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RAPPORT DE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

POUR L’OBTENTION D’UN DIPLOME EN MASTER D’INGENIERIE


OPTION GENIE CIVIL

THEME :
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT D’UN PONT MIXTE
DU TYPE MULTI-POUTRES ET CONTINU AU PASSAGE DES
PILES UNE TECHNIQUE DE RABOUTAGE PAR UN
ENROBAGE DE BA CONSTITUANT UN DIAPHRAGME

Préparé et soutenu publiquement le 29 juin 2009 par :


Mr DIOR Touba
Elève-ingénieur

Sous la Direction de :
M. Alibert

Jury d’évaluation du stage :

Président :

Membres et correcteurs:
Allah, Être suprême aux qualités infinies, Que je rends grâces de m’avoir donné la vie,
la santé et la force d’arriver aujourd’hui ici dans la vie. Et, toutes mes prières à son
Prophète Mohamed (PSL), qui est mon repère sur cette terre.

Je dédie ce présent travail à :


• Mes chers Parents, qui m’ont vu naitre dans la religion musulmane et qui ne
cessent de me soutenir moralement et financièrement durant toute ma vie.

• Mes deux grands-parents maternels qui m’ont toujours considérer comme leur
fils depuis à l’âge de six mois et de m’avoir inculpé une éducation qui m’a
permis de faire face à la vie pour aujourd’hui réussir au point de pouvoir
espérer servir ma société en particulier ma famille.

• Mon homonyme, Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie


mouridisme, qui est un guide pour moi.

• Ma grande famille notamment mes oncles et mes tantes qui m’ont toujours aimé
et soutenu.

• Mon Grand frère jumeau, Mamadou DIOR, avec qui je suis parvenu avec
beaucoup de défi dans la vie.

• Mes amis de tout temps avec qui j’ai formé une famille, unie dans les principes
de vie.

• Mes camarades de promotion de licence et de Master, comme le doyen


sénégalais Meï FALL et Aw Alpha et BOYE N’Dèye Aïda dont j’ai eu à partagé
cinq bonne année loin de toute la famille.

• Toute la population burkinabée dont je présente toutes mes reconnaissants pour


leur intégrité.
Après la réalisation de ce mémoire de fin d’étude, l’honneur me revient de
présenter nos sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin n’ont ménagé
aucun effort pour la réussite de ce travail.

Je remercie tout particulier mon encadreur, Monsieur Jean Marie ARIBERT de


bien vouloir nous encadrer dans le cadre des mémoires de fin d’étude de l’Institut
international d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement, 2iE. Sans ses expériences
dans le domaine des ponts mixtes, il ne serait possible de mettre à terme ce travail.

Je tiens à remercier la Direction des Etudes et des Services d’A


Académique du
2iE, la DESA de bien vouloir nous mettre dans un cadre idéal pour mener à bien ce
travail de mémoire. Il y a nos professeurs, notamment Monsieur Hypolite FREITAS,
Responsable du Génie civil au 2iEet enseignent en Calcul de Structures et Samy
LEBELLE,
LEBELLE enseignent en Béton Armé et surtout Monsieur Ismaïla GUEYE,
GUEYE chef de
département de l’ISM et co-encadreur de mon mémoire de bien vouloir êter disponible
pour nous pour nous fournir des conseils sans oublier les enseignements bénéficiés
auprès d’eux tout long de notre formation.

Mes remerciements vont également aux enseignements vacataires du 2iE comme


Monsieur TOURE, Professeur de Maths à l’université du Burkina Faso et au Directeur
d’Exploitation de Satom Burkina, Monsieur Jean-François GAJAC

Tout au long du travail, j’ai eu à solliciter des étudiants du 2iE et en grande partie à
mes camarades de promotion qui ont tous apportée une contribution importante à
l’aboutissement de ce travail. Je remercie particulièrement Monsieur Younouss
BADAWI, qui j’ai eu à partager une bonne partie du travail.

Pour finir, je remercie également Madame la représentante de mon état au sein du 2iE,
Madame SECK, Directrice du DGPRE du sénégal et toute la communauté sénégalaise
au 2iE qui est prèsque une famille à moi
Résumé
Préambule
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Notations
1 Introduction

L’objet de cette partie est de réaliser un dimensionnement et ce de façon analytique d’un


pont mixte, qui aura une configuration simplifiée en optant pour des profilés
métalliques multiples, plus minces contrairement aux « bipoutres » classiques dont les
hauteurs des profilés sont plus importantes. Bien que l’avantage des solutions bipoutres
permette de franchir des grandes portées (de l’ordre de 30 à 110 m pour un tablier
mixte continu, et de l’ordre de 30 à 90 m pour un tablier isostatique), les profilés utilisés
généralement des PRS (profilés reconstitués soudés) requièrent une main d’œuvre
spécialisée dans les techniques de soudage et une forte technicité de mise en œuvre
(phasage de construction, lancement des poutres…) ; ce qui ne constitue pas une
solution pour nos pays d’Afrique contrairement aux pays Européens où ces techniques
sont bien maitrisées. Il est à noter que les cordons de soudure sont sujets à des
phénomènes de fatigue qu’il faudrait par ailleurs vérifier.
Le choix d’un tablier multi-poutres dans notre cas est non seulement guidé par le souci
de diminuer la hauteur ce dernier, mais d’avoir comme alternative une technique
maitrisée susceptible d’être réalisée par les PME locales africaines. En effet les profilés
de petite hauteur sont accessibles par les dites PME et les techniques anciennes de
levage à la grue peuvent s’opérer sans aucune difficulté.
Ainsi donc, pour le calcul analytique, nous partirons d’un exemple simple avec un
tablier multi-poutres continu à trois (3) travées avec raboutage sur les piles centrales et
ces profilés ont une hauteur constante sur toutes les travées. Nous utiliserons les
normes européennes (Eurocodes) et les documents d’application nationale française. Ce
qui nous permettra tout au long du calcul de nous familiariser avec les Eurocodes.
PARTIE I : RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

La construction mixte réalisée aujourd’hui dans les domaines du bâtiment (plancher) et


des ouvrages d’art (ponts ferroviaires et routiers), traduit d’une structure constituée
d’une charpente en acier, élément principal porteur et d’une dalle en béton, élément
secondaire. Plusieurs techniques de connexion (boulon, type butée, cornière soudée,
entre autre) sont développées pour permettre ces deux matériaux de rester solidaire.
Cette alliance permet d’obtenir une bonne raideur comme élément porteur et un poids
léger de structure.
PARTIE II : Données et Hypothèses de calcul :

II. 1 Général
Généralité
ralité :

II.1.1 Caractéristiques de la route


route d’étude :

Sur l’axe routier national Ouagadougou-Pô, province du pays Burkina Faso située à sa
frontière de Ghana, se localise le pont d’étude de notre projet. Pays d’Afrique de l’ouest, le
Burkina par sa position continentale se fait approvisionné à travers de ses pays frontaliers.
Cette route à deux voix de circulation se retrouve avec un trafic lourd du fait des échanges
que le pays développe avec les autres.

II.1.2 Données relatives à l’environnement :

- HR de l’air = 35 % (cas de Ouagadougou),

Définition de l’environnement du projet :

1992-1-1 Tableau 4.1 : Classes d’exposition en fonctions d’environnement, conforment à


l’EN 206-1

- Corrosion induite par les chlorures

XD1 (Humide modérée) : surface de béton exposées à des chlorures transportés par voie
aérienne.

- Attaque gel/dégel

XF3 (Forte saturation en eau, sans agents de déverglaçage) : surface horizontales de béton
exposées à la pluie et au gel
II. 2 Description du tablier :

Dans un premier temps nous allons choisir la configuration du pont mixte à étudier et pour ce
nous partons d’un exemple théorique d’un pont mixte continu à deux travées. Il s’agira donc de
façon intuitive de déterminer les dimensions initiales à affecter aux éléments du tablier de
l’ouvrage (épaisseur de la dalle, choix du type de profilé, longueurs des travées…) quitte à faire
un calcul itératif dans le cas où les sections mixtes ne seraient pas vérifiées (M, V).

II.2.1 Elévation longitudinale :

Le tablier a une structure multi-poutres mixtes continues à deux travées de 16,5m. Ces portées
bien que réduites en comparaison des solutions bipoutres restent encore très avantageuses par
rapport au Béton Armé.
Les hypothèses simplificatrices sont les suivants :
- Symétrie de l’ouvrage
- Pont rectiligne
- Alignement horizontal rectiligne
- Hauteur constante des profilés

Figure : Elévation du pont

II.2.1 Configuration transversale :

Le tablier est supposé supporter deux (02) voies de circulation de 3 m chacune et une aire
résiduelle de 1,5 m. La largeur de la chaussée est donc de 7,5 m. Pour des raisons
simplificatrices, l’ouvrage est dépourvu de trottoirs et une bande de 0,5 m est prévue aux bords
du tablier pour des barrières de sécurité standards.
Les profilés choisis pour résister à la flexion générale sont des HEM 600 et l’épaisseur de la dalle
est de 22 cm.
cm
Les hypothèses sont les suivantes :
- Dalle de structure transversale rectangulaire pour le modèle de calcul bien vrai qu’à
l’exécution des devers sont imprimés a la structure de la dalle de chaussée pour
l’évacuation des eaux.
- Revêtement de la chaussé de 5 cm d’épaisseur (non représenté dans la figure ci-dessous)
quantifiable lors de l’évaluation des charges verticales.
- 6 profilés de type HEM 600 espacées également de 1,5
1,5 m
- Largeur totale de la dalle = 8,50 m

Figure : Coupe transversale du pont


II. 3 Matériaux :

II.3.1 Caractéristiques du Béton :

Du béton normal de classe C35/45 est utilisé pour la dalle en béton armé. D’après le tableau 3.1
de l’EN 1192-1-1 les caractéristiques mécaniques en sont les suivantes :

- résistance mécanique en compression à la compression sur cylindre à 28 jours :


fck= 35 MPa
- valeur moyenne de la résistance en traction normale : fctm= -3,2 MPa
- valeur moyenne de la résistance en compression : fcm= fck+8= 43 MPa
- fractile de 5% de la résistance caractéristique en traction normale : fctk, 0.05 = -2,2 MPa
- fractile de 95% de la résistance caractéristique en traction normale : fctk, 0.95 = -4,2 MPa
- module d'élasticité : Ecm = 22 000 (fcm
(fcm / 10) 0,3 = 34 077 MPa.
MPa

II.3.2 Caractéristiques des aciers de construction (profilés HEM 600) :

L’Eurocode 4 limite l’application des règles de calcul de structures mixtes aux aciers de
construction de limite d’élasticité nominale ne dépassant pas 460 MPa.
MPa De ce fait, conformément
à l’EN 10025-3, le tableau 3.1 de l’EN 1993-1-1 donne les valeurs nominales des limites
d’élasticité de fy et de résistance à la traction fu pour les aciers de construction laminés à chaud.
Les dites valeurs pour les qualités d’acier N ou NL figurent dans le tableau suivant :

Tableau N° : Variation de fy et fu en fonction de l’épaisseur t

Norme et nuance Epaisseur nominale t de l’élément [mm]


de l’acier
fy [N /mm2] fu [N /mm2] fy [N /mm2] fu [N /mm2]
EN 10025-
10025-3
S 275 N/NL 275 390 255 370
S 355 N/NL 355 490 355 470
S 420 N/NL 420 520 390 520
S 460 N/NL 460 540 430 540

La nuance d’acier choisie pour le présent projet est S 355.


355 L’épaisseur de la semelle du profilé
HEM 600 étant de 40 mm, nous optons (voir tableau ci-dessus) pour fy=355 MPa et fu=490 MPa.
Les valeurs de calcul des propriétés du matériau acier de construction (EN 1993-1-
1;3.2.6) sont les suivantes :
- module d’élasticité longitudinal Ea= 210 000 N/mm2
- coefficient de dilatation thermique par K (pour )

 Caractéristiques des armatures de la dalle béton

Les armatures longitudinales utilisées sont barres à haute adhérence de classe B. L’EN 1994-
2;3.2 se réfère à l’Eurocode 2 partie 1-1 + annexe C (tableau C.1) concernant les propriétés
mécaniques des armatures. Par contre pour les caractéristiques de ductilité des armatures, c’est
l’EN 92-2 qui s’applique. La limite d’élasticité caractéristique fsk va d’une gamme de 400 à 600
MPa. Nous choisirons une limite d’élasticité caractéristique fsk=500 MPa.
MPa

Concernant le module d’élasticité Es, il est de l’ordre de 200 000 MPa, cependant l’EN 1994-2
autorise l’utilisation de Es=Ea pour simplifier les calculs en structure mixte (l’erreur pouvant en
résulter est négligeable).

 : résistance caractéristique sur cylindre du béton à la compression à l’âge considéré,


d’une masse volumique d’au moins 1 750 kg/m3 ;

 Coefficients Partiels Pour les Matériaux :

Il convient d’utiliser les coefficients partiels relatifs aux matériaux béton, armature, acier et
connecteur dans les tableaux suivants :

Tableau N° : coefficients partiels des matériaux à l’ELU

γs
Situation
γc (béton) γM (acier de structure) γv
de Projet (armature de
(goujon)
béton armé)
Plastification, instabilité
γMo=1,0 locale
Durable
Transitoire
1,5 1,15 γM1=1,1 Instabilité d'élément 1,25
Ruine de section nette
γM2=1,25 tendue
EN 1994-
Référence EN 1992-1-1 EN 1993-2, 6.1 Tableau 6.1
2

Tableau N° : coefficients partiels des matériaux à l’ELS


γc γs γM
γv
(armature de béton (acier de
(béton) armé) structure)
(goujon)
1,0 1,0 1,0 1,25
EN 1992-1-1, 2.4.2.4 EN 1993-2, 7.3 (1) EN 1994-2, 6.81 (3)

II. 4 Actions

II.4.1 Charges permanentes :

Pour les charges permanentes, nous distinguons les poids propres des poutres en acier, de
la dalle en béton armé et des équipements non-structuraux.

II.4.1.1
II.4.1.1Poids propre :

- Poids de la dalle ;

- Profilé HEM 600 (285 kg/m), soit 2,85 KN/ml ;

II.4.
II.4.1.2
.4.1.2 Equipements non structuraux :

- Revêtement : couche asphalte (3 cm d’ép. de 25 kN/m3) et couche d’étanchéité (8 cm


d’ép. de 25kN/m3) ;
- Support en béton pour les glissières (Section 0,5x0,2 m² de B.A. de 25 kN/m3) ;
- Glissière de sécurité standard de poids 0,65KN/ml.

Avec la variation des épaisseurs de l’étanchéité et des revêtements, il serait judicieux de tenir
compte d’un écart de l’épaisseur totale par rapport à la valeur nominale.

Ainsi, il est recommandé en EN 1991-1-1, § 5.2.3 (3) de considérer un écart de +40% et -20%
pour une nouvelle construction.

Tableau N° : Charges des équipements non structuraux


Largeur Mult. Mult.
Elément Caractéristiques
(m) Max Min
Couche 8 cm d’ép. de
intermédiaire

asphalte 25kN/m3 1,5 1,4 0,8 3 4,2 2,4


Poutre

Couche 3 cm d’ép. de
d’étanchéité 25 kN/m3 1,5 1,2 0,8 1,125 1,35 0,9

4,125 5,55 3,3


Couche 8 cm d’ép. de
asphalte 25kN/m3 0,75 1,4 0,8 1,5 2,1 1,2
Couche 3 cm d’ép. de
0,75 1,2 0,8 0,5625 0,675 0,45
Poutre de rive

d’étanchéité 25 kN/m3
Support Section 0,5x0,2
pour m² de B.A. de - 1 1 2,5 2,5 2,5
glissière 25 kN/m3
Glissière de 65 kg/ml
sécurité - 1 1 0,65 0,65 0,65

5,2125 5,925 4,8

II.4.2
II.4.2 Retrait du béton :

Le retrait du béton est une déformation de raccourcissement imposée dans la section de


béton comprimé.
Dans le cadre du projet, nous ne calculons que son effet à long terme sur la structure.

 Hypothèse :

- Classe de ciment « N » : CEM 32,5 R ; CEM 42,5 N [EN 1992-1-1, § 3.1.2 (6)] ;
- HR de l’air = 35 % (cas de Ouagadougou),

L’action du retrait sur la structure est la conjugaison du retrait de dessiccation (fonction de la


migration de l’eau au travers du béton durci) et du retrait endogène (fonction linéaire de la
résistance du béton, se développant au cours du durcissement et en majeur partie aux cours
des premiers jours) [EN 1992-1-1, §3.1.4 (6)] :

 Retrait de dessiccation à long terme :


Avec

Et ;

Pour les ciments de classe N :

est coefficient dépendant du diamètre moyen conformément au Tableau 3.3 ;


[1992-1-1, §3.1.5] :

Tableau N° : valeur du coefficient en fonction du diamétre moyen

100 1,0
200 0,85
300 0,75
500 0,70

Avec : aire de la section droite ;


: périmètre de l’élément en contact avec l’atmosphère.

Ce qui donne une valeur de =0,7 pour un

 Retrait endogène :

Avec
II.4.3
II.4.3 Fluage béton–
béton– Coefficient d’équivalence

 Coefficients d’équivalence pour les chargements à court terme

Avec : module sécant d’élasticité du béton pour un chargement à


court terme

 Coefficient
Coefficient d’équivalence pour les chargements à long terme

Pour un chargement à long terme (indice L) appliqué au pont lorsque l'âge moyen du béton est
égal à , le coefficient d’équivalence, des effets de fluage pour le béton, est défini par l'équation
suivante pour les calculs du pont au terme infini, [EN1994-2, §5.4.2.2(2)] :
: coefficient de fluage à l’âge long terme du béton ( ) pour un chargement de , pour
son calcul voir ANNEXE B, B.1 de [EN1992-1-1] ;

: multiplicateur de fluage dépendant du type de chargement.

Les valeurs du coefficient d’équivalence pour les chargements à long terme sont données

Tableau N° : valeurs du coefficient d’équivalence pour les chargements


Chargement
Permanente 1,1 30 2,08 20,24
Retrait 0,55 1 3,92 19,44
Equipements non structuraux 1,1 50 1,88 18,94

II.4.4
II.4.4 Gradient thermique :

L’[EN 1994-2] préconise de prendre en compte l’effet de la température sur les ponts mixtes
conformément à l’[EN 1991-1-5]. Cependant les effets de température seront négligés dans le
cas du présent projet dans les combinaisons aux états limites ultimes autre que la fatigue ;
conformément à l’[EN 1992-2 ; 5.4.2.5] ; toutes les sections de la poutre mixte étant de classe 1
(appui et travée).
Pour la prise en considération des actions thermiques, il convient d’évaluer [EN 1991-1-5 ; 6.1.2]
les valeurs représentatives ces actions à partir de la composante de température uniforme et des
composantes de gradient thermique. Pour le calcul du tablier mixte (cas du présent projet), ne
sera considéré que l’effet de la température différentielle entre la dalle et le profilé métallique
(gradient thermique) créant des effets dus à l’empêchement de courbure libre dans la poutre
mixte hyperstatique. L’effet du gradient thermique s’évalue donc comme un retrait équivalent
appliqué uniformément à la dalle sur toute la longueur de la poutre mixte.
On utilisera pour cela la procédure simplifiée (Méthode 2) du tableau 6.2 (b) de [L’EN 1991-1-
5 ; 6.1.4.2] qui préconise :

Le profil vertical de température se présente alors comme un palier constant sur l’acier de
construction (sur toute la hauteur du profile), il en est de même sur l’épaisseur de la dalle où un
autre palier constant de température est défini. La différence entre les deux paliers
représentant alors la température différentielle entre la dalle et le profilé vaut alors . Dans
le cas des pays sahélien, particulièrement le Burkina Faso, l’écart maximal de température est
considéré en été (saison chaude).
L’allongement de la dalle dû à l’effet différentiel de température entre cette dernière et le profilé
vaut alors :

où le coefficient de dilatation thermique par K (pour ) pris uniformes


pour les matériaux béton et l’acier de construction.

II.4.5
II.4.5 Charges dues au trafic :

 Coefficients d’ajustement :

Les coefficients d’ajustement sont donnés en fonction de la classe de trafic, prise ici en classe 1,
concernant les réseaux de véhicule lourd.
Ainsi, l’annexe nationale française de l’EN1991-2, §4.3.2(2) donne pour les ouvrages neufs ne
comportant pas de limitation de tonnage des coefficients d’ajustement suivants :

Tableau N° : valeurs des coefficients d’ajustement

Voie N°
1 1 1,00 -
2 1 1,20 -
Aire résiduelle - - 1,20

 Découpage de la chaussée en voies conventionnelles :

La largeur de la chaussée étant donne un nombre de voie de circulation calculé avec

la formule donnée de le Tableau 4.1 de l’EN1991-2, §4.2.3(2) :

Avec une largeur d’une voie conventionnelle égale à 3m, nous trouvons une aire résiduelle
mesurant .

 Présentation des valeurs caractéristiques du modèle LM1 :


Selon l’EN1991-2, §4.3.2(1), le modèle de charge 1(LM1) (couvrant des situations de
trafic fluide, de congestion en présence d’un pourcentage important de poids lourd)
consiste en deux systèmes partiels :
- Des charges concentrées à double essieu (tandem : TS), chaque essieu ayant pour
poids :

- Des charges uniformément réparties (système UDL), avec un poids au mètre


carré de voie conventionnelle égale à :

Tableau : valeurs caractéristique du modèle LM1

Emplacement Tendem TS, charge par système UDL, charge

essieu

Voie 1 300 9

Voie 2 200 2,5

Aire résiduelle 0 2,5


 Positionnement transversal du modèle LM1

Les charges UDL et TS sont positionnées longitudinalement et transversalement sur le tablier


de sorte à obtenir l'effet le plus défavorable pour la poutre principale étudiée (poutre n° 3 dans
la Figure 2- 17)

On utilise une ligne d'influence transversale rectiligne (cf. Figures 2-20 et 2-22) en supposant
qu'une charge verticale introduite dans le plan de l'âme d'une poutre principale est entièrement
supportée par cette poutre. Les parties défavorables de chaque ligne d'influence longitudinale
sont alors chargées selon la distribution transversale des charges verticales de trafic UDL et
TS entre les deux poutres principales.

II. 5 Combinaisons d’action :

En toute rigueur, les situations de calcul devant être considérées pour la vérification du pont
sont les suivantes :
• Situations de calcul transitoires :
o Pendant la phase de pose des poutres (lancement ou levage à la grue par
exemple),
o Pendant et après le bétonnage de chaque segment de la dalle
• Situations de calcul permanentes :
o A la mise en service,
o A long terme (temps infini).

Les situations de calcul transitoires relevant du mode et phases d’exécution ne seront pas
considérées dans notre cas. De même, nous ne tiendrons pas compte pour la situation de calcul
permanente à la mise en service. En définitif, ne sera considérée pour l’instant que la situation de
calcul permanente à long terme (temps infini), le souci majeur étant de vérifier la ténue de
l’ouvrage à long terme où les phénomènes de retrait et de fluage sont plus importants.
Les actions variables pour le calcul du tablier dans le présent projet étant les actions dues au
trafic, notamment le chargement de chaussée LM1 [EN 1991-2, 4.3.2], et toujours selon le
tableau A2.1 de l’annexe A2 de l’[EN 1990], nous obtenons les valeurs recommandés des
coefficients comme suit :
 Combinaison aux états limites ultimes

Pour les états limites ultimes, la combinaison à considérer est conforme au tableau A2.4(B) de
l’annexe A2 de l’[EN 1990] et à l’équation 6.10 de L’[EN 1990]. Nous distinguons cependant
deux cas selon le mode de calcul (analyse globale) plastique ou élastique :

 Combinaison aux états limites de service :

Pour les états limites de service, sont à considérer les combinaisons suivantes :
• Combinaison caractéristique :

• Combinaison fréquente :

• Combinaison quasi-permanente :

Avec :
: valeur caractéristique de l’action permanente défavorable (valeur nominale du poids
propre et valeur maximale des équipements non-structuraux) ;
: valeur caractéristique de l’action permanent favorable (valeur nominale du poids propre
et valeur minimale des équipements non-structuraux) ;
: enveloppe de valeurs caractéristiques de sollicitations (ou déformations) dues au retrait
du Béton ;
UDLk : enveloppe de valeurs caractéristiques de sollicitations (ou déformations) dues aux
charges uniformément réparties verticales du Modèle de chargement LM1 de l'EN1991-2 ;
TSk : enveloppe de valeurs caractéristiques de sollicitations (ou déformations) dues aux
Charges concentrées verticales du Modèle de chargement LM1 de l'EN1991-2.
PARTIE III : PREDIMENSIONNEMENT DES
ELEMENTS DU TABLIER

III.1 Classification des sections :

 Définition générale des classes de section :

L’EN 1993-1-1, 5.5 traduit une classification des sections transversales des éléments mixtes
selon une limitation de leur résistance et de leur capacité de rotation pour l’apparition du
voilement local.

Quatre classes de section sont définies :

- Classe 1 : la section est capable de développer le moment de résistance plastique,


sous flexion positive et sous flexion négative, avec une capacité de rotation suffisante
pour permettre la formation d’un mécanisme par rotules plastiques dans la poutre ;

- Classe 2 : la section est capable de développer le moment de résistance plastique, mais avec une
capacité de rotation limitée ;

- Classe 3 ou 4 : en raison du voilement local intervenant dans une zone comprimée de la poutre
métallique (âme ou semelle), les contraintes des fibres en acier les plus sollicitées ne peuvent
dépasser la limite d’élasticité de calcul pour la classe 3,
3 ou une valeur inférieure à cette

limite pour la classe 4.


4

 Détermination pratique de la classe d’une section mixte :

Selon l’EN1994-2, 5.5.1 (1), le système classification défini dans l’EN 1993-1-1 :2005 pour les
poutres en acier s’applique aux sections des poutres mixtes. Et, la classe d’une section mixte
dépend de la classe la plus élevée des parois comprimées en acier qui la compose : l’EN1994-2,
5.5.1 (2).
Ainsi, la classification des sections mixtes sans enrobage de béton (c’est le cas de notre projet)
est définie avec l’EN1994-2, 5.5.2 :

 [EN 1994-2, 5.5.2 (1)], toute semelle comprimée en acier maintenue vis-à-vis du
voilement par une liaison efficace au moyen de connecteurs peut être considérée comme
étant de classe 1, si l’espacement des connecteurs dans la direction longitudinale de la
poutre est inférieur à 22 te
te pour une dalle pleine et à 15 te
te pour une dalle mixte avec
nervures perpendiculaires à la poutre ;

tient compte de la nuance d’acier avec fy en N/mm2

 [EN 1994-2, 5.5.2 (2)], toutes semelles et âmes comprimées en acier de poutres
mixtes, il convient d’adopter une classification conforme à l’EN 1993-1-1 :2005 :
Tableau 5.2 feuille 1/3 (pour la classification de l’âme de la section mixte) et Tableau
5.2 feuille 2/3 (pour la classification des parois en console, comme une moitié de
semelle de poutre en I).

Ces tableaux définissent les élancements limites entre les classes.

 [EN 1994-2, 5.5.2 (3)], une section d’âme de classe 3 et de semelles de classe 1 ou 2
est considéré étant une section de classe 2 comportant une âme efficace définie
conformément à l’EN 1993-1-1 :2005, 6.2.2.4.
III.2 Caractéristiques des sections mixtes :

 Définition de la largeur participative


participative :

La géométrie de la section mixte est fonction de la nature même de l’ouvrage, plus


particulièrement de son profil en travers mais aussi son profil en long. Il convient [EN 1994-
2,5.4.1.2] de déterminer la largeur participante de hourdis (ou semelle en béton) de façon à
prendre en compte l’effet du trainage de cisaillement où une distribution uniforme des
contraintes de cisaillement peut être admise sur cette largeur participante appelée encore
largeur efficace de la semelle en béton. De ce fait, le tablier pourra être étudié comme un
ensemble de poutres en T indépendantes contribuant à la flexion générale du tablier.
On a donc :
- à mi portée ou au niveau d’un appui intermédiaire :

avec et .

- au niveau d’un appui d’extrémité :


.
beff

be1 b0 be2

b1 b2

Figure- largeur participante de la dalle pour une poutre.

bo : entraxe des connecteurs en saillie ;


Bi : entraxe des poutres ;
Bei : valeur de la largeur efficace de la semelle en béton de chaque coté de l’âme ;
Le : distance approximative entre les points de moments fléchissant nuls dans le sens
longitudinal de l’ouvrage dont la détermination est indiquée dans la Figure 5.1 de l’EN
1994-1-2.

Des travaux ont montré que la définition de la largeur efficace beff dépendait, de manière
complexe, du rapport de l’espacement 2bi à la portée L des poutres, du type de chargement, de la
nature des liaisons (appuis) des poutres, du type de comportement (élastique ou plastique). Les
formules utilisées par l’Eurocode 4 (parties 1 et 2) et telles que mentionnées plus haut, sont
largement simplifiées et se placent dans une grande marge de sécurité. Rappelons que dans le
domaine des bâtiments l’entraxe des connecteurs en saillie b0 est nulle dans les formules
définissant beff et les bi sont comptés à partir du plan médian de la section transversale du
profilé.
Il y’a lieu de considérer deux types de largeurs efficaces :
- Une largeur efficace sous moments positifs (en travée) notée où une partie ou toute

la semelle en béton de la section mixte résiste en compression sous l’effet du moment.


- Une largeur efficace sous moments négatifs (au voisinage des appuis intermédiaires)
notée où les armatures de semelle de béton résistent à l’effort de traction car le

béton tendu est négligé dans les calculs.

Outre le fait de la prise en compte de « l’effet de trainage de cisaillement », la notion de largeur


efficace de la semelle en béton de la poutre mixte est par ailleurs utile à la verification en
résistance des sections transversale, mais également à la détermination de leurs propriétés
élastiques entre autres leurs rigidités en flexion.
Nous l’utiliserons dans ce qui suit pour établir un prédimensionnement de sections pour un
tablier présentant une continuité au niveau des appuis et de type multi poutres.

 Prédimensionnement des sections à l’ELU.

A l’inverse des ponts mixtes classiques « bipoutres » où, des règles de prédimensionnement
existent quant à la configuration longitunale ainsi que transversale de ces derniers, nous n’avons
pas rencontré dans la littérature un critère d’élancement pour les solutions multi poutres nous
permettant d’emblée de choisir (en fonction de la portée) les profilés laminés à affecter à
l’ouvrage.
Prédimensionnement de la section mixte sur appui
Sur appui, et sous hypothèse d’une continuité des profilés sans assemblage au niveau de l’appui,
la section mixte sera calculée de sorte qu’elle soit de classe 1.
1 Il sera considéré un taux
d’armatures longitudinales de 1% bien que dans le calcul le paramètre sera utilisé pour

rester dans un cadre plus général.


Sous moment négatif, il serait judicieux de considérer l’axe neutre plastique dans l’âme du
profilé et sous réserve que la hauteur d’âme comprimée puisse atteindre sa résistance plastique
et permettant une rotation suffisante de la section mixte avant risque de voilement local. Cette
dernière condition doit être satisfaite pour que la section mixte soit de classe 1.
1 Les critères de
classification des parois comprimés en acier sont donnés dans le tableau 5.2 de l’EN 1993-1-1.
Les semelles de profilés seront supposées appartenir à la classe 1 de section.

-
beff
- fsd Compression

hc
- fsd

r
ANP
- fyd
ha da Ga Zs
a da Z as,pl
Za tw
tf
Traction
bf fyd

Figure : caractéristique de la section mixte en flexion négative avec ANP dans l’âme

Condition 1 : Axe neutre plastique de la section mixte dans l’âme :


L’égalisation des blocs de contraintes donne :
D’où l’on tire la position de position de l’ANP par rapport à la base de la semelle inférieure du
profilé :

la limite supérieure de la position de l’ANP dans l’âme est donnée par la relation suivante :

Des relations.. et .. on obtient alors :

Condition 2 : section mixte de classe 1


Pour que la section mixte appartienne à la classe 1, il faudrait que le critère suivant sur la
hauteur d’âme comprimée [EN 1993-1-1, tableau5.2] soit vérifié :

Remarque : > 0.5 ; il est nécessaire que la demi-hauteur d’âme comprimée appartienne à la
classe 1.
On obtient alors à partir de … et …. :

tient compte de la nuance d’acier avec fy en N/mm2

La combinaison des deux conditions 1 et 2 nous donne donc une limite supérieure de la largeur
efficace à affecter à la section mixte pour rester en classe 1 sur appui, et ce en fonction du profilé
choisi :

NB :
1- la relation ci –dessus s’applique pour les profilés laminés dont les semelles
appartiennent à la Classe 1 de section et dont la demi-hauteur d’âme est également de
classe 1. En d’autres termes il faudrait que le profilé laminé choisi appartienne à la classe
1 en flexion pure.
pure
2- Les catalogues des profilés (Arbed dans notre cas) fournissent les dimensions des
profilés laminés ainsi que leur classe de section en flexion pure et compression pure
selon la nuance d’acier choisie.
 Prédimensionnement
Prédimensionnement de la section mixte en travée

Lorsque la section mixte est sollicitée sous moment positif, la présence de la dalle joue
favorablement sur la classification de la manière suivante :
- [EN 1994-2, 5.5.2.1] toute semelle comprimée en acier maintenue vis-à-vis du voilement
par une liaison efficace au moyen de connecteurs peut être considérée comme étant de
classe 1, si l’espacement des connecteurs dans la direction longitudinale de la poutre est
inférieur à 22 te
te pour une dalle pleine et à 15 te
te pour une dalle mixte avec nervures
perpendiculaires à la poutre ;
- Lorsque l’axe neutre plastique se situe dans la dalle ou dans la semelle supposée de
classe 1, attachée à cette dalle, la section mixte peut être considérée de classe 1 ; dans le
cas contraire (axe neutre plastique coupant l’âme) la section mixte est considéré de
classe 2 en raison du risque accru d’écrasement de béton.

Pour le prédimensionnement, on étudiera les cas où l’axe neutre se trouve dans l’âme, et dans la
semelle supérieure.

ANP dans l’âme :

+
b eff
0.85 fcd

Compression
hc

r
da ANP
fyd
ha Ga
Z ac,pl
Za tw
tf
Traction
bf - fyd

Figure : caractéristique de la section mixte en flexion positive avec ANP dans l’âme

La position de l’axe neutre plastique d’après l’égalisation des blocs de contraintes est donc :
Par conséquent, la largeur efficace de la semelle en béton devrait respecter la condition suivante
pour être en classe 2 :

ANP dans la semelle supérieure du profilé :

+
beff
0.85 fcd

Compression
hc
ANP
fyd
r
da
Z ac,pl
ha Ga

Za tw
tf
Traction
bf - fyd

Figure : caractéristique de la section mixte en flexion positive avec ANP dans la semelle

La position de l’axe neutre plastique est :

avec :
L’on obtient finalement les bornes supérieure et inférieure de la largeur efficace pour que la
section mixte appartienne à la classe 1 :
III.3 Analyse globale de la structure :

L'analyse globale est le calcul de l'ensemble du pont effectué en vue de déterminer les
sollicitations et les contraintes correspondantes exercées dans toutes ses sections
transversales. Dans le cas du présent projet, ce calcul fait ne prend pas en compte les phases de
construction où :
- Seul le profilé métallique doit résister à la flexion causée par le chargement de dalle
coulée avant fonctionnement mixte d’une part ;
- la poutre dans son fonctionnement mixte doit résister au chargement des équipements
non structuraux (garde corps, revêtement de chaussée) et aux surcharges de chantier
d’autre part.
De même, l’analyse globale menée dans notre cas ne prend pas en compte la date de mise en
service de l’ouvrage (effets à court terme) ; en définitif ne sera considérée que l’analyse globale
à long terme (temps infini) où les effets induits par le phénomène de retrait et fluage sont plus
importants, l’objectif étant de vérifier ainsi la durabilité de l’ouvrage.

L’[EN 1994-2] autorise une méthode d’analyse élastique linéaire au premier ordre pour le calcul
des sollicitations même si la résistance des sections est basée sur un calcul plastique. Etant
donné que l’ouvrage a été pré dimensionné de sorte à avoir des sections de classe 1 en appui et
en travée en vue d’utiliser une analyse globale plastique (confère ….) ; on considérera dans le
cas du présent projet deux méthodes d’analyse globales :

- une analyse globale rigide-


rigide-plastique pour le calcul des chargements ultimes nous
exemptant ainsi des vérifications des sections aux ELU. A remarquer aussi que l’analyse
rigide plastique ne s’applique que sous certaines conditions rappelées dans le
paragraphe…. et n’est pas valable pour tous les calculs aux ELU.
- une analyse globale élastique linéaire pour tous les calculs aux états limites de service
(ELS), et les autres vérifications aux ELU tels que le calcul de la connexion, le calcul du
déversement.

 Analyse globale rigide-


rigide-plastique à l’ELU

Une analyse rigide – plastique ne peut être valable que si les sections critiques où se forment les
rotules plastiques ont une capacité de rotation suffisante de sorte que, sous chargement
croissant, un mécanisme puisse se développer, EN 1992-1-1, 5.6(2)

Cette exigence peut être plus sévère pour les poutres mixtes que pour les poutres en acier du fait
de la différence entre et . Exemple simple (où la rotation θ est calculée par
intégration du diagrammedes courbres entre points de moment nul ) :

L’analyse globale rigide-plastique présente cependant un certain nombre de restrictions


limitant ainsi son domaine d’application que nous respecterons dans le présent projet et que
nous rappelons :

1- Les sections droites des barres mixtes doivent être symétriques par rapport au plan de
flexion ;
2- La nuance d’acier choisie ne doit pas dépasser S 355 ;
3- Les sections aux droits des formations des rotules plastiques doivent relever de la classe 1 ;
ailleurs elles doivent être de classe 1 ou 2 ;
4- Le déversement latéral des barres doit être empêché, plus particulièrement au droit des
sections de formations potentielles de rotules plastiques ;
5- Pour les poutres mixtes, les longueurs des travées adjacentes ne doivent pas être
différentes de plus de 50% et la longueur de la travée d’extrémité ne doit pas dépasser
1.15 fois la longueur de la travée adjacente.
6- Sur les résistances de l’assemblage ??????

Par ailleurs, pour le calcul plastique aux ELU, les effets de température,
température fluage et retrait sont
négligés dans les combinaisons d’actions. Ainsi donc les actions considérées pour le calcul sont
les charges verticales permanentes et celles d’exploitation (LM1
LM1 dans le cas du présent projet).
Un exemple de calcul plastique sera effectué dans ce qui suit à une poutre mixte continue à
deux travées égales1 dont la longueur de chaque travée vaut L.

 Analyse globale Elastique

Dans le cadre de notre projet, les effets de la géométrie déformée de la structure


n’interviennent pas. Ainsi, nous nous limitons à une analyse au premier ordre : EN 1994-2,
5.2.1.

Contrairement à une analyse plastique, l’analyse élastique prend en compte les


autocontraintes (notamment le fluage, le retrait et la température) et la fissuration du béton
et ce, en considérant deux inerties différentes :

- une inertie non fissurée (sous flexion positive) se trouvant dans les travées où béton de la
dalle résiste en compression et est notée .

- une inertie fissurée (sous flexion négative) au voisinage des appuis intermédiaires où le
béton tendu est négligé et seules les armatures longitudinales résistent à l’effort de traction.
Cette inertie est notée .

Tout le problème réside dans la détermination des longueurs fissurées de la poutre mixte au
voisinage des appuis intermédiaires. En toute rigueur on effectue une analyse globale dite
« non fissurée » ; où la même inertie constante est considérée pour toutes les sections
transversales de la poutre mixte continue ; et l’on calcule la contrainte longitudinale de la
fibre supérieure du béton (sous combinaison d’action ELS caractéristique) . Les zones où
définissent alors les longueurs fissurées dans les quelles il convient de
réduire l’inertie de en afin d’effectuer l’analyse fissurée.
Cependant dans le cas du présent projet, on utilisera la méthode simplifiée [EN 1994-2 ;
5.4.2.3(3)] en considérant les longueurs fissurées d’inertie sur 15% de la portée de part et
d’autre de chaque appui intermédiaire

III.4 Vérification à l’ELU

III.5 Vérification à l’ELS

 Contrainte limite :

La vérification à l’état limite de service de la section d’une structure est de s’assurer que lors
d’une sollicitation que la valeur limite ne soit pas dépassée au niveau des sections plus
contraignantes. Avec la composition mixte des sections à vérifier, nous contrôlons le degré de
sollicitation sur les différents matériaux composant notre section avec les formules suivantes:
 béton :

σ c = k i f ck
Avec f ck : résistance caractéristique du béton

Et en combinaison caractéristique [1992-1-1 ; 7.2(2)], la valeur recommandée est: k i = 0,6

 Armature

σ s = k 3 f yk

Avec f yk :limite d’élasticité de l’armature

Et en combinaison caractéristique [1992-1-1 ; 7.2(5)] , la valeur recommandée est: k i = 0,8

 Acier

Pour la contrainte normale :

Pour la contrainte tangentielle :

Pour la résultante des contraintes normale et tangentielle :

Avec : limites d’élasticité de l’acier


En valeur recommandée dans [1993-2 ; 7.3] :

 Sections minimales d’armatures :


Pour maîtriser la fissuration dans les zones où l’on prévoit l’existence de contraintes de traction,
une quantité minimale d’armatures adhérentes As ,min est nécessaire selon [(1992-1-1§7.3.2.

(2) :

K c kf ct , eff Act
As , min =
σs

Act : aire de la section droite de béton tendu ;

σ s : valeur absolue de la contrainte maximale admise dans l’armature immédiatement après la


formation de la fissure. Elle peut être prise égale à la limite d’élasticité, f yk , de l’armature. Une

valeur inférieure peut toutefois être adoptée afin de satisfaire les limites d’ouverture de fissures
en fonction du diamètre maximal (Tableau 7.2) ou de l’espacement maximal (Tableau 7.3) des
barres ;
f ct ,eff : valeur moyenne de la résistance en traction du béton au moment où les premières

fissure sont supposées apparaître :


f ct ,eff = f ctm = 3,2 MPa : toutefois on peut adopter une valeur inférieure, ( f ctm (t ) ), si l’on

prévoit que la fissuration se produira avant 28jours.

k : coefficiant tenant compte de l’effet des contraintes non-uniformes auto équilibrées


conduisant à une réduction des efforts dus aux déformations gênées :

1,0 pour les âmes telles que h ≤ 300mm ou les membrures d’une largeur inférieur à 300mm
=1,0
=0,65 pour les âmes telles que h ≥ 800mm ou les membrures d’une largeur supérieure à 800mm
Les valeurs intermédiaires sont obtenues par interpolation
K c : Coefficient tenant compte de la répartition des contraintes dans la section immédiatement
avant la fissuration ainsi que de la modification du bras de levier :
En traction pure : K c = 1,0

En flexion simple ou flexion composée :


- section rectangulaires et âmes des caissons et des sections en T :

 σc 
k c = 0,4 1 −  ≤1

(
 k1 h h f ct ,eff  )
- membrures des caissons et des sections en T :

Fcr
K c = 0,9 ≥ 0,5
Act f ct ,eff

σ c :containte moyenne du béton régnant dans la partie de la section considérée :


N Ed
σc =
bh
N Ed : effort normal agissant à l’état-limite de service dans la partie de la section considérée

(positif pour un effort de compression). Il convient de déterminer N Ed en considérant les

valeurs caractéristiques de la précontrainte et de l’effort normal sous la combinaison


d’actions appropriée

h∗ : h∗ = h pour h<1,0m

h ∗ = 1,0m pour h≥1,0m

k1 :coefficient prenant en compte les effets de l’effort normal sur la répartition des contraintes :
k1 = 1,5 si N Ed est un effort de compression

2h ∗
k1 = si N Ed est un effort de traction
3h
Fcr : valeur absolue de l’effort de traction dans la membrure juste avant la fissuration, du fait du

moment de fissuration calculé avec f ct ,eff .

 Maitrise de la fissuration sans calcul direct :

Pour les éléments comportant le ferraillage minimal As ,min ,les fissures ne sont pas considérées

excessives , :[(1992-1-1§7.3.3. (2) :


- si pour des fissures principalement dues aux déformations gênées, les diamètres des
barres ne dépassent pas les valeurs données dans le Tableau 7.2, la contrainte de l’acier
étant égale à la valeur obtenue juste après la fissuration ( c-à-d. σ s dans l’expression 7.1

)
- si pour des fissures principalement dues aux charges, les dispositions du Tableau 7.2 ou
bien celles du Tableau 7.3 sont satisfaites. Il convient de calculer la contrainte de l’acier
sur la base d’une section fissurée sous la combinaison d’actions considérée.

Tableau 7.2 : Diamètre maximal φ s∗ des barres pour la maîtrise de la fissuration

Contrainte de l’acier* Diamètre maximal


[MPa] des barres [mm]
Wk= 0,3 mm
160 32
200 25
240 16
280 12
320 10
360 8
400 6
450 5

*Note : Sous les combinaisons d’actions appropriées

Tableau
Tableau 7.3 : Espacement maximal des barres pour la maîtrise de la fissuration
Contrainte de l’acier* Espacement maximal
[MPa] des barres [mm]
Wk= 0,3 mm
160 300
200 250
240 200
280 150
320 100
360 50
*Note : Sous les combinaisons d’actions appropriées
Le diamétre maximal des barres peut être modifié comme suit :
- flexion (une partie de la section au moins est comprimée)
φ s = φ s∗ ( f ct ,eff 2,9 )
k c hcr
2(h − d )

- traction (la totalité de la section est tendue)

φ s = φ s∗ ( f ct ,eff 2,9 )
hcr
4(h − d )

φs : diamètre maximal modifié de la barre

φ s∗ : diamètre maximal de la barre donné dans le Tableau 7.2


h : hauteur totale de la section
hcr : hauteur de la zone tendue juste avant la fissuration, en considérant les valeurs
caractéristiques de la force de précontrainte et les forces axiales pour la combinaison quasi-
permanente des actions
d : hauteur utile au centre de gravité du lit extérieur d’armatures

Lorsque la section est entièrement tendue, (h − d ) est la distance minimale entre le centre de
gravité des armatures et le parement du béton (si les barres ne sont pas placées de manière
symétrique, les deux parements sont à considérer).

 Calcul du contrainte dans les armatures :

Pour les poutres mixtes, lorsque la dalle en béton est supposée fissurée et en l’absence d’aciers
de précontrainte, les contraintes exercées dans l’armature sont supérieures, en raison des effets
de rigidité du béton tendu entre les fissures, aux contraintes calculées dans une section mixte en
négligeant le béton. L a contrainte de traction dans l’armature σ s sous l’effet des actions

directes peut être calculée au moyen de l’expression, [1994-2 ;7.4.3 (3)] :


σ s = σ s ,ο + ∆σ s

0,4 f ctm AI
Avec ∆σ s = α st =
α st ρ s Aa I a
σ s ,ο :contrainte dans l’armature due aux sollicitations agissant sur la section mixte, calculée en
négligeant le béton tendu dans le calcul ;
f ctm :résistance moyenne à la traction du béton, prise égale à f ctm pour le béton normal,[1992-

1-1 ;Tableau 3.1] ou à f Ictm pour le béton léger, [1992-1-1 ;Tableau 11.3.1]

ρ s :taux d’armature, donné par ρ s = ( As Act )


Act :aire efficace de la semelle en béton dans la zone tendue ; par simplification, il convient
d’utiliser l’aire de la section en béton comprise dans la largeur efficace
As : aire totale de toutes les nappes d’armature longitudinales dans l’aire efficace Act
A, I :aire et le moment d’inertie de flexion, respectivement, de la section mixte efficace en
négligéant le béton tendu ;
Aa , I a :caractéristiques correspondantes pour le profilé en acier de construction.

III.6 Connecteurs
 Calcul de la connexion acier-
acier-béton :

Afin de transmettre le cisaillement longitudinal entre le béton et l’élément en acier de


construction, connecteurs
connecteurs et armatures transversales doivent être prévus [EN 1994-2,
6.6.1.1(2)]. Ainsi donc, les connecteurs et les armatures transversales repartis le long de
l’interface acier-béton d’une poutre mixte doivent être calculés de façon à transmettre les
efforts de cisaillement longitudinal entre la dalle et le profilé métallique.
Cette partie concerne uniquement le calcul de la connexion pour une continuité de la poutre
mixte sans assemblage, le calcul des connecteurs additionnels aux voisinages des raboutages à
l’appui sera abordé dans le chapitre(conf- raboutage).

 Choix du type de connecteurs.

Les connecteurs choisis pour assurer la connexion à l’interface acier-béton de la poutre mixte
sont les goujons à tête.
tête Les goujons à tête conformes à l’[EN 1994-2, 6.6.5.7] confèrent une
résistance suffisante au soulèvement de la dalle, à moins que cette dernière soit directement
soumise à un effort de traction.

 Resistance au cisaillement des connecteurs


La résistance de calcul au cisaillement d’un goujon à tête soudée en automatique est donné à
l’ELU
ELU [EN 1994-2, 6.6.3.1(1)] par :

correspond à la rupture de l’acier du connecteur par cisaillement à la base du goujon, et


est donné par :

correspond à l’écrasement du béton au pied du connecteur ; donné par :

avec :

d: diamètre de la tige du goujon, 16 mm≤ d≤ 25 mm ;


: Résistance ultime en traction spécifié du matériau du goujon, sans dépasser 500
N/mm² ;
: hauteur nominale hors tout du goujon ;
: résistance caractéristique sur cylindre du béton à la compression à l’âge considéré, d’une
masse volumique d’au moins 1 750 kg/m3 ;
: coefficient partiel de sécurité, de valeur 1,25 à l’ELU.
l’ELU

A l’ELS
ELS,
ELS la valeur de résistance de calcul au cisaillement est obtenu ; conformément à l’[EN 1992-
2, 7.2.2(6)] qui renvoie à l’[EN 1992-2, 6.8.1(3)] sur la fatigue des connecteurs ; par :

avec :
: valeur recommandé par l’Eurocode 4- partie 2.
: valeur de résistance au cisaillement du connecteur à l’ELU obtenu comme
précédemment.

 Flux de cisaillement à l’interface acier-


acier-béton
En se référant au paragraphe….. où une analyse globale plastique a permis de déterminer le
chargement limite ultime (toutes les sections mixtes étant de classe 1); il serait tentant de
dimensionner aux ELU la connexion (nombre et espacement des connecteurs) par un calcul
plastique de la connexion en cas de connexion complète ou partielle ; espaçant ainsi
uniformément les connecteurs sur les différentes longueurs critiques.

Cependant, pour les ponts mixtes, L’[EN 1994-2, 6.6.1.2] n’autorise pas la méthode de calcul sus
citée (cas de connexion complète ou partielle) à l’ELU, dans la mesure où on ne raisonne plus sur
une longueur critique pour donner dimension et espacement constants aux connecteurs.

Le calcul du flux de cisaillement sera donc déterminé en comportement élastique aussi bien à
l’ELU
ELU (sous certaines conditions) qu’à l’ELS
ELS.
ELS Une analyse globale élastique fissurée (méthode
simplifiée dite des 15%) permet de déterminer l’effort tranchant de calcul ( ), la différence
entre l’état limite ultime et l’état limite de service provient des combinaisons d’actions
aboutissant à l’effort tranchant de calcul.
Pour chaque section transversale du tablier située longitudinalement à l’abscisse x, le flux de
cisaillement à l’interface acier-béton est donné par :

Où :
: est l’effort tranchant de calcul à l’abscisse x de la poutre mixte ;
: est le moment statique de la section de dalle comprimée par rapport à l’ANE de la
section mixte ;
: est le moment d’inertie homogénéisé de la section mixte.

NB :
- Il faut remarquer que les grandeurs ( et ) varient avec les coefficients d’équivalence,

ce qui implique que le flux de cisaillement doit être calculé différemment sous chaque
cas de charge (action de trafic, poids propre de la poutre mixte, superstructures) et
combiné ensuite avec les coefficients partiels relatifs à l’état limite ultime et l’état limite
de service.

- Le moment statique homogénéisé de la dalle en béton est calculé sous hypothèse de la

section mixte non fissurée (en travée), cette hypothèse est également adoptée dans la
zone où la section mixte est fissurée (au voisinage des appuis). Cela procure un
dimensionnement plus sécuritaire.

 Dimensionnement de la connexion.

Le calcul de dimensionnement de la connexion consiste essentiellement, en fonction des


connecteurs choisis et du nombre des connecteurs disposés dans le sens transversal, à
déterminer les espacements dans le sens longitudinal (par tranche de longueur de poutre) de
façon à avoir une répartition de ces derniers sur toute la longueur de la poutre.

Une première répartition des connecteurs sera d’abord obtenue après un calcul à l’état limite de
service, ensuite le calcul sera mené aux états limites ultimes aboutissant ainsi à une nouvelle
répartition. La répartition la plus dense sera celle retenue vérifiant ainsi à la fois l’état limite de
service et l’état limite ultime.

Selon l’[EN 1994-2, 6.6.1.2], concernant les vérifications aux états limites ultime (autres que la
fatigue), les dimensions et l’espacement des connecteurs peuvent être conservés constants sur
toute longueur où l’effort de calcul du cisaillement longitudinal par unité de longueur ne dépasse
pas la résistance de calcul du cisaillement longitudinal de plus de 10%. En plus sur chacune de
ces longueurs, il convient que l’effort total de calcul de cisaillement longitudinal ne dépasse pas
la résistance totale de calcul du cisaillement longitudinal.

Ce même principe sera appliqué pour le calcul à l’état limite de service. La différence entre les
deux états limites (ELS et ELU) résulte de la résistance au cisaillement du connecteur ( à
l’ELU et à l’ELS) et du flux de cisaillement calculé selon les deux états limites.

 Répartition obtenue à l’état limite de service (ELS)

A partir de la courbe de cisaillement réelle, on définit des paliers de densité constante(ou encore
palier avec espacement constant des connecteurs) se présentant comme des fonctions en
escalier sur toute la longueur de la poutre mixte.ces paliers représentent alors la courbe du
cisaillement repris.
repris

Un palier de densité constante sur une longueur (l) est déterminé de sorte que :
- Pour chaque abscisse x du palier, on vérifie que le cisaillement réel n’est pas

supérieur de plus de 10% au cisaillement effectivement repris par les connecteurs du


palier. Ce qui se traduit par :

: Nombre de connecteurs sur la longueur (l) ;

- L’effort total repris par les connecteurs du palier doit être également supérieur à l’effort
total réel.

 Répartition obtenue à l’état limite ultime(ELU)

Sous combinaison à l’ELU, les sections au voisinage des mi-travées fortement sollicitées sont
susceptibles d’une plastification locale dans la mesure où le moment sollicitant de calcul
dépasse en valeur le moment résistant élastique (entre les sections A et C de la figure….).
La première étape pour la vérification des connecteurs à l’ELU consiste à tracer la courbe des
moments sollicitant de calcul et de verifier la formation de ces zones plastifiées. Deux cas
distincts pour le dimensionnement des connecteurs se dessinent en cas de plastification locale
au voisinage d’une (ou des) mi-travée(s) de la poutre mixte: le calcul de répartition des
connecteurs hors zone de plastification ( ) , et le calcul de répartition des
connecteurs en zone plastifiée ( ).

Zone plastifiée

Mel,Rd

Moment
fléchissant MEd

A B C

 Répartition obtenue à l’ELU hors zone de plastification.


Le calcul de la connexion sera mené avec une analyse globale élastique permettant ainsi de
déterminer le flux de cisaillement sous combinaison à l’état limite ultime et la résistance de
cisaillement du connecteur est . Le calcul mené est identique à celui de la répartition des
connecteurs à l’ELS (conf. Paragraphe….).

 Répartition obtenue à l’ELU dans la zone plastifiée


plastifiée

La zone comprise entre les sections A et C (voir fig.) étant localement plastifiée, le calcul
élastique des contraintes ne s’applique plus. Une analyse non linéaire est alors utilisée et cela
impose de revenir aux moments sollicitants. Les sections mixte étant partout de classe 1, la
méthode donnée par l’[EN 1994-2, 6.6.2.2] (que nous rappelons ci-après) est utilisée pour
déterminer la résistance au cisaillement longitudinal dans les longueurs inélastiques
et .

L’effort de cisaillement longitudinal résulte de la différence entre les efforts normaux


et dans la dalle en béton au niveau des sections B et A, respectivement B et C.
La détermination de se déduit de l’utilisation du diagramme simplifié donné dans la figure
6.11 de l’[EN 1994-2].

Le nombre des connecteurs à prévoir sur les longueurs inélastique est donné par :
PARTIE IV : APPLICATION SUR UN PONT A DEUX
TRAVEES :

III.1Détermination des actions sur la poutre la plus sollicitée

 Détermination de la poutre la plus sollicité

Pour la détermination de la poutre la plus chargée de la structure du pont, les lignes d’influence
de la réaction d’appui de ces dernières ont été tracées. Étant donné que les poutres sont
disposées de manière symétrique, l’étude se réduit à la moitié, notamment , et .
Fig : Ligne d’influence de la réaction au niveau de la poutre

Fig : Ligne d’influence de la réaction au niveau de la poutre


Fig : Ligne d’influence de la réaction au niveau de la poutre

Nous observons sur les résultats trouvés avec les lignes d’influence de la réaction et la
disposition des actions du trafic selon les règles de l’Eurocode que la poutre est nettement la
plus sollicitée de notre strucuture.

Tableau : Action du Trafic sur la poutre

Tendem TS
voie 1 voie 2
essieu 1 essieu 2 essieu 1 essieu 2
valeurs sur ligne d'influence (KN) 0,388 0,475 0 0,0334
valeurs caractéristiques (KN) 300 300 200 200
valeurs correspondantes en P3 (KN) 116,4 142,5 0 6,68
Action du Tendem TS (KN) 265,58

Système UDL
voie 1 voie 2 aire résiduelle
valeur sur ligne d'influence (KN.m) 1,8045 0,043 0
valeurs caractérisiques (KN.m) 9 3 1,2
valeurs correspondantes en P3
(KN.m) 16,2405 0,129 0
Action du système UDL (KN/m) 16,37
 Détermination des positions longitudinales du Tenden TS sur la poutre pour avoir les
moments maxima en appui et en travée :

Avec l’étude de la ligne d’influence longitudinale de la poutre, nous essayons de déterminer les
positions du chargement ponctuel pour trouver les emplacements donnant les effets extrêmes
en travée et en Appui ( ).

Fig : Poutre longitudinale

Fig : Ligne d’influence longitudinale en appui intermédiaire et en travée

Avec les résultats trouvés, nous observons bien que :


- Le moment en appui pour un chargement ponctuel est max pour x=9,817 m sur la travée 01
- Le moment en travée pour un chargement ponctuel est max pour x=7,012m sur la travée 01

Ainsi, ces positions seront utilisées lors de la détermination des sollicitations des actions
(permanentes et variables).
 Détermination
Détermination des sollicitations

III.2 Analyse globale de la structure :

 Analyse globale rigide-


rigide-plastique à l’ELU

• Définition des différents de chargement possible

Nous analyserons différents cas de charges et les mécanismes de ruine s’y afférant
conduisant au chargement ultime (par application du théorème cinématique) de la poutre
mixte en phase définitive. Le mécanisme le plus défavorable sera ainsi retenu.

La poutre mixte est essentiellement soumise à des charges uniformément réparties (charges
permanents, équipements non structuraux et UDL) et aux charges concentrées à double
essieux (Tandem TS). Les modèles de chargements ultimes à calculer par une analyse
plastique seront inspirés des textes de l’Eurocode1-partie 2.

Combinaison ELU pour une analyse globale plastique :

- Charge répartie :



- Charge concentrée :

Soit et

En effet, selon l’[EN 1991-2, 4.3.2], les essieux des tandems sont disposés de front (même
alignement dans le sens transversal) d’une part ; et l’application de la règle simplifiée pour le
calcul des effets généraux, pour les portées supérieures à 10 m, permet de remplacer chaque
tandem par un essieu unique de poids égal à la somme des poids des deux essieux d’autre
part [EN 1991-2, 4.3.2.1. (6)]. En plus il convient de n’appliquer les charges uniformément
réparties (UDL) que sur les parties défavorables de la surface d’influence, longitudinalement
et transversalement [EN 1991-2, 4.3.2. (1) b].

On aboutit alors aux modèles de cas de charges suivants pour le calcul plastique :

- Cas de charge 1 : ce cas de charge correspond à un chargement du trafic (UDL et TS) sur une
travée seule avec le chargement des charges permanentes et de les équipements non
structuraux. La charge concentrée est supposée modéliser la part les essieux tandems TS

reprise par la poutre mixte continue étudiée. C’est le cas de chargement le plus défavorable
susceptible d’engendrer un mécanisme de ruine avec des rotules de ruine se formant en
travée.

Figure : Cas de charge2 pour l’analyse globale rigide-plastique à l’ELU


- Cas de charge2 : ce cas de charge correspond à un chargement du trafic (UDL et TS) sur les
deux travées avec le chargement des charges permanentes et les équipements non
structuraux. C’est le cas de chargement susceptible de donner le mécanisme de ruine avec
formation en appui.

Figure : Cas de charge 2 pour l’analyse globale rigide-plastique à l’EL


• Calcul des charges ultimes par application du théorème cinématique

Le théorème cinématique sera appliqué aux différents cas de charges énumérés précédemment
afin de déterminer les charges ultimes correspondant au mécanisme le plus défavorable pour
chaque cas de charge.

Soient :

- Degré d’hyperstatique :
- Nombre de section critique : =3, deux en travée (les travées 01 et 12) et une en appui
(appui 1) : voir figure de cas de chargement

- Nombre de mécanisme indépendant :

 Cas de charge 1

- Charge répartie :





- Charge concentrée :

Mécanisme 1

Figure : mécanisme1 du cas de charge 1

On pose ;

L’application du théorème cinématique donne :

On cherche à simplifier les calculs en remplaçant les charges réparties par une équivalence en
charge concentrée par des coefficients d’équivalent et . Ces
derniers seront définis à partir des actions définies sur notre structure.

et

Donc, l’équation ….. devient :

Le chargement limite vaut donc :


Mécanisme 2

Figure : mécanisme2 du cas de charge 1

On pose
;

L’application du théorème cinématique donne :


Tableau : Résultats de l’analyse globale rigide-plastique du cas de charge 1

 Cas de charge 2

La procédure de calcul est similaire de celle développée au cas de chargement précédant

Valeur des moments


Mp Mp Mp
de plastification Travail
Position des rotules des k
Travail interne Q
plastiques forces
1 2 3
extérieurs
N° des mécanismes
+ -
M p(θ1+θ2) +M α1Qδ/2 +
1 θ1+θ2 θ2 pθ2 Qδ 768,315461
+ -
M p(θ2+ θ3) +M
2 θ2 θ1+θ3 pθ2 α2Qδ/2 1032,26504
pLδ/2 +
+
2M p(θ1+θ2) Qδ +
-
3= 1 + 2 θ1+θ2 2θ2 θ1+θ3 +2M pθ2 pLδ/2 880,943885
- (
4= 1 - 2 θ1+θ2 θ1+θ2 ) 0 Qδ absurde
Valeur des moments
Mp Mp Mp k
de plastification Travail interne Travail Q
des

Figure : mécanisme1 du cas de charge 2

Le chargement limite vaut donc :


Position des rotules
plastiques
1 2 3
N° des mécanismes
+ -
M p(θ1+θ2) +M α1Qδ/2 +
1 θ1+θ2 θ2 pθ2 Qδ 768,315461
+ -
M p(θ2+ θ3) +M
2 θ2 θ1+θ3 pθ2 α2Qδ/2 768,315461
pLδ/2 +
+
2M p(θ1+θ2) Qδ +
-
3= 1 + 2 θ1+θ2 2θ2 θ1+θ3 +2M pθ2 pLδ/2 768,315461
- (
4= 1 - 2 θ1+θ2 θ1+θ2 ) 0 Qδ absurde

Figure : mécanisme2du cas de charge 2

Tableau : Résultats de l’analyse globale rigide-plastique du cas de charge 2

Ainsi pour trouver la charge limite de notre structure, des combinaisons sur les différents
mécanismes selon les cas de chargements seront effectuées et nous retenons la combinaison
donnant le plus petit possible de chargement trouvé.

 Analyse globale Elastique

. La fig.… illustre l’utilisation de la méthode dite « simplifiée des 15 % » de L’[EN 1994-2]


pour l’analyse globale élastique fissurée.
Figure : Représentation des inerties de la poutre longitudinale

représente la rigidité en flexion dans les zones ou le béton éventuellement tendu n’est
pas fissuré. Cette rigidité est aussi appelée rigidité en flexion non fissurée.

représente la rigidité en flexion dans les zones où le béton tendu fissuré est négligé :
appelée autrement la rigidité en flexion fissurée.

Sollicitation

Présentation de la ligne d’influence longitudinale


ANNEXE
Figure : Diagramme des moments de sollicitation de Gk

Figure : Diagramme des moments de sollicitation du système UDLk pour les chargements de
2 Travées et 1 Travée

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