTEç (i£Tà x>>â^(«)V xal ^aiwv, ojxoiw^ xal tÔ "EvaTov xal Ta xcX-
Xi'a (1), xal ol Cl-; tô opo; t-^ç NriTpîa;, xal Tzicaci cû >.aypai aï xarà
'AXe^av^peiav, &axt tÔ >.£C^avov è-l tts'vts Tn^iÉpai; (xri Ta^r.vai, xal
Kal Tzicx 71 roXiç ftsTa x"Xâ^cov xal xr.pcûv xal ^axp'jov tt.v ro'^.iv
TO'j ca>.o'j, ^o^à^ovTEç xal aivojvTfi; tÔv oi'Xavôpwrrov 0eôv tov 01-
' Cod. éTcXTipoçopiÔT). — 3 Cod. Màpxwv. — ' Cod. a|iupvf,oa'.. — * Cod. d|e/.w|ir,aotv.
^dvra *
TOcauTviv /^apiv xxl ^o^xv toîç àyaTTÔcriv aÙTov, vuv */.al àel
4.
LE SAINT MENDIANT
(Bibliolhèque Nationale : Ms. du fonds Coislin 283, f<" 167-167'^.)
5
Y^t^^'^'^
jtaO'flpievov eîç t/iv Tç^ars^av' y.al AeyovToc Aots, sXéaTe.
"kéyo} Goi oTi |j.£Yx>;(ov (AÉTptov SGTtv 6é>w£tç o'jv OTi ûxo^ei^w cot
aÙTw* IToiTjaov (x.ya.Tvry &lç £[/.£, à<îe>.(p£, on oùx e^co 7:d9£v àyopat-
10 <yat [/.oi |3ata toG xx|X£rv x.xl Tpa<pvïvxi. Rai >.£Y£t aÙTÛ 6 àirô
ô'7-(xzToiV* Ti el^eç^ eIç ejyi, àêêà; B>.e7i:£iç {A£ y'^J^'^'o^ >'-*'i •rrpocat-
TVjv, y.al >v£Y£tç (Jt.01 tva âyopacaj <70t [3aia* '0{/.à>; oùv 7C£pi|i.£tvov,
Kal veu£i ô yé^tù^ Tôi [/,aôr,T-ip a'JToO à/.o>^ouG'l^<7ai aÙTw. Kal àTcep-
y^ovrai eîç tÔv ayiov Mapjcov **
è'^w tv;v 7ud>.e(»)ç* èjteî y*? ^'X^'^
'^^
icj^^a^aç **
/.ai Tpia /.epxxia xepjxaTo; /.al èxêaXwv èx tou CTo'tAaToç
àêêa. Rai ÈXÔwv 6 yÉpwv Trpôç tov {/.aSviT'Àv a'JToQ» exXaoce 'Xgywv
20 ndcouç xpuTCToùç ^ouXoyç £y£i o 0£d;* ^'ô oùv Rupioç^ où jj-v) àxo-
GT^i^iû 'zi iroTÊ T'^? eùloytaç oti àyàxvi ectiv.
To'v^e TÔv aTTÔ ojAfAaTcov, xal S7rtôyi(7£t tviv /^eîpav aÙToù ei; tôv
k'Xaêev aÙTOV {xerà 7:apa-/c'Xvi<7£<«); xal [3ia;. Rai eO^afAevou aÙTQU xat
Kal àxouffaç 7:a7ca; è^vjXÔfiv î^eTy tov ct-o o(X[xaTwv y.ai cupEv 5
èv oXvi T7Î TToXet. Kal àvéê-/; ô yEpcov {A£Tà toS (jiaôy.ToG aùroO, xal
aÙTO'j >.£t']/avov xal xaTéOvixav aÙTo èttxvw toO àéêâ Mxpxo-j tou gx-
XoO. 'O pioç aÙToS ouTw; TiV £t ti è^E^ero àyxTnjv, -ÀYOpaC^v è;
aÙTwv (xviXa*, ffraçi^aç, poà;, xal ÈpoYC'Jev 5i' aXKou tivoç ev toÎ;
èxTvi'craTo tàv ctperÀv ta-JTTiv ttÎ; ^laxoviaç eîç ^ô^av OeoCf. 'Aplv. 15
S.
LA CHASTE THOMAÏS
A.
'O auTOç àêêàç AavvÀ'X àvÉér, ' |jt.eTà toG [AaôviToO aûxoD Iv 'A>>6-
168 'Aêêxç Ti; ToO 'OxTw xal Aexxtoo 'A"X£^av^p£iaç £<J5(^£v uidv xal ulô;
•
Corf. O^taîven. — 2 Corf. èÇ£X(ôiir)ffav. — ^ fo^/. bùxsptOTeia; — * Cod. jiîXa.
'Ev mx oùv Twv 7;u,epci)V t,\Oov àXtef;; èvvuytov xal xpaî^ouci tov vswts-
yov TOUTO. 'O 0£ où/. vivéd^eTo ' à7ue"X0£Îv xal Tuo'XXà TuuxTeucaç,
O'jx vivécj^eTO aÙToiï vi xo'p'/i. 'Exp£{/.atTn ' oOv l-TravM toG xpaêêa-
TO'j TO cTCaOtov Tou uîo'j auToD* xal Ôê'Xwv a-jTYiv cpoÇr.cai, yu[/.vor
10 TO (77:a6iov xaT* œjT'nç "Xs'ywv Ezv (xvi àx.oucyi; [ao'j, (xeTx toS
c7:a6ioi» TouTO'j ^uîto coi. 'H 5g ai-ev aÙTcV 'Eàv ^eî p,£>.o; (X£>.o;
lo'j, xal xxTacTCa tyiv xopriv xaTx tc"»v aÙTTiç iLoiwv^ xal àiyoTOfifi?
y£t àXi£'jcaf Tuo'j O'jv egtiv vî G'jpa oti O'j ^T^Érw. Rai Xs'yo'jciv
TÔi apyovTi T"^ç iroAfiwç. Rai o ôip/jùv i'it'zôiax^ xal yvo'jç £^ aù-
Qwaev xal ïàto[/.£v to ^£t^avov tv;ç xo'pviç. Rai éXOdvTwv aÙTwv £t;
'
Cod. àvaxwpt'crai. — ^ Cod. Tivsi'o-xsTo. — 3 Cod. èxps(iETO. — * Cocî. (rnaOrîv.
— •'
Cod. O/uwv. — "^ Cod. TiepieîYev. — '
Cod. 60pa.
Variantes :
avToù
1. Toi... :à6oà. — —
irpôîT^^v vy(i?r,v Tôi Aild. 2. r,0pt<7xsv : £upi(Txev. 3. y.ôpr) :
ToO a'JToO ôxTÔi /.al ^£/.aTOJ xai oî tiovayol ôti spyeTai ô à^^étç
Aavi7i>., y.cu è^r.T^Ôov et; cuvavTXC'.v aÙToO. Kal Xéyei aÙTOtç ô yé-
7) xopv) àjXjAa; (xo'j xal 0[x,ùjv êttiv '/jv. vip ^repl <Ti«)«[)po<rJvrç àifé-
Oavev*. Tore "Xoittov oO^el; v5vavT'.(ô(>r, ' tw ytpo^'ï'i» îtal côa^j^av aÙTr,v
àvf^pi' -^al Y.v ev tvj toÙ ôv^pô; oîxia eùvoïxû; ^laxeijjL^vT) , xal rie 15
•/.aO' éauTYjv caxppdvw; aoù xo(7|/,ia); àiayouda. 'Erel ^e cjv^ixye tjv
T(û ô[j.o^uYto /.al ô xaTa c»xp/.a TraTvjp tûO veaviV^O'j, xai Tviv xoprv
v'j{/.Ç7iv èraydj/.evo; , toG uîoO aÙToO {xvi e'jseOs'vro; èv r^ oîx.ia, ô
;xovo; (jxoTicôei;, Try (yjTa'OrjV >,xÇà)v toj uîoO aÛTOÙ xal rXïf^a; rr.v
'
Cod. çoveufriQdrjÇ. — 2 Ço^f. OicÉ6avev. — 3 Coil. èvavrtwOYj.
Variantes :
T/jv <|<uyv;v xal {xapxuç uirèp Gcoippoauvv.ç yéyovsv. 'O ^è yeptov Tua-
xopr.v V£x,pàv >csi|AévYiv eTui tTiÇ yfiÇ. 'Qç oùv ei^ov TaDra, xal tov
5 yepovra evOev y.à)tet9ev TU(pXôv xepi(pepo[j-evov x.al TC>.avc6[j!,6vov èiruv-
7C0ÙVT0Ç xTzoi'^^-rtvai wap' aÙTÛv Tcpôç tov àpj^ovra, xal Ty;v x,aT' aù-
125 Rat Tiç TÛv èv TTÎ Sxvi'ty), epwTi Tvopveiaç ^XviGelç, 7wpo<r?iX6e tw
Toccpw Tviç (xaxaptaç xai ypwaç éauTov èXaiw èx tvÎç (ptoTaywyou,
eXaêe xaô' utcvouç eùXoyîav aTco tyjç xopyi; èTCiçavetenriç aÙTcji* e^utcvoç
^è yeyovwç àiçYi^.Xotyvi tou Traôouç. Extots oùv xal pt-ejrpi T*»iç <>^'-
(xepov oî à^el<pol Tviç aÙTxç {aovyïç, èv toIç xo>>£(xot; tyiç capxoç, (xe-
6.
LE MOINE TENTÉ
(Bibliothèque Nationale Ms. du fonds Coislin 283, f" 169; variantes
:
* "
'Ev [ucç *
Tciv 7i|xepàiv àSekc^hç £7ro>.e'x*/;6-/i £v t7i olùxt, Sx-/i't7;
ÙTCO TOU ^atfjLOvoç TYÏ; xopv£taç, xal £VOj(^>.0'J|X£vo; cço^pcoç £>.6à)v àv4y-
y£i>wev Tw y£povTi. Kal >.£y£i aÙTco ô yfi'pwv Yiraye tl^ to oxtw
25 TÔJv TvaTEptov xal £iTC£' O 0£o; Owfxai^oç ^ovîÔTiffdv jjLOt, xal puGat
{7.£ £X Toù 7C£ipaG[Jt,oG T^ç TûopvÊtaç* xal ilTzi^oi et; tov 0£ov OTt
Variantes :
E'jyTjv )cai TYIV èvToVflV toO yépovTOç epyeTai tîç tÔ oxtw xal ^e-
xaTOv xal ÈTTOivicev xaOto; Troocera^ev aÙTw o yépuv. Kal ÈTcaveA-
GovTo; aÙToCî eî; t/îv Sxti'ttv [ASTa Tpeiç ri|/.épaç xooçttitttsi eiç Toù^
TZQ^ccq ToO yépovTOç /.al T^éyei aÙTw* Aià toO 0£oO xal tôv eùywv 5
à<pu7rvw(ja xal é'pyeTai {xta xôpvî xal >.éY8i p.01* 'Aêêà, âêêà, ^.xêe
TYiv sùloyiav Taorviv xal uTrays èv eîpi^vvi eiç to xe'XXiov cou. Kal io
>^aêàjv TTiv eù>.oy£av tùÔeo); ÊxouçicÔTiV toù iroXefiou, xal eyvwv oti
•iG^êuôepojQviv. Tt ^è -^v 7) eùVjyia oùx oI«^a. Kal >éyei 6 yépwv*
ToiauTTiV oùv ê'youctv Tcappr.ciav irapà tw 0£w ol àyb)vi?^ou.£Voi ûirèp
Tviç c(«)(ppocuvr,ç.
7.
auTO'j èv T/i àvfe) 07iêai5i eiç tyiv {/.viftaviv toO ctêêà 'AiroX^û, xal
È^r.XQov ol -TraTépg; et; cuvivTrc'.v aù-roO <î); àxo cr,ji.£twv éxTa* rcav
^£ w; 7r£VTaxicyi>>toi. Kal rv îo£Îv aÙToù; £7:1 tt,; a{Xjxou r,z>.<o-
ToO, aX'Xoi Sï Ta xouxouXT^ix a'jTwv, xal y,v î(^6Îv -rx Êxyuvojxeva ^a-
ÉrTaxi; wpô tou sXOfitv aÙTÔv irpo; tov ylpovTa" xal àcTTacziAevoi xk-
"k'/Çkouç £/ta9icrav '. Tots Trape/tzXscev aÙTOV àx.ouGai >.oyov xap' aù-
Tou' où Tayébiç yàp i'ka.'kti tivi. 'Qç oùv exrGiffav" ê'^o) tou xoivo-
êîou èxl T7ÎÇ au.(AOu oià toO p//i /^wpgtv aùroùç ty)v £xx.>.yjGiav, Xéyet
^^ Rai >^£y£t aÙTÔi vi Ôupwpoç >.£7kT-7i cpcovv)* SwÔeIç xa>.w? V|>.6£ç' ti X£-
X£ij£iç; A£y£t aùry 4>ft)V£t y-ot TViv à(J!.[xàv T/iv àpy i(xav^piTyiv' ÔÉXw yàp
aÙT'/î >.aV^<»ai. 'H oè eIitev Où GuvTuyyav£i tivi ttote, àl>.' £i-£ [/.oi
TÎ X£XeÙ£tç xal >.£yo> aÙTÂ. 'O ^è ti-ztv EiTwè aÙTr,' Movay^o; tiç Oé-
>.£i COI T^aT^^cai. 'H ^è àTrfiXOoOffa ei:û£v aùxvi. Rai ÈT^OoOca t) lîyou-
20 jxsvvi >.£7i:T7i (pwvvi "XÉyEi TÔi xStkr^Cù' 'H à[Ap.a; £Tce[x|i£V (xe Xéyouca* Ti
X£>^£ij£iç; A£y£i 6 à^e>.çdç" "Iva ttoi-^V/ite ^
àyaxriv xal xoi(A7iO(o-
|j!.£v wo£ Èyw T£ xal EÎç yfipwv, OTi £C7k£pa èctIv, (/.v)'7roT6 (pàytociv '^[AaÇ
25. AÉyEi ô ct^EXcpoç" 'O àééâç AaviviX ectIv 6 x^ç Sxti'xewç. 'H ^e
àxoùcaaa vivoi^EV xôù; duo "uXôivaç xal e^vïXÔev xpÉj^ouca, ôixotwç ^s
xal 'jrâffa 'À cuvoi^ta, xal xà [/.açdpia aûxàiv È'cxpwcav à-Tro xoiî tîu-
Tkwvoç £(dç xàxw OTUou 71V Ô yÉpcùv, x-AKOfAEvai Eiç xoùç xd^aç aùxoO,
j^>.iapoo xal Poxavôiv xal ecxticev Suo jo^oxjç xà; à^slcpàç, xal â'vi-
<j/ov xoùç xdàaç xou yE'povxoç xal xoG (xaOvixou aùxoO, xal *>.aêoO(ja
xauxiov, xal EÇEpEV xàç à^E^çàç, xal Ê>.a(xêav£v ex x/iç >.£xàvy)ç, xal
èrÉyeev eîç Tacç xtffxkki aÙTôiv licrepov ^è è^éycev eiç tÔv xoX-wjv
a'jTrç y.al eîç rviv X£<pa>.r,v. "Hv i^è i^eîv aÙTz; irxdaç wç eTrl "XiÔwv
IlstvTOTg ouTWî eîclv al ^o'jXaî go'j, ^éc-OTa* âXX' eù^ai Oirèp aù-
TÛV,
Aeyei 6 yéptov* Eiirè tw {/.aOr.T^ jiou oti wç aotOoç (1) {aoi
|x,év7); Ae'yei aùrù) jxia tûv à^e"X<pwv MeOucrpia écTiv, xai ti xoiy;-
<jai aÙTT où/. oî^ap,£v, xal èxSxXai aÙTTiv toO (AOvxcTrpiou çoêo'jp-eôa
TO xpr^ia, xal èàv aoTÀv ÈaTwafiv ÈxêoXf^ei fàç à8ik<fxq. Aéyei o
yepwv Tw ixaGrjTYi aÙToO" Astêe thv "XexstvYiv xal ^aXe èwaveD aÙTf,ç.
Tz; ^ou>>aç cou îva £|X7rpo<î6ev cou yeucwvrai ' . 'O ^È EÙXoyyicEv
lîxpÉfhrixEv xa-jxiov tù) yÉpovri eyov Tivà * Ppfixrà xal wfix >.x-
èx^£<7T7;v xxl [xtxpôv (];(i>[aIv ' xal EuxpxTOV xaiç ^e à^E^.'paî'ç i?ap-
ETÉÔTiCav «pay'a -koWx' lyHùeq^ xxl oivoç eÎç TC\7)(î(Aor/îV xal ê^yov
xôvu xaXco^ xal où^eI; tkxknots. Mêt^ ^à tô àvacTr.vai aùroùç 25
>.E'y£i 6 yÉpwv ttî 7iyoupt.£vyi* Ti ectiv o È7ïoir,(7aç; 'H(/,eÎç O'pEiXa-
(lev ' (payEÎv xaXô^, xal ()(i£Î; Ta xa'Xx è^ycTE; AÉyEi aÙTÛ tq
' Cod. «popôffa. — 2 çocf. àvFjTii. — ' Cod. yeûffovTat. — * Cod. èxà9r,9xv. —
' Corf. Ti. — ® Cod. (}/<i)|iriv. — ' Cod. Ix^ûaic. — * Cod. ô^eOaitev, — » Cod. èçi-
yu)|t£v. — ^^ Cod. nvr,a6eï.
jxeaia'Aov ê'/CsiTO. Kal y.'Ké^jtTOLi x.al ^>.ê':ra, xal T^éyei aùxôi' RaTar^Àv
e'fjiêaciv T(ov cwTvipiwv (ij. Rai T^éyei 6 yspwv rài (/.aÔYiT^ auToO'
rpviydprjffov {xet' itxoîi t-^ vu*/CtI TauT^. Kal oxe ctveTrauvicav ^ Traçai
xXsxxet x/jv pxê^ov aùxou xal xo £7rippt.TCxaptov ' xal àvoiyei vj-
(putoç xriv 6upa xoO [xovacxïipCou xai ypxfpei ttixxxxiov xal ^TcX^ei etç
Rai oxe flfJi.epa eye'vexo èCvîxYiTav aùx-flv xal où^ eûpov. Rai aTre'p-
j^ovxai etç xov 7:u>>wva, xal eOptcxouGtv àvewy^aévviv xvjv Gupa xal xo
TTtxxaxtov yeypajxjjte'vov xal ytvexat xT^a'jôjJtoç (Jteyaç ev xw |xovaffxy)-
2S pi(j). Rai );£y£t ô y£ptov* 'Eyw <^tà xauxrjv -àT^Gov wc^e* toioCxouç yàp
30 ào'j'Xouç.
(1) Katà TYiv IÇoSov tïSv xps'wv dans le ms. du fonds Coislin 282.
VIE ET RÉCITS DE l'aBBÉ DANIEL. 71
8.
è/t TÛv ^apêxpwv. Kai xxXiv jut' oXîyov j^pdvov àirf.Xôov oî 6ap- 5
Sapoi Acd sXaêov aÙTOV. Kai ^iéTpn}*ev (1£t' aùrûv p.^va? e;, îtxl
àX).^ op-w; <po'vov oùx ÈTroiuca; , ÔTjpiov yàp àif£XT£ivaç. n>.£'j(7aç oùv
jCEol ToO ^vou, xal tÔv aÙTÔv >dyov irapà "jrcévrwv tûv raTpiapyôv
•flxoucev. IIxXiv ^£ ûirocTpÉ'j^a; Iv *A>.£^av^p£ia >.éy£i Iv éauToi*
jjLaj^Tfjv ÈTTOiTjCX {A£TZ Tivo; xal xaTax'jpi£uO£lç ÙTCÔ ToO rowipoii £àa>xa 25
'^2 aÙTw (xerà >î8ou xal à7:£XT£iva aÙTOv xapaxa^cÛ ù\xfitç iva rapa*^oÔôi
1 Cod. à66x.
72 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
•/.ojxsvTap 1(7101 eêa'Xov aÙTOv et; (puXaxviv èicl Tptajcovxa 'fl'xépaç xal
àveôsvTO TO) apy^^ovTt rà Tuepl aùroO. 'O 5è apj^^wv èçflveyxev aÙTov
cîç irpo'ofW {/.erx Ta; TpiajcovTa vijxepa;, xal è^éxa^sv aÙTov xôiç
^le-px^axo TÔv «povov. Kal àveôero aiiTw ^ Tjàaav Tr,v àV/iOeiav. 'O
^è ap)^(j>v 6au{/.x(ja; sm t-Îï àta/,pi(7et toO yépovToç aTTÉXucev aÙTOv
>.£yt«)v aÙTtp' "V-Twaye, eù^ai ÛTrèp etAoO, àêé'à" etÔe' ;cai a>.>>ou;
TTiav ToD 0eotj, oti oÙîc e/et |/,oi to'j >.owoO T^oyi^acôai -fl àyaÔoV/;;
aÙToG Tuepl Tou aÙToO çovou* aT^o ^è to'j vGv ^e^iàv ^i^(i){jt.i *
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O'JTOç , àvép5(^o(Aai eîç AtyuTTTOv xat Xa(/,êavw âvr' aÙTOu alXov (1)
nàvTeç O'jv oî S/.YiTiwTai ê'yvoxjav oti XeX(«)êyij/.ÊVov ej(^ei ô yépcov,
|jt.ovou. 'Ev (xix O'jv tôjv •flaepàiv -/.ax oî-^ovofAÎav 0600 xepl oipav
xr.ç aùVflç xoO x.ik\io\j a-jxo'j xal èxaGé^exo eîç xov -^Xiov ô yépwv
'
25 ^wEpio^ê'Jtov * xôv X£Xco6yi{A£vov. ^Hv ^£ 6 'Xe>^wé'v)jj,évoç TTzvu •/^(pavi(7-
e'!(yÂ>>9ev 6 ye'pwv eî; xo xelXiov éaoxoO xal eicvi'vEyxev ce[j,t«^a>,iv " xal
i
Cod. uapà. — 2 (7orf. (xO^o. — 3 ^o^/. jj
0,j- (pour eî ôsoù;! sans doute.) —
* Cod. ôîSo|xi. — * Cod. îijtrip£tr,v. — <<
Coc?. ànoÔivei. — ' Cod. xà xoStôv/jv. —
8 Cod. TÔ xoôwvYjv. — ^ Cod. èvÉpytav. — '" Cod. neptwSeûiov. — '' Corf. c£[it6a).r,v.
(1) Dans le ms. du fonds Coislin 282, les mots sva... â).Xov sont remplacés par :
Kal (i.£"/pi; où àTte'ôavîv zlyity aOtôv, y.al ôtî àTriôavtv 6 ).e),o)êr||i.£'vo; àvr,pX£TO 6 yÉpwv
xai èXajiêavev àXXov àvt' aÙTOù.
VIE ET RECITS DE L ABBE DANIEL. /3
aÙToC cTo'p.a.
è$e7r>.xYr, "/.al è^dÇaffev ù~tp toO towjtou ep-j'o-j tov 0eôv tov irape-
j^ovxa ToiauTTiV ÛTro{xovT,v tw yepovri tû outo); oTrr.psTetv tw Xe- 5
{A suivre.)
OPUSCULES MARONITES
[Suite) (1).
(1) On remar(|uera que Sévère veut différer son baptême le plus lonjrtemps
possible et ne parle pas de la confession pour effacer les fautes commises après
le baptême.
(2)Jean, m, 5.
(3) ojjL*^/. Cité souvent dans Land. Idid. V. la table de la traduction Krii-
ger-Ahrens.
(4) Il une version grecque du martyre des SS. Léonce, Ilypatius et Théo-
existe
dule à Tripoli de Phénicie (cf. Acta sanctorum, juin, t. III, p. 555). On a d'ailleurs
une version syriaque du martyre des SS. Léonce et Publius (cf. Bedjan, Acta
sanctorum, t. VI). II s'agit, semble-t-il, du même saint, car dans les deux cas
,
encore dans les théories spirituelles qu'il puisait dans les mys-
tères divins et ensuite dans Grégoire qui fut évoque de Nysse,
le frère du grand Basile, et dans Cyrille de Jérusalem. Et cet
illustre Jean apprenait les perfections dans la lecture de leurs
instructions, de leurs théories divines et de leurs professions de
foi. —Après cela, nous allâmes au temple et nous nous présen-
tâmes au prêtre et gardien du martyrium, nommé Léonlius
(uo^om), et nous lui demandâmes de baptiser l'illustre Sévère,
Jean, si avancé dans la perfection, persuada à Sévère, prêtre de
la sainte église de Tripoli, —
orné de dons de toute nature et ,
qui brillait par sa noblesse devant Dieu et dans cette ville, car
il s'était aussi approché de Dieu par ses bonnes actions et avait
c'est un soldat grec, mort sous les coups, et enterré près du port de Tripoli. Va
sont du reste les seuls points communs aux deux versions grecque et syriaque.
Nous pouvons affirmer que la seconde est seule authentique, car dans l'une de
ses homélies consacrée à S. Léonce, Sévère d'Antioche lui donne Publius comme
compagnon de martyre, et non pas Hypatiuset Théodule comme le fait la voi-sion
grecque. Celle-ci est donc apocryphe , car il n'est pas vi*aisemblable que Sévère
parlant vers 490 sur le témoignage, nous dit-il, d'un vieillard de Tripoli, n'ait
pas donné la véritable légende, —
Dans cette même homélie {Manitscril syriaque
de Paris, n" 176, fol. 52-68), Sévère nous dit qu'il connaît beaucoup de jeunes
{,'cns, venus à Beyrouth pour étudier les lois des Romains, qui allèrent prier au
conta son histoire et l'entendit dire« Après qu'il t'a été or- :
(2) Le texte porte ici des moines, mais plus bas, dans «les passages jiarallèles,
on trouve des hcrilirrs.
(3) Cf. PU'fuphovies, cliapitre \ii. l'ous deux rtnient si/nccUes: de l'ierre l'IlKM-ien.
(.'») (l'est l'auteur des /'lérojf/iorifu. Cf. p. 1 «>i 7!) du tira^re à part.
\ri) Jean Har Aplitouia, loi lll%c<>l. l, nous apprend <jue Thé(Mlore fut appelé
OItlENT CHRÉTIEN. 6
.
Lazare, mais Zacharie écrit plus bas (§ 28) qu'il fut appelé le juste à Beyrouth.
C'est donc Jean qui est appelé Lazare par Zacharie.
(I) Cf. Plérophories chapitre lxx, page 67 du tirage à part. On trouvera tra-
,
(2j On trouve dans les Plérophories, loco cilalo, la mention du départ de Bey-
routh d'Évagrius, Zacharie, Anatolius et Philippe.
OPUSCULES MARONITES. 83
que j'étais trop faible pour cet acte. Bref, pour ne pas m'étendre
à ce sujet, car je ne me suis pas proposé d'écrire ce qui me con-
cerne, bien que ce soit ici pour m'accuser, pendant que ceux-là
pouvaient monter sur les hauteurs de la philosophie divine, les
ailes me manquèrent d'après ce que j'ai dit, et, partie à cause
de ma faiblesse, partie pour les raisons susdites, je retournai à
Beyrouth. Ainsi s'accomplit une prophétie que m'avait faite
l'illustre Pierre, lorsque je le vis jadis, un jour que je retour-
sorte que l'autre, peu de temps après, (24) choisit la voie du mo-
nachisme et y brilla, jusqu'à maintenant, dans le monastère
appelé sxTwy.aisÉy.a-rcv (^a^j^xi^^ao/) (1). Pour moi, je pris la charge
d'avocat, me montrant ^ew/je en cela et enfoncé dans la multi-
tude des péchés.
Je retournai donc à Beyrouth et y portai des lettres d^Éva-
fjrius à son fils spirituel, et d'Enée (.«oo-^/), le docteur chrétien
Anecd. syr., III, p. 353: Énée, sophiste de la ville de Gaza, était un homme très
chrétien et très instruit, renommé dans toutes les sciences. II expliquait Platon,
Aristote et Plolin,et quand il ne comprenait pas, il allait en conférer avec le
père Isaïe.
(3) Ainsi Zacharie semble avoir passé quelque temps au monastère de Gaza,
puis l'avoir quitté bientôt.
84 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
logie.
Je passe sous silence les luttes avec les païens et les magi-
ciens (1) et ce que j'aurais souffert de leur part si notre Dieu et
Sauveur Jésus-Christ, qui était en cause dans ce combat, ne
m'avait juste arraché à leurs mains homicides, grâce aux priè-
res de ceux de chez Évagrius et de l'admirable Sévère qui nous
aidait en secret de ses conseils. Comment donc un homme intel-
pu écrire contre lui ce que tu m'apprends qu'a écrit
ligent a-t-il
ce menteur? Tous les chrétiens regretteront ces imputations, et
si quelqu'un consentait à les recevoir, qu'il craigne alors la jus-
tice de Dieu qui a dit : Tu n'écouteras pas la voix menson-
gère cependant nécessaire à cause de cela de mon-
(2). Il était
trer que Sévère ne le cédait en rien en perfection à son père
(spirituel), il étudiait les lois de toutes ses forces, il recherchait
et étudiait tous les décrets impériaux jusqu'aux derniers publiés
de son temps. Près de chacun d'eux en particulier il ajoutait
quelques éclaircissements et formait ainsi un ouvrage, mémo-
rial instructif du genre des hypomnemata pour ceux qui vien-
draient après lui, car il leur laissait ses notes et ses indications.
26.songea ensuite à retourner dans son pays, dans l'espoir
Il
bit monacal au lieu des livres des lois il se servit des livres
,
saint Jcan-Baptistc (o^ |,x*) était à Sébaste. Il fallait sans doute entendi-o le
venable. Tout cela était observé, pas une seule parole vaine ne
sortait de leur bouche, ni leur tenue, ni leur marche, ni leur
regard ne dénotaient des pensées mauvaises et ils ne s'y adon-
naient aucunement.
L'illustre Sévère prit le goût de cette philosophie si pure et
en adopta le joug; aussi il m'envoya celui qui l'avait élevé dès
sa jeunesse et qui, par hasard, l'avait suivi, et m'apprit dans
une lettre ce qu'il avait plu à Dieu de faire de lui; il m'ordonna
aussi d'envoyer à son pays terrestre ses affaires et tout ce qu'il
m'avait confié, ce que je fis. — L'admirable Etienne (1) imita
ensuite sa conduite. Il était de ceux qui vinrent à Beyrouth
après nous, et, commej'y étais encore, je lui appris le départ
de ces six qui étaient allés prendre l'habit monacal dans le mo-
nastère de l'illustre Pierre. Il y alla, lui septième, peu de temps
après son arrivée à Beyrouth.
Quand j'eus terminé l'étude des que je retournai à mon
lois et
pays, je vis leur groupe divin. Je me
le voir et ne pus bornai à
l'imiter, parce que j'étais circonvenu par la faiblesse de mon
âme et aussi à cause d'une épreuve qui arriva à mon père. Il
me fallut venir dans cette ville impériale et y prendre la charge
d'avocat.
Èvagrius, qui était cause de beaucoup de biens pour tous ceux
qui l'imitaient, après s'être approché beaucoup de la philoso-
phie divine dans ce monastère, avoir enduré des fatigues et des
travaux pénibles pour la perfection et s'être montré à chacun
comme un moine parfait , quitta bientôt la terre pour aller vers
(1)Cet ^h'e/ine est mentionné dans la Vie de Sévère par Jean Bar Aphtonia,
fol. Il fut ordonné prêtre au monastère
139^ de Pierre l'Ibérien en même temps
qu'Elisée et Philippe.
OPUSCULES MARONITES. 87
bkiii J{07na nus à venir les visiter; il les prit dans son monastère,
en eut tout le soin convenable et leur conseilla d'y demeurer
pour l'instant. La vie de ces hommes était pénible, plus que dans
tous les monastères de Palestine célèbres par leur (26) austé-
rité, et par là même plaisait beaucoup à l'admirable Sévère.
Mais il arriva que ses pieds enflèrent de la manière qui a été
dite, après qu'il eut été guéri de sa maladie.
Quand il eut demeuré un certain temps dans le monastère
ci-dessus, il songea à retourner au pays de Gaza sur le bord de
la mer, et il vécut la vie des cénobites dans une cellule tranquille
de la laure de Maiouma, où se trouvait aussi le monastère
de l'illustre Pierre, et lorsqu'il eut brillé longteinps de cette
manière dans les deux monastères où il habita en paix, quelques-
uns lui proposèrent, à cause du don de bonté qu'il avait, de
prendre l'habit monacal et de vivre sous son obéissance. Il lui
était arrivé quelque argent provenant du partage qu'il avait fait
avec ses frères des biens de ses parents, il en avait déjà distribué
la plus grande partie aux pauvres et fut ainsi obligé de donner
ce qui restait pour acheter un monastère et pour le fonder; il
construisit des cellules convenables pour recevoir d'autres
(moines) (I). Quand PieiTe l'apprit —il était de Césarée de
(1) D'après Jean Bar Aphtonia (fol. 140), Sévère donna aux pauvres la plus
grande partie dos biens qu'il lenait de sa famille; avec le reste, il acheta un
88 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
lustre Élie qui s'entendit dire par Altas (2) de ne pas faire reve-
nir le frère spirituel vers lequel il pour partager ses
se réfugia
luttes et ses combats, mais c'est surtout par amour pour la sa-
gesse et les dons spirituels qu'il vint le rejoindre. Sévère reçut
donc Pierre (de Césarée) parmi ses disciples à l'exemple des
saints pères, comme Paul, l'apôtre divin, avait pris Tùnotliée
ou comme auparavant Elisée (avait été adopté) par Élie le
Thesbite qui fut enlevé au ciel à cause de ses perfections, ou,
si l'on veut, comme le divin Pampliile, ce martyr de Notre-
Evagrius, III, ch. xxii. Cosme y est appelé êva twv y7ra(77rt:;6vTa)v.
(2) Cf. D'a- —
près l'histoire de Zacharie {Anecd., III, p. 189, trad. Ahrens-Krïiger, p. 86-87).
Pierre lut accusé de ne pas condamner le concile de Chalcédoine et la lettre de
Léon. Pierre l'Ibérien et le moine Élie furent chargés d'examiner son ortho-
doxie monophysite; ils la proclamèrent, mais ne purent faire rentrer les oppo-
sants dans le devoir; ces derniers furent donc chassés de leurs monastères ot
envoyèrent Néphalius porter leurs plaintes à Çonstantinople.
(3) Fravitas fut patriarche durant quatre mois en A^{cî. Evagrius, III, ch. xxui
et Théophane à la quinzième année de Zenon).
i\) En 490.
OPUSCULES MARONITES. 91
sants, en leur racontant ce qui avait été fait aux moines qui
étaient avec lui, et ils furent dans l'admiration de son attitude
sage et spirituelle, de sorte que l'empereur ordonna aussitôt que
le préfet d'alors s'employât vite et par tous les moyens à rendre
(1) C'est sans cloute là le patrice Clementinus qui prononça lo premier devant
l'empereur la déposition de Macédonius. Cf. Land, t. I, 1. II, p. 219, trad. Alirens-
Kriiger, p. 123, lignes 18-20.
(2) doute pour ce personnage que Zacharie écrivit l'histoire insérée
C'est sans
du livre III au VI de la compilation publiée par M. Land {Anecdola sjpuaca,
livre
t. III) et traduite par MM. Kriiger et Ahrens (Die sogenannle geschichle des Zo-
(1) D'après Jean Bar Aphtonia, le libelle (u«j«o) que réfuta Sévère avait été pré-
senté à Macédonius qui l'avait donné à l'empereur et celui-ci en avait été fort
impressionné. —
Cf. Land, Anecdola, III, p. iiô, trad. Ahrens-Kruger, p. 131
et 349. — Le Jean de Césarée) et la réfutation de Sévère (le Phila-
libelle (de
lèthés)sont conservés au Vatican dans le manuscrit syriaque n» cxxxix.
(2) Adelphius est l'un des chefs de l'hérésie des Messaliens, aussi les appelle-t-on
quelquefois .\delpliiani. Migne, P. C. t. XLII, col. Tîiô. On les appelle aussi • Lan»-
petianer •, cf. Kircheulexicon.
(3) Serait-ce Jean, gi-ammairien de Césarée, contre lequel Sévère écrivit le
Philalélhè$?
(4) Cet évêque ne figure pas dans VOriens chrixtianus qui donne cependant
troisPhiladelphie:l«en Arabie, t. II, p. 862; -2» en Lydie et Isaurie, ibid, p. 1021
et 1C24. En
lisant «ao^a«, nous obtenons • en Séleucie », métropole de l'Isaurie.
Evagrius, III, xxxui; Migne, P. 0.,t. LXXXVI, col. 2G71. En ce dernier
(û) Cf.
endroit on place à tort le monastère de Manias près de itaza. Il s'agit du monastère
de Romanus situé près d'ÉlcutliéropoIis, où séjourna Sôvcro, comme on l'a vu.
94 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
dont nous avons parlé, qui fut appelé le juste à Beyrouth, et avec
ceux qui l'accompagnaient et tous ceux qui connaissaient cet
,
impériale, puisqu'il avait obtenu la paix pour tous ceux qui ha-
bitaient la Palestine. Il estimait par-dessus tout la vie mona-
cale.
Mais après cela, Dieu, qui voulait le montrer comme patriarche
(ÏAntioche la grande, se hâta de lui faire porter ce décret
(•W,?i!TiA2) par le choix de tous les moines de l'Orient dont un
(1) D*après Jean Bar Aphtonia (fol. 141', col. 2), Sévère conseilla à l'empereur de
faire demander à l'aixlievêque s'il un de la Trinité, celui qui
reconnaissait, pour
s'incarna pour nous^ se fit homme
sans changement et naquit de la Vierge
Marie, et si celle qui l'engendra est la mère de Dieu. —
L'empereur chargea le
général (xt>ft.>^<^;^>a>) l'atricius et le Magister (><povfr. nn . ^ v> ) Celer de poser
.
k
96 REVUK DE L ORIENT CHRETIEN.
que Théodore, il se
l'illustre montra alors aux évêques ortho-
doxes vaincre dans tout le conflit.
et les fit —
Quand l'empereur
qui aimait le Messie eut approuvé le choix qu'on avait fait pour
l'épiscopat, —
(30) les évêques d'Orient l'avaient déjà choisi à
l'unanimité, —
Flavien fut renversé à cause du nouveau décret
relatif à la foi, et (l'empereur) ordonna à Sévère de quitter son
monastère pour aller à Antioclie en vertu du consentement
unanime des évêques et des moines, d'en recevoir le gouverne-
ment spirituel et d'y rétablir pour tous la concorde, détruite par
Flavien qui adhérait à Macédonius et à ceux qui partageaient
les idées de Nestorius et voulaient introduire dans l'Église les
doctrines de Diodore et de Théodore.
C'étaient des partisans de ces derniers qui excitaient de nou-
veau des disputes en Perse, aussi les orthodoxes de ce pays
envoyèrent de nombreuses ambassades à notre empereur pour
lui demander l'avis de nos évêques à, ce sujet. liarsauma (2)
surtout ne cherchait pas seulement chez eux à faire accepter les
enseignements hérétiques dont nous avons parlé, mais détrui-
sait encore les canons de l'Église. Pour aider le roi de Peî^se,
irrité du grand nombre des chrétiens qui s'éloignaient du ma-
riage, il osa leur porter des lois contraires tout évêque, tout
:
copat et l'union avec les évêques de l'Orient, les clercs, les moines
et les peuples. Il rétablit aussitôt l'union avec les Égyptiens,
tandis que son prédécesseur l'avait rompue au grand détriment
de l'intégrité de l'Église. Fpiphaue seul, évoque de Tijr, à cause
de son amour pour Flavien son frère, ne voulut absolument pas
venir à l'union ainsi que Julien de Bosra, ils abandonnèrent
aussi les villes dont ils étaient évoques sans que personne les
y obligeât (2). Il aurait été en communion avec tous les autres,
car il leur envoya des lettres, s'il n'en avait été empêché par la
(1) L'apotre saint l'ierrf fut «^vOqiie d'Aiitiochc avant do l'ôlro do Home.
(i) Cf. Evagrius, III, x.vxni. Mignc, P. (!.. t. LXXXVI, col. 2671.
ORIEIST CHRÉTIEN. 7
.
Voilà que je t'ai raconté, ô mon ami, ce que fit Sévère jusqu'à
sonépiscopat; quant au récit de ses autres actions, je le laisse à
la ville qui l'a reçu, et à tous ceux qui ont été dirigés par lui et
ont été édifiés par son enseignement apostolique, sa conduite et
ses travaux cénobitiques. Je termine cet écrit que j'ai fait, pressé
par toi, pour la gloire de Dieu grand et de notre Sauveur Jésus-
Christ qui est la plénitude, le commencement et la fin de toute
crainte de Dieu et de toute histoire vraie.
de
B'in la Vie de Mar Sévère avant son épiscopat, écrite par
Zacharie le scolastique (3)
F. Nau.
{A suivre.)
(1) Cf. Analyse des parties inédites de la chronique attribuée à Denys de Tell-
mahré, Revue de l'Orient Chrétien, 1897, p. 465, et Opuscules Maronites, ibidem,
1899, pp. 328-332.
(2) Sans doute saint Jean Chrysostome.
(3) La
suite de l'Histoire de Sévère sera empruntée à la biographie inédite
écrite par Jean Bar Aphtonia.
AU PAYS DES NOSAIRIS
{Suite) (1).
(2) Coiiimo pour los Nestoriens, Jacobites, Coptes, eti*. La liaino du Grec favo-
risa énonnéniont la constitution do ct^s M^ctcs.
100 REVUE DE L ORIENT CHRP:TIEN.
VI
(1) « Ce qui a consen'é jusqu'ici les anciens monuments, c'est le désert qui les
environne, or ce désert disparait d'année en année. Les pierres des édifices an-
tiques, oubliées pendant des siècles, sont maintenant utilisées pour de nouvelles
constructions. • (B. de Hitrovo.)
(i) Et de • ÇaTità > se rattachant à une racine sémitique signiflant pvr.
102 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
Erdku7ule,X\n,Si2,S21.
S.-Michel. Cfr. Ritter,
(2) Probablement d'origine russe, comme tout le mobilier dos églises ortho-
doxes de Syiic.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 103
(3) Voici comment les jupe le D' Lortet: - Malgré toutes les grandes choses ac-
complies par les croisés en Syrie, nous éprouvons peu do sympathie pour ces ba-
rons, ces hobereaux ruinés dont la plupart avaient en vue, en partant pour la
Palestine... le relèvement de leure fortunes personnelles par les rançons et le
pillage. Les croisés n'ont pas ét«' de bons administrateurs, comme les Romains;
ils ne se sont pas assimilés, comme les Arabes, aux populations conquises, qui ont
été toujours durement menées par eux aussi les fellahs préférèrent-ils le joug des
:
Arabes à celui de ces Européens encore plus brutaux et plus voleurs. La domina-
tion des croisés en Orient devait linir dans le sang et la honte, puisqu'elle n'était
établie que sur le rapt et la violence • (Syrie d'aujourd'hui, 41*5). L'excuse de
M. Lortet est dans sa complète ignorance de la véritable situation. Nous le ren-
voyons' au texte du fanatiqu»» Ibn-Goubair (que nous avons traduit dans lefi Étu-
des, 5 mars 1899, p. (517). Il y verraquel large esprit de tolérance animait les Crois«'.>
et à quel haut degré de prospérité ils avaient su élever leurs établissements du
Levant.
101 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
(1) Voir dans les £'<udes (-20 l'évrici' 1899) notre article Sur la Frontière Nord
:
tounous.
(3) Max Van Bercheni dans Inscriptions arabes de Syrie, A90; i\anfiMéin. présen-
tés à Vlnstitul Egyptien, 1897.
(1) Journal Asiatique, 1895, p. 510.
AL PAYS DES XOSAIRIS. 105
(I)Conder met à Safità le Sapi des Ictti-esde Tell al-'Aïuainii. idontilication an-
•lacieiise coinnu' boaucou]> de celles pro|>o.S4Vs par ro savant. Cfr. The Tell Amama
tnblets, p. 73. Sur Argyrtxastron, cfr. Cccli-cmis dans Mijrno. p. G., CXXII, p. 2:.1».
(2) Les Isma'ilis payaient annuellement aux TiMiipIiei-s untriliut de :;.<iun pi«V<^
d'(»r ou, suivant .1. de Vitry, :i.U)t( liezans, plus lUi («oisseaux de froment. Sur leurs
rap|)oits avec les Templit^i-s, voir J. i4., ISTx»', p. li et Kî.
106 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
VII
Il n'en paraît pas plus fier pour cela. Pour nous faire honneur
il fait apporter des pastèques et de sa main sacrée s'empresse
de les découper. Pourtant lui-même ne mange pas avec nous.
Est-ce politique? est-ce scrupule religieux? L'un et l'autre peut-
être. Les Nosairls, il est vrai, ne partagent pas sur ce point les
absurdes préjugés des Métoualis, je crois pourtant savoir que
leurs chefs religieux évitent en public de paraître assujettis
à des besoins aussi vulgaires que le manger et le boire (3).
VIII
The Ansayrii {or Assassins), London, 1851, dont Ie3" vol. est consacré aux Nosairis.
(3) ZDMG, III, 308.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 111
rait été donné par leurs ennemis et voudrait dire « petits chré-
tiens ». Selon Kitter et le D' M. Hartmann, eux-mêmes se nom-
meraient exclusivement « fallâhîn », paysans (1). « Leur nom,
dit M. Dussaud, est synonyme de fellah. »
Protestons ici contre la détestable orthographe Ansarieh, qui
a prévalu depuis Volney (2) et de Tott (3). Un fait certain c'est
que les montagnards du Gabal Sommàq (4) n'éprouvent aucune
répugnance à prendre la qualification de Nosairîs; ils n'ont ja-
mais paru étonnés, ni scandalisés, quand je la leur ai appliquée.
Dans la question 99* de leur catéchisme, ils se nomment Hosai-
bites ou partisans de Hosaibi. Cela provient uniquement du
rôle important joué par ce personnage dans leur histoire reli-
gieuse. Il faut donc maintenir le terme de Nosairîs et renoncera
l'étymologie de « petits chrétiens » qu'on y a accolée, étymolo-
gie contraire aux règles de la grammaire arabe comme aux tra-
ditions nationales et aux données historiques que nous possédons
sur cette secte syrienne. Jusqu'à preuve du contraire nous per-
sistons à croire que ce nom ^rive de Mohammed bin-Nosair (5),
le véritable fondateur de la religion des Nosairîs.
Voici maintenant un résumé de leurs croyances :
procher du passage d'un annaliste grec où il est dit que les Galiléens de la mon-
tagne prt^t»'rent main-forte aux païens d'Apainée contre les chrétiens (iv* siècle).
M. Dussaud, qui m'a signalé ce curieux passage, propose de remplacer Galiléens
par Nazaréens et retrouve ainsi les • Nazerini • de Pline, transformés — selon
lui— en Galiléens parle fait d'un chroniqueur ou d'un copiste ignoi-ants. L'hypo-
tiièse est ingénieuse. Mais alors comment expliquer cette dénomination du « mont
de la Galilée • travei-sant tout le moyen âge arabe?
(5) Sur ce personnage, voir Mkoiira (14, 47, etc. et Mas'oùdi {Prairies d'or, VIII,
40). Il est question de yoçaibi dans liàkoùru, 9, IG, 90, et à la question 98 du caU^-
chisme des Nosairis. Uosaibi est le Paul de la religion no-sairie.
112 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
Bâb, « porte ».
L\
ORIENT cnnÉTieiv. 8
114 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
(1) Cfr. Les Stylites, par H. Delehaye S. J. — V. Ryssel, Georg der Araberbi-
schof, pp. 5, 60, 108, 122, 145. Itinéraires russes, traduits par ^I« d. Kliitrovo, 26, 217.
(2) ZDxMG, XXIX, 428, 429, 439.
(3) Au vi« siècle un stylite est mentionné près de Beyrouth, Revue de
l'Orient chrétien (trimestrielle) 1898, p. 380. Je crois également reconnaître des
stylites dans les moines que les poètes arabes pré-islamiques nous montrent « au
sommet de leur saunia'a ». Ce dernier mot, d'ordinaire traduit cellules, signifie
aussi construction en forme de tour. Voir surtout le Divan de Ahtal (éd. Salhani,
p. 232.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 115
H. La.mme.ns, s. J.
{A suivre.)
VIE DU MOINE
CHAPITRE VIII
(Suite)
Sache, ô notre frère, que les états (2) dans lesquels on pra-
tique l'œuvre du monachisme sont au nombre de trois, et
dans chacun de ces y a des lieux, des degrés et
trois états, il
(1) Voy. vol. II, p.. 357; vol. p. T7, 168, 292, 458; vol. IV, p. 380.
III,
(2) M oushhata, Miter aàemeni mesure, degré, mode » le mot « état », dans l'ac-
: « ;
ception où l'emploient les auteurs ascétiques, me parait être celui qui rend le
mieux le sens complexe du syriaque.
(3) Nous parlerons dans l'Introduction, de l'origine de cette division, et de la
manière dont il faut comprendre la distinction entre Vâme et l'esprit.
VIE DU^ MOINE RABBAN YOUSSEF BOUSNAYA. 119
Opéi^ation de rame. —
Dans l'opération de l'àme, les pen-
sées du moine s'élèvent au-dessus de celles de l'opération du
corps, car son âme est purifiée par la continuité de ses labeurs
(2) 0£wp!a.
VIE DU MOINE RABBAX VOUSSEF BOUSNAYA. 121
(1) Littéralement : • tie l'àme •, dans le sens où ce mot est pris par l'autour,
on opposition avec le corps et l'esprit.
122 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
j'ai indiqué plus haut (1), en disant que la prière parfaite est
de vous (1) », c'est-à-dire, je suis dans mon Père et mon Père est
en moi, et j'habite au milieu de vous indéfiniment; car le Christ
habite indéfiniment et vraiment dans l'âme et au milieu d'elle.
Aussi longtemps que nous ne pouvons pas connaître ni voir celui
qui habite au milieu de nous, nous travaillons dans les choses
extérieures qui nous aveuglent, jusqu'à ce que nous trouvions,
par ses miséricordes, la perle précieuse à laquelle rien ne peut être
comparé! Dès que nous avons trouvé, dans la citadelle de l'àme,
c'est-à-dire au milieu d'elle, cette perle en comparaison de la-
quelle tout doit nous paraître du fumier, notre pensée ne diva-
gue plus çà et là; mais le Christ fixe notre attention, à tout
moment et à tout instant, sur le trésor qui est au dedans de
nous même quand nous dormons et sommes plongés dans le
;
Sache, ô notre frère, que l'on ne parvient pas à cet état par
les labeurs ni à cause d'eux, mais seulement par les faveurs et
la grâce de miséricorde du Christ; de même que personne
la
n'est digne de la gloire du monde nouveau, sinon par les misé-
ricordes de Dieu.
Dans cet état, le moine reçoit la contemplation de la Trinité
est plus haut : c'est le prince même de toute la troupe des dé-
mons qui s'attaque à lui. Aussi, dans cet état, le moine ac-
quiert-il l'humilité parfaite et sublime, qui seule peut vaincre
ce démon de l'orgueil.
L'humilité se trouve dans chaque état, et proportionnée à cet
état. Quand de l'un à l'autre, le moine voit qu'il ne
il s'élève
possédait pas l'humilité, dans l'état précédent, comme il le
croyait, mais seulement son ombre et sa figure. Le frère s'ef-
force d'abord de devenir humble dans toutes ses démarches :
« Gloire à toi » que c'est par le secours de Dieu qu'il est digne de
! ;
rable voit que, plus il est jugé digne du don des miséricordes de
Dieu, plus sa dette s'accroît, car quand il obtient la grâce de
rendre grâces pour les bienfaits reçus, il doit de nouveau le
louer de ce qu'il l'a loué, parce que, comme je l'ai dit, il ne peut
de lui-même sans le secours de Dieu, ni le glorifier ni le louer,
et plus il le loue plus sa dette se multiplie ; [quand il voit cela,
dis-je], il s'humilie alors sincèrement et parfaitement, il n'ose
pas même
penser qu'il est quelque chose, mais il proclame et
dit que ce qu'il est, il l'est par la grâce: comme l'Apôtre di-
sait qu'il était ce qu'il était par la grâce du Christ (2).
Avec cette science et cette humilité qui en découle cessent
toutes les luttes et les tentations; car les démons ne peuvent
lutter avec celui qui se considère comme n'étant rien.
Crois-moi, mon frère; ce que je te dis, je l'ai appris d'un
frère chéri, qui l'avait expérimenté en lui-même et me l'a
(1) Saint Éphrem, le plus célèbit? des docteui-s syriens, mourut le 9 juin '.m.
Écrivain d'une extraordinaire fécondité, il a laissé de nombreux ouvrages, prin-
cipalement di'S commentaires bibliques et des homélies en vers. Tous les ouvrajires
de cet illustre Père de l'Église qui nous sont pai-venus sont aujourd'hui publiés.
Voir DivAi., La Lillcrature syriaque, p. 331 et suiv.
ici) I Cor., w, 10.
128 lŒVLE DE l'orient CHRETIEN.
dans son àme, il est fortement confirmé dans cette pensée, qu'il
est le seul sur qui s'exercera l'économie divine dans l'enfer.
Que le Christ, espérance véritable, lumière et science, te
préserve de l'ignorance, qui est le schéôl cruel! Amen.
a Vois, mon fils; comprends tout ce que je t'ai dit depuis là-
(I) Il est difficile de dire si l'auteur parle en son propre nom ou s'il prétend
rapporter les paroles de Uabban Youssef. Dans ce dernier cas, il appelle d'ordi-
naire celui à qui il s'adresse • mon fils » et non « mon frère ».
son maître n'en récoltera rien, et tout son travail sera inutile. Il
en est de même du moine dans cette vie. S'il ne s'y avance pas
régulièrement, montant dans le temps voulu d'un degré :\ l'autre,
marchant raisonnablement au milieu du chemin, d'après les
conseils, sans s'y appliquer à des œuvres dissemblables il tra- :
que je t'ai indiquée. Avant tout, libère ton âme de tous les liens
qui forment obstacle; et ensuite commence â y marcher, sans
regarder derrière toi ; car celui qui regarde derrière lui, selon la
parole du Sauveur (1), ne trace pas sur la terre des sillons droits,
(1) Cf. Luc, IX, 6>.
ORIBNT CHRÉTIEK. U
,
donc, mon fils, quelle force est acquise à l'homme qui récite con-
tinuellement les psaumes et les prières. Applique-toi à ces choses,
mon fils, afin d'éloigner les démons d'auprès de toi. »
« Unis à ta conduite, mon fils, les vertus que je t'ai exposées,
et prends bien garde de n'en omettre aucune en son temps précis,
de peur que ton œuvre ne soit arrêtée (1); mais efforce-toi, en
les pratiquant toutes dans l'ordre convenable, d'élever admira-
blement le palais de l'édifice que tu bâtis. Creuse les fonde-
ments : c'est-à-dire le profond silence; place ensuite les bases :
(1) Littéralement
: • ne devienne boiteuse. »
(3) Il semble qu'il y ait ici une lacune, dans laquelle était expliqué le second
terme de lacom|>araison. Il n'est pas douteux que les mots ajoutés par nous entre
crochets en donnent le sens exact. Comparez ci-dessus, t. IV, p. lll.
132 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
cela n'est pas arrivé par ma propre volonté, mais parce que j'ai
été poussé par ceux qui m'ont excité à écrire. Je voulais écrire
en abrégé, selon le dessein que je m'étais proposé au début.
Les frères m'ont supplié, et par leurs prières j'ai été amené à
cette composition, et à développer le sujet dans ces deux cha-
pitres, selon leur désir qui était d'y avoir ce qu'ils avaient appris
de moi au sujet de la doctrine de Rabban Youssef.
à leur demande car je savais que cela se-
J'ai prêté l'oreille ;
blâmer, priez pour moi qui suis malade afin que je sois guéri,
je vous en supplie.
CHAPITRE IX
nécessité ou par quelque besoin ? Loin de là. Cela n'est pas. Pas
plus que ce que pensent stupidement quelques hommes disant
par ignorance que Dieu a créé les êtres intellectuels parce
qu'il voulait qu'ils glorifient son saint nom, et qu'ils lui offrent
(2) L'auteur explique les paroles do la Genèse (u, 1") : • In quacutnquc die coiue-
(loiis ex eo niorto morieris •, et celles de S. : • Peccatura in hune
Paul {Itom., v, 12)
dans sa création même. • Deus eniiu homineni fecit, qui quanidiu non poccaret,
immortalitate vigeret, ut ipso sibi auctor csset aut ad vitam aut ad mortem.Non
138 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
enim corpus ejus erat indissolubile per aliqueni immortalitatis vigorem ineo exis-
tentem, sed inerat animse vis quaedam supernaturaliter divinitus data, per quani
poterat corpus ab omni corruptione pr;esorvare, quain diu ipsa Deo subjecta re-
maneret • (S. Thom., Summa Ihcol. I p., Q. xcvii, art. 1). —
L'auteur pai-aît avoir
frappé de cette objection (jue si le premier homme avait et»' immortel, la na-
('ité
corruptione non erat anim* humame naturalis, sed per donum grati* » {ibid..
ad 3""').
A la suite de cette grave maladie dont j'ai parlé plus haut (1),
Rabban Youssef vécut encore environ six ans. Je sais et je suis
bien convaincu que ce fut par les miséricordes du Christ pour
l'utilité d'un grand nombre, et principalement de ma misérable
per^nne, bien que je n'en aie pas beaucoup profité.
Quand j'étais dans le couvent, Rabban Youssef, dans la ferveur
de son amour pour moi, me disait : « Mon fils, j'ai demandé à
Dieu de prolonger ma
que tu sortes du couvent,
vie jusqu'à ce
jusqu'à ce que je enfermé dans ta cellule, afin
t'aie établi et
que mon âme soit soulagée par la vie que tu y mèneras. » —
Quand je fus sorti du couvent (2), après qu'il eut été guéri de
la maladie dont j'ai parlé, il me disait, s'adressant à moi joyeu-
sement « Voici, mon fils, que Dieu m*a guéri et a ajouté des
:
que tout ce qu'il avait fait était beau et bon. » Un fruit mau- —
dit germa et poussa dans le cœur de l'autre ordre des créatures
raisonnables (4) c'étaient les prémices de tout mal et de toute
:
mais pour le mal. Ils étaient animés contre lui d'un zèle cou-
pable. Ils firent tous leurs efforts pour s'élever contre l'Esprit
Saint qui habitait en lui, mais ils n'y parvinrent point. A la fin,
celui qui avait appris à l'Iscariote à livrer son Maître, celui qui
avait enseigné aux autres à mettre au saint catholicos un poison
dans le calice de vie, suggéra à ces hommes l'audace de faire
la même chose à l'égard de notre saint. L'homme dont Satan —
avait rempli le cœur pervers usa de ruse et prépara un poison
mortel à Rabban Youssef dans les morceaux de pain qu'il lui
présenta dans le potage, une fois qu'il mangeait avec les frères
à la table commune. La chose ne diffère en rien de ce qui arriva
au catholicos [Ishô'yahb]. Pour celui-ci, la jalousie jeta le poison
homicide dans la coupe du mystère du sang de Notre-Seigneur;
pour celui-là, l'e^ivie également jeta le poison mortel dans le
mystère de la table de Notre-Seigneur. A peine Rabban —
(1) Marc, XVI, 18. Voyez la note suivante.
(2) • Signa auteni eos qui crodiderint ha% scqucntur : In nomine meo daenionia
berint, non eisnocebit super legros nianus imponent et bene habebunt. • (Marc,
:
XVI, 17-18.)
parce qu'il a paraître son salut (1), et n'a pas permis que le
fait
(I) (rost-H-(Ure. selon In iiensi'e do l'auteur, qai a mis le comble au nombra des
saints.
NEUF CHAPITRES
DU <
SONGE DU VIEL PELERIN
DE PHILIPPE DE MÉZIÈRES
RELATIFS A L'ORIENT
LE XIV° CHAPPITRE.
blement en Grenade.
(1) Cola est assez pou exact, car les Éthiopions étaient do très bons chrétiens
ot, quoique du sultan mamlouk el-3Ielik-od-Dalier-Beïbar8-el-Bondok-
les victoires
(lari aient porté un grand dommage nu\ contrées qui s'étendent au sud de
l'Égypto, l'Ethiopie n'en formait pas moins un empire indépendant et iv^& pros-
pore.
(2) Marakosch, c'est la ville bien connue que les Europ(iens nomment Maroc; le
(3) Tremesan est la ville de Tlemcon ou, comme prononcent les Arabes, Tolein-
sau. On trouve assez souvent dans les écrivains contemporains de Philippe de
Mt'zières ou im pou postérieurs, la forme Trémizen qui ost celle adoptée par l'A-
riosto. Cotte ville est assez connue pour que je me dispense do donner plus «le
détails sur sa position géographique. On iwut voir sur cctto localit*^ la géographie
d'Aboulféda et celle d'Idrisi.
(4) Comparer les vers que Dante met dans la bouche d'Ulysse, Divina Commediti,
Infcmo, chant XXVI, vore 109-112.
ORIEKT CHRÉTIEN. 10
146 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
LE XV* CHAPITRE.
pour bien complir nostre voyage, je vueil que nous visitons les
parties de Septentrion et puis verrons es parties d'Occident.
Mes belles filles, dist la royne, pensez de bien aguiser voz elles
et mé suivez. » Lors la Riche Précieuse Vérité la royne et toute sa
belle compaignie à ung seul vol se trouvèrent en Constantinoble
prendre leur chemin à aler es parties de Septentrion à la Tré-
montaine. Quant l'empereur de Constantinoble sceust leur venue,
pour les recueillir, festier et honnorer (1), il leur envoya
ung sien privé chambellan et une chambrière qui de prés le
servoit; le chambellan avoit nom Orgueil et la chambrière (fo-
lio 74 recto) Poureté. Or pouves bien penser comment ces nobles
estoie dame ainsi comme de tout le monde. Car les parties d'O-
rient, d'Occident, de Midi et de Septentrion, quant ie me partis
de Romme et vins tenir mon siège en ceste noble église, tous
me obéissaient et me rendoient truaige au temps de mon bon
amy Constantin dont ceste cité prinst le nom, du vaillant Eracle,
du preudomme Theodocius et du saige Justinien, et par la def-
(1) La Bulgarie dont parle ici Philippe de Mézières est le royaume de la Horde
d'Or fonder sur la Volga par Batou Khan, fils de Djingiz, et dont la capitale était
Serai.
(2) Cela est encore une inexactitude de la part de Philippe de Mézières, car les
grands princes de Moscou n'eurent pas de rapports bien importants avec Bj-xancc
avant le schisme.
148 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN
LE XVP CHAPITRE.
(les condicions de celle gent, et d'un example qui avint pour faire rire ceulx
qui liront cestui songe.
(1) La Lithuanie; les habitants de ce pays, qui forme aujourd'hui une des pro-
vinces du sud-ouest de l'empire russe, avaient en effet l'habitude que signale Phi
lippe de Mézières, et ils ne la perdirent qu'à l'époque de leur conversion au Chris-
tianisme, c'est-à-dire assez tai-d. Il serait facile de citer de nombreux exemples de
cette coutume qui rappelle assez les funérailles des Scythes dont parle Hérodote
au IV« livre de ses Histoires, $ lxxii. Il ne faudrait pas en conclure trop rapide-
ment, à mon avis, que les Scythes d'Hérodote fussent le moins du monde appa-
i-entés aux Lithuaniens; c'est un fait possible, mais qui demande à être établi pai-
d'autres preuves. Une partie des Slaves avaient l'habitude de brûler leurs morts,
NEUF CHAPITRES DU « SONGE DU VI EL PELERIN ». 149
commn le constato l'hislorien Nestor, cl comme cela est prouvé par les i"estesqiie
l'on trouve dans les kouryanes. En 1340, le prince lithuanien Gédiniin, le vrai fon-
dateur de la puissance litluianienne, fut enseveli suivant \r i-ite païen, son corps
fut l)rûl('' dans une chaudière avec son flioval et son éoiiyer favori. D'autivs
peuplades, celles de l'ilnieu par exemple, inhumaient le-.irs morts sans les brûler.
Les Mongols faisaient à leurs j)rinces des funéi-ailles aussi sanglantes, qui rap-
pellent assez les Grandes Coutumes des Dahoméens avant la conquêt(î française.
Les Khans ifi dans l'Altaï, et quand l'on conduisait
leurs parents étaient ensovolis
les corps de ces princes à leur dernière demeure, on massacrait sans |)itié tous
les gens que l'on rencontrait sur la route. Marco Polo afllrme ipie plus de 2f».tXl<)
personnes périrent ainsi aux funérailles de remi)ereur Mankkou Kaan.
(1) Les chevaliei-s du célèbre ordre Teutoniqne, rétabli aujourd'hui comme
eust faicte son oroison, il appella tous les barons, et leur dit :
LE XXV CHAPITRE.
pas en ung an que oudit host par riote ou 236 verso) (folio
(1) L'armée (Hait organisée sur une division déciiualo; les corps d'armée com-
prenaient 100.000 hommes et portaient le nom de tough, i.J, étendard; Us étaient
commandés par les princes chaque corps comprenait 10 divisioas de 10.000 hom-
;
ranghar.
154 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Ed. Blochet.
,
MÉLANGES
dictionnaire (Greek lexicon of tlie roman and byzantine periods) le traduit par
» ot », et le fait dériver de Xay-^^âvto. Sophocles a certainement raison. Il n'est pas
impossible cependant que dans cette formule Xr,Çi; « lot • ait été pris, môme de
bonne heure déjà, pour XfjÇt; « fin =
mort ., sous l'influence du mot teXeiwai;,
« achèvement, accomplissement », qui est si souvent synonyme de Ôavaxo;.
(1) Corpus Juris civilis, Novellœ I-XLIII, recognov. R. Schoell, Berlin, 188083,
p. 48, 1. 25; p. 49, 1. 1; p. 270,
1. 2; p. 271, 1. 4-5.
MELANGES. 157
)oC^ Kb^^M rnviNo i; ooi yO-Jj; : yO r> > ^oi )lniv> »rn;
TO'j; npo f,|Lô>v i'i cùae6(î xzi (xxxxpix t^ )iiUi tt'to^'^ti-jz ^ast-
alpcTiKÛv SofitâTuv xxl
Xia;, KwvoravTîvov xal 0ïo56<t:ov (Évagrius, 102, 21-23), par : p,.a&a ^^>^oi^(f; '^ui^oe
.o^OL^DO OfAa ,jCA.,j»i\la\^ ,tt>:nm^\^ttt7\n ^-^(O ^m; pfio^ |j&kM (L\ND, III, 1(J8,
:
17-19), c'est-à-dire qu'il rend la formule ol Iv eiaeSeï xal [laxapi? t^ \y^t\. tout
(108°), b Tîjç àoiSi,a°'^ V'^'t'iV'f^i'i (^1*)» ^ ''^*/Ç «Y'-a? xal àotoijxou [av^jxyjç
(88®), b Tfjç èffiaç xal ôscçtAouç [Avr,[XT;ç (189*^), à xîjç «y^»'; xat
TY]v |i.vVi[i.Y3v (40°, 164''), àaia xfs [xvyî[j.y) (165", 172"). Ajoutons
encore à ces formules les trois suivantes è tîJç [xaxapiaç : [avt^p.y)ç,
ooi (p. 28, 1. 2), (3) ^^5ioo oi>o»v> )j;oiai.9 ^cuoi (p. 28, 1.
rent pas dans notre liste. Mais nous ferons remarquer que notre
liste est loin d'être complète et que nos adjectifs ne sont
peut-être pas ceux de Zacharie. Cela dit, nous renvoyons pour
la première formule à : c tyJç OscçtXoîj; [/vr,[7.rj;, pour la deuxième
à : b Tfjç à-^itxç xal àoi3i[j,cj \jMi,[j.r,q , et pour la troisième à : ô Tfjç
( l) Remarquons que dans Évagrius, Trpôi; tyiv xpeitxova ou à|j.eîva) ),^$iv (leTaxw-
peîv, c'est-à-dire mourir, est dit de l'empereur Marcien (p. 55, 1. 11) et de l'em-
pereur Anastase (p. 153, 1. 5).
,
MELANGES. 159
!>. » tv\ ^0^9 )j90ia^9 ooi |j)-beo (p. 2, 1. 17) par < ainsi
M. -A. KUGENER.
Lit'cre.
(1) Nous démontrerons dans un prochain article que l'on identifie à tort Za-
charie Rhéteur avec Zacharie le Scoiastique.
le
(2) Nous nous occupons longuement de cette Vie dans un article qui
paraîtra
prochainement dans la Byzanlinische Zeitschrift sous le titre Observations sur :
la Vie de Vaxcèlc Isaïe et sur les Vies de Pierre Vlbérien et de Théodore d'Antinoè
par Zacharie le Scoiastique.
(3) Ajoutons aux traductions des formules ô ttj; eùdepoû; XtiÇeo); et ô -ni; ôaia;
(xvTJpiïiî celle de la formule synonyme ô év àYÎot;. Celle-ci est rendue par n-^. oôr
U^^a', conf. Land, op. cit., III, 346, 15 et Raabk, Petrus der Iberer (Leipzig, 18%),
p. 124, 3. C'est à tort que M. Raabe rapproche [op. cit., p. 115, note 2 de la tra-
duction) |^-jj> t^j^j o«>i de l'expression |>o;o/l M n-lj» ^oi. Cette expression (Vie
de Sévère, p. 28, 26) correspond à un original grec ol Ttepl tôv (léyav ©eôSwpov et ,
l'on sait que ot uepl tôv iiéyav Oeôîwpov signifie tout simplement « le grand Théo-
dore à l'époque de Zacharie.
•
Post-scriptum. —
Nous trouvons au dernier moment, dans les Actes du Con-
cile de Constantinople de 680, deux passages qui établissent que nous avons cor-
Vigé avec raison la phrase du t. III, p. 294, 1. 10-13, des Anecdota syrinca. L'un
de ces deux passages figure dans une lettre de Paul (le Sophiste) à Jacques
(moine d'Alexandrie) xai tô évtoxixôv ypânfia toù ttî; eùoePoû; WiÇeto; Ztjvwvoç èit'
:
àvatpédei t^; èv KaXy,ri86vi <ruv6ôou oty6\^^a. (Labbe, Concilia, VI, 838'*). L'autre
figure dans une lettre de Théodore (d'Antinoè) à Paul (le Sophiste) : tbOt^ toi xoi
TO évcùTixôv Yp(X(i(xa toù t^; eOaePoyç Xf.lewç Zt^v^vo; 6É/.0|jia( in\ àva6£|iaTia(iw T^ç
èv KaX-/Yi56vi «ruvôSou xal toû t6|iov» AéovTo; (Labbe, 839'»). Les mômes Actei^
eipYitiÉv/iç
xal èv ÈTraîvo) TtoioûfieOa xat Triv ôpOYjv ôixoXoycav toû Ivwtixoû yP*!J^|A»to;, oitep ô tt);
G. Steindorkf. —
Die Apokalypse des Elias, eine nnbekannte Apo-
kalypse und Bruchstuecke der Sophonias Apokalypse. Kopti-
sche Text. Uebersetzung. Glossar mit einer Doppeltafel in Licht-
druck. Leipzig, Hinrichssche Buchhaiidlung, 1^90: in-B", IlH) p.
On sait que panai les documents coptes dispersés dans plusieurs biblio-
thèques d'Europe, beaucoup proviennent des monastères schismatiques
de rÉgypte encore existants. M. SteindorfT en publie trois, qui étaient
jadis perdus et négligés dans une cellule du Deir Amba Schenoudah et se
trouvent aujourd'hui par parties à Paris et à Berlin. Ce sont trois mor-
ceaux d'Apocalypses appartenant à deux manuscrits, le premier en dia-
lecte d'Akhmim, qui renferme une Apocalypse dont l'auteur est inconnu,
avec V Apocalypse d'Élif, et le second en thébain, qui contient le double de
l AfMcalypse d'Élif et ce (jui nous reste de celle de Sophonie. Jusqu'ici
nous n'avions pas dœuvre aussi considérable écrite dans un des plus
curieux dialectes de la langue copte, les philologues comme les théolo-
giens et les historiens profiteront donc du beau travail de M. SteindorfT.
D'après le savant auteur, ces trois ouvrages composés en grec ont été
traduits en copte vers le quatrième siècle, au temps où les monastères
d'Ahkmim étaient le plus florissants. L'Apocalypse anonyme parait être
exclusivement juive pour les idées, tandis que V Apocalypse d'Élie, aussi
d'origine juive, a reçu des additions chrétiennes; à cause de sa brièveté,
le caractère de de Sophonie n'a pu être déterminé. Outre l'histoire
celle
des manuscrits, l'introduction rapporte plusieurs passages d'anciens
auteurs chrétiens, dans lesquels on reconnaît la mention des .\pocalypses
d'Elie et de Sophonie, et se termine par un tableau des formes de langage
propres au dialecte akhmimien.
L'Apocalypse anonyme décrit les séjours des damnés et des élus dans
un voyage que fait le narrateur dans l'autre monde sous la conduite de
plusieurs anges et qui rappelle les Livres de l'Uadês égyptiens, comme il
fait penser à la Divine Comédie. Les rapprochements entre les conceptions
vie. C'est une preuve que les juifs établis en Egypte avaient emprunté aux
indigènes quelques-unes de leurs idées sur l'autre monde, en les adaptant
à leurs propres croyances. On ne voit aucune trace d'influence chrétienne.
VApocalypse d'Élie au contraire, juive aussi d'origine, a subi des rema-
niements considérables de la part des chrétiens du premier, ou au moins
du second siècle. Elle raconte les derniers temps de l'humanité, annonce
l'apparition des faux docteurs, la lutte du roi de la paix contre le roi des
Assyriens, l'avènement d'un prince malfaisant, la terreur répandue sur
toute l'Egypte et les guerres des Perses contre les Assyriens ; enfin, dit-elle,
le fils de accomplira des prodiges,
l'iniquité, l'antéchrist se révélera et
mais il sera impuissant contre la vierge Tabitha et sa vengeance sur les
saints marquera le dernier jugement. Alors le Messie descendra, il incen-
diera la terre et en créera une nouvelle avec un ciel nouveau, où les élus
demeureront avec lui durant mille ans. Ici les analogies avec les ouvrages
égyptiens sont moins apparentes. Mais il est certain que la prophétie
d'Élie a pour théâtre l'Egypte et que l'auteur était égyptien, et de plus
qu'il connaissait parfaitement le pays, son fleuve et ses villes principales,
comme Memphis, Kos, Héliopolis. On distingue facilement dans son œuvre
ce qui appartient au plan primitif des interpolations faites par les chré-
tiens.Une divergence entre la version thébaine et l'akhmîmienne donne
une preuve frappante de ces adaptations tandis que la première parle
:
des œuvres que le Messie accomplira, la seconde parle des œuvres que le
Messie a accomplies; ainsi une version est juive et l'autre chrétienne. Un
passage cite la première épître de saint Jean.
Ces Apocalypses ont donc leur importance tant au point de vue des
idées qu'à celui de la langue. Personne n'était mieux préparé à les éditer
que M. Steindorff, qui, malgré le mauvais état du parchemin et les fautes
des copistes, nous donne un texte aussi correct que possible. Il l'a traduit
d'abord ligne par ligne, puis d'une façon suivie en mettant en regard les
traductions des deux versions des mêmes passages. Un glossaire des mots
propres au dialecte akhmîmien termine le travail. Il est à souhaiter que de
nouveaux documents coptes soient publiés toujours en plus grand nombre
.et trouvent, pour les mettre au jour, un éditeur aussi compétent que le
D. Paul Renaudin.
faire.
Son œuvre se composera de deux volumes. Le deuxième, qui n'a pas
encore paru, contiendra le texte grec de V Histoire Intuiaque, ramené à sa
forme primitive et authentique. Le premier est consacré tout entier à une
étude critique de cet ouvrajj:e il se divise lui-même en deux parties. Dans
;
4° enfin il n'y a pas davantage lieu de croire qu'il ait traduit des docu-
ments coptes.
Chose remarquable, cette discussion approfondie des textes a conduit
Dom Cuthbert Butler aux mêmes résultats que ceux auxquels M. Paulin
l^deuze est arrivé, lorsqu'il a composé son beau livre Étude sur le
:
cènohitisme pak/tômien. En effet, ces deux auteurs, dont les ouvrages ont
paru la même année et qui paraissent s'être livrés à des études semblables
sans se connaître l'un l'autre, ont également combattu avec la même
sûreté d'arguments la théorie de M. Amélineau, suivant laquelle nombre
d'écrits grecs relatifs aux moines d'Egypte ne seraient que des traductions
ou des adaptations de textes coptes.
Dans la deuxième partie du volume, l'auteur étudie avec une grande
science et une parfaite impartialité la valeur historique de VHtstoire lau-
siaque. Aussi ses conclusions ne diffèrent-elles pas de celles auxquelles
aboutit tout homme qui lit cet ouvrage sans prévention. S'il est juste dp
faire une réserve au sujet de l'authenticité des faits miraculeux rapportés
par Palladius, il n'en est pas moins vrai que celui-ci nous a laissé une
peinture réelle de la vie des moines d'Egypte et non une sorte de roman
dénué de tout caractère historique. Sur ce terrain encore Dom Cuthbert
Butler a réfuté victorieusement cette école qui a pris à tâche de rendre»
164 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
ceux-ci de ceux-là et c'est ce que le savant bénédictin a fait avec une rare
sagacité.
Ajoutons qu'il a terminé ce premier volume par une excellente étude
monachisme primitif en Egypte. Quoique
sur l'origine et les caractères du
succincte, elle peut servir de cadre à un ouvrage plus étendu qui est à
Léon Clugnet.
Nous ne- pouvons qu'être heureux, après avoir ici même rendu compte
de la remarquable collection de Dom Parisot, de signaler celle que vient
de publier le P. Badet, S. J.
En ce qui concerne les rits et usages des Coptes, c'est certes une heu-
reuse tentative, bien même que d'autres essais de ce genre, mais notoire-
ment insuffisants et fautifs, aient paru.
Le recueil du P. Badet e.st intéressant en ce sens qu'il donne ce qui se
fait et ce qu'on entend, sans prétentions critiques : aussi est-il d'une docu-
mentation précieuse pour les musicologues orientalistes.
Cela nous a permis de distinguer dans les chants liturgiques coptes
ainsi publiés, les deux styles qui caractérisent la musique ecclésiastique
des Byzantins : simple et pur, quasi récitatif, des vieux tropaires ou
l'art
Quant àla transcription des récitatifs (ou des pièces de même allure),
il en est qui gagneraient à être débarrassés de quelques indications de
mesures, qu'il vaudrait mieux reporter aux chants lents et ornés, les seuls
possédant réellement un rythme isochronique à temps divisés.
Mais ces légères critiques n'enlèvent rien à l'intérêt de la collection du
P. Badet, qui, nous le répétons, sera très utile au point de vue documen-
taire.
A. Gastoué.
Chaque nation chrétienne a des saints qui lui sont propres. Takla Hay-
manot, dont le nom signifie en éthiopien plante de la foi, est un saint ori-
gmaire de l'Abyssinie et certainement le plus éminent de tous ceux de ce
pays. 11 a toujours été considéré par les Abyssins comme un véritable apô-
tre, renommé par ses vertus et ses miracles, et s'il n'a pas été réellement
le fondateur de l'ordre monastique qui porte son nom, il l'a réfonné et
grandement illustré.
II existe de la vie de ce saint deux rédactions éthiopiennes, l'une due
aux moines de Waldebba, dans le Tigré, l'autre aux moines de Dabra Li-
banos, dans le Shoa. Elles paraissent être toutes les deux du xv* siècle,
mais la seconde est plus étendue que la première et serait postérieure à
celle-ci. La rédaction du Waldebba a été imprimée à Rome, en 1896, par
que, devenu grand, il eut été ordonné diacre, il se retira dans le désert,
où J.-C. lui apparut et lui donna le nom de Takla Haymanot. Plus tard,
ayant reçu l'ordination et le don des miracles, il évangélisa le Shoa, le Da-
mot et l'Amharâ. 11 fonda ensuite plusieurs monastères, parmi lesquels on
lui attribue celui de Dabra Libanos {Monastère ou montagne du Liban) et
F. Perruchon.
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'Apiiovia
Le Directeur-Gérant
F. Charubtant.
I. — La dédicace.
princes fanariotes :
(1) Ces textes ont été publiés, notamment en 1876 dans le voyage intitulé De :
Paris à l'île des Serpents à travers la Roumanie, la Hongrie et les bouches du Da-
nube, par Cyrille. 1 vol. in-12. Paris, E. Leroux. —
Voir aussi la Revue de droit
international, 1883 et 1884.
(2) Cette expression, ici technique, MeTO'/iQ, est le substantif du verbe Mjtéxw,
participer à, avoir sa part de, jouir de; xô" {xôraffxstv, la participation.
(3) 'HygjjLwv, qui marche en avant, qui a la prééminence.
SUR LES COUVENTS DÉDIÉS DE ROUMANIE. 171
Après le document publié par les SS. -Lieux, voici l'une des
pièces éditées par les Roumains pour l'une comme pour l'autre,
:
(I) Le nom de rAutriche ne flgure pas dans la pièce que nous avons sous les
V. — En Roumanie.
(1) Revue de droit itUemationalt tome XV, p. 416: tome XVI, p. 16 et 2(>.
180 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
VI. — En Russie.
A. d'Avril.
VIE DU MOINE
point que cette vision semble aux autres un désordre car .l'es- ;
(1) Voy. vol. II, 1897, p. 357; vol. III, I&98, p. 77, 168, 292, 458; vol. IV, 1899,
p. 380; vol. V, p. 118.
qui le guidait, et cet ange, avec les troupes des esprits célestes,
conduisit cette sainte àme en grande pompe jusqu'à ce qu'elle
se fût élevée en haut du lieu où ils habitent; de là, avec les
ailes que lui fit pousser l'Esprit-Saint, elle monta encore et s'é-
leva jusqu'au lieu qui n'en est pas un, où est entré le premier
et où règne le premier-né d'entre nous (1).
Et maintenant, elle est là, avec les âmes des saints enfants
de lumière, jusqu'au jour où le Christ Notre-Seigneur apparaîtra
dans le ciel. Alors, elle revêtira son corps, son véritable con-
joint, et ils jouiront ensemble, dans le royaume du Christ, des
délices éternelles.
Cette même nuit, à l'aurore, un frère qui était assis fut pris
d'un léger sommeil et eut une vision. 11 lui semblait être dans
ORIENT CHRÉTIEN. 13
186 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Je vais m'en aller vers le Christ. Vois à prendre soin des âmes
que le Christ mettra entre tes mains. » Rabban Youssef lui —
répondit : « Je ne resterai point ici après Rabban Mousha
toi. »
face du mien. » —
Et voici que maintenant la prophétie du saint
a été réalisée et a reçu son accomplissement.
Il y avait dans le couvent un frère nommé Paulos. Il était
(I) Le Livre de la Chasteté (n° 57) résume ainsi la vie de ce saint nestorien :
• Sa famille était de Beit Aramayé, du pays de Babylone. Il était mage, puis il
embrassa la foi orthodoxe et reçut le baptême. Il s'en alla au Grand Monastère
[d'Izala], près de Mar Dadjésus, et prit l'habit monastique. Il demeura là quelque
temps et écrivit des livres sur les devoirs des moines et contre les hérétiques
de Gabriel de Singar. Ensuite, par la malice des habitants
[jacobites] partisans
de Singar, il en prison et, sur l'ordre du roi Kosrau, il fut crucifié pour
fut jeté
avoir abandonné le magisme et s'être fait chrétien. • —
D'après ses Actes résu-
més par Hoffmann {Ausiuge, etc., p. 91 et suiv.) et publiés par Bedjan {Histoire de
Mar Jabalaha et de trois autres patriarches, etc., Paris, 1895, p. 41G et suiv.), il
fut mis à mort le 14 janvier de l'an 9-26 des Grecs (615 de l'ère chrétienne).
188 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
(1) Dans VHymne de Sabrisho' de Çoba (cf. ci-dessous, p. 194), il est dit qu'il vé-
cut 120 ans. Le chiffre de 110 ans paraîtmieux s'accorder avec les synchronismes.
(2) Littéralement « à l'aurore du jour » l'expression signifie ou bien le matin,
;
(6) Septembre.
VIE DU MOINE RABBAN YOUSSEF BOUSNAYA. 189
qui est l'année 581 des Arabes, fils d'Agar, la servante égyp-
tienne de Sara (1).
De la châsse de son saint corps émanent des secours pour
tous ceux qui ont recours à ses prières. — Que sa mémoire soit
en bénédiction; que ses prières sqient sur ce monde tout entier,
sur l'Église et ses enfants, sur le couvent où est son tom-
beau, sur l'écrivain faible, méprisable, tout à fait misérable et
vil, et sur ses pères; sur le lecteur et les auditeurs; sur nous
l'Hégire, qui commençait le 29 juillet de l'an 979 de notre ère ». H faut, je crois,
s'en tenir à cette date qui concorde bien avec les autres données chronologiques
fournies incidemment parle texte, comme l'ordination du catholicos'Abdisho' 1*'
(963; t. 111, p. 85), ou même expressément, comme l'invasion do la Mésopotamie
(977; t. m, p. 83) et la mort de
Mousha(946; t. 111, p. 315). 11 est dit un peu
R.
plus haut, dans le corps même du
récit, que R. Youssef mourut un jeudi or, le ;
4 septembre de l'an 979 était précisément un jeudi. Nous pouvons donc tenir cette
date comme certaine. Elle est confirmée par le texte de l'hymne composée en
l'honneur de R. Y'oussef, d'après le récit même de son histoire (v. ci-dessous, p. 194).
Quant aux chiffres que nous lisons ici dans noti-e manuscrit, ils sont sans doute
le fait d'un copiste maladroit qui a altéré l'écriture, ou a présenté comme date
du potier, comme un
instrument entre les mains d'un artisan :
celui-là forme ce
veut de l'argile qui est entre ses mains,
qu'il
celui-ci fabrique ce qu'il veut avec l'instrument qui est entre ses
mains. Celui donc qui oserait se moquer de l'homme qui est
comme un instrument par le moyen duquel Dieu établit et
façonne quelque objet, soit beau, soit vil, soit méprisable, soit
honorable, doit savoir que son sarcasme, son hochement de tête
ou son blâme ne tombe pas sur l'homme par lequel la chose a
été faite, mais il méprise et blâme Dieu qui a accompli par cet
homme ce qu'il a voulu et comme il a voulu. Quand quelqu'un se
moque de quelque ouvrage détestable, ce n'est pas l'œuvre qu'il
tourne en dérision, mais celui qui a fait et établi cette œuvre.
Prends garde, mon frère, de blâmer le potier dans son argile
ou l'ouvrier dans l'instrument qui est entre ses mains. Donc,
par charité, mes frères, ne blâmez point la stupidité de ma
misérable personne, que je confesse et que j'expose devant tout
le monde mais ; attribuez l'œuvre à la volonté de Dieu qui l'a
accomplie comme il a voulu et comme il a plu à sa sagesse. Au
lieu de blâmer, hors de propos, priez pour votre membre (1) affai-
guérisse; admirez la disposition des œuvres de la
bli, afin qu'il
Le livre de cette histoire a été écrit (7) par celui qui se rend coupable
à chaque soufHe, et pèche à chaque respiration, qui est blâmable par
sa nature et misérable par ses œuvres, et, pour dire la vérité ouver-
côté de Mossoul. Cf. Bldue, The Book of Govemors, t II, p. 4C1, n. 2. Pour ce qui
concerne son fondateur, voir en outre Cu.\bot, Le Livre de la ChatUlé, n* 19.
:
(4) Avril.
(5) L'an 582 de l'Hégirecommence le lundi 24 mars 1186; le mois de mohhar»
ram qui premier de l'année musulmane et compte 30 jours, finissait donc
est le
le 22 avril 1186. l'ar conséquent la date correspondante de l'ère chrétienne, I(i05,
(6) Il s'agit du fameux Saladin. C'est en effet au mois de rebiaâ I" de l'an 581
(juin 1185) qu'il mit le siège devant Mossoul pour la seconde fois. Voir Beha ed-D1n,
dans les Historiens des Croisades (Ilist. Orient., t. III, p. 8:3).
tement, qui n'est que poussière. Il espère que peut-être, ayant été jugé
digne d'écrire de sa main le souvenir des vertus de Rabban Mar
Youssef, le plus récent et le dernier des saints, il obtiendra miséri-
corde du Seigneur des miséricordes, non à cause de ses œuvres pures,
(ellessont au contraire coupables), mais par les prières et l'interces-
sion du dernier (1) des saints. — Il demande aussi la prière des lec-
teurs de cette histoire, afin d'obtenir miséricorde avec ceux qui ont
obtenu gratuitement le pardon. Amen!
ÉPILOGUE
che de Babylone pour les Chaldéens; elle a été faite sur le ma-
nuscrit syriaque n° 467 de la Bibliothèque Vaticane. Voici ce
que le copiste m'écrit au sujet de ce dernier « Ce manuscrit :
(1) Cette date est erronée comme nous l'avons dit plus haut (p. 193, n. 5). Il faut
lire 1186.
,
qui professent à peu près les mêmes doctrines, mais les expo-
sent dans des chapitres séparés dont le sens est souvent difficile
à saisir si on ne les rattache à un système complet.
Selon notre auteur, la perfection de l'homme consiste dans la
contemplation (Oswpîa) des choses divines. C'est le principe fon-
damental de tout le système. Dès lors, tous les efforts de ceux
qui veulent acquérir là perfection doivent tendre à se rendre ca-
pables de la contemplation. C'est là ce qui constitue le labeur
ardu de l'ascétisme.
Or, l'homme est composé de trois éléments le corps, l'àme et :
(1) Par exemple, dans le Nouveau Testament, Hebr., iv, 12 : S(txvoû|uvo; âx(ii
lupta|ioû <lA»x»i; xoU irveO|iaTo;. Cf. ICor., xv, 44; I Thess., v, "23, etc.
(2) Voir de plus amples détails sur ce sujet dans notre disiertalion : De S.
et doctrina (part. II, p. 73 et suiv.).
ItCMci Ninivitx vita, scriptis
200 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
J.-B. Chabot.
(3) Nous citerons, parmi les plus récents, les ouvrages suivants ayant trait au
monachisme syrien :
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR
OMENT CUEETICrC. 14
I
202 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
II
Vascète haïe, et sur Us Vies de Pierre l'Ibérien et de Théodore d'Anlinoé par Za-
charie le Scolaslique.
206 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
.^ooM-.vx>j (laoLva ^ooii. |ooi t^i M* ^s>^W» ^ : « et les premiers dans la science du droit
civil (c.-à-dire du droit romain), vu qu'ils le travaillaient et l'étudiaient depuis
quatre ans ». Cf. P. Krijger, Histoire des sources du droit romain (trad. Brissaud,
Paris, 1894, in-8o), p. 407 sqq. Sévère avait étudié, pour sa part, toutes les consti-
tutions impériales (24, 20); or, celte étude se faisait « post quadriennium ». Cf.
(3) La même date 508/9 nous est encore fournie par Théophane, qui mentionne
(p. 152) l'arrivée de Sévère à Constantinople, à la dix-huitième année du règne
d'Anastase (11 avril 508-10 avril 509).
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEU 207
(1) Notons que Roussos avait montré, en se fondant uniquement sur VAmmonioSf
que Zacharie devait être originaire de Gaza, p. 50, et p. 53, fin du second alinéa.
— La thèse de Roussos avait été signalée par M. Th. Reinach dans la ftevxte des
Études grecques, t. VIII, p. 278.
(2) Aeneas Gazaeus et Zacharias Mitylenaeus, de immorlalitate animae et mundi
consummatione, ad codices recensuit, Barthii, Tarini, Ducaei notas addidit
J. Fr. Boissonade, Paris, 1836, in-8«.
(3) On lit, en effet, dans la disputatio de Wernsdorf, que Boissonade a repro-
duite, p. X : Ipsum vicissim Aeneam laudat atque exscribit Zacharias Mityle-
naeus. — Zacharie fait de nombreux emprunts, dans son Ammonios, à la lan-
gue de Platon. Peut-être vaudrait-il la peine de les rechercher. On remarquera que
le début de ce dialogue est celui de VEuthyphron.
Îi08 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
v^v eiroi-^aato Qyz\a<:-v/^oq sti wv y.ai (7Uvr,Yops<; -:?!; Oi-^zçio:^ Tfjç {AeviaTir;;
Tî5 ^aai>axî), Ippul^av tgv toisjxcv ^âpTr;v xa'i àve/topïjaav. 'EÇrjTct cuv
Yap ajTOv èx twv èTrxà xsçaXatwv, twv xap' aÙTsii xax' ajTÛv (JuvT£6iV-
T(j)v, £Ïtouv àvaO£[AaTi(7[;.wv, èziTr^Bcio)? l/siv r.çizç, àvaTpo::Y;v xwv
TOii'jTwv 7:apaÀCYia;A(ov)' ô Se XaSwv cjtw? àvcTpît!;£V.
(1) Si les 40 xe?à>ata qui suivent T'AvTÎppTiffi; dans le Monaceiisùs 6(5, sont rt^ello-
ment de Zacharie, ils ont donc été écrits après cet ouvrage et aprAs les 'EnTà
xtsdtXata*
Wàrme tritt erfûrdas Henotikon ein, Zenon ist ihm « die Vol-
lendung der Gottesfurcht». Or, M. Delmas paraphrase (p. 39) :
III
(1) Voir sur ce point notrearticle Remarques sur les traductions syriaques des for-
:
mules grecques ô tïj; eùaeêoù; Xi^Çewî et à tru ôaio; [iYfi\Lr\i {Revue de l'Orient chrétien,
n" 1 de 1900).
(2) Pourvu que quelque farouche détracteur de Byzance n'aperçoive pas un jour
cette phrase dans l'article de M. Delmas! 11 serait capable d'accuser les Monophy-
sites d'avoir vénéré l'empereur Zenon comme une sorte de divinité. — Notons encore
que l'hypothèse émise par M. K, (note de la p. xxxi) que Jean le Canopite serait
identique au Jean des Plérophories, est erronée. Ces deux Jean sont deux person-
nages différents. 11 suffit pour s'en convaincre de lire attentivement la p. 23,
1. 4-17 de la Vie de Sévère. Nous consacrerons prochainement une notice au Jean
des Plérophories.
(3) Nous croyons cependant, à la suite de M. K., que la compilation est indépen-
dante de l'Histoire ecclésiastique de Jean d'Asie.
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 211
turendurch eine Kollation der Hds. besliUigl werden wiirde aber dièse Hds. hal
er nie verglichen.
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 213
dans Migne, Pair, gr.y LXV, col. 856 sqq.; Labbe, Concilia^
III, 1737 sqq.; Mansi, Concilia, V, 421 sqq. La version sy-
M.-A. KUGENER.
{A suivre.)
(1) )a^.jo = TrapaffxeuàÇsi. Le verbe «-a- rend très souvent uaptd-njiii, irapo(TxeuaÇti),
etc.
(2) Signalons, dans la lettre de Proclus, une correction de M. Hoffmann, qui est
formellement contredite par le texte grec. A Land (= p. * 39, 1. 27
la p. 114, 1. 4 de
de la traduction de M. Ahrens), a corrigé il ;^v»> in cavema » en |v> v»->
|i «
;
« in utero ». Or, le texte grec a èv anr}.o^itjj> (iMigne, Patr. gr., t. LXV, col. 872*).
Dans le texte syriaque, il faut considérer les mots Uo\as> « «i utero », qui précè-
dent |iVi.iaL3o « et in cavema », comme une glose de |i; yy f i
CHRISTODULE,
fflGOUilÈNE DE SAKNT-JEAN, A PATMOS
(1020-1101)
au spirituel comme
au temporel, et en rejetant la soumission
au légitime successeur de Pierre, l'Église grecque tomba sous
la domination de la puissance laïque. Les moines auraient pu
la préserver d'un malheur aussi déplorable, car leur influence
était grande dans l'administration ecclésiastique de l'empire
et même à la cour, où les souverains les comblaient fréquem-
ment de faveurs et de donations importantes. Mais il y eut alors
Telle est du moins l'opinion que nous avons acquise avec les
faibles moyens en notre pouvoir, et que nous souhaitons voir
contredite par des témoignages plus favorables et des informa-
tions plus abondantes. Pour ce qui regarde les deux empereurs,
leurs dispositions sont bien connues. Nicéphore fut excommu-
nié par saint Grégoire VII (novembre 1078). Alexis favorisa le
schisme grec, et ses relations avec Rome, comme ses dons
aux églises et aux monastères d'Occident, avaient pour mo-
tifs des considérations d'ordre politique. II n'entrait point dans
XVIII, p. 413.
(2) Nous n'avons pas la prétention de donner une biographie complète de
Christodule. La faiblesse de nos moyens ne nous permet pas autre chose que de
tracer une ébauche imparfaite de cette figure originale et int'.'*ressanto. En l'ab-
sence d'ouvi-ages de première nécessité, comme Miklosich-Miiller, v4ffa el diplo-
:
II
(1) Dom Bcrlièrc, Les anciens monaslères bénédictins de Terre Sainte {Revue
bénédictine, t. V).
(2) A. Couret, Les légendes du Saint-Sépulcre, p. 74, 77.
(3) Sur les monastères de Palestine, voir A. Couret, La Palestine sous les cm-
perew^s grecs, passini et appendice. —
S. Vailhé, Les monastères de Palestine, dans
Bessarione, 1898, p. 193-210.
,
des montagnes, les souvenirs des saints qui avaient jadis peuplé
cette contrée, tout semblait réuni pour favoriser les aspira-
tions de sa généreuse nature. Maisil ne jouit pas longtemps de
III
(1) Ilélélé, Hist. des conciles, t. VI, p. 314-358. — Ilergenroetlier, Hisl. de lÉ-
glise, l. III, p. 43(M4>.
228 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
t. 4, p. 145.
CHRISTODULE, HIGOUMÈXE DE SAINT-JEAX, A PATMOS. 229
(1) Voir Rayet, Mémoire tur Vile de Kot {Archives des missions scientifiques et
littéraires, 3* série, t. III, p. 37-116).
230 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
IV
qui était entré par trahison à Constantinople. Il est vrai que cet
empereur se montra toujours à son égard d'une générosité
extraordinaire. Le moine avait gagné la faveur de l'impéra-
trice-mère, grande admiratrice de sa sainteté, et obtenait par
elle tout ce qu'il ambitionnait. Au mois de mars 1085, Alexis
défendit par une bulle solennelle de réclamer au monastère du
mont Pilé la redevance des six mulets. « A ceux, dit-il, qui ont
toujours aimé la vie monastique, et à qui la tranquillité est
chère, ma puissance impériale rend de justes honneurs. Elle
fait droit à leurs réclamations (1). » Christodule ne manqua pas
de profiter de ces bienveillantes dispositions peut-être même
trop largement. Les biens donnés au Cavalouri par Arsenios, les
dotations faites par d'autres particuliers ne suffisaient plus à
l'higoumène de la Tout Immaculée Mère de Dieu, qui regret-
tait ses riches prairies de la vallée du Méandre. L'idée lui vint
(1) I.o ])atnarche seul, ou son ropivscntant. avait le <li*oit do visite et de cor-
rection dans les monastères stavropijriaques: un supérieur installe |<ar lui les
administrait au spirituel et au temporel. . La croix patriai-cale plantée à la fon-
(1) Gmtz, Théiilredes événemenls raronlés dans les divines Écritures^, t. II, p. 181,
182. — Voir (luôrin, Desaiplions de Vile de Palmot el de Samos.
236 REVUE DE l'OKIENT CHRÉTIEN.
Domitien avait exilé sur ces tristes rochers et qui avait passé
au moins une année à Patmos (95-96). Aidés par les moines,
les ouvriers commencèrent immédiatement la construction de
l'édifice, mais les uns et les autres se lassèrent bientôt; ils vou-
(1) Gratz, l. c. —
Abbé Le Camus, \otre voyage aux pays bibliques. Sur le ca- —
ractère architectural des monastères grecs, voir X. Charmes, Comité des travaux
historiques et scientifiques, t. III, p. 270-276.
(2) Miklosich, l. c, cité par l'abbé Marin, Les moines de Conttantinople, p. 332,
333.
(3) Le Barbier, /. c, p. 48.
238 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
VI
Nous l'ignorons. Tant que vécut Théoctistos, il fut réélu tous les
deux ans par la majorité favorable à Tévêque d'Icariaet nomma
aux diverses charges du monastère des moines dévoués à ses
idées. Dans la liturgie, le nom du patriarche fut remplacé par
celui de l'évêque, et quand ce dernier vint à Patmos, on lui
donna la place d'honneur. Cela dura jusqu'à la mort de Théoctis-
tos alors, le parti opposé envoya une députation au patriar-
;
pas ses chers fils (1161) (1); d'autres papes, ses prédécesseurs
ou Successeurs, n'emploieraient la même expression en parlant
de nos caloyers et ne leur accorderaient pas des privilèges spi-
rituels, comme celui d'une indulgence attachée à la visite de
leur monastère. Paul V, d'ailleurs, dit qu'ils sont fidèles ac in
gratia et communione Sedis Apostolicœ (23 octobre 1614) (2).
Quelques années plus tard, Urbain VIII dans la bulle adressée
à l'archevêque de Crète, le 5 décembre 1630, pour défendre les
biens du monastère contre la cupidité de certains personnages,
délie, s'il est nécessaire, les religieux de toute censure ecclé-
siastique; ils font donc partie delà communauté chrétienne (3).
Innocent XI écrit pour le même objet à l'évêque de Chio (27
mars 1681) et parle de ses chers fils, l'abbé et le couvent du
monastère de Saint-Jean l'Évangéliste de l'île de Patmos, de
l'ordre de saint Basile, nullius diœcesis, de la province de
Constantinople (4). Enlîn Léon X accorde des indulgences à
tous les fidèles qui contribueront aux réparations du monastère
(1513), et de même Grégoire XIII, à ceux qui le visiteront ou
feront des aumônes en sa faveur (25 mai 1575) (5). Nous pas-
sons sous silence les recommandations données par les Papes
et les souverains catholiques à plusieurs moines de Patmos
venus pour quêter en Occident. On peut conclure de là que la
domination vénitienne occcasionna ou imposa le retour des
Patmiotes à la communion catholique, sans pouvoir dire à quel
moment ils ont reconnu l'autorité du Pape, ni quand ils se sont
de nouveau tournés vers Constantinople, ni si leur soumission
n'a pas subi quelque interruption. A la fin du siècle dernier,
la République de Venise allouait encore au monastère de Saint-
Jean de Patmos un revenu annuel assez considérable qui ne
Evangeliste insuie Patmos ordinis sancti Basiiii... • (Bulle de Piè IL) L'Abbé Du-
chesne, l. c, p. 348.
(2) L. c, p. 350.
D. Paul Renaudin.
L'ORDINAL COPTE
{Suite et fin) (l)
tiOBC OVU«T|)OMO.MTHC.
ueiieiJCA epovco^ HStoq niiiev\n THpov ut«
nienicKorioc ita îyAV2ioTii opcoov iixAievxH enl)ae.
(1) Voy. vol. III, p. 31, 282, 4-3û: vol. IV, p. 101, 410, 591.
248 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
iioreiiHC iJ^Hpi.
(|)H eTAqcojTn HiXBpAAU iiequeijpiT. eovKAHpououiA
irre <|)iiA2f. iieu ewtox hgbotab MTAq. AqovooBeq
ei"COTTCOII MATapiKI.
eaK;xoA2q uornoTupiou iixe tgkgtoah goovab lire
neKuiov. odKBAZcq uiiiuoz lire neeAii.v. eopoq^^uini
IIAK ^f IlOVUAMeClUOV 0q6IJ2OT 6?pHI 62^611 I10KI1I. OTB
-feKKMiGia Te.
eq^ou^yi uuoK ^eu ovugtatapiki. ijijigzoov Tupov
MTO neqiuijl). u^ccupz uciu uepi i36iJ ovugtatuoviik.
i^ew eAiijyov^toor^yi evoTAB. ueu zAunpoGGvxti. Ijeii
OreHT GqTOVBHOTT.
GAC(riovujiiii beu 2aiiiiomtia hgu eAiinpA^iG evTOv-
BHOVT. JJGII OVArAIlH IIGU OVUGTpGUpAVJ** . .^Gll
Pour le métropolitain.
Après qu'on aura récité sur lui toutes les prières de l'évèque (1), qu'on
ajoute en dernier lieu les suivantes :
et aux lévites, qui sont l'image des habitants du ciel, afin que le
Pour qu'ils louassent ton saint nom, Dieu, seul vrai, avec ton
Fils Unique et le Saint-Esprit; lequel est de lui (1).
Nous prions et supplions ta bonté pour ton serviteur.
C'est Toi qui l'as ordonné et glorifié; Tu l'as choisi comme
métropolitain et comme père dans l'Église, pour être chef et
higoumène de son peuple.
Illumine-le, Seigneur, de la splendeur de ta face, afin que
son visage rayonne de lumière; que, dans la source de ta gloire,
il connaisse tes mystères cachés dans la vérité répands sur lui ;
tout temps un sacrifice saint, une bonne odeur pour les péchés
de ton peuple; pour pleurer sur les insensés et les imprudents
d'entre ton peuple, qui sont tes brebis, les délivrant des liens
du péché, conduisant à la piété. Tu lui donneras la paix,
et les
ainsi qu'à ton peuple. Donne-lui, Seigneur, la puissance de ton
Esprit-Saint, pour qu'il brise toutes les chaînes par lesquelles
l'ennemi les a enchaînés dans le péché, et sépare les membres
de ton Église. Accorde-lui de les réconcilier dans l'unité. Tu
conserveras son sacerdoce immaculé, qui Te rendra en tout
temps un culte spirituel, selon l'ordre du grand Prêtre qui est
dans les cieux, Jésus-Christ; Celui qui...
V. Ermoni.
VIE ET RÉCITS
{Suite)
TEXTE GREC
PUBLIÉ PAR
M. LÉON GLUGNET
(Suite) (1)
9.
EULOGIUS LE CARRIER
(Bibliothèque Nationale : Ms. du supplément grec 241 (x" siècle), f*» 277'-282).
* 277»^
*nepl Tou >.OTopt,ou EùXoyiou.
f.
'f. 278 yuÇti'^ xal 'Xéysiv Ew; *7roTe XoitvOV yupeuo[A£v; aywjjiev* eiç Sxvf-
Tviv. 'O oè yépwv <pYi<Ttv Où)(^l, àXV w^e (xévo(/.ev (jïî|ji,gpov. Rat eù-
pé6vi(jav eiç [xécrov tou j^^wptou ^évoi. Rai Xe'yei ô à^e>.<poç tw yépovTt*
«î; ptaprûpiov. Kai "kéyei o ye'pwv* Oùyi* wôe xa6é^o(xai. Kal êpLei-
^ irxvu yspcav, xpoêeêvîKwç TÔp-époiv, eywv xai xuprïiv* jcai î^wv tôv otê-
êàv Aaviy;>> TCepieirT.axv) ^ aÙToi, xal Yip^flCTo xaTafpi^eîv toùç iro^aç
aÙToS (xexà x>.auÔ{jLOO* raTcaeiaTO ^è xal tôv |AaÔviTv;v, xal Asyei aù-
TOt;* KfiXeôcaTe.
'EêàffTa^e ^è xal «pavov, xal wepirYCv Ta? pujAaç toO ycûoiou ^tjtwv
^0 ?évouç. Aaêwv ^è tov Yt'povTa xal tov (xaôr.Tr.v aÙToS xal to'jç aXXoi»?
ou; eupev' ^s'vouç, àirYiT.Oev eiç tov oÏxov aÛToO, xal Pa>><l)v û^wp cîç
TOV viiÇTYipa evn{;ev Toùç Tro^aç tùiv {j[.aÔ7iTà)V xal toO ye'povTOÇ. Ojx
^ÎJ^ev 8t eiç tôv oIxov aÛTOu aXXov tiv« I^iov, où^è èv aX>.a> toitcù,
«.i (1,:^ TOV 0£Ôv (Aclvov. Kal wapéôr.xev aÙTOî; TpxTreî^av* xal (UTa y*'^-
ê<rrc6paç eîç tô irptot 4'iy.î*^ * (xiav. Kal Xaêù)v aÙTÔv xaT i^tav ô Y^p^v
oGTc TOV à^e>.(pôv >.urr,6f,vai xal p.:^ XaXy.cai tw y^P^^'^ ^*^? '^'^Ç
SxvÎTetùç.
çou , xal >.£Yei aÙTto* Ti ècTiv , texvov , £a(ja; tôv -rraTEpa «tou
xal àxe>.8eTv , <p6avet 6 à^eT^cpoç xal xpareT tov yepovTX , zal ap-
y(^eTai /.aTa(pi>^elv aùrôv x.al T^éyeiv aÙTw' Z'jp Kupioç oti oùx aTTO- 5
l'Jco ce, èàv (xvi eiV/i; [/.oi tiç r,v ô yepcov è/.etvoç. Oùx vi^uvaTo
yàp ô à^eT^çô; i^etv tov yepovra GXtêdjAevov eiç Tirore' uavu yàp
7) y axa au tov.
Toxe >;£yei aÙTÔi ô yépwv. IToivicov jaoi (uxpôv cpaytov*, /,ai oû-
Twç >£yw COI. Rai [xeTa tô yeucacOai tov yépovTa ^eyei tw à^eX- i^
j^pi T^ç cri [xepov. "EcTt ^è ïtwv IxaTov xal -JvXeov xal y^op'/iye? aù-
ydyeipov tlç to XT7i{/,a exeîvo, xal écTuepaç riXOev xal eXaêév {jie xxl
a^^Xouç cùv èixol à^eT^çoùç xaTa to eOoç, xal £^£vo^d)(^y)cev vi[xaç.
'Eyo) oè è)^Gwv evTaOôa xal i^cov TViv otpeTYiv toO yépovTo;, v^p^a- 25
xal Xeyfii jaoi' Tî ej^eiç, AaviïiX; Rai Xe'yw aÙTtli* Adyov, ^ecxoTa 30
fxou, oe'dwxa Tti XpicTw toO {xti y£Ùcac9at apTOU â'wç où àxouc"/] [Jlou
Tcepl EùXoyiou toO XaTo'fxou, îva j^opYiyi'iCYi aÙTÛ eùXoyiav, wcTe xal
aXXo'jç -KoXkohç £ÙepyeTYicai. Rai Xeyei [xoi* Ooj^i* xaXûç ecxiv.
ToG ^o^a^wci ' TO aytov ovojxx <70u. Rai "kéyti (xoi* 'Eyto coi ^e'yw
OTi xaXtiiç ecTiv sî GsXeiç ïva yopr,y/;c(«> aùxto, lyyjvicai Tzepl t^?
<|/u)r'/iç aÙTOÙ OTi cto^eTai èv corç xXeioci ', xàyto irapsyto aÙTÛ. Aéyw
5 oùv xpo; aÙTo'v 'Ejc tcjv j^etpwv {aou èjc^'/inricov ttiv Ç/u^^vjv oùtoù.
Rai pXertt) wç oti cîç Tr,v ày{av 'Aviaxaciv tcTxaeÔx, xai jxti-
pabciov 8;cx6r,TO ê— avw toO Tifiiou >.(Ôou, xal aOrôv EùXôyiov èx. de^iûv
^^ Rai >.éyw aÙTÔi* Nal, ^écTTora. Rai raXiv >,ey6i* Eï^raTe aÙTw on
T71V èyyuviv *à7raiTf,cat iyao. Rai >.£y(«>* Nal, Aeciroxa, wpô; SjAt* * f. 579»
Raî [îXéTTto OTI 5ûo Tivèç èxévouv eiç tov xo*>.7rov Eù^oyiou ypiî-
[xaTa '7ro>.>.a 7:xvu* xal ogov èxervoi èxévouv c^éj^^cTO ô xoT-xo; EùXo-
15 yiou. Rai 5tuTCvi*j6gii; lyvwv oti eîcTixouaÔTiv^, xal t^o^aca tov 0£ov.
Eù>.oy(,oç ^£ è^eXOwv ciç to èpyoyEipov aÛToG xpoOe*. eiç Tiva re-
Tpav, xal àxousi 07;dxou<pov Tivà, xal eOpicxEi Tpu{i,a>.iav [/.ixpxv xal
àcpy^wv xal >.a|Aêav£i aÙTa, xàyw xivouvcôw (/.x>.>wOv "kxHtù aÙTa £Î;
Rai |X£Tà ^'JO fiTVl TZXkV* ^"ktTZbi XaT* OVap TO p.£ipZXlOV fiXEÎvO
eiç T-/iv àytav AvxcTaoïv , xal >.cy<«) èv éauTÛ' rioù apa ô Eù>woyio; j
'
Cod. oô);. — 2 So^i'ovat. — ^ Cod. 7i).e{(i>at. — * Cod. ÈYTn^ôjievo;. —
^ Cod.
£t<r»ixo'joÔTi. — •'
Cod. Une lettre a été grattée après l'w. — *
Cod. xou6aXî(rg. —
^ Cod. iTtOp'/tuV.
,
Kal [xerà [xtxpôv ^"kéizio tov EùXoyiov <7upd{/,evov àxô xpo(jWTCO'j toO
[Asipaxiou ÛTTo évo; Atôtoiroç. Rai r^iuirviaOetç >.£y&) ev éauTw* 'A-
* f. 280 xepa *TCàvu eyeveTo , xal oùoelç T^poeTpé^l^aTo [xe. 'Eyeipo(/.ai oùv,
xal èpwTÔ [xiav ypaijv xal >.éya> aÙTvi' Ovtwç g\j', âjxjxà, >.àêe
[xoi Tpia xa^a[xâ^ta, l'va <payw, oti oùx e<payov <ni{xepov. Rai Xe-
yet* *Eyw. 'H 8s. à'7r^>.6ev xal vi'veyxév jxoi oXCyov é^|>rjTOv', xal
*
TrapeOTixe'v (jloi, xal vîp^aTo >.a>.eîv {xoi ôic^tkn^LciTx Trve'jjJwtTixà , lo
atJT-fl* "OvTwç acpgç »j!,oi Taç ô^ikiciç TauTa;. Oùx ecTiv eîç to
XTvijxa toOto çoêo'jjxevoç tov 0eov avôpwiroç xal 67Ci<yuvxywv toÙç
Rai "^Q
^Évouç; Xéyet (xoi* t{'* èXa>.7i<jaç, xripi àêêà; EiyofAev
«^e >.aTo'[xov Tivà xal TzoXkk èiroiei toIç ^£vot;. Rai î^wv ô 0eoç
Ta spya aC»ToO é'^wxev aÙTÔ x^piv, xal effTiv iraTpixioç (r/([/.epov. 20
flev. Rai Gewpôi aÙTOv èv iz^Wf^ <pavTa(7ta, xal xpa^w aÙTto* 'E>.£V)- 25
<70v (X£, TixoTS COI 0£"Xo) îàiàffai* xal où xpdffejç^Év {jioi , à>.Xà xal
To 6(]^{xtov aÙToO eTUTCTÉv [/.6. IlxXiv oùv -fl^iov TO otj^txiov xal irpoe-
>.a[xêavov, xal wcaijTWç etutcov (xe. Rai eTuoiviffa oùtwç <j)(^vi{xaTi-
xAeuaov aÙTOv eù'X'jTÔaat |x» êx tt; èvyôr.ç TaoTr.ç. Kal sixév p,oi*
eirsévo) roO ayioo >.i6oii , xai rpoaÉ^^ov (X£ jxct ocïreiXrç , «(tts
jxe ix ToD çdêo'j aiVroO Tp^jxeiv wç çu>."Xov xal |x:^ ^uvajxevov àvoî-
25 Oxp<70^, xal >.£ytu aùrip >.£':TTYi ^vr,* 'E>.5T.ffov (xe,* A£<rs70iva toO • f. 281
Kal '*•
xo<;{xou. >£yci {xoi* Ti xiXiv 6e'>.£iç; A£yci> ^è aOr^ Flepl
XûotxTiv (X£. Kal >.£yei (xoi* YirayE tiq to X£».îov <jou, xal èyw
®Ê0(o EOXo'yiov eiç tyiv xà^iv aÙToO* (xvi |7-£pij/.vvi(;yiç. Rai ^iuttvi-
TtÔV ytopi/tôiv.
èyevd(jLY;v, tyiv p^j^iv ujxwv e^eirov^- oùyl, aXXo*; IttIv EùXdytoç, xal
TTÎç
X^P"'''
'ï"*'^'^*^? £CTtv. 'Eyw-yàp eîç Toùç àyidu; to'tcou; np.r,v. 15
Kal epj^eTai eiç éauTov, xal T^éyef TaTceivè EùXdyie, èyetpou, Xaêe
t6 >,a70{Jt.txdv cou, xal ûwaye xà|xé* w^e yàp to iraXocTiov oùx eariv,
[r/,7roT6 xal ty)v xecpaXviv cou aTCoXécTiç. Kal >.aêtov to >^aTO[jLixov è^Yi>.-
6ev eiç T71V TTÉTpav ottou Ta ^rpvfaaTa, xal xpouaaç ewç wpaç exTviç
281''
f.
où^èv eùpev', xal vîp^aTO jxv/ijxoveueiv *tûv £^e<jp,aTwv xal toO ot|/i- 20
xfou •
xal T^ç aTraT'/iç exeivviç, xal icxXiv eXeyev êv eayTw" 'Eyeipo'j
aÙTOv TO ayiov (/.eipaxiov xal 'Â ^éaxoiva v) ©eoTo'xoç eîç tyjv ôpj^atav
Tîc^iv aÙToG. Où yàp a^txoç ô Oeoç éiriXaQéGGai toÙç TtpwTou; aù-
TOu xajAîcTOUi;. 25
t{;u)(^yi (Aou.
Kal 'koi.èoi'f uîtop evnj^ev toÙç ro^aç (xou xarà to eOoç, xal Trao-
à-JTO To5 v'jv ^iop9ooj/.ai' Kal XÉyci) aÙT^* "Ovtwç , Téxvov , {/.vi
'I^où eiTTov cot TCoSev aÙTOv yvwpi^w. Aoittov où* {xr, ^euTep(ô(r/iç
raOra Tivi.
£v TÔi ^o'êtp ToO 0£O'j xal ScùTTipoç r.aiÔv Itocw Xpi<TTo5, ïvx eu-
\ Cod. ta. — ' Cod. eljxt. — 3 cod. xepânv. — * Cod. ly^u>çrfiyi\<ttv. — ^ Cod. xt-
ptTiv. — " Cod. ao\.
Variantes :
(Bibliothèque Nationale : Ms. du fonds Goislia 232 (jli* siècle), f*' 273^-28 L)
Page 254, ligne 1 . Titre : Toû aùroù ttept toù X«t6^ou. — 3. êva : xa( -riva. — 3. xatiSX-
6ov... r.Tfi[i(i : xatepxojiévwv aîiTwv izXiovn; xiv iioTa|iàv itapéêoXov el; iv x-riSiia. — 7.
Kaî Xéyeiv : Xsywv. — 7. Om. ),oi7rov. — 8. Kal... Çévoi : Kal éxâ6i<Tav et; tô (léffov
ToO xwpîou «ô; Çsvoi. — 10. xaOeÇôjieôa : xa6if)(ie9a b>5t. — P. 266, 1. 7. wSe xaOeÇojiat : àXX'
JiSe {uvo(j.ev.(iTHJ.epov. — 2. xaÔTitievoi : xaôeÇdjievoi. — Om.3. on. — 3. àTroôaveîv :
Add. xaxû;. — 5. Om. Trivu... xûpTTjv. — 6. Om. nepieTtXixT) aÙTtji xal. — 7. Xiyei :
(tnev. — 8. KeXeûaaTS : Add. Iv xù> oîxo), — 10. toj;... où; : ôaou;. — 12. Om. tôv.
262 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN,
— 12. (laO-oTûv : àSsXçûv. — 13. oùSs : àXX' 0Ù5È. — 15. xudi : xuvaptot;. — 16.
uapÉêaXev : eêaXev. — 18. èxctOtffav... ta : èxaOÉÇexo XaXûv awt«J> -rà. — 20. Katà...
yevôixevot : TevoyLévwv Sa aÙTÛv xaxà trjv ôôôv. — 23. aùxtô : tw (laôrix^ aOtoû. — 23.
è7ïo{ri(T£v : Add. aÙTtô. — 24. {loi : Add. ^v yàp OappT^aa; aurai àperàî noXXûv àYÎwv.
— 25. Oapprjaai aÙTtj) : XaXîjffai xw àSeXipcj). — ; 25. yÉpovxo; : Add, xoûxou. — 26.
XuTnjO^vai : xo^^'JO't. — 29. çaytov... ëçuXaxxev : xoù çayiou xaxà xà aûvrfiez' rtiy
ivôexàxïiv y*P wpa"' âç'jXaxTev. — 32. 6s : Add. t^St). — 33. xt èdxiv : Atà xt. —
P. 256, 1. 1. çïieriv : Add. îtpô; aùxdv. — 1. Om. èifù).
— 3. Oùxoûv Trapdtôou : Oùx ouv el {jlyi
£)(£t; waxépa TtapâOou. — 3. ôpaÇ(i|x,£vo;... àpj^sxai : Spa$à(i.£vo; aOxoù xfj; Ovipa; àireX-
ôstv ç6àv£t aùxôv ô àôeXpà; xai xpaxeî xal ^pÇaxo. — 5. Om. ôxi. — 7. eï; xÎTtoxe :
Ttôxs. — 10. <Jot... àSsXç^ : act jiexà xô Ysûffadôat. Eîra XéYei Tcji àSeXçw. — 11. Mi^ :
Add. îva. — 11. XÉyEtv : àvTiXsyEtv, — 11. ^wpiov : Add. xat yo^Y^sEiv. — 12. iy-ftyyzi^i...
BXéixe : àTtT^yYEtXà soi xà irept xoù yépovxo;. Kal vûv pXéTie. — 12. (n?i : (i.T)8evi. — 13.
xi^v.., xaxaXOei Ô£ : x^ Se xéxvij) XaTO(i.o; èirxîv Kal xaxaXûet o5v. — 14. Tjjiepoûaiov...
xEpaxioy : ^(tepriffiov 'èv xEpàxtov vouiiiwv. — 15. (ayiSev Yeuôfisvo; : (lïj yeufifiEvô; xtvo;.
— 16. eOpsffxet : sûp^g. — 16. Xaiiêivet : Add. aÙTOù;. — 17. aùxwv : xwv xXaffjtâxwv. —
19. Se : Add. vûv. — 19. tcXsov : TiXeïov i\ IXaxxov. — 20. ô 6eô;... xâjivEi : ô Xptaxo;
8ûva[Jiiv, xat xaxaXûei T)(i£piQ(iiov xà aùxà xepâxtov xmv voytiîwv. — 22. vewxepo; : Add. (b;
Trpo. — 22. èpYÔxsipov : xà èpYÔxfitpov. — 22. ianépaz : x^ éffnépqt — 24. êôo;. : eIuOô;.
— 25. YÉpovxo; : àvSpo;, — 26. îva yoprixfiar^ : xopi'lY^<rai- — 27. ôiru; eÙ£pYexTn<rj :
tva î-/ri xal EÙspYEX^. — 29. êfiupoaOEv : Iffiu-za. — 29. UpoirpeTrii : Add. xû> ayruLixi.
— 31. Om. xw. — 31. Om. xoù. — 32. wffxe : ïva. — 33. tioXXoù; : uXEiova;. —
P. 257, 1. 1. Oùyt... [xàXXov : MàXXov, KOpte. — 3. ôxi... i<rxiv : xaXû; Éaxiv ouxto;. —
6, î(Txâ|xe9a :xôv. — £l(jxr,xa|j.£v.
èyY"; — Om. — 7. aùxôv : 8. i^ou : ïrpô; (jle. 8. xà
[leipàxiov. — — Om. — 9. 20 aùxcô
Et xal : Ouxô; Èffxtv. 9. xôv. 10. Kat... : XÉYOuertv
TtàvxEç. — Add. aùxû. —
11. Xe'yw eùXoYÎav 5à; aùrû. —
: Om. Sûo 12. itX^^ôuvov... : 13.
xtvEç.— EùXoYtou xoO EùXoYtou. — èSÉ^Eto
14. — Kal : 14. : èixeSexexo. 15. ôtuirvuTÔEt; :
AtUKvtffÔEl; o5v. — Om. — xtvà Add. xal 16.xpoÛ£t — ye- xiva. 17. : <}/6qpov, TtàXtv 19.
vôfiEvoi; Add. EùXoyio;- — 20. AàSo)
: 'Eàv ô — âpxwv Add. xal êpxExai. : XâSto. 21. :
— aùxà
21. [JLàXXov... — Add. — xal : (jiâXXov oùv. 22. Yivoiffxei : àirÉXOa». 24, êXudEv....
T^tiEpoOfftov xal xaxÉXuoE xo xaXàv Ipyov
: 6 — èxEtvo ètïoîei ^(lepTJffiov. 25. ixXoïov :
tva. — —
14. •rtwXTJaat ï^OeXe; — âçe; où âçe; : ttwX^;. 14. ô^/tCou : ô^/tî^e. 16. fiot : |ie
xtÇôixEvo; — x^;
: Oeoxôxou
crxïl(i.a!;6[i£vo;. eIxôvo; uavayCa; 0£o- 30. TtyXïi; xrj; : iri; xfj;
xôxoy XÉYW xôv Swxripa. — 32.
31. — P. 259.
: irpô; àTtépxofAat : Oixâvo). 1. 1.
Taùxa Kal xaùxa. — : — x'^iâSs; 2. XÉyoyfftv : XÉyoyfft çYifftv. 3. (xypt'ai... : (AyptâSE;
xal — Ëxpaïa Add.
xtXtàS£;. — Add.
4. — : èyà). 4. (as : SÉerTtotvà jioy. 4. ÈffxàÔY) :
Xiyci).— 27. E'jXoytou toû EùXo^iou. — 28. xataçiXîSïO" *»i xaTEfiÀTi«. — 29.
: :
£Û0£Ot| ô EùXôyioç Tôte çeû^ei xal. — oùtov tôv EùXtfytov. — 12. aÙTû Add.
àTroôivTj. 11. : :
xa).(ô; f(X6E;.— 13. XÉyei Add. — 14. iSX(xov... f^KOv; wjyy àXkà
: a-jtol;. *Ey«!* :
tiÇei. — 31. aou Add. xat to xpi|taTâ aou. — 31. Jûvatou éSi^viMai
: : ^(t^viâffEi. — ^31.
Om. AE'tmoxa Kûpu. — 32. imxtip-fyxx^ ÈiaxEiptoa xal — P. 261, : 1. 1. Kal XaSwv...
xatà : Kal XaSùv |u i^aXsv ûScop xal iyi'^i (lou toû; ii68x; 6|ioi(iK 8c xal tûv â>Xa>v (Év«dv
xatà. — 3. iSèâ... il\ii : Kupi à66â, ôti Taicetvô; eIjiI. —
5. Kàyù... JiaTÎ Asyc* avT««>- :
TOV EûXôyiov, xal nâXtv. — 18. TaicEtvwOiivai... *A|i,i^vî : TaicEiva>&Jivai Iva êv tw »o-
€Ep(g> Pr||i«Ti TOÛ Kupiou f,(iûv 'lT)aoû Xpt<r:oû EÛpwucv éXeo; Ivûmov xij; Sô$t);
aÙTOÛ. AÙTÛ il Sô^a e'.; toû; atûva; tûv alûvuv. 'Atir,v !
(Bibliothèque Nationale : ms. du fonds Coi&lin 282 (xi* siècle), f" 173-176).
Page 254, ligne 3. Eva... aÛToû : xal tôv (laOtiTrv avroû. — 4. xat (UTà... nopé^oXovxa
itapa6at).ôvTec. — 5. vaûxat;. Kal XÉyEi : vaÛTai; XÉyEi. — xat XÉyEtv XÉywv. —
5. :
1. Oùxt' uSe xadil^0|xai : Oùxl, ^^X' uSe ix<>(LEv |iEïvai xal èv tû Ts'cd; uSs xa6El^ô(i£6gu
— 3. "Ou ôtà -."Q piqt, 5tà. — 4. ^X6ev : Add. {5où. — 4. Om. xoo-{iixà;... yÉpwv. — 5.
à6£âv AavtTjX : yÉpovta. — 6. aÙTcj)... r,<rKiaxxo : aûtôv xal xaTEpîXst (lETà tcoXXwv
SxxpûcDv, xuXiôpiÊvo; eI; toù; ^Ô5x( aùroû* ^onâaaTO. — 10. toû;... Çevou; : ôsou;
264 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
eupev à/Xou; Çsvou;. — 12. [xaôriTwv : àSeXçwv. —'14. Om. [lôvov. — 15. nefKJdêuâévTa
x).à<7[J.aTa : 7t£pi(T(j£U[iaTa Tràvta. — 17. et; t6 : ew;. — 17. Kai Xaêwv... éxàOtdav : Kat
[Asxà TÔ xoi[AYi6rivai toù; àoeXçoù; iôi'afrav ô à6êà; AaviVjX xai ô ys'pajv èxeïvo; xal em;
(7-/£8ôv 5i£(pau(7£v èxaôÉÇovTO. — 23. IlàXiv : Kai [xsr" oXtyov uâXiv. — 23. àôeX^ô; :
Add. Tw Yspo'^'r'- — 24, 8ap^eT; (loi : Add. yJv yàp aOttp Sappi^daç àpeTa; TtoXXwv àYiwv
— 25. 6appr)(Tai... yÉpovTo; : elTtsïv TtiroTS xâi àSsXçô). — 26. tôv àSeXçèv : aùîôv. — 28.
xîÀXiov... oùx : xsXXîov ii<7\ii<XGt^ xai oùx. — 29. çayîov : ppùjxa aÙTOÙ. — 29. ëôo;..
è?"jXaTT£V : ëôoç* tt^v £v5£xâTr)v yàp wpav £(pyXaTT£. P. 256, I. 1. àuoôaveïv... Xiiioù — -.
— 9. Om. TOTE .. yÉpwv. — 9. ixixpôv çayCov : {itxpàv ppwffiv. — 11. ij; : lao. — 11.
XÉyEiv : àvTiXÉYEiv. — 12. <toi : Add. xà nEpt toù ye'povto; ixEÎvou. — 12. Om. pXdns...
àxoû(T£tç. — 11. Triv TEpyiv... xEpaxiou : ttjv TE^^vrjv XaTofAo;, xaTaXiitov ex toû êpyo^ftCpou
aÛToO rifXEpoOdiov êv XEpàttov. — 15. x^ éouEpqt : Tr,v é(77tÉpav. — 16. EOpiffXEt : âv EÛp^.
— 17. aÙTwv : tôv xXaajx^QTwv. — 17. xwvapiot; : xucrî. — 18. vEérriTOîj Add. auxoù. —
20. ÈJt' "t(Tov.. . xa(iv6i : iii'vTr^:, vEWTÉpo), xai uoiEî :?i|iÉpiov tô aùxô xEpâriov ti£-/pi Tîi;
CTr,[ji£pov. — 22. Exwv : Trpo Etwv. — 23. ote édTtÉpa ÈyÉvETO. — 24. aùv... ê6o;
éffTrÉpa; : :
Çevou; [A£t' £[jloù w; eT-/£v êOo;. — 25. 'Eyw... tôwv 'Eyto 8e w; tô xeXXîov : ï^XOov eî;
(jLOU eIôw;. — 25. yEpovioç : àvSpô;. — 28. Add. — 29. éêSo(jiàSa; ; (Tuvaittà;. £[i.7tpo(i6Ev :
Eyyiaxa. — 30. Ti : ii Èffxtv ô. — 30. Kai Xéyw aùxôi Kàyw upo; aÙTÔv eIuov. — 31. :
KûptE, 86; aÙTtji. — 5. Om. oîiv. — 6. Om. w;. — 9. TrapterTapiÉvwv : Add. aùtw. —
9. EyyuwfiEvo; tôv E0X6ytov : ÈyyuT)TTi; EùXoytou. — 10. Kai XÉyw aÙTtî) : Kat XÉyouaiv
0'. — Om. Kai XÉyw. — EÙXoytav Add. aou. —
Trapt(7Td([XEvôt. 11. Sûo 12. : 13. ôti tive; :
—
|j.£Tvîv£yxE. nXoïov TÔÉpyov exeïvo xô xaXov 6
24. eXucjev... xai : âyïixs ÈTtoÎEt xa8' T?i|X£pav
xai yîvExat ënapxoç xwv Upwv Tcpaixwptwv riyopasEv xai — 31. 6vap Add. 6è oÙCTÎav. :
uàXiv. — P. 258, 'AêâXa — Om. Tt 1. 2.— È|jloî : Ol|ii, o\\j.i. 3. ÈTCOtTjda! 4. tô...
à7tîîX9ov : —
xrjv Add. xai Xaêstv
ui^pav jxou àvy)X9ov. — 5. Ê6o; : \u.. 5. '£(7icÉpa...
oOSeîç : paÔEÎa;
'EffJiÉpa; — 8a y£vo(xÉvn; iiaÇa- oùSEi;. 8. xpt'a 7ra$a(iâSta : xpsï;
fxàxa;. — — 8. Icpayov 'H 6È : —
£y£y(jâ(jiY]v. 9. 'H... yjvEyxEv : àireXÔoùffa rîvEyxe.
9. (lot. Add. : — —
Tra?a[iâxa; xai. (lovayixèv 10. TrapÉÔrixEV : TiapExdcôriffEv. 11. "Oxt... :
Add. —àpxt. Om. àêêà; — 18. Add. xaXà. — 20. 'Q... 19. TioXXà : flrr,(iEpov :
XÉyEt. — 23. xai... (aou : exv ôe (aou xp£[i,a(J.£Vou. — 24. 7rap£px£xat : TtpoÉpX'Tai. — 25.
VIE DE l'abbé DANIEL. 265
çwv^ : Add. xp£{ii|ievoî. — 25. |xï : (lot. — 27. xpÉpLaixxi : Add. xal 6£0|i*t <tou tva
à^tia. — 28. xaTaptXfjTat : xaî xxxepiXst. — 31. ^évrjii : Add. |x;^ yàp àyo^fftiio;. —
32. èyù>... licpijiv^^TTjî : uôi; iy»^ çipw tàv EOXôytov el; ttjv tdtÇiv aùroO (ii?) ©povTÎff^ç. —
P. 260, 1. ?.. Om. eùOew;. — 5. èSddiXEVffev : Add. àvr' aùroû — 5. TitâTri; : 'iTrÎTio;.
— 6. AEÇixpaÎTT); : AeÇixpâtT,;. — 6. xat EùXôyio;.,. ëitop/o; : xal orirà; 6 EùXôyio; ô
ÛTtapxo;. — 7. àvTjpéôr.aav... SiTipirâyr) : àiiexeya).(<i67i(jav xat StTipitâYTiaav. — 7. Eù-
XoYtou : Add. SiriOirâYt). — 8. vuxto; : Add. -yujivè;. — 9. à»to6av£îv aùtôv : îva àno-
9ivi|j, — 11. x(^pix(ôv : x<<>pttfa>v. — 14. xat ttj; : xal oùx £x -ni;. — 16. Om. iTEtpou. —
18. xe»oXi^v : îltoiiv. — 18. èÇrjXOev... ^pi^itata : èSïjXOev xpowoiv tli Tf,v itSTpav ôizov eûp«
xi xpiîp'-Œi» voiiîÇwv eupeîv dtXXa. — 21. éxetvr); : Add. xal çavraito^. — 21. Om. lïiXtv.
— 22. ïtpô; ixtxpôv (jLtxpôv : xax' ôXîyov ù\if>w. — 23. SÉemotva : Add. :?jjiû>v. — 24. xoù;...
xa(idcrou; : twv nporépcav o-ixoû xaixaTuv. — 26. ^wpîov : Add. êxeîvo w; nidXûv t6 èpYÔ -
jjïtpov. — 26. êffTtépa;... aùroû : laizipaz paOeîa; -^XOe xarà tô I6o; xal iXaSé pie. — 27.
dveoréva^a : ÈoTÉvaÇa. — 30. taitctvoï xal àvur]/oi : Tanetvûv xat àvu^JMiv. — 3t. Oau-
|iâ(ria : xal ta xpttxaTac ffow. — P. 261, l. 1. |iou : i^fiûv. — 3. itôi — : Kvpt. S.
aÙTÔ;. — 6. xai Xiyta... jie : Kàyù XéY««» aùrtji" Tî yip u» o'ix èaxavdâXttra; — ; 7.
TOTs àve6£(iT)v : Kal Tote i^é\Li\-i. — 7. xXocûaavte;... Xe'Yti : 4x).aû<ra{iîv à|x.^Tepot xal
Xeret. — y. ànà... 8iop6oûtiai : l-/** ôiopOwda'rtat àitd toû vOv. — 10. Kuptou : Add.
TÎnoTE. — 11. xepânov : Add. toûto. — 11. iy^pru^dcv... xcpittov : iy^opri^iz'* avrû
i 6eo; tt;v ÔJvajitv, xal xaxaXûei Tjjupoûfftov tô XEpitiov toûro. — 13. Om. 'l8où ...
Ttvt. — 15. Om. |i£Tà... BT]6atSoç. — 17. 6X(y(ov... toîoOtov : àXCyou v4«U7i TOffoOrov xà'
EùXÔTtov xal TcâXtv ÊxaTCtivtixTEv aùxàv. — 18. xamtvcdOi^vai... *A|iiôv : xamvb>9fjvai
ëvwinovToO 6foû îva û^"^*^) >(*' aiaoT) £v x^ ^aviXctqt o&toû, (Ùx«Ic ndvTuv tAv 'Ayiaty.
'A|iT)v!
(Bibliothèque Nationale : Ms. du fonds Coislin 283 (xi* siècle), f<» 171'-177.)
Paj^e 254, ligne 1. Toû aùxoû nipl EùXoyîou toû Xax(i|i,ou. — 3. Iva... xtfJiia : xal riv.
|iaÔTirr,v aOxoû. Kal xax£pxo(i£vo>v tcXéovxe; xôv noxx|iàv, iiap£6aûkOv et; iv xtijiia. — 7. xal
ÀET21V : XÉyuv. — 7. Om. —
Xoinôv. 7. eî; Ixi^xtiv : eI; xrjv (tx^xijv. — 8. |Uvo|Uv : ju-
vfa>|x£v. — 8. EÛpiOrjaav : ixi^ridav. — 9. ÇÉvoi : w; ÇÉvot. — 10. xaÔEÇôjiEÔa : Add. w5e.
— P. 255, 1. 1. tùôt xaOÉ!^o(i,xi : àXX' w5e xa9E(6|ie0a. — 2. xa0r,|uvoi : xa6EJ^(5(Uvot. —
3. Om. ôxt. 3. ixTtoôavïîv —
Add. xaxcô;. : — 4. Om. xi;. — Om. 5. îiiw... xypxrjv.
— 6. Om. TCEpiîuXâxTi.... xal. 7. aaÔTjXY)v — : Add. aùxoû. — 7. XÉyEi : Etitsv. — 8. xe-
XEÙsaxE : Add. tv xtS oîxtj). — 10. xoù;... ou; : ôoou;. — 12. Et; xàv vntxripa : Om. xôv.
— 12. |ia0i)xûv : àÎEXpciiv. — 13. Et;... îSiov :xtvà eî; xov oixov ajxoû îoiov. — 14. jiExà :
Add. xi. -*• 15. xufft : xuvapîot;. — 16. îiapÉfixXEv : {g«tXev. — 17. tïç xà npwt : ïw;
iipwl. — 18. oiï9auffÊv... XaXoOvTEç : SiafaùdEtov ÈxaOi^Exo XaXtâv aùxû. — 19. Kal :
El;. — 20. Kaxà... Y£v6(i,evoi : FÊvoijivuv Si a'ixâiv xaxi xr)v 6ôov. — 22. r)6£Xr,ff£v...
aÙTw : fjOÉXTiaîv ô YÉpwv eItieïv xw |ia9r]xri aOxoû. — 23. £JtoiT)(j£v : Add. aùxij». —
24. Om. iiEpi. — 24. jtoi ; 'O Se : jioi; 'Hv yip Ooppi^ffa; aùxtj» àoExà; noXXùv àyt'wv. 'O
ôs. — 25. OappTJffai... ÈpùXaxxEv : XaXTJffai xtîi iSEX^t)) xà xoû yipovxo; xoùxou, oiaxc
xôv àôiXjov xoXrjaai xal [it) itotijoai xw yï'povxi xô iiixpov xoû çayiou xaxà xô duvriôi;'
xr,' £vS£xixr,v yàp tipav ÈpOXaxxEv. — 33. Tî sax'.v : îtà xt. — P. 256, 1. 1. çr.aiv :
AdJ. irpô; aùxôv. — 3. oùxoûv napâOou : oùxoOv eî (i,ri È^Et; naxépa, uapiôou. — 3. Spa-
Çà;ji£vo;... qiOivEt : 6paÇap.£vo'j a'ixoû xij; Oùpa; àmXÔêîv, çÔàvEt aÙTÔv. — 4. âp/Exai :
r,^;xto. — 5. Om. aùxù). — 5. Om. ôxt. — 5. ànoXOco : ànoX-Jaw. — 7. Om. eî; xiTtoxE.
0R1E?IT ciiRÉTien. 18
266 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
7. uàvu... arjTÔ'^ ; riyâita yàp aOxàv uâvy. — 10. 'kiyu» : "kaKâ. — 10. Om. tov yépovra.
— 11. (iT) ^; : |Aïi tva el. — 11. Xéyeiv ; àvnXiye'^'- — 11- X<^P'o^ ' Add. xal YoyyûÇetv. —
12. àvijrretXa--- ^)iéire ; àiriiYyetXà ffot Ta toû YépovTo;. Kai vûv pXÉTCOi. — 12. (a^ : |i.r,-
16. eOpiffxsi : eu pet. — 16. Xajiêàvei : Add. aùxoù;. — 17. aùxtôv xûv xXa(T(iixwv.
:
—
18. eiSeç oiôa;. — :
wXéov êxaxà» Ixwv nXeîov — 19. ëxwv... : ii ÊXaxxov. 20. ô 0eoç :
Kupio;. — 20. ïaov... xàfAvei xal xaxoXOei è<p' xà aùxà xepixtov xwv vou- : ^^niepowffiov
Add. EùXéyio;. — 19. Om. — 20. Aôêw. Xôêtd. — Add. xai ex. : 'Elàv 21. &px(>>v :
ëpxexau — 21. o5v (lôXXov... ytv«i<ncei : (lôXXov cl; xrjv ÇevYiv x'^P'^^) Sixou oùfiei: (te
— w;.~
4. TtwXwv xô ^pyôxetpôv
ÉffTte'pa xai : xôv EùXôytov, [tva- Tipo<i8ox6\xo<: (lou eîipeïv
— èpwxw
êffire'pa. — où7. — : — Kaièneptoxcô. 7. : aoi. 8. 7ta5a|iâôta : 7ra$i|xàxta. 8.
iîveyxev
Xe'yei.... 'H ôe — Om. oXîyov : — xai àTteXôoùffa f,veyxev. 9. é4orixôv. 10. TrapéOT)-
xev... oùx otôa; : xai TrapaxaOTJffaffa îîpîaxô (loi Xéyeiv ôxpeXeia; pY)(jLaxa Xéyouffa* Kûpi àêêà,
oùx olSa; Sxt vewxtpo; ei xai oùx ôfetXe; et; xx^n» àirepxeaôai ; ii oùx otôa;. — 12. Om. Inay
çeÀT]. — 12. Om. jron^ffû). — 13. Om. {lot. — 14. utoX^crat... ô<\i11^om : ictaXcî;, [l^ 6i|itiÇc.
xal êxpaÇov,
TtôXiv ëxvnrxôv — 28. —
,xai ixâXtv pie. (T)(Tl|J.axt!;6{ji£vo; : ffxei[iaî;ô|i.evoî.
xat xp6|t[iw(jt. — 21. l>.£Yev : ê).eyov. — 22. ijxwâ... 0t« : èyYuû, xzi [lii à-nCkt^t
66(5. — 23. xai xpetiapiivou : xpE|i.â[icvo;. — 2i. 'I2où çtovij : Kal tooù çwvt) Xeyouffa.
— 24. Ttopépxtxai : 7rpoffÉpxeT»i. — 25. xai "kéfta : xai icpo^ireodiv ^éyo). — 26. Aéfu»
Se : Kai Xs^w. — 28. xaToiçiXfjffai : xai xaTe?iXT]<nv. — 29. koitictt); :
—
icoiTiaei;.
30. Kal XéYw : Aéya) aùrw. — 31. -jé^fitai Add. oùx' ^^ ^XP'l'rro;.
: Kai —sÎTta.
31. {îiiapTov : Add. ôé<TiioTa. — 32. h(ù}.., (iepi(ivi^; rw; çipw EùXo^yiov : el; Tf;v irpti-
Tfyt &iiavTT)v xai xt;v çavraciav. 21. 'Eytipou Add. xaTCUvà EùXô-]fie. 22. Om. — : —
yàp. —
22. Ttpô; xaxà. 23. iéoTcotva Add. T)|itàv.
: 23. ipxaiav — ïtpoTtpav. : — :
—
24. Toù;... xa|i.àTou; : icpÛTwv aÙToû xaiiotTuv. — 26. •/tvtpio'é : Add. ixelvo i:b>Xf,aai tô
èpYoxetpôv piou. — 27. f,X6ev... aùrôv : fp^Oev xaxà xà Kpûxov {6o; ovxoû xzi iXa6év (le.
Kai d)( lôov aùxov èx xoù xoviopxoû. — 29. i^piûv : Add. aii t\ 6 Hto; 6 notwv dav(i.âaia
(iôvo;. — 30. uîvTixa : Add. Kûpto; ffO'j Add. xai xi
itxwxsîei ««i «XovxiU»- — 31. :
xpîjiaxà aovi. — 31. ôyvaxai éÇixviaaai Aconoxa Kûptc. : èÇixviaunt. — 31. Ora. —
32. é^txEtpTJoa; : intxi^i^r.aa xai. P. 261, 1. 1. xai... xpânc^av —
xai Xa6wv |ic iSoXcv :
ûâ(i)p xai ivtt{«£v (lou xoù; ndca;, ô(iotaK Se xat xûv iXXuv £év<i>v xaxà xo i6oc, xai itopé-
ÔTjxev f,|iïv xpâTieîJav. — 4. âv6pbmo; fàp : ôxi dvOpitfico;. — 5. x&yù... Aiaxt : AcytD avxû*
EI6e xat â êaxc; |iiq ^^';-' Kai Xéyct (lot* Aiaxt. — 6. Kxl Àrfu... |ie : Atyw aùxû' Tî
yàp oùx toxavcôXivdk |jie! — 7. ndvxa : â:iavxaxà Ytvôpicva. — 8. x).aû(Tavx(( à(i.fôxcpoi :
xXauvâvxtdv à[i90xép<i>v. — 8. Eù^at... Beô; : EC^ai, Kûpt i66à, îva iu|i^ei à Otô< xr,v
Xpctav. — 10. Tiapà kuptou ôaov ù : napà xoù Xpivxoû ôXXo xtnoxt {«a; o\> ci. — 11.
xepixtov : Add. xovxo xoù xa|iixou aou. 11. xoooOxov... xepixiov xo<toûxou; — :
Xp<ivou« Èx««)ptT»ia£v aùxû ô Heô; x9;v i'jva|itv, xai xaxaXûci xô xepixtov xoù xt^fcpYeîov
a'jxoù. — 13. 'looù... Yvb>piZ[(i> : 'lôoù oùv einôv oot xai lïôOev aùxov yvcopil^fa) xai tcû;.
— 17. ôXiYO)v : oXi^ou. — 17. û^'wcev : Add. xôv EùXôyicv. — 18. Om. xoaoûxov. — 18.
Tipô; : izii. — 18. xanEtvcd&rivat... 'Aiir,v : xanetvu&fivat tvx èv xt^ çoëÉpcf) ^i^|Uixi xoù Kupiou
Tjiiûv 'Iriaoû .\pi(Txoû (ûpb>|uv D.eo( évclmiov xiic Sô|r,; aùxov. Aùx(^ t) dô(a el; alûva;
xwv alûvbiv. 'A|XT)v !
à£tXxô; : iJiaÔTixri;. — 10. xa6ei;ôii,e6a : Add. xai XÉYEt. — P. 266, 1. 1. |iapxùptov : ix-
xXiiaiav. — 1. ûôe... piEXpt; àX).' u5e (ievwiuv* Kai
: èxeî èxapx£pT]aav xa6eI^ô(uvoi ixP^*
— 3. Xeytov... ôtà : Xé^wv 'Û àno aow ifÉpidv, ôià. — 4. |i.axpo;... xùprriv : {laxpoiidXtoç,
•niwi icpoêESTixo; Èv f,(«pai; RoXXaî;, ùnôxupxo;. — 7. Om. aùxoî;. — 10. xai... eùpev :
268 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
xal âXXou; ôdou; eupev. — 12. (laÔTiTûiv : à5eX<pwv. — 13. et;... îStov : dcXXov Tivà èv tw
oîy.t|> «OtoO. — 14. (jisTà : Add. tô. — 15. Otn. aÙToù;. — 15. Jtso'.o'ffeyôlvTa : izzçiiaatû-
êavta. — 16. •jtapéêaXsv : jrapeêaXXev. — 16. Om. Tioieïv. — 18. ôiÉçauaev : êotéçauaev.
— 18. Ta... ffWTïjpc'av : itepî ertoTTipta; ^ifiaxa. — 19. Om. Ta. — 23. aÙTw : aÙTÔv.
— 24. (xot : Add. •î^v yàp 9apprl(Ta; aÙT(S àpsTà; iroXXwv àyiuv. — 25. 6appii<Tai aùt'T) :
TtJ) àSzlifîù elJTSiv. — 26. XaX^sat... SxiQTsa); : XaXïjffat Iti iTiaÇ. — 29. ê9o;... éçOXaTTev :
l9o;' TTjv évSexàTYjv yàp wpav èçOXaTTev. — 32. 6è : o5v. — P. 256, 1. 3. Spa^àixevo;"
TTiv ôOpav : 8païà(J.evoî ô ^ép^v Trj; 6ûpa;. — 3. aÙTÔv : aÛTi^v. — 4. àTteXOsïv : ÈÇsXOeîv.
— 5. xttTaçiXeïv... Xe'Ystv : xaTaçiXeïv toû; irôSa; aÛToù, xai /éyst. — 5. Om. 5ti. —
9. Om. oîiTw;. — 10. Om. tôv yépovTa. — 10. à^eXax^ : Add. 6 y^pwv. — 11. iq; : eî. —
11. Xéyeiv : àvTiXÉYStv. — 13. XéyeTai : xaXsïtat. -- 14. Om. aCiTOù.— 14. i?ui.epoû(7iov...
xspdtTtov : xEpârriv Trjv Tifiépav êva. — 15. {iTiSàv : (iT)Sr)v6;. — 16. ôoou; eOptcxet : ôffou;
âv eûpet. — 17. aÙTûv : twv xXa«7|iâTa)v. — 17. xâOu; : «i;. — 19. i(TTi... TrXéov :
ÎYÉveTO Se éxaTov Itwv xal itXeco). — 20. xotl :?i{iépiov... xitivei : x«l Ttoteî :fi[iepoOfftov
aùtà TÔ xepaTTjv irâvTote. — 22. veÛTepo; : Add. ïrpà. — 22. èpyôxî'pov : tô èpYÔxe'--
pôv |iou. — 24. — 27. Om. ô ©eôc. —
Om. trùv èjiol. — 25. Om. éXOwv èvTaùOa xat.
28. Add.
é65o|idtôa; xaî — :
— Om. èXOovta.
ri TtXEiova;. 28. àffXYiffea); : vri<TTe(a;. 29.
— lYYK^Ta. —
29. ë|X7tpo<76ev xal XéYOVTa. — 31. Om. :
— 30. Xéysi : |xou. 3t. toû...
ei Add,
: — ôè. — ôyiou. — aùtov
4. irXeioai — : irÀecoxriv. 7. ti[iîou : 7. : tôv. 9.
Xaêwv — iroXXà
îrXorov- — P. 258, 'AêiXa 28. Oùat — : TïàixuoXXa. 1. 2. é|xot : |iOi.
4. rcriptov — : —
^iiptvôv. iyéyzxo 'û; 5. irpoffSoxtôv : Trpoffé5oxov. 5. 'Eartépa... :
Ça(iàTia. — — 9. —
i<\rf\x6v :
èpYÔ- é4'£Tèv. 10. 7î«pé9Tixev : ttapex(i97)(Tev. 10. XaXeïv...
yeiço-v : XaXeîv (jiot TtvîuaaTixà xat wçÉXiriixa, Xs'YOUffâ [lOf Oûx àoetXeiç el; xTTJiia
à7t£pxeff9af oO* ot8a;"ÔTi tô aovaxtxôv •fitnix'*"' OéXef xat âXXa Tivà £Ttci)?£Xet 8teXé)(6»i
{lot. Kal X£Y<o aÙTT^' Tt o5v x£XEÛ£t; ôti tô ÈpYÔ^^Etpôv. — 8. £Îit£v : Xéyei. — 9. ttwXîî-
ffat... ô^'tÇou : TtwXet;, \i.r\ éffTiÉptÇe. — 15. Om. — Sj. 15. Om. Kal. — 17. <po6oy-
(i.£vo;... âv9piûitoî : ivOpwJio; ô cpo6oûu.Evo; tôv 0£Ôv. — 18. Om. 'Q. — 22. êêoiXov
éauTÔv : ÈfiââXXo) è(iauTÔv. — 23. oùerîav toù AtYUTTtîou : olxtav AlYvirTtou. — 24.
ituXwvoî : uuXotiwvo;. — 25. Om. aÙTw. — 26. Kal où :
*0 Se oO. — 27. êTuirrev :
êauTÔv. — 30. TTÛXr,; tt); 0eot(5xou : eixôvo; toù Kupiou. — 31. xal Xéyto : Xe'ywv. —
32. 9) : el. — P. 259, 1. 1. XaXoûvTo; : XaXwv. — 2. •iipxeto : ijpÇaTo yiwa^ixi. — 2.
wâXtv. — 14. àv£6r;v : el(TTiX9ov. — 14. Om. el; tô xeXXtov. — xat Add. ùç. — 16. 14. :
Om. TîàXtv. — 17. Trpo(T6'xov : upoo^x^v. — 18. Om. aÙTOù. — 18. 8uvâ|tevov : 6yva<T9at.
— 22. êYYuw : èyy\jo\>. — 22. Om. t«|). — 24. çwviri Add. : — ndtXtv. 24. Ttape'pxeTat :
Taff(a;. — 22. Tcpô; : xatà. — 23. îe'ffnoiva : Add. i,\Lîi\. — 24. tox^ç... xa(xitou; :
Toû iipÛTOu xa(tdcTou aÙToû. — 31. — 30. rairetvoî xai iwijwï : TaTrtivtïiv xal àw^wiv.
Oaupidiata Add. xat xà xpiiiarâ aou. — P. 264,
<roy : à66â EO^éyie — I. 3. : à5e).çÉ.
Add. xai èpûXa^Ev 4 aùroù Oappîîaai fiaOriTYi;tîû — {i9i Tivi |itxpi P'ovi Çwf,; ifÉpovToç.
17. ôXCyuv ôXîyov. — : XpioToO 8eoû xai Kuptou 19. êv Xpi<noû. .. : év 9Ô6<|> f,(uiiiv 'iTjffoy
Page 264, ligne 2. Om. t^; Ixt-tew;. — 3. fv«... xTîi|ta : xai tiva tûv avroO |ia6»!T(lli'y.
ID.éovte; oùv tôv notaiiôv xai xaTEfx^ixEvot, TcapcSxXov tl( êv xti^iia. — 7. Om. Xotxàv.
— 7. âYuuEV cl; Sx^n^^iv : âYOtiev cl; rty ïxf,TT|v. — 8. ii.(>o|iCy : litvoûpKv. — 8.
c0p£9Ti<Tav... (cvoi : Èxâôtffov iJiédov toû ^rc^ptou û>z (évou — 10. xaOc(ô(itSa; ôyeatuv :
xa6r,it£9x w5e; ifoiiEv. — P. 266, I. 1. Kai XÉyet... iaK^po; : Aryet 6 y^P»*»* 'û8« »«•
OEÎojAEÔa. Kal ixâ^,vTO èxel (w7.p1; éffitépo;. — 3. itdqpiîv... Tépovtoç ôveiSi^eiv tov :
ixaxpo;, oXonoXto;, xoapitxé;. Kal l2(ov tov àSéâv AavtT))i, f,pCaTO toù; noSa^ aùtoO xa-
Taçii).EÏv. — 7, iiaOriTT^v xai XÉyEt : (iaftT)T7)v oùroû, xai ttirtv. — 8. Ke>.EÛ9aTe : Add.
iv Tô) lôî«j) oIx(|>. — 10. xat... àiri5Xd€v : xai ôoov; cvfcv (^vk, àirôyaytv. — 12. |ia-
frir)twv : à8£),çta»v. — 13. 6s : yàp. — 13. Om. où6i Èv aX>.t^ t6it(i>. — 14. (lEtà : Add.
TO. — 15. icEptdotuOévTa... iiapc'6aXev : KeptovEÛiiora tûv xXaa(iaTCdv iSocXcv toT; xwa-
p(oK TOÛ ^(opCou. — 16. OÛTw... Xa&tfv Gûtok yàp ^v iOo; notclv a'>r6v. Kai naps-
:
X«6«>v. — 18. 2o»;... icoXXûv : IxâdrjTO Xoùûv aÙTy Ta itpà; «rwTTipîav I»*; npatt. —
20. KaTà... YEvôjievoi : FEvojiE'vtov 8è oùtwv xaTà t9jv Wiv. 22. EtKttv aÙTû. IloiXtv : —
6 YCp<i)v EtTTïîv. Kal îraDiv. 24. Om. HEpi. 24. Oa^^eî; |ioi —
Add. tJv yàp Oopp^a; — :
aÙTù àpETo; icoXXûv àyicov 6 yc'pwv. 25. *0 8i yc'pwv... yépovTo; Oùîèv o5v eî«ev — :
avTÛ «Epi TOÛ YE'povTo; Tovroy. 28. àirnvETXtv... d Y'P**'* ^*»T** 'i? ttpoyti xctxi to — •
Mo; çayEïv r?,v yàp év?EX!iTT,v wpav -fjO^tEv i féptov. 32. Om. à yÉpwv. 33. T( èa- — —
tIv, te'xvov : AtaTt téxvov, elacra;. — P. 266, I. 1. çrjffiv : Add. itpà; a-jT^v. — 1.
Om., ÈTfw... l'/fii- — ^- Oûxoûv KapâOov : OCxoûv tl {i^ i^iç KOTcpa icopdOou. — 3.
Spa^apicvo;... aÙTÛ : Spa^aiiivou aÙTOû rfi; Oûpo; àmXOsïv, çOôvtt à iSeX^o; xai xpaTEï
ovTOv, xai î^pÇaTO xaTavicâl^Ea^at aùrôv Xe'ywv. — 6. — Om. ô. 6. Om. Oùx ^{ûvoro-,
•JjYflbta aÙTov. — 9. IIotTiaâv... çaytov : Aô; uoi itpûTov — çorftîv. 10. Om. tov ^ipo^xa.
— 11. ÀÉfEiv : àvTiXE'yEiv. — 11. ^(wpiov : Add. xai yofriÇïW. — 12. àvi^'nuXa... 8ev-
TfpwoTiç : eîiTÔv ooi ta. ittçl toû yÉpovTo;. K«t vûv ^Xeue \i.rfitA SevTrpûoT);. — 13.
OÛToç... YEué (levo; : Outo; EùXôyio; èttI t^ té/vti Xotôjao;' xai xaTÔXvtei ex toû içjoyûpov
oÎPtoû ^(«pf,ffiov Êv xEpâTtov vou|i.{fa>v 2a>; éaicÉpa; {it; yEvô{Uvo; Tivô;. — 15. tlai^
;(ETai : Ê^cpxixai. — 16. tboitnn : EÛpir;. — 16. Xa{i6avEi : Add. avrow;. — 17. aw-
Twv : Tûv xXafffiatTuv. — 18. tîSc; : oî5a;. — 19. 'Eori... itXiov : 'Exatôv rou Itwv
vncôpxwv oùx EXaTTov. — 20. ©eà; : Kûpio;. — 20. Om. èit'... xaXoû. — x»l 20. r.jwpiov...
xâ|iv(t : xai xaTaX<JE( "^(icpoûaiov tô aÙTi XEpaTxov twv vouiiïuv. — 22. vEcitEoo; : Add.
<i« — 22. nwX^vxt ÈpyôxEtpov : TtoXûdai tô ipyé^Eipôv (aou. — 23. éentÉpa; : t^ éairÉoqp.
— 25. Om. xai ISùv... Yépovxo;. — 26. napaxaX.ûv... inptaaoTepov : xai TiapaxaXttv
Tèv ©Eov x«*P»nPi<io" aÙTù «Epiffdàv. — 27. ôira>;... ôXXou; : tv« liet, xat eyepyETtï xoi
270 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
à),>ou;. — 29. £îX7:poff9ev : ly^fiaza.. — 31. Om. (lou. — 31. Om. toù. — 31. oy^: àv.
— 32. ûoTE : <S); àv. — ."^3. tcoXXoù; eùepYET^dai : TCXetovai; eùepveti^ffet. — 33. Oùyt.
xa).û; ècTTiv : Où/. cdTtv Seôv. — P. 257, 1. 1. Oùxs... aùxù : jiàXXov, KOpie, 8ô; aOTw.
— 2. TÔ... (TOU : TÔ ôvoiià ffou tô àyiov. — 2. 'Eyw... ictiv : Kàyw ^éyo) ôtt xa).6;
liai. — 20. Aiêci) : 'Eàv Xàêw. — 21. âp^tov : Add. xat lp";(eTai.. — 21. xàyà)... aùxà :
itapà : Add. tôv. — 24. xaî êXuiev... Èirotei : xaréXuare t6 xaXov êpyov ixsîvo ô èuotei.
— 6 27. ôeïo;... 618ei : 6 yépwv. Kal Sîôcooi. — 29. Om. — oùdîav
leptiv. 29. : olxîav.
— 30. xal : 75x1;. — 31. Om. TtiXiv. — 32. MoO âpa : 'Apa — P. 258,
iroù. 1. 3. é|iol :
—
(jLOi. 3. à[xapxa)Xtji... 'AirioXeda : àpiapxwXw, ôxi àitwXeaa. — xô 4. iTYiptov jxou : xVjv
—
Tzriçay. 4. âpyôxeipov : xà èpyôxeipôv jjlou. — 5. èXôeïv — Om.
: eùpeïv. 5. xaxà xô
ë9o;.— 7. èpa>xù ; èTrEpwxw. — 8. TtaÇafiàSia : TtaÇijjiàSia. — 8. çàyto... (xi^jAepov :
àTceXôoOaa êçope, xai oXtyov ÈtJ'rixôv, xal irapsÔrixe. Kat îrapaxaôtfraffa r,p;axo XaXeïv (loi
wçeXsta; pTQfxaxa Xéyùuua* KOpi àêêà , oùx oiSaç ôxi veûxepo; et , xal oùx ôçEÎXei; eîç
xxïjjxa àTtépxsffôat ; ^ oùx oiSa; ôxi xô ftava/ixàv ff'/^it^* riav/'a'' ÔéXei; Kal eiTzi iiot xal
àXXa xtvâ. — • 12. Om. Tronqffoj. — 13. Om. [loi. — 14. TttoXïiffai yjôeXe; : utoXsï;. — 14.
o<\ii^o\j : ô^'iÇe. — 16. â?£ç... xa-jxa; : où âçe; {lot xoy; Xôyou; xoûxou;. — 19. TtoXXà :
Add. xaXà. — 19. xoï; Çévoi; : eï; xoùc Çévoy;. — 20. édxiv ; Add. w; àxoûojiEv. — 21.
èv éauxw : xaô' éaux(5v. — 21. ÈTtoîrioa... lauxôv : :f]pya(7(Xtiriv. Kal i\iêài. — 23. épuxû...
xaôîÇoixat : 7teptepYa(Tâ(i.evo; xtjv olxîav xoù EùXoyîou xoO AlyuTtxiou, xa6éÎ0(iat. — 25.
Om. aùxû, — 26. Om. aoi. — 27. IlâXtv... êxunxov : Kal TrpoeXifiSavov xal uiXtv Ixpaîjov,
xal TtiXtv ixuTtxov. — 28. ff}(^daxt!î($|ievo; : oxTllxaîIo(Aevo;. — 30. xf); tiOXyi; x>5« 0eo-
xdxou : xfiz elx^vo; xrj; ûicepayîa; ©eoxôxou. — 31. Xéyw : Add. icpô; xov XuxYJpa.
— 31. Xûffov : i^ Xuffov. — 32. ànip^oixat : ûnâyco. — P. 259, J. 1. xaùxa... jiou :
eiXYi. — 6. KéXsuaov... siitev : KéXEUdov ouv xtj; èyyur); xaûxT]; XuxpwOTJvat (le. 'H
Se eTuev. — 9. tcuXeûvo;... Tipoi^p^EXO : TryXiSvo; aùxoû, el [xri ffvivxû^w aOxtJi. Kal àjrÉp-
}(0|jiai TcâXiv £(A7cpo<76ev xoO uuXwvo;, xal w; irpo^p^EXo. — 10. ôdxiipio; : Add. aO-
xoû. — 10. Siôet (101 TtXïiyà; : ôîSwffî (xoi |ji.£xà pâêoou. — 10. xaxÉ(nta<T£v : xaxéit£(T£v.
— 13. ^Yjxrjffat... è|xauxôv : èpsuv^dai mXoïov, eOpéÔTi àXEÇav5pr,v6v. Kai w; (i^vov slenjXOov
èv aùxw ëTTEffov. — 15. nâXtv : Add. àçuuvcliaa;. — 15. Om. xax' ôvap. -v- 17. ÈTràvto...
XiÔou : Èiïi xoù Xtôou. — 17. Ttpodlyov (xe : TipoffE'xwv. — 17. «iffXE... SuvàfiEvov : wdXE
èx xoù çdêou aOxoù àytovtâv {le xal xp£[jLT)v xal }n!J fiOvacOai. — 19. Om. \lo\>. — 19.
ê).£y£v : XÉyet. — 20. TtXripoï; : nXiripEtç. — 20. èyyÛYiv; : èyyÛYiv. — 21. xEaâaai...
ÊXEysv : xal xp£(xw(it (ie ôrtiaOev îyja^ xà; X^'P"' ^^'' êXEyov. — 22. Om. aau. — 22.
|iT)... 0£w : xai \Li\ àvxvX£.ye Heû. — 23. rjSuvàjiTiv... •rtapÉpxexat : îcrxyo'^ àvoïÇat xô
<7x6\La |iou xp£[iu.ii(X£vo;. Kal l8oy çwvf) XÉyoyua. *H Aùyoùoxa TtpoÉpxexai. — 25. çwv^ :
Add. 8E6(xevo;. — 26. %6a\i.o\)... xpÉ(ia|xat : xddjAOu, ôxt y^èp x>5; èyyyT); xoù EOXoyiou
xp£[i(<>[j,ai. — 28. àTrijXOev... [lEtpâxiov : àir^XÔE xat eSIexo ynèp Efioù xoù [lEtpaxîou
èxEi'vou. Kal XÉyjt itpôç jjle xô (lEipàxtov. — 29. TroiiijffY;;... TtapÉxaXeaa : èniysipiati^ Et;
npàyfia xotoùxov. Aeyw aOrcj)* Oùxi, KyptE. 'Eyù) yàp uapéxaXEda. — 31. yèvirixai : Add.
Kal elnov. — 31. iîtJiapxov : Add. Asanoxa. 31. Kal xeXe'jêi — : Kal i8oy xeXeûei. —
VIE DE l'abbé DANIEL. 271
32. iyù>... \upi\i'/r^<r^ : icû; çéf** tôv EùXô^iov el; tViv icpoTépxv ai/roO xo^v è|iol
yéfxdv. — é6aff{>euaev
5. ^«nXeûei. — : 5. 'Iou(mvi«v6; Add. ô véo;. : 5. Kat àvTat- —
pouffiv : EtTa [lex' ôXi'yov xP^* ivraîpoyatv. — 6. AE^ixpatTTj; : Ae^cxpin);. — 7.
Tpet;... vuxTÔ; : Tpeï; xpatriOévrE; à7tîx£paXi<T6»jffav xat 3iTipiriYTJ««v itivrot ri Onoip-
j^orca aÙTÛv xai #, îrepiouaia EùXoTtou. Aùrô; Se çsûytt vuxtô<. — • 8. 6 ^aiTtXeù;...
aOroû : louoriviorvôç îva ôi»y eûpîftij àito6«vEi. Tore fivyu x«l Epxc'^>t «U fi Ktijjia ôttep
eI8(C> — n. Xù>ptxùv : yetApyûv. — 12. oùxàv : tôv E'JXôyiov. -- 13. Kott iiifti... Torûtrj;
i(rt(v : K«l Àryei aùtoî;" El Ttarpixioç i^rt6\Lny oùx àv Tr,v 04»^ û{iû>v iSXeicov. 'AXXà
ôXXo; EùXâfio; t>);
X('>>(>^ taÛTri; (op(tw|uvo< :^v ixzîvo;. — 16. éyeîpou... xà\u. :
(t^^
xoi Xôêe TO Xortotitôv <rou xal û«aY£ êoyâÇou. — 17. Om. to. — 18. àicuXéoi;; : xaxû;
àfatpoû<Tiv ÔTrô dou. — 18. XaTOftixàv : Add. ipyxXeîov. — 19. )rp:^|isTa Add. eùp», :
(!>; vo|xîC(ûv Eûpeïv xal dlXXa. — 20. |iv)](ioveûctv... ixeiviK • iniLvi^vxeo^ou tx ô^txia
xal TTiv àTOinv xal t^v çavTadtav xal xà iiiapxtto. — 21. *EyEvpou xà(ii : *E^tift,
taiisivs EùX6yie, èp^xliou. — 22. Om. yàp. — M. iipo< : xaxà. — 22. xaTiarr.aev. .
avToû : ^Xdev et; tt^v itporfpav oOtoO xaÇtv. — 24. loù;... xaftôrouc : xwv icptÂtuv
aÙToû xaïucTÛv. — 26. àvc6i]v... jMpîov : àvfjXdov et; to X*^^^* iutvo nwXiJvat tô
cprôxeipôv iiovi. — 27. f,ÀÔ(v.. . àveffrévoiÇa : ^6e xcnk to itpù>Tov aûtoû lOo; xcù iXaSi
|i£. Kal u>; EtSov avTàv àitô toû xoviofTO-j ^Tréva^a. — 29. -rniûv : Add. où cT & 6côc
4 Kwûv (krj|x.ix(Tia. — 80. itÉvrira... "Eyà : ictvrjTa. Kûpio; irrwxtCn xal wXoyTtÇEt. "Eyw.
— 32. iirixetpTÎŒa; : Add. xal. — P. 261, L 1. Kal... vSwp : fcLal Xa&Âv |i.e i^oXsv. —
1. Toùc... Tpâne!^av : (lou toù; icô&o;, à(toîta>; 5s xal tûv âXAwv |c>w«v xorm to iOoc,
xal TCopéôrixtv Vifiîv TpàiteCav. — 4. âv9p(i>7CO(... TÎTrore : ôxi T»ïceivà; tlftX iiii ix***
Ivà X"P«< ^- — 5. Kiyà> tlTZTt : Kol Xty». — 5. ]Uiii... ttyti : xal 4 «xeç jiti
«Ixcç. — 5. Kal... a.\n6z '
Acyei \ua. — 6. Xtyc»... o-jx : Xtyw atùrw* Tt yàp oûiu
— 7. Kivta : iîtavra Ta yivô]i£va. — 8. xXxûoavTc; àiiforcpoi : iiXau«ivT«rtv i^fuiv
à^^TÉptov. — 8. Ei5*i... Oeô; : Eù$at, à^â, tva TC£|n}/et 6 Btà; tJjv xP'^^'^- —^ O™-
KalXcyM avTôi. — 10. Kup(ou... eî : toû Kupto*j dDJio Tt ô««v eî. — 11. x«pinov : Add.
ToÛTo TOÛ xa(i.xTO'j oou. — 11. T090ÛT0V... xtpÔTiov : TOOOVTOV; XP^^* X^'P'ÔT'^ SVT^
6 6ïô; Sûva(jLtv xaTaXûeiv t4 xEpxnoy toû ipyoxt^ou ocùtoû. — 13. *I8où... Aotiràv :
*I5où oiv clir^v ffci xal ivÔ9ev aÙTOv yywpîl^bi, têxvov. Kal Xoticàv. — 16. drvoXûaxi .
ûiio<TTpé}«i. — 17. oXCyory... to<ioûtov : èXryou G4«*<n t4v EûXoyxov xal iriDitv tnaniy U9ty
aÙTÀv. — 18. r,)uî;... 'A\i.r\M : if||uî; Iva èw t^ foCtpâ 0^|LSTt toû Kupiou i^)Lmv *lTiaov
.l^iOToû tûpw|jL£v iXto( cvûmov nj; fiôlri; ovroû. *Q ^ SoC* (k '^où; alâvo;. 'Aii^v !
(il «Mitre.)
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE
(1) Le Quien, Oriens christianus, t. III, col. 377 ; Héfélé, Histoire des Conciles,
trad. Delarc, t. V, p. 180.
(2) Migne, P. G., t. XCIX, col. 1160, 1163, 1395; t. CXYI, col. 664.
(3) Pour plus de renseignements, voir l'article Le monastère de Saint-Sabas dans
les Échos d'Orient, t. II, p. 332-341 ; t. III, p. 18-28, 168-177; sur les écrivains de Saint-
Sabas consulter l'abbé Ehrhard dans la Rômische Quartalschrifl, t. YII, p. 32
à 79, et Les écrivains de Mâr-Saba dans les Échos d'Orient, t. II, p. 1-11, 33-47.
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE. 277
(4) Prat. Spirit., cap. i et ii, col. 2853. La carte mosaïque de Madaba le signale
Voir aussi Migne. P. G., t. CXX, col. 2G8; t. CXXIII, col. 953 et 9C8.
(5) Cap. IV.
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE. 279
de Séridon.
(7) H. GelzorLeontios von Neapolis Leben des Heiligcn Joannes des Barmher-
: :
(5) Sozomène, H. E.,lib. VI, cap. .vx.xii; Migne, P. G., t. LXVII, coL 1302.
Cotelier, t. I, p. G80. Sur Silvain, voir Tilleniont, Mémoires pour servir à l'his-
toire ecclésiastique, Paris, 1705, t. X, p. 418 et s.
ORIENT CHRÉTIEN. 19
282 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) Vita S. Sabse, op. cit., n'* 37 et 38, et Vita S. Joannis Silentiarii, A . SS., mai,
, III, p. 235.
(2) Prat. Spir., Migne, P. G., t. LXXXVII, cap. clxxxvi, col. 3061.
(3) Ibid., cap. lu, et Apophthegm. Pair., op. cit., 1. 1, p. 449.
(4) 'EXXyivixô; 4>aoXoYixà; SyXXoYo;, 1896, p. 25, 26 et 45.
(5) Procope, De ^dificiis, lib. V, cap. ix.
(6) H. E., lib. XIV, cap. ui. Migne, P. G., t. CXLVI, col. 1249.
RÉPERTOIRE ALPHABÉTIQUE DES MONASTÈRES DE PALESTINE. 285
(4) Der heiligc Theodosios, p. 112 et 113. Sur le texte de la Vie de saint Th»^o-
dose voir Krumbacher, Studien zu des Legenden den hl. Theodosios dans les .Sil-
iungsberichte, derK. B. Akademieder Wittenschafte)i, 1892, p. 220-38a
'i»8 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
Cadi-Keuï.
P. S. VailhÉ,
des Augustins de l'Âssomption.
OPUSCULES MARONITES
(Fin) (1)
30. Intronisation de Sévère. — 31. Son épiscopat. —32. Son exil. — 33. Sa mort
(1) Voy. vol. IV, 1899, p. 175, 318, 543; vol. V, 1900, p. 7-1. — p. 91, note t),lire :
NTifâXto;, sobre.
Ce dernier chapitre est tiré de la Vie de Sévère, patriarche d'Antioche,
(2)
écrite par Jean, supérieur du saint monastère de Beth Âphtonia (f 538), à la de-
mande de Domitius (^^^ooo;), du même monastère, qui plus tard devint évëque.
Elle fut écrite en grec et traduite en syriaque par le saint abbé Sergius Bar-
Caria (PP r» «m-s^^» -po obo^/ puj^w l. m ..). Cette nouvelle Vie de Sévère est
conservée dans un manuscrit de Berlin (Sachau, 321, fol. 135'-147'). On trouve
d'abord un sermon préface (fol. 135'-136', col. 2); Sévère était de Sozopoiis;
parmi ses ancêtres était l'évêque Sévère, l'un des deux cents qui, avec Cyrille
le Grand, se séparèrent de l'impie Nestorius; —
ceci, comme la suite, était déjà
dans Zacharie; —
fol. 136^-137', on trouve la prophétie de Mennas relative à
l'épiscopat de Sévère. Tous les épisodes sont omis. Au fol. 137', on trouve déjà
que Sévère, réussissant mieux que les autres dans l'étude des lois, fut nommé
anticenseur (joxaxa-^/) par ses camarades. Au fol. 137% Sévère après son bap-
tême se fait moine. On trouve alors quelques détails sur Pierre l'Ibérien, fol. 138'-
138^. Puis Sévère écrit • à l'un de ses amis nommé Zacharie », de vendre ses
habits et d'en donner le prix aux pauvres. —
Jean évite ailleurs de nommer Za-
charie. —
Sévère se retire au monastère de Pierre l'Ibérien à cette occasion, Jean,
;
Quand Sévère leur demanda pourquoi ils étaient venus, ils ré-
pondirent L'empereur pieux vous ordonne de venir au con-
: «
cile, » et ils lui tendirent l'ordre impérial. Il n'y résista pas, mais
après les avoir reçus et les avoir fait reposer, il partit avec eux
le jour suivant. Quand arriva et apprit le choix qu'on avait
il
violence que lui faisaient les évêques, les moines et les séculiers,
il ne pouvait du reste faire autrement, et se rendit avec eux à
Antioche.
Quand les habitants l'apprirent, ils sortirent de la ville avec
leurs femmes, leurs enfants et toute leur maison et le reçurent
avec de grandes louanges en criant (1) : « Depuis longtemps nous
désirions participer aux saints mystères, délivre la ville des
fausses doctines; nous demandons à baptiser nos enfants, mau-
dit le concile de Chalcédoine qui a troublé l'univers. Maudit
soit-il maintenant (2)! Maudite soit la rébellion, maudit soit le
faisait, car le concile était maudit par tous avec tout ce qui s'y
années), (fol. 143') mais de près par ses qualités. Quand il arriva
à la chaire, il fit un discours plein de science et de l'exactitude
de la théologie, dans lequel il mit à nu le travail humain de
c'est dans l'église que le peuple manifeste. Comme les mots sont les mêmes, il
faut que Jean d'Asie se soit servi de la présente traduction.de la biogitiphie de
Sévère. Cf. Analyse des parties inédiles de la chronique attribuée à Denys de Tell-
mahré, Paris, Leroux, 1898, p. 44.
^96 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(I) Sans doute les hymnes de l'Octoochus conservées dans plusieurs traductions
syriaques. Il sera aussi question plus bas des homélies conservées également en
syriaque.
OPUSCULES MARONITES. 297
saient avaler (voi^aj u»ji^) tous les objets qu'ils rencontraient, qu'ils
fussent de verre ou de fer, de sorte que, quand ils les retiraient,
on les voyait sortir comme des charbons du feu. (Sévère), cet
homme grand et juste, priait et suppliait Dieu, par toutes les
prières possibles, de les chasser de son héritage, ille priait avec
(1) Ilpeut s'agir du fait raconté dans Land, III, 1. VU, ch. xiv, et dans Jean
d'Asie. Cf.Revue de V Orient chrétien , 1897, suppl. trim., p. 406 L'année de la mort
:
d'Anastase, des démons saisirent ceux qui se rendaient à Jérusalem pour la fête
de l'Exaltation de la Sainte Croix, ces démons hurlaient après la croix comme des
chiens. —La ti*aduction syriaque de l'homiMie de Scvèi-e dont il est question ici
est conservée au British Muséum, add. ms. 121â!>, fol. ll»-lil. Elle a pour titi-e :
- Sur les moi-ceaux de verre, et les charbons envoyés de Palestine, qui ont été
vomis par les possédés ». Sévère en conclut que ces possédés étaient dévorés par
un feu intérieur.
ORIENT CHRÉnCN. 20
298 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
encore aux moines qu'il apprit avoir été persécutés après son
départ « Vous êtes les colonnes et les piliers de la ville du Sei-
:
gneur; si donc vous qui êtes des piliers, vous avez été ébranlés
et déplacés de votre place, qui pourra attendre autre chose que
des plaies envoyées par Dieu et des maux inévitables? » Quant à
son remarquable exil aux souffrances qui lui arrivèrent alors et
,
tenir prêt à tout souffrir pour la vérité, bien qu'il sût d'avance
que son voyage était inutile et n'aurait aucun succès. Il monta
(à Constantinople) pour éviter les reproches des amis de la dis-
corde, qui étaient prêts à le blâmer s'il ne se dérangeait pas...
Il demeura à la cour assez longtemps (5) pour faire croire qu'il
n'en reviendrait plus, mais Dieu ne permit pas que de tels tra-
vaux fussent vains , et lui donna une récompense digne de ces
(1) Sans doute Sergius le grammairien. Dans les œuvres de Jean Maron {Opta-
eûtes maronites) , on trouve plusieurs citations des traités de Sévère contre Ser-
gius.
(2) D de l'hérésie de Julien d'HaJicarnasse. L'Histoire ecclésiastique
s'agit ici
attribuée à Zacharie (Land, Anecdota syriaca, t. III) nous donne beaucoup de
détails sur cette controveree et cite des lettres de Sévère et de Julien. Cf.
pages 263 à 271. - Cette correspondance est conservée dans un manuscrit du
Vatican.
(3) Justinien.
Sévère refusa d'abord de quitter sa solitude, par une lettre conservée dans
(4)
Land, Anecdola syriaca, III, p. 279-285. Voir aussi ibidem, 1. IX, ch. xix.
(5) De l'hiver 534-535 jusqu'en mai-s 536. Cf. Land, III, p. 279, et Kruger, Die
togenannte Geschichle des Zacharias rhetor, p. 371.
300 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
labeurs qu'il faisait d'ailleurs avec joie, (fol. 145^) car il trouva
et ramena (à la vraie foi) saint Anthime, le patriarche de l'Église
de Constantinople ; ce fut la récompense de ses prières et de
son enseignement. Il me faut raconter comment cela eut lieu :
toi-même, ne délivre pas ton âme de ton corps avant son temps
et épargne à l'Église une telle perte. Nous ne t'obligeons pas à
voir ton corps, nous te mettrons avec ton habit (dans le bain). »
Ils le persuadèrent par ces paroles et beaucoup d'autres de ce
genre, et quand ils l'eurent porté avec son habit dans le bain, ils
le placèrent sur une petite table étendue sur la terre, je ne sais
si ce fut pour laver son corps qui aurait déjà été mort, ou parce
titre : Lettre de Sévère à l'ordre des prêtres et des moines de VOrient. La partie
personnelle à Sévère et à Jean n'a pas été citée.
(1) Cf. Plérophories, ch. lxxxvi, sur I h . kA ^/.
(2) Sans doute en 536. D'après le pseudo Denys de Tellmahré, Jean Bar Aphto-
nia serait mort en 538. Cité par Assémani, B. 0., t. II.
(3) C'est peut-être le traducteur qui complète ici la Vie écrite par Jean Bar-
Aphtonia. Bar-Hebrseus (Chronique ecclésiastique, t. I, p. 212) faitmourir Sévère
à Alexandrie en 854 des Grecs (543).
302 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
F. Nau.
AU PAYS DES NOSAIRIS
{Suite) (1).
(1) Walpole serait le premier Européen qui l'ait visité. Sa description, comme
le reste de son ouvrage, manque de précision, mais elle nous laisse entrevoir
l'état de conservation de ce monument dans la première moitié de ce siècle (p. 319-
328). Ritter (p. 962) essaye, avec sa sagacité ordinaire, de débrouiller ce chaos.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 305
(1) Trois énoiinos pien-es des ruines de Balbec, ayant chacune près de vingt
mèti-es de long.
(2) Cfr. Waddington, Inscriptions de Syrie, n» 27^0 a; le texte épigraphique est
dans Archive* des missions scientifiques. Vil, planche III, p. 336; on y trouve
aussi une description des ruines, à laquelle nous avons emprunté plus d'un trait.
(3) Cfr. D' Rouvier, L'ère de Marathos de Phénicie, dans Journal Asiatique, 1898-,
Septembre 1. Octobre.
306 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
XI
peu mat, est légèrement ovale le front et le nez offrent des pro-
;
(1) M. Von Luschan considère les Nosairîs comme un débris des peuplades hé-
téennes. M. R. Chantre déduit de l'étude des caractères céphalométriques « qu'ils
présentent plus d'affinités avec les Iraniens qu'avec les Arabes et les Turcs qui les
entourent » (Archives des missions scientifiques, année 1883, pp. 228, 235). Les
Qarmates, les Kurdes etc., ayant laissé des colonies dans le G. Sommàq, nous ad-
mettons également l'existence d'éléments persans au sein du peuple nosairî. Dans
un travail postérieur M. Chantre classe définitivement les Nosairîs parmi les na-
tions arménoïdes. « Au point de vue céphalométrique, dit-il, les Ansariés sont
relativement homogènes. L'indice moyen est de 84,53 avec des extrêmes assez
rares de 78 à 88. Les points de contact existant entre les Nosairîs et les Armé-
niens sont nombreux... Les Ansariés sont plutôt bruns d'une façon générale :
parmi eux les cheveux clairs sont plus rares que les moyens ou châtains. Les
yeux bruns sont aussi les plus nombreux. Ils ont le nez droit, légèrement abaissé
(mesorinien); la face moyennement large (mésatifacial) ; la tête très courte et
élevée (hypsibrachycéphale) est très souvent comprimée d'avant en arrière comme
chez les Kurdes et les Arméniens. Ils ont une taille moyenne. » Archives dei
missions scientifiques, 1897, p. 140. Notre maître d'école de Safîtà m'a nommé
plusieurs villages nosairîs où les cheveux blonds forment la majorité.
— -XtJ PAYS DES NOSAIRIS. 311
Le curé est absent. Nous n'en sommes pas moins bien ac-
312 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
XII
(1) Cfr. Rôhricht, op. cil., 257. Cendiana est mis dans une région où se trouvent
déjà Coliath (Qolai'a) et ITeryemn qui doit être identifiée avec la ManamÎH
actuelle,
non^loin d'ici. D'ailleurs les Hospitaliers possédaient, toujours dans
le voisinage
de 'Ain-al-Halàqîn, les Casaux de Fauda et Sumessa dont il sera
question plus
loin.
(1) « L'oau abonde, la culture est facile et les forêts seraient prospèçes si An-
saryCs et Ismaolis ne trouvaient plus commode pour couper le bois d'y mettre d'a-
bord le feu. . (Dussaud, Voyage, 2^1.)
(2) Ce sont plutôt des hameaux à population très restreinte. Nous verrons plus
loin les raisons de ce morcellement des centres noçairis.
ORIENT CBRÉTICN. 2t
314 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) Scrait-cc la gaslinc Corcois (Rohricht, 260)? Le nom du calife 'Omar est odieux
aux nosairîs, à cause de son attitude vis-à-vis de 'Ali. Jamais ils ne le donnent à
leurs enfants.
(2)Fauda est peut-ôtre une erreur de lecture pour Fanda.
(3)Le fameux Ràsid-ad-Dîn la fit reconstruire à côte de l'emplacement qu'elle
occupait primitivement. —
Cf. Un grand maître des Assassins dans J. A. 1877',
432. —
Qalqasandî (manuscrit de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, p. 1176)
épelle Rouçâfa.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 315
cêtres ont pendant des siècles fait trembler les plus vaillants
preux des Croisades et les plus grands potentats de l'Orient mu-
sulman (1)!
Pour parvenir à la lorieresse, nous traversons le village no-
§airî, étage aux flancs de la montagne. Nous y remarquons en
(1)Sur l'histoire des isma'ilis, cfr. Recherches sur les Ismaéliens dans J. A. 1854',
373 sqq. —Pour leurs doctrinos, voir Fragments relatifs à la doctrine des Ismxic-
lis dans Xolices des Manuscrits, XXII, 177. — Sur leur situation au coniinen-
coment de ce siècle, voir Mémoire sur les Wahabis, les Nosairis et les Ismaélispar
M. R.(Kousseau), Paris, 1818.
(2) Stan. Guyard en a fort bien rendu l'importance stratégique : « Ces cita-
delles, groupées l'une autour de l'autre, juchées sur des montagnes d'un accès
difficile et pouvant se prêter un mutuel secours, formaient en quelque sorte une
seule enceinte inexpugnable. » J. A. 1877', 351.
316 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
mériter.
En redescendant nous trouvons le P Barnier au
. milieu d'un
groupe de Nosairîs écoutant attentivement le développement de
quelques notions morales qu'il s'efforce d'inculquer à ces cer-
veaux incultes.
Le retour a lieu par des ravins, creusés dans des montagnes
de calcaire blanc, dont une végétation arborescente cache en
partie la nudité.Au fond serpente un délicieux ruisseau.
Nous aboutissons à Baydâ, beau village exclusivement grec-
orthodoxe, occupé il y a un demi-siècle par leslsma'îlîs (1). Déci-
dément ce dernier peuple semble destiné à disparaître. Les gens
de Baydâ y travaillent activement. Pourquoi faut-il avouer que
dans ce but tous les moyens leur semblent légitimes, y compris
l'usure?
N'importe ! nous sommes parfaitement reçus chez les cheikh
où le curé de l'endroit vient nous saluer. Le P. Barnier, on
l'appelle ici aboùnâ Yoûsef, est accueilli comme une vieille con~
naissance quoiqu'il n'ait jamais mis les pieds à Baydâ. Ce village
occupe certainement un site ancien : témoin ce chapiteau corin-
thien, près de lademeure du scheikh, et d'autres débris de la pé-
riode byzantine, disséminés un peu partout.
On s'étonnera peut-être de nous voir accorder tant d'attention
à ces restes souvent informes du passé. En les signalant au
passage, nous croyons faire mieux que sacrifier à une douce
manie d'antiquaire.
Si l'on veut savoir quels ont été les résultats de la domina-
tion romaine en Syrie, le moyen le plus sûr n'est pas de consul-
ter les livres et de se renseigner auprès des historiens il vaut :
H. Lammens s. J.
{A suivre.)
19 DÉCE.MBRE 1798.
D. Paul Re.\audi.\, 0. S. B.
BIBLIOGRAPfflE
comme Ignace de Mélitène, ne sera sans doute connu que par l'emploi
qu'en a fait notre auteur. Il donne surtout de très nombreux fragments de
la Chronique authentique de Denis de Tell-Mahré (ix* siècle), et de celle
de Jacques d'Édesse (vu* siècle), perdues dans leur entier.
Parmi les auteurs grecs, après la Chronique d'Eusèbe, reproduite presque
intégralement dans l'œuvre de Michel, comme aussi les tables chronolo-
giques d'Andronicus, qui écrivit sons Justinien, notre auteur fait appel à
Jules l'Africain, Hégésippe, Josèphe et beaucoup d'autres. L'indication des
sources donnée au prologue (p. 1, 2) (1) est loin d'être complète, car, dès
les premières pages, Michel introduit des extraits des livres de la Hiérar-
chie et de Jean de Dara sur le sacerdoce; de l'apocrj-phe d'Hénoch, d'Aby-
dène, et d'Alexandre Polyhistor. Plus tard il se servira des auteurs arabes
et des chroniques arméniennes; de sorte que la publication de la Chro-
nique syriaque, en nous restituant partiellement, par ces larges emprunts,
les sources disparues, doit aider à la solution des questions relatives à
certaines de ces œuvres.
La section consacrée aux faits contemporains de Michel contient de nom-
breux détails, noms et dates, dont la mise en œuvre sen'ira, indépendam-
ment de l'utilité directe qu'ils auront pour l'histoire religieuse et civile de
l'Orient, à l'histoire des croisades, spécialement pour le comté d'Édesse.
Une autre partie, ou, si l'on veut, un appendice, d'un intérêt historique
immédiat, donnera, après la série des anciens rois des divers empires, la
liste des évêques des sept patriarcats et des principaux sièges épiscopaux
(I) Je dois dire dès maintenant que, d'après le texte arménien utilisé ici, le nom de
Josèphe est à restituer dans I? traduction (p. 8), à la suite de celui d'Hégésippe.
324 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
l'important document qui nous est offert, une introduction développée est
nécessaire. Elle suivra, avec des index, la publication intégrale de la Chro-
nique.
Le R. p. m. Ji llien, S. J. —
La nouvelle Mission de la Compag^nie
de Jésus en Syrie (1831-1895). —
Paris et Lyon, Delhomme et Bri-
guet, 1800. ln-8", 2 vol. de .\i-354-312 p.
quante ans environ plus tard, elle put renaître au milieu des ruines accu-
mulées par l'esprit d'erreur, elle s'appliqua à rétablir un certain nombre
de ces missions lointaines, entre autres celle de Syrie.
C'est en 1831 que la Compagnie de Jésus, sous le pontificat de Gré-
goire X\l, et sur l'invitation d'un évêque grec catholique, Me Maximes Maz-
loum, reparut à Beyrouth, en la personne du P. Riccadona, de Plaisance,
du P. Planchet, de Gap, et du Frère Henze, du Hanovre. Les limites d'un
bref compte rendu ne nous permettent pas de décrire, même à grands traits,
les difficultés qui attendaient ces religieux et ceux qui vinrent à leur suite,
l'habileté, la prudence et les vertus par lesquelles ils en triomphèrent, les
peu à peu et enfin les succès qui, à l'heure ac-
résultats qu'ils atteignirent
couronnement de tant d'efforts. Qu'il nous suffise de dire que
tuelle, sont le
les œuvres des PP. Jésuites en Syrie furent gravement menacées et com-
promises à diverses époques par la guerre entre les Turcs et les Égyptiens
sous Méhémet-Ali, par l'hostilité du gouvernement ottoman en maintes cir-
326 RKVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Léon Clucset.
I. —
M. Land publia, en 1870, la version syriaque de YHistoire ecclé-
(1), l'auteur de la Vie de Sé-
siastique attribuée à Zacharie le Scholastique
vère d'Antioche publiée actuellement par la Revue de rOrient chrétien.
Cette histoire vient enfin d'être traduite en allemand (2) et en anglais (3),
des extraits. On
trouvera donc dans ce volume non seulement une his-
toire, mais aussi des citations d'auteurs aujourd'hui perdus.
Le premier fascicule donne l'histoire de l'humanité depuis l'origine jus-
BIBLIOGRAPHIE. 329
par immersion (l), ils purent donc se demander si l'on ne venait pas de
découvrir des disciples de saint Jean-Baptiste (d'où le nom de chrétien de
saint Jean) et un recueil de prédications du célèbre précurseur.
Les études postérieures n'ont pas confirmé ces hypothèses. Il resta acquis
seulement que l'on possédait les livres religieux des Mandéens, ancienne
secte chrétienne, dont on trouve encore près de 4.000 familles dans les en-
virons de Bassora; ces livres furent publiés à l'étranger d'après les manus-
crits de la Bibliothèque Nationale de Paris (citons en particulier les noms
de MM. Norberg, Petermann, Euting) et trouvèrent peu de faveur en France.
Enfin M. Pognon, par la présente publication, vient de donner une place
à notre pays dans l'histoire des publications mandaïtes. Il acheta à Bagdad
des coupes couvertes d'inscriptions et trouvées, en 1894, sur les bords de
l'Euphrate, dans une localité nommée Khouabir, à 55 kilomètres environ
au nord-ouest de Mousséyib. Les inscriptions ont toutes pour but de con-
jurer les démons et de rompre les sortilèges et les coupes (sortes de bols)
;
(1) Les Mandéens connaissent trois genres de baptême :1° pour les enfants et les nou-
veaux maries; i" les dimanches et fêles et dans une foule d'occasions déterminées,
comme au retour d'un voyage, quand on est mordu par un chien, etc. Dans ces cas, le
patient, conduit par un diacre, et le prêtre entrent dans l'Euphrate jusqu'aux genoux,
puis ce dernier, |)renant l'eau à deux mains, la jette, comme avec une pelle, sur tout le
corps du baptisé, non sans éclabousser un peu le diacre; enfin 3" dans certaines céré-
monies, tous les Mandéens descendent dans le Neuve et on les baptise alors par aspersion.
Dans tous les cas, on oint d'huile les nouveaux baptisés. Cf. Siouffi. Étude tur la religion
des Soubbas ou Sabéens, Paris, 1880, ch. ix.
ORIENT CURÉTIEN. 22
330 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
qu'il leur suffira de se procurer pour être au courant du progrès des études
syriaques durant l'année 1899.
F. Nau.
(1) Pour les non souscripteurs le prix du premier volume (Peniateuquc) a été doublé
et porté à 10 francs.
332 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN,
Source à Constantinople. —
R. Souarn Tentative d'union avec Rome. Un :
Vol. XIX, fasc. I. — Les deux saints Babylas. — F. Nau : Les Martyres de
S. Léonce de Tripoli et de S. Pierre d'Alexandrie d'après les sources sy-
riaques. — De vita prima et miraculis B. Benedicti papae XI, auctore
Bernardo Guidonis. — Vita B. Margaritae virginis de Civitate Cas-
telli, sororis tertii ordinis de Poenitentia sancti Dominici. — Catalogus
codicum hagiographicorum graecorum Bibliothecae Barberinianae de
Urbe.
Avril 1900. — 'H lopxri tôjv f6ôtov, Onb II. Kapo>.fôou. — KecpaXXrjvfaç y^ptcrria-
Le Directeur-Gérant
V. Charmetant.
LES ORDINATIONS « PER SALTUM »
discipline. —
12. Ti-anslation d'évèques en Orient. —
13. La discipline actuelle
(2) Epist. \\,Ad Michaelem imperatorem (860). Jaffé, 2682 (Patr. lat., CXIX, 773).
— Epist. V, Ad Pholium (860). Jaffé, 2083 (i7»it/., 780).
ORIENT CHRÉTIEN. 23
336 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Sed rectum vos ordinem minime continuisse doluimus, eo quod non per
(1) «
gradus ecclesiae ductus ad tantum honorem de laici habitu vos prosiluistis, cum
oporteret vestram prudentiam ita canonice vixisse in clericali ordine, ut nihil
extra canonica instituta agentes, tempore congruo, adscensu legitimo constitue-
reris ecclesiœ pastor. » Epist. Y, Ad PAw<iwm. Jaffé, 2G83. Patr. lat. (CXXI, 780).
(2) Sur la vérité de cette affirmation de Photius, voir A. Lapotre, L'Europe el
le Saint-Sièffe à Vépoque carolingienne. I. Le pape Jean VIIL Paris, 1895, j). 66.
p. 199.
(4) Epist. cit. Ibid., 608.
LES ORDINATIONS « PER SALTLM *. 337
rituelle —
coutume d'ordonner évêques de simples diacres
la
.sans leur conférer préalablement l'ordre de la prêtrise.
« Par
sont les prières, autres les rites, autres aussi les ministères,
autres les temps à observer et les épreuves [à subir] (1). »
répondent que cela n'a jamais eu lieu parmi eux (7). Tout au
(1) Kat vojiî|i.w Y*!"}* Y^vaixl ouvaçOevra oùx êdTiv eOpeïv év 'Pwiit) icpe<r6ÛTepov
T,|jLCîc 6è xal Toùç (iovoYa|ita tov pîov pOjiîÇovToi; v.s, npeaSuTépou 9£p£iv ^Opùv ii\iâyjirr[-
jisv... nâXiv Sv Ti; Tcap' i^jiîv tt^v toû itpcaCutÉpou nxpEXÔùv x.(tpoTOv{sv Tf,v toO in\a-
.;07rou Tû Stoxôvb) jiepiOeÎT), w; eU ta xxîpia €ÇTiu.apT»)x(«>; xaTaxpiveTai. Tiai l't Ttapau/.f,-
aïov àKO irpEoêuTÉpou Rpcàyeiv èitîoxoirov, xaî àirô Siaxôvou rriv (i£<n;v ti^iv Oit£paXX6(i«vov
£t; TÔ Ti^; éTTiCTxomi; àvapiriÇeiv à(ib>(i,a •
xaitot ^e ti^ixov xal ôdov tô (léoov èv Tovitot;.
'AXXat (liv yàp xa6' éxâimiv Tiçtv xat paOïiàv EÙ^ai, ôXXai 5è T£)xT«t, x«t ûitoupifiai iidcXiv
ETEpat, âXXai Se xaiptôv TixpaçuXaxai xai Soxi(jLX(i{ai Tpôiiuv ÊtEpai.., eI Se xi;iiap' t,(uv
TcÙTO SEÔpaxw; ÈÎEXfiXEyxto, ovSet; àv aÙTw ffvjnrvtôjiTi; où& ^aviîa ÈicÉaraÇc. Ibid., (Kfe.
(4) AoxtuL^ Soxt|iâ9avTE; tôv àjtov ô-Ta. — doxt|i^ ôe5oxi|ia(Tti.£vo(. — OO; iàv 5oxt-
(lioT). Apustulorumscnlentix, Il (PnH.\,JiirisecclesiasliciGraprorum,l, 82, 83, 84).
— npoxetpiaaerts... SeSoxipLacrjiévou;. Constitut aposlolic, VII, 31 {ibid., 3G5). Cf. Di-
dacht', XV, 1; I Clom., xui, 2. 4. — xal yip xod xpôvouîeî tû xarrixouijiîvù) xai {isfà
10 pàïtTKJiia fioxiiiaiia; lïXeîovo;. Concile de NictHi, c. 2 (ibid., 428).
3-10 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) 'Eâv Ttç îr/oûffio; ^ o^oXaerTixô; àiro ty5; àyopâ; àÇioïxo ènloxoTto; yîveaOai. (iyj
npôtepov xa6t(TTa(T6at, Èàv jai^ xai àvayvwffTou xaî 5iax6vou xaî lupedêutÉpou ûiryipeirtav
èxTS/.éar), t'va xa6' sxadTOv paÔjxov, Èàv Ttep à$io; vo[iia6£Îri, el; ttjv à<]/î6a ttji; éntaxoTrij;
xaxà npoxoTCYiv ôtaêïivai ôuvyiOetT]. "EÇei Ôè éxâwTOu Tâytiaxo; 6 paôjxô; oùx ÈXaj^torou Sr,-
XovÔTt }(p6vou [irixo; xt)>. Can. X (XIII). PirRA, ibid., 475, 476.
(2) Conc. Cp., IV (869), Act. X., can. 5. Labbe, Conciles, VIII, II29.
(3; Conc. in Trullo, C, 14, 15. Nomocanon, tit. I, cap. 28 (Pitra, Juris ecclesias-
tici Grxcorum Historia et monumenta. Rome, 1864-1868. II, p. 868,471). Cf. Conc.
deNéocésarée (314), c. 11 (ibid., p. 443) et Epiphane, Edict. I (p. 199). — Les églises
syriennes adoptèrent les mêmes règlements. Ebedjésu, Colleclio canonum, VI, 4,
can. 2 (Maï, Script, vet., X, I, 112).
(4) Liber Pontificalis, I, 440.
(5) « In minoribus per gradus singulos, crescente tempore promoveantur ordi.
nibus et sic ad diaconatus vel presbyterii insignia maturœ a^tatis consecratione
;
dit-il, exige, non moins que le service du palais des rois, une
num per ordinem fiori noc hoc saltu, sed statutis maiorum ordinatione tempo-
:
ribus .. Epist. IX, Ad Hesychium Salonit., I, 2. JalTi', 339. Patr. lat., XX (671).
(2) « Si ab infantia ecclosiasticis ministeriis nomen dederit, inter lectores
usque ad XX aetatis annum continuata obson-atione perduret. Si maior iam et
grandaivus accesserit, ita tanien ut posl baptismum statim... sive inter lectores,
sive inter exorcistas quinqiiennio toneatur exinde acoiythus vel subdiaconus
:
(4) Maturae xlatis consecratione \S>\v\ço, ci-dessus, p. 310 not. 5); — proveclioret
œtate (Grégoire I, Epist. XLIX, Ad Adeudatum. Jaffi", 1253. Patr. lat., LXXVII,
644).
342 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
(1) En voir lo texte critique clans II. A. Wilson, The Gclaslan Sacramenlary.
Liber Sacmmenlorum romanse Oxford, 1894, p. 114-147.
ecclesiae.
(1) Cf. MoRiN, Commenlariug de sacrit eccletùe ordiiuUionibiu. Paris, 1655. Part.
III, Exercit. xi, 7-12, p. 197, 198.
(2) La hiérarchie syrienne et maronite comprend neuf ordres (en com'Iation
avec les neufs chccui-s des anges) : psaltes, lecteur, sous-diacre; diacre, prôtiT,
archiprêtre; chorévêque, évoque et patriarche (Mokix, De tacris ordinalionibii*,
II, p. 476-508); ou, selon une autre énumération : lecteur, sous-diacre, diacre;
prêtre, ï>ériodoute, chorévêque; évêque, métropolitain et patriarche (voir Le
Livre des Pères. Extrait de la Scietice catholique, mai-juin 1890, I, p. 9); ou
oncore : lecteur, sous-diacre, diacre; prêtre, périodeutc, archiprêtre; évêque, mi''-
tropolitain, patriarche (Ebedjésl, Colleclio canonumy VI, 1. Maï, Script, vel., X, —
106-107). C'est, à l'inverse du seclionnemont opéré dans l'Église latine, des fonc-
tions sabalternes, un dédoublement des dignités supérieures; mais il est cons-
tant que les degn'-s du diaconat, de la prêtrise et de l'épiscopat constituent pour
les Syriens fondement de la hiérarchie sacrée.
le
sans doute ovp<\piOll qu'il faut lire. — Sur l'office du sousKliacre nestorien,
voir MoHiN, l. cit., p. 444. Le Livre des Pères, II, xi, p. 33.
344 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) « Nec cito quilibet lector, cito acolylhus, cito diaconus, cito sacerdos fiât,
quia in minoribus officiis si diu perdurent, et vita eorum pariter et obsequia
comprobantur, ut ad sacerdotium posthac, emensis stipendiorum meritis ve-
niant... » Epist. IV, Ad Felicem Nucerianum, 5. Jaffé, 314 (Patr. lat., XX, 604,
605).
(2) EusiBE, Hist. ecclea., VI, 43. Patr. gr., XX, 621, 822. Duchesne, Liber Ponti-
ficalis, p. 161.
5. —
Les mêmes variations ne pouvaient se produire dans les
degrés sacrés ou majeurs, institués à l'origine de l'Église, et
identiques dans tous les rites. Nous allons cependant constater
par une série de faits qu'en Orient comme en Occident ces or-
dres supérieurs du diaconat, de la prêtrise et de l'épiscopat furent
parfois conférés sans interstices, et que, peut-être, des sujets
destinés à la prêtrise ou à l'épiscopat ne reçurent pas les autres
degrés, dont ils ne devaient pas exercer les fonctions. Jusqu'à
ce que l'Église eût établi sur ce point sa discipline actuelle,
ces collations d'ordres étaient tenues pour valables, à ce qu'il
semble.
Il par exemple, dans la Vie de saint Épiphane,
est raconté,
comment bienheureux confesseur Pappus, descendant à Sala-
le
(1) Sirice avait agrégé lesmoines au clergé, puis Gélase avait réduit en leur
faveur que s'explique la demande
les interstices. Epist. cit. (Jaffé, 636). C'est ainsi
de S. Grégoire au sujet d'Opportunus, destiné à l'épiscopat. Avant d'être ordonné,
il sera fait sous-diacre ou moine, et pourra ensuite obtenir la consécration.
L. XII, Epist. XII, AdPassivum Firmanum episc. JafTé, 1855 (Patr. lat., LXXVII,
1226, 122T). C'est pourquoi saint Benoît ne mentionne non plus que les deux
ordres du diaconat et de la prêtrise « Lorsque l'abbé aura besoin d'un pi-être ou
:
d'un diacre pour son monastère, il choisira parmi les moines un sujet digne d'être
jirésenté à l'ordination. 'Régula, c. LXII, Gélase avait décrété une semblable dis-
position. Gratien, XVI. i, 28 (Jaffé, 697). Cf. S. Grégoire, Epist. V, i. Ad Johan-
nem Ravennat. Patr. lat., LXXVII, 721, not. b.
(2) Hisloria religiosa, c.XIII. Patr. gr., I402-I405. Comparez les ordinations de
certains stylites dans H. Delah.we, Les Stylites. Congrès scientifique international
de Bruxelles, 1895. Section V, p. 230, 231.
LES ORDLNÀTIOXS « PER SALTUM ». 349
ejus abluerunt et pannis lineis ulcéra eius abstergentes, capitis couiam totou-
:
enim mihi Deus eum esse dignum hoc munere. Et profectohic iuvenis est a deo.
Quare ne tenei-am eius astatem, sed animi nobiUtatem adtendite... Mis verbis
episcopi onines adsenserunt. » Georgii Eleusii, VUa Theodori Siceolse, III, 21.
(22 avril), Acla Sanctorum, avril, t. III, p. 38.
(1) Nulla dilatio... presbyteriuni et sacerdotium statim accepit. » Poxtrs,
«
de VUa et passions S. Cypriani. Patr. lat., III, 1484. Cf. Maran. Vita sancti C'y-
j>riani, c. IV. Patr. lat., IV, 82, 83.
(2) PossiDius, Vita Augustini, c. IV. Patr. lat., XXXII. 30, 37.
(3) Patr. lat., LXi, 46.
(4) Acla sanctorum (20 mai), t. Y, 59*, 61*.
(5) Cf. Libellus Theodori Alex, contra Dioscorum. Conc. Chalccdon.. Act. III.
Labbe, IV, 396.
LES ORDINATIOxNS « PER SALTUM ». 351
(1) "AÇiov à^aiuyfifi^ai jieiÇovo; paOjioû. Ordinatio lectoris. Constit. apost., VIII,
22 (6). PnRA, Juris ecclesiasHci Graecorum, I, 58. — MeiÇovo; àÇtwWjvai paôttoù. Or-
dinatio diaconi. Ibid., 56.
(2) De ce dernier il est dit, plus modestement : xai mtcîv tô ^iXtafà. aou Sixicaviôc.
Ibid., 57.
(3) Conc. de Turin (397), c. 8. Labbe, II, 1157. C'est encore, dans d'autres con-
ditions qu'en Occident, la discipline orientale.
(4) C. XLII. Labbe, 11, 203. Cf. Tertullien : • Servum Dei... eliam minoris loci ut
maioris fieri possit, si quem gradum ex persecutionis tolerantia adscenderit. > De
fugain persecutione, c. XI. Pair, lai., Il, 113.
(5) Mos... circa omnes sacres ordines debeat omnimodis custodiri : ita ut per
longa temporum curricula qui sacerdos vel levita ordinandus est, per omnes
clericalis officii ordinis provehatur, ut diuturno discat tempore cuius et doctor
ipse futurus est. Epist. VI, Ad Anastasium Thessalonic, c. 3. Jafîé, 404 (Patr.
Tat., LIV, 620).
(6) Epist. XII, Ad episcopot hîaurilaniae, c. 4. Jaffé, 408 {Ibid., 649^1). Cf. S.
Grégoire, Epist. XLIX, Ad Adeodalum. Jaffé, 1253 (Patr. lat., LXXVIl, 643;.
OUENT CHBÉTIEN. 24
352 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
tielles qui auraient amené cette élection {Hist. eccles., VII, 8. Patr. gr., LXVII,
1433, 1436). Le récit de Socrate {Hist. eccles., v, 8. Ibid., 577) est moins miracu-
leux.
(4) Historia concUii Constant inopolilani primi, Laube, II, 916.
(5) Ceci est donné du moins comme une biographe de saint
tradition par le
Ambroise Baptizatus itaque, fertur omnia ecclesiastica oflicia iniplesse, atque
: «
Dctavo die episcopus ordinatus est. . Pallin, Vita Ambrosii, c. IX. Patr. lat.,
XIV, 30.
ubi causa non haeret, vitiumn on imputatur. • Epist. LXIII (XXV), Ad Vercellem
(:»6), c. fô. Patr. lat., XVI, 120(h1s!07.
nibus familiaris est ista pi-îesuniptio, quamvis nec in Africa super bac admoiii-
tione nostra haboatur aliéna, no quis penitus conti-a patrum pi-aecepta qui ecclo-
siasticis disciplinis per ordineni non fuisset imbutus et temporis âdprobationc
divinisstipendiis eruditus. nequaquara ad summum ecclesiîe sacordotium adspi-
rare pi-îKsumerot. • Epist. IX, i,l, ad Hezychium. JafTr'. 339. (Patr. lat, XX, 670).
(2) « Ordinatos vero quosdam, fratres carissimi, episcopos qui nuUis ecclesias-
ticis ordinibus ad tant» dignitatis fastigium fuerint instituti, contra patrum
décréta huius usurpatione qui se hoc recognoscit fecisse didicimus cum ad
episcopatum his gradibus quibus frequentissime cautura est debcat perveniri, ut
minoribus initiati ofliciisad maiora firmentur. » Epist. IV, Adepiscopos Viennent,
cl Savbuncm. c. 3. Jafré,3e9 (Patr. lat., L, 43:3).
las I". Voir Histoire littéraire de la France (1740), t. XV, 477, 478.
(Kl) ']:$ àypoOçam tov <I>aSiavôv (xïtà Tr;v 'Avteîwto; T£),£uirr)v â[A' iT£poi;(îuv£),eovTa,
èTîtywpiâÇEiv r/i 'Pcùfxri. Ifist. eerles., VI. 2'.>. .Patr gr.. XX. 58«. Fai.icn riait c-
LES ORDINATIONS « PEU SALTUM ». 357
réitérer.
Faut-il maintenant supposer que l'ordination presbytérale
précédait la consécration au pontificat?
Observons en premier lieu qu'il ressort des textes que les
cardinaux diacres élus papes étaient immédiatement consacrés.
Ceci est dit positivement de Paul I" [6), de Valentin (7). enfin de
pondant Romain do nation. Arlu Sanctontnu janvior. t. II. 6ir.. D<» |»his il ôtait
l>i'ôtre. Ibid.
(1) Liber PonlifiroUs, I, 371.
(2) Grôjroii-o III (731), Zachario (741), Étionno III (7(JK). Loon III (705), Pascal
(SI7), Eugène II (824), Civ-oiro IV (827), Sorgo II (814), Loon IV (847), BonoItlH
(850).
(3) Jean VII (705), Gn'»jroire II (731), Etienne Paul (757), Hadrien (772),
II (752),
presbyteri, vel quod est. Et interrogat eum domnus apostolicus Quantos annos :
teur (1),que les interstices eussent été omis, soit que les
soit
jours réservés aux ordinations majeures ne fussent pas observés.
Pourvu du diaconat, Constantin se présente au peuple pour re-
cevoir le serment. Eiifin le dimanche suivant, entrant avec des
soldats dans Saint-Pierre, il reçoit la consécration pontificale
du même Georges de Préneste, assisté d'Eustratius d'Albano et
Citonat de Porto. C'était, disait le cardinal de Préneste en se -dé-
fendant,* une nouveauté inouïe », et l'on reprochait moins aux
auteurs de cette énorme infraction la violence employée que le
d'ordonner un laïque.
fait
(2) Epist. IX, Ad Basilium imperalorem (^). Jaffé, 3408. Baronius, 8fô, XII,
882, XII. Pagi, ibid., 10.
(3) « Non unus ex septem... sed c forensibus unus. » Liber PonUficalix, II, 224.
« Dum vero quis episcopus in papam eligitur, non consecratur aliter, sed fiunl
omnia quœ continentur in istolibro... »
quo forlo illi qui istiusce ordinationi adsentiunt hoc intelligi vclint quia qui i)o-
ucdictione pontilicali perfungitur, roliquaruui benedictionuui honore docorotur,
sivo quia in consocrationo corporis Christi ot sanguinis, officium piwsuiis ac
prosbytori niystico uniatur. » Liber ndvcrsus Grœcon, c. CCX. Patr. lat., CXXI,
TCO.
(4) Hept "twv xa6t(7Ta(A£V(«)v ÈTriffxÔTrtov ri xaraffôévTMv ffuXXsiToupyoiv, èàv [xàv eUv èx
Twv £v "zélzi )(p7iffa{i.£va)v eTtifficôîîwv Oyisï;, èàv ôè (ay), ê4 aOtoû toù upsaêuTepioy. Théo-
DORET, Hist. eccles.,lY, 8. Patr.gr., LXXXII, 1140. Cf. not. 1570.
(5) OOSè TrwTioTE yàp UptocrûvTi; fuj^wv, tô toù upcorêutépou ôvojxa éauTtô 7rïptO£(X£vo;
Ta UpÉw; upâTT£iv £T6).(i,ri'î£. Socrate, Hist. eccles., 1, 27. Patr. gr., LXVII, 56. —
MkjQôv
Ttô 'Iff^iipa ÔESwxauiv ÈTTiuxoTt^i; ôvojAa, Ttji (XYiSi TTpEaêuTÉptp Tuyy.àvovTi. Théodoret, Hist.
eccles., Il, 8. Patr. gr. LXXXII, 1005. — Kal 5[xw; tôv |j.r,ôè 7ip£a6ÛT£pov tuyx«''0'^'^«
vùv <b; ÈmaxoTtov iîyayov. Ibid., 1008.
(6) « Nam et Alexandriee a Marco Evangelista usque ad Heraclam [246] et
Dionysium [265] episcopos, presbyteri semper unum a se electum in excelsiori
gradu collocatum episcopum nominabant. » S. Jérôme., Epist. CXLVI (LXXXV),
Ad Evangelum. Patr. lat., XXII, 1194. — Cf. Acta Sanctorum, juin, t. VII, 8*.
LES ORDINATIONS « PER SALTUM ». 367
(3) Célestin III (1191) « tolère • cette pratique de conférer les ordres mineurs
ORIENT CHRÉTIEN. 25
368 REVUE DE L*ORIENT CHRÉTIEN.
ÔTixTiv. In Epist. adCorinlh. Hom. XVIII, 3. Patr. gr., LXI, 528, 529. Totaûta Tàp-rij;
èxx>Ti7(a; xà xxTop6(d(iaTa, ôti i\ àTovta toû trûitatoc oùSèv Xu(ia(vrrai x-fyi iipo9u(iiav
TTj; iiî(rre<i);... oùx àTovia rnpw; «'^t» x«Tai6«Jl£i, oy -ffàvo^ otùtà |txpatvet. Oratio de B.
Abraham, 1. L, 737, 738.
VIE ET RÉCITS
[Suite) (1)
TEXTE GREC
PUBLIÉ PAR
M. LÉON GLUGNET
(Suile.)
10
A.
(Bibliothèque Nationale : nos. du fonds grec 1598 (copié en 993), f°* 247^-252.)
OÛTtoç oà r,v aÙTôv ô [îioç. Ta toG àpyupoTCpxTeiou ' xal ty;ç oùffiaç
aÛTwv £tç Tpia (Aepv) oteîXov'- t6 ev sic >^dyov tûv tttwj^^ûv, xal tô
iWa ilç Xoyov p-ovaywv, xal to ixXko (Ae'po; etç Xo'yov ttiÇ oùaia;
5 (xaaev ^
aùrviv Mapîav. Kal oùx en xpoaéôr.xev TcpoceyYiaat 'Av^po-
vixoç Tri yjvaixl aÔToO, oCkV -^v aùrwv tq çttou^y) jxeTà -^cal àXXcjv
â(pEi>.aTO. 'Clq Tw Rupiw ïSo^ev , oG*T(«>ç xal èyÉvETO. Eïri to ovojxa f. 248»
Rupîou E'J^oy7ipt.Évov àizb tou vGv xal ewç toD alûvo!;! 'H oè yurn
aÙToO è^TÎTE'. TTvi^xi ÉxuTYiv >>éyouTX' "Oti (AETX tôv Texvwv |10U
'H èi yur/j xÙToO oôx vjOE'XriCev Et? tov oixov avrrïî; ctireXÔErv,
\ àv a-jrauTÎvat toÙç co^s; 'H ^6 elirev Kupié {i.ou, (xyi >.U7rrG-^ç /.ar'
'
sfxoO, eTuei^vj TTOvouca eîjj,''* (^tjo yàp Texvo, el/^ov, /.al cvi'jxepov xà 5'Jo
i^8/C0[AiGa ôpi.oO. 'O ^ê >^£y£i TTpôç aÙT/fv n6(70u Xpovou Ticrav -rà
Tirai^toc; Asyet aÙTw" Aw^sxa etov to 'èv xal tô a>.Xo ^éxa, Kal 5
eÎTrev aùx-Ti' Ti oùv ûirsp èxeivtov x>>ai£iç ; £i6£ e/Aateç tclç à(jt.apTtaç
(70U ! Aéyw <joi yàp, yovai, oti ôv Tpoxov aTraiTsi yi çuctç tou àv9pw-
xou TYiv Ppwciv, xal à^'jvaTOv {/.^n oouvai aÙT'^ çpayetv, outwç xat xà
* f. 249 vvfTTia aTcaiToOct Tov * XpiCTOV èv TYJ riyAça. èxsivv) xà {/,£»^ovTa
TO 7:ev6oç etç
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"kiyouacC Et apa ^cjci Ta T£xva [xou èv oùpavoTç
vaov, xai oùj^ eopev aÙTov, xat xpouei tw Ôupwpw >.£youca* IIou èffT-.v
ôavaTOv aÙTwv ^^èyw cof 'Eàv àxoùo'/iç jxou, ^xXkç^c, p-£ £tç |/.ova-
CT7]ptov tva xlaùdw Tàç â|/,apTtaç [/.ou. Rat XèyEt Tcpoç aÙTTiV "YxayE
* f. 249' ^oxt'jjtacov^ TOV loyiGjJLOv cou (xiav * èê^O[Aà^a, xat èàv £TCt|jLeîvrjÇ 25
TCtvov, £j(_£tç irpô; tov 0£ov t6 tcûç Tûotetç (X£Tà ttii; oùciaç TaÙT7;ç. 30
riapaxaTiôi ge oùv xaT^wç TrotvÎGat y.£Tà ttç J'uy-^; cou, xat vocoxo-
è^7;).0£V £X T'^ç TToT^Ew; auTOÇ xat •/) yuv/; aÙTCÙ [7.ovot. 'H oï 'AÔa-
vacix xTzo (xxxpdôcv t^oOcx tov oixov aOrviç xai àvaê>.s<|;a(Ta tlç tov
oùpavôv cTtcc- O ©eôç, 6 etxwv tû 'Aêpxàjx xxl tt 2xpx' "Eçe>.0£
èx T'^ç yTÎç <you xal i/. t^ç (Tj'j'yevet'aç <70u, aÙTOÇ o^T^'y/i^ov '^ny^Ç èv
TÎo cpobw cou. 'I^où eîacxfiev tov oixov •^{aôv àvewy'J'.évov ôià tô
5 ôvofxx (70U, {jt,:n x^eicTpç ejji.irpo'jOev •fljjt.âiv t?iv ôijpav ttjç ^aciXetaç cou !
{/.apTTjpoç.
•i.ovayôv u.eTX >>xïx.oO [AxyrjV xoioCvtx, xxl Spaaùv Xs'yei Toi >.aïxô*
Atà Ti OCpi^ei; tov à€€àv; Kxl >.£Y£i aÙTÔi* AécTTOTa, èxl ty;v Sxyîtiv
ÈfAicÔcocaTO tô ^wov [xou, xx\ "kifiù aÙTÔ* 'Aycajuv àpTi ïv« dSeu-
15 irpo ToO xaufjwcToç, xal où ^ù^si îva àx£>0(o(/,ev apTi. Asyei xùtw 6
xupioç 'Av^pôvixoç- EyÇ^eiç a».o 'èv C^po^*, Veyei aÙTôJ- Nai. "Virxye,
^clv, çépe xÙto xai >.x|/,êxva> èyw to èv xxi ô àêêôt; tÔ èv, ôt;
xàytl) ei; TViV Sxyitiv ^ikta àxe>.9eîv. Kai >.Éyei d AvSpdvixoç Tiji yuvxixl
tt'JToC' Mcîvov 0i8e ewç ou xaT£p5^0(xai cîç tt.v Lxf,Tiv xxi eù7.oyou|xai
20 Trapx TÛv TTXTîcwv XXI èxxv£3yo(i.xi. Ae'yei xùtû* Aaêe pie |j.£Tà
aÙTÔ; eÎç TViv 2xf,Tiv, xal irpocxuvTi'ca; toÙ; raTÉpaç * xaTX >otupxv ' r. 250»
2")
vîxoucE xEpl Toù àê^à AxviTjX, xxl X77c>0cov xoTToi 7ro»ô> 7)^uvri9ri
6T71 ^o«Î£xa. Kal (XETa ^w^cxa sty; irxpExxXfice tov yspovTX àTCO>.0cat
aÙTÔv stcI toù; 'Ayiouç Totïouç. 'O 8ï ^ûoivicaç aùrù tùyry à-Ktkuctv.
xxl aÙTTÔ èxl Toùç 'Ayi'ouç Toirouç. Rai àcxacàfxevoi â>.V/{'Xouç, èyvw- ^
251 piffEV VI TCept(7Tepà Tov ô;i.o *^uyov aûro; 8l tuûç £i/_ev yvwptcat tocoutov
àizé^y^'Oy âêêâc; Asyet aÙTvi* Ei; to'jç 'Ayiou? ïoirouç. Ae'yei aÙTw"
"/-àyw èxeî GsXw ctTCeT.Gsî'v 6^euca)|X6v ojjloj àfxcpôxepoi, wç (xvi ovTeç ofjLoîï
et; x.eT.'Xîov; Ae'yef Nar Gé^^w oùv xpwTOv XaêeTv tyiv eùjç^viv toO ^^
aÙTor? TO, 7i:poç <I)(p£>.£iav. "A77a^ oùv àveT^Oùv xal cuvTa^ajxevoç aùroTç
irpo TOU cp6a<7ai aùxov tov Aytov Mvjvav xaT£>.aê6v aÙTOV 6 àêêàç 23
'Av(^povixo;, xal >^£yei aÙTw* 'O àê^a; AGavxcioç Trpo; Rupiov û';ray£t.
Kal Tzé^L^xç Y^ptuv âvYi'veyxev t/;v Sx^tiv icàffav xxl tyiv iTWTspav
I0OÇ aÙTÔv êv TV) LxvÎTei. Kal (i,e*Tà x^i^wv xal (3aifa>v eÇexojxKiav ' f- 252
>.a€eî'v TÔV àêéàv 'Av^pdvixov (iet' aÛTOu xal oùx i^véc^^eTO >.6yo>v
ixÙTÔ *
-icXTidiov To5 àêêà 'Aôavadtou. Eîç ^d^av IlaTpoç xal YloG
15 xal 'Ayiou nveujxaTOç, vûv xal àel xal eî; toùç aîcovaç Tciv actovcov.
'Ajxvi'v !
B.
*
Bi'oç Toiji àyt'ou 'AvSpovixou xal rîiç 'A6ava<jîaç • f. 291
SieîXov^* fjt,iav (aèv eîç irrwyoù? xal {AOva^ovTaç ' , tyiv Se ÉTÉpav tiç
ôvjXuxov, xal ETwWvo'uiaffav * xal ajTÔ Mapiav. Kal oùx Iti wpoff^-
1 Cod. |iipet. — 2 Cod. Sii^Xtav. — ' Cod. fiovàÇwvra-. — * Cod. ttkti. — ^ Cod.
èxâù£as.'^. — •'
Cod. È7cov6|Mcoav.
376 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
* f. 29r xupié (xou, * xal yàp Ta TSJtva r)[/,wv àcGevoOciv. Rai à^j/a^aevoç aÙTœv
eiipev aùxà ffuvej^ojxeva xupsTw. Kal (TTSva^aç aTT'^^.Gev âw' aÙTÛv
^.éytov Tô 6s>>7i[xa Toiï Kuptou yevscrOw. Kai àxYiXOev ï^w tyîç TTo'Tiewç jo
Gp'iHvwv xal xpauycÔv ev t-^ otxta aÛTOu, xal opafxwv eupev Ta duo
aÛToiï Ts'xva xoi{/,yi9e'vTa. Rai eî(>e>.0wv ev tw £ÙXTYip''(i> toO oixou
aoTOu 'sppi(];£v* éauTOv e^xTupocôev r-Ti^ eixovoç toC ScoTvïpoç xal eÎTrev
[JLai. 'O Rûpioç l^tùxev, ô Rupioç àçeO^aTO. 'Oi; tg> Rupîw e^o^ev
O'jTwç xal èyeveTO. Eîvi t6 ^vojxa Rupiou e'j>.oy7l(J!'£vov àxo toG vOv
xal etç Tûv aiwva! 'H ^è yuvÀ aÙTOu e^'flTei (juvairoGaveî^v toÎç
[/.ovxjo^ xal (pvKjl irpo; aÙT-fl'v Tt oùx èaç Toùç w^e âvaxau^Âvai ^
;
'H ôè £i7r£V Rupi£, (AYl XuTTYlGriÇ XaT' è(X0U, £'JT£t^ri TTOVOUffa £l[7.t* 2j
Ta yàp 8\)0 (xo'j T£xva o'jloO cryi[X£pov £^£xo{At<7a* w^e. 'O Se ^.eyei
irpoç aÙTvfv lldatov j^pdvwv •'/laxvj 'H 5è elirev AtoSfxa eTwv tô ev,
xal tÔ aXko ^£xa. Rai 'X£y£i aÙT-Ti' Ti oùv ûivèp exeivwv x>.at'et<;;
eiQe Taç àpiapTiaç <JOu exXaieç! Afiyw yàp <70i ô'ti Ôv Tpo'uov
àTuaiTeï 'fi (poGiç toG àvGpwxou tviv Tpoçriv, oCtcoç xal Ta v/firta 30
xal oùx e'jpev, zal /.a>.eî tov ôupwpov xal ^Éyei aÙTw' TTou ïgzXm à
"OvTox;, xup'.Ê (xoi», xal eti ^(av^tùy twv TratSitov •JÎ|i,ûv vî6e).o'v cot
eweîv )tat TÔpuOpiwv iSoù ouv apTi >iy<«> coi èàv àxou<r/iç |Xou" BdcXt
{jLC eîç f/.ova(7TYjpiov îva x>auaa> Taç à{iapTtaç p,ou. Aeyei aÙTx*
10 "Yraye So)c{[Jia(;ov ' tov ^oyi(ip,6v cou 7:p6ç {xiav éê^ojiLa^a, xai càv
^.Êywv Eîç Toùç 'Ayio'jç Totcouç à~epj^o{u6x cuçacôai* èàw o'jv <7u(/.6yj
aÙTÔç ôoTi'yncov 'h^i; ev tw cpoêw cou* îSoù yàp ciacaji-sv* tôv oIxov
25 Tx; 6upxç TXÇ Pxci>.£ia^ cou. Rai xXxucavTEç àp.(po'T£poi xttîî^^Ôov. Rai
cp6àcavT£ç Toùç 'Ayi'ouç To'-O'j; Tçpocex-uvTjcav, xxl cuvtu/ixv roXXûv
irxT^pwv 'XxêovTEç xaTx>>a{Jt.Çzvouct tôv vaèv toD Ayiou Mr.và èv
80 'jêpi'^Et; TOV xéêav; 'O Se >.£y£f Aécttotx, Èrl ttiv Xx7;tv]v £|y.t-
côôcaTo' TÔ Cwûv |i.ou xal Xe'yo) aÙTw' "AywjjLEv apTi, îvx oSeûcto-
(X£v ô"Xyjv tyiv vjxtx xxl xupiov Éw; wpaç é'xttjç, tva ^ôxcofXEv Eiç
xxl aXko ^foov; AÉyet aÙTto. Nxi. AÉyei xÙtco ô |jLxxxpto; AvSpô-
vi/coç' "YTraye «pspc [xoi aÙTÔ xotl (/.iffOoOjAat aÙTO on xàyà) elç
Meïvov wSe eiç tov "Aytov Mvivàv soiq ou àice^Gû eîç SxvfTYiv xxl
* f. 293 £ÙXoyoîj(7-ai Û7CÔ * Tôv xotTsptov xai 67rixvép)^a)(j(,at *
. Aéyei aÙTw t)
(Aocxapia 'Aôavacia* Ax€e [xs (Aexà doîi. 'O ^é Xéyei icpôç aùrnv, *
aÙTw* "Evetç -Tcpôç tôv "Aytov Mvivav, lav àiroj/.eivviç exeï é'wç ou
Êtç 2xvfTYiv, xal irpo<7xuv7i(Taç Toùç Trarepaç 7ixou(76 Ta icepi toù àSêà
AaviviX^ zal (iTCS>.8ù)v xo'ttw ttôX^^w yiSuvtqOti fruvTuj^eiv aÙTw, xal '^
«véôeTO T<o yspovTi wxvTa. Rotl >.6y6i 6 yspœv ''ATrÊ>>6£ çéps tvïv
yuvaïxà cou xal xoiô ffoi ypajx'jLàTiov xal ûxoipspsiç aùr/iv eî; 0y)-
aÙTYiv TCpôç t6v yépovra, xal sXàXinffev aùroïç tôv Xoyov tyîç <T(ot7i-
yixviv xaTàffraffiv. Rai ejAeivev xap' aÙTw ctyi ' ^(o^sxa. Rai [iSTà
àxavôyiç àva^j^tj^ai ûirè tou xaupiaToç, xal iSoù xaT' oîxovofxiav 0£ou
•fl yuvfl aÙTou èpj^ofxsvT) ev âvSpixw ayrii^xTij aTCiouca xal aÙTYi eîç
àxe'pj(^yi*, àêêa; 'O ^è >.£yei aÙTvî* Etç TOÙç 'Ayîouç Toirouç. 'H 8k
Tcà^tv >.éyef Ràyù> exeï àxspjç^Of/.ai , ôSeuffwjxev àjxfpoTepot, oùX w;
[x-fl ^VTeç ô[j!.ou o^eudwtxev atoiçôvreç. 'O ^è elrev '£lq xeXeueiç. Rai
>.e'y£t aÙTw* "Qvto>ç où ^
oùx et (xaôviTyiç tou àêé'à AaviyfX; Xe'yei*
> Corf. è7tav£pxo|J.ai. — 2 Cod. xaT£6et. — 3 Cod. sti. — * Cod, èxàOTiffev. — 5 po^f,
Tov 'Xaêeî'v T7;v eùyviv toO yépovroç. Alyei aÙTà>* "YTraye xal (jlévw
5 aÙToO èv çoêfc) 0eoG aXka 8iô8tyut \zt\ xal oùx èyvwpicev' aùr/fv.
EprfjLov, xal y)X9ov Traçai xî )vaùpxi 'AXe^xvàpeiaç, xal irôtca "h iroXi;
piaç 'AOavacia;. Kal |i.eTà Tr.v é^^oax^x TjOe'T.Ticev toO >a€£tv tov
25 CtêÇxV 'Avf^pOVlXOV. Kal oùx £tX£TO ° ^.i'yWV MeTX TTC X'jpîaç (JLO'J
T6>>£UT7;C<«>.
èv eiprlv/i.
77017; cwfAEv. 'O ^6 ys'pwv eXeyev iy,ii aÙTOv xaç-^vai. Ol Se oùx. vîxouov
aÙTOv TkSyovTeç" 'O yspojv âvw ècrlv x.al o'jy. sti (po^eirat 'T70>.£|J!.ov,
7i[J.erç ^è vewTspot ovreç 6£>.0|i.£V ' tôv à«^£>.(pdv àpjccî ûjaiv ô'ti iloicx-
ytvsrat >.£ye'. toî"; à^£>.(poî';* ^t^-JCEi oùx à/CoueTé' (aou, xàyw w^e jxevw *^
x,al f/-£Tà Tow TS/.va>v (/.o'j OzxToy-at. Rai tot£ '/(Guyacav xal xpO£-
x.d[xt<7av tôv à^elçôv xal XÉyouGt tw y-povTi" "Avwjxsv el; SxtjTvîv xal
eÎTrev "AcpeTî ;7.£ TwOiriaa'. tx eê^ojJLy. toO à<^e>>(po'j, xal oôx £ia(7av
aÙTov. Eù^t6[i.£6a O'Jv cpOacai £tç xà jj.STpa tou àêêa 'Aôavaciou xal
^"^
Tou àêêa 'Av^pov'//tou eùjraîi; twv 'Ayicov. *A[/.yiV.
c.
(Texle du Synaxaire, donné dans les Menées imprimées (1), à la date du 9 octobre.)
/.al aÙTViv o'JGav [J!.eO' r,? sic' àyaôoi (jufAfpwvr.aa; , eî; Tpia ^i£T>ov
ctel tôv ^lov aÙTwv /.al to y,£V £v [/.£poç Totç TTwj^orç à(p6dvcoç 20
TfiV ^£ TPiTTiV {X£pi^a, lo'yco TOU àpy'jpo7rpaT£iou, /.al twv xpô? to ^tîv
yôévTwv ^£ aÙTOÎ"; toutwv twv ^uo xai^wv, oùîC eTi :7po(>£9£VTO 7:po(7-
CTwOU^a^OVTfiÇ.
MfiTa <^£ ^wds/.a ïx't] T'^ç aÙTwv covoi/,r'(7£wr, ovtwv twv Ti'/.vwv
eçT,* Myi ^apuvSf.ç, xtipis (lou, xaTx rr.ç ^o'j>>t.ç cou, è7:el <;(po5pôv ^
è^exoiAicx. 'O 5è >.6yei aÙT^* Min x>,ate tcêoI aùrûv Xéyw yxp <jpi,
yûvai, ÔTi ov Tpoirov aTraiTeî -fl «p'ici? toù ôvôpoSTTOu tt.v fJpô(nv, xal
à^uvaTOv U.Y1 ^oOvxi éauTw çaycîv, oûtw xal tx vTîna aTraiToOci tov
9eôv 6v TÎi inpt.epa èxeîvTi Ta tj.ik'k'iYza xyxOx, XeyovTa* AixaioxptTX,
20 âvTi Twv cTnyeiwv, wv èGTioyi^WJ-vij. (i/j CTep7i<7Yj; r.fwtç Tôiv èttoj-
pav{(i>v-
«peTaa, è^'^Tei tôv Xa'XricavTa aùriô àêêàv xal irepieXôoùca oXov tov
2") vaôv, o\j'/^ tupc. Kal Xe'Y" tw ôupwpû' IToO èoriv ô àêêôéç, ô eics^ôùv
èvraOÔa apTi; Aéyei aùr^ o ôuptopo?" 'Opàç xxcaç tx? 6ûpa; incçx-
>.'.(7a£va(;, xal Xe^fii;, roO èortv xpTi; 'Eyvb) 5è 6 ôupwpôç, oti
'O ^ï (xxl yàp xxl aÙTÔç t,v toOto woOûv), âapLfVM; tôv Xdyov
^E^àjuvoç, ^£^û)xe TO ir^eïcTOV (A£poç tt,; oùffixç auToO toîç iCTwyoî";,
xal Toùç ùvr.TOÙç tôv ^ou>.(i>v r,X£u6épa><7e* tx 0£ >>onrx Toiv uxxp/dv-
«^^>.0e VUXTÔÇ èx TT,? •jto'Xeûx; aÙTÔç xal t^ yuvrj aÙToG (Jidvoi. 'H ^è
382 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
£tç Tov oùpavôv, eiTUêv* 'O 0e6ç, 6 êÎttwv tw 'Aêpaàfx. xai rin 2dtppa-
"E^e>^6e sjc tt^; <^°'^î *'^*'' ^'^ '^^Ç cruyyevstaç cou, xat ^eupo eiç
Y'^?
v-^v 7)v av (701 ^ei^w aÙTÔç Tavuv ôSyfyvKJOV Yifxàç si; tôv (pdêov ao-j.
cou- (X71 jc>.ei(r(i<; 7)(xïv tàv 6upav t'aç Pact>.£iaç aou. Rai x>.au(javT£i;
àjXCpOTEpOt, àTTÎiXOoV.
xautxaToç* xai îàoù, xaT' otxovojxiav 0£oO, xal '/\ yuvv) aÙTOO, aTreo-
y^OfxÉVTi x.al ocùr/i eîç toÙç 'Aytouç Tottou; ev àv^pijcw cr/^7;[jiaTi,
A£y£i oùv aÙTw £x.£tV/;- Ilou àTTt'pj^T], /tupie ctêêa; AfiyEt au..,
Eiç Toùç 'Aytouç To'ttouç. AEyet aÙTw* 'ExeT ^ouXofxat x.àyà> à7r£lOîîv. 2->
VÉyfit oùv aÙTfi- 0£X£tç ô^Eucrat vîpiàç à[X(poT£pouç Ô[J!.oO; Asvei aÙTov
12; X£A£U£IÇ- irV/jV (bç [J,-^ dvTOÇ [J.0U, O'JTWÇ Ô^£UCCOfA£V (7llOTrâiVT£Ç.
[xaOviTvlç Tou àêêà Aavir>; Afi'yei aÙTvî- Nat. Rai 7t£y£t aÙTw' Où/.
Av(^pdvt/.oç 6vo{xa^-/i; vVfiyfii aÙT-/)' Nat. EIttôv aÙTw- At EÙyal toO 30
yEpovToç (TuvorÎEuco'jctv -/lylv. Ae'yei ô 'Av^odvt/.oç- 'Au/zfv. Kal CUV(6-
o£U(jav ajxcpoTEoot.
^.aêéîv TViv eùyjnv toù yé^ovroç. A.éyii aÙTw* "Yicaye, xal jisvtj) (re
•^tikt Toi
Y^P^^'^^ 'f^
''^s?^ '^0'^ irpayjxaTOç. 'O ^è yspciv eirev aÙTw-
5 "Vicaye x^ttzo. tt,v ciwir/iv, xai jxeîvov (lexà toO â^eXçoO. Movaj^o;
Te 'Av^pdvixo;, xal "h «ÙToC cu^uyoç, SXkx t€ eTTi, xal oùx èyvw-
oÔt) aùrw, OTi -^ yorn aùroù èdTi. IloXXfléj^iç ^è ^px^'™ o yépwv £t;
àyàTCTiv, xal jurà tô 0x<|/ai (ic rjpyfceiç iriTTaxtov x£Îp.evov wpôç tîî
x£ça\rj |xou, xal àvayva)9i aÙTÔ, xxl ^dç aÙTd tw àêêâ 'Av^povîxw.
r)xoô<iÔ7i £1^ okry Try Xaupav xal TC8(xt|/aç d yfipwv, àvT,v£yx,£v oXtiv
TYiv SxT.rr.v, xal toùç tîç t^v èicoT^pav epinjAOV oîxoùvraç àS£>.(pou5*
xal àvfîXôov ^^^(yai ai >.aOpat 'AXe^av^p£Îaç, xal xa<ra "n ttoXiç (juvx^Ôe,
yjvaixi.
xxl {i£Tà TxùTX Ti^CkfiGi Xxéfiîv (Acô' éxuTO'j TOV à66àv 'AvSpdvixov.
30 'O Bï oùx T,vg(îy£To, Xéywv MfiTà T^ç xupiaç (xou T£>>euTvî'(ra>. Kal
:rx>.iv (ïuvTa^ayivoi» toù yépovTOÇ, £v tS> u7ro<TTp6Ç£iv aÙTOv, (p9av£t
TlWTÛlV TZZai TOU >.£.t4'3^VOU auTOU, TwOTSpOV TWV |Jl,£pôiv V/i'^j^Exai aÙTO.
Mo>.iç oov -/.aTéTcetcev aùxo-jç ô yspcov eàcat aùxô Êxeïcre (7'jvTa<p vivat
Variantes
Page 370, ligne 5. 'AOavaata : 'Itoàwow to 5e ôvojia ajt^; 'AOavaaia* ôvtw; yàp
àôavasîa xot; é'pYoi; xal tw >,0Ytff|i.w. —
6. Om. ô[iotw;... à pîoç. 7. àpyuponpa- —
Tetou : àpYupoitpâxou. — 7. oOexia; : Ttepioudîa;. — 8. ev : Add. [iàv [XÉpo;. — P. 371, 1. 3.
"Etexov 8e uîov : "E^vw Se xal y^^*-''* aytoù , xal auXXaëoûaa ËTexev — ulàv. 6.
T^i yyvaixl a-jTOÙ : aùt^. — 6. aÙTwv : aûxoû. — 6. (ntouôri... -jiciiytw : «nrouo:^ el;
xà; çiXoTtovcaç (xexà xal à).Xwv çiXoxpîo'Xwv àpyupoTtpixwv. Kaxà xypiaxTjv oiv xal
xexpâSa xal uapacrxeuYiv aTrà éarépa; ëw; îipwl' yjriJY^^- — ^- Y^'Otixtôv : Add. xf,;
(piXoTtovîa;. — 11. çtXoTTOvîa; : Add. iizb ôpôçoy. — 12. xoù; à(x,çoxépou; atsvtiiîov-
xa; : a-Jxà ffxsvâîovxa. — 13. aOxà : xoù; à[içoxépouî. — 13. xà axiQÔifi : xà ffxfiôo;.
— 14 Om. xaxà. — 18. ey^aaOat : Trpoasû^aaOai. — 19. aOxoù : aOxoiv. — 19. Aié-
<Tupe... {iLÉxpi; : 'EnQir\at Se èxeî ëw;. — 19. xal Âxcust : xai y7to<rxpé<}/a; àxoûet. —
20. Oopûêou : Add. •^l'^o^iwov. — 24. xal eiTtev : xal xXatcov elnev. — 29. Tîatôlwv :
Add. wffxe xal xôv Ttaxpiotp^firjv aùv ôXcj) xai xXiQp«}) èXÔstv. — 30. ê'6»5xav : xaxÉâïixav.
— 32. TiapeiJLuOTiCTaxo aOxdv : storriXOev. — P. 372, I. 3. e^xo^ : kV/ov (lôva. — 4.
— 20. xal ço6T)9évx£ç : x6xe. — 23. paXX^; : piXXeiç. — 2i. t'va xXavKTO) : xal xXaîw.
— 27. -^a^Lêpo'/ : uevôepov. — 30. Troteî; : uoi^aei;. — 33. eJXoYtav . Add. xal
8ûo àXoYa. — 34. uôXew; : Add. vuxxè;. — P. 373, 1. 3. aou : Add. xal Seùpo et?
XYjv Y^v îîv âv (701 ôeîÇo). — 7. CTyvxy/ta;... XaSôvxe; : CTyvxy/_6vx£; TtoXXoï; itaxpâ-
civ. — 8. 'AXe;av6p£(a; : el; 'AXe^dcvopetav. — Oewpsï 10. : [JXÉTCEt. — 11. Om. ôpa(j.à)v.
•vaXyeravxt xw 'AvSpovtxo) ëôwxev 6 YÉpwv xô — 34. Kal... M£xà 5ï axT)(ia. ï-zt] : xaîixa.
— P. 374, 1. 6. xotroyxov xoioOxo. — : w; àuEÀOEÎv. oyv Kal 9. àTtEXOEÏv... : Aéys.i aOxTQ*
6iXet; ôÔ£yaa)}jiEv ô[Aoy
à|iç6x£poi 'H Se Nal, àXX' w;. — Kal; Al Xeyei" 12. eIttev
«ùxal Kal Xeyei aOxw- Oyx 'Avopovixo; ôvoixâÇig; Kal Xéyei aOxî)- Nat.
: 'H 6è eitiev
ayxw* Al E-Jxal. 12. fjfxïv... xoy; 'Ayîou; —
r,ixîv. Aéyei à 'AvSpôvixo;' : 'A(ir,v. luv-
oÔEy(i«vx£; oyv xal TtpooxuviîoavTE; xoù; 'Ayiou;. — 15. Aéyei : Add. ô 'Avopôvixo;. —
VIE ET RÉCITS DE l'ABBÉ DANIEL. 385
15. Nai : Add. ci; xeXeÛei;. — 15. Tcpûtov : Add. à}ce>.OEÎv xat. — 16. aJTcj) : Add.
à iCSài !\6avioioç. — 17. Ono. O'jtw;. — 19. ijt£).6à}v... ).£yei : àxe/.Oùv rjOTiàaaTO
Tov xai àvT,YY£i)fv
•^zço'vt'x xà '05è yépwv — (uîvai
a'JT»ô îiepi to'jtov. ).éYei. ?.0. :
fieîvov.— 21. a-JToy Add. xal eCpôvTOÇ tôv àêêâv 'AOavâotov. — 21.
: Add. k'iutvav :
— P. 376,
ÈKoniTiOri. ouvre; àawpofopoyvTe;. —
1. Add. aJxûiv. —
3. XeuxTifiov : 4. à'ôo; : 5.
Om. —
rr,- {ix/.ap:a;. xà (Aîtà —
7. ptExà 'Ajmîv Kal
c6ôo|iia : Ta-JTa. 9. 'AvTÎ-iffEi)£v... :
nâXvi avvraÇaaÉvoy tov YÉpovro; npô toû çOs^ai aCxov tov '.\yiov Mr.vâv çôivei oCtov ô
àSEXço; yéywv 'O àêod; '.AvSpôvtxo; <ruv£-/«Tai. Kat TtdDiiv ô yÉptov £iu|h}/ev êv t^ Xx^ei
XÉYtov Aeùte ivéXÔETE ÔTi ô àèSii 'AvSp6vtxo; àxo).ou0cl tiô àoEXçû X6ava7t«;>. 01 6È
àxoûffavTE; àvJi).Ooy xat xatÉXoSov ajxôv Çwvtx* xal eO/oYi'iÔÉvTtov aCtûv Jiop' avTOÙ
£xo((iTi6T] EV Kupib). IIô)4aoi O'jv È^ÉvcTO |UTa^ Twv icatépcov toû 'OxtÙ) xat Aexxtou
xa: TÛv XxriTKdTÛv )EYÔvTfa>v ÔTi :?i(iÉtepô; £(Ttiv 6 àôîXfo; xal Xa6Eîv ajtov ëx^(iev
eI; Tr,v SxîJtiv , îva Por,6aj<nv fijiïv al e j^'î aÙTOù. kal ol xoù 'Oxxù xal Aexxxou
T/E^ov Mexà xij; àoE).»7i; ajxoO xaTaOf.awpLsv avxôv. 01 oviv ^xTjxiûxai itEpiocol f,aav.
Kal XÉYEi à àp-/i(iav5p:xT,î xoù 'Oxxô> xal AExdxov)* Kî xi eIkev ô yépwv irotoûpifv. 'O
fi àSoâ; AaviTj). ù.tyvi' 'Exeî aCtôv xa^rivai. OOx rxouov xCxoû XryovxE;* 'O yÉpwv
âvta) è(TTt xal oOx ëxt ço^EÏxai ttoXeulov owiiaxixov , fi\ktïi èi vEÛxspot Èo|i.Èv xal 6ê>.o{uv
xov àSeXfôv îva Por,0(I»otv i,^'.w al eC^^I aCxoû. 'ApxEÎ vàp upiïy ôxt Elâaa|iEv C>|iLtv
xôv àSSâv 'Aftavifftov. 'I3à)v oè A yéstov ôxt xapaxil I*et*^'î T'^^*' Xeyei toï; à&Xçoîç"
(l>ûaEi Èàv \ir, àxoÛTr,*>E' (xou xàYÙ moe (lÉvid xsl |uxà toO xéxvou |i,ou 6ânxo|Lai. Kal
xoxe •?;<rjx«»oo' "«^ ÈÇsxômoav xôv i&Àfôv 'Avôpôvixov. Aé^ouciv oùv x«r> YSpovxi- "Ayw-
|i«v tl; rfi; SxTJxiv. Aéyïi o-jxoî; ô yipwv ".Açexe ïtotriaw xà £fôo|Jui xoù iîeXçoû. Kal
oOx EÎâoav a-jxôv (uîvou. Txvxa ÈOippTjTry ô àëêô; Aaviî^ xti |taOr,x^ a-jxoù. E-J£(d(i£6a
oyv xal T,a£:; ÊVOeîv eî; xi jisxpa xoù àS6i 'A6avaffiou xal xoy ifioà '.\v6(>ov(xo'j EO/at;
itâvxwv xûv 'A^rtwv. 'Aji.r,v!
Page 370, ligne 1. Titre précédant le texte : KejiXaiov i . — 3. f.; : Add. àvf,p.
Add. ôvxw; -yi? 'AOavaaîa xoi; Êpyov; xat x<A /.OTftffiuj) iôtiyftr\. — 5. Om. îrivu. — 8.
x6 êv... ép-]faffxr,p{oy : Év |iÉpo; Xôif<(> xôiv itxwxwv, xal xo â>.).o |Upo; eI; Xôyov xûv
(iovaxwv, xal xo exEpov eI; Xôyov xo'i olxou xai toO ÈpYaoxr,pîoy aCxtïiv. — P. 371, 1.
yirrjEv... ini(ïxÉ>^a<i6a'. aTtô É<nt£pa; ew; Tcpta; ô[x.o:(i>; ôè xal i, yv^ii aOxoy
: et; xà
Xoyo|jLaxa xwv yyvaixûv x^; çi).OJtovia; £71£|jl£),£îxo. Kal àiiEXÔovaa ÈTitoxÉ^'aoOai. — 12.
a-jxà : à|i?ÔT£pa xà v^ta. — 13. xà (rrr.Ôr, : xô» <rzrfin. — 14. (xaxàpio; : x-jpi;. — 14.
eiffE/Oùv : Add. Èx xf^; ôtaxovto; xal i&ojv aOxriv xotu.(o(i£vr,v. — 14. xaxà... aJTov :
aCxf,;. — 16. «aiôia : vrinia. — 16. oCxiôv : Add. ô itaxrip. — 17. owexojteva... e;;xov :
<jyvExo(i£va- xal ànô tij; 6).f'!«»; ilifyi-ii xf,; nôÀsw; eI; xôv. — 19. AiEoype ôè :
386 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
xal èxeï SiÉTpttJ/r,. — 19. xâti àxoûei : xat (Aetà vf(^ êxTïjv ôpav àxoÛE:. — 20. oXo-
eî; Toù; alwvaç. — 29. àTioÔovoûixai : àiîoôvT^dxw. — 29. TcaiSîtov... (lapTupîw : naiSiuv
WCTTE xai TÔv iraxptàpxiiv oùv ôXw tw xXripw èÇeXOEïv aÛTOv. KaTsÔEVTO ouv aÛTà
èv Tw vaw. — 32. 7i:ap£(iu6r,(TaTo aOtôv : àv^XÔov. — 34. £xoi|it)6ti : Add. xXaîoywa.
^ 34. ME(ioû<ni; : MÉenriç. — P. 372, 1. 1. àçTjî : êà;. — 2. xaT* £|xoû : upàç è|i£. —
4. éÇex6[xt<Ta : èÇsxotitaapiev. — 7. Om. yûvat. — 8. Om. çayeiv. — 9. léxecvig : tt)ç
(TOU itoÎY)(TOv. — 33. sScdXEv... Xaêwv : xal 8où; XEyTJTa xal eôXoyiitTa; àirô ^sipôç, XaSwv
xal. — 34. ÈXT^;... {idvoi : vuxtô; (ietô ttJv yuvatxô; ayTou l^wv 5ûo âXoya. — P. 373,
1. 1. TÔvolxov... eIttev : tôv éauT^; olxov àvEti)y(i.Évov EiitE jiETà xXau6|i.oû. — 2. *0 ôeôç :
KûptE ô (-)£à;. — 3. ffou : Add. xal 5£0po Et; Y>îv y;v âv (toi SeI^w. — 3. i•^ Ttji (p66<{) ;
OUV ÈxEïvo;. — 13. Om. t'va. — 13. ew;... ç6à(T(0|i.£v : wpavEXTrjV iç9â!|o[jL£v eU SxtTiv. —
14. àTTÉXÔwiiÊV âpTi : ôSEOawpiEv. — 15. xOptoç : piaxàpto;. — 15. Om. Êv. — 16. Om.
a-JTô). — 16. ûitayE : Add. oyv. — 16. Xa|i.6àva)... ÔTi : Xa(iëàva> aÙTo xal xaT£pxo(iat
|j,£8' ûiiûv, ÔTi. — 17. àTtEXOEïv : xaTeXÔEiv. — 18. wÔ£ : Add. itpô; tôv "Aytov M7)vàv. —
19. Om. xal EÙXoyoû[Aat. . . TtaTÉpwv. — 20. Alysi aÙTî) : '0 8è Tipô; aÙTYiv eîtie. —
22. àTtofjieîvTi; : Add. èxeï. — 23. auvTa$à|X£voi : àpuaffàiievot. — 24. TJxouffE : Add. Ta.
— 28. xaOtb;... iîvEyxE : oûtci); x«i îîveyxe. — 29. èXâXTiffev ; Add. ô yépwv. — 31. tô
{lOvadT^iptov : ty;v (xovt|v. — 32. 'AvSpovtxo; : Add. Ëjie'.vev npô; tôv yépovTa xal. —
33. SwSsxa : Ssxa. — 33. SwSExa Ity) : TaûTa. — 34. èitl : £•;. — P. 374, 1. 1. àêêSLi :
aÙTïjv, TOÙ xàXXou; aÙTYj; toO toioutou (lapavôÉvTo; xal <î)î AîÔiono; (paivoiiÉvri;. — 8.
àê6â... aÙT^ : xûpt àfiêâ; 'O Se Xeyei. — 8. AlyEi... outw; : Kàyà), çrjdlv, èxeï
àuÉpjfoixai* OéXeiç oùv ô8eu(jw|X£v à(xçÔT£poi; à/.X' w; (ati ôvteç éfjioù outwç. — 10. AÉys'.
aÙTw : 'OSEudvTwv 8È aÙTwv XÉyïi aùtw. — 11. AÉyei... Al EÙj^at : AÉyei aÙTYj- Naî.
AÉyEi aÙTrà" Oùx 'AvSpôvtxo; ôvojxàîÎTri; AÉyEt aOt^- Nai. 'H Se çtjo-îv Al eOx«1- — 12.
yspovTo; : Add. aou. — 12. Tiaîv : Add. 'O 8e XÉysi' 'Ajxrjv. — 13. ÈnavÉXuffav : Otte-
(TTpEil^av. — 15. ÔÉXca... Xa6£Îv : àXXà ÔéXw TtpÛTOv àjxEXÔEïv , ç'Offl, xal Xaêsïv. — 17.
(xévwfJiEV ouTU)? : oûtw; xal [X£voO|X£v. — 18. 'ëtteI... ae : 'Eàv 8e oùx £|i6a(iTà!;r,aat,
[i.r, êX6yi;. — 20. [XEîvai... à8£X(poù : (i£ivov {jlet' aÙToO. — 21. Om. w; 8eï Elvat. — 22.
éyvwpîffÔy) aùxw : èyvwpioEv aùn^v. — 23. àvÉêaivEV : àvÉêyi. — 24. wçÉXEiav : dwTyipiav.
— 24. àv£X6à)v : ÈXÔwv. — • 25. xaTs'XaéEv : xaTaXajxgâvât. — 29. x^P^^aî--- Kupt<{) :
x*-
pî^vat (TE OTi aTvÉpxTl Èv Xçiazu). — 31. £ypr)(T£t; : E-JpîffXEt;. — 31. xÉçaXa : xsçaX^ç.
— 32. Om. àviiyvwôi xal. — 32. 'Av8povixo> : Add. TXEptEtxE 6e tô TiiTyâxtov 'Eyw
£l[il -fi TauEivr) 'A6avaata. — 32. Kal 7toiri(TavT£;... xoivwviqaaç : Kal yEvo|J.£VTi; EÙx^iî
èxotvwvïirTE xal. — 33. aÙTÔv... yuvi^ : aùxriv xai Eypov ôti yuvi^ ^v tt) çyffci. — P. 375,
1. 2. àvîjXOov : ^).6ov. — 3. Xsyxïijxovoyvxeî : àaTcpoîiopoyvTEi;. — 4. Om. aÙTwv. — Pactov 4. :
\
VIE ET RÉCITS DE L'ABBÉ DANIEL. 387
TT, ffto... 'A|iiqv : T£AeuT»)(ja). Kal irdtXiv ffuvTaÇauévou toû YÉpovro;, 7rp6 toù oOâsai
aÙTÔv xèv 'Ayiov Mr,vâv çôdvet aùrôv àÔeXçô; Xrytov 'O à66â; 'AvSpovixoç ovvéxCTai,
Kal lne\L'^i\ ô yépwv eI; Sxî-nv TtàXiv Xéywv AeûTe ôvéXOeTe, 6 àê€â; 'AvSpévixo; àxo-
XouÔEî Tw iêêà. ' Aôavaff c(j). Ot Se ôvtîXOov xai xaT£).agov avtôv l^wvta , xal ri),oTPÎ-
ÔTicav Ttop' (ïOtoù, xai èxotjunÔT) iv Kuptcd. 4»iXovixîa ovv tYÉveTO ttoXX^ |iETa$ù twv
icaTÉpctfv TOÛ *Oxxù) x»t AExdtTou xai twv Ixitiutûv Xey^vtwv *H|i£TEp6; Ècrriv ô
àoeXçô;' XaêEÏv aùxôv êxojiEV eIç SxÎTtv îva ^oTiOûaiv ?,iJiïv al eùyai aùtoû. IliXiv oyv
ol toù 'OxTw xal AExârou èXe^ov ôti {lêTà tt;; àSEXçî); avroû 6airro(icv aùrdv. Ot oùv
SxiTtûTat hàeïove; f,ffav. Kal XÉyEi ô &p)'tii.xv8p{xT|( 'Oxtw xoi AExâxou' Eî Ti
toû
XE'yEi 6 yÉpwv 7ioiin<T(i)piEv. 'O 0£ 'Y£o«â)v £x£Î aùtôv Taçïjvat îîôeXev. 01 5È oOx tjxouov
aÙTOÛ XÉyovTE;' 'O ^éçw^ âvu) £(jtI xal où eo6EÎTai TréUpiov, :^uteî; jaèv vEÛTEpoi i(T|i£v,
xal el; por,6Eiav f.tiûv 6£Xo(t£v aùtôv. 'O 8e ^Épow t8«l>v ôti tapax») (UfiXT) YÎvETat Xiytt
ToU àSEXçoî;- 4>ûoet si oOx àxoÛETC (xou xiyit |jiv(<> ùôe xai (lExà tûv téxvuv (lou
ôâirtofiai. Kal t^te f,<jûxaaav, xal é(cx($|ji((Tav tov à5EXç6v. Affouffiv o-jv tw yÉpovTi-
"AytopiEv EÎ; SxtTiv. Kal XÉ-yEi aùroTc "Açeté |ie uoif)<iat Ta £6So|ia twv téxvwv jiovi.
Kal oùx EÎaffEV aÙTOv. E-JS(ô{ie9a oiv xal t,[i.£î; èXOeïv eî; Ta {lÉtpa avTwv eùx^îî Tiiv-
Twv 'Aytwv eI; 5ôÇav ©eoû. 'A|itiv !
11
r»» 264'-267.)
vàç x,xl £^ou«îevo|;.evo;, T-îj Se ^ixvoia '^iyct^ xa: Ivtijxoç. O'jtoç* oùv
7r>.uvdvTt«)V aÙTo'v *
. 'Ev ol; (xvj çepwv o ty^B-Âç to ï^^uyov x'Hç
(î);; — xvTOT£ * xal vuv r,py eto -irptoToç. Rai irÉf/,— ouaiv xal eupidxo'j- 10
civ aÙTÔv £i; :;poG£uj^7iv îcTajxevov , xal xpoucavxEç £t<r/i>.9ov xal (7u-
pov UpoGuT^E*^, àvâ^i£ xal toO ^rv, oùx âpx£i cot Ôti TocauTa eTV)
iTapa^aç Tijxa;, àXT^à xal vOv £iç Ta; 'h'JM'^ £;:>.7i^aç. ^? '^
'^^y^y-i
eXeyEV Suyj^wpvfaaTS aoi oti sGçaXviv. Rai çépouciv aÙTÔv i:p6ç tÔv
pEi oùv ô àêêàç TÔ <7)r"^aa aoToO XÉycDV oti TaîjTa oùx eiclv'" j^^pt-
^iappa*/^vai aÙToO tov vôtov. Tavuôelç oùv sjt Tsccapwv xxl toî"?
xe^euei «ùp ÛTCocTpwôxvai ty, /.oiXia' aÙToo xai oXaç o^ù <n»|X(pupâ-
10 gêa>.£ç Ta tepaTtxà axvrr, xal àro>.u/;^. 'O Se eXeyev ôti oùx ej^w
xpâyu-a.
MoXiç et àve^.vat aÙTÔv ttç ^acavou X£^eu(Taç £Îç tô ^£<7|jt.ti>-
20 TO'jç TO'j xotvoêiou xal tôv à€€àv j xal èXQo'vrwv aÙTÛv ^EyEi xpo;
aÙToùç ô ^o'jÇ" riâvu ' * xo>>>,à Tronjaaî xal iroWaîç Tifi.wpîaiç oùrov
tJîcoêaXùv " où^Èv :t>^ov TiSuvT|ôr,v eûpEÎv. Kal ^.éyo'jffiv aùrw* oî * f. 2C6
à5e>.<po{' Ae(77wOTa, xal àXXa roX>>à xaxà sitoiticev xal ^li tôv 0£ov
ÈêaGTacaaEv aÙTOv lîooff^oxôivTeç ' * aùrov £7n(yTp£(p6iv, xal i^où eiç
t6v à^cXçôv, xal xaBiVaç '" èxl toO xpviTTipiou Xe^ei Trpôç aùrov
'OpLoXoyr.TOv, aôXie'', xal pù<îôr,Ti toG 6avaT0u* A^yEi ô à^£>><po;*
25 El xeXeûêi; îva eïtcw '* tô jxyj ôv , X^yw. 'O ^é- Où SéXw « xaTav{;£Ù-
WOTE. 'I^wv o'jv o ^où^ ÔTi ou^Ev ^EyEi xeXeùei OÙTÔV à" OXEÇaXt-
cOrjvai.
30 Xia^' X£y6'- xpôç éouTo'v K£v tê àpTt xav te ote ^rlroTE ystùcBr-
«itaxOeïvai. •<> —
Cod. xeXrjTi. — i' Cod. àxOeïvat. — ^orf, — Cod. Cno-
'^ Ttivoi. i3
XT)|i:Q).iaU
390 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
5^6T(Xi xpôç Tov àêézv xal >.sY£t aÙTw* Taj^ù Tréix^J/ov tvo, y//) à7;o-
6av7i 6 à.Sik<f6<;' eûpeGviGav yàp Ta lepà (jxetiv) ". DejATrei oùv xal àvx-
cpépêt Tw ^ouYj. xal à7:o>.ueTat ô àSs>^(pô(;, xal (pspouatv aùrôv el; to
xotvo'êiov. Kal -Ap^avro ràvTSi; TrpocTTiTCTeiv aùrôv xal >.éYÊiv ôrt 5
TÎ[j!.ipTO[j!.ev ' SIC <js*, cuyjrwpTiaov Y)jxtv. 'O Se vîp^aTO xXaietv xal
* r. 266^ >.éy£W S'JYyr^wpvfcaTé j/.oi ÔTt (xeyiXaç ûjaiv j^aptxaç^ ô'xo>.oyâ) *, Ôti
*
û(Aaç» Trpoewpœv yàp t'a; (^tà toutwv Tciv 77eipx(j{Jt.à>v Trpocôoxto-
èXôwv îti; TÛV à^eXçôiv iSeïv ttox; Ij^et eûpiffxei aÙTOv èicl yovaTa
xeifxsvov viv yàp (xeTavoiav ttouôv. xal 7rpo(7eu)(^6(X8voç. Rai outwc
'"
àTCS^toxev T-flv '^\jjr\'4. "Ejxeivev ouv t6 côiaa aÙToO eTi xeîa.£vov
etç (y.sTavotav. Rai epj^eTat ô àSeXçôç xal Xeyei Tto àéêa. Rai x£-
>.£U£i èvaj^G^vai tô <7àip.a aÙTOu èv ttî èxxV/)Gta ïva èxer evTa- 20
xpouGai TO l,ijkov fva xal xaça vî laupa cuvajç^GT), xal |/.£Tà So^r.ç
ytav aÙToO STraipeiv. 'I^tbv oùv 6 àfiêàç tiGticiv tô coijia aÙTOu eîç
TO lepaTeïov. Rai àG(pa>.i(7à(Jt.6V0ç Ta x>^eiSia ili^éyftTO tô" àêêà 2
TTiç >;aupaç l'va xotvîo èvTa(pi3{;(7wctv aÙTov. 'Clç oùv •/i>.6£v 6 Tzxr-hp
TTÏç Xaùpa; {X£Tà tc~jv xV/)pt,xôv xal £7i:otr(Gav tvjv £Ù)^Y!V ^eyouciv tw
* f. 267 àbbà* "A*voi^ov (p£p£ TÔ ccô;7,a iva ÈvTaçiàcÔy], ô'ti xatpôç Tviç èv-
vaTviç è(jTlv >,oiTCo'v. Rai àvoî^a; où(^£v eupev ei |avi. (jlovov Ta l[xa.Tia
TOV 0£Ôv (xeTa «^axpùtov '" xal >.£yeiv BX£Tw£T£'', à^£>^cpol, oia 7:po-
'*
Ç£V/Î {)[/.iv 'Â [xaxpoGu[Ji.ia xal yi Ta7w£ivto(7i; ojç oùv l'o£Te' oùtwç xal
i
Cod. àTroXoYriffei. — - Cod. axeuii. — 3 Cod. :?i(jiâpTa)ti,ev. — * Cod. elcrs. —
^ Cod. yàpTjTa;. — <'
Cod. T?iixâ)v. — '
Cad. ei(it. — ^ Cod. Tipoewpov. — ^ Cod. pa-
jiXeiav. — '*> Cod. Itt). — 'i Cod. to. — '2 Cod. Saxpoîov. — '^ Corf. pxéiveTat.
1* Cod. fi|xïv.
VIE ET RÉCITS DE L'ABBÉ DANIEL. 391
n
TEXTE SYRIAQUE (l)
PUBLIÉ PAR
M. F. NAU
(^) ) -
'^
y t^ )^ »'">'">
^ ^^Ào ^9 ool
^a^ ^^ « nrf> ^^ ^l-'^; W )i^>o^ ^9 )ooi v&Sli 1.
(1) Le texte syriaque présente une version assez différente de la version grecque.
Toutefois pour ne pas contribuer à allonger cette publication, nous nous bor-
nerons à signaler les principales divergences et renverrons pour la traduction
du reste au texte gi-ec. — Le syriaque de la Vie d'Anastasie concorde tantôt
avec A et tantôt avec B, de soile qu'il ne peut provenir de l'un ni de l'autre.
P. 51 , I. 15, 'ASaXa = .. m\-.„ .; P- 52, 1. 25, ?a<ixi8iov = )^.,,Aala; p. 52, 26 et 33,
1.
Pv![îx := 1^3 ; p. 52, 1. 27, f.fjav ci; iiii ôvo çvXlciJv Sr,p<!iv = ^ïi yar^ Iamj^ owp- 6-/ ''^^
|3^. Voici le mot à mot du syriaque : Tj<xav ini <rtyj8ou; aOtr^; «i; Sûo ?-JÀXa ÇTjpâ.
On croirait volontiers que le grec n'a pas compris le mot o»-p. («rrr.ûou; aO-rij;).
Il restaitdonc ijffav èiri w; Sûo çûXXa ^,pà qui fut modifié encore par le tra-
:
dans l'introduction.
(2) « Histoire dune sœur bienheureuse qui demeurait dans un monastère au
milieu des sœurs et passait (à leurs yeux^ pour folle et insensée; puis (histoire)
de la bienheureuse patricienne. » Paris, ms. sjTiaque 234, fol. 339.
(3) • Le bienheureux père Daniel quitta Scété avec son disciple pour aller au
392 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
)^^ jjLiO ît^l/ .06. Ipo/o )^- \^^^^>JO c.KjLi^O .w»oi )v-.M
religieuse folle; il lui fait jeter de l'eau, elle se lève « comme d'un sommeil
d'ivresse » et s'en va. Daniel dit à son disciple de la suivre pour voir où elle
allait, etc.
VIE ET RÉCITS DE l'aBBÉ DANIEL. 393
(fol. 34^0') wb^ m fiflT)/; oo( ^)>aJ9 |l>r>^; .01^ po{ ^^9 001
JJL^ )V49 Kju*9 ts.».b09{ .oKmiO v^« ^SO *:*)V^9 ^^^ ^^^
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394 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
J^jl«9 oî^ )v-^( •)-^/ 1?^ )^^ oi..»K^{ ) I v> .oC^ po/o
10
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yooC^ a^CLOo ot^.,.ooL^ l yo:^ I^JL^Q-^ ^W «^ >V^ )J^,it\
(1) « Elles faisaient le service et tout ce qui était nécessaire sur un signe ou
sur un choc (p. 69, 1. 3); or, elles étaient plus de trois cents. »
VIE ET RÉCITS DE L'aBBÉ DANIEL. 395
^..^cd JK^ULA ^«oiJ^ > .ot\ )oot ^^^mv); )i) y ^m )Kt V-a
(1) • Le bienheureux réunit aussitôt toutes les sœurs, leur parla des paroles de
salut, les consola et leur dit :
« Vous avez vu cette insensée. En vérité. Dieu aime de tels insensés qui sont
fous et ivres de son amour et de sa charité. —
Puis il les signa du signe de la
crois et s'éloigna avec son disciple. >
396 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
.
^y-^JioSXo Kj/ )Xo y^l»\<\^ uu)l-:» ^^«.001 )K^{ .)-JL30|
fils, et visite ce vieillard qui demeure parmi nous. Car il y avait en dedans de
une hache (pioche) et une pelle, et partons vite pour voir ce vieillard avant qu'il
ne meure et pour ne pas être privés de ses prières. » Cf. p. 54, 1. 16-18.
VIE ET RÉCITS DE l'ABBÉ DAXIEL. 397
|t.«>.V>\l ^^^ )jO| 1-^99 0U«09 J'fJLl 001 .Oi^gjl ^^^^s^O .)90t
(1) « Dieu qui m'a conduit dans ce lieu, comblera sa bonté et ses miséricordes
sur ta comme (il l'a fait) avec Abraham le patriarche. • Cf. p. ô5, 1. 2-3.
vieillesse,
(2) « Dieu —
qui veut bien à cette heure me délivrer de ce corps et de ses
infirmités, et qui sait combien il a marché et s'est fatigué (pour venir) à cette
cellule en son nom —
fera passer l'esprit de cet illustre (vieillard) sur ce disciple,
et son nom et celui de ses pères sera invoqué sur lui comme l'esprit d'Élie passa
à Elisée. «Cf. p. 55, 1. 5-11.
398 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
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qu'il avait un peu de galette de pain et de légumes cuits à l'eau; ils mangèrent,
burent, prirent la corde de ce vieillard et retournèrent à leur cellule en louant et
confessant Dieu. • Cf. p. 55, 1. 26-31.
acheta un navire, prit une partie de ses richesses et vint à Alexandrie.
(1) • Elle
Elle demeura à Enaton, et y construisit un monastère qui est appelé jusque
maintenant le monastère de la patricienne. « Cf. p. 56, 1. 7-11.
(3) Illisible.
ORIINT CHRÉTIEN. 27
400 REVUE DE L ORIENT CHRÉTIEN.
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« Prions donc, mon fils, pour que Dieu nous favorise de la môme vie et de la
même conduite, qu'il ait pitié de nous et de nos saints frères, et qu'il nous juge
dignes du royaume sans fin avec notre père et notre frère, Anastase l'eunuque,
dont le (vrai) nom était Anastasie. »
« Quand le bienheureux arriva à sa cellule, il s'assit et écrivit ce qu'il avait vu
et entendu. —
Cette Anastasie la patricienne est la diaconesse qui vivait au temps
du saint patriarche Sévère, lequel lui écrivit beaucoup de lettres pour répondre
aux questions qu'elle lui adressait lorsqu'elle était dans son monastère avec les
sœurs avant qu'elle allât au désert de Scété. —
Fin de l'histoire d'une sœur qui
passait pour folle et d'Anastasie la patricienne diaconesse. -»
Cette conclusion figure déjà dans un ms. de Londres qui est du ix" siècle. —
Il reste à Londres et au Vatican des fragments de lettres de Sévère à Anastasie
service (m.ir,r..A =
s-.; -zolc, ouy.svta;) pour laver les pauvres, et sa
que ses enfants avaient une fièvre violente; « il sortit pour prier
en dehors de la ville, au martyrium (irSvi» n*:») de saint Julien,
car c'est là que ses parents étaient enterrés. Après avoir pro-
longé sa prière jusqu'à la sixième heure (1), il se rapprocha de
la ville »... et apprit la mort de ses enfants; il se prosterna
devant l'image du Sauveur dans l'oratoire de sa maison et dit
comme Job « Je suis sorti nu du sein de ma mère et je sorti-
:
(2) I, 21. Le
Job, texte grec reproduit mot à mot la version des Septante, le
syriaque est une traduction du grec avec la différence soulignée.
VIE ET RÉCITS DE l'ABBÉ DANIEL. 403
jours pour savoir si cette vie lui plairait, puis tous deux remi-
rent leurs biens à un parent en lui demandant, s'ils mouraient,
de faire de leur maison un hôpital et une hôtellerie pour les
moines, ils libérèrent tous leurs serviteurs, leur firent des dons
et partirent visiter les Saints Lieux... « Ils arrivèrent au temple
de [ou chez) Mar Menna d'Alexandrie et se délectèrent dans les
prières des Saints ».
« Andronicus trouva une occasion pour aller àScété (1). Il dit
y salua les saints Peines et fut béni par eux. Tandis qu'il de-
meurait lày il entendit (parler) au sujet du bienheureux Daniel.
Avec beaucoup de peine, il put recevoir sa conversation et lui
Le bienheureux Daniel lui dit Va
raconta toute leur histoire. :
(1) Nous apprenons incidemment que l'on pouvait aller d'Alexandrie à Scété
en voyageant toute la nuit et la matinée du lendemain.
(2) On donnait ce nom aux monastères de l'ordre de Saint-Pacôme parce que
,
« Au
bout de douze ans, Andronicus partit pour visiter à nou-
veau les Saints Lieux... « Comme par la Providence de Dieu,
la bienheureuse Athanasie eut la même pensée de quitter son
monastère et d'aller prier aux Saints Lieux, et quand elle eut
marché quelques jours dans le chemin elle vint et se trouva ,
cependant aussi : Quel est ton nom père ? Et elle lui dit : ,
tous les Pères qui étaient dans le désert intérieur et dans les
Frère, il viendra avec nous à Scété, afin que ses prières nous
aident. Et ceux d"OxTà) y.ai oéxa-sv disaient: Nous le placerons
près de sa sœur. Or ceux de Scété étaient nombreux. L'archi-
mandrite et ceux d"OxTà) y.aî SéxaTov dirent Nous ferons ce que:
ne craint pas, mais nous, nous sommes des enfants et nous de-
mandons notre Frère pour être aidés par ses prières; il vous
suffit que nous laissions près de vous le P. Athanase. Quand le
Allons à Scété. —
Le vieillard leur dit Faisons la semaine de
:
{A suivre.)
LE VÉNÉRABLE JEAN-ANDRÉ CARGA,
ÉVÊQUE LATIN DE SYRA
(1560-1617)
Cividate del Friuli, Venise, 162<J (c'est la ti"aduction d'une Vie écrite en espagnol
par le P. Melchior de Manzano, dominicain du diocèse d'Aquilée et par consé-
quent compatriote de Carga). — F. L. Pinzani, archiprêtre de Saint-Daniel :
Vita del Venerabile Montignore Giovanni Andréa Carga di San Daniele, vescovo
e martire di Sira, Sandaniele, 1855, 124 p. in-8° avec portrait. — Cet auteur cite
une Vie manuscrite conservée au château des comtes de Valvasoni, et une autre
par Léonard Vidimani, + 'ild février 1775, conservée à Saint-Daniel. On peut—
consulter encore L. Treo, Sacra Momimenta Pro\nncix Forijulii, Udine, 1624,
dont le chapitre LXIl est intitulé De bealo (sic) Joanne Andréa Carga. Rien de
nouveau dans les divers historiens de l'ordre de S.-Dominique, Fontana, Cava-
lieri, Echard, etc., non plus que dans Tim. Ampelas, 'IiTopia tîjc vf,(rou Sûpou,
Hermoupolis, 1874.
(2) Le procès fait par l'évèque d'Andros le fait mourir à l'âge de 63 ans, ce qui
reporterait sa naissance à l'année li^; mais le premier biographe, le P. Melchior,
devait posséder des renseignements plus précis.
(3) La Vie manuscrite par Vidimani dérive ce nom de Curzio : je pivfère y voir
avec Pinzani une corruption ou une faus.se transcription de Cuccio, une des
formes diminutives de Francesco. —
Le nom de Carga est estropié en Gaj-^'apar
Le Quien, Oriens christ., t. III, col 866 (nous trouverons plus loin Cargha et
Farg a).
408 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
II
(1) Belin, Ilisl. de la lalinllé tic Conslanlinople, 2" édit. revue par lo 11. P. Ai'-
sone, capucin, p. 99, 213 soq. —
J'ai i)u consulter aussi les airhives du couvent
Saint-Pierre <lc Galata, grâce à l'obligeance du R. P. H. Marengo à qui j'en exprime
ici mes plus vifs roniei-cienicnts; elles possèdent un excellent résumé île Ihistoirc
«le l'oi-dre à C. P., intitulé Co*r (/e//rt misxione, par le R. P. Salvi (manuscrit,
18%).
410 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(2) Cité par le R. P. Salvi, d'après le baron Testa, Raccolta dei Irattati délia
Porta ottomana colle potenze estere.
LE VÉNÉRABLE JEAN-ANDRÉ CARGA. 411
III
Syra, plus complète que celle de Le Quien ; on y compte, avant Cai'ga, quatre
autres dominicains.
(4) Elles lui fiiront communiquées par le professeur de théologie Nicolas-
Adolphe Marinelli, devenu plus tard évêque de Santorin, etcelui-cien connaissait
d'autres. Une lettre de M. l'abbé Lazare Durazzo, chancelier de l'évêché, datée
du 30 janvier 1900, m'apprend que les archives épiscopales ne possèdent plus ces
pièces.
412 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
la condition que s'il ne tient pas les promesses faites, son jar-
din situé à Agrôs deviendra la propriété de la cathédrale Saint-
Georges ;
IV
(1) FoNTAXA, dans Lo Quion, loc. f/7.,dit à tort circa ann. 1626.
414 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
sont entrées dans ce port? Ne les avait-il pas fait yenir? Ne leur
a-t-il pas, avec ses diocésains, fourni des vivres et de l'argent?
— Mon évêque est un homme vertueux, pauvre, incapable de
fourberies, et ne s'occupe que de son ministère pastoral. Je ne
sais rien de ce que vous lui imputez, et si d'autres le lui impu-
tent, ce sont de pure^ calomnies. —
Vous êtes son complice, et
demain vous serez puni avec lui. »
Le pacha fit remettre le prêtre Michel dans son cachot et
LE VÉNÉRABLE JEAN-ANDRÉ CARGA. 415
aiment surtout à vénérer sa croix i^ectorale, conservée à l'évôché comme une re-
lique.
LE VÉNÉRABLE JEAN-ANDRÉ CARGA. 117
pièces du procès qui sans doute n'aboutit pas, pour des motifs
absolument inconnus. Une lettre de l'archiviste de la Propa-
gande, du 2 août 1685, adressée aux dominicains de Constan-
tinople, parle bien de nouveau du procès ordinaire fait par
l'évèque d'Andros, mais c'est tout.
Je crois savoir que l'ordre des Frères Prêcheurs a l'intention
de faire de nouveaux efforts pour reprendre la cause aban-
donnée, et je forme le vœu qu'ils réussissent bientôt dans leur
pieux dessein.
PIECES JUSTIFICATIVES
non saper parlare il greco per maggiormente giovare al suo popolo; tutta-
via l'avvento, laquaresima e le feste principalipredicavain italiano, facendo
il tutto ridire in greco da un suo sacerdote. Ordinô il suonarsi Y Ave Maria
(i) Fo.MASA, dans Le Quien, op. et loc cit., parle aussi de conversions de musulmans.
LE VÉNÉRABLE JEAN-ANDRÉ CARGA. 419
tro, segnata dal vescovo con la detta crocetta, incontanente Tapri. Quattro
altre persone in diversi tempi, segnate con la detta crocetta, e con la bene-
dizione del vescovo, guarirono di gravi infermità di occhi. Un giovane, essen-
doli rivoitata la faccia, segnato corne sopra, guari subito. Due altre donne
similmente furono sanate dall' istesso maie, segnandole con la detta cro-
cetta. Una donna, dopo tre giorni e tre notti di dolore di parto, tenuta per
spedita, raccomandandosi al Vescovo e mandatagli da lui la crocetta e sua
benedizione, in un istante partori senza difficoltà e restô libéra. Due altre
donne, gravemente inferme da lungo tempo, fatta istanza al vescovo délia
sua benedizione e mandata loro con la detta crocetta, guarirono subito. Una
spiritata, raccomandandosi al Vescovo, ed egli segnandola con la medaglia
délia sua corona, e dicendogli Va in pace, la notte senti uscire dall'
:
non lo voile farlo, dicendo non avère a chi lasciare le mie peccorelie.
Anzi chiamato dal bassà, vi ando intrepidamente. Il bassà vedendolo gli
domandô perche non gli aveva dato avviso délie galère cristiane; al
che rispose Signore, qui non sono state galère, come ve ne potrete
:
io, e venga poi il vostro Santa Padre a liberarti. Ed ordinô che fosse messo
alla catena, mandando anche dalle altre galère alcune squadre di soldati
alla terra, i quali saccheggiarono e condussero via 200 prigioni, tra uômini
e donne. Mentre il vescovo esortavagli altria star costanti, il bassà mando
ad ofTrirgli la vita, se si voleva far turco. Al che egli rispose Nù, nù : !
(I) J'ai déjà Tait remarquer que ce chiffre contredit les données des biographes italiens,
probablement mieux renseigm s sur ce point particulier.
420 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Li miracoli, che dopo la sua morte seguirono, sono questi. Per tre sere
continue che stette attacato alla força, gli fii visto un lume sopra la testa.
II suo corpo, dopo tre giorni che fù levato dalla força, fii trovato bianco,
senza alcuna macchia. Dopo alcuni altri giorni essendo trasportato il suo
corpo da una chiesa vicina al porto alla cattedrale dentro il castello, fù
sentito che odorava. Quattro anni dopo, essendovi aperta la sua sepultura
per occasione di una spiritata, rendeva parimenti odore, e le mani di un
sacerdote che avevano maneggiata la sua testa, per un poco ritennero
queir odore, che era corne di pomo. Col suo capestro quai fù portato
in Santa Maura (I) è pubblico e infermi di Terzana
notorio, che molti
col metterselo addosso e col bere acqua dove fosse stato posto, sono
dell'
guariti. Tutti quelli che operarono nella morte del vescovo infra l'anno
morirono malamente. Una donna spiritata di dieci anni, postasi sopra
la testa del vescovo, restù libéra, gridando Siamo abbrucciati da questo
:
III. —
Tavola delle cose piu notabili, fvtta dal vescovo di Andro,
FRA Paolo Pucciarelli, dell' ordine de' Predicatori.
Fra Giovanni Andréa Carga, vescovo di Sira, appiccato da Hali bassà
turco, dal suo confessore e tutti comunamente stimato santo, umilissimo e
divoto, parcissimo nel vitto, mangiando due oncie di pane al giorno. Il suo
vestito povero, e parole che diceva délie vesti. Dormiva in letto povero e
razzo e pochissimo. Assiduo allô studio ed orazioni. Limosiniere e segreta-
mente soveniva vedove e pupilli. Nel suo volto sempre si scorgeva un' alle-
grezza spirituale. Osservatore costantissimo di statuti cristiani ed eccle-
siastici. Ridusse alla Chiesa romana molti Greci. Gran osservatore del rito
da tutti ed anco dall' isole circonvicine. Le sue ossa sino al présente odora-
vano.
Adriana, di Sifanto (1), spiritata fCi liberata al sepolcrodel detto vescovo,
e comecaso occorso con alcune reliquie del detto vescovo alla detta Adriana
avanti che si libérasse. Parole delli spiriti, che gridavano per il detto ves-
covo. Infermi di febbre a lui ricorsi, sanati.
Risposta data dal detto vescovo ad un prête per il suo ritratto. Concubi-
nari non ammetteva ed esser compari. Bestemmiatori erano da lui cas-
gli
vescovo, fù sanata.
Mansuetudine e pazienza che mostrù con un suo servitore che gli fece
un tradimento. Sira, nel tempo clie fù vescovo, era benedetta da Dio (6).
Maria Cigala, voltandosi al sepolcro, fù guarita dalla cecità.
Gran dolore sentiva di non poter celebrare ogni giorno per il maie délia
gola che pativa (7).
Ce paragraplie, comme plusieurs de ceux qui suivent, n'occupe sans doute pas
(S) la
thaki, avendo perso un' occhio, con il segno délia croce fù sanata. Violante
di Giovanni, da Sira, con una visione essendosi rpccomandata al vescovo
che gli apparve, fù guarita da gravissima infermità. Anna di NicolôDurazzo,
raccomandata al vescovo, guari da un dolor di cuore. Chiemasè, turcarine-
gata, inferma di grave infermità, raccomandata al vescovo essendogli ap-
parso in visione, subito guari e fa dir messe pro graliarum actione. Mar-
garita di Gregorio Raviano, cieca quasi da un'occhio, fù guarita col segno
délia croce. Agnese di Giovanni Prindezi (1), avendo patito 88 anni dolori
di stomaco, portando la reliquiadel vescovo, guari. Bartolomea di Leonardo
Russo, avendo gran maie agli occhi, e quasi persi, fù guarita col segno
délia croce, ed essendo tre giorni di parto con pericolo di vita, subito che
il vescovo gli mandô Giorgina Varthaliti, essendo spiri-
Ja crocetta, guari.
tata, fù segno de la croce.
sanata con il
Carito savissimo che fù sentito dopo la sua morte in casa sua (2).
Caso occorso in Ragusa con una spiritata, e le parole dello spirito dette
per il vescovo.
ViNCENTIUS ALEXAnDEK CoNSTANTIUS.
Note. —
Le document qui précède est conservé aux archives de l'évêché
de Syra; on lit à la fin La présente fù copiata da urC altra copia de verbo
:
SOPimONE PÉTRIDÈS,
des Augustins de l'Assomption.
autrefois dans le couvent des Saints Jean et Paul à Venise, avec cette inscription V. Jo.:
Andréas Carga,E, Syrens. MDCXVII. Le 18 mars 1779, sur la demande du conseil muni-
cipal de Saint-Daniel, on en fit une copie qu'on lui envoya et qui se trouve dans la salle
des séances de ce conseil. Vers 1850 on en fit une lithographie répandue dans les diocèses
d'Udine et de Syra. Enfin en 1855 Pinzani le fit graver pour son livre.
AU PAYS DES NOSâIRIS
[Suite et fin) (1)
XIII
Lundi 29 août. —
Nous avons bien un autel portatif, mais
nous ne pouvons prendre sur nous de célébrer avec le vinaigre
du curé de Baydâ.
Depuis hier nous sommes en vue de la massive forteresse de
Masyàd dont une petite demi-heure nous sépare. Sur la route,
nous nous rencontrons avec Na^îb effendi, un employé chrétien,
qui est venu passer le dimanche avec ses coreligionnaires de
Baydà. Quand nous avons franchi la porte de la petite ville, en-
tourée d'une enceinte assez bien conservée, Nagîb effendi tient
absolument à nous emmener chez lui.
Masyàd est exclusivement peuplée d'Isma'ilîs. En fait de
sunnites on n'y rencontre que les employés du gouvernement.
Nous ne tarderons pas à avoir de leurs nouvelles. Nagîb ef-
fendi a mandé un émir Isma'ili, nommé Idris, qu'il prie de
nous accompagner dans la visite de la citadelle. Nous nous
apprêtons à le suivre et à visiter cette forteresse, si souvent
mentionnée dans les historiens orientaux des Croisades. Au
moment d'en franchir le seuil, un zaptieh, dépêché par le
caïmacam, nous en interdit l'entrée et nous intime l'ordre de
le suivre. Je lui réponds que nous n'avons rien à démêler avec
son maître, que nous avons le droit de nous promener dans les
États du sultan, que si l'on soupçonne notre honorabilité, on
n'a qu'à examiner nos papiers. Du seuil d'une maison voisine
un certain Sa'dou effendi, sergent de gendarmerie, nous ap-
pelle par signes. A mon tour je lui fais entendre par gestes
Masyâd - Véritable nid d'aigle, le fort se dresse sur un rocher à pic et domine
:
(1) Cfr. Un grand maître des Assasmis dans J. A. 1877', 324 sqq., et aussi l'ar-
ticle de Defrémery, Recherches sur les Ismaéliens, J. A. 1854', 373.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 427
XIV
(1) Rey, Archives des missiom scientifiques. 111,343, place également un « monas-
tère byzantin » à Dair Solaib.
(3) Voir dans \qs Missions françaises par R. de Saint-Arroman, 20 série, 155, les
efforts du gouvernement siamois pour préserver les éléphants et les bœufs du
charbon Depuis dix ans l'infection charbonneuse désole la Syrie sans que l'ad-
ministration turque s'en soit préoccupée.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 431
de la conquête musulmane.
Le hameau domine d'une cinquantaine de mètres une plaine
abondamment arrosée. Nous y retrouvons les traces d'un aque-
duc, dont plus loin nous rencontrerons les arches encore de-
XV
(1) M. Dussaud cite « Benumrah, petit village ansariyé dont le chef (mohtar) est
une femme. Ce n'est pas que ces Ansariyôs soient particulièrement féministes;
mais ils ont trouvé que le meilleur moyen de se sousti-aire au service militaii-e
(•tait d'abandonner aune femme l'autorité et les rapports avec le gouvernement».
( Voyage, o9.)
(2) Cette liberté est sans doute un reste des anciennes mœurs chrétiennes, qui
étaient celles de leurs aïeux. Car les livres religieux des Nosairis, au moins dans
leur rédaction actuelle, ne sont rien moins que galants à l'endroit des femmes.
• Dieu, disent-ils, créa celles-ci avec les péchés des diables » {Uâkoûra, (»1). Aussi,
ajoute Solaimàn cf., se gardent-ils bien d'enseigner la religion à leui-s femmes.
434 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
.
(1) I, 465, 672; Maràsid, I, 118, 162.
(2) Étymologiquement, Ba'rîn rappelle ce village d'Auvergne, décoré depuis du
nom de Gergovie.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 435
(4) Sur Bàrîn-Rafanya voir les curieux renseignements réunis par Ritter, XVII,
^0-942
436 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
chameau se vend huit francs (1). Les chemins sont infestés par
les Arabes; et l'on nous conseille d'attendre pour partir le lever
du soleil. Tous les gens de Bârîn sont aux baidars, le doigt sur
la détente de leur fusil. Aussi avons-nous peu de monde à la
veillée. Il nous arrive seulement du côté des aires des clameurs
confuses où surnagent seules les exclamations Ih wallâh, Là :
XVI
Mercredi 31 août. —
En selle! La journée sera rude. Notre
promenade archéologique menace de dégénérer en une course
au clocher. Nous avons résolu de coucher ce soir à Homs. Au
bas de Bârîn nous traversons les ruines de Rafaniya (2) où un
examen minutieux permettrait sans doute de découvrir l'un ou
(1) Au même moment on vendait à Tibériade des chameaux au prix d'un mc-
djidié (4 fr. 25). Cîr. Quarterly Slatements, 1899, p. 82.
(2) D'après M. Halévy
{J. A. 1899, l, 158), le nom de cette localité serait men-
tionné dans de Tell al-'Amârna sous
les lettres la forme de Lapana. Faisons ob-
server cependant que Rafaniya n'est pas tout à fait « située sur l'Oronte •. (Ibid.)
_JLÏl; PAYS DES XOSAIRIS. 437
XVII
hammedanisc/ie Sludien, chap. II, et (i. Van Vloten, Recherches sur la domination
arabe... sous le Khalifat des Omayades. Les musulmans de Homs considèrent le
tombeau de Uàiid coninie le palladium do leur cité.
(2) Dictionn. géographique, II, 330. —
Poui- les références des auteui-s relatives
au tombeau de Hàlid, cfr. Van Herchem, Inscript, arab. de Syrie, 470, dans Mém.
Insl. Égypt., I80T.
442 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
tant (1). Presque toujours ces croix sont inscrites dans un cercle
substitué probablement au globe égypto-phénicien (2); elles
sont cantonnées des lettres a et w, parfois aussi de symboles :
la date et assez souvent une devise comme elq Seôç (3), Xpiaxè
8w|a ou un verset des Écritures.
(TOI...
(1) La coutume de sculpter la croix sur la porte des maisons était déjà com-
mune du temps de Julien l'Apostat (cfr. S. Cyrille, contra JuUanum, VI, et les
ouvrages de Waddington et de Vogiié pass.). Les exemples que nous a'"^ns trou-
vés pondant notre excursion sont postérieurs au iv« siècle.
(2) Cfr. Mission de Phénicie, 225. On a également essayé, croyons-nous de chris-
tianiser la rosace et le croissant. Voir plus haut nos observations à propos de la
deuxième inscription de Goùr.
(3) Eî; 0eà; xal Xp;(7x6;, inscription relevée par nous à Tissinîn dans le WaV,
région que nous avons visitée quelques jours plus tard.
AU PAYS DES NOSAIRIS. 443
(5) Les citernes sont comparativement rares, excepté dans le Wa'r; mais là
encore rien qui rappelle les nombreuses citernes de la Uaute-Galiléo. Pourtant
les ruines supposent de l'eau et rien n'oblige à admettre une modification dans
;
la pluviométrie de la Syrie.
(6) Voir Sur la frontière Nord de la Terre Promise dans Études, 5 mars 18i;9,
p. 610.
444 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
à Mahomet.
Avant de terminer, appelons une dernière fois l'attention
sur l'importance historique et géographique de la région que
nous venons de traverser. Point de contact de la Syrie mari-
time avec la Célésyrie ou Syrie des plaines, commandant la
grande voie naturelle menant dans la riche vallée de l'Oronte
par la brèche de l'Eleutherus, région des citadelles dont les
masses imposantes couronnent chaque sommet, se dressent à
l'entrée des cols et des défilés, c'est bien ici une des clefs de la
Syrie : voilà pourquoi, depuis les Phéniciens jusqu'aux Croi-
sés et à Méhémet-'Ali tous les conquérants ont cherché à s'en
,
Henri Lammens S. J.
Beyrouth, 25 mars 1899.
RITUEL COPTE DU BAPTEME ET DU MARIAGE
AVERTISSEMENT
Dans ces cas en effet les mots se sont un peu trop éloignés de
leur physionomie primitive.
Ce nous est un plaisir d'explorer cette partie du vaste champ
des littératures chrétiennes. Le copte est, hélas! une langue
trop inconnue ou trop négligée chez nous. Le programme de
nos études ne comporte pas le contraire. Et pourtant que de
trésors littéraires ne renferme -t- elle pas, qui sont exclusive-
ment chrétiens, et gisent enfouis dans nos bibliothèques! La
science chrétienne a tout à gagner à la publication des textes
coptes. Nous apportons par là des contributions aux différentes
branches des sciences sacrées. Daigne le ciel bénir nos efforts, et
faire servir ces humbles travaux au bien des âmes, et à l'union
de tous lesmembres de la grande famille chrétienne. C'est le
but que nous poursuivons conformément au vœu du Sauveur
et aux intentions de son Vicaire sur la terre.
En finissant, qu'il me soit permis d'exprimer ma plus vive
reconnaissance à M. L. Delisle qui a eu l'extrême bienveillance
de mettre le MS. à ma disposition pour le transcrire.
PRIÈRES PRÉALABLES
o leperc
npocergAcoe
o leperc
eiJGe AUHIJ.
np[o]cGVEACOG
npOCGTEACOG.
O IGTpGTC
O IGTpGYC
npOCGTgACOG
O IGTpGTC.
RITUEL. COPTE DU BAPTÊME ET DU MARIAGE. 451
TCO KT Aeuetoueii
o lepevc
iipoceTgAcoe
o leperc
TO KT AGHetOUGN
o leperc.
npoceTEAcee
o lerperc
ère.
"fep AnoT<vt.ecee uuok nc<vTAiiAc iieu iigkzbhoti
THpov exccoq. iieu iieKUArreAoc XHpov unouHpoiJ.
IJ6U IJ6KA6UtUIJ THpov eT2U)OV. H6U T6KXOU THpC H6U
n6K"jeu:ai xnpq uBo^f. weu HeKKOTC ereioov OToe
UnAAIJH H6U TBKCTpaTia THpC. HBU n6Kep^i^i THpq.
ueu ncto2cn rnpq htg HGKueTaceBHC*
+ep crHTAï,ecee hak hxc nenHovf ueu ijeKuouoc
THpov HovxAi- ueu nGK^GU^i THpq HpeqTaH|)o. Heu
HeK2BHovi THpov Heq^f UHCOHI). "fMAZ-f eOVHAZ'f
MovcoT. 4>ifxiT ninauTOKpATcop. H6U nequoHoreuoc
N6U ninua eeovAB upeqTAubo. ueu 'faiiACTACiK mt6
-fcapE ueu -fovi uuatatc. hkaooaikh. haiioctoaikh
NeKKAHCia AUHC[= IJ.]
TCO KV A6HeCOU6M
o levpevc
o lepevu
Titre en arabe. —
Nous commençons à copier le livre qu'il faut lire
pour le saint Baptême.
ton saint lieu et prier dans ton temple; elle désire participer
à tes mystères vivifiants.
Nous Te prions et Te supplions. Toi qui es bon et miséri-
cordieux; bénis cette tienne servante, et purifie-la, délivre-la
de toute souillure, incompatible avec ta pureté; qu'elle soit
digne de participer à tes mystères sacrés sans condamnation.
,
Le Prêtre :
Priez :
Le Prêtre :
Priez :
Priez :
Le Prêtre :
soit-il.
Prions :
Le Prêtre :
Sois béni. Dieu tout- puissant; béni soit ton Fils Unique,
Notre-Seigneur Jésus-Christ. Tu as appelé tous les peuples des
ténèbres à la lumière de la vérité de l'erreur et de la vanité
,
Priez :
Le Prêtre :
Prions :
Le Prêtre :
Priez :
Le Prêtre :
Prions :
Le Prêtre :
Priez :
Le Prêtre :
Prions :
(1) Dans tout ce passage je corrige le texte qui est manifestement vicié;
il porte partout le préfixe de la 2» personne, ueK = <^«j au lieu du pré-
fixe de la 3* personne, iiecJ = *^s-
Le Prêtre :
Le Prêtre :
V. Ermoni.
{A suivre.)
(1) On ne voit pas çLuelle est la signification de ces mots grecs : toc; xeçoXoç
l)|l(l)V.
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR
{Suite et fin) (1)
(stehen) » lire avec Ham. (p. 71) « as do ail others who prosper
; :
hange an, besitze, halte fiir Wahrheit und trage so, o Bruder,
Sorge fur den Glauben von Nikaia ». Nous doutons fort que le
lecteur comprenne quelque chose à cette phrase. Lire avec Ha-
milton (p. 71) « ButI am joined, and united, and truly agreeing
:
la place du mot fautif n./.» imprimé par Land, le ms. porte t^j^.
« purely » (Ham., p. 72). — P. 31, 7-9 (L., 141, 28-142, 2) :
rem Briefe als Belegdafur auch die wahre Lehre des Athana-
sios abgeschrieben », il faut en effet lire avec Ham. (p. 84) :
(2) npô; TTjv 7t(îpvr)v êp^^sxai, xat oux ala/ûvexaf S?y,£Tat et; ti^v xaXyêyjv aùx^;. "Opa
lire avec Ham. (p. 101) « of Basiliscus and Marcus the lllus-
:
avec Ham. (p. 103) : « Paul who had been a sophist ». — 64, 25
(L., 170, 20). Remplacer « und was » par < die » Cf. Ham.
(p. 109). — 66, 2-4 (L., 171, 26-27) : « Und auch die Kindsmôr-
der, die ihn vom Becken des Baptisteriums weg und (aus der
Kirche) hinausgeschleppt hatten ». Nous ne comprenons pas très
bien pourquoi M. Hoffmann veutvoirdans.i«L*4P*;a une corruption
de ^WA»« =
-aicsXiTspeç. A notre avis, il faut considérer avec
M. Hamilton (p. lll)ua-4P«;* comme un nom propre estropié ou
inconnu. La correction de M. Hoffmann, déjà peu satisfaisante
en elle-même, entraînerait six autres corrections. P. 71, —
30. Lire la fm de ce chapitre chez Ham. (p. 117). -C'est Jean le
Tabennesiote qui avait promis de livrer les vases donnés par
l'empereur Arcadius.
Ahr. au texte original de l'Hénotique de Zenon.
s'est reporté
On est donc tout étonné de lire dans sa traduction la phrase
suivante (p. 76, 5-10; L., 180, 12-15) « Denn indem der grosse :
ORIENT CHRÉTIEN. 31
464 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN,
25) : Toj Y^P M'îY'^^^^'^ 6$cj... tt;v ïy. (ru[xç(«)v(aç Sc^sXsY^'av T£ /.ai
« For if the great God... shall approve and readily receive our
unanimous praise and service. »
few remained along with the four hundred men who were to
receive the tribute money which was being collected, and
the rest of the Huns had dispersed to return to their own
country ». Le manuscrit du Vatican a fourni ici une leçon meil-
leure à Ham. vo^au. au lieu de «iaa«u (1. 9). A la fin de la phrase
:
geblieben und bei ihnen waren », il faut lire avec Ham. « and :
Bûche beschreibt und erzahlt » lire avec Ham. (p. 163) « which ; :
gebaut »; lire avec Ham. (p. 166) « And a large public bath... :
(1) En lisant wo^ïo^a^au lieu de ooi |»a^a\, on rendrait la phrase syriaque tout
à fait limpide.
(2) Telle est la leçon du ms. Le scribe avait d'abord écrit |;fiivio-»fl, qu'il a en-
suite corrige' en ma*ioova. La correction de M. Spanuth liojLMo^fl repose sur la
lecture |;niv>o»a.
466 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
IV^Coo» oôt IV'* yJ^i ^UA' |;n.V)0 \.ca^ Iq\ : I^^Vo^d l|.^«> |l.;^( ^ks 0|^|-3 : ^C^; o^>
: puo^»/ v>, c'est-à-dire : « alors, étant seul, et aucun de ses no-
taires n'étant auprès de lui pour écrire il (Sévère) écrivit ,
(1) Peut-être pourrait-on traduire cette phrase par : « Celui-ci nous ayant
adjoint son archidiacre, son diacre et chef des notaires etc. Cf. Labbe, Concilia,
VI, 311 et passim 5tàxovoç xai TtptfiixiQpioçvoTaptwv.
:
Ham. (p. 180) « And his successor was Severus, a learned and
:
and to be one and the same with it ». P. 134, 9-10 (L., 228, —
10) «: so wird mit ihm die Unschuld hervorkomraen » lire ;
P. 141, 3-6 (L., 233, 25-26) « Wir werden weder die Unter-'
:
P. 155, 10 (L., 244, 27). Ahr. n'a pas vu que le feuillet 140
Le dernier passage qu'il cite, est tout à fait décisif : ^-pj» |es3>3j ^li. joo) e^/ p
p/ ;Ai |jw>) l;a3 p, ...i^oof ^aiô ^o»j>» « quand j'avais les doigts de mes mains,
:
(1) L., 244, 26 finit, en effet, par ^-AJ.ioo |oo) h»-^^, et L.,246, 16 commence par
|.£w.L£Da2uM ii'\\fu^ |ooi ov.p iM^iio. Or, le chapitre, consacré dans Bar-Hébraeus à
Éphrem d'Amid, débute par ^; |ooi ©•-^a . (lisez ^Aoo) jju^oo© |y^-^- vj>Nisoo po,
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 469
Jahr und Monat sei (jener) von ihm abgesetzt ». Lire avec Br.
from the case of other persons to write words about your fa-
veurs towards them ». Ahr. a eu tort d'adopter la correction
de Hoffmann p-v- au lieu de p-^-j donné par le ms. P. 194, 27- —
32 (L., 277, 9-12), effacer à la 1. 27 « er wollte » et remplacer
« dass » par « wollte » à la 1. 29 et « wiïrde » par « werden »
muchte ich sagen, und indem ihr auf hohe Berge steiget, ver-
kundet diesen ersten geistigen Friedensgruss und lasset Liebe
iiberstroinen —
so will ich mit euch, ihr Heiligen, Gemein-
:
schaft haben » lire avec Br. (p. 272) « for, Speak ', He says,
; :
'
this T pray thar I may cleave unto the end; which définition
was ratified by the Synod, etc. ». Ahr. a mal coupé la phrase
syriaque. La correction de Br. «ooisw au lieu de coo-l est certaine ;
'Eti dvEYViiaÔTj EX xou aùtoû xwSixfou xp^oi; toû aÙTOu [scil. Seut^jjou] Ix toû
«pbç 'AvOijiov TÔv atpextxbv ouvoScxou Ypa(X[ixTO(, ou ij ip^^i' Tùv T:p3Ç TÎJV ffTjV
(1) Br. a vu que le texte n'était pas en ordre à ces endroits; cf. p. 278, note 7
et p. 279, note 1.
472 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
la compilation, —
ne faut pas trop s'étonner que, par endroit,
il
« and I would it had been possible for you to hâve known what
I wish to learn (en note We rather require « to state ») wi-
:
Hand », corriger avec Br. (p. 311) in-...^ i^p» en iB^-a* \^\^ « larga
manu » « on a lavish scale ». Cf. Land, 230, 16. Corriger aussi
(1) Ces deux textes nous sont parvenus dans deux mss. add. 12174 du Bri- :
tish Muséum, et Sachau 321 de Berlin. Us ont été édités, d'après le ms. de Londres,
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 473
chem Gewichte est une traduction trop servile de ^^p k»-*» « ae-
qualitas inclinationis staterae ». Ahr. aurait dû se dire, et
même faire remarquer en note, que ce composé syriaque corres-
pondait au grec iîjsppczia. Pour ma part, je traduirais tout sim-
plement « Celui-ci égala en vertu le grand Antoine ».
: La —
suite de cette phrase a été fort mal rendue par Ahr., parce qu'il
n'a pas tenu compte du o qui précède ,* (1. 8). Ahr. a fait d'Isaïe
le sujet de 4 « sich beeiferte », or, le sujet en est Antoine. Rem-
par Land, à la fin du III' volume des Anecdota syriaca. Il est profondément
regrettable qu'Ahr. n'ait collationné le texte de Land avec aucun de ces mss.
474 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Tu aimeras, etc. ».
P. 265, 22-27 (L., 348, 19-23). Ahr. a mal construit la phrase
syriaque, à notre avis. Remplacer à la 1. 24 « da » par un tiret,
1. 27 « —
und da ». De plus « Besonderheit » est une traduction
peu satisfaisante de w<^. Traduire ce mot par « explication ».
— P. 266, 1-4 (L., 349,3-5). Supprimer les tirets et lire « dont :
Ahr. n'a pas vu que 1*1:^1 t^-rî Mc^*"» «sî était une traduction servilc
de h TTjç £j<T£6ouç XVi^£o)ç. —P. 272, 8 (L., 354, 26) « auf verschie- :
IV
traits des écrits, inspirés par Dieu, de Cyrille, le grand patriarche d'Alexandrie,
et qu'ils s'étaient attachésà établir par des citations forcées, tronquées et déta-
chées de l'ensemble du contexte, qu'il adhérait aux doctrines de l'impie Nesto-
rius, il réfuta, quand cet ouvrage lui fut tombé sous la main, la ruse machinée
contre les esprits simples. Il démasqua, en effet, par ce qui précédait et suivait
(ces citations), la calomnie qu'on avait osé porter contre cet homme divin, et,
pour ce motif, il appela ce traité Philalèthe.
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 477
« And
because Sergius, a grammarian there, composed short-
ly afterwards a book of censure of that Synod ». Plus loin, il
faut remplacer « auf drei Tafeln (::ivay.sç) » par « in drei Bii-
chern ». Le compilateur a rendu par le mot grec syriacisé
jK-ou* le grec Aiv=? '^ livre ».
P. 351, note 136, 33. « Was mit den « vierzig Jahren » ge-
meint sein mag, ist nicht ganz deutlich ». La faute en est à
Ahr. qui a mal rendu ce passage. Les mots k^œ, iojuujl; p>oai^
(L., 230,1 1) signifient « in the state of first and second marriage
(Ham. p. 185) », et non pas « im Stande der zweiten Ehe ».
P. 358, note 155, 22. C'est bien Jean bar Aphthonia qu'il
faut dire et non Jean bar Aphthonios, comme le croit M. Kr.
Cf. en effet la traduction anglaise de la compilation p. 209,
note 2, où M. Brooks renvoie au fol. 81 de la Vie inédite de ce
Jean, conservée dans Yadd. 12174 du British Muséum. —
Jean bar Aplithonia n'a pas écrit de Vie de Sévère d'Antioche.
Le fragment de la Vie de Sévère qui lui est attribuée dans
Vadd. 14 731, f. 31 a du British Muséum, est tiré de la Vie de
ce patriarche par Jean, higoumène du couvent de Beth Aphtho-
nia; cf. ms. Sachau 321, fol. 147 a. Il ne peut pas être question
d'attribuer cette Vie à Jean bar Aphthonia, car sa mort y est
mentionnée au fol. 146 a et 6(1). Il semble ressortir de cette
même Vie que Jean bar Aphthonia est décédé avant Sévère,
probablement en 536, au lieu de 538, date donnée par Jean
d'Asie (pseudo-Denys de Tell-Mahré) , Assémani, Dibl. orient.,
II, 54.
(1) Cf. aussi le passage cité plus haut à propos du mot |ya^ = vorâpioi (note
Post-scrîptum. —
Nous venons de recevoir, par l'aimable
entremise de M. E. Sachau, une bonne collation du ms. de
Berlin de la vie de l'ascète Isaïe {Sachau 321). Cette collation
a été faite par M. E. Mittwoch, auquel nous adressons l'expres-
sion de notre sincère gratitude. Nous allons passer en revue
les variantes les plus intéressantes de ce manuscrit.
(1) Une traduction latine de cette homélie a ('«té publiôe par A. Mai, Spicl-
legium Romanim, t. X, p. 212-220. On trouvera l'extrait en question à la p. 216.
PSEUDO-ZACHARIE LE RHÉTEUR. 479
on crut qu'il céderait, pour ne pas retenir les autres, qui dési-
raient réserver à l'invitation impériale l'accueil qu'il fallait.
^^j M
« (Est finie l'histoire) relative au bienheureux Père
Isaïe ».
Comme on peut s'en rendre compte par les variantes que
ORIENT CHRÉTIEN. 32
480 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
M.-A. Kugener.
Liège.
DEUX LETTRES DtLIE XI
PATRIARCHE DE BABYLONE
»lo .Vie&0|M ikjL^r^ |î«^>^ .^io ^IjlSj ^i-ïit |ô| : ^a^K^ ^voft ".; P;Ifnt;^ i^l ^i^ : \^
«Le cent et unième est Mar Élie XI, qui siège aujourd'hui.
Il a déjà écrit deux fois à la Sainte Église de Rome et au-
cune réponse n'est encore venue confirmer son investiture
patriarcale. »
)^ .'i^vN^i |î6poa3 L^l> l^^rS ..a^v»» ikôÂjû JL^ov^ 1Àa?> r>^{ .»«->\ . | î î ^ trt%ai
^<ik ..«<r.. I^âik ..ffo^ «« 1^^ >^pe IvJIa |JL>>o | «Nvao yi^{ ^\ oi^ . |^>! )l^'>«(, (L^eo
S,^** -u*'" vA^'î^' ^f>îlîvK> (.aÀ^i»^ y^i.^ «m r. ^akjt ^|Ao u^V^ y6j M\ ô , >a>»N^ ^^^ . lJ>j,yi •>;
'^t ^«^^^o Sllîin ^^-tvxVt 1.^:^1^ {La ^^ 'V^' 0;î^\Î..V>; (lI^ ^lkal.Q.\, '«>â£o ik^; {) (l
vo^ pJÀâo . y(^6ovâ(i ^; t-^k'> ^);;1 ^jr.iH[ iJaa )ii; yj^a-a^ |{nt..»L ^LSLxfOjié '.^-iUiWtl
^^>\.A ^fcî.g; |,ôo)> lî^jJeuôir; |m^^ ^^ '^^ ^L. l'^^IÀjJal y^lv^oe; |jL»^ |l fi l vi lôya
l't'i^
NAfiucs; '^^;Jo |I&V^>^ . ^î.^îVft (I ovoo. v^jJjJiào opJl; )N\"\\ ^ôv^ ^ \%^ . ^i*fi f>
yiopt^S/; .
I^f^; |i-ô¥i.( y<&aiSi>i V^J-^ ^! "^ l'^j^ ^tjiivtô y,*-»? I^ka^ol lli,^{ ^>r*
kfiÂo^ Jl)^ wp{ "^ ^^\ yi^JLO ikijl,^ ikLiàuJ. oaJÀAo |-ii>^; )mii^o )k^t vo^ao |I«^
.
: ^i^L6ot-3( ^ |kan •>.'•» y(^JlSJo y<St^l^*ô yfitîno}^ >0r^ N.^-6''^! /^< ï*^^^' wl,^
plâLa^oik )tv>^{ o>2{^ .OV3 y^/ v'r'D y&oi^ .^^ "^ lU; ^ ^^^ ^îf>^» P »3 •
^!
^ ooot y&t^ôot ^îiftV) y^ativ^opo ^{o .ov^ >alji}; (Je y<^;l-; ^( : |JL \ a.ao ^jS-t.ml^a ^^a^
^t.^a.l<o> pô).'^/ tj4':L&o |.cQ.'Z3^o |mS^ ^i^otk^^ .^ >^^J>^ x'^^^'! V^^ v^>^! ^j^>
yioK» |^aL!i.^Jo p; |j^x^ v^^! »/itiv) ^ï>v^ . o|^I> ^[ JU( '^ p/ : ;îiii:w (l y6,\^-io
(lâilo .|^^^ i-i^o V^ l-i-30 lEoaik 1.;^ |>> L;^> |JÀxj& Lâ.>o,^ •y^ova v*-^' (-i^!^ |V4^
'
|îS.f;>,"^v)ô (J'^^ioo yiov^^f (l;
lî^^ î^^^oô |Jot^* J^ôijo .| TÎi-»v^>jo jkoi;^ ^oéu t
. » vi »
^ |ôo|j : I
'>! v> |t> ^aw/o .yiot-3 ^^>^Njlj vPI-a ^^oo» |Jol3> ^^->\t; [mmft^ |ôoM iLÀjLieuô)*
1^1^ |p{ (1/ :^aiSo>^.( ^\Ltj> y^v^x^ V^J-^ P; V^' \^\ 1^^; Ip/ toi^ ^Lo .y^^/
op,S; (SôvaojL^ .^¥>*^ ^^âJjaot^ voJLaNj; ^ï.\^ yi^ii^taào ^e> .6«iîo y&o)^ ^LX^ipo
)ÎI oiS>> oô| : |.
.'..> «aeL>/i«î |Câl¥ ^> LÔA (JLcbotVâ ^ |ôovî y^Vv*; |t6utLjâft->? .)Ifiiî, ^«> p
t>Sj. yJLtJA .ovâ va ^ouifA wV^ ^.^JLa w^^xd .^bo/ ^^î vii\\\ )i!y,^»o ikîjoîo )V^/o 1 >a^ «
DEUX LETTRES d'ÉLIE XI. 483
ÎLΗ ^ 0/ .;)J.>o»6o) ^îj jV.» o^ aso'Mp^o) ^t^^ ^ l-»^ ikâoiii v^ô^s; yf>->-<o.. | v> î ..;
wpeo .l'vAs.; i^^^Lcoà/ |^; w;ioo : O) . )I»K^; jô^i^o»^ .^;Joo : j .^ja>M 'r,^; l^o-doiâ/
| tÎ'»^ô lî n ^an ^jo :^^JL3>(i |°i^fimf»/ ^;->m>^«'. ^-yioa : ; .)J>{| N^> \àX^rrsàl )
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Ij^ o^ ^mm«> a^k: ik^Â; |^N^ j;:^ IJLLxoo : uÀA^f iki^A» |Jo»iA? ^•-;'«>'- ^âJLjlÂ
'^^4^ •^'°^?! I^^Jti»^ V*' ,^! I^o/ : -o» l»ô| ^A>o'>ôw2i£D ||ôi; |i>^^ .jlr^ov^ uso'ràpoxs
: .-toiI v A tl u;Joo >£Po) Nvi î4 ^V>oo ^Àtovœ «folio^ ^^^ .pisEu \oôtio( wiiJoo >aÀiJ>K>
^^/ s^-fio ^oi^i Pl«|o pkîbut |JL^{ wpoo .yovinii w^vioo lo^'MoC ^poo ».f>«'.,->\ ^;ioo
: Ua^ ovâ i^\t .ypo\ : oji^I : Ni»^ pM^i;^ };jif oôi ot^àk^ }v*^e; ooi : ^oe;^; ^;ltè>^
^ieiaf : (io6oi>; pàâ ^Uo ^fô |;v)^->\ |^tè>^ '^; [f^ftini ^ot |L.p>[o ^or |N;ii.v^lioo;
V'j-^/ jôi; t î Tchvy » (Â^Vj |^3^ ^u»^ .Vi'> ^L. K^l«liflô .)-à^V^ l^ka ^^Aâo ^°>\ào;
||^ p^JUjoo UoAlNie; ^l |^ ^lîe {JW^io |»J^ péf» |i>^^ .v^^"! l<^Àib/ ^io^
:
^
|^;li^kâ |ôoi I
VI VI y?>v at> .î w;Je ^ ^\ s^ii |k^;l^^^ |kA^> lîàjLslsJLHM |-^^~ -~'^ .''^>:Lâ>
: |^;J^;^iA; | Zfntoj '^^ >^^J |"«>^'"»^«/ ^ào ^| ^aàa ^mLo (^Là^topoca |JalÀ ^^>.LooA ji>
^\,^^ .oitsjLO^M 0|t>^>ÀA (io : iJ^vKk/ Nvanîi | •>tT>i^anl (l |.àmd pôi ^L \l<^i\L I^M^t
yà \rf>ô '^^>^ ^io ^t oiô) : )l^ . ->^ , •»> viN \b^ »^oô jNJjLaô U( '^ ^ ^rooiôwà^B CJulÔL/
)};ôi&JO t
^li Q ^ô|>&/o I ptJBÔ j:îejo tÂ|^; | î m .'.fi ^î ">* j-»» litiji^o ^Jèo t^^ale [;»><> '^%okà»/o
|ôoi wOioklf; l^vim ^i |ôot I^NJko; oôi >>JLm$6oi ^i; |^;jt^ ^^^ ^oLo .iLiI^Jo '^Jn.vtX
yiie L&A |Jo&0);\ '^/ ioto : asâoi yiLiôio : wOi^mv) ^oLkiip. Pm^a |k<î^ ik^/; [tiÎS^
^rio opOuD ^;<ét .^JoJM ^ owîa^ "^^tj (i) vj^ôi )L^ . -t^; |LV^/ oi^ wal« . cf>^ «\?> . VÂâ
. |*vÂa^ P»<i>|ô l^iL^ «J^ : tiiISô ^ft>S. \lAaoA£DÀlt ^>> w^/ ^mIo |ki^(.M »^ii (Joooji
.9nS,£oiL3 «Jot^ l'A» s.Ak a ^ (^^v£^ : t-àî^iè^ ^iN^ )k<;^ |kâo6( Cs^^^l-/ vî-"^
^o .wOioS.^ ^LLsi^KI ^L. I
ivofi'".» pXDÏoa NJLao/ : . i^fi\/o '^^Jl^ QjCV<Sf)>fni; (^;:^i^>âo
^Lpia li'.At '*•>'»' »i> : ^^»6l. w;pl|^ |fcyÇ,.M pîanv a [nSom ^i lA |^V^i.^>â^ wOia^>^>^(
(3;^i^<â ^ |k^;^ |kM&/ L^âU/ |k..li^ )N\^.vn Ijôwao .aJ^Vfifjsmi» I^V^i^^ ^ ^ k-âoi;
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pteioil; |L,^^ "*A >^k,^^ ; -«ctajt lôo)* \ifi î ^« lî^va «ii pôpoi .â/t ''^>4^ y^ ^î° ^^V<
: |Aj/ : ^âA^ M VIO IJLvlat |ô^|.3oC oitjii^ ^&Âo : >a.fn'.,iN u;Jo (^v^î.^ NJLm otxojj
ei.atJlo ,|
I« ÎN/»- \JJ^l val |Lo^o{ ^\^ (b oôf | « 1 1 vil p>j; yOv viii 0)iK^ ^ ^oÂo .yj vi\
-ya^a .{iJLm ^Io ^flD^« )k4lt.M JLm>&)^ ovàjJo ovi-cDios JjJi ^£ ^:ioo : LV^Lod )l>>4l, vi^ Joof
484 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
..I^oiol^ )ôoj ^«>toEj:{ ^ lio&ojl; |C4.> |..âa^ l^'^v^ pot j^àof : ^^io:^ : p^osj : fiJuts ^
viN^ '^ôt^o |Aîo (AJLslLo »". ^Ks [La .|k^po
: j^ \AjilsSot yo', : i Vî
.
y_^ ô{ : |iio) ot^ y^yîeo
«
: s^-p.axQ\ j*^->ô >^ '^Nj 6oto :\kt>\ jkxîî );ov3 ^oi 'i vinr»» ^>^f \LL^saâl lè^ '^j( JôotL
.^^xi\ : wy5j»{ : tsljLa tJL,àoo : . mn'i^é.^^ )iv^t^^ pôt ^L ^O) ^ -/^r*^ M^nJo; ^iaaf
.mk\f^ y\i, X.^âx ^l\î»l \^of^ ^ ^«^ .>jQ^?<'>f)>rr»î N^foNj «-^{o Pi^{ ot>N^ ^ vo.^
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lÂs ypo ^ r)\ T fil/o I^Joio)*^ l'^r^^^ O'*-* Ir'^/o .[»,fn-> ^<Jtia^t «pno'i^^.Q-3 ) n *>
\^N^
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^ yâiXLJLâ^Lo yfivynL; (ÔLi/ : l-Â>^> 1^> ^ ^ ^^ov2; |jl^^Âjl3 ^«.oâo ^^^ ^iJUtoM
|Aâ yJaciN ^l(o| yf aa m lô |E^ «-^pS>o
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I^Ni .y;:>a.\ w^oo.{ : nAa p : voî,^ ^;jiNâ : IC^P^Ê^ |N»\ô-> |k2l;^ « >^ f>\^j ^^V'd
TRADUCTION
A N. S. P. le Pape Pie,
« Au
Père des pères et souverain des pasteurs, Pierre de
notre temps et Paul de notre siècle, prince des administrateurs
et couronne des gouverneurs, fierté des chrétiens et revêtu
de l'éphod de la souveraineté sacerdotale de Jésus et couvert de
la chape du souverain pontificat de Simon (Pierre), édificateur
de monastères et d'églises et père des orphelins et des veuves,
et fondateur d'écoles et d'institutions, l'ami du Christ et plein
de grâce de l'Esprit; c'est-à-dire notre Père très élevé et
la
Pasteur vigilant, N. S. P. le Pape Pie.
Le serviteur de voU^ Sainteté, Jésuyab l'humble, qui, par la
«
qu'il nous a été possible, nous n'y avons pas toléré la moindre
altération. Sache ceci aussi, ô notre Père, qu'en l'an 2087 des
Grecs, qui est l'an 1776 du Christ, nous envoyâmes des lettres
et des livres qui sont faits et qui approuvent l'office qui est
récité dans toutes les contrées Orientales. (Ces livres) sont le
bréviaire, le liber psalmorum, horarmn dicernarum, ordi-
nis officii divini et homiliarem rogationum, le missel et le ri-
tuel. Nous les envoyâmes par l'intermédiaire du père Joseph
et du père Raphaël, pour qu'ils fussent présentés devant votre
trône, qu'ils fussent examinés et reconnus avec sagesse par
votre paternité et votre ordre, ô notre Père universel. A part
ces choses, nous eûmes soin d'écrire une autre lettre en lan-
gue arabe au sujet de tous les rites et cérémonies en usage
chez nous. Et tout ce que nous n'avons pas pu faire (tout ce
dont nous ne nous sommes pas permis l'usage) et toutes nos
affaires, sans rien omettre de tout ce qui nous est venu à la
mémoire, nous les avons exposés dans cette lettre que nous
avons envoyée devant votre trône élevé, afin que vous prissiez
connaissance de tout ce qui y était mentionné et que selon votre
sagacité vous nous répondissiez en tranchant les questions que
nous y avions formulées pour la tranquillité de notre conscience
(la confirmation de notre opinion).
«Et depuis cette époque jusqu'à présent, nous avons attendu
sans avoir reçu de vous une réponse bonne ou sans importance.
Nous ne savons pas quel est le motif de ce silence et quel est notre
tort, pour que nous n'ayons pas même une réponse de votre
(1) La plupart des faits rappelés dans cette lettre concordent heureusement
avec dont M. le baron d'Avril a enrichi ^on intéressant ouvrage sur
les détails
l'Église chaldéenne. Voy. p. 43 et 44 de La Chaldée chrétienne, Paris, Chailamel,
1892.
488 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) On lit dans La Chaldée chrétienne (p. 44) Siméon VIII, en I6I9, adresse sa
:
que nous avons rappelés n'ont pas été cités comme une inno-
vation ou naïvement; mais c'est pour nous qu'ils ont été réunis
dans des écrits dès le commencement, afin que nous ne nous dé-
tournions pas du chemin de la vérité pour nous égarer dans des
pensées diaboliques (que suggèrent les) biens d'un monde péris-
sable. Pour le reste, notre neveu vous fera connaître les nouvelles
et les événements fâcheux qui ont lieu chez nous, grâce aux
païens qui nous entourent et aux fonctionnaires cyniques —
faits
que nous ne pouvons pas relater ici. Que le Seigneur Dieu vous
accorde ses miséricordes et des bénédictions célestes ! Ainsi
soit-il.
« Le secrétaire :
République \
) Française
Liberté / ) Égalité
Art. 9. —
Les autorités civiles et militaires veilleront à ce que les reli-
gieux du mont Sinaï ne soient pas troublés dans la jouissance des droits et
privilèges ci-dessus énoncés.
L. S. Bonaparte.
Menou.
Alexandre Berthier
Passeport
Liberté j
Armée ) Égalité
République ) d'Orient j Française
(1) Roboe, Fucra, Luach. Ces trois endroits étaient sans doute dans le voisi-
nage immédiat du couvent du Sinaï. Je n'en vois pas l'identification. lioboe se-
rait-il une altération de Oreb (le mont Horeb)?
où lesmoines du Sinaï ont encore actuellement des possessions. Cet endroit pa-
rait avoir aussi porté le nom à'Elim. Cf. Wright, Catal. of syr. mss. of ihe Brit.
Muséum, col. 1112; Ebers, Durch Gosen zum Sinaï, p. 439.
(3) In civitate Aegyptii; c'est-à-dire au Caire.
(7) In valle Moysi. C'est-à-dire à Pétra, que les Croisés appelaient le Vaulx
Moïse et auquel les Arabes donnent encore aujourd'hui le même nom Ouadî :
Mousa.
(8) 'Apud montem regalem, aux environs de Montréal. Montréal est le nom que
les Croisés donnaient à la ville de Chaubak située entre Karak et Petra et non
loin de cette dernière. Le sceau du fameux Renaud de Chatillon, publié par
M. Schlumberger (/?enaud de C/ia<i7ion, Paris, 1898, p. 398), porte sur l'une de ses
faces cette légende Renaldus Montis regai.is dns.
:
(9) Sans aucun doute, le sens est Au Krak (ou Karak) de Montréal. Le Krak
:
ou Crac de Montréal désigne, dans les monuments des croisés, la ville même de
Chaubak.
(10) J'ignore où était située dans Jérusalem cette obédience de S. Moyse.
(11) Acco, — Saint-Jean-d'Acre.
Odaue-rose. D'après l'énumération, ce lieu doit se trouver entre Laodicéeet
(12)
Antioche. Je n'en vois pas l'identification. Peut-être y a-t-il une faute de copie.
MÉLANaES. 497
et vlneas.Apud Antiochiam, domos et furnum. Apud Constantinopolim in
monasterio sancti Georgii de Mangana, duas confratrias et in proventibus
commercii libram aiiri unam. In insula Cretensi, sancti Salvatoris, sancti
Georgii et sancti Simeonis ecclesias cum omnibus pertinentiis eanimdem,
tria casalia cum villanis, possessionibus et pertinentiis eorumdem. Apud
Macritichon, molendinum. Apud Sanctom Nicolaum, terras, vineas et
molendina. In loco qui nuncupatur Racanum, monasterium sancti Joannis
Chrisostomi cum monte, casalibus, villanis, molendinis et pertinentiis eo-
rumdem. In locis qui dicuntur Cunavo, Peia, Gaetania, Parascheve et
Sterianorum, vineas (1). In civitate Candia ecclesias sancti Nicolai et sanctae
Barbarae cum domibus et pertinentiis suis et domum sancto Stratigo [di-
catam], libertatem qaoque maris et terrae. In insula Cypri, domos, et in
proventibus comercii libram auri Unam, cum pratis, terris, vineis, nemo-
ribus, usuagiis et pascuis in bosco et piano, in aquis et molendinis, in viis
et semitis et omnibus aliis libertatibus et immunitatibus suis.
Sane, laborum vestrorum de possessionibus habitis ante concilium géné-
rale (2) et etiam novalium quae propriis manibus aut sumptibus colitis,
,
(1) Tous les endroits qui viennent d'être énumérés sont évidemment en Crète,
puisqu'ils sont suivis de la mention de Candie.
Sans doute le 4* concile de Latran, en 1215.
(2)
Le couvent avait donc dès lors à sa tête un évêque. Aujourd'hui encore le
(3)
couvent grec a pour supérieur l'archevêque du Mont Sinaï (résidant habituellement
au Caire ou à Alexandrie) qui se regarde comme indépendant des patriarches.
498 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
J.-B. Chabot.
(1) L'éditeur écrit : conferventur ; ce qui parait indianer qu'il avait sous les
yeux une copie en caractères gothiques dans laquelle le" s et f pouvaient faci-
lement être confondus. Nous donnons d'ailleurs le texte de son édition, en en
respectant l'orthographe-
(2) Une bulle antérieure à celle-ci et contenant également l'énumération des
propriétés du couvent (peut-être celle d'Honorius III dont il est parlé au début)
a déjà été publiée. Je ne puis retrouver la fiche sur laquelle j'avais noté l'indica-
tion bibliographique relative a cet autre document, et je ne suis point à même,
en ce moment, de faire des recherches pour la retrouver. Peut-être aùrait-il
fourni des variantes permettant d'établir l'identification de quelques noms pro-
pres.
BIBLIOGRAPHIE
de profonde originalité. » C'est ainsi que l'auteur présente son premier vo-
lume au début de la préface dans laquelle il explique le plan et le but du
travail entrepris pour lui. Si nous acceptons le jugement si modeste porté
par lui sur son œuvre, nous nous empressons d'ajouter que cette œuvre de
M. Marucchi est celle d'un homme profondément érudit et qu'à défaut d'o-
riginalité, elle est sans contredit une des plus utiles qui aient été produites
ces temps derniers. 11 y a déjà longtemps, sans doute, que l'étude des mo-
abrégée des persécutions, autrement dit des rapports qui ont existé à l'ori-
gine entre les chrétiens et les païens, car c'est dans ces rapports qu'il
faut chercher la raison d'être, la forme et le symbolisme de la plupart des
anciens monuments religieux. Les chapitres suivants nous offrent un
traité d'épigraphie dans lequel sont exposés avec une grande clarté les
caractères propres aux inscriptions chrétiennes et les secours qu'elles
présentent au théologien et à l'historien pour confirmer tel ou tel dogme
et éclairer certains points historiques. Le volume se termine par une
étude des origines de l'art chrétien, de ses rapports avec l'art païen et du
symbolisme qui lui est propre.
Le deuxième volume, dans lequel est faite l'application pratique de ces
notions générales, est destiné à nous faire connaître les cimetières souter-
rains ou catacombes de Rome et renferme, par conséquejit, un résumé
substantiel de tout ce qui a été écrit sur eux et principalement de la Borna
sotterranea cristiana de J.-B. de Rossi.
Ajoutons que le contenu de ce volume, si compréhensible par la préci-
sion et la netteté du style, est rendu plus clair encore par la présence d'un
grand nombre de gravures reproduisant des plans, des inscripti ", des
mosaïques, etc.
Enfin n'oublions pas d'ajouter que la France a tout particulièrement le
devoir de faire bon accueil à cet excellent ouvrage, puisque son auteur, de
nationalité italienne et professeur à la Faculté de théologie du collège
pontifical de la Propagande, à Rome, nous a fait l'honneur de l'écrire dans
notre langue.
M. Marucchi nous promet un troisième volume dans lequel il étudiera
les édifices construits par les premiers chrétiens et nous donnera l'histoire
des basiliques, des régions ecclésiastiques et des titres des anciennes
églises de Rome. Puissions-nous bientôt apprendre qu'il lui a été possible
de tenir sa promesse!
Léon Cluonet.
R. P. DoM F. Cabrol. —
Le Livre de la Prière antique. Paris-Poi-
tiers, Oudin. In-18; 1900, xvii-573 p.
J. Parisot.
(p. lia) établissant que les liturgistes modernes rapportent originairement cette prière à
là fraction, par conséquent, semble-t-il, aux éléments eucharistiques eux-mêmes.
J'ajoute que la c«ncélébration en usage aux ordinations presbytérales (p. 449) n'est
qu'un souvenir indirect de l'ancic me concélébration liturgique, en ce sens que le rite
actuel du Pontifical n'a été inauguré qu'au xiii* siècle.
502 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Continuant avec une ardeur infatigable ses recherches sur l'empire d'O-
rient, M. Schlumberger, après avoir publié, en 1890, son Nicéphore Phocas
et, en 1896, le l""" volume de l'Épopée byzantine, c'est-à-dire le récit du
une étrange figure que celle de ce basileus qui se donna pour tâche
C'est
principale d'établir l'unité administrative de l'empire en Europe par la
soumission des tribus slaves voisines de Byzance, principalement des Bul-
gares, et qui, pour atteindre son but, déploya une activité, une énergie et
souvent une cruauté ex};raordinaire. M. Schlumberger a d'autant plus de
mérite de l'avoir fait revivre devant nous que des documents sur cette
période de l'histoire byzantine sont excessivement rares. Avec peu de ma-
tériaux il a composé un volume des plus intéressants sur un règne qui n'a-
vait donné lieu à aucune étude spéciale depuis les quelques pages que
Lebeau lui a consacrées. Ajoutons que par un style animé, par des des-
criptions imagées et par des portraits bien vivants il a su en rendre la
lecture, non seulement des plus instructives, mais encore des plus
attrayantes. Comme il le dit très bien lui-même, « la lutte géante de toutes
« les forces de l'empire contre les Bulgares et leur audacieux souverain
• Samuel passionnera le lecteur. Il lira avec émotion les péripéties étranges
« de ce long drame, les convulsions suprêmes de cette fière agonie de
« tout un peuple, le voyage triomphal et si curieux du basileus victorieux,
« jusqu'à Athènes, la cité de Minerve. 11 s'intéressera à ces étranges luttes
« aussi du basileus de fer contre les souverains féodaux de Géorgie et
t d'Arménie, à cette marche lointaine des armées byzantines jusqu'aux
« rives de la Caspienne, jusqu'aux pentes méridionales du Caucase. La
« chevauchée prodigieuse de Basile à travers toute l'Asie Mineure, à la
« tète de quarante mille cavaliers, pour porter secours à son vassal l'émir
« d'Alep pressé par les troupes d'Egypte, le frappera d'étonnement autant
« que les débuts héroïques de la lutte fameuse des chevaliers normands
» en Italie contre les troupes mercenaires des « catépano » byzantins. La
« noble figure du vieux saint Nil reparaîtra plus belle encore à ses yeux,
« charmés déjà par celles non moins nobles et belles de l'infortuné et
c séduisant empereur Othon III et de sa mère la grande impératrice d'Al-
ports entre les Arméniens et le clergé grec orthodoxe les rivalités san- ,
glantes qui mettent aux prises les divers émirs de la Syrie, etc., etc.
Les lecteurs de la Hevue de l'Oriem chrétien seront particulièrement
intéressés par les chapitres où l'auteur donne de précieux renseignements
sur la situation de l'Église grecque dans l'Italie méridionale et sur ses re-
lations avec l'Église latine, â la fin du x« siècle et au commencement
du XI».
Ce n'est pas, non plus, sans un grand profit qu'ils examineront les très
nombreuses et très remarquables illustrations dont M. Schlumberger a
orné son livre. Les monuments ainsi figurés et dont la réunion a dû
coûter beaucoup de peine, servent, comme dans les précédents volumes,
non pas à faire comprendre le texte, mais à donner une idée exacte des
arts pendant la période dont l'histoire est écrite. Parmi eux ce sont natu-
rellement les monuments religieux qui dominent, tels que reliquaires,
croix, calices, diptyques, etc. Aussi ces derniers forment-ils une précieuse
collection pour quiconque s'occupe de liturgie grecque et d'archéologie
chrétienne.
Les critiques que nous pourrions formuler contre le livre de M. Schlum-
berger se réduisent à bien peu de chose et ne peuvent amoindrir l'estime
que nous en faisons. Elles ne portent que sur des détails d'importance se-
condaire. Ainsi nous ne pouvons admettre, malgré l'opinion de Du Cange
et celle de Fr. Lenormant, que le mot « catépano » ou
» ne soit t catapan
qu'une corruption du latin capitanetu (p. 235). S'il est vrai qu'un grand
nombre de termes de la basse latinité ont été grécisés, ce n'est pas une
raison pour rattacher à cette origine étrangère diverses expressions qui ont
une forme parfaitement grecque. Nous croirons donc, jusqu'à preuve du
contraire, que « catépano » n'est pas autre chose que le grec xaT'Ijiivw pris
substantivement dans le sens du prappositu» ou superpositus, et cela d'au-
tant plus que les Grecs ne disent pas catepanoSy comme le prétend M. Ch.-
Lenormant dans le passage que cite M. Schlumberger, mais bien 6 xa-re-
Kdveo, To3 xaienocKto, etc.
Dans les titres placés au-dessous des gravures représentant des mosaï-
ques du monastère de saint Luc en Phocide, nous aurions voulu que cette
expression « saint Luc » fût remplacée par une autre indiquant qu'il s'agit
non de saint Luc l'Évangéliste (ô "Ayio; Aouxi;), mais du vénérable Luc
(6 "Oatoç Aouxàç), qui vécut à Stiris dans la Phocide.
glise » (p. IV). L'histoire est là pour prouver que ce que les ennemis de
l'Église appellent ses empiétements n'est autre chose que sa résistance
contre les empiétements du pouvoir civil et que partout où elle n'a pas
opposé cette résistance elle est asservie à ce dernier, témoin les églises
nationales de Grèce, de Russie,. d'Angle terre, etc.
Léon Clugnet.
ORIENT CHRÉTIEN. 34
504 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Échos d'Orient (Paris, 5, rue Bayard). Juin 1900 (3* année, n» 5), — —
R. Souarn Un empêchement canonique au mariage chez les Grecs.
:
—
S. Vailhé : Les évéques de Philippes. — S. Pétridès Note sur une ins-
:
tienne. —
0. Saint-Pons Hiéria, la presqu'île des empereurs (suite).
:
XVI secolo.
Juillet-août 1900 (5« année, vol. 8, n»' 49-50). — Di una antica stoffa cris-
tiana di Egitto. —
Uno squarcio di storia ecclesiastica di Abyssinia. —
Steli cristiane di epoca byzantina eristenti nel museo di Alessandria
{Egitto). —
Animadversiones criticae in Procopii Gazaei epistulas. —
Ribliotheca coptica. Il gran ciclo pasquale di 532 anni detto ciclo dioni-
siano. —
La S. Sedee la Nazione Armena. Un documento prezioso. — —
Documenta relationum inter S. Sedem Apostolicam et Assyriorum Orien-
talium seu Chaldaeorum Ecclesiam\(Doc. 101-104). L'unione délie Chiese. —
Al-Machriq (Beyrouth, Université Saint-Joseph), l^'' juillet 1900 (n" 13). —
M. J.-G. Thabet Le damasquinage des armes.: M. M. Expressions — :
damasquinées. —
L'histoire de Pimprimerie en Orient (suite). L'impri-
merie catholique.
15 août 1900 (n° — L'abbé A.-S. Abrahina La richesse de langue
16). : la
arabe. — P.-L. Malouf La possibilité du miracle. — Anastase, Carme
: P. :
Le Troglodyte l'Orfraie. — P.
et Ronzevalle Notes d'épigraphie S. :
*Api&ovia (Athènes, G. Barth). Juin 1900 (n° 6). — '0 RoXttwiibç xaMi-^XSMaa.
TÛW KaTaXdIvcov èv 'EXXdSi xaTèt ttIv \A' IxatovTattrjpKa, îi^b 'AvTwvfou *Poû6io
Atoux (tAoç). — 'E7ri<mî(iTj xa\ ijroxdXvxj/tç, uno U. I. SuvoBtvotî. — 'EjitYpaoTj IÇ
Xxapvavîaç, urb F. Kwvoravxivfôou; — "ExOeatç tt); BeuTÉpaç IxtrupaTstaç tou STpaTdtp-
y[ou 'Opip xatà Z^axfcjv, unb U. KoptovaCou. — 'H Mov^ Aafilou, unô K. M. Euvo-
TavTonoûXou.
Juillet -1900 (n° 7). — 'H 'OjiriptxTj 'Mixi], Osb T. Mr.ipx. — TxOeotç x^ç
Beurlpa; ÈxorpaxElaf tou Stpatâpyou 'OfxÈp xaià ScpaxCuv, unb II. Kopuvafou (xéXo;).
— 'AvixBoTo; iK'.aToXr] rpj]Yop(ou £'. O^xou^xEvtxou Ilarptip^ou. — Ti jtapaSeîaia xa\
6 BTJfjLoç BatJÎ, \jzo 8. N. OiXa5iXip^w5.
Août 1900 (n° 8). — Tb KâpXr)Xixa\ ^ <popoXoY(a oùtoC Jiepi xà tAt) tou IH' xa\
tàç TOU 10' atûvo; xkt' dvÉxBoTov î:«Tpiapx.txbv ÏyTP*?^^ ^* f°" ïtouç 1793 "u,
àp-jfiii
&j:b r. KwvoTavTtvfôou. —
'Avajxvrjortxbv [xETdîXXiov tou KprjTixou i^(î)'90i 1866-1868.
— Ti xaTâc TÔv p(ov ti^pyafou taxpou, ur.b I. ElEpSavo'YXou. — AÎYuJîTtaxa^ [lEXÉTai : îj
Kaviiyuptç TTJç TâvTaç, lizo F. B. TooxotioûXou. — *Apj(^iTexTovix») tou vaou Iv tî) (lov^
Aaipvfou, U7:b K. M. KtovoTavTonoûXou.
Septembre 1900 (n° 9). — 'Ap/^aioXo^ixa^ fpêuvaiiv KpiÎTTi, ùizo I. XaTÎjiSixt. —
506 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
0. Wulff. — Su(ji6oXt| EÎç-cijv îaTopîav x^ç sXXtjvixtç ^eiToupYixîjç èv tîj "Avo) Aiprcto,
episcopal lists. —
C. H. Turner Documents : Latin lists ofthe canonical
:
Le Directeur-Gérant
F. Charmetant
LE CHEMIN DE FER
DE DAMAS-LA MECQUE
(1) Ce qui veut dire : - fruits des sciences •. C'est le plus sérieux, ou si l'on
('ourant. Chaque feuille musulniane a maintenant une rubrique spéciale Revue des :
InlériHs de l'islam, Échos dumonde musulman, etc. Ces formules attestent l'expansion
du panislamisme sous l'ardente impulsion du sultan 'Abdulliamid. Ce prince, jadis
hostile à la presse arabe, même musulniane. a compris tout le parti qu'en peut
tirer sa politique. Cfr. D' M. Uarlmann, Der hlamische Orient, I, p. 9. Sur l'arabe,
comme langue universelle du monde islamite, cfr. D' M. Freih. von Oppcnhevr»,
Vom llillelmeei- zum persisch- i Golf, II, 370.
fat (2).
« Pendant mon dernier voyage aux provinces bénies (3),
j'avais notésoigneusement tous les détails de l'itinéraire de Damas
à la Mecque, la sainte ville de Dieu, avec les puits, réservoirs,
postes militaires, existants ou en ruines, ainsi que les distances
diverses entre les étapes, distances calculées d'après la marche
moyenne d'un chameau. Voici le résumé de mes observations :
(1) Un des object'fsdu sultan dans les encouragements récents donnés à la presse
arabe a été d'atteindre par son intermédiaire les musulmans de l'Inde, qui lisent
avidement les journaux arabes de Syrie et d'Egypte. Le panislamisme compte
là-bas de nombreux et zélés partisans. Le baron de Hiibner écrivait naguère :
la guerre turco-hellénique surtout, on peut affirmer qu'il les tourne tous les deux
dans cette direction. D'après le journal officiel du vilayet de Beyrouth (1900,
5 mai), les musulmans indiens viennent d'adopter le tarbouche {ou fez) comme signe
de leur, attachement à la djnaslie ottomane; les jours de fêtes ils arborent le pavil-
lon turc au sommet des mosquées, et la plupart de leurs journaux l'ont dessiné
en tête de leurs éditions.
(2) Le rêve de 'Abdulhamîd est de faire do Constantinople le centre du monde
musulman. C'est ce que Gab. Charmes a fort bien appelé « la politique du califat ».
(3) Du Higâz.
(4) Médine, comme la Mecque, est la ville honorée. Ce sont des épithètes obliga-
toires.
LE CHEMIN DE FER DE DAMAS -LA MECQUE. 509
puits de la poudre ».
(1) C.-a-d. « le
Point de jonction avec la cai-avane de Bagdad. Cfr. R. F. Burton, Pilgri-
(2)
magelo Al-Madinah andMeccah (Mémorial edit.),ll, 403.
' puits », pluriel Abâr, dénomination « caractéristique dans un pays
Bir,
(3)
aussi secque l'Arabie.
• (comme écrit la carte anglaise
(4) Ou Sahl al-Molrûn, • la plaine de l'évèque
du colonel Chesney A map of Arabia and SytHa).
:
510 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
est Turc d'abord, puis musulman... En outre, le Turc n'a pas d'amis. Dans l'em-
pire ottoman il est également détesté des chrétiens et des musulmans non Otto-
mans... Jamais Stamboul ne constituera une force vivante, capable d'animer la
grande masse de l'islamisme! • D' M. Hartmann, op. cil., 7-8.
LE CHEMIN DE FER DE DAMAS - LA xMECQUE. 513
(4) II est regrettable que rotre écrivain n'ait pas développé ce sujet.
514 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
cette société?
« Nous nous réservons de revenir plus tard sur les avantages
(1) Nous dirons plus loin ce qu'il faut penser de ce chiffre, fortement exagéré.
(2) Livres turques.
en faudra certainement davantage. L'entretien de la ligne sera coûteux
(3) Il :
(1) Les annuaires et relevés officiels, rédigés par des Turcs, estropient fréquem-
ment les noms arabes.
(2) Cela ne m'empêche pas de conser^'er des doutes sur l'orthographe de plu-
sieurs noms donnés par l'auteur.
(3)Le chemin de fer Damas-Mozairib, qui suit la route des pèlerins, a 101 kil.
de long. Le chiffre de la distance entre Damas et Mozairîb, donné ici, doit être
majoré.
(5) « Dâr-al-Hamrâ • (Chcsncy, etc.).
Aller Retour
stations. Heures. stations. Heures.
1. Médine 1. La Mecque
2. Abâr 'Ali 3 2. Zàhir 1
De Médine à Damas
stations. Heures. Stations. Heures.
6 37. Kaswa 3
19. Zahràl-Mogr 12 Enfin Damas 3
Total, 338 heures. »
II
III
(1) Cetto information a été démentie plus tard par les journaux de la capitale.
(2) On songe pourtant à employer aussi des traverses de fer. Quant aux traverses
de bois, le gouvernement se les fera offrir par les négociants en bois ; ceux de
Salonique et de Mertine ont déjà reçu des invitations en ce sens.
520 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Pour nous, notre conviction est que le projet, tel qu'il a été
conçu, ne sera jamais réalisé. En d'autres termes, jamais une
compagnie purement musulmane ne construira une voie ferrée
allant de Damas à la Mecque. Non pas que cette entreprise se
heurte à des difficultés matérielles insurmontables. Au con-
traire !
(4) Cfr. Mddabâ la ville des Mosaïques dans Études, 20 déc. 1897, p. 724.
I, 2tJ0.
522 REVUE de*l'orient chrétien.
(1) Sur la frontière nord de la Terre Promise, dans la revue « Les Études » do
Paris.
LE CHEMIN DE FER DE DAMAS -LA MECQUE. 523
non plus être question d'imposer des corvées aux Bédouins afin
de leur fournir, comme aux fellahs, l'occasion de se racheter à
prix d'argent. En revanche, à quelles spéculations, à quelles
fructueuses combinaisons ne donneront pas lieu le système des
souscriptions spontanées, le maniement des fonds considéra-
bles, la livraison de l'important matériel, nécessaires à une
voie ferrée de 1.900 kilomètres? Depuis les ministres et les wâlis
jusqu'aux conducteurs et surveillants des travaux, tout ce
monde s'ingéniera à faire durer, à éterniser, s'il se peut, cette
bienheureuse occasion de revenus.
On ne se fait là-dessus aucune illusion en Turquie. Aussi
certains souscripteurs ont-ils voulu prendre leurs précautions.
Une riche famille de négociants musulmans de Beyrouth a
promis 2.000 livres. Chaque quart de cette somme sera livré
après l'achèvement d'une partie correspondante de la ligne.
Un certain 'Abboud effendi de Constantinople a été encore plus
avisé : il s'est engagé à souscrire une livre turque pour chaque
kilomètre construit — si j'ai bien compris — du futur chemin
de fer.
ne peut plus laisser des illusions sur le résultat réel des sous-
criptions officielles. Celles-ci, il ne seront pas libres.
est vrai,
Dans le vilayet de Beyrouth, le gouverneur général a imposé
d'office les notables et les principaux fonctionnaires. Aussi avait-
il fin juillet réuni 5.000 livres et assuré télégraphiquement la
haute commission de Stamboul que la souscription de son gou-
(l)Le D' Sàleh Soubhi parle quelque part de 5ÛO.0UO pèlerins! mais dans son
rapport au conseil sanitaire d'Egypte il revient au chiffre beaucoup plus vraisem-
blable de -200.000.
{2) Pilgrimage, 11,394.
IV
de l'impérial pèlerin.
LE CHEMIN DE FER DE DAMAS - LA MECQUE. 531
(1) NeToublions pas cependant : la plupart sont peu ou môme point payés.
532 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
H. Slemman.
NOTES COMPLÉMENTAIRES
(1) Dans presque tous leurs numéros \q Tamarât et le Ma'^loûmât publient quel-
que attaque toujours très violente contre le gouvernement des colonies anglaises
et hollandaises. Le Hollandais surtout (ou le Falamank, comme elle l'appelle) pa-
raît pour le moment la bête noire de la presse musulmane. Quoique celle-ci mé-
nage un peu plus la France, le gouvernement algérien a sagement fait d'inter-
dire le Tamarât et le MaHoûmât.
(2) Provisoire, en attendant l'acquisition de la ligne de Damas-Mozairîb.
(3) Ces terrassements ont été exécutés par les soldats du bataillon des chemins
de fer dont nous avons parlé plus haut. Comme on oublie de les payer, les hommes
se montrent fort mécontents.
LE CHEMIN DE FER DE DAMAS LA MECQUE. 533
Les souscriptions n'ont pas non plus donné tout le résultat at-
tendu. A la place des millions de livres annoncées à gi-and fra-
cas, on n'a recueilli que des piastres (3). Encore pour les premiers
travaux a-t-il fallu prélever l'argent nécessaire sur les revenus
de la douane de Beyrouth et sur les modestes fonds des banques
agricoles. Comme début, c'est peu brillant et après l'enthou-
siasme de la première heure l'on était en droit d'attendre
mieux (4). D'aucuns même se demandent où a passé l'argent :
(1) N» du 29 novembre. Ce
journal turcophile est généralement bien au courant
des affaires de Constantinople.
(2) D'où il ressort que les obstacles sont
plus sérieux que nous ne l'avons laissé
entendre plus haut Nous aurions donc plutôt péché par optimisme.
(3) VA hràm observe
également que les journaux de la capitale insistent énor-
mément sur le succès des souscriptions partielles, sans mentionner le montant des
sommes encaissées par la commission centrale de Constantinople,
(4) A remarquer qu'en ces
derniers temps les jouniaux musulmans s'occupent
beaucoup moins de la ligne cl a Hi^z.
534 RFVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
m
TEXTE COPTE PUBLIÉ ET TRADUIT
PAR
M. IGNAZIO GUIDI
(l) Salvo il caso di errori evidenti, l'edizione mantiene l'ortografia, talvolta poco
originale.
corretta (exuez. Utt)»»*^ ^*^-) *^^^^'
(1) Nel ms. il seconde e e il M finale sono aiggiunti sulla linea, e le lettere i u AT
sono, in parle, cancellate.
(2) Nel ms. il oi| finale è aggiunto sulla linea e le lettere n leu sono sopra una
litura. Il testo etiopico non ha ne qui ne sopra, questo nome.
^3) La copia di Tuki ha UHlueq XG ',
Zoega ha creduto correggere, non so
f. 43
* uniTAUOK. AoinoM nA^yHpi, nijieAAo
ueK^coc i)ATeiJ 2AI
(1) Qui mancauD foglio ; la lacuna corrisponde aile linee 1G5-181 deltestoetiopico.
ORIEMT CUKCTIEN. 37
540 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(l) L'amanuense avea qui ripetuto, per errore, le parole Ae eiX(0 HHAI,
che poi sono siate cancellate.
VIE DE l'abbé DANIEL. 541
(1) Il ms. ha i due U uniti, in modo che la seconda asta del primo è insierae
la prima del secondo; la copia di Tuki AlUOVn^. Sembra essere errore dell
(l) Anche qui manca un foglio; la lacuna corrisponde aile linee 242-205 de
testo etioploo.
VIE DE l'abbé DANIEL. 543
MOJOT *
0T02 exA riiWAT ^toni-, AqTCUijq uxe niA(l)6
ijcoui Aq-f MMI2BCDC ziCDTq, AqcFi NOTBAi heii Teqxix Aqi
eipeu (|)pO IJ'fuOKIH. GTAqKCOAe ehOTW A 'fuNOTT epoTuj
MAq, xe iieoK (t)Ae(ON haicot, le eKepe Nxpi<^ uor. Neoq
A6 na^^Aq nac, xe UA^^e ne axoc. ij-fAUUA, 2^6 abba
AANiHA ninpecBTTepoc ntg iyiHT, qo2i epAxq 2ipeM
nipo, xe jyonT epo jyA 2aiiatoovi. "fuMOTT Ae Ac^ye
NAC, XG nGIlICUT ABBA AANIHA
A.GXiii HIIAICA2CI KI^-AULIA,
egli è uno scimunito, non parlare con lui, che non ti abbia ad
oltraggiare. Rispose il vecchio e disse loro : voi siete scimuniti,
imperocchè non evvi alcuno in questa città, e neppur io, che sia
corne costui. Si radunarono molti del clero,che conoscevano
il vecchio, dicendogli che ti ha fatto di malequesto scimunito?
:
qui. Saliti che lurono, sedettero nel mezzo del villaggio, a guisa
di pellegrini. Il discepôlo disse al vecchio; sta egli bene cosi,
che noi sediam qui come ubbriachi? se è cosi, se dobbiam per-
nottare, andiamo alla chiesa fmo al dimani. Ma il vecchio gli
disse no! ma sediamo in questa via. Sedendo essi cosi, poichè
:
tava presso di se. Condotto che ebbe in sua casa il vecchio cogli
altri pellegrini che avea trovato, mise l'acqua nel catino, lavô i
piedi di loro tutti, poichè egli abitava solo nella casa; appose
subito la mensa innanzi a loro e mangiarono. Dopo che ebbero
mangiato, toise quello che loro era sopravvanzato e lo diede ai ,
cani del villaggio. Perocchè taie era il suo costume, di non las-
ciar nuUa in sua casa fino al domani.
Dopo ciù sorse Abbâ Daniele; si ritirô da parte e tutta la
notte (2)
(1) C!ome ha notato il Zoega, il racconto passa qui dalla tcrza alla prima per^
sona e viceversa.
(2) Lacuna, v. s.
ORIENT CHRÉTIEN. 38
556 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
cani del villaggio, siccome tu hai veduto. Taie è il suo agire fin
sera, mi condusse alla sua casa, vidi quello che egli faceva e ne
fui grandemente meravigliato. Quando di nuovo venni in questo
luogo, mi ricordai délia virtù di quest' uomo, digiunai e
passai tutta la settimana, pregando Dio che gli assegnasse
moite ricchezze, per peter maggiormente servire i pellegrini.
Avendo digiunato 3 settimane, caddi giù e m'addormii este-
nuato per la grande penitenza. Ed ecco mi apparve un uomo
risplendente che mi disse che hai, Daniele? ed io gli dissi
: :
dacchè vuoi che gli si dia di più, sii tu mallevadore della sua
anima, che si salverà nell'abbondanza, ed io gli darô ricchezze.
Io gli dissi : ripeti da me la sainte della sua anima. Mentre io
diceva questo in visione, mi trovai come se stessi nella santa
Anastasi, US. Sepolcro di Gerusaiemnie ; vidi un fanciullo lu-
minoso, e quegli che mi accompagnava, gli disse ecco! questi :
pietra e trovo che era vuota; battutala, trovo una grotta piena
VIE DE l'abbé DANIEL. 557
(1) Il tcsto ge'ez (1. 209^ dico chiai-amente che Eulogio diode il tesoro trovato ail
lui non potea aprir bocca, poichè il mio animo divenne di sas-
so (I) mi disse tu non andrai a compire quello che hai detto? E
; :
bene! non andare a cosa sopra le tue forze e non dir parola! ed
io, sospeso cosi in alto, non pote va aprir bocca; allora fu, siudl
come son grandi le tue opère, o Signore tutte le cose hai fatte con !
mio santo padre, poichè sono un povero uomo che non ho nulla.
Io gli dissi meglio per te che sei senza alcun che, di quello
:
grandi opère buone, cioè la carità che facevano con tutti entrô ;
sei mio padre, e che vuoi? E disse a lei va e di' alla badessa che :
ammaestrô tutti, perché fossero forti nella retta fede fino alla
Iddio che eracon lui. Stette cola molti giorni, finchè il Signore
fece ammalare e morire l'empio imperatore Giustiniano. E il
santo vecchio Abbâ Daniele sorse e andô al santo monte di Scete
in grande letizia, cinto délia corona di confessore. Al lorchè tutti
i fratelli udirono ciô, sorsero e gli uscirono incontro tutti, lo
venerarono con grande gioia ed egli entrô nel suc antro {mo-
nastero) lodando N. S. Gesù Cristo. Dopo non molti giorni che
era tornato a Sceteil nostro santo padre Abbâ Daniele, i barbari
ET LE PROTESTANTISME
(1) Camorarius. riti; par B'^fiUoU Histoire dea variations des éf/lisex protestantes,
I. II, n. 177. — IIottinf,'oi-, Hist. eccl. Novi Testamenli, Ilcidolberg, 1657, t. IV,
566 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
certains récits, les Grecs firent bon accueil aux Hussites; peut-
être même aux théologiens du Phanar l'ini-
faudrait-il attribuer
tiative de ce projet d'union. « Primitivement, écrivent-ils aux
docteurs de l'université de Prague, nous avions entendu dire
sur votre compte des choses fâcheuses; on affirmait que, loin de
vous opposer aux innovations de Rome, vous combattiez les
antiques traditions de l'Église universelle des chrétiens; mais
nous savons que depuis quelque temps vous ressuscitez, pour
ainsi dire, en revenant à la religion commune des serviteurs du
Christ et à la vraie piété, et qu'enflammés d'amour pour la vé-
ritable mère, vous la cherchez avec ardeur. » La lettre porte six
signatures, parmi lesquelles celles de trois évêques byzantins et
de Sylvestre Syropoulos, grand dignitaire de l'Église de Cons-
tantinople et auteur d'une histoire du concile de Florence dirigée
contre les Latins (1).
De quelque côté que lurent faites les premières avances, il est
certain que le succès ne répondit point à l'attente des deux par-
tis.Les négociations durèrent peu; quand on se connut, de part
et d'autre les divergences apparurent si profondes que tout es-
poir d'union s'évanouit bientôt. Le fractionnement des Hussites
en diverses sectes, les troubles de la Bohème contribuèrent sans
doute aussi à la rupture des relations; car l'histoire n'a conservé
le souvenir d'aucun rapprochement entre les Grecs et les tha-
p. 29. —
Id., Topographia ecdesiastica, Heidelbcrg, 16G(), p. 15. Perpétuité de —
la foi (éd. Migne), 1. 1, 0.358.
(1) « Et yàp xal upÔTepov oùx àyiOà; itepl t,ix(ôv etyoïxsv çr,u.a; w; oJ -rat; 'Pw(iat- ,
xaî; èipsupsaîoiv àvOt'JTau.évwv, àX).à (xàXXov taï; àp/.aiai; xf^; xa6o/txr;; èxxXïi<ria; xûv
XpioTiavwv TtapaSôdETiv è>avTiou'j.£vwv èv tvXeîoo'.v aiX £$ ôXiyov xaipoû (xàX),ov àva-
•
6ia)<Txeiv, w; eiTrsîv, vifia; èn)vYipocpopriOr,5A£v, xai Tipô; ty)v xoivr;v twv Xptaxiavwv xai
àXriO^ £Ù(jJ6£'.av èiTavUvat , oùSà t^jv [ir,T£pa xaTa>.i|A7tàv£tv, à),Àà tw Tidôw t/;; à/.YjÔivîj;
tant des Prophètes que des Apôtres, nous suivons les définitions
des saints Conciles touchant le dogme et nous restons attachés à
la doctrine des Pères, Irénée, Athanase, Basile, Grégoire, Épi-
508 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(l) « ... Nos vera pietate retinorc sacras littoras tam Prophotarum quam Apos-
II
(l) « Etsi de vcteris et purioris EcclesiiB doctrina et ritibus aliquanto plus re-
(i)Thoincr, Z,a Sitède et le Sainl-Sièf/e, Irad. Co/ien, Paris, 1842, t. II. p. IT2-I74;
semper in Gi"îecia, Asia, Africa sic fuisse, ut non privati hominis, vel Pontificis
unius aut alterius. sed Ecclesiae totius catholica?, et quideni antiquissiuue. ipso-
rumque adeo omnium, verorum Martyrum eamdem fuisse sententiam et fidem,
qua; apud catholicos viget, quœque ad Indias usque remotissinias passim prc-
pagatur, ut Evangelium vcrui.i in toto orbe annuntietur. •
III
« Ceci est mon corps, il fait voir que le pain qui est consacré sur
(1) Ces Grecs avaient rompu l'union avec Rome (cf. P. Pisani, Les chrétiens du
rite oriental à Venise et dans les provinces vénitiennes, Paris, 1896. p. 9-14). Dans
le cas contraire, il eût été inutile de faire appel à leur t^'moignage.
(2) Léunclavius a publié les questions du cardinal de Guise et les réponses des
GrecsàBàle en 1571.
574 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
« corps même; car il n'a pas dit Ceci est la figure, mais
: : Ceci
a est mon corps. Par une vertu toute-puissante il s'opèreun là
« changement, quoique le pain nous paraisse subsister. Faibles
« comme nous sommes, nous n'aurions pu nous résoudre à
num in Christi sanguinem ita mutari ut neque panis, neque substantiîvî ipsius
accidontia maneant, sed in divinam substantiam transelcmentontur, de quo magni
Patris illius Chrysostomi testimonium, cujus extant vorba in Evangelii por Mat-
thaium memorias proditi XXVI capite audito. Quum Chrislus ait : Hoc est corpus
panem qui consecratiir in ara, non signum sed ipsius Domini corpus esse de-
ineum,
monstrat.Nun enim dixil : Hoc est signum, sed : Hoc est corpus meuin. Quippe vi
quadam immutabili sit mutatio, tamelsi nobis panis esse videalur. Nam quum im-
becilles nos sumus, et propterea tum crudse, tU7n humanae carnis manducafionem
nequaquam admissuri, idcirco nobis quidem esse panis videlur, verum reipsa caru
est. '
LES ÉGLISES ORIENTALES ET LE PROTESTANTISME. 575
de qxw inquiratur ; qimm sacrum hoc et gratiarum actionis causa sit institutum et
supplicationis, quamobrem non ab utroque nomen ei datur, sed a gratiarum actionc
tamtum? Nimirum ab eo quod majorem in eo locum sibi vindicat ; plures enim huic
se gratias agendi quam supplicandi occasiones offerunl... Basilius autem verum
illedivinarum interpresinquadamHierugiaesuaiprecatione Da, inquit. Domine, :
ut pro peccatis nostris et hujusce populi ignorationibus sacrum hoc nostnim sit ac-
ceptum. Itaque tam hinc quam inde apparet proprie divinum hoc sacrum et ex-
piatorium et gratiarum actionis dici. »
(3) • Quîestio VI. Num sacerdos aliquando rem sacram peragit populo non
pnesente, sed tantum homine uno? Et an laici Eucharistiam congenulando ve-
nerantur? —
R. Omnino sacerdos quilibet rem sacram peragit, saltem uno cum
puero, qui aliquibus in locis sacrae hujus actionis ei respondere possit. Gui qui-
dam actioni çum adsunt laici ad terram usquc coram Euchai-istia religiosa cum
reverentia procidunt. «
576. REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Aposlule Petre (vol quicumquo tandem ai)Ostolorum fucrit) (h-juvraïur jnu nohia
pecvaloribus cstu. Consiniilitor ai)i)ollaro singulos sanctorum ordinos sol(>mus,
Jlartyros, roligiosos ot alios. •
(2) « Qufestio XI. Tradunt-nc confossiononi psso quîc qiiidcm ipsa sit Sacra-
montum, a Christo institutum, ad salutom noccssarium? Niini itoin cxistiiiiaut,
in singuloruin i)cccatoriini enumorationom facicndiani esse? R... A Christo ad
(^a
IV
(1) V'" E. de Vogïiô, De Byzance à Moscou. Les voyages d'un patriarche, dans
Histoires orientales, Paris 1893.
(2) Crusius, Turco-Grœcia, 1. 2.
LES ÉGLISES ORIENTALES ET LE PROTESTANTISME. 579
les sept saints conciles et les Saints Pères qui ont brillé par la
vertu et les miracles; qu'il fasse que vous gardiez tout ce que
l'Église du Christ reçoit comme lui ayant été transmis par la
tradition écrite ou orale... Le royaume de Dieu ici-bas consiste
dans la connaissance vraie de la divinité... et dans une vie quasi
580 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) « navre:, ol t^; X&yixtJ; Tayrri; tco'!|jlvt); twv xpiçriavôiv irpoïaTâfievot, ôaoi èxeîvou
jAaÔTiTaî £1(71, xal ôiâôûxoi àAT)9eîc, xat xpiffTO(ii(XiOTa); ptoOvxe;, xoO èxeîvou èvTaXfjLàTwv
èxTtXYipwxaî eifftv, èpya 7:).oyTûûvTs; àyaôà uExà uiaTew; àxpatçvoù;. . . 0(Aà; xypio; ô
0£Ô; ô àXrjGr); àp)(t7roé(XT]v à^tcidîtE x^c Oy'O^î ^i(iwv TttTXEw; àei î-/t<i^ai, xal (xr; ^a)),atvetv,
fwriôè vscDxept^etv, rj àTrouxâÇsiv êv xoï; Oeîw; XaXT]6eï<iiv \tn6 xe xoû (xwx^po; ^(xûv xoù
XpiCTXoO, xai xwv àYtwv 'ATtoaxôXwv, xai |xa6Yixa>v aùxoù, xùJvxe Ispûv ÉTtxà cyvôSojv, xal
Xonrov Gsoçôpwv àYÏwv Tiaxépwv, et' âpîxrj ôtaXa[j.<{/âvxa>v xal baO[j.aaiv àXXà fiiaçuXâr-
x£tv, ôoa r\ xoù Xpiaxoû £xxXï)(TÎa Èyypâça); x£ xal ttypâçw; 7tapÉXa6ev... Ba(TiX£ia xoù
0coù ÈCTXt xal r\ à7r£vxÊÙ0£v xoû 0£oO Yvwut; ôpÔYi;.... "Oxav yàp èTtl xîi; -pi; PaScÇovxe:,
«jb; èv oOpavw 7ioXtx£uu)[i£6a, (xy) È[j.~«6(J5<; Ç«Svt£ç, paotXeîav £)(0(jl£v oùpavwv. Aià xal 6 xû-
pio; çyi(t(v •
'O xoù Xéyou (xoù àxo^wv, xal jtKTxeûwv xw 7t£|xJ/avx( (i£, iyi\, î^wi^v aiwviov,
xal el; xpîdiv oùx ëpysxat. 'Opâ;; àixevxsùÔEv êx£i, xal où-/l l\z^' 01 8è xû)jov Ttapazg-
(TÔvxe;, xal [iaxpuOÉvxEç, xal ôià (lExavoîa; £7tav£py_o[ievoi, xaxauyâîîovxai au6i;, xà xr]
èxxXTjdia xoù Xptaxoù ôoxoùvxa çpovoùvxs;, xal xoûxoi; £|jL(i£vovx£;... 'IfTtôXtTrov Se ècrttv
eOSadÔai aùxo) àp^tTroîiievi Xpiffiû xw Geû r|[AôJv, xal u|Aâ; a0x66t ar.Ssva âXXov GeiiéXtov
x^; î:i(7X£w; xy>|p£Îv Trapà xov x£t|j.£vov, 5; èaxiv ày.poswviaîo; Xt6o; Xpiaxô; r) aOxô à/iî-
6£ta" (/.riSè îs'yr); çtovri; v£wx£pi$oOxa)v xivwv àxoiJ£iv; xwv (jlt) oià xrj; 60pa; xoù £OaYYeX{ou
£ta£p-/o(i£va)v, xal xrj; ôiSa^^rjî xtôv £7roiy.oûO(xr,(jâvxa)v àyîuw Ttaxépwv, xal Oeîwv SiSaerxi-
Xtù-^ '/iJAÛv, àXX' aùxoù xoù àpxtiroiiJievo; xuptou ^/jiwv àxoûetv, xal xr); aùxoù àyia; èxxXy)-
xû tSio)
aîa;, r;V al'sAaxi èijriçôpaae" xal :^ç lîOXa; ^5ou [ay) xaxKTXÙcreiv aùxô; àneyijvaxo. »
Turco-Grœcia, 1. VII. — Schelstrate, l. c, p. 141-145.
LETTRE
INTRODUCTION
Stylite (3) constata que, pour Eusèbe, l'ère des Séleucides com-
mence l'an 4888 du monde, tandis que, pour les auteurs grecs,
elle commence l'an 5180. Cette différence assez considérable
l'étonna fort. —
Il remarqua de plus que Jacques d'Édesse(4),
(1) Cette ère commence douze ans après la mort d'Alexandre, à la 117* olym-
piade. Petau, Rationarium temporum, partis tertiîe, lib. III, cap. xni. — Voir*
ci-dessous, page 589, note 2.
(2) Les historiens orientaux datent souvent les événements de l'ère des Grecs
ou d'Alexandre ou des Séleucides. On retranche 311 ans pour avoir les années
de notre ère.
(3) On sait seulement que ce correspondant de Jacques d'Édesso habitait au
couvent de Litarba, près d'AIep. Cf. R. Duval, La littérature syriaque, p. 378.
(4) Xé vers 640, mort en 708, l'un des plus célèbres auteurs syriaques. Cf. R. Du-
val, pp. 375-378.
582 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
l'an312 de Tère des Séleucides, mais bien Tan 309. Cette ano-
malie ne laissa pas encore que de l'étonner.
Dans la lettre inédite que nous publions aujourd'hui (1),
Jacques d'Édesse reproduit ces deux questions de Jean le Stylite
et y répond.
Il remarquer avec raison que les années à partir de la
fait
^C^lo .^^o\ x3 ^oVâ, o^yU» |oO) : (.jiJOj^i^ «xoottim-^^s; |t>tao,t '«.^o V'h^ IpSoNM Nxt^
.^Oi>of; p>y; t^*aj |^.v* pil^Jt» ^-.aji/j |l.o;ov«> /-/ : |J>aS>xa o»j Joo, ,Xl* lisMo « Ell J an-
née 309 de l'ère Macédonien eut lieu l'appari-
d'Alexandre le
tion de notre Sauveur dans le monde, il fut dans ce monde
durant trente-trois ans selon le témoignage que nous avons
,
• •
^).\t30 Kj/ \k.(j.Mo Ba/ ^^1 ^i^ ^^sftoo iiiVi,-» lo\ )lfl/o joi^f loi. U^/o :/^ l-^r* /^
^001^ ,^ ju/ w-\jj K^Uj;-/; N-J JIo .^.A ^iÙLStoo; ^O) ^ Ij— ^^ ^^.ko , .. \->\o
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^^^ ^^L/o : wL>|]L ^ ^(o |c»^{ ^ ^{o .•> >..!/ oC>>3 ''^ p; : |Nivi-» ^l wN-t«..v> Nj>ov.
N^to» jN-'Vo'f v^^ ^ov>l^{ ^; ^o^O) M^^j; )Loi.)v» p/ )U«i |lf>\.,..V) cC^ ^.^^> /i-o^;
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. fr>o r>o\ rr> ^i^v^aj; >fiy£> : Pu-ï; ^ovajoa* poxû oo) V^s^ t-s .o)Vi\rn\ po»^ ^oL ^ P^>; oôj
^Ua .
-> .» o »^{ pJU; |ooi v^OfO^/ pJii'; pO) l».>i»ar> |;xm otXM; oô) .pus/; p^-^rA IVVX)
^^ ^^{ >a£Dofo pîiim-tN/» ^.\o;n p^cof; KaS ojoi .puSu M^^is; yoe^* oôi t\.>ft.i-> oo»
««a^*0{0|» «^ .N>«TO .«fOO^^fiDO^/t k^OS BUUL3 |--t«n<«« ILOr^k^ LoOft PUO) pOJLA; yJLKl»
|K\*.^^ |l^'^-• ^«T» NM ^«\o) ^0)O .y.7« a<o ^^â\( >^ |oo) ^^^^1 poxû; puas (0^3 >3
o N if> Joof* oôi pojLfit oi v>\o>\ po»^ paxof puorLa ov^ ^K.»^ ^a ^«\>.L/ ^V.v) |A;o
oNâ; fii^ ^.\0| pLL* ^owB^f |l-r<B^; ov^ l&~f; wé) '^^sgoo ylfi.4\ K:ïto .^X-fc.. Loâ^ ^<.\ ot
wlf>i-MT>VT> 1\.>.. ov^ |oot to( ak\{ : |L;^oijo |LpAw [lo 1 .n .. vi\; ^/ l-sV»! ^OfQ\^ ^ aN SNj» Loof f. 91
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.ouuk» wô) tNt»-» |ooi (Ao .|..».»v< ^L{ P-i^; ^^ njjus^ ^o^â• ^ô) ov<K<f li-^';* vr^
p.1 ypa^ ^.\.. W.OOI •> O)t>^.âo:^ otfn..-> P> »3 p^( ^{ ov^ oslcuo . mo imo/ . ^alS^; p^f
TRADUCTION
Eusèbe.
que le Père a fixés par le pouvoir qui lui est propre », et dans un
autre endroit au sujet d'une demande analogue sur les temps
et, en particulier, sur la fin du monde, il dit « Personne ne:
connaît cette heure ni ce jour, pas même les anges », et, à cause
de l'importunité des enfants qui l'interrogeaient, il ajouta :
sont même pas d'accord sur le nombre des années de cette durée,
les uns mettent plus, les autres moins, et cela à cause des diffé-
rences des versions des Livres saints.
Eusèbe ne jugea pas à propos d'accepter les nombres donnés
par les autres écrivains, comme Anianus les raconte et les
expose; tu dois savoir qu'ils donnent 130 ans au fils d'Ar-
phaxad{3}, à Caïnan qui engendra Salé (4). Ils donnent en-
(1) Cela signifie saiïs doute que l'on trouve 5180 ans et un certain nom'bre de
mois.
(2) Serait-ceMagnus Carrensis, cité par Jean Malalas?
(3) Le texte de Jacques porte Arphaxar.
(4) Le texte hébreu ne mentionne pas ce Caïnan. 11 fait de Salé le fils d'vVr-
LETTRE DE JACQUES D'ÉDESSE A JEAN LE STYLITE. 591
phaxad. Caïnan figure au contraire dans ie texte des Septante. Voir La Sainte
Bible Polyglotte, t. I, p. 60, Genèse, XI, ^ 13 dans les Septante. Voir aussi Chro-
nique de Michel le Syrien, p. 16.
(1) Lire Abdon, Juges, XII, 13; mais certains mss. portent Labdon. V. La Sainte
Bible Polyglotte, t. II, p. 212, variante du y. 13.
sert (4). » Voilà la seule parole d'où, nous et aussi Eusèbe, nous
puissions décider et dire quelque chose, au sujet de l'époque de
la naissance du Messie et de sa passion. Nous pouvons parler de
la naissance du Messie, si nous remarquons la parole du même
évangéliste d'après laquelle Jésus avait trente ans quand il fut
baptisé (5) nous pouvons aussi en conclure l'époque de sa mort
;
(1) Luc, I, 5.
(1) donnée par Eusèbe dans Migne, P. G., t. XIX, col. 530-531.
C'est la date
Migne P. G., t. XIX, col. 530.
(2)
(5) Il s'agit ici des tableaux chronologiques. Voir le texte syriaque de Michel
le Syrien ; la plupart des pages sont terminées par ces tableaux. CL pp. 26, 27,
28, etc.
LETTRE DE JACQUES d'ÉDESSE A JEAN LE STYLITE. 595
(1) Migne, P. G., XIX, col. 494. • L'an 1704 d'Abraham commence à régner
t.
{A suivre,)
'Q(f cXeTç xoieïv sic ttjv aÙTTjv SidcTaÇiv XeixoupYiatç s' eîç X£Ï(};tv creXiQ-
vr)ç T-fj e' xaiTw aa66aTO). xal va to X^yT! ^'5 Tiairav XeiToup^iav à^ava) £tç
TOp xaa)(OVTCç. xal va xbv ^ixtt; elç Ta ayta xai e!ç tyjv oXou l^uaTepivTjv
XeiTOupYiav. vi xb YP*?71 ^'Ç X'^P'^'^
SeSpwtvûv xaivà xb SévT) elç xbv aù^^va
Xpioxé, èXIr^aov. Kûpie, èX^Tjaov xbv SouXov aou ôSetva àxb xb Sai(AO-
personne.
Il faut seulement corriger Se6ptavwv en péêptvov. Le Syj ^ptapbv
de M. Fournier, accepté un peu à contre-cœur par M. Benigni,
n'a rien qui plaide en sa faveur, pas même l'apparence d'une
signification plausible. Au contraire, une formule sans aucun
doute proche parente de la nôtre, citée par Ducange (2), ren-
ferme l'expression elç x^P^'^t'^ péêpivcv, sur parchemin. Xapxa est
un barbarisme, sur lequel l'italien caria peut sûrement reven-
diquer des droits de paternité.
Je me sépare complètement de M. Benigni au sujet de la
traduction de XsixoupYiatç. Ce mot signifierait d'après lui une
et 'Paavoôp (1).
Mais on peut aller plus loin dans cette voie et affirmer sans
crainte que la plupart des termes mystérieux auxquels nous
avons affaire sont d'origine juive. Je dis la plupart, car un cer-
tain nombre d'entre eux doivent être amenés simplement pour
les besoins de l'assonance et de l'allitération, toujours si re-
cherchées dans les formules du genre de la nôtre.
Le dernier terme de aoBovôp, par exemple, n'est-il pas l'hébreu
nor, lumière, fréquent dans les noms d'anges de la Cabbale,
comme Esnor (2). On serait porté à voir MoXôx dans MoSix et
le fameux nom yl <ionaï dans Aova^ (3). FoX^oX ressemble fort à
(1) Origène, Contra Celsum, vin, 58, Migne, P. G., t. XI, col. 1G04.
(2) M. Schwab, op. cit., p. 188.
(3) Ibid., p. 153, 384.
UNE FORMULE MAGIQUE BYZANTINE. 601
Quant aux noms qui leur succèdent, guidé par une phrase
du canon de la messe eu malheureusement le
latine qu'il a
tort de suivre jusqu'au bout, M. Benigni les interprète ainsi :
« Il dans
faut célébrerle même ordre cinq messes, les jeudis
et samedis où il n'y aura pas de lune; dire la fornmle à chaque
S. PÉTRIDÈS,
{Suite (1) )
XXX. —
Athaxase V], patriarche, surnommé Çalhaya (2),
i
l'an 1341, le2 de shebat (févr. 1030), en exil dans le pays des
Bulgares, dans un vrai martyre. Que sa prière soit avec nous!
nation eut lieu le jeudi 14 de teshrî P' de l'an 1343 (oct., 1032),
dans le monastère de Mar Domitius de Claudia, dans le temps
de la persécution (excitée) par les Chalcédoniens. Les évéques
s'étaient réunis [à Thamenin, dans la région de Claudia] (1).
Mar Abraham de Callisura lui imposa les mains :
survint par suite de l'incursion des Turcs, ils ne furent pas ins-
crits. Le patriarche lui-même, tandis que les Chalcédoniens
le conduisaient à Constantinople, en vue d'une discussion,
(;!) Taphxha.
LES É\T^QUES JACOBITES DU VIIl' AU XIIl" SIÈCLE. 613
mardi 27 de teslirî II, en l'an 1384 (nov. 1U72). Son corps fut
enseveli dans l'église de la Mère de Dieu à Amid, près du
tombeau de Mar Jean 'Abdoun son maître. ,
XXX VI. —
Basile [II], patriarche, du couvent de Mar Bar-
Çaunia de Shéna. En l'an 1385 (1074). Son ordination eut lieu
à Hesna de Mançour; Athanase, évêque il'Édesse, lui imposa les
mains, le 6 de kanoun II (janvier).
Il ordonna ces évêques :
XXXVII. — Jeax XI], qui e%i' Abdoun, qui avait été fait mé-
tropolitain (le Simnadou, et ravit le patriarcat par la violence.
Il ordonna ceux-ci :
(1) Marlyropolis.
(2) Bak-IIkbkkls, Chr. eccl, I, 453, Cappelio : Kôriza; l'arabe est (raccord avec
notre ms.
(3) Au lieu de (fcsra, - dixième •, peut-être faut-il lire simplement tfowmra, « du
couvent • (?)
614 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
XL. —
Denys [VI], patriarche, qui est Marc, supérieur du
couvent de Bàrîd. Il y fut ordonné en présence d'un petit
nombre d'évêques. C'est pourquoi il fut déposé et ne fut pas
reçu; mais enfin il fut admis à cause de 'Abdoun qui excitait
du trouble.
Il ordonna ceux-ci :
(1) Du Bois-dur.
LES ÉVÊQUES JACOBITES DU VIIl'' AU XIIl' SIÈCLE. 615
(1) On voit par la teneur de cette notice que la rédaction des listes est l'œuvre
de Michel lui-même.
(2) Le dernier évoque d'Édesse nommé dans les listes est Athanase
(XLII, 2).
Il y a peut-être ici une erreur de copiste. Bar-Hébréus dit que l'év. d'Édesse pré-
funt.
5. Ignace, métropolitain de Maipherkat, qui est Abou-Galeb, du couvent de
Mar Bar-Çauma.
6. Philoxène, métropolitain de Mabboug, de Kasalioud. 11 fut ordonné dans
le couvent.
7. Jean, métropolitain de Samosate, qui est Théodore,fils du frère de Bar-
Andréas.
8. TiMOTHÉE, évêque de Lâqabîn, qui est Constant[inus], supérieur du mo-
nastère de Sigara, de Mar Aharon.
9. Ignace, évêque de Telia d'Arsanias, qui est Bar-Çauma, supérieur du
couvent de Sergisyeh.
10. Jean, évêque de Sîbaberek, du couvent d' Aharon, qui est dans la mon-
tagne Bénie. Il fut ordonné dans le couvent de Mar Hanania.
11. Athanase, évêque de Gihon, qui est Abou-Galeb, moine.
12. Athanase, métropolitain d'Édesse, qui est Rabban Denha, de cette
ville.
Tour 'Abdîn.
18. Jean, du monastère des Shamîtê (5) qui
métropolitain de Callinice,
dans la région de Mardîn.
est
19. Jean, évêque d'Arsamosate, qui est Sem'an, du monastère de Mar Aha-
ron, qui est dans la montagne Bénie.
20. Basile, métropolitain de Simnadou, du même monastère.
21. Jean, évêque du Tour 'Abdîn, qui est Isaac, du couvent de Mar Bar-
Cauma.
28. jEAN,èvêque de Hesna de Zaid, qui est Josué, secrétaire, du Tour 'Ab-
din.
29. Ignace, métropolitain de Maipherkat, du couvent de Mar Bar-Çauma.
30. Denys, métropolitain deMélitène, qui est Griphas Bar-Samka (?), qui
dans notre résidence.
fut élevé
31. Basile,évèque de Hesna de Zaïd, du monastère de cet endroit.
32. Jean, pour Amid, du monastère de Mar .\haron il fut ordonné àMéli- ;
tène.
33. Jean, évêque de Ra'bân, de Telia d'Arsanias du monastère de Mâdîq. ,
34. Ignace, pour Lâqabîn, de cet endroit; il fut appelé de notre résidence.
35. Ignace, pour Harran. Celui-ci passa à Damas, et là se fit musulman
dans le temps de la persécution; de Jérusalem, il s'enfuit en
Egypte (?).
36. Etienne, métropolitain du Ségestan, qui est Stéphane, supérieur du
couvent.
37. Basile, évêque de Birta de Gargar,'de notre résidence.
38. Basile, métropolitain de Callinice, qui est Benjamin, moine de la ré-
gion d'Antioche.
39. Grégoire, métropolitain, archevêque pour le siège de Tagrit, c'est-à-
dire maphrian, qui est Jacques, fils de mon frère charnel et [mon]
fils spirituel, homme éloquent, qui fut appelé de notre résidence.
monastère de Roumanah.
45. Jean, métropolitain d'Amid, qui est Mika; il fut appelé du couvent
de Mar Bar-Çauma.
46. Jean, métropolitain de Damas, qui est Grégoire, moine antiochénien.
47. Ignace, évêque de Goubbos, du couvent de Maqrôna.
Ici FINISSENT CES LISTES QUI FONT CONNAITRE POUR CHACUN DES
PATRIARCHES, COMBIEN d'ÉVÊQUES IL A ORDONNÉS, QUELS SONT CEUX
QUI ONT ÉTÉ ORDONNÉS ET POUR QUELS PAYS. — QuE CELUI QUI LIT,
PRIE POUR LE PÉCHEUR MiCHEl!
TABLES
Le document que je viens de traduire renferme les noms de
940 évêques. Pour un petit nombre d'entre eux la date de leur
ordination est indiquée avec précision pour tous elle est donnée
;
(1)Ces tables renferment tous les noms contenus dans les listes, et cependant
ellesne sont que provisoires car elles seront refondues dans les tables analogues
;
-^'i
Elias (709-723)
Ephrem ii (n. 3)
Euphrasius n (n. 3)
'"^'^
Jean II (744-758) •
•
^'-^
Jean III (846-873)
xxiii
Jean IV (910-922)
^^"^
Jean V (936-^3)
^^"^^
Jean VI (954-956)
-^-"^'^
Jean VII, Sarighta (965-9^5)
624 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Sévère (511-540) i
60.
— de Hesn-Mançour, xli, 26.
— de Hanazit, xix, 3. — de Hesnade Zaïd, xli, 18.
Bar-Qanoun (Jean), de Callisura,
— de Hesna de Zaïd, xli, 59.
XLIV, 41.
— de Hesna de Zaïd', xliv, 31.
Bar-Samka (Denys), de Mélitène, — [Aboulfarag Bar-Shoumana),
XLiv, 30. de Kaisoum, xlii, 3.
Joseph (Jean), d'Émèse, xuv, 55. Mika (Jean), d'Amid, xliv, 45.
JosuÉ, d'Anazarba, xl, 9. Môbarak (Denys), de Beroë, xliv, 27.
Josué (Athanase), d'Édesse, .xxxii, 8. Moïse, d'Amid, xxii, 30.
/oiu^ (Jean), de Hesna de Zaïd, xliv, — d'Arabie, x.wi, 7.
28. — de Callinice, .xxx, 15.
' -*
LES EVECHES
DE L'EGYPTE CHRÉTIENNE
exact, car je l'ai pris sur un vieux manuscrit copte, que l'évêque de Siut,
nommé Amba Jean,me communiqua, lorsque j'étais chez luy, en 1673. —
Iln'en reste plus aujourd'huy que dix-sept, tous très pauvres et très misé-
rables »; —
Notitia Episcopatuum, ad calcem Codini, édit. Goar, in-fol.,
Paris, 1648; — Le Quien, Oriens christianus, in-fol., Paris, 1740, t. II ;
—
R. Pococke, A description of the]East, in-fol., London, 1743, vol. I, p. 279,
chap. xvH : « The Bishoprics
of Egypt and other countries under the
patriarch of Alexandria from the patriarch's Map »
: E. Renaudot, His- ;
—
toria patriarch. Alexandrinorum Jacobitarum, in-4<», Paris, 1713; —
G. Zoega, Catalogus codicum copticorum qui in Museo Borgiano adservan-
tur, in-fol., Rome, 1810; —
G. Parthey, Vocabularium coptico-latinum et
latino-copticum, in-8°, Berlin, 1844.
EsNEH ; Lotopolis des Grecs et Stii tien Menuf en arabe; elle aurait
;
Fau ;
doit être Fuah actuelle dans le phis supérieure et l'autre pour
Delta. Memphis inférieure.
Ferma, Pharemon des Grecs. Menélaïtes.
FOSTAT. Messila ; serait-ce .Va ia fie A actuelle?
Sa? ÏARAXE.
Saca? Tathis, TaO{ç.
Sakragt. Temoi ; on trouve en Arabie un pays
Saïs; ville du Delta qui devient très du nom de Tema.
importante à partir de la XX'' Dy- Texèse; probablement une ville
nastie. située dans le nome de Teji ou
San, plus connue sous le nom de Latopolitès, dont la capitale était
Tams: ville du Delta, devient im- Xekhob, à moins que ce ne soit
portante à partir de la XX*^ Dynas- Tehanèh actuelle.
tie: lieu d'origine des XXI« et TeREXUTIIIS, TspvouOiç.
LES EVECHES DE L EGYPTE CHRETIENNE. 641
TllEREMUNTIS. VlSSlM.
TiiiNis; ancienne capitale du nome Xois ;khsôou des Égyptiens ville de ,
la III» Dynastie.
V. Ermoni.
MÉLANGES
LETTRE PASTORALE DE
SA BÉATITUDE M^ JOSEPH EMMANUEL II
Patriarche de Babylone,
à l'occasion de son élévation au trône patriarcal.
J.-B. Chabot
moines; et à tout le clergé béni qui est dans les diocèses soumis
à l'autorité de ce patriarcat de Babylone :
Que le salut et la grâce se multiplient pour vous de la part
de Dieu le Père, de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ et de son Es-
prit-Saint. — Amen!
Puisque, ô nos frères et nos fils bien-aimés, l'Esprit-Saint, dis-
tributeur des dons spirituels, a voulu, par l'intermédiaire de
l'assemblée bénie des vénérables Pères les honorables métropo-
litains etévêques des diocèses, nous choisir, gratuitement et sans
mérite de notre part, pour cette dignité du patriarcat de Babylone,
et [puisqu'il] a placé sur nos faibles épaules le lourd fardeau de
la direction des âmes
de la conduite de cette nation entière il
et :
vais vous montrer une voie encore meilleure (I Cor., xii, 31).
Et quelle est cette voie de la perfection, ô bienheureux Apôtre?
Montre-la-nous. —
Quand je parlerais toutes les langues des
hommes et des anges, si je n'ai la charité je suis un airain
qui résonne ou une cymbale qui rend un son; quand j'aurais
le don de prophétie, quand je connaîtrais tous les mystères
et toute la science, quand j'aurais même une foi telle que je
transporterais les montagnes, si je n'ai la charité, je ne suis
rien; quand je donnerais tout ce que j'ai pour now^ir les
pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je nai
la charité, cela ne me servirait à rien. —
Et pourquoi cela,
ô divin Apôtre? Et quelle est l'excellence de la charité? La —
charité est longanime, elle est joyeuse; la charité n'est point
envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point,
elle ne couw^e pas de confusion, elle ne recherche pas son
propre intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne tient pas compte
du mal, elle ne se réjouit pas de l'iniquité, mais se ré-
jouit de la vérité; elle souffre tout, elle croit tout, elle
ainsi dire, qui lui a été assigné par le Père des lumières. Nous
reconnaissons comme premier et principal canal des dons cé-
lestes l'auxiliatrice des chrétiens, la très sainte et très puissante
Vierge bénie, Mère de l'Emmanuel. Le Père, en effet, l'a placée,
après son Fils, comme médiatrice entre lui et les hommes. Elle
est l'avocate écoutée et jamais repoussée dans sa demande :
rien ne lui est refusé par le Roi son Fils. Non seulement elle
peut favorablement présenter des prières et obtenir ce qu'elle
demande comme les autres saints, mais bien plus et mieux
MÉLANGES. 647
qu'eux, car elle est la mère du Roi. C'est pourquoi nous vous
plaçons sous son puissant patronage. Nous vous pressons et
vous sollicitons de chercher spécialement en elle le secours, de
recourir à elle assidûment par d'instantes supplications et des
prières ardentes pour le succès de vos demandes excellentes,
et spécialement pour obtenir ce don de la charité.
C'est surtout vous, nos très honorés frères, les métropolitains
et évêques, et nos chers fds les archiprêtres et prêtres,
que nous
exhortons à prendre soin, de toute votre force, et, par le zèle
divin qui est en vous, à répandre parmi le peuple fidèle qui
vous est confié, les louanges et le culte de cette Mère miséri-
cordieuse aimant les hommes, et principalement l'usage de
s'approcher des mystères vivifiants de notre Sauveur dans les
fêtes et les commémoraisons instituées en son honneur. Nous
désirons vivement que la prière du Rosaire, qui
en usage et
est
en honneur dans toute l'Église, soit récitée tous les dimanches
et fêtes, et même, s'il est possible, les jours ordinaires, dans
toutes les églises, monastères et oratoires de tous les diocèses
de notre nation chaldéenne, aussi bien que dans les maisons
et les réunions des fidèles. Vous n'ignorez pas le rang élevé
qu'a occupé dès la haute antiquité, et qu'occupe surtout main-
tenant dans l'Église de Dieu, cette Mère chérie; ni combien de
faveurs et d'indulgences ont été accordées par les Souverains
Pontifes à ceux qui la servent, qui récitent ses prières et surtout
sa prière du Rosaire. Nous avons la confiance, mieux que cela,
nous sommes certain que quand cette dévotion excellente sera
répandue parmi notre peuple fidèle, des grâces sans nombre
seront déversées sur notre pays, les verges de colère qui depuis
longtemps le frappent et le torturent seront éloignées, et il
marchera de jour en jour sans interruption dans la prospérité
spirituelle et temporelle. — Que Notre-Seigneur vous accorde
de faire et d'accomplir ces choses, et qu'il nous donne de nous
réjouir dans la piété de votre zèle et dans les fruits excellents
qu'elle vous procurera. Amen !
nez-vous d'eux dans vos prières, afin qu'ils fassent cela dans
la joie et non dans les gémissements {Hehv., xiii, 17). Soyez —
aussi soumis, avec respect, et faites une part dans vos prières à
vos chefs temporels, les rois de la terre et les princes, afin qu'ils
gouvernent leurs empires dans la tranquillité et le repos de la
paix, afin que nous habitions dans le calme et la sérénité, à
l'ombre de leur protection et de leur gouvernement juste et
droit. Et par là vous ne ferez pas seulement notre désir, mais
vous accomplirez surtout le précepte divin imposé à tous les
chrétiens par la bouche du bienheureux Apôtre. Il dit en effet :
rités qui existent ont été instituées par Dieu. Celui donc qui
résiste à V autorité résiste à V ordre de Dieu, et ceux qui résis-
tent attireront sur eux le jugement or, les juges n'inspirent pas
;
mal : crains; car ce n'est pas en vain qu'il ceint l'épée il est le ;
II
HISTOIRE DE BÉDER-KHAN
chir son courroux. C'est à cette époque qu'eut lieu dans le dis-
pape Gélase (ou 4u moins l'auteur du décret de ce nom sur les livres au-
thentiques) écrivait « Nous recevons en tout honneur les Vies des Pères
:
Paul, Antoine, Hilarion, et de tous les ermites, celles du moins que Villustre
et bienheureux Jérôme a écrites », dès lors, les libraires, à la suite, ou même
en tête de tout manuscrit de Vies de saints, eurent soin d'écrire de leur
plus belle encre Vies composées par saint Jérôme, afin de s'assurer ainsi
:
la clientèle catholique. Cette raison, nous l'avons dit, est très spécieuse,
mais ne suffit pas encore, croyons-nous, à rendre compte de certains faits
particuliers. Par exemple, un manuscrit de Londres (4) du Paradisus
Patrum porte en tête de chacune de ses deux parties Histoires des soli- :
demande à tous ceux gui liront dans ce livre de prier pour moi. A la fin de
la seconde partie, on lit plus explicitement encore De nouveau, moi Jé- :
rôme le pécheur, qui ai pris soin d'écrire les histoires de ces saints Pères, Je
demande à tous ceux gui liront ce livre de prier pour moi (5).
(1^ Deux versions grecques inédites de la Vie de Paul de Thèbes, publiées avec une in-
troduction par J. Bidez, gr. in-S" de XLViii-3i pages, Gand, 1900.
(2) Aussi la traduction syriaque des œuvres de Pallade et de RuOn porte le titre de Pa-
(4) Add. mn. Cf. Catal. des mss. syriaques de Wright, p. 1070. Ce manuscrit est du
vi'-viP siècle.
(5) C'est là identiquement la formule qui se trouve à la Dn de la version syriaque de la
Vie de Paul leThébain.
BIBLIOGRAPHIE. 655
L'explication précédente, n'a pas prise ici, car l'ouvrage est attribué en
tète à Pallade. Mais si que Jérôme, même au désert de
l'on se rappelle
Chalcis, était d'une grande activité littéraire, qu'il demandait et envoyait
des livres, qu'il avait aussi, semble-t-il, un atelier d'apprentis calligraphes
à ses ordres (1), on pourra se demander s'il n'a pas transcrit ou fait trans-
crire par ses disciples divers livres à la fin desquels il aurait tracé la
formule des scribes orientaux « Moi qui ai écrit ce livre, je prie tout lec-
:
teur de prier pour moi. » Quoi qu'il en soit, saint Jérôme s'est vu dépouiller
successivement de toutes ces paternités putatives, et on ne lui reconnaît
plus que les trois Vies latines de Paul de Thèbes (ou Paul, premier ermite),
de Malchus et d'Hilarion.
1° La recherche des sources de la Vie de Paul présente bien des difficultés.
(\) cf. Migne, P. L., t. XXII, col. 336, lettre à Florentius écrite en 374, vers le moment où
lérôcne écrivait la Vie de Paul.
(î) Nous mettrons ailleurs ce parallélisme en évidence.
(3) Il pouvait donc croire à la valeur historique de ce texte comme il croyait aux incidents
de la vie d'Antoine écrite par Athanase. Il est même facile de comprendre d'où peut
lui venir ce texte, car Jérôme était grand ami d'Evagrius, le futur patriarche d'Antioche, qui
recevait sa correspondance et le logeaitdanssa maison de campagne à Maronia.Or Evagrius
avait traduit la Vie d'Antoine écrite par Athanase et avait sans doute lu cette traduction
à saint Jérôme ainsi que divers ouvrages non encore édités Evagrius- cum adhuc esset
:
presbyter, diveraarum hypotheseon tractatus mihi legit, quos necdum edidit. Vilamquo-
que beati Antonii de grseco Athanasiiin sermonemnostrum transtulit.Uigae, P. G., t.XWl
col. 883. U semble naturel qu'Evagrius ait pu montrer à Jérôme un autre opuscule égyp-
656 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
en latin comme il savait le faire, ne rendant jamais le texte mot pour mot,
mais s'attachant seulement au sens, comme il l'écrit à Pammachius (1).
D'ailleurs il inséra divers épisodes, en particulier l'histoire des moines du
désert de Chalcis, qui lui est personnelle, on n'en peut douter, et ces addi-
tions lui permirent de ne pas renvoyer au texte original, mais de se poser
en auteur, puisque le tiers de l'ouvrage lui était personnel et que les deux
autres tiers étaient traduits librement, comme il se vantait de le faire tou-
jours (excepté quand il s'agissait de la Bible).
Ces raisons à priori, et d'autres sans doute, font pressentir depuis long-
temps déjàun texte original qui aurait été remanié par saint Jérôme. Bol-
landus, le premier, annonça qu'il avait retrouvé ce texte grec original dans
un très mauvais manuscrit (M) et en publia une traduction latine (2). Plus
tard, Mathias Fuhrmann, dans ses Acta sincera S. Pauli Thehœi (3),
annonça qu'il publiait le véritable texte grec original (^). Enfin M. Amé-
lineau dans les Annales du Musée Guimet, t. XXV, publia, dit-il, le texte
copte (K), prototype des versions grecques et latine de la Vie de Paul.
La question en était là, lorsque M. Bidez, professeur à l'Université de
Gand, sur de nouveaux textes qu'il publia dans l'opuscule men-
la reprit
tionné en tête de ce travail. Il conclut que Bollandus, Fuhrmann et Amé-
lineau se sont complètement trompés; leurs trois textes proviennent du
latinpar l'intermédiaire de deux versions grecques (a) et {b) qu'il édita
pour la première fois. Dans une introduction dont la longueur est ample-
ment justifiée par le grand nombre des versions à comparer et la difficulté
du sujet, M. Bidez fait d'abord connaître les textes qui sont en pré-
sence : c'est le latin (H) (p. v-vi), puis une version grecque (a) repré-
sentée par neuf manuscrits dux°au xvi*' siècle, et provenant d'une traduc-
tion {g), du latin, traduction inconnue d'ailleurs (pp. vi-xiv) (4),
grecque
enfin une version (6) représentée par deux manuscrits, citée déjà par un
auteur du vi® siècle et conservée dans une traduction copte (K) éditée
par M. Amélineàu et dans une traduction syriaque (S) éditée par le R. P.
Bedjan; un manuscrit qui renferme cette dernière traduction est d'ail-
leurs du VI® au VII* siècle (pp. mv-xvi).
Ajoutons le texte (M) traduit par Bollandus qui provient de a (p. xxix-
xxxii) et le texte (<I>) publié par Fuhrmann qui dériverait de la traduc-
,
tien écrit en grec sur Antoine (et Paul), et lui ait dit, comme nous le faisons tous pour
nos amis Traduisez donc, à votre tour, ce petit opuscule qui complète ma précédente
: •
publication. » —
C'est là d'ailleurs une pure hypothèse.
(d) Migne, P. L., l. XXII, col. 571 quamquam hoc tantum probare voluerim me semper
:
quatre des neuf mss. qui représentent a, ne sont pas utilisés dans les variantes, il n'en reste
donc que cinq : LKTUV), tandis que le texte primitif de la traduction grecque de saint
Jérôme sera désigné par la lettre g. »
BIBLIOGRAPHIE. 657
faites avec l)eaucoup de sagacité il est certain que a et è sont très étroi-
,
différents qu'il est difficile de les tirer directement d'une même source, et
il est commode de supposer que b un rema-
provient d'une copie {lire :
prenait le mot copie au sens propre, il ne serait pas n<^cessairc de lui don-
(1) si l'on
ner un nom particulier c, et de Tinlroduire comme un chaînon dans le schéma de la
page xLi.
(i) Il est possible, croyons-nous, d'expliquer les
rapports du latin, de a et de 6 sans in,'
Iroduire d'inconnues, mais alors le texte original sera 6 et non le latin.
(3) Cette traduction a été éditée parle
R. P. Bedjan. Elle se trouve aussi, fragmentaire
,
post multos vel dominos, vel patronos , diim ego adolescentulus morarer in
Syria ad papœ Evagrii necessarii mei possessionem devolutus est, quem
idcirco nunc nominavi,ut oslenderem , unde nossem quid scriplunis sum, se
retrouve dans le grec et dans le syriaque. De même le ton général de
l'ouvrage grec ou latin dénote bien les préoccupations ordinaires de saint
Jérôme dont tant de lettres ont pour but d'engager les jeunes filles à ne
pas prendre de maris et les veuves à ne plus en reprendre (1). C'est en
effet l'histoire de deux serviteurs que leur maître voulut marier et qui,
malgré la plus grande privante, malgré les ardeurs du pays et de l'âge
n'eurent jamais du mariage que le nom. Saint Jérôme vivait alors à Beth-
léhem dans un monastère que sainte Paule, veuve, lui avait fait construire
pendant qu'elle-même s'en faisait construire un à côté et cette histoire de ,
dans un vas. de Berlin. M. Sachau en a donné de longs extraits dans son Catalogue des
mss. syriaques, mais n'a pas identifié Marc avec le Malchus de Jérôme. Notons que le
li-xm.. des deux textes syriaques {Nisiben et Sevennia dans le latin) que l'on serait
sororem, non tamen el me credens ut sorori. Hîec milii sencx Malclius adolescentulo
retulit. Haccego vobis narravi, senex, castis historiam castitatis exposui. Virgines casti-
tatem custodire exhortor. Vos narrate posteris, ut sciant inter gladios et inter déserta et
bestias, pudicitiam nunquam esse captivam et hominem Christo dcditum posse mori,
:
F. Nau.
sable avant que l'on put songer à s'engager à fond dans la critique du
texte et à soumettre à un sérieux examen la valeur du document. Dès à
présent, puisqu'un vide immense est comblé, l'érudition pourra tirer tout
était vrai, on devrait conclure que le grec est le texte original, ce qui n'est
guère probable. Le ms. copte édité par M. Guidi est le 61 du Vatican,
daté de l'an 962. Le savant éditeur pense —
et l'on ne peut que souscrire
à cette appréciation —que le texte copte est de beaucoup préférable au
texte grec et à la recension orientale parce qu'il représente la recension
la plus ancienne, et qu'il est plus correct que les autres textes; la généa-
logie des différentes recensions orientales serait celle-ci souche primi-
:
liste des mots grecs coptisés termine le volume. J'oubliais de dire que ce
et les identifications que Téditeur donne en note à chaque page. Les em-
prunts aux historiens grecs sont signalés en leur lieu. 11 aurait importé
d'indiquer de même les ressemblances entre la Chronique de Michel et
d'autres ouvrages syriens, par exemple les indications relatives à Julien,
tionné l'Euripus, d'après Socrate (p. 291), fait allusion au courant alterna-
tif qui s'observe dans ses eaux. Les traditions concernant la prédication des
J. Parisot.
Le sujet, très vaste, était encore neuf. A part l'essai trop ancien de Bi-
BIBLIOGRAPHIE. 663
vario et qui n'est plus guère lu aujourd'hui, on peut le tenir, dans l'en-
semble, pour complètement inexploré. Le temps n'est donc pas encore
-venu des synthèses brillantes et systématiques. Que de faits travestis, et
pour longtemps, par des historiens trop pressés de conclure sur ce terrain
même du monachisme oriental N'avons-nous pas eu, il y a quelques an-
!
Hermann Môncii.
664 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
La plupart des sujets russes qui habitent Berlin ne peuvent lire les livres
liturgiques de leur rite, parce que ceux-ci sont imprimés en caractères
slavons, et, d'un autre côté, l'église russe de cette ville est fréquentée par de
nombreux fidèles de rite grec, mais non de nationalité russe, c'est-à-dire
par des Roumains, des Hellènes, etc., qui, s'ils connaissent la langue alle-
mande, ignorent absolument le russe et encore plus le slave ecclésiastique.
Pour venir en aide aux uns et aux autres, l'archiprêtre Alexis de Maltzew,
aumônier de l'ambassade russe de Berlin, a entrepris une œuvre des plus
considérables, consistant dans la publication de tous les livres liturgiques
de son Église, transcrits en caractères russes ordinaires et accompagnés
d'une traduction allemande. En outre, afin de rendre les différentes
prières et cérémonies plus compréhensibles, il a eu soin d'ajouter au texte
des notes fort instructives et de placer en tête des volumes de savantes in-
troductions, dans lesquelles il résume l'histoire du rite grec et le compare
aux autres rites orientaux et même au rite romain. Disons de suite que
M. de Maltzew parle toujours de l'Église latine et de sa liturgie avec une sym-
pathique déférence, ce que font si rarement les auteurs qui appartiennent
aux rites orientaux dissidents. Nous sommes très heureux de pouvoir lui
rendre cet éloge.
L'œuvre de M. de Maltzew, qui doit se composer de neuf volumes, est
sur le point d'être terminée. Il y a dix ans qu'elle a été commencée. En
effet, c'est en 1890 qu'était imprimé le premier volume Die gôttlidien:
D. Paul Renaudin.
Léon Clugnet.
Le Directeur-Gérant
F. Charmetant-
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET