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INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE

ET D'ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

Niveau : 2ème année grande école


Matière : Audit Comptable & Financier
Enseignant : MME Manar FADRIQ

SYLLABUS
Le but de ce cours est d'initier l'étudiant à la démarche de l’audit financier et aux
responsabilités de l’auditeur. Ce cours présentera en détail la méthodologie de l’audit
comptable et financier et s’attardera, sur la mise en œuvre pratique de cette méthodologie à
travers diverses études de cas qui permettront de consolider les acquis théoriques.

OBJECTIFS :

L’objectif de ce module d’enseignement est de transmettre aux étudiants les fondamentaux de


la planification, l’évaluation du dispositif de contrôle interne et la mise en œuvre du contrôle
des comptes dans les entreprises. Il se structure autour de :
- la présentation des diligences d’acceptation des missions
- la prise de connaissance générale de l’entreprise ;
- l’évaluation du dispositif de contrôle interne ;
- le contrôle des comptes ;
- les interventions connexes et les vérifications spécifiques.

Ce module s’assigne également comme objectif de sensibiliser les étudiants à la prise en


compte des dimensions juridique et fiscale susceptibles d’avoir un impact sur les pratiques de
contrôle et la mission du commissaire aux comptes.

Ce module devrait permettre aux étudiants de s’intégrer ultérieurement, dans le cadre du stage
ou de l’embauche, dans une équipe d’audit et de participer à des missions de certification ou
d’évaluation.

Le présent module contribue à la préparation aux postes d’auditeurs internes, auditeurs


externes et conseils.

PRE-REQUIS :

Afin de pouvoir suivre correctement et de bénéficier pleinement des enseignements du cours,


l’étudiant devra disposer des connaissances suivantes :
- principes de base de la comptabilité générale ;

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- principes de base de la comptabilité des sociétés ;
- principes du droit des sociétés (essentiellement les textes relatifs à la société anonyme) ;
- mécanismes de base en matière fiscale (Impôt sur les Sociétés et Taxe sur la Valeur
Ajoutée) ;
- culture générale en finance d’entreprise ;
- manipulation de certains logiciels Microsoft Office (Visio et PowerPoint).

ORGANISATION :

Le cours couvre la période du 2ème semestre soit environ 11 semaines. Chaque semaine
contient un cours magistral et des cas d’application de 3h. Les enseignements à dispenser
s’articuleront autour des axes suivants :

- Définition et généralités sur l’audit comptable et financier ;


- Présentation de la démarche générale de l’audit comptable et financier ;
- Diligences d’acceptation et de maintien des missions ;
- Règles d’incompatibilités et d’indépendance ;
- Planification de la mission ;
- Evaluation du dispositif de contrôle interne ;
- Contrôle des comptes ;
- Evénements postérieurs à la clôture ;
- Risque de non continuité d’exploitation ;
- Vérifications spécifiques & interventions connexes ;
- Evolution internationale en matière d’audit (environnement et normalisation).

METHODE PEDAGOGIQUE :

Les cours sont présentés par projection (Data Show) et des supports seront distribués sous
forme de polycopiés.

EVALUATION :

L’évaluation se décompose en :

- 25 % : présence (2/4), assiduité (1/4) et participation (1/4) ;

- 25 % : remise des devoirs (1/2) et contrôle (1/2) ;

- 50% : évaluation de fin de semestre.

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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE :

 Coopers & Lybrand, « LA NOUVELLE PRATIQUE DU CONTROLE INTERNE », Les


Editions d’Organisation ;

 J.E. Combes et M.C. Labrousse, « AUDIT FINANCIER et CONTROLE DE GESTION »,


Publi-Union ;

 L. HERVE et P. PEUCH-LESTRADE, « LA PRATIQUE DE L’AUDIT », Economica ;

 SILLERO, « AUDIT ET REVISION LEGALE », Eska ;

 PIGE, « AUDIT ET CONTROLE INTERNE », EMS.

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Audit I

Animé par : MME Manar FADRIQ


Expert comptable DPLE

2ème année Grande Ecole

Janvier 2015
SOMMAIRE
1. Généralités

2. Acceptation des missions

3. Incompatibilités & indépendances

4. Planification de la mission

5. Examen du contrôle interne

6. Obtention des éléments probants

7. Continuité d’exploitation & vérifications


spécifiques

8. Rapports d’audit & interventions connexes

1
SOMMAIRE
1. Généralités

2
1. Généralités
 Généralités :
 Définition et nature d’une mission d’audit
 Autres missions : examen limité, examen sur la base de procédures convenues et
compilation
 Niveaux d’assurance
 Qualités requises de l’auditeur
 Notions de régularité, sincérité et image fidèle
 Obligation de moyens
 Responsabilité de l’auditeur quant aux informations financières
 Limites inhérentes à l’audit
Règle de non immixtion dans la gestion

3
1. Généralités
 Généralités (suite):
Caractère permanent de la mission
 Travail en équipe et intervention personnelle
 Dispositif juridique relatif au CAC
 Démarche générale de l’audit

4
1. Généralités
 Définition et nature d’une mission d’audit (1/3) :

Définition du manuel des normes : une mission d'audit des états de synthèse a pour
objectif de permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle les états de
synthèse ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié et qu’ils traduisent d’une manière régulière et
sincère, la situation financière de la société, ainsi que le résultat de ses opérations et
le flux de sa trésorerie.

5
1. Généralités
 Définition et nature d’une mission d’audit (2/3) :
Termes clés communs à toute définition :

- Mission d’opinion (états de synthèse, sincérité, régularité, image fidèle,


référentiel comptable) ;
- Professionnel compétent et indépendant ;
- Utilisation d’une méthodologie spécifique ;
- Niveau de diligences par rapport à une norme.

6
1. Généralités
 Définition et nature d’une mission d’audit (3/3) :
« Audit légal » Vs. « Audit contractuel » :

Événements
Audit Vérifications Opérations Survenus
Audit
(certification) spécifiques spéciales dans la Sté
contractuel
(Ex: alerte)

7
1. Généralités
 Autres missions (1/3) : Examen limité

Une mission d'examen limité a pour objectif de permettre à l’auditeur de


conclure, sur la base de procédures ne mettant pas en ouvre toutes les diligences
requises pour un audit, qu'aucun fait d'importance significative n’a été relevé lui
laissant à penser que les états de synthèse n’ont pas été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié.

8
1. Généralités
 Autres missions (2/3) : Examen selon procédures convenues

Dans une mission d'examen sur la base de procédures convenues, un auditeur met
en œuvre des procédures d'audit définies d'un commun accord entre l'auditeur,
l'entité et tous les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de
ses travaux. Les destinataires du rapport tirent eux-mêmes les conclusions des
travaux de l'auditeur. Ce rapport s'adresse exclusivement aux parties qui ont
convenu des procédures à mettre en œuvre, car des tiers, ignorant les raisons qui
motivent ces procédures, risqueraient de mal interpréter les résultats.

9
1. Généralités
 Autres missions (3/3) : Compilation

Dans une mission de compilation, le Professionnel utilise ses compétences de


comptable, et non celles d'auditeur, en vue de recueillir, classer et faire la
synthèse d'informations financières. Ceci le conduit d'ordinaire à faire la synthèse
d'informations détaillées sous une forme compréhensible et exploitable sans être
tenu par l'obligation de contrôler les déclarations sur lesquelles s'appuient ces
informations. Les procédures appliquées ne sont pas conçues et n'ont pas pour but
de permettre au Professionnel de fournir une assurance sur ces informations
financières. Toutefois, les utilisateurs de ces informations tirent partie de
l'intervention d'un professionnel qui a apporté ses compétences et le soin
nécessaire à leur élaboration.

10
1. Généralités
 Niveaux d’assurance :

Le terme "assurance" désigne la satisfaction de l'auditeur quant à la fiabilité d'une


déclaration formulée par une partie à l'intention d'une autre partie.
Pour acquérir cette assurance, l'auditeur évalue les documents probants réunis lors de la
mise en œuvre de ses procédures de travail et formule une conclusion. Le degré de
satisfaction atteint, et par là même, le niveau d'assurance qui peut être donné, résulte
des procédures mises en œuvre et de leurs résultats.

11
1. Généralités
 Niveaux d’assurance :
Audit Services connexes

Nature du Audit légal Examen limité Procédures Compilation


service et contractuel convenues

Niveau Assurance Assurance Pas Pas


d'assurance élevée, mais Modérée d'assurance d'assurance
donné par non absolue
l'auditeur

Rapport Assurance Assurance Constats Identification


(conclusion positive sur Négative sur découlant des des
fournie) l’ (les) L’ (les) Procédures informations
assertion(s) Assertion(s) mises en compilées
retenue(s) Retenue(s) œuvre
sous-tendant sous-tendant
l'établisse- l'établisse-
ment des ment des
états états
de synthèse de synthèse

12
1. Généralités
 Qualités requises de l’auditeur:
De la grande portée de la mission d’audit découle un certain nombre d’exigences :

-Compétence : Monopole de l’expert comptable. L’appartenance à un corps


professionnel, l’Ordre des Experts Comptables, chargé de la mise en œuvre des
normes de travail et de rapport, du contrôle de qualité, du respect de l’éthique,
apporte une garantie d’exécution de la mission avec professionnalisme et
responsabilité.

- Indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit


respecter les règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité.
L’auditeur ne peut être chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la
responsabilité des organes de gestion. C’est en effet l’organe de gestion qui arrête
les comptes, lesquels sont tenus et élaborés par les services comptables et
financiers sous la supervision générale de la Direction. La responsabilité de
l’auditeur est d’émettre une opinion sur la base de l’audit de ces comptes.

13
1. Généralités
 Notions de régularité, sincérité et image fidèle :

 Régularité : la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur ;

La sincérité des informations contenues dans les états de synthèse, eu égard aux
opérations réalisées par la société. C'est-à-dire la faculté des comptes à traduire la
connaissance que les responsables de l’établissement des comptes ont des
opérations et activités de l’entité compte tenu de leur importance significative ;

 L’image fidèle s’apprécie par rapport aux conventions de comptabilisation,


d’évaluation et de présentation des états de synthèse. la notion d’image fidèle fait
appel au principe de l’importance significative.

14
1. Généralités
 Obligation de moyens :

L’auditeur ou commissaire aux comptes a une obligation de moyens, non de


résultat.

Le commissaire aux comptes effectue ses contrôles par sondages et n’a donc pas à
vérifier toutes les opérations qui relèvent du champ de ses missions, ni à
rechercher systématiquement toutes les erreurs et irrégularités qu’elles pourraient
comporter.

15
1. Généralités
 Responsabilité de l’auditeur quant aux informations financières publiées:

Un auditeur engage sa responsabilité sur des informations financières lorsqu’il


rédige un rapport sur lesdites informations ou autorise l'utilisation de son nom
lors de leur publication. Si l'auditeur ne s'est pas engagé de cette manière, les tiers
ne peuvent en aucun cas le tenir pour responsable.

16
1. Généralités
 Limites inhérentes à l’audit:

Tout audit est soumis au risque inévitable de non détection d'anomalies


significatives dans les états de synthèse, même s'il a été correctement planifié et
effectué selon les normes requises.

Le risque de non détection d'une anomalie significative résultant d'une fraude est
plus grand que celui résultant d'une erreur, car la fraude implique généralement
des actes visant à la dissimuler.

Sauf preuves contraires, l'auditeur est fondé à considérer les déclarations qu'il
reçoit comme exactes et les enregistrements comptables et les documents comme
authentiques. Toutefois, l'auditeur doit planifier et conduire l'audit en faisant
preuve d'esprit critique et en étant conscient que des circonstances ou des
événements laissant à supposer l'existence d'une fraude ou d'une erreur peuvent
être détectés.

17
1. Généralités
 Règle de non immixtion dans la gestion :

De par la nature de sa mission, qui exige compétence et indépendance, l’auditeur


ne doit pas être «juge et partie» et ne peut ni s’immiscer dans la gestion, ni dans
le traitement des opérations de la société.

Le principe général posé par cette règle est que le commissaire aux comptes ne
peut pas :

- accomplir des actes de gestion, ni directement, ni par association ou substitution


aux dirigeants ;
- exprimer des jugements de valeur, critiques ou élogieux, sur la conduite de la
gestion prise dans son ensemble ou dans ses opérations particulières.

18
1. Généralités
 Caractère permanent de la mission :

La loi autorise le commissaire aux comptes à exercer à tout moment qu’il juge
utile, les pouvoirs d’investigation qu’elle lui donne ; de cette disposition est issue
la notion de «mission permanente».

Ainsi, le commissaire aux comptes a un pouvoir permanent de contrôle, mais il


n’est pas chargé d’un contrôle permanent.

19
1. Généralités
 Travail en équipe et intervention personnelle:

Les contrôles que requiert l’exercice du commissariat aux comptes exigent, sauf
exception, que le commissaire aux comptes, titulaire du mandat, ou cosignataire
dans le cas d’une société de commissaires aux comptes, se fasse assister par des
associés, des collaborateurs salariés ou des experts indépendants.

Cependant, puisque le commissaire aux comptes conserve personnellement une


responsabilité pleine et entière, il ne peut déléguer tous ses pouvoirs, ni transférer
l’essentiel des travaux. Cela implique qu’il conserve la maîtrise de l’exécution de
la mission, qu’il en assume les décisions les plus significatives et qu’il ait
personnellement une connaissance suffisante de la situation de la société. En
effet, l’intervention personnelle du professionnel est le fondement même d’une
profession libérale.

20
1. Généralités
 Dispositif juridique relatif au Commissariat Aux Comptes (1/4) :

Article 159/Loi 20-05


Il doit être désigné dans chaque société anonyme, un ou
plusieurs commissaires aux comptes chargés d'une mission de
contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les conditions et
pour les buts déterminés par la présente loi.

Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne sont


tenues de désigner au moins deux commissaires aux comptes; il
en est de même des sociétés de banque, de crédit,
d'investissement, d’assurance de capitalisation et d'épargne.

21
1. Généralités
 Dispositif juridique relatif au Commissariat Aux Comptes (2/4) :

Article 12/Loi 5-96


Les associés peuvent nommer à la majorité des associés, un ou
plusieurs commissaires aux comptes.

Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les


sociétés en nom collectif dont le chiffre d'affaires à la clôture de
l'exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de
dirhams, hors taxes.

Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la


nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut
être demandée par un associé au président du tribunal, statuant
en référé.

22
1. Généralités
 Dispositif juridique relatif au Commissariat Aux Comptes (3/4) :

Article 13/Loi 5-96


L'assemblée générale ordinaire des actionnaires de la SCA
désigne un ou plusieurs commissaires aux comptes; les
dispositions de l'article 13 sont applicables, sous réserve des
règles propres à la société en commandite par actions.

23
1. Généralités
 Dispositif juridique relatif au Commissariat Aux Comptes (4/4) :

Article 80/Loi 5-96


Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux
comptes…..

Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes


au moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre
d'affaires, à la clôture d'un exercice social, dépasse le montant
de cinquante millions de dirhams, hors taxes.

…….. la nomination d'un commissaire aux comptes peut être


demandée au président du tribunal par un ou plusieurs associés
représentant au moins le quart du capital.

24
1. Généralités
 Démarche générale de l’audit :

Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

25
SOMMAIRE

2. Acceptation des missions

26
2. Acceptation des missions
 Démarche générale de l’audit :

Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

27
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions:

Diligence n°1

Procéder à une prise de connaissance globale de


l’entreprise.

28
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions :

Diligence n°2

Procéder à une appréciation de l’indépendance et de


l’absence d’incompatibilités.

29
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions :

Diligence n°3

Procéder à un examen de la compétence disponible pour


le type d’entreprise concernée.

30
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions :

Diligence n°4

Contacter, éventuellement, le commissaire aux comptes


précédent.

31
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions :

Diligence n°5

Prendre la décision d’acceptation ou de refus du mandat.

32
2. Acceptation & maintien des missions
 Diligences d’acceptation et de maintien des missions:

Diligence n°6

Veiller au respect des autres obligations professionnelles


découlant de l’acceptation du mandat.

33
SOMMAIRE

3. Incompatibilités & indépendances

34
3. Incompatibilités & indépendances
 Importance de la mission de certification des comptes :

- Le CAC est investi d’une mission d’intérêt général : cette mission ne peut être
considérée comme un simple service financier parmi d’autres.

- L’efficacité et la crédibilité d’une telle mission impliquent une indépendance


totale du contrôleur (légal ou contractuel) qui doit être dégagée de toute pression
pour lui permettre d’accomplir sa mission dans le respect de tous les intérêts en jeu.

35
3. Incompatibilités & indépendances
 Les incompatibilités du contrôleur légal ou contractuel (articles 161 et 162 de la loi
17-95 et article 16 de la loi 15/89) :
Article 161de Loi 17-95/20-05
Ne peuvent être désignés comme commissaires aux comptes :
- les fondateurs, apporteurs en nature, bénéficiaires d’avantage particuliers ainsi
que les administrateurs, les membres du conseil de surveillance ou du directoire
de la société ou de l'une de ses filiales
- les conjoints, ascendants et descendants jusqu'au 2é degré inclusivement des
personnes visées au paragraphe précèdent;
- ceux qui assurent pour les personnes visées au paragraphe 1 ci-dessus, pour la
société ou pour ses filiales, des fonctions susceptibles de porter atteinte à leur
indépendance ou reçoivent de l’une d’elles une rémunération pour des fonctions
autres que celles prévues par la présente loi ;

36
3. Incompatibilités & indépendances
 Les incompatibilités du contrôleur légal ou contractuel (articles 161 et 162 de la loi
17-95 et article 16 de la loi 15/89) :
Article 161de Loi 17-95/20-05
(Suite )

- les sociétés d'experts-comptables dont l'un des associés trouve dans l'une des
situations prévues aux paragraphes précédents ainsi que l’expert-comptable
associé dans une société d’experts-comptables lorsque celle-ci se trouve dans
l’une desdites situations ;

- Ne peuvent être commissaires aux comptes d’une même société, deux ou


plusieurs experts-comptables qui font partie à quelque titre que ce soit de la
même société d’experts-comptables ou d’un même cabinet.

37
3. Incompatibilités & indépendances
 Les incompatibilités du contrôleur légal ou contractuel :

Article 162/Loi 17-95


- Les commissaires aux comptes ne peuvent être désignés comme administrateurs,
directeurs généraux ou membres du directoire des sociétés qu'ils contrôlent
qu'après un délai minimum de 5 ans à compter de la fin de leurs fonctions. Ils ne
peuvent, dans ce même délai, exercer lesdites fonctions dans une société détenant
10% ou plus du capital de la société dont ils contrôlent les comptes.
- Les personnes ayant été administrateurs, directeurs généraux membres du
directoire d'une société anonyme ne peuvent être désignées commissaires aux
comptes de cette société dans les cinq années au moins après la cessation de leurs
fonctions. Elles ne peuvent dans ce même délai être désignées commissaires aux
comptes dans les sociétés détenant 10% ou plus du capital de la société dans
laquelle elles exerçaient lesdites fonctions.

38
3. Incompatibilités & indépendances
 Les incompatibilités du contrôleur légal ou contractuel :

Article 16/Loi 15-89


- L’exercice de la profession d’expert comptable est incompatible avec toute
activité de nature à porter atteinte à son indépendance, en particulier avec :

- tout emploi salarié sauf dans un cabinet d’expertise ;


- tout acte de commerce ou d’intermédiaire autre que ceux qui sont
directement liés à l’exercice de la profession ;
- tout mandat de dirigeant de société à objet commercial ;
- tout mandat commercial.

39
3. Incompatibilités & indépendances
 Indépendance du contrôleur légal ou contractuel :

- L’indépendance est la qualité d’agir avec intégrité et objectivité.

- L’objectivité est la capacité de conserver une attitude impartiale en face de tous


faits, situations ou pressions éventuelles.

40
3. Incompatibilités & indépendances
 Principes retenus pour éviter de tomber dans une situation de dépendance :
- Le cumul dans la société vérifiée du contrôle légal ou contractuel des comptes
avec d’autres activités.
- Éviter la dépendance financière.
- Dans l’exercice de son activité, le contrôleur doit être indépendant de son client
dans les faits comme dans les apparences. Il ne doit pas réaliser un contrôle donné
s’il existe une relation financière, d’affaires, d’emploi ou autre entre lui-même et
son client dont un tiers raisonnable et informé jugerait qu’elle compromet son
indépendance.
- Les règles d’indépendances s’appliquent aussi bien aux membres de l’équipe
d’audit susceptibles d’influencer les résultats du contrôle et aux entités d’un même
réseau ou d’un groupe de cabinets.

41
SOMMAIRE

4. Planification de la mission

42
4. Planification et orientation de la mission
 Démarche générale de l’audit :

Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

43
4. Planification et orientation de la mission
 Objectif de la planification :

- Obtenir une connaissance satisfaisante de l’entreprise ;


- Identifier très tôt les problèmes comptables ou d’audit importants ;
- Identifier les risques ;
- Orienter la mission d’audit (approche par les risques).

44
4. Planification et orientation de la mission
 Principales étapes de la planification :

 Organiser la réunion de planification ;


 Prendre connaissance de l’activité de l’E/se, de son secteur et des normes ;
 Effectuer une revue analytique préliminaire ;
 Évaluer l’environnement de contrôle ;
 Identifier les risques ;
 Déterminer le seuil de signification préliminaire ;
 Identifier les composants significatifs ;
 Préparer le calendrier d’intervention, la répartition des tâches et le budget ;
 Documenter la stratégie d'audit & préparer un programme de travail ;
 Préparer le plan de mission.

45
4. Planification et orientation de la mission
 Supports de mise en œuvre de la planification :
Les supports de mise en œuvre de la planification sont les suivants :

- recherche de documentations externes et internes : base de données


économiques, organismes professionnels, presse, manuels de
procédures…
- entretiens avec les principaux responsables et visite des locaux,
- identification de l’outil informatique interne,
- examen des documents juridiques,
- …etc.

46
4. Planification et orientation de la mission
1. Organiser la réunion de planification :
- Activité de l’entreprise ;
- Prise de connaissance des risques majeurs liés à l’activité de l’entreprise ;
- Relecture des rapports de l’exercice N-1 et discussion des points relevés et des
réserves ;
- Transmission des connaissances entre les membres de l’équipe (anciens aux
nouveaux) ;
- Nouveautés de l’exercice N ;
- Lecture des instructions d’audit en cas de « job référé ».

47
4. Planification et orientation de la mission
2. Prise de connaissance générale de l’entreprise, de son secteur et des normes
applicables :

- Activité de l’entreprise et secteur : nature des activités, principaux clients et


fournisseurs, situation économique du secteur d’activité, réglementation particulière
au secteur d’activité, etc...;
- Organisation et structure : actionnariat, implantations géographiques,
organigramme général et par fonction, structure du groupe, activité des principales
filiales, etc....;
- Politiques générales : politique financière, commerciale et sociale ;
- Organisation administrative et comptable : systèmes de traitement de
l’information financière, procédures comptables et administratives, contrôle
budgétaire, service d’audit interne, etc...;
- Politiques comptables et méthodes d’évaluation : stocks, amortissements,
provisions …etc.

48
4. Planification et orientation de la mission
2. Prise de connaissance générale de l’entreprise, de son secteur et des normes
applicables :

- Travaux importants la première année et mise à jour les années suivantes.


- Alimentation du dossier permanent : statuts, organigramme, PV du Conseil
d’administration, PV des AG, Rapports CAC, principaux contrats, manuel des
procédures …etc.

49
4. Planification et orientation de la mission
2. Prise de connaissance générale de l’entreprise, de son secteur et des normes
applicables :

- Travaux importants la première année et mise à jour les années suivantes.


- Alimentation du dossier permanent : statuts, organigramme, PV du Conseil
d’administration, PV des AG, Rapports CAC, principaux contrats, manuel des
procédures …etc.

 Cf. modèle de questionnaire de prise de connaissance.

50
4. Planification et orientation de la mission
2. Prise de connaissance : dossier permanent/dossier annuel :

 Le dossier permanent contient toutes les informations nécessaires lors du


déroulement de la mission de l’auditeur ; il doit être tenu à jour pour ne pas perdre
son caractère opérationnel.
 Ainsi, on y trouve :
- des données sur la mission : identification de l’entreprise, caractéristiques de la mission,
- des données sur l’entreprise et son organisation : activité, organigramme,
- des données sur le contrôle interne : procédures, tests de conformité,
- des données comptables : système comptable, référentiel applicable ou adopté, méthodes
comptables, spécificités, historiques de comptes,
- des données juridiques : statuts, procès verbaux, organes dirigeants, principaux contrats, contentieux
éventuels,
- des données fiscales et sociales : régimes applicables, conventions, redressements notifiés.

51
4. Planification et orientation de la mission
2. Prise de connaissance : dossier permanent/dossier annuel :

Le dossier annuel contient toutes les informations liées au déroulement de la


mission ; on y trouve des documents de trois ordres :

- des données générales et de synthèse : gestion de la mission (plan de mission, correspondances


diverses, lettres d'affirmation), finalisation de la mission (note de synthèse, rapports, communications
diverses), états financiers, documents liés aux vérifications spécifiques,

- des données sur l'évaluation des risques inhérents et des risques liés au contrôle,

- des données de contrôle (généralement classées par référence aux cycles) : programmes détaillés de
travail, travaux réalisés, conclusions ; ceux-ci portant sur le contrôle interne et sur les comptes.

52
4. Planification et orientation de la mission
3. Effectuer une revue analytique préliminaire :

 La revue analytique est un ensemble de techniques visant à :


- faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de synthèse et des
données antérieures et prévisionnelles de l'entreprise,
- faire des comparaisons entre les états de synthèse de l'entité et des données d'entreprises
similaires,
- analyser les fluctuations et tendances,
- étudier et analyser les éléments ressortant de ces comparaisons.

 La revue analytique (examen analytique) constitue aussi bien un outil de contrôle substantif
qu'un outil contribuant :
- à l'orientation de la mission et à l'approche par les risques,
- ou en phase finale de la mission comme mode de revue globale.

 En phase de planification, il s’agit d’une revue portant sur plusieurs exercices dont l’objectif
est d’obtenir une bonne compréhension de l’évolution de l’activité, du secteur, des objectifs
stratégiques, et des risques liés.

53
4. Planification et orientation de la mission
3. Effectuer une revue analytique préliminaire :

Portée de la revue analytique préliminaire :

C’est un outil déterminant pour identifier les éléments significatifs de l'entreprise en raison de
leur poids relatif ou de leur nature, en raison de leur apparition ou évolution ;

- cet examen permet de détecter des modifications de structure, des événements ponctuels ou
exceptionnels,

- il permet de comparer l'entreprise à d'autres entreprises du même secteur d'activité (en


particulier par le calcul de ratios spécifiques).

54
4. Planification et orientation de la mission
4. Évaluer l’environnement de contrôle :

L’environnement de contrôle est un élément très important de la culture d’une


entreprise, puisqu’il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin de
contrôles.

Les facteurs ayant un impact sur l’environnement de contrôle comprennent notamment :

- l’intégrité ;
- l’éthique et la compétence du personnel ;
- la philosophie des dirigeants et le style de management ;
- la politique de délégation des responsabilités, d’organisation et de formation ;
- l’intérêt manifesté par le top-management et sa capacité à indiquer clairement les
objectifs.

55
4. Planification et orientation de la mission
4. Évaluer l’environnement de contrôle :

L’évaluation de l’environnement de contrôle peut se faire à travers l’évaluation de ses


principales composantes :

- Rôle du Conseil d'Administration ;


- Efficacité de l'organisation et de l'encadrement ;
- Politique et procédures en matière de ressources humaines ;
- Processus de gestion des risques par la direction ;
- Respect des lois et de la réglementation ;
- Qualité des prévisions de la direction et du contrôle budgétaire ;
- Rôle du comité d'audit ;
- Rôle de l'audit interne ;
- …etc.

56
4. Planification et orientation de la mission
5. Évaluer les risques :
Les composantes du risque d’audit :

- risque inhérent : défini comme étant le risque qu’un compte ou qu’une


catégorie d’opérations comportent des anomalies significatives isolées ou
cumulées avec des anomalies dans d’autres soldes ou catégories d’opérations
avant de prendre en compte l’efficacité des contrôles internes existants ; il
pourra s’agir de risques liés au secteur d’activité, à la réglementation, à la
complexité des opérations, …
- risque de contrôle : défini comme étant le risque de non-détection d’une
anomalie dans un compte ou une catégorie d’opérations malgré les systèmes
comptables et de contrôles internes mis en place dans l’entité ; soit donc, du fait
propre des systèmes de l'entité elle-même,
- risque de non-détection : défini comme étant le risque que les travaux d’audit
mis en œuvre ne parviennent pas à détecter les erreurs dans les comptes.

57
4. Planification et orientation de la mission
5. Évaluer les risques :
Interaction entre les composantes du risque d’audit :

Risque lié au contrôle

Elevé Moyen Faible


Niveau des diligences 

Risque inhérent Elevé Maximum Elevé Moyen

Moyen Elevé Moyen Faible

Faible Moyen Faible Minimum

58
4. Planification et orientation de la mission
5. Évaluer les risques :
Exemples de risques inhérents :
- La nature des marchandises vendues fait que les quantités doivent être estimées (ne
peuvent pas être comptées, pesées ou mesurées avec précision) ;
- Les prix de vente changent fréquemment ;
- La structure de tarification est complexe ;
- Importance et fréquence des opérations en monnaies étrangères ;
- Dates de transfert de propriété différente de la date de réalisation des ventes (livraison)
- Évaluation des travaux en cours ;
- Confusion de patrimoine (existence d’un dirigeant/associé majoritaires) ;
- Insuffisance du personnel administratif.

59
4. Planification et orientation de la mission
5. Évaluer les risques :
La prise de connaissance générale, l’évaluation de l’environnement de contrôle ainsi
que la revue analytique préliminaire devraient permettre l’identification d’un certain
nombre de risques que l’on peut classer en trois catégories :

 Risques généraux :
- risques généraux liés à la situation économique et financière ;
- risques généraux liés à l’organisation générale de l’entreprise ;
- risques généraux liés à l’attitude de la direction.

 Risques inhérents spécifiques à chaque cycle d'audit significatif ;

 Risques de fraude (actifs susceptibles de détournement, cumul des


fonctions…etc).

 Cf. modèle de questionnaire d’évaluation des risques.

60
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

Définition : c’est le montant à partir duquel des omissions ou inexactitudes, isolées ou


cumulées, auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer
le jugement d’une personne raisonnable se fiant aux états de synthèse.

Le seuil de signification préliminaire s’apprécie à deux niveaux :

 Niveau global qui correspond aux états de synthèse pris dans leur ensemble
: SSP (ajustement et reclassement) ;
 Niveau d’un compte ou groupe de compte : erreur tolérable.

61
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

 L’estimation du SSP est faite lors de la phase de planification initiale ;

 En fin de mission, si on détermine un seuil de signification plus bas, les procédures


d’audit effectuées peuvent s’avérer insuffisantes d’où la remise en cause du SSP tout
au long de la mission.

62
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

Le seuil de signification est fixé par référence :


- aux termes marquants des états financiers : résultat courant avant impôt, résultat net
comptable, situation nette, chiffre d’affaires, marge brute,
- et par application à ceux-ci, de taux, variables selon la nature :
 reclassement : il est couramment admis un seuil de 10% du poste
concerné
 ajustement : il est retenu par exemple un seuil de 5 à 10% du résultat
courant, 1 à 2% de la marge brute, 0,5 à 2% du total bilan, 1 à 5 % des
capitaux propres, 0,5 à 1% du chiffre d’affaires.

63
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

En tout état de cause, la détermination du seuil de signification ne peut résulter que du


jugement de l’auditeur, à partir d’une combinaison de critères (dont aucun modèle
mathématique n’existe) ; la connaissance de l’entreprise reste un facteur essentiel
d’appréciation.

Certaines situations peuvent conduire à retenir des critères très personnalisés et


dérogeant totalement avec l'approche ci avant.

64
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

Exemples :
 Lorsqu’une entreprise a des résultats stables, il sera possible d’estimer le résultat
avant impôt en fonction du résultat de l’année dernière ou des résultats intérimaires
annualisés ;

 Lorsque le résultat de l’année dernière ne reflète pas un niveau normal,


essentiellement en raison d’un événement quantifiable exceptionnel (redressement,
grève…), il sera possible d’estimer le résultat en fonction de l’exercice précédent avant
prise en compte de l’effet de cet événement inhabituel ;

 Si les procédures de révision se sont avérées fiables dans le passé, et si nous


estimons qu’elles continueront à l’être pour l’exercice en cours, il peut être approprié
d’utiliser le résultat budgété établi par le client pour déterminer le seuil de
signification.

65
4. Planification et orientation de la mission
6. Déterminer le seuil de signification préliminaire :

Exemples :
Si le résultat est proche de zéro ou oscille entre bénéfice et perte, il est possible de
retenir un pourcentage du chiffre d’affaires ou de la marge ;

 Si les résultats d’exploitation sont si mauvais que la liquidité et la solvabilité


deviennent un handicap majeur, il est possible de retenir un pourcentage des capitaux
propres ;

 Si les capitaux propres sont proches de zéro, il est possible de retenir un pourcentage
du total bilan.

66
4. Planification et orientation de la mission
7. Identifier les composants significatifs :

Déterminer les composants (cycles ou comptes) significatifs, qui peuvent par leur
valeur et/ou leur nature receler des erreurs significatives, en se basant sur :
 L’importance des comptes par rapport au seuil de signification et à la probabilité d’erreurs ;
 La revue analytique ;
 La part que représente un compte donné par rapport aux comptes annuels ;
Comptes qui sont fortement affectés par les jugements (provisions pour dépréciation des
clients ou des stocks) ;
 Comptes qui font appel à des techniques comptables complexes (par exemple, la valorisation
des stocks dans une entreprise à cycle long de production) ;
 Comptes qui présentent des anomalies apparentes (par exemple, comptes d’attente à
régulariser, comptes affectés par un changement de législation).

67
4. Planification et orientation de la mission
8. Préparer le calendrier d’intervention, la répartition des tâches et le budget :

 Calendrier d’intervention :
Planification/Interim/Pré-final/Final

 La répartition des tâches :


Répartir les travaux d’audit entre les membres de l’équipe

 Le budget :
Quantification des travaux en heures. Comparaison avec le budget de l’Ordre des
Experts Comptables.

68
4. Planification et orientation de la mission
9. Documenter la stratégie d’audit & préparer les programmes de travail :

EXTRAIT MATRICE DE LA STRATEGIE D'AUDIT

Composant Niveau de
Facteurs de risque Programme de travail
significatif risque
Stocks - Difficulté d'évaluation des travaux en cours Moyen Contrôle interne
- Inexactitude des quantités en stock - Test de conformité des procédures
- Non-conformité des méthodes de - Test de validité des contrôles de pilotage
de valorisation avec les dispositions du CGNC - Renseigner le questionnaire de contrôle interne
- Test de validité des contrôles d'application
- Conclure sur le niveau de risque associé au cycle
Contrôle des comptes
- Assister à l'inventaire physique
- Préparer la feuille maîtresse
- Tester les quantités en stock
- Tester la valorisation des stocks
- Apprécier la suffisance de la provision pour
dépréciation des stocks

69
4. Planification et orientation de la mission
10. Préparer le plan de mission :

Le plan de mission est un document de synthèse qui récapitulent les travaux et


décisions prises au niveau de la planification.

 Exemple de trame du plan de mission :


1 - Données de base sur l'entité
Présentation générale
Description de l'activité
Stratégie et évolution
Noms et coordonnées des dirigeants et principaux interlocuteurs
Données comptables caractéristiques (sur au moins 3 exercices)
Événements significatifs de l'exercice
Politique d'arrêté des comptes

70
4. Planification et orientation de la mission
10. Préparer le plan de mission :

 Exemple de trame du plan de mission (suite) :


2 - Données de base sur la mission
Réglementation particulière, méthodes spécifiques
Actualisation et appréciation du système de contrôle interne
Détermination des seuils de signification
Détermination des domaines sensibles (à partir de l'approche par les risques
et à partir de l'examen analytique)
Outils internes sur lesquels l'auditeur peut s'appuyer (procédures, service d'audit
interne, outils informatiques)
Stratégie d’audit

71
4. Planification et orientation de la mission
10. Préparer le plan de mission :

 Exemple de trame du plan de mission (suite) :


3 - Organisation de la mission
Travaux sur le contrôle interne
Référence aux travaux de tiers
Travaux particuliers
Contrôles substantifs
Coordination avec le co-commissaire
Équipe et budget
Interlocuteurs
Calendrier

72
4. Planification et orientation de la mission
11. La planification de la mission : un travail continu

 La planification d'un audit est un processus continu et itératif tout au long de la


mission. A la suite de faits inattendus, de changements dans les conditions, ou des
éléments probants recueillis lors de la réalisation des procédures d'audit, l'auditeur peut
juger nécessaire de modifier le plan de mission et le programme de travail et, par voie
de conséquence, la nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit
complémentaires.

73
SOMMAIRE

5. Examen du contrôle interne

5.1. Définition du contrôle interne

5.2. Différentes sources d’informations

5.3. Mise en oeuvre de l’évaluation du CI

5.4. Limites du contrôle interne

5.5. Conséquences de l’évaluation du CI

74
5. Evaluation du contrôle interne
 Démarche générale de l’audit :
Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

75
5. Evaluation du contrôle interne
5.1. Définition du contrôle interne :

Les différentes définitions institutionnelles données au contrôle interne peuvent être


résumées par les caractéristiques suivantes :
- ensemble de méthodes et procédures
- visant à organiser les activités des entreprises,
- visant à sauvegarder le patrimoine de l’entreprise,
- prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes,
- à s’assurer de l’exactitude et de l’exhaustivité des enregistrements
comptables,
- dans le respect des instructions de direction et la recherche de l’amélioration
des performances.

76
5. Evaluation du contrôle interne
5.1. Composantes du contrôle interne :

Le contrôle interne est constitué des éléments suivants :

- l’environnement de contrôle ;

- le processus d’évaluation des risques de l'entité ;

- le système d'information, y compris les processus opérationnels afférents, relatif à


l’information financière et à sa communication ;

- les activités de contrôle ;

- le suivi des contrôles.

77
5. Evaluation du contrôle interne
5.2. Différentes sources d’information :

Données Données Non Estimations


Répétitives Répétitives Comptables
(DR) (DNR) (EC)

Exemples : Exemples : Exemples :


- Vente à un client ; - Inventaire physique ; - Provision clients ;
- Achat d’un fournisseur ; - Préparation balance âgée ; - Provisions stocks ;
- Règlement d’un salaire… - Calcul de l’IS… - Provisions R&C…

78
5. Evaluation du contrôle interne
5.3. Mise en œuvre de l’évaluation du contrôle interne :

Les principales étapes de l’évaluation du contrôle interne sont :

 Identification des cycles et des opérations significatives ;


 Compréhension du flux des opérations significatives ;
 Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire ;
 Identification et compréhension des contrôles pertinents ;
 Évaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque.

79
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.1. Identification des cycles et des opérations significatifs :

Cycles significatifs : ce sont les cycles qui traitent des données ayant une incidence
significative sur les états de synthèse.
 Ventes
 Encaissements
 Achats
 …….

 Les cycles comptables significatifs


 Les cycles qui présentent un intérêt ou une utilité pour l’audit.

80
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.2. Compréhension du flux des opérations significatives :

L’étendue des travaux à ce stade est limitée à ce qui est nécessaire pour comprendre le
flux séquentiel des données dans le cycle de façon suffisamment détaillée pour pouvoir
identifier les endroits où des erreurs pourraient se produire dans les traitements, et en
conséquence, ou des contrôles sont nécessaires pour atteindre les objectifs de contrôle.

81
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.2. Compréhension du flux des opérations significatives :

Comptabilité

Activité
Actifs et
Transaction économique Passifs

Process

82
5. Evaluation du contrôle interne
Environnement de
contrôle

Contrôles de
2
pilotage 3
•Opérationnels
•Financiers
Comptabilité
Activité
7 5 Actifs et
Transaction économique 8 Passifs

1 Système
informatisé 4 6

Process
Contrôles sur input et output

83
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.2. Compréhension du flux des opérations significatives :

La compréhension du flux des opérations s’acquiert par un ensemble de moyens :

 Enquête auprès du personnel approprié du client ;


 Observation des méthodes de traitement et des procédures utilisées ;
 Examen des manuels du client et des autres instructions écrites ;
 Test de cheminement.

84
5. Evaluation du contrôle interne
 Méthodologie du diagnostic :
Receuil & description
de l'existant

Diagnostic

+ Test de conformité

Points forts - Faiblesses de


conception

Tests de permanence
LCI
Positif Négatif

Possibilité de Faiblesse
s'appuyer sur d'application
le contrôle

Alléger les
travaux sur les
comptes

85
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Description des procédures existantes ;


 Entretien avec les différents intervenants ;
 Il ne s’agit pas d’un contrôle policier  un aspect positif du
contrôle à véhiculer ;
 Phase importante : Base du diagnostic

86
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

Procédures pratiquées
formalisées
Compréhension et
synthèse Formalisation

OUI NON

Flow chart

87
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Procédure :

Règles à suivre pour l’accomplissement d’une tâche par une ou plusieurs personnes.
Elle suppose l’existence :

 De documents supports de transmission des informations ;


 D’intervenant avec des limites et des obligations définies ;
 Des règles de transmission, de contrôle, de classement, de conservation et
d’enregistrement ;
 Des règles de gestion de l’entreprise.

88
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Techniques de description des procédures :

 Flow-Chart (diagramme de circulation des documents) :


. visualise les différentes étapes de circulation des documents et des
informations
. interactions entre les personnes intervenant dans le processus
. Simple

 Narratif
. Nécessaire quand il est difficile d’utiliser un flow-chart
. Compréhensible de tous

89
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Techniques de description des procédures :

Flow-chart ou narratif décrivant :


 Les principales sources d’entrées ;
 Les fichiers de données importants ;
 Les procédures de traitement significatives ;
 Les fichiers de sortie importants, les rapports et documents émis ;
 La séparation fonctionnelle des tâches ;
 Utilisation de la documentation du client quand elle est appropriée ;
 Utilisation d’un flow-chart plutôt qu’un long narratif ;
 Au besoin compléter le flow-chart par de brefs descriptifs.

90
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Test de cheminement :

 S’assurer de la bonne description de la procédure par rapport aux pratiques


(respect du principe de permanence) ;

 Répertoire des supports utilisés réellement ;

 Ce n’est pas un test de diagnostic.

91
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Les procédures existent mais ne sont pas toujours formalisées ;

 Une procédure doit :


 Être formalisée (référence unique, facilité d’application et de mise à jour ;

 Prévoir des contrôles préventifs et détectifs ;

 Respecter les principes du contrôle interne ;

 Respecter les objectifs de contrôle.

92
5. Evaluation du contrôle interne
 Recueil de l’existant :

 Pour qu’une procédure soit fiable, elle doit :

 Mettre en évidence les contrôles clés :


 qui soient matérialisés ;
 couvrant les objectifs de contrôle.

 Respecter en particulier les principes :


 d’intégration ;
 d’information ;
 d’harmonie ;
 d’indépendance.

93
5. Evaluation du contrôle interne
Compréhension du flux des opérations significatives : Cas du cycle Achats-Fournisseurs

- Qtés, désignation, - Demande d’achat - Bien ou service - Facture - Relance


fournisseur souhaité, fournisseur fournisseur
- Devis - Bon de livraison
spécifications
fournisseurs
techniques…etc

Input

Traitement Suivi des dettes


Expression Commande Réception Règlement
des factures fournisseurs
du besoin

Output
- Demande d’achat - Consultations - Journal des - Moyen de - Balance par
- Bon réception
fournisseurs achats paiement antériorité
- Bon de commande - Balance Aux. - Compte banque - Analyses de
fournisseurs mouvementé comptes
- Dette frns soldée
Stocks

94
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.3. Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire :

Identification des endroits où des contrôles sont nécessaires, il s’agit des procédures
manuelles ou informatiques ;

 empêchant les erreurs,

 ou permettant de détecter les erreurs ;

 fournissant l’assurance raisonnable que le traitement et la comptabilisation


des opérations sont effectuées comme prévu ;

 couvrant les 4 objectifs de contrôle.

95
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.3. Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire :

Exemples de risques associés au cycle achats/fournisseurs :


 Acceptation de marchandises non commandées

 Enregistrement de factures ou d’avoirs ne concernant pas l’entreprise

 Quantités facturées différentes des quantités reçues

 Montant facturé par le fournisseur ne correspondant pas au prix convenu

 Montant des avoirs reçus ne correspondant pas aux demandes d’avoirs

 Commandes de marchandises et services sans objet pour l’entreprise

 Commandes de marchandises et services à des conditions défavorables

 Soldes fournisseurs débiteurs irrégulièrement analysés

96
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.3. Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire :

Exemples de risques associés au cycle achats/fournisseurs (suite) :


 Accès aux fichiers permanents non limités

 Enregistrement incomplet ou absence d’enregistrement des factures au journal


d’achat et dans les comptes individuels fournisseurs

 Comptabilisation multiple de factures (duplicata) au journal d’achat

 Enregistrement de factures (ou avoirs) sans bons de réception (ou retour)

 Émission de bons de réception (ou retour) ne correspondant pas à une réception


réelle (ou retour réel) ou à un service effectivement rendu

 Erreur de calculs dans les factures (ou avoirs), y compris le calcul de la TVA

 Conversion erronée des factures libellées en devise

97
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

Les 4 objectifs de contrôle sont « CAViaR » :

C Exhaustivité des enregistrements,


A Exactitude des enregistrements,
V Validité des enregistrements (autorisation et
caractère réel),
ia
R Accès restreint aux actifs et aux enregistrements

98
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

Les 7 principes de contrôle interne :

 Principe d’organisation
 Principe d’intégration
 Principe de permanence
 Principe d’universalité
 Principe d’indépendance
 Principe d’information
 Principe d’harmonie.

99
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

Les 7 principes de contrôle interne :

 Principe d’organisation : des responsabilités et des objectifs bien définis, des moyens
de contrôle, et une séparation des fonctions ;

 Principe d’intégration : étapes successives de circulation des documents,


informations et hommes ;

 Principe de permanence : contrôle constant sur toute l’année, protection contre les
déviations et les déformations ;

100
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Principe d’universalité : doit concerner tous les lieux, toutes les personnes : un
maillon défectueux influe sur le reste ;

 Principe d’indépendance : respect des objectifs du contrôle interne indépendamment


de l’importance des méthodes et moyens ;

 Principe d’information : fiable, utile, claire et vérifiable ;

 Principe d’harmonie : adaptation du contrôle interne au fonctionnement de la


compagnie, aux sécurités recherchées et au coût/efficacité.

101
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

Typologie des contrôles :

 Préventif/Détectif ;

 Manuel/Informatique ;

 Pilotage/Application.

102
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Contrôles de pilotage :
- Moyens que le management utilise pour piloter le business et en
contrôler les risques
- Moyens de déceler les erreurs potentielles et/ou fraudes
- Ils sont un préalable à la présomption de la bonne qualité et de la fiabilité des
CIG et des CA
- Ils peuvent être réalisés par le management lui-même ou par le
fonction d’audit interne par exemple

 Leurs caractéristiques :
- Ils s’apprécient au niveau d’un cycle
- Ils sont détectifs plutôt que préventifs
- Ils ne visent pas nécessairement ou directement les objectifs de contrôle, mais
fournissent une assurance indirecte sur la réalisation de ces objectifs
- Le niveau de confiance obtenu des CP est variable.
103
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Exemples de contrôles de pilotage sur le cycle des achats :


- Comparaison des dépenses comptabilisées avec des informations extra-
comptables telles que :
- budgets
- besoins en trésorerie
- données historiques ?

- Les indicateurs - clés de performance utilisés par le management pour piloter


les achats ? Par exemple :
- les variations en valeur et en volume
- les ordres d'achats significatifs
- les modifications de données permanentes
- les ruptures de stock
- la valeur des retours

104
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Exemples de contrôles de pilotage sur le cycle des achats (suite) :


- Les mesures de la performance du département achats et à quelle fréquence
sont-elles revues par le management? Utilise-t-on par exemple :
- le nombre de factures traitées
- l'analyse des factures par antériorité
- le suivi du ratio fournisseurs en nombre de jours d'achats

- Les indicateurs de mesure de la performance des fournisseurs? Comment


sont-ils utilisés pour piloter les achats? Utilise t-il on, par exemple :
- la fiabilité des livraisons
- le respect des délais
- l'analyse des causes de retours et de leur valeur
- le nombre de livraisons incomplètes ou partielles
- le nombre de produits endommagés à la livraison

105
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Contrôles d’application :
Les contrôles sur les applications sont les procédures mises en œuvre pour assurer la
fiabilité des enregistrements :
- Ils s’exercent au niveau d’un cycle ou d’une transaction.
- Ils couvrent les 4 objectifs de contrôle :
* Exhaustivité des enregistrements (Completeness) ;
* Exactitude des enregistrements (Accuracy) ;
* Validité des enregistrement (autorisation et caractère réel)
(Validity) ;
* Accès restreint aux actifs et aux enregistrements
(Restricted access).
- Ils peuvent être manuels ou automatisés
- Ils visent directement et spécifiquement les objectifs de contrôle. A noter
toutefois qu’ils peuvent viser d’autres objectifs d’audit (séparation des
exercices et valorisation).
106
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Exemples de contrôles d’application :

- Optimisation de l’achat (consultation de 3 fournisseurs).


- Contrôle de l’autorisation des achats (approbation BC).
- Contrôle de la quantité et de la qualité des marchandises reçues.
- Rapprochement facture/BR/BL/BC et contrôle des approbations avant
règlement
- Rapprochement du solde des comptes individuels fournisseurs avec les
relevés de compte envoyés par les fournisseurs.
- Rapprochement entre le montant décaissé et le montant facturé lors du
lettrage du compte individuel fournisseur pour identification des différences.
- ……etc.

107
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 1

Le management applique les recommandations de contrôle interne


faites par les auditeurs dans le mois qui suit la réception de la
lettre de contrôle interne

EC CIG M A

Cela indique un environnement de contrôle fort

108
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 2

Réconciliation mensuelle des balances auxiliaires fournisseurs et


de la balance générale

EC CIG M A
Contrôle d’application qui couvre les objectifs de contrôle « Exhaustivité
» et « Exactitude »

109
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 3

Réconciliation automatique entre les factures d’achat et les bons


de réception des marchandises avant que le « bon à payer » soit
émis

EC CIG M A

Contrôle automatisé d’un process – contrôle d’application couvrant


l’objectif « validité »

110
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 4

Un contrôleur revoit toutes les semaines le listing des


dépassement de limites de crédit et discute avec le directeur
commercial des mesures à prendre

EC CIG M A

Aide le management à gérer le business – Monitoring control

111
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 5

Le management a développé un programme détaillé de procédure


de secours en cas de défaillance du système

EC CIG M A

CIG sur les opérations informatiques

112
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 6

Édition de listing des saisies de commandes pour contrôler que le


numéro du client et le volume commandés sont corrects
(comparaison avec le bon de commande)

EC CIG M A

Contrôle d’application informatisé pour valider l’objectif « exactitude »

113
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 7

Le journal des ventes est réconcilié tous les mois avec la balance
générale et chaque écart identifié est investigué et corrigé

EC CIG M A

Contrôle d’application qui couvre les objectifs « exhaustivité » et


« exactitude »

114
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 8

Des backups automatiques de toutes les balances sont faits


quotidiennement et stockés dans des endroits ignifugés

EC CIG M A

CGI sur les opérations informatiques

115
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 9

Un manuel de procédures, mis à jour régulièrement est tenu par


le département financier

EC CIG M A

Indication d’un environnement de contrôle fort

116
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur les contrôles :

Question 10

Le management revoit et approuve les éléments comptabilisés


inhabituels et non récurrents

EC CIG M A

Contrôle d’application qui couvre directement l’objectif « validité »

117
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Identification et compréhension des contrôles pertinents :

 Documentation des contrôles pertinents ;


 Effectuer un test de cheminement ;
 Considération pour l’évaluation préliminaire ;
 Grille de séparation des taches.

118
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Évaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque :

Éléments à prendre en considération pour l’évaluation :

- Risque inhérent et caractéristiques du compte


- Efficacité de l’environnement du contrôle
- Conception du contrôle (efficacité, utilité,)…….
- Insuffisances dans la séparation des taches ;
- Le risque d’erreurs importantes pour l’audit est, faible, moyen ou élevé.

119
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Évaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque :

Voulons nous nous appuyer sur les contrôles ?

A) Si nous estimons que les contrôles sont a priori efficaces :

- Nous admettons a priori que le risque d’erreurs importantes pour l’audit est
« très faible » et que les tests de validité seraient limités,

- Nous pouvons décider de nous appuyer dessus et planifier nos tests de


validité sur les comptes concernés en conséquence ;

- Nous devons nous assurer qu’ils ont fonctionné toute la période ;

- Si les tests sur les contrôles confirment l’évaluation préliminaire, la


planification des tests de validité sera à étendue minimale.

120
5. Evaluation du contrôle interne
5.3.4. Évaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque :

Voulons nous nous appuyer sur les contrôles ?

B) Si nous estimons que les contrôles sont efficaces mais non utiles (non
matérialisés ou non conservés)

- Les tests sur les contrôles ne seront pas efficaces si le temps et l’effort nécessaire
(pour avoir l’assurance raisonnable que les contrôles ont fonctionné) sont anormalement
élevés par rapport à l’effort d’audit des comptes concernés au moyen de seuls tests de
validité…Dans de tels cas :

les tests de validités sont conçus en fonction du fait que nous ne attendons pas à des
erreurs, mais sont suffisamment étendus pour avoir la chance de détecter les erreurs
importantes pour l’audit.

121
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur le Contrôle Interne :

Question 1

En terme d ’audit, pourquoi nous intéressons-nous aux contrôles ?


A. Ils permettent d ’assurer l ’exhaustivité et l ’exactitude des
comptes.
B. Ils sont une preuve de l'engagement du management dans la
gestion efficace de l'activité.
C. Ils nous permettent de mener un audit plus efficace

122
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur le Contrôle Interne :

Question 2

Une bonne description de procédure doit mettre en évidence les


contrôles-clés, les inputs, les outputs

Vrai Faux

123
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur le Contrôle Interne :

Question 3

Un contrôle clé c'est

A. Un contrôle qui permet d'atteindre l'objectif de contrôle


« Accès restreint »

B. Un contrôle que nous testerons car il peut permettre de


couvrir nos objectifs d'audit

C. Un contrôle fait par un homme clé de l'entreprise.

124
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur le Contrôle Interne :

Question 4

L'acronyme pour les 4 objectifs de contrôle est

CAVIAR
Completeness,
Accuracy,
Validity,
Restricted Access

125
5. Evaluation du contrôle interne
Quiz sur le Contrôle Interne :

Question 5

Pour conclure sur la fiabilité d'un contrôle, que faut-il faire ?


A. Le comprendre, l'évaluer et le valider
B. Le décrire
C. Le tester

126
5. Evaluation du contrôle interne
5.4. Limites du contrôle interne :

 dysfonctionnements dus à des erreurs ou défaillance humaines ;

 connivence entre deux ou plusieurs personnes ;

 dirigeants qui outrepassent le système de contrôle interne ;

 rapport coût/bénéfice.

127
5. Evaluation du contrôle interne
5.5. Conséquences de l’évaluation du contrôle interne :

Détermination de l’étendue des travaux sur le contrôle des comptes et orientation des
tests vers les risques identifiés.

128
5. Evaluation du contrôle interne
5.5. Conséquences de l’évaluation du contrôle interne :
Évaluation préliminaire / Étendue des testes de validité sur les comptes concernés
Évaluation du risque
Les contrôles sont efficaces, et nous Limité : nos tests sont minimaux, dans le mesure ou des éléments probants
avons l’intention de nous appuyer importants ont été rassemblé indiquant que des erreurs sont peu susceptibles de
dessus. Le risque d’erreurs est se produire
« très faible »
Les contrôles sont efficaces mais Préventif : nous n’attendons pas d’erreurs ; toutefois nos testes sont élaborés de
n’avons pas l’intention de nous façon à a voir une chance raisonnable de détecter les erreurs important pour
appuyer dessus (par exemple, car l’audit qui pu se produire
les tests sur les contrôles n’ont pas
un bon rapport coût /efficacité).
Les contrôles sont non efficaces et Étendu : nous attendons peu d’erreurs ;nos tests sont suffisamment étendus pour
le risque d’erreurs est « moyen » être en mesure de déterminer si des erreurs importantes pour l’audit se sont
produites ; et ,si des erreurs sont détectées, pour permettre une estimation de leur
impact potentiel
Les contrôles sont non efficaces et Extrapolation : nous attendons des erreurs qui peuvent être importantes pour
le risque d’erreurs est « élevé » l’audit ; nos tests sont conçus de façon à pouvoir estimer leur impact potentiel

129
5. Evaluation du contrôle interne
5.5. Conséquences de l’évaluation du contrôle interne :

Niveau Niveau de risque Niveau de risque


de risque
ELEVE MOYEN Faible
Environnement de Environnement
de Contrôle
contrôle

contrôles de pilotage
Tests de Contrôles
(pilotage,
détails application
& général)
Tests de détails
Revue
Revue Analytique
Analytique Revue Analytique

130
SOMMAIRE

6. Obtention des éléments probants

6.1. Les techniques de contrôle

6.1.1. Les assertions d’audit

6.1.2. Les techniques d’audit

6.1.3. Les programmes de travail

6.2. Les événements post-


post-clôture

6.3. Les travaux de fin de mission

131
6. Obtention des éléments probants
 Démarche générale de l’audit :
Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

132
6. Obtention des éléments probants

 L'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour


parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion.

 Les « éléments probants » désignent les informations collectées par l'auditeur


pour parvenir à des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ils
comprennent les informations contenues dans la comptabilité sous-tendant
l'établissement des états de synthèse, et les autres informations.

133
6. Obtention des éléments probants
 Découpage des comptes :
Le contrôle des comptes se fait à travers le découpage du bilan et du compte de
résultat en sections.

Balance
Etats de
Générale
synthèse Sections

Piste d ’audit

 Section = groupe de comptes homogènes.


 Sigma des sections = Balance Générale.
 La répartition des travaux au sein de l’équipe d’audit se fait par section.

134
6. Obtention des éléments probants
 Découpage des comptes :
Exemples de sections :
- Capitaux propres ;
- Provisions pour risques & charges ;
- Dettes de financement ;
- Immobilisations ;
- Stocks ;
- Clients & comptes rattachés ;
- Fournisseurs & comptes rattachés ;
- ……

135
6. Obtention des éléments probants
6.1.1. Les assertions d’audit :

 Les assertions concernant les flux d’opérations et les événements survenus au


cours de la période auditée ;

 Les assertions concernant les soldes des comptes en fin de période ;

 Les assertions concernant la présentation et les informations fournies dans les


états de synthèse.

136
6. Obtention des éléments probants
6.1.1.1. Les assertions concernant les flux :

 Survenance : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont
produits et se rapportent à l’entité ;
 Exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être
enregistrés, sont comptabilisés ;
 Exactitude : les montants et autres données relatives aux opérations et
événements ont été correctement enregistrés ;
 Séparation des périodes : les opérations et les événements ont été enregistrés
dans la bonne période comptable ;
 Imputation comptable : les opérations et les événements ont été enregistrés dans
les comptes appropriés.

137
6. Obtention des éléments probants
6.1.1.2. Les assertions concernant les soldes :

 Existence : les actifs, les passifs et les fonds propres existent ;


 Droits et obligations : l’entité détient ou contrôle les droits sur les actifs, et les
dettes correspondent aux obligations de l’entité ;
 Exhaustivité : tous les actifs, les passifs et les fonds propres qui auraient dû être
enregistrés l'ont bien été ;
 Valorisation et affectation : les actifs, les passifs et les fonds propres sont portés
dans les états de synthèse pour leur bonne valeur et tous les ajustements résultant
de leur valorisation ou de leur affectation sont enregistrés de façon appropriée.

138
6. Obtention des éléments probants
6.1.1.3. Les assertions concernant la présentation :

 Survenance, droits et obligations : les événements, les transactions et les autres


informations fournies se sont produits et se rapportent à l’entité;
 Exhaustivité : toutes les informations se rapportant aux états de synthèse qui
doivent être fournies dans ces états l'ont bien été ;
 Classification et compréhension : l’information financière est présentée et
décrite de manière pertinente, et les informations fournies dans les états de synthèse
sont clairement présentées ;
 Exactitude et valorisation : les informations financières et les autres informations
sont fournies sincèrement et pour des montants corrects.

139
6. Obtention des éléments probants
6.1.2. Les techniques de contrôle :

 L’examen analytique (revue analytique) ;

 L’observation physique ;

 La circularisation des tiers ;

 Validation par rapport aux pièces justificatives ;

 Les recoupements internes ;

 L’appréciation des évaluations ;

 La lettre d’affirmation.

140
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.1. L’examen analytique
Définition :

L’examen analytique (revue analytique) est défini comme étant l’analyse des
fluctuations par rapport aux budgets aux chiffres des années précédentes et à tous
autres chiffres de référence appropriés. Il comporte également l’évaluation des
explications de vraisemblance en relation avec d’autres informations et avec la
connaissance qu’à le chef d’entreprise des événements et faits en liaison avec son
entreprise.
Techniques :
- La revue de vraisemblance.
- Les comparaisons de données absolues.
- Les comparaisons de données relatives (ratios).
- Les analyses de tendances.

141
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.1. L’examen analytique
Portée de l’examen analytique :
- Moyen de validation : dans des cas extrêmement rares.
- Moyen de corroboration : dans la majorité des cas.

Limites de l’examen analytique :


- Les données analysées doivent être constituées sur des bases comparables.
- Incapacité de cerner avec précision les relations mesurables existant entre les
données analysées (pour absence de comptabilité analytique ou de statistiques par
exemple).
- Les données analysées sont susceptibles d’être influencées par un trop grand
nombre de facteurs : difficulté de cerner la contribution de chaque facteur et
possibilité de compensation.

142
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.2. L’observation physique
Définition :

L’observation physique consiste en l’examen des procédures et de leur mise en


œuvre. C’est notamment l’un des moyens utilisés pour s’assurer de l’existence d’un
actif.
Domaines d’application :
- Les stocks.
- Les immobilisations corporelles.
- Les effets.
- Les espèces en caisse.

143
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.2. L’observation physique
Démarche à suivre :

- Avant l’inventaire.
- Pendant l’inventaire.
- Après l’inventaire.

144
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.2. L’observation physique
Particularités de certains inventaires :

Certaines entreprises, au lieu de procéder, à un inventaire complet de fin d’exercice, ont


recours aux inventaires tournants ou à un inventaire à une date antérieure à la clôture.

Pour l’auditeur, ces procédures sont acceptables si :


 le système de saisie permanente des mouvements du stock est fiable ;
 les procédures de comptage sont organisées selon les mêmes critères que ceux
examinés ci-haut ;
 tous les stocks sont comptés au moins une fois dans l’année en cas d’inventaires
tournants.

145
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.2. L’observation physique
Particularités de certains inventaires :

 si l’IP a eu lieu avant la clôture, l’auditeur doit non seulement y assister mais
procéder à un contrôle des mouvements entre la date d’inventaire et la clôture de
l’exercice. En outre, il devra s’assurer que les fiches de stocks ont été correctement
ajustées des écarts d’inventaires et que ceux-ci ne sont pas dus à une mauvaise
séparation des périodes. Enfin, la séparation des exercices devra également être vérifiée
à la fin de l’exercice.

 en cas d’inventaires tournants, l’auditeur se fait communiquer le programme de


comptage et doit programmer son assistance au moins aux inventaires les plus
importants. Il doit, par ailleurs, s’assurer que le programme est respecté et que les
écarts décelés sont correctement ajustés au fur et à mesure. Il vérifie également la
séparation des exercices.

146
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Définition :

Cet outil permet d’obtenir directement auprès des tiers en relation avec l’entité
contrôlée des informations sur les opérations effectuées avec elle.

Le niveau de preuve ainsi traité peut être considéré comme fiable, l’information
obtenue permettant de vérifier réalité et exhaustivité des opérations

147
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Portée de la technique :

Compte tenu du caractère probant de cette technique, l’utilisation doit en être


systématisée ; aussi, l’auditeur sera conduit à justifier pourquoi il n’a pas fait usage
de cet outil et il justifiera alors du recours à d’autres techniques de remplacement.

Clients, fournisseurs, banques, avocats, assurances sont des tiers habituellement


concernés par ces demandes.

Elles peuvent également viser les sociétés de crédit bail, les tiers ayant des stocks en
dépôt.

148
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Limites de la technique :

Les limites majeures rencontrées lors de la mise en œuvre de cette technique sont liées
au taux de réponse et à la qualité des réponses.

Une grande attention doit être portée à la préparation des demandes tant en cible qu’en
rédaction, selon l’objectif recherché.

149
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Démarche :

 La circularisation s’effectue en général à la date de clôture des états de synthèse de


l’entreprise ; elle peut cependant être opérée à tout moment ; dans tous les cas, la
période de référence choisie doit être indiquée clairement sur la demande.

 La sélection des tiers circularisés doit permettre d’avoir un niveau de réponses


suffisant pour donner un caractère probant à la démarche ainsi engagée : donc un
nombre de tiers et des valeurs concernées représentatives (en mouvement ou en
solde).

 L’auditeur doit soumettre la liste des demandes qu’il envisage d’envoyer à l’entité
afin d’obtenir son accord ; en cas de désaccord, il mettra en œuvre des moyens
compensatoires d’investigation (mais qui n’auront en aucun cas la même force
probante) et appréciera s’il y a lieu l’incidence sur sa mission en terme de
limitation.

150
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Démarche :

 Les demandes peuvent être « ouvertes » (seule la nature des informations sollicitées
est indiquée au tiers) ou « fermées » (la nature et le montant de la confirmation sont
communiquées au tiers) ; ces dernières permettent en général d’obtenir un taux de
réponse plus satisfaisant mais ne conviennent pas à tous les tiers et surtout ne
permettent pas d’obtenir certaines indications qui pourraient enrichir la qualité du
contrôle.

 Les lettres sont établies sur le papier entête de l’entreprise, signées par un
responsable habilité de l’entité et sont expédiées par l’auditeur (une enveloppe
timbrée destinée à la réponse à l’auditeur étant incluse à l’envoi).

 Les réponses font l’objet d’un rapprochement avec les données de l'entité ; en cas
d’insuffisance de celles-ci, et après relance, des contrôles de substitution doivent
nécessairement être engagés.

151
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.3. La circularisation des tiers
Démarche :

 Dans le cas particulier des avocats, la demande de confirmation se caractérise de la


façon suivante

- identification des tiers concernés : par entretien avec la direction, par examen des
comptes d'honoraires, par identification des situations conflictuelles au sein de
l'entité,

- nature de la demande : liste des procès et contentieux, appréciation raisonnable des


évaluations attribuées aux situations.

152
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.4. La validation par rapport aux pièces justificatives
Parallèlement aux autres techniques de contrôle, l’audit implique l’examen d’un
volume important de documents.

 Les pièces créées à l’extérieur de l’entreprise et gardées par elle :


- les factures fournisseurs ;
- les bons de commandes reçus des clients ;
- la correspondance reçue des tiers ;
- les relevés bancaires.

La force probante de ces documents est bonne si l’entreprise n’y a pas apporté de
modifications.

153
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.4. La validation par rapport aux pièces justificatives

 Les pièces créées par l’entreprise et qui portent la marque d’une circulation extérieure :
- les effets à recevoir acceptés ;
- les bordereaux de remise des valeurs à la banque ;
- les doubles des BL signés et cachetés par le client.

La force probante de ces documents peut être assimilée à celle des documents créés à
l’extérieur et conservés par l’entreprise.

154
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.4. La validation par rapport aux pièces justificatives

 Les pièces créées par l’entreprise et adressées à des tiers :


- les factures clients ;
- la correspondance adressée à des tiers ;
- les bons de commande adressés aux fournisseurs.

La force probante de ces documents est moindre : il faudra analyser si ces documents sont
confirmés par des documents créés par des tiers (ex : règlements des clients)

155
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.4. La validation par rapport aux pièces justificatives

 Les pièces créées et retenues par l’entreprise :


- ordres de fabrication ;
- bons de sortie ;
- demande d’achat.

Cette catégorie de pièces a la force probante la plus faible en raison de :


- la création de pièces, sur ordre de la direction, pour justifier des opérations fictives ;
- la création de pièces fictives pour dissimuler des fraudes commises.

Toutefois, ces documents seront d’autant plus probants que le contrôle interne sera fiable et
important : circulation du document entre plusieurs mains avec apposition d’un visa à
chaque manipulation ou vérification.

156
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.4. La validation par rapport aux pièces justificatives
Le recours aux sondages :

Sauf cas exceptionnels, le commissaire aux comptes ne peut examiner l'ensemble des
documents justificatifs et des écritures comptables. Il sélectionne l'échantillon sur
lequel il va appliquer ses procédés de vérification, selon la technique de sondage la
mieux adaptée aux circonstances :

 Sondage orienté (prélèvements au hasard basés sur le jugement professionnel)

Ou

 Echantillonnage statistique.

157
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.5. Les recoupements internes
Plus il y’aura de sources d’informations différentes, meilleure sera la véracité d’un
élément. En effet, l’auditeur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération
sera confirmée grâce au rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources
différentes.

Exemples de recoupements internes :


- Rapprochement entre amortissements et provisions au bilan et dotations et reprises au
compte de résultat.
- Rapprochement des charges de personnel au compte de résultat d’une part avec les
journaux de la paie, les déclarations à la CNSS et les déclarations à l’IGR, d’autre
part.
- Rapprochement entre le chiffre d’affaires commercial et le chiffre d’affaires
comptabilisé.
- Rapprochement entre le chiffre d’affaires déclaré à la TVA et le C.A. comptabilisé.

158
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.6. L’appréciation des évaluations

 Pour certains postes il suffit à l’auditeur d’en vérifier l’existence, sans pour autant
que leur expression en unités monétaires ne pose problèmes : caisse, banque…

 Pour d’autres postes par contre, le contrôle de l’existence se double d’une


appréciation des évaluations.

Exemples :
- Cas des stocks : une fois le contrôle des quantités effectué, il convient d’apprécier tant
les principes d’évaluation retenus par l’entreprise que leur application pratique.
-Cas des immobilisations : vérification du respect de la valorisation des
immobilisations, à l’entrée et à la clôture.
-Cas des créances : accorder un intérêt particulier à la conversion des créances libellées
en monnaies étrangère et aux créances nécessitant une dépréciation.

159
6. Obtention des éléments probants
6.1.2.7. La lettre d’affirmation
La lettre d’affirmation est un document qui récapitule et complète, à la fin des
travaux, certaines déclarations importantes ayant une incidence sur les projets
de conclusions de l’auditeur. Elle porte sur les états de synthèse examinés et
sur des éléments spécifiques pour lesquels le l’auditeur ne peut obtenir
d'éléments suffisamment probants ; une telle lettre permet également de
rappeler aux dirigeants sociaux leur responsabilité dans la préparation des états
de synthèse et dans l'information communiquée aux commissaires aux
comptes.

Attention : la lettre d’affirmation ne doit pas se substituer au rapport général.

160
6. Obtention des éléments probants
6.1.3. Les programmes de travail
 L'exécution du programme de contrôle des comptes doit permettre au commissaire
aux comptes de réunir des éléments probants suffisants pour s'assurer que les
dispositions légales et réglementaires auxquelles est soumise l'entreprise sont bien
respectées.

161
6. Obtention des éléments probants
6.1.3. Les programmes de travail
 L'examen d'ensemble des états de synthèse a pour objet de vérifier que le bilan, le
compte de produits et charges, l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et
l'état des informations complémentaires :

- sont cohérents, compte tenu de la connaissance générale de l'entreprise, de son secteur


d'activité et du contexte économique,

- concordent avec les données de la comptabilité,

- sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur,

- tiennent compte des événements postérieurs à la date de clôture.

162
6. Obtention des éléments probants
6.1.3.1 Audit des comptes clients
Programme de travail indicatif :

- Revue analytique

- Circularisation des clients

- Procédures alternatives
- Règlement subséquent ;
- Examen des pièces justificatives ;
- Test sur le cut-off

- Examen de la provision pour dépréciation

- Validation des écarts de conversion

163
6. Obtention des éléments probants
6.1.3.1 Audit des comptes de stocks
Programme de travail indicatif :

- Revue analytique

- Assistance à l’inventaire physique

- Vérification de la valorisation des stocks

- Vérification de la provision pour dépréciation

164
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas (CAS VI) :

1) Les explications fournies par le Directeur financier semblent expliquer la croissance progressive du
pourcentage de marge brute de 30,9 % en N-3 à 33 % en N.

Dans la mesure où il n’y a pas eu d’ouverture de nouveaux magasins, il faudra supposer que c’est l’ouverture
du rayon des produits ménagers qui a permis à la société d’avoir des pourcentages de marge brute supérieurs
de 1 à 1,5 points à ceux du secteur. La date de démarrage de l’ouverture de ces rayons coïncide avec
l’évolution de cette marge.

2) Les contrôles à prévoir :


- S’assurer par des tests de permanence de l’application des taux de marge pour la détermination des prix de
vente.
- S’assurera qu’il n’y a pas eu ouverture de nouveaux magasins.
- Obtenir des résultats analytiques par secteur pour s’assurer que la marge des produits ménagers est
supérieure à celle du secteur alimentaire.

165
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas (CAS VII) :

La validation des stock est indispensable compte tenu de l’importance des stocks au bilan et de leur impact au
niveau du résultat.

Les vérifications se feront en trois temps :


- Validation des quantités - - -> inventaire physique ;
- Validation de la valorisation ;
- Appréciation des provisions.

 Validation des quantités : Cf. questionnaires d’assistance à l’inventaire.


 Validation de la valorisation :
 S’assurer de la concordance BG/état détaillé des stocks (y compris multiplication, totaux et reports
de pages).

 S’assurer que les méthodes d’évaluation sont conformes au CGNC :


- Marchandises, MP et consommables : valorisation au coût d’achat (au besoin utilisation du
CUMP ou FIFO) ;
- PF et en-cours : valorisation au coût de production (attention au coût de la sous-activité, frais
généraux, frais financiers…etc.) ;

166
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas (CAS VII) :

 Appréciation des provisions :


 Faire attention aux stocks endommagés,obsolètes ou périmés (IP) ;
 Faire attention aux stocks à rotation lente ;
 Comparer la valeur comptable à la valeur nette de réalisation ;
 Faire attention à l’aspect fiscal relatif à la déductibilité de la provision.

167
6. Obtention des éléments probants
6.2. Les événements postérieurs à la clôture

 Généralités
 Traitement comptable
 Incidence sur les travaux de l’auditeur

168
6. Obtention des éléments probants
6.2.1. Généralités
- Fondement : principe de spécialisation des exercices.
- Définition : un événement postérieur à la clôture est un événement intervenu au
cours de l’exercice qui n’est connu qu’entre la date de clôture de l’exercice et celle
de l’établissement des comptes.
- Types :
 Événements ayant un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos :
événements qui viennent confirmer ou infirmer une situation qui avait pris
naissance avant la clôture et qui fournissent ainsi des informations
complémentaires sur l’évaluation des actifs et passifs de l’entreprise à la
clôture de l’exercice.
 Événements n’ayant pas de lien direct et prépondérant avec l’exercice clos :
événements qui résultent de situations qui ont pris naissance après la date de
clôture mais avant la date d’arrêté des comptes.

169
6. Obtention des éléments probants
6.2.2. Traitement comptable
 Événements ayant un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos :
l’événements doit être rattaché à l’exercice :
 Si l’incidence financière est mesurable, les comptes doivent être ajustés ;
 Si l’incidence financière n’est pas mesurable, les comptes de l’exercice clos ne sont pas
ajustés mais une information est données dans l’ETIC ;
 Si l’événement est susceptible de remettre en cause la continuité d’exploitation il
convient de le mentionner dans l’ETIC.

 Événements n’ayant pas un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos :


l’événement ne doit pas être rattaché à l’exercice :
 Les comptes ne doivent pas être modifiés car les charges découlant de l’événements ne
trouvent pas leur origine dans l’exercice clos ;
 Une information dans l’ETIC est obligatoire si l’événement remet en cause la continuité
d’exploitation.
 Il est souhaitable d’en faire mention dans l’ETIC si l’événement est nécessaire à la
lecture des états de synthèse

170
6. Obtention des éléments probants
6.2.3. Incidence sur les travaux de l’auditeur

Norme
Dans le cadre de ses vérifications le commissaire aux comptes met en œuvre les
vérifications nécessaires, afin d’identifier les événements intervenus
postérieurement à la date de clôture de l’exercice et pouvant avoir une incidence
significative sur les états de synthèse ou le patrimoine de la société.

Ces vérifications sont effectuées jusqu’à une date aussi rapprochée que possible de
celle de son rapport.

Lorsque de tels événements ont été identifiés, le commissaire aux comptes s’assure
qu’ils ont reçu un traitement conforme aux principes comptables et que
l’information en a été donnée dans les documents destinés aux associés.

Il informe de leur incidence éventuelle dans son rapport général.

171
6. Obtention des éléments probants
Recherche systématique Simple connaissance

Date de clôture Arrêté des comptes Établissement du rapport Tenue AGO

Lien direct et Le CAC a l'obligation d'informer Le CAC a l'obligation d'informer les Le CAC en informe les
prépondérant les dirigeants et les inviter à dirigeants et les inviter à modifier les dirigeants et suggère de
modifier les comptes et l’ETIC. comptes et/ou l’ETIC et/ou le rapport de modifier les comptes ou à
gestion. défaut un complément
d’information dans le RG si
La modification des comptes annuels les délais ne le permettent
implique la tenue d'une nouvelle réunion du pas. Sinon, il rédige une
Conseil d'administration pour approuver les communication qui sera lue
documents modifiés. dans l’AGO.
Pas de lien Le CAC a l'obligation d'informer Inviter les dirigeants à informer de Le CAC informe les
direct et les dirigeants et les inviter à : l’événement au niveau du rapport de gestion. dirigeants sociaux des
Sinon le CAC donnera un complément événements intervenus qui
prépondérant
-Mentionner dans le rapport de d’information dans son rapport. devraient faire l'objet d'une
gestion + souhaitable dans l’ETIC information lors de
l'assemblée.
-Mentionner obligatoirement
dans le RG et l’ETIC, si remise en
cause de la continuité
d’exploitation.

172
6. Obtention des éléments probants
 Cas d’application :

Le Directeur Financier de la société ALPHA vous informe de sa préoccupation par


certains événements importants survenus entre le 31 décembre le la date de réunion du
conseil prévue pour le 15 avril N+1.

173
6. Obtention des éléments probants
 Cas d’application :

Événement 1 :
La Société a été informée, le 15 février N+1 que l’ex-Directeur Commercial M. ZOUBIR, licencié en
décembre N, vient d’intenter une action en justice contre la Société ALPHA. L’avocat de la Société estime
que cette dernière sera très probablement condamnée à verser à son ex-Directeur Commercial des indemnités
de l’ordre de DH 600.000.

Analyse : événement avec lien direct et prépondérant


Incidence comptable : incidence financière mesurable - - > il faut ajuster les comptes/mention à l’ETIC.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à modifier les comptes. Sinon réserve ou
refus de certification.

174
6. Obtention des éléments probants
 Cas d’application :

Événement 2 :
En juillet N-1, la Société ALPHA s’est portée caution d’une entreprise de la même branche avec laquelle un
rapprochement était envisagé, pour une somme de 500.000 DH. En février N+1, à la suite d’un dépôt de bilan
de cette entreprise, la Société ALPHA s’est vu réclamer une somme de 400.000 DH au titre de la garantie
qu’elle avait donnée.

Analyse : événement avec lien direct et prépondérant


Incidence comptable : incidence financière mesurable - - > il faut ajuster les comptes/mention à l’ETIC.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à modifier les comptes. Sinon réserve ou
refus de certification.

175
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas :

Les services comptables de la société ALPHA ont établi, en date du 31 décembre,les


comptes annuels relatifs à l’exercice N. Le conseil d’administration qui doit se réunir le
15 avril N+1 a pour ordre du jour « arrêté des comptes de l’exercice N ».

Cependant le chef comptable M. EL GARCH est préoccupé par certains événements


importants survenus entre le 31 décembre le la date de réunion du conseil prévue au 15
avril.

176
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas :

Événement 1 :
La société ALPHA a fait appel a une société d’expertise immobilière pour évaluer un ensemble immobilier
situé sur un territoire étranger. Le rapport de la société d’expertise qui n’est parvenu que le 25 janvier N+1,
fait apparaître une évaluation inférieure à la valeur comptable du bien dans les comptes au 31.12.N.

Analyse : événement avec lien direct et prépondérant


Incidence comptable : incidence financière mesurable - - > il faut ajuster les comptes/mention à l’ETIC.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à modifier les comptes. Sinon réserve ou
refus de certification.

177
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas :

Événement 2 :
M. EL GARCH a été informé, le 25 mars N+1 que la société BETA vient de déposer son bilan. Cette société
était l’un des principaux fournisseurs de ALPHA en matière première rare. La recherche d’une nouvelle
filière d’approvisionnement va entraîner d’importantes difficultés et retard dans la production.

Analyse : événement n’ayant pas de lien direct et prépondérant


Incidence comptable : si de nature à remettre la continuité d’exploitation à mentionner à l’ETIC, sinon
simple mention dans le rapport de gestion.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à le mentionner dans le RG et souhaitable
dans l’ETIC. Sinon, le CAC en fait mention dans son rapport sous forme d’observation.
Si l’événement remet en cause de la continuité d’exploitation, mention obligatoire dans le RG et l’ETIC.
Sinon, le CAC formule une réserve.

178
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas :

Événement 3 :
ALPHA détient une importante participation dans une société algérienne. Les états financiers en provenance
de cette filiale viennent de parvenir durant le mois de février. Ils font apparaître un ralentissement sensible
dans l’activité de cette société : ralentissement qui se traduit par une importante baisse du résultat pour
l’exercice clos. Cette baisse entraîne une remise en cause significative des perspectives de rentabilité de la
filiale.
Analyse : événement ayant un lien direct et prépondérant
Incidence comptable : incidence financière mesurable - - > il faut ajuster (provision)les comptes/mention à
l’ETIC.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à modifier les comptes. Sinon réserve ou
refus de certification.

179
6. Obtention des éléments probants
 Correction de l’étude de cas :

Événement 4 :
Un matériel d’exploitation a été acquis dans les derniers jours de l’exercice N. Certains éléments relatifs aux
frais accessoires d’achat (transport et montage) n’étant pas connus exactement à la clôture de l’exercice, les
services comptables ont procédé à une évaluation. Durant le mois de janvier N+1, les documents relatifs aux
frais accessoires sont parvenus à l’entreprise permettant ainsi la détermination exacte du coût d’acquisition
du matériel.

Analyse : événement ayant un lien direct et prépondérant


Incidence comptable : incidence financière mesurable - - > il faut ajuster (provision)les comptes/mention à
l’ETIC.
Implication pour le CAC : Informer les dirigeants et les inviter à modifier les comptes. Sinon réserve ou
refus de certification.

180
6. Obtention des éléments probants
6.3. Travaux de fin de mission :

 Synthèse des travaux ;


 Contrôle des états de synthèse ;
 Revue des événements postérieurs à la clôture ;
 Note de synthèse.

181
6. Obtention des éléments probants
6.3.1. Synthèse des travaux :

Cette étape vise à s'assurer que le plan de mission (et ses adaptations) a été mené à terme ; elle est, à ce titre,
de la seule compétence du signataire.

Il est d'usage de matérialiser ainsi la conduite de finalisation de la mission :


- revue et visa par le chef de mission des travaux effectués et des conclusions intermédiaires émises,
- examen des points soulevés et des solutions apportées,
- synthèse des redressements et reclassements suggérés (acceptés ou non),
- examen des points en suspens s'il en reste et de leur impact sur l'opinion,
- éventuellement, formalisation sur la base d'un questionnaire d'aide à la revue des remarques suggérées
par le déroulement de la mission.

182
6. Obtention des éléments probants
6.3.2. Contrôle des états de synthèse :

La revue ainsi effectuée permet à l'auditeur d'apprécier l'ensemble de l'information fournie par les états
financiers : bilan, compte de résultat et ETIC, par un nouvel examen analytique final (après prise en compte
des corrections suggérées) et lecture attentive de l'ETIC.

L'ETIC est en particulier, un document important en ce qu'il doit éclairer le lecteur des comptes sur les
principes et méthodes appliqués et apporter des informations sur les faits majeurs de la période et le contenu
de certains postes, voire communiquer des informations sur des termes non comptabilisés (ainsi des
engagements hors bilan).

183
6. Obtention des éléments probants
6.3.3. Note de synthèse :

La note de synthèse est le pendant du plan de mission.


Elle récapitule la démarche d'audit et les termes justifiant l'opinion émise ; on retrouve généralement dans ce
document, les paragraphes suivants :
- rappel des données caractéristiques de l'entité, de son activité,
- rappel des données caractéristiques de l'exercice et notamment les faits et chiffres marquants,
- rappel de la stratégie d'audit (dont les risques identifiés) et des seuils de signification retenus,
- rappel des contrôles menés,
- résumé des reclassements et redressements sollicités (acceptés ou non par l'entité),
- mention des incertitudes éventuelles, des changements de méthodes, des événements postérieurs à la
clôture significatifs,
- état des communications faites ou à faire,
- teneur de l'opinion.

184
SOMMAIRE

7. Continuité d’exploitation & vérifications


spécifiques

7.1. Risque de non continuité d’exploitation

7.2. Vérifications spécifiques

185
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques

Événements
Audit Vérifications Opérations Survenus
Audit
(certification) spécifiques spéciales dans la Sté
contractuel
(Ex: alerte)

186
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Démarche générale de l’audit :

Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

187
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.1. Risque de non continuité d’exploitation
7.1.1. CAC & prévention des difficultés d’E/Ses : articles 546 et 547 du code de
commerce

Article 546/Loi 15-95


Le commissaire aux comptes, s’il en existe ou tout associé dans la société
informe le chef de l’entreprise des faits de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation et ce, dans un délai de 8 jours de la découverte
des faits et par lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant à
redresser la situation.

Faute d’exécution par le chef d’entreprise dans un délai de 15 jours de la


réception ou s’il n’arrive pas personnellement ou après délibération du
conseil d’administration ou du conseil de surveillance, selon le cas, à un
résultat positif, il est tenu de faire délibérer la prochaine assemblée
générale pour statuer, sur rapport du commissaire aux comptes, à ce sujet.

188
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.1. Risque de non continuité d’exploitation
7.1.1. CAC & prévention des difficultés d’E/Ses : articles 546 et 547 du code de
commerce

Article 547/Loi 15-95


Faute d’une délibération de l’assemblée générale à ce sujet ou s’il a été
constaté que malgré les décisions prises par cette assemblée, la continuité
de l’exploitation demeure compromise, le président du tribunal en est
informé par le commissaire aux comptes ou par le chef d’entreprise.

189
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.1. Risque de non continuité d’exploitation
7.1.2. Appréciation des difficultés de l’entreprise
Pas de critère absolu pour apprécier si la situation de l’entreprise est définitivement compromise - -> c’est l’accumulation de
critères défavorables et leur combinaison qui permet au CAC fonder son jugement.
 Critères fondés sur la situation financière
- situation financière déséquilibrée,
- Rechercher de sources de financement onéreuses,
- Crédit fournisseurs inférieur par rapport aux normes,
- Déconfiture d’un débiteur important...

 Critères fondés sur l’exploitation


- Sous activité notable et continue,
- Perte de marchés importants,
- Pertes de licences ou de brevets...

 Une fois les critères défavorables identifiés et leur importance évaluée, il convient de s’assurer qu’il n’existe pas
d’éléments qui viendraient en atténuer la portée, notamment :
- Entrée de nouveaux associés,
- Cession d’actifs hors exploitation,
- Possibilité de réduire les frais de structure.

190
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.1. Risque de non continuité d’exploitation
7.1.3. Conséquences de la difficulté sur la certification :
 Vigilance quant au choix des  Traitement de la continuité d’exploitation
principes comptables eeee
Continuité d’expl. Continuité d’expl. Continuité d’expl.
assurée incertaine Non assurée

Accorder une attention particulière : L’entreprise est en difficulté


Le CACmaisn’ale CAC
pas puconsidère
Lorsque la continuité
obtenir une assurance de
- Changement des méthodes et règles que les mesures prises suffisante
permettentsur à l’entreprise de
l’exploitation
la capacité de l’entreprise à est
comptables ; poursuivre son activité. poursuivre son activité. définitivement compromise,
- Utilisation des comptes de charges les états de synthèse
différées ou à étaler. devraient être établis en
- Le CAC s’assure que les Leinformations
CAC formule concernant
une lesliquidatives.
valeurs
réserve ou refuse les
doutes qui pèsent sur la comptes
continuitéend'exploitation sont
fonction de l’incidence possible
correctement décrites dansdel’ETIC
cette incertitude sur les comptes.
- Le CAC formule une opinion sans réserve enSinon, ajoutant
le CAC formule une
un paragraphe d'observation soulignant le problèmeréservede ou refuse les
continuité d'exploitation en faisant référence àcomptes.
l’ETIC
qui présente les éléments évoqués

191
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :

La Société Anonyme TIDERM, installée au Maroc depuis 1967, est spécialisée dans la
production et la commercialisation d’emballage non récupérables pour les sociétés opérant dans
l’industrie chimique. TIDERM est filiale d’un Groupe Saoudien dont l’organigramme se présente
de la manière suivante :
Société Mère
K.T.W.A.

Filiale 1 Filiale 2 Filiale 3


KT EURO TIDERM TWA LATINO

Implantation Suisse Maroc Canada


Zone de vente Amérique latine Europe Amérique du nord
Capacité de P° 45% 30% 25%
Marché 35% 35% 30%
Importation Non Oui : depuis suisse Oui : depuis suisse
Oui : vers
Exportation Europe/Amérique Non Non
du nord

192
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :

Le 15 Janvier N-3, la Commission Européenne en collaboration avec les instances


gouvernementales des pays de l’Amérique du Nord a décidé d’interdire progressivement la
commercialisation de tous les produits fabriqués à base de la molécule « DN4 » jugée nocive
pour l’environnement.

La principale matière première utilisée par TIDERM pour la fabrication de ses emballage
contient le « DN4 ». Les indicateurs clés de la Société sur la période [N-4 ; N] se présentent
comme suit :
(Montants en MDH)
N-4 N-3 N-2 N-1 N
Chiffre d' affaires 115 102 86 63 48
Résultat d' exploitation 34,5 30,6 25,8 -10 -21,2
Trésorerie/Endettement 12 3 -10,6 -20 -41,3

193
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :

A la clôture de l’exercice N-1, la management de la Société a difficilement convaincu le CAC


que la continuité d’exploitation était assurée et que l’année N allait enregistrer un renversement
de tendance qui allait se concrétiser par une amélioration notable du chiffre d’affaires et la
réalisation d’un bénéfice.

A la lumière des résultats de l’exercice N, quelle est l’attitude que devrait adopter le CAC sachant
que le conseil d’administration a arrêté les comptes de l’exercice N, le 23 février N+1, en
maintenant le principe de continuité d’exploitation ?

194
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :
L’accumulation de critères défavorables conduira le CAC à conclure que la continuité d’exploitation est compromise :
- Perte de marchés importants (baisse du chiffre d’affaires de 60% en 5 ans) ;
- Marché en déclin ;
- Rentabilité insuffisante puis négative ;
- Sous activité notable et continue,
- Endettement important.

 Sur le plan juridique : Prévention interne (articles 546 et 547 du code de commerce)
- Le CAC informe le président du CA des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation, dans un délai de 8
jours, par lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant à redresser la situation.
- Faute d’exécution par le président du CA dans un délai de 15 jours, ce dernier est tenu de faire délibérer la prochaine
assemblée générale pour statuer, sur rapport du commissaire aux comptes, à ce sujet.
- Faute d’une délibération de l’assemblée générale à ce sujet ou s’il a été constaté que malgré les décisions prises par cette
assemblée, la continuité
Sur le plan comptable de l’exploitation
: D’une demeure
part, accorder unecompromise, le président
attention particulière : du tribunal en est informé par le commissaire
-aux comptes. des méthodes et règles comptables ;
Changement
-Utilisation des comptes de charges différées ou à étaler.

D’autre part, Exiger l’établissement des comptes en retenant les valeurs liquidatives :
- Sinon, le CAC formule une réserve ou refuse les comptes. Dans ce cas il est recommandé de refuser les comptes.

195
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :
Le 15 mars N+1, la CAC est invité à assister à une réunion en présence du DG de TIDERM et du Président
du Groupe K.T.W.A.

Durant la réunion, le Président du Groupe porte à la connaissance du DG et du CAC les dernières résolutions
prises par le Conseil d’Administration de K.T.W.A. qui se résument comme suit :
- la fermeture des sites de la suisse et du canada ;
- la concentration des efforts du groupe sur le marché de l’Amérique latine ;
- le maintien du site du Maroc comme unique unité de production pour répondre à la demande de l’Amérique
latine ;
- Augmentation de la capacité de production de l’unité marocaine pour lui permettre de répondre à la
demande sud américaine, notamment par le virement d’un montant de 50 Million USD et la récupération
d’une partie de installations du site de la suisse.

Une copie du PV du Conseil d’administration de K.T.W.A. est remise au CAC avec copie de l’ordre de
virement des fonds.
Selon vous quelle est l’attitude que devrait adopter le CAC ?

196
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :
A la lumière de ces nouveaux éléments, le CAC pourra conclure que :

Continuité d’expl. Continuité d’expl.


assurée incertaine

L’entreprise est en difficulté mais le CAC considère Le CAC n’a pas pu obtenir une assurance
que les mesures prises permettent à l’entreprise de suffisante sur la capacité de l’entreprise à
poursuivre son activité. poursuivre son activité.

- Le CAC s’assure que les informations concernant les Le CAC formule une réserve ou refuse les
doutes qui pèsent sur la continuité d'exploitation sont comptes en fonction de l’incidence possible
correctement décrites dans l’ETIC de cette incertitude sur les comptes.
- Le CAC formule une opinion sans réserve en ajoutant
un paragraphe d'observation soulignant le problème de
continuité quelle
Toutefois, d'exploitation
que soit en faisant référence
sa conclusion, à l’ETICune attention particulière :
il va accorder
qui présente les éléments évoqués
- Changement des méthodes et règles comptables ;
- Utilisation des comptes de charges différées ou à étaler.

197
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2. Vérifications spécifiques :

Les obligations de contrôles et d’informations spécifiques prévues par la loi sont :

- Conventions réglementées (Art 58,59, 61 et 97) ;


- Actions de garantie (Art 47 et 85) ;
- Égalité entre actionnaires (Art 166 alinéa 2) ;
- Rapport de gestion (Art 166 alinéa 1) ;
- Documents adressés aux actionnaires (Art 166 alinéa 1) ;
- Acquisition d’une filiale, prise de participation et de contrôle (Art 172).

198
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.1. Conventions réglementées : Typologie

Conventions interdites Conventions réglementées Conventions libres


Définies à l’article 62 de la loi Définies à l’articles 56 de la loi 17/95 : Conventions conclues entre les
17/95 : - convention intervenant entre une société personnes citées à l’article 56 mais
anonyme et l'un de ses administrateurs ou portant sur des opérations
Il est interdit aux administrateurs directeurs généraux ; courantes et conclues à des
autres que les personnes morales - conventions auxquelles un administrateur conditions normales.
de : ou directeur général est indirectement
intéressé ou dans lesquelles il traite avec la - Opérations courantes : qui
- contracter des emprunts auprès
société par personne interposée ; entrent dans le cadre de l’activité
de la société ;
-conventions intervenant entre une société sociale ou opérations habituelles et
- de se faire consentir par elle un anonyme et une entreprise, si l'un des répétitives ;
découvert, en compte courant ou administrateurs ou directeurs généraux de - Conditions normales : même
autrement ; la société est propriétaire, associé conditions que celles pratiquées
- se faire cautionner ou avaliser indéfiniment responsable, gérant, habituellement. L’appréciation se
par elle leurs engagements envers administrateur ou directeur général de fait par référence aux données
les tiers. l'entreprise ou membre de son directoire ou économiques (prix, délais de
de son conseil de surveillance. règlement, clause d’exclusivité).
 Conventions ne portant pas sur des
opérations courantes ou non conclues dans
des conditions normales.

199
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.1. Conventions réglementées : Implication CAC

Conventions interdites Conventions réglementées Conventions libres


 Vérifications à effectuer :  Vérifications à effectuer :  Vérifications à effectuer :
Le CAC n’a pas à procéder à des - Le CAC a une mission d’information, et non Rien à faire.
recherches systématiques, pour d’avis, sur l’utilité et le bien-fondé des
 Conséquences sur la mission :
découvrir les conventions conventions ;
interdites. Cependant, il doit être Rien à faire.
- une attention lors des contrôles habituels ;
vigilant lors de ses contrôles
habituels. - la recherche des informations sur le contenu des
conventions dont il a eu connaissance ;
 Conséquences sur la mission :
- Préférable de circulariser le président du C.A.
Informer le conseil
d’administration (par écrit) et les  Conséquences sur la mission :
actionnaires (rapport général).
Présenter à l’AG un rapport spécial sur les
conventions réglementées.

200
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.2. Actions de garantie :

Vérifications à effectuer Conséquences sur la mission d’audit

Les administrateurs ou les membres du conseil de En cas d’irrégularité, le CAC en informe le conseil
surveillance sont ils propriétaires d’actions de garantie d’administration ou le conseil du surveillance pour
dont le nombre est inférieur à dix et supérieur au procéder aux régularisations qui s’imposent ;
nombre d’actions minimum nécessaire pour assister à
l’assemblée générale ordinaire ?
Le CAC en fait mention dans son rapport général.
Les administrateurs ou membres du conseil de
surveillance sont ils propriétaires du nombre d’actions
requis par les statuts en cours de mandat ?
Les actions de garantie sont elles nominatives et
inaliénables ? Cette inaliénabilité est elle mentionnée
sur le registre des transferts de la société ?

201
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.3. Égalité entre actionnaires :

Vérifications à effectuer Conséquences sur la mission d’audit

 Le CAC a pour mission de s’assurer : Le CAC fait mention des irrégularités relevées dans
son rapport général.
- qu’il n’existe pas entre les actionnaires de cas de
rupture de l’égalité interdits par la loi ;
- que les cas de rupture autorisés par la loi respectent
les dispositions prévues par les textes.

202
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.3. Égalité entre actionnaires :

 La rupture illicite de l’égalité entre actionnaires peut se présenter, le plus fréquemment,


dans les cas suivants :
- avantages particuliers dont peuvent bénéficier certains des actionnaires et irrégularités des
conditions dans lesquelles ils ont été accordés ;
- suppression illicite des droits de vote et d’accès aux assemblées d’actionnaires ;
- répartition des dividendes non conforme aux dispositions statutaires ;
- inégalités des droits pour les porteurs, dans chaque catégorie d’actions ;
- violation des disposition statutaires relatives au droit d’agrément portant sur des cessions
d’actions à un tiers (Art 253).

203
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.4. Rapport de gestion :

Vérifications à effectuer Conséquences sur la mission d’audit

Le CAC s’assure que le conseil d’administration a Le CAC fait mention des irrégularités relevées dans
établi un rapport de gestion ; son rapport général.
Le CAC s’assure que le rapport de gestion comprend
toutes les informations prévues par la loi :
- Les opérations réalisées ;
- Les difficultés rencontrées ;
- Les résultats obtenus ;
- La formation du résultat distribuable ;
- La proposition d’affectation dudit résultat ;
- La situation financière de la société ;
- Les perspectives d’avenir ;
- …..etc.
Le CAC vérifie que les informations chiffrées,
d’ordre comptable et financier concordent avec les
états de synthèse.

204
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.5. Documents adressés aux actionnaires :

Vérifications à effectuer Conséquences sur la mission d’audit

Le CAC s’assure (lettre d’affirmation par exemple) Le CAC fait mention des irrégularités relevées dans
qu’il a été destinataire des documents adressés aux son rapport général.
actionnaires ;
Le CAC vérifie la concordance avec les états de
synthèse de l’ensemble des informations d’ordre
comptable et financier figurant dans les documents
adressés aux actionnaires.

205
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
7.2.6. Acquisition d’une filiale, prise de participation et de contrôle :

Vérifications à effectuer Conséquences sur la mission d’audit

Le CAC s’assure que le rapport de gestion donne Le CAC doit faire mention dans son rapport de toute
l’information sur toute acquisition de filiale, prise de acquisition de filiale, prise de participation ou de
participation ou de contrôle. contrôle.
Si le rapport de gestion donne, conformément à la
loi, une information complète, le commissaire aux
comptes peut s’y référer pour éviter la répétition d’une
information détaillée dans son rapport.

206
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :
La Société ALPHA S.A. est une Société spécialisée dans la production et la commercialisation des réfrigérateurs de la
marque STARIBER. La Société adopte une politique de prix fixes accompagnée d’une fourchette de remises :

- Ventes aux particuliers : 0 à 5% ;


- Ventes aux grossistes : 5% à 15% ;
- Ventes aux grandes surfaces et magasins spécialisés : 15% à 25%

Durant l’exercice N, le président du conseil d’administration de la Société ALPHA vous informe de la conclusion des
conventions suivantes :

- Convention 1 : La Société ALPHA a signé un contrat d’exclusivité de vente dans la région du Nord du Maroc avec la
Société BETA (dont l’actionnaire principal est administrateur de ALPHA) moyennant une remise de 33% sur le prix avec la
réalisation d’un CA trimestriel minimum de KDH 250 ;
- Convention 2 : La Société ALPHA vend à une société GAMA (dont l’associé unique est la femme du président du CA)
spécialisée dans la vente des équipements électroménagers moyennant l’application d’une remise de 25%.

207
7. Continuité d’exploitation et vérifications spécifiques
 Correction de l’étude de cas :
La Société ALPHA S.A. est une Société spécialisée dans la production et la commercialisation des réfrigérateurs de la
marque STARIBER. La Société adopte une politique de prix fixes accompagnée d’une fourchette de remises :

- Ventes aux particuliers : 0 à 5% ;


- Ventes aux grossistes : 5% à 15% ;
- Ventes aux grandes surfaces et magasins spécialisés : 15% à 25%

Durant l’exercice N, le président du conseil d’administration de la Société ALPHA vous informe de la conclusion des
conventions suivantes :

- Convention 1 : La Société ALPHA a signé un contrat d’exclusivité de vente dans la région du Nord du Maroc avec la
Société BETA (dont l’actionnaire principal est administrateur de ALPHA) moyennant une remise de 33% sur le prix avec la
réalisation d’un CA trimestriel minimum de KDH 250 ;
- Convention 2 : La Société ALPHA vend à une société GAMA (dont l’associé unique est la femme du président du CA)
spécialisée dans la vente des équipements électroménagers moyennant l’application d’une remise de 25%.

208
SOMMAIRE

8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1. Rapport général

8.2. Rapport spécial - conventions réglementées

8.3. Rapports spéciaux - interventions connexes

209
SOMMAIRE

8.1. Rapport général

8.1.1 Forme, destinataires, datation & signature

8.1.2 Etendue de la mission

8.1.3 Opinion

8.1.4 Observations du CAC

8.1.5 Continuité d’exploitation

8.1.6 Irrégularités, exactitudes & fiscalité

210
8. Rapports d’audit & interventions connexes

 Démarche générale de l’audit :

Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne

Vérifications spécifiques
Obtention des éléments probants
Vérifications spécifiques

Utilisation des travaux d'autres professionnels Vérifications spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques
Rédaction du rapport

211
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1.1. Rapport général : forme

Le rapport du commissaire aux comptes est nécessairement écrit. Il doit en


outre être lu lors de l’assemblée Générale des associés et l’approbation de son
contenu par les associés doit être requise par les résolutions de ladite
assemblée.
Son contenu doit être clair et concis. Il doit faire ressortir en substance :
 l’étendue des travaux,
 les éventuelles limitations à sa mission,
 les réserves éventuelles,
 l’opinion finale,
 les informations prévues par la loi ou celles jugées utiles d’être portées à la
connaissance des associés ou des tiers.

212
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1.2. Rapport général : destinataires

Le rapport général et le rapport spécial du commissaire aux comptes doivent


être libellés à l’intention des associés qui l’ont mandaté.

213
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1.3. Rapport général : datation

 La date portée sur le rapport engage la responsabilité du commissaire aux


comptes pour ce qui concerne les événements post-clôture.

 La date du rapport doit être celle de la fin des travaux de vérification dans la
société. Cependant, le commissaire aux comptes doit s’assurer avant émission
que les états de synthèse annuels arrêtés par le conseil d'administration ne
comportent pas de changement. Il doit par ailleurs respecter le délai minimum
de 15 jours avant la date de la réunion de l'assemblée générale pour remettre
son rapport.

 De même, la responsabilité de l'auditeur étant d'exprimer une opinion sur les


états de synthèse tels qu'ils ont été établis et présentés par la direction, la date
du rapport d'audit ne doit pas être antérieure à la date de signature ou
d'approbation des états de synthèse par la direction.

214
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1.4. Rapport général : signature en cas d’un seul CAC

 La signature de l'auditeur est donnée en son nom personnel lorsqu’il exerce


comme personne physique, et en son nom personnel et au nom du cabinet
d'audit (les deux), lorsqu’il exerce au sein d’une société d’audit membre de
l’Ordre des Expert-Comptable.

215
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.1.4. Rapport général : signature en cas de pluralité de CAC

 Si plusieurs commissaires aux comptes sont en fonction, ils procèdent à


leurs investigations réciproques, mais, établissent un rapport commun signé
par tous les commissaires aux comptes.

 En cas de désaccord entre les commissaires aux comptes, le rapport indique


les différentes opinions exprimées. Pour couvrir son éventuelle responsabilité,
chaque commissaire aux comptes est en droit d'exiger que son opinion lui soit
attribuée nommément.

 Dans tous les cas, chacun des commissaires aux comptes doit signer le
«rapport commun».

216
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2. Rapport général : étendue de la mission

 Le rapport doit identifier la nature et l’origine du mandat, les états de synthèse ou


autres documents concernés, l’exercice ou période couverte, le rôle du commissaire aux
comptes et sa responsabilité, ainsi que la responsabilité des organes de gestion de la
société concernée.

 Il expose dans un paragraphe distinct qu’il a procédé à une mission d’audit selon les
normes de la Profession, et, explique que l’objet d’une telle mission est de procéder à
des sondages et des vérifications permettant d’obtenir une assurance raisonnable que les
états de synthèse ne comportent pas d’anomalie significative eu égard à l’importance des
états de synthèse pris dans leur ensemble. Il affirme que son audit constitue une base
raisonnable lui permettant d’émettre son opinion.

 Lorsque, pour une raison ou une autre, le commissaire aux comptes n’a pas pu mettre
en œuvre toutes les diligences requises, il doit en faire état dans son rapport et émettre,
le cas échéant, les réserves y afférentes.

217
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3. Rapport général : opinion

 Dans son rapport général, le commissaire aux comptes doit obligatoirement donner
son avis sur l’image fidèle des états de synthèse. Il dit si les états de synthèse donnent
une image fidèle de la situation financière, du patrimoine, du résultat des opérations et
des flux de trésorerie de l’exercice conformément aux principes comptables admis au
Maroc.

 En cas de réserves, le commissaire aux comptes en expose dans son rapport le


contenu et les conséquences financières ou incertitudes sur le résultat et la situation
financière de la société.

 Lorsque les circonstances le nécessitent et après avoir exposé les motifs, il annonce
que les états de synthèse ne donnent pas l’image fidèle. Dans le cas où les limitations à
l’étendue de ses travaux ou les incertitudes liées à certaines situations ne permettraient
pas au commissaire aux comptes d’avoir un avis, il l’expose clairement et annonce qu’il
ne peut émettre d’avis. Les associés décideront alors de ce qui doit être fait.

218
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.1. Rapport général : opinion sans réserves

Une opinion sans réserve doit être exprimée lorsque l'auditeur estime que les états
de synthèse donnent une image fidèle dans tous leurs aspects significatifs,
conformément au référentiel comptable identifié. Une opinion sans réserve signifie
également implicitement que tout changement dans les principes comptables ou
dans leur application, et leur incidence, ont été correctement évalués et mentionnés
dans l’ETIC.

219
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapport général : opinion avec réserves

 Une opinion avec réserve doit être exprimée lorsque l'auditeur estime ne pas
pouvoir donner une opinion sans réserve, et que cette réserve, portant sur un
désaccord avec la direction ou une limitation de l'étendue des travaux d'audit, n'est
pas d'une importance telle ou ne concerne pas un nombre important de rubriques,
qu'elle entraînerait une opinion défavorable.

 Une opinion avec réserve est également exprimée lorsqu’une ou plusieurs


incertitudes affectant les comptes annuels dont la résolution dépend d'événements
futurs mais dont l'incidence est insuffisante pour refuser de certifier.

220
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapport général : opinion avec réserves

Une réserve peut être de trois natures :

 Désaccord ;

 Limitation ;

 Incertitude.

221
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapport général : opinion avec réserves

Quelle que soit la nature de la réserve, le CAC devra préciser clairement dans son
rapport la nature des erreurs, limitations ou incertitudes qui l'ont conduit à formuler
des réserves.

 Désaccord : l'incidence de la réserve devra, dans la mesure du possible, être


chiffrée. Les indications chiffrées doivent préciser l'incidence sur le poste des
comptes annuels concernés, sur le résultat de l'exercice et sur la situation nette de
clôture (si l'erreur l'affecte, sur le bilan d'ouverture) ;

 Limitation ou incertitude : il sera nécessaire de préciser les montants figurant dans


les comptes annuels qui pourraient être affectés par la limitation des contrôles ou
par une incertitude.

222
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.3. Rapport général : opinion avec refus

Cas de figurent pouvant conduire à un refus de certification :

 le CAC a constaté des erreurs, anomalies ou irrégularités dans l'application des


règles et principes comptables qui sont suffisamment importantes pour affecter la
validité d'ensemble des comptes annuels ;

 le CAC n'a pas pu mettre en œuvre les diligences qu'il avait estimées nécessaires
et les limitations imposées par les dirigeants ou les circonstances sont telles qu'il ne
lui est pas possible de se former une opinion sur l'ensemble des comptes annuels ;

 le CAC a constaté des incertitudes graves et multiples affectant les comptes


annuels dont la résolution dépend d'événements futurs et dont l'importance estimée
est telle qu'il ne lui est pas possible de se faire une opinion sur l'ensemble des
comptes annuels.

223
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.3. Rapport général : opinion avec refus

Un refus de certification peut être sous forme de :

 Une impossibilité d'exprimer une opinion lorsque la conséquence possible d'une


restriction de l'étendue des travaux d'audit est si importante ou concerne un nombre
important de rubriques que l'auditeur n'est pas parvenu à obtenir d'éléments
probants suffisants et adéquats pour pouvoir se prononcer sur les états de synthèse ;

 Une opinion défavorable lorsque le désaccord est si important ou concerne un


nombre important de rubriques que l'auditeur estime qu'une réserve ne suffirait pas
à qualifier la nature incomplète ou trompeuse des états de synthèse.

224
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.4. Rapport général : observation du CAC

 Le rapport du commissaire aux comptes peut dans certains cas intégrer un paragraphe
d’observation pour mettre en lumière un élément affectant les états financiers et qui fait
l’objet d’une note annexe explicative plus détaillée. L’ajout de ce paragraphe n’a aucune
incidence sur l’opinion de l’auditeur.

 Ce paragraphe est inséré lorsque le commissaire aux comptes veut mettre en évidence
une incertitude (liée à la continuité de l’exploitation ou non) dont l’issue dépend
d’événements futurs et qui est susceptible d’avoir une incidence sur les états financiers.
Une incertitude est une question dont l’issue dépend d’actions ou d’événements futurs
qui échappent au contrôle direct de l’entité, mais qui peut avoir une incidence sur les
états financiers.

225
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.4. Rapport général : observation du CAC

Exemple d’observation après l’opinion :

« Sans remettre en cause l’opinion sans réserve exprimée ci-dessus, nous estimons utile
d’attirer l’attention sur la note X des états de synthèse. La société est actuellement
défenderesse dans un procès pour détournements de certains droits de brevets et fait
l’objet d’une demande en paiement de redevances et de dommages et intérêts. Il est
actuellement impossible d’anticiper l’issue de cette affaire et de ce fait aucune provision
pour risque concernant ce procès n’a été constituée dans les états de synthèse ».

226
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.5. Rapport général : continuité d’exploitation

 Le commissaire aux comptes s'assure que les comptes annuels ont été établis dans le
respect de la convention comptable de base de continuité de l'exploitation.

 Lorsque des incertitudes pèsent sur la continuité de l'exploitation, ou lorsque la


continuité de l'exploitation est définitivement compromise, le commissaire aux comptes
examine si la traduction comptable de ces situations est conforme aux principes
comptables; il apprécie, selon le cas, les conséquences à tirer dans son rapport général.

 La convention comptable de base de continuité de l'exploitation est affirmée par la loi


comptable.

227
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.6. Rapport général : irrégularités, inexactitudes et aspects fiscaux

 irrégularités et inexactitudes :

Le commissaire aux comptes signale à l'assemblée générale les irrégularités ou


inexactitudes dès lors :

 qu'elles sont relatives à l'objet direct de sa mission ; il en est ainsi des


irrégularités liées au non respect des lois et décrets sur les sociétés commerciales et
des irrégularités liées aux lois et textes réglementaires de base régissant les autres
entités,

 des irrégularités liées à d'autres lois et textes réglementaires dès lors qu'elles
peuvent avoir une incidence sur les comptes annuels.

 et qu’elles présentent un caractère significatif

228
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.6. Rapport général : irrégularités, inexactitudes et aspects fiscaux

 irrégularités pour infractions fiscales :

Le commissaire aux comptes ne peut pas se désintéresser des incidences de la


législation fiscale sur les comptes annuels. Cependant, l'objectif de sa mission ne
peut se confondre avec celui des vérifications fiscales.

Le commissaire aux comptes n'a donc pas à signaler en tant que telles, dans son
rapport, les irrégularités ou infractions de nature fiscale dont il a pu avoir
connaissance, sauf si, elles sont en même temps constitutives d'une irrégularité au
regard du droit ou des principes comptables ou peuvent avoir des conséquences sur
les comptes jugées significatives par le commissaire aux comptes.

229
SOMMAIRE

8.2. Rapport spécial - conventions réglementées

8.2.1 Vérifications spécifiques

8.2.2 Rapport spécial

230
8. Rapports d’audit & interventions connexes
8.2.1. Vérifications spécifiques : Rappel

Conventions interdites Conventions réglementées Conventions libres


 Vérifications à effectuer :  Vérifications à effectuer :  Vérifications à effectuer :
Le CAC n’a pas à procéder à des - Le CAC a une mission d’information, et non Rien à faire.
recherches systématiques, pour d’avis, sur l’utilité et le bien-fondé des
 Conséquences sur la mission :
découvrir les conventions conventions ;
interdites. Cependant, il doit être Rien à faire.
- une attention lors des contrôles habituels ;
vigilant lors de ses contrôles
habituels. - la recherche des informations sur le contenu des
conventions dont il a eu connaissance ;
 Conséquences sur la mission :
- Préférable de circulariser le président du C.A.
Informer le conseil
d’administration (par écrit) et les  Conséquences sur la mission :
actionnaires (rapport général).
Présenter à l’AG un rapport spécial sur les
conventions réglementées.

231
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : l’obligation

Le commissaire aux comptes, en application de la loi, présente sur les


conventions réglementées un rapport spécial, destiné à informer les
actionnaires ou les associés appelés à les approuver.

232
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : l’obligation

Le rapport spécial est constitué par un document spécifique distinct du rapport


général.

 Il porte sur les conventions dont le commissaire aux comptes a été avisé ou
dont il a eu connaissance à l'occasion de ses contrôles.

 Si le volume des conventions le nécessite, le commissaire aux comptes peut


porter en annexe l'analyse desdites conventions, mais cette annexe fait partie
intégrante et indivisible du rapport.

233
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : l’obligation

En l'absence de convention, le commissaire aux comptes présente un rapport


dans lequel il exprime qu’il n’a eu connaissance d’aucune convention
réglementée.

234
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : objectif recherché

La procédure des conventions réglementées répond à une double nécessité :

Assurer la transparence des opérations sociales effectuées directement ou


indirectement avec les personnes dirigeantes de la société de manière à faire
respecter le principe de l'égalité entre actionnaires, en informant ces derniers,
et notamment les minoritaires, de certaines opérations conclues entre la société
et les dirigeants ou toute autre personne, dès lors que les dirigeants y sont
même indirectement intéressés.

 Prévenir les éventuels abus des dirigeants qui, de par leur position dans la
société, peuvent conclure des opérations dans leur intérêt personnel, étant
précisé que l'application stricte de la procédure n'exclut pas la commission de
délits.

235
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : objectif recherché

Dans son rapport spécial, le commissaire aux comptes ne doit en aucun cas
donner une opinion personnelle sur l'opportunité des conventions, ce qui aurait
pour effet de substituer son jugement à celui des actionnaires qui restent seuls
maîtres de leur appréciation et peuvent naturellement demander aux dirigeants
des informations complémentaires.

236
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : contenu

Le commissaire aux comptes doit fournir dans son rapport spécial toutes les
indications nécessaires, soit :
 l'énumération des conventions soumises à l'approbation de l'assemblée générale ;
 le nom des administrateurs ou directeurs généraux intéressés ou des membres du
directoire ou du conseil de surveillance selon le cas ;
 la nature et l'objet desdites conventions ;
 les modalités essentielles de ces conventions, notamment l'indication des prix ou tarifs
pratiqués, des ristournes et commissions consenties, des délais de paiement accordés, des
intérêts stipulés, des sûretés conférées et, le cas échéant, toutes autres indications permettant
aux actionnaires d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion des conventions;
 l'importance des fournitures livrées ou prestations de services fournies ainsi que le
montant des sommes versées ou reçues au cours de l'exercice en exécution des conventions
visées.

237
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.2.2. Rapport spécial : contenu


 Pour les conventions conclues au cours d'exercices antérieurs, le commissaire se limite au
rappel de leur existence et peut réduire ses indications.

 Si le conseil d'administration a estimé que certaines conventions ne relevaient pas des


conventions réglementées et par conséquent n'étaient pas soumises à la procédure
d'autorisation préalable et si le commissaire aux comptes en juge autrement, il mentionnera
cette position du conseil dans son rapport spécial dans le chapitre qui répond aux
prescriptions.

238
SOMMAIRE

8.3. Rapports spéciaux – interventions connexes

8.3.1 Interventions connexes

8.3.2 Rapports spéciaux

239
1. Généralités
8.3.1. Interventions connexes :

Événements
Audit Vérifications Opérations Survenus
Audit
(certification) spécifiques spéciales dans la Sté
contractuel
(Ex: alerte)

240
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.1. Interventions connexes

Les interventions connexes à la mission générale du CAC se feront à l’occasion de :

- Augmentation de capital par compensation avec des créances ;


- Suppression du droit préférentiel de souscription ;
- Émission d’obligations convertibles en actions ;
- Réduction de capital ;
- Transformation de la société ;
- Émission de certificats d’investissements ;
- Création d’actions à dividende prioritaire ;
- Convocation de l’assemblée générale en cas de carence des organes sociaux ;
- Attestations et visas particuliers ;
- Certification du bilan et chiffre d’affaires semestriel.

241
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapports spéciaux

Les interventions connexes à la mission générale du CAC qui donnent lieu à émission de rapports
sont :

- Augmentation de capital par compensation avec des créances ;


- Suppression du droit préférentiel de souscription ;
- Émission d’obligations convertibles en actions ;
- Réduction de capital ;
- Transformation de la société ;
- Émission de certificats d’investissements ;
- Création d’actions à dividende prioritaire ;
- Certification du bilan et chiffre d’affaires semestriel.

242
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapports spéciaux : augmentation de capital par compensation des créances :

 Le CAC certifie l’exactitude de l’arrêté de compte établi par le conseil d’administration


ou le directoire en vue d’une augmentation de capital libéré par compensation de créances ;

 Il vérifie que les créances enregistrées sont liquides et exigibles (circularisation


éventuelle) ;

 Le commissaire aux comptes établit un rapport de certification de l’exactitude de l’arrêté


de compte. Le rapport est établi et daté du dernier jour des contrôles.

 Si la date des contrôles et l’établissement du certificat ne correspond pas à celle de


l’arrêté de compte, le commissaire aux comptes doit s’assurer qu’entre les deux dates
considérées aucune opération n’est intervenue susceptible d’altérer la nature des créances en
cause.

243
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapports spéciaux : modèle de rapport

Certification pure et simple

En ma qualité de commissaire aux comptes de la société X... et en exécution de la mission


prévue à l’article 199 de la loi 17/95, je vous présente mon rapport sur l’arrêté de compte
établi au ... tel qu’il est annexé aux pages... à ...ci-après.

J’ai procédé au contrôle de cet arrêté de compte en effectuant les diligences que j’ai estimées
nécessaires selon les normes de la profession.

Je certifie l’exactitude de l’arrêté de compte établi par le conseil d’administration (ou de


directoire) et qui s’élève à ...

244
8. Rapports d’audit & interventions connexes

8.3.2. Rapports spéciaux : modèle de rapport

Refus de certification

En ma qualité de commissaire aux comptes de la société X... et en exécution de la mission


prévue à l’article, 199 de la loi 17/95, je vous présente mon rapport sur l’arrêté de compte
établi au ... tel qu’il est annexé aux pages ... à ...ci-après.

Premier cas (désaccord)

J’ai procédé au contrôle de cet arrêté de compte en effectuant les diligences que j’ai estimées
nécessaires selon les normes de la profession.

Au cours de mes contrôles, j’ai fait les constatations suivantes qui s’opposent à la
certification.

(Description des constatations)

Pour les motifs précisés ci-dessus, je suis d’avis que l’arrêté de compte établi par le conseil
d’administration (ou le directoire) et qui s’élève à .... n’est pas exact.

245
8. Rapports d’audit & interventions connexes

3.2. Rapports spéciaux : modèle de rapport

Refus de certification

En ma qualité de commissaire aux comptes de la société X... et en exécution de la mission


prévue à l’article, 199 de la loi 17/95, je vous présente mon rapport sur l’arrêté de compte
établi au ... tel qu’il est annexé aux pages ... à ...ci-après.

Deuxième cas (impossibilité)

En raison des délais insuffisants dont j’ai disposé, il ne m’a pas été possible d’effectuer les
diligences que j’ai estimées nécessaires selon les normes de la profession.

Pour les motifs ci-dessus précisés, je ne suis pas en mesure de certifier l’exactitude de
l’arrêté de compte établi par le conseil d’administration (ou le directoire) qui s’élève à ..

246
8. Rapports d’audit & interventions connexes

3.2. Rapports spéciaux : modèle de rapport

Certification avec mention d’événements intervenus entre la date d’arrêté de compte et la


date du certificat

En ma qualité de commissaire aux comptes de la société X... et en exécution de la mission


prévue à l’article 199 de la loi 17/95, je vous présente mon rapport sur l’arrêté de compte
établi au ... tel qu’il est annexé aux pages .. à...ci après.
J’ai procédé au contrôle de cet arrêté de compte en effectuant les diligences que j’ai estimées
nécessaires selon les normes de la profession.
Je certifie l’exactitude de l’arrêté de compte établi par le conseil d’administration (ou le
directoire) qui s’élève à ...
Toutefois, j’ai constaté que depuis la date de cet arrêté de compte, les événements suivants
sont intervenus ... (les préciser).
En conséquence, je considère que l’augmentation de capital selon les modalités envisagées
ne peut pas être réalisée.

247
Niveau : 2ème année Grande Ecole- Majeure Audit
Matière : Audit
Enseignant : MME Manar FADRIQ

CAS I : Diligences d’acceptation des missions

Diplômé de la Grande Ecole ISCAE, vous avez intégré depuis deux années le cabinet
« FIRST AUDIT & CONSULTING ». Votre cabinet opère dans différents métiers de
l’expertise comptable et notamment en audit.

Le cabinet dispose d’un portefeuille d’une dizaine de missions de commissariat aux


comptes dans le secteur industriel. L’associé du cabinet a décidé depuis une année de
concentrer ses efforts sur le développement de l’activité « Audit » qu’il considère comme
un métier d’avenir compte tenu des bouleversements internationaux en la matière (Loi sur
la Sécurité Financière, Loi Sarbanes-Oxley…etc.).

Il y’a quelques jours, le Directeur Général d’un important établissement financier de la


place contacte l’associé de votre cabinet pour l’informer d’un important désaccord entre
lui et son commissaire aux comptes actuel. Cet important désaccord a conduit
l’établissement financier à ne pas renouveler le mandat de son commissaire aux comptes
et à demander à votre cabinet de lui faire une proposition de services.

Compte tenu des nouvelles orientations stratégiques du cabinet, l’associé exprime une
forte volonté de décrocher cette nouvelle mission et décide de proposer des honoraires
inférieurs de 10% par rapport à ceux du commissaire aux comptes actuel.

Dans le cadre d’un entretien de 5 minutes, l’associé discute la proposition de services


avec le Directeur Général qui trouve le niveau des honoraires convenable et décide
d’attribuer la mission de commissariat aux comptes de l’exercice en cours (et des deux
prochains exercices) à votre cabinet. Au retour au cabinet, l’associé vous nomme chef de
mission et vous demande de constituer une équipe et de commencer les travaux de
vérification des comptes dans deux jours.

TAF : On vous demande, à la lumière des enseignements reçus à l’ISCAE, de commenter


l’attitude de l’associé à l’égard de cette nouvelle mission. Les points forts seront relatés et
les points faibles seront explicités avec mise en évidence des attitudes qu’aurait du
adopter l’associé en respect des règles déontologiques et des normes de la profession.

Page 1 sur 22
CAS II : Règles d’incompatibilité et d’indépendance
Diplômé de la Grande Ecole ISCAE, vous avez intégré depuis trois années le cabinet
« K.T.O. AUDIT & CONSEIL ».

 Description du cabinet :

Votre cabinet a été fondé en 1988 par trois experts comptables DPLE inscrits au tableau
de l’OEC, occupant les postes d’associés :

- MR A. OUFIR gère le principal de l’activité audit et commissariat aux comptes ;


- MR S. KADIRI gère toute l’activité conseil et prend en charge, accessoirement, la
supervision et la signature de quelques dossiers de commissariat aux comptes ;
- MR L. THAMI qui, en raison de quelques problèmes de santé, a préféré se lancer
dans une activité de commerce et de placement en bourse pour éviter le stress du
cabinet. MR THAMI a conservé son statut d’associé et s’occupe du démarchage
de la clientèle pour le compte du cabinet en raison de son important réseau
relationnel.

 Missions gérées par le cabinet :

Les principales missions de commissariat aux comptes du cabinet pour l’exercice 2011
sont :

- La Société MOBAKIT une SA au capital de 3 millions de dirhams opérant dans le


secteur du mobilier en KIT dont le père de M. OUFIR avait occupé, jusqu’en juin
2006, la fonction d’administrateur. Parallèlement à la mission de CAC, le cabinet
a pu décrocher une mission de conseil pour la mise en place de procédures de
contrôle interne pour la filiale TOUKIT SARL qui assure l’approvisionnement en
matières premières de sa société mère MOBAKIT SA ;
- La Société SOFTWARE MAROC une SA au capital de 10 millions de dirhams,
opérant dans le secteur informatique et qui vient d’être cotée au troisième
compartiment de la bourse de Casablanca. En raison de sa participation dans la
Société SOFTWARE MAROC, M. THAMI a pu influencer la Direction Générale
pour retenir le cabinet « K.T.O. AUDIT & CONSEIL » en tant que deuxième
commissaire aux comptes ;
- La Société DAR ESSALAM VOYAGES une SARL au capital de 500.000 DH
opérant dans le secteur du tourisme religieux qui vient de dépasser le cap des 50
millions de dirhams de Chiffre d’affaires. L’épouse de M. OUFIR, occupant le
poste de Directeur Financier de la Société DAR ESSALAM VOYAGES, a
proposé à sa Direction Générale de nommer le cabinet « K.T.O. AUDIT &
CONSEIL » en tant que commissaire aux comptes. M. OUFIR, conscient des
règles d’incompatibilité, a décidé de ne pas prendre en charge ce dossier et de le
remettre à M. KADIRI qui en assumera le déroulement intégral : depuis la
planification jusqu’à la signature des rapports.

Page 2 sur 22
TAF : Apprécier, par rapport aux règles d’incompatibilité et d’indépendance, l’exercice
de l’activité de commissariat aux comptes du cabinet « K.T.O. AUDIT & CONSEIL ».

CAS III : Prise de connaissance générale de l’entreprise

Dans le cadre du contrôle des comptes de la société ALPHA, qui est une société cotée sur
la bourse des valeurs de Casablanca, vous avez noté un certain nombre de renseignements
qui pourront vous être utiles lors de votre révision. C’est la première fois que votre
cabinet travaille avec ce client. Vous avez obtenu ce contrat de révision, à la suite d’un
désaccord qui était apparu entre la société et son précédent commissaire aux comptes, sur
la valorisation des stocks et certaines opérations en chevauchement d’un exercice sur
l’autre.

La société ALPHA a connu une expansion rapide au cours de ces dernières années, ayant
absorbé un certain nombre d’autres sociétés. Cette expansion est, dans un certain sens, en
opposition avec la stagnation qu’a connu le secteur. Seul lors des deux derniers exercices,
le bénéfice s’est-il accru de manière limitée. Mais tout de même à un niveau nettement
supérieur à la branche.

Le dynamisme de l’entreprise s’explique essentiellement par l’agressivité commerciale


de son dirigeant qui recrute des jeunes cadres rémunérés à un salaire faible complété par
un intéressement très conséquent.

L’analyse que vous avez faite de la société vous a permis de constater que le système
comptable semble peu adapté. Le dirigeant n’y attache pas une grande importance, les
services administratifs étant considérés comme un poids. Le personnel comptable est
d’ailleurs comparativement moins bien payé que le reste du personnel.

Le traitement comptable sera certes bientôt informatisé et ce à la demande réitérée du


chef comptable mais priorité sera donnée, dans l’utilisation de l’ordinateur aux services
marketing et production.

La société ALPHA a un faible ratio d’autonomie financière. Cette situation est expliquée
par l’existence d’importantes dettes à court terme et une faible proportion de réserves. En
effet, le principe du dirigeant a toujours été de distribuer la quasi-totalité des bénéfices.

La Société ALPHA travaille avec certaines sociétés dans lesquelles le dirigeant


M.BENNANI possède des intérêts. C’est en particulier le cas de la Société BETA qui
fournit une grande partie des achats de la société.

Le chiffre d’affaires et le bénéfice de la société ALPHA pour l’exercice dont vous


effectuez l’audit ont connu une relative stabilité alors que cette dernière a absorbé une
société, qui aurait dû majorer ce chiffre d’affaires de près de 20% et le bénéfice de 30%.

Page 3 sur 22
La société absorbée avait été en effet rentable jusqu’à son dernier rachat au père de
M.BENNANI. Depuis son chiffre d’affaires ne semble avoir que baissé.

1) Quels sont les éléments préoccupants propres à la Société ALPHA qui


retiendraient votre attention dans le cadre de la révision ?
2) Quels sont les contrôles particuliers à effectuer pour juger de l’effet de ces
éléments sur les états financiers ?

CAS IV : Evaluation du contrôle interne – Cycle


achats/fournisseurs

Le 15 juillet, M. NAOUI, Directeur financier de la Société « DELTA HOLDING » était


de mauvaise humeur. En ouvrant son courrier et en analysant les états financiers
semestriels de sa filiale « PROITEX S.A. », il constata que cette société avait de nouveau
réglé deux fois dans le semestre des factures de fournisseurs dont l’un, comme par
hasard, était tombé en liquidation.

Il décida d’appeler immédiatement le nouveau chef de service d’audit interne M. SEDKI


pour lui exposer ces préoccupations et lui parler de cette filiale.

La société PROITEX, spécialisée dans la fabrication de machines à coudre et à tricoter


était dans le groupe depuis 10 ans et avait connu depuis N-6 une croissance
exceptionnelle. D’une petite entreprise quasi artisanale, elle avait réussi à devenir la
troisième de sa branche. La société était dirigée par un dynamique directeur général M.
BENBRAHIM, ancien représentant, qui avait des connaissances techniques approfondies.
La société a maintenant 210 personnes dont 140 à la fabrication, 30 au service
commercial et 40 dans les services administratifs.

Ces derniers étaient supervisés par un secrétaire général, Mme CHOUKRI, qui assurait
en même temps la tâche de chef comptable et avait la réputation unanime d’être d’une
grande conscience professionnelle et dévouée à la société.

Pour M. NAOUI, la clé des problèmes de PROITEX, résidait dans la mauvaise


organisation de ses services administratifs. Le Directeur Général s’était en effet toujours
refusé jusqu’ici d’attacher de l’importance aux services comptables de la société,
préférant s’axer sur des problèmes commerciaux et industriels. La société avait donc
continuer à se développer en utilisant des services comptables d’un effectif suffisant
certes, mais dont l’organisation n’avait jamais été revue.

Les doubles règlements s’expliquaient, d’après le Directeur financier, par une mauvaise
organisation dans le système d’enregistrement et des achats et il chargea donc M. SEDKI
de prendre contact avec Mme CHOUKRI, afin d’examiner les procédures
administratives de ce cycle et de proposer les mesures correctives nécessaires.

Page 4 sur 22
Le 18 juillet, l’auditeur interne se rendit donc au siège de PROITEX à Casablanca et
grâce aux renseignements obtenus de Mme CHOUKRI, nota les éléments suivants :

I) – Description générale de la société :

L’activité de la société PROITEX peut se résumer en la fabrication et la vente à des


détaillants des machines à coudre et à tricoter.

Cette activité est bien entendu complétée par un service après-vente.

La société PROITEX, a récemment déménagé à Casablanca où elle possède à l’extérieur


de la ville, toute une série de bâtiments. Le principal, est constitué par l’atelier de
fabrication. Il est complété par un entrepôt de 2.500 m² et un siège administratif où se
trouvent l’ensemble des bureaux de la société.

II) – Procédures administratives et comptables des approvisionnements :

1 – Responsabilité des approvisionnements et commandes.

L’approvisionnement en matières et pièces est sous la responsabilité du Directeur de


fabrication et se déclenche par le magasin.

En effet, lorsque les fiches de stock font apparaître un stock minimum, le chef magasinier
établit une demande d’approvisionnement. Celle-ci est transmise au Directeur de
fabrication pour visa avant d’être adressée à l’acheteur (M. HADRI).

L’acheteur établit, en le signant, un bon de commande numéroté en 4 exemplaires


indiquant :

- le nom, adresse et numéro de référence du fournisseur


- la qualité et référence de l’article commandé
- le tarif et les conditions de crédit.

De ces 4 exemplaires :

- le 1er (blanc) est expédié au fournisseur,


- le 2ème (vert) est adressé au service comptabilité où il sera classé en l’attente de la
facture,
- le 3ème (rouge) est envoyé au service « réception de marchandises » où il sera
classé alphabétiquement, par fournisseur en attente de l’arrivée des marchandises,
- le 4ème (orange) est conservé sur la souche des carnets des bons de commande.

2 – Réception des marchandises :

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L’entrée des marchandises a été centralisée dans un centre de réception, dirigé par un
chef de réception, lui même assisté de 2 manutentionnaires. Le chef réceptionnaire, M.
FAOUZI, lorsqu’une marchandise est livrée :

- sort de son fichier le bon de commande rouge,


- vérifie la conformité (qualité, quantité) de la marchandise avec le bon,
- dans la mesure où la marchandise est conforme, remplit un bon de réception
prénuméroté (en 3 exemplaires). La signature du bon par M. FAOUZI, représente
la garantie que l’ensemble des contrôles ont été effectués.

La non-conformité d’une marchandise à sa livraison à la société, entraîne son rejet.


Néanmoins, au cas où une fraction de la commande est réceptionnée, un bon spécial le
stipulant est rempli.

Une fois, complétés, les bons de réception sont affectés de la manière suivante :

- le 1er exemplaire est envoyé au magasin avec la marchandise. Il permet au


responsable du stock de mettre à jour la fiche de stock. Après cette opération le
bon est classé numériquement.
- Le 2ème exemplaire est envoyé au service comptabilité.
- Le 3ème exemplaire et dernier exemplaire est conservé par le centre de réception,
en cas de litige ou contrôle éventuel.

3 – Magasin :

Toutes les marchandises en stock sont tenues sur des fiches rassemblées dans un Kardex.
Entrée ou sorties de marchandises ne peuvent être faites que sur la base de bons dûment
approuvés. Des inventaires tournants sont faits dans l’année, accompagnés d’un
inventaire physique annuel à la date d’établissement du bilan. Toutes différences entre
inventaire physique et Kardex sont dans la mesure du possible expliquées.

4 – Services et achats divers ne concernant pas la fabrication :

A l’exception des frais de publicité, approuvés directement par le Directeur Général, en


cas de besoins, le département intéressé établit une demande qu’il transmet au service
achat (M. HADRI). Ce dernier, examine la demande et remplit une liasse bon de
commande, similaire à celle établie pour les matières et les pièces et après l’avoir signée,
la répartit de la manière suivante :

- le 1er exemplaire est adressé aux fournisseurs,


- le 2ème exemplaire est renvoyé au service intéressé par l’achat,
- le 3ème exemplaire est transmis au service comptabilité en attente de la facture,
- le 4ème exemplaire est conservé au service achats.

5 – Factures d’achats :

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Le secrétariat de la direction générale qui est chargé de l’ouverture du courrier, transmet
les factures au service comptabilité et plus particulièrement à la section « Fournisseurs »
(Mme BAHIJ). Celle-ci porte sur la facture un tampon mentionnant les différents
contrôles devant être effectués.

La première phase de ces contrôles consiste à ressortir le bon de commande et le bon de


réception correspondant pour comparaison avec la facture. La personne chargée de cette
vérification va s’assurer que l’achat a été autorisé, la réception conforme et qu’il y a
similarité entre prix facturé et prix commandé. Cette personne va ensuite s’assurer de la
correction des différents calculs (multiplications, additions, TVA). Elle va enfin parapher
cette facture indiquer dans les cases prévues à cet effet, avec le numéro de l’imputation
comptable, que les différents contrôles ont été effectués.

Pour les factures de services ou d’autres biens que des marchandises, destinés à la
fabrication, le chef du secteur fournisseurs va demander au responsable du service
originaire de la commande, l’approbation de la facture le concernant.

Une fois vérifiées, les factures sont alors transmises, avec les bons de commande et les
bons de réception, au chef de la comptabilité, Mme CHOUKRI, pour qu’elle mette « Bon
à payer ».

La secrétaire du service les regroupe alors, les numérote et les transmet journellement à la
Mécanographie, pour imputation sur le journal des achats. Après enregistrement, les
liasses (factures, bons de réception, bons de commande) sont renvoyées à la section
fournisseur, dans l’attente de leur règlement.

6 – Relevés de fournisseurs :

En cas d’envoi de relevés par les fournisseurs, ceux-ci sont transmis directement à Mme
BAHIJ qui les rapproche avec les comptes fournisseurs correspondants. Ils sont classés,
puis détruits à chaque fin de trimestre. En cas d’écart bien entendu, Mme BAHIJ ajuste
les comptes, en le signalant à la mécanographie qui passera l’écart constaté.

7 – Règlement des factures :

A leur échéance, les factures sont ressorties par Mme BAHIJ qui les transmet au service
Trésorerie.

La société paie par chèque tous ses fournisseurs et les carnets de chèques sont conservés
dans le coffre du caissier.

Ce dernier prépare les chèques correspondants et les présente chaque soir accompagnés
des justificatifs au chef comptable, puis au Directeur général pour signature.

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En cas d’absence de l’un de ces signataires, le Directeur commercial est autorisé à signer
les chèques.

Tout chèque raturé est détruit par le caissier pour éviter son réemploi.

Les chèques sont toujours barrés et, à l’exception d’un nombre limité de chèques, signés
d’avance, remis à un camionneur de la société pour les achats urgents chez les
fournisseurs, aucun autre chèque n’est signé en blanc (pour les chèques remis au
camionneur, en cas d’emploi, un justificatif est exigé chaque semaine).

Une fois les chèques signés :

a) le caissier les enregistre sur un brouillard de banque qu’il transmettra à la


mécanographie pour mise à jour du compte fournisseur individuel et du compte
collectif et tenue du journal de banque dépense.
b) Le caissier les transmet avec les liasses des factures à Mme BAHIJ du service
fournisseurs.

Cette dernière va expédier enfin les chèques et classer par fournisseur l’ensemble
factures, bons de commande, bons de livraison.

TAF : On vous de mande de :

- présenter le Flow-chart du cycle à l’aide du logiciel Visio ;


- de faire ressortir les faiblesses du cycle en utilisant le tableau suivant :

Constat (faiblesse) Risque Recommandation

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CAS V : Evaluation du contrôle interne – Cycle ventes/clients

Le 15 mars N, un contact est pris avec vous par une société française, la GENERALE
ELECTRIQUE (G.E.).

La G.E. est le deuxième constructeur français de machines à laver la vaisselle, les


dirigeants de cette société sont actuellement en cours de négociation avec M. DOGHMI
MOURAD, président-directeur général des Etablissements DOGHMI S.A., à Tanger, en
vue d’une prise de participation dans sa société.

Au cours du premier entretien que vous avez eu avec M. JACQUES ROSS, secrétaire
général de la société française G.E., il vous est exposé ce qui suit :

Les Etablissements DOGHMI S.A. sont parmi les sociétés marocaines les plus réputées
en matière d’électro-ménager. L’esprit commercial de leur équipe dirigeante est apprécié
dans la profession, il s’agit d’une entreprise familiale, issue d’une affaire créée par le père
de l’actuel président-directeur général, et M. DOGHMI MOURAD et sa famille
détiennent la quasi-totalité des actions représentatives du capital social de la société ;

Les Etablissements DOGHMI S.A. sont clients de la G.E. depuis une dizaine d’années et
le dynamisme commercial de son équipe dirigeante a été apprécié par le fournisseur
français ;

La G.E. envisage de prendre une participation de 40 % dans le capital de la société


marocaine, par rachat d’une partie des actions détenues par M. DOGHMI MOURAD.
Cette participation permettrait à la G.E. d’avoir dans la région tangéroise d’abord, puis
dans le Maroc entier par la suite, un réseau de distribution intéressant.

M. ROSS vous remet les bilans et les comptes de résultat des Etablissements DOGHMI
S.A. pour les exercices N-3, N-2 et N-1. Il vous remet également des extraits du
protocole signé par M. DOGHMI. Il vous indique que votre mission, sur laquelle M.
DOGHMI MOURAD a donné son accord, consistera :

1) à réviser les comptes de résultat que la société a établi pour les exercices N-3,
N-2, N-1, les résultats ainsi contrôlés devant servir de base pour le calcul
défini dans le protocole d’accord ;
2) à certifier la sincérité et la régularité d’un bilan et d’un compte de résultat
intérimaire que la société doit établir au 30 juin N.

Vous avez, le 22 mars N, rencontré M. DOGHMI MOURAD à qui vous avez exposé les
objectifs de votre mission. Il vous remet l’organigramme de son entreprise (annexe I).
Avec l’un de vos collaborateurs vous avez aussitôt commencé, dans le cadre de votre
mission, à analyser l’organisation de la société et ses procédures administratives et
comptables.

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A la suite de cette analyse, les points suivants on été notés par votre collaborateur et
vous-même :

I. Activités de l’entreprise

Les activités des Etablissements DOGHMI S.A s’analysent en trois types d’opérations :

a) La société vend des appareils électroménagers dans la région tangéroise et la


région du Nord. Depuis l’année N-29, elle est concessionnaire exclusive pour ces régions
des frigidaires Artère et des machines à laver Finch. Elle vend également dans ces
régions d’autres types d’appareils (lave-vaisselle G.E., frigidaires de bureau, aspirateurs,
grills, etc…, d’autres marques). La société vend directement aux consommateurs dans
Tanger et les départements limitrophes. Elle vend à des revendeurs électroménagistes
dans les départements de la région du Nord.

b) La société vend et installe des cuisines équipées à des particuliers. Cette


activité est surtout développée dans la région tangéroise.

c) Au début de l’année N-2, les Etablissements DOGHMI S.A. ont passé avec la
société Intercuisine, qui fabrique et vend des cuisinières électriques, un contrat par lequel
ils se chargent, dans la région tangéroise, de la mise en service des cuisinières.

d) La société a, enfin, un service d’entretien et de dépannage qui opère à la


demande d’utilisateurs sur diverses marques d’appareils, dont évidemment ceux dont elle
est concessionnaire.

II. Implantations

Les Etablissements DOGHMI S.A. possèdent, 272, avenue HASSAN II, à Tanger, en
copropriété, deux étages où ils ont leurs bureaux, un hall d’exposition et le magasin des
pièces détachées.

Il existe, également, à l’avenue HASSAN II, un petit atelier de mécanique qui sert aux
réparations.

Les appareils électroménagers sont stockés dans un entrepôt loué par la société à la même
avenue.

III. Procédures administratives et comptables

a) Activité Vente d’appareils électroménagers

Les commandes d’appareils sont passées aux fournisseurs par le directeur commercial,
M. TAZI, dans le cadre de programmes annuels négociés au début de chaque année.

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Les appareils sont livrés par les fournisseurs directement à l’entrepôt de l’avenue
HASSAN II. Chaque réception est accompagnée d’un bon de livraison du fournisseur. Ce
bon revêtu de la mention « reçu le … » par le chef magasinier, M. DOUKKALI, est
conservé par lui.

Il existe des fiches de stock tenues en quantités pour chaque type d’appareils. Lors de
chaque réception, le chef magasinier inscrit le nombre d’appareils réceptionnés sur la
fiche de stock correspondante.

Les factures fournisseurs reçues sont transmises au directeur commercial, M. TAZI, par
la secrétaire de M. DOGHMI, Mlle FARAH, qui procède chaque jour à l’ouverture et à la
distribution du courrier.

M. TAZI, directeur commercial, les vérifie en ce qui concerne les prix et les quantités
commandées, puis les transmet au chef magasinier qui y appose son visa indiquant que
les marchandises ont été reçues. Les factures sont ensuite retournées à M. TAZI qui les
transmet à M. FILALI, du service comptable, avec la mention « bon à payer ».

M. FILALI les enregistre alors sur son livre d’achats, et les classe dans son échéancier en
vue de leur règlement ultérieur.

Les commandes des clients sont recueillies par les représentants de Tanger et la région du
Nord, et établies en trois exemplaires sur des formules pré numérotées, un exemplaire
étant laissé au client, les deux autres étant transmis au service commercial (Mlle
IDRISSI).

Le service commercial (Mlle IDRISSI) enregistre ces commandes sur des états
statistiques et les transmet au chef magasinier M. DOUKKALI, qui les inscrit sur son
planning de livraisons.

Les expéditions sont remises à des transporteurs indépendants. Chaque expédition donne
lieu à un bon de livraison pré numéroté établi en trois exemplaires (un pour le
transporteur, un pour le magasinier, un exemplaire destiné au service facturation).

Le chef magasinier inscrit les sorties sur les fiches de stock des articles expédiés.

En fin d’année, il est demandé au chef magasinier de procéder à un inventaire physique


complet des stocks du magasin de l’avenue HASSAN II. Le chef magasinier procède à
cette opération avec ses deux manutentionnaires, rectifie si nécessaire ses fiches de stocks
en cas de différences, et transmet la liste d’inventaire au chef comptable M. SENHAJI.

Les doubles des bons de livraison établis au magasin de l’avenue HASSAN II, et destinés
au service facturation, sont transmis à ce dernier environ une fois par semaine.
Les facturières établissent les factures en trois exemplaires et les datent du jour de leur
établissement.

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Un exemplaire de la facture est adressé au client, le deuxième exemplaire, auquel le
double du bon de livraison est agrafé, est classé dans le dossier du client, et le troisième
est transmis à Mlle YAKOUTI qui le porte à la date du jour de l’émission des factures sur
le brouillard des ventes servant de bordereau de perforation et comportant un original
détachable et un double restant attaché à la souche.

La comptabilité est traitée à façon par une entreprise de traitement mécanographique. En


ce qui concerne les ventes de machines, les originaux des brouillards de vente sont donc
adressés chaque mois ainsi que ceux des journaux de banque, à cette entreprise de
traitement qui établit mécanographiquement, entre autres, un journal des ventes du mois,
les comptes individuels des clients et la balance mensuelle de ces comptes.

Environ la moitié des clients région du Nord règle par chèque avec des délais qui
s’échelonnent de deux à quatre mois selon les accords pris verbalement avec le service
commercial. L’autre moitié réglée par traite à 90 jours.

Les clients, Tanger (utilisateurs) règlent en principe comptant, un acompte de 10 à 20 %


étant encaissé par le représentant et le solde par le livreur. Les fonds ainsi recueillis
(espèces et chèques) sont remis par les livreurs et les représentant au chef comptable, en
fin de journée ou le lendemain matin. Les espèces sont remises en caisse et les chèques
sont déposés en banque le jour même, avec ceux arrivés au courrier.

Les chèques des clients région du Nord ainsi que les effets sont transmis, après ouverture
du courrier par Mlle FARAH, à Mlle YAKOUTI, qui établit les bordereaux de remises en
banque et les fait déposer en banque le jour même, en général, par l’une des facturières.

Les comptes clients sont lettrés chaque mois par les facturières.

Environ tous les trois mois, Mlle YAKOUTI, assistée des deux facturières, examine les
comptes clients et, en cas de retards importants dans les règlements, envoie des notes au
service commercial pour que les réclamations soient faites par les représentants.

b) Installation cuisines ;
Pour mémoire.

c) Mise en service Intercuisine;


Pour mémoire.

d) Entretien – Réparations.
Les commandes aux fournisseurs de pièces de rechange sont passées aux fournisseurs par
M. KADIRI, directeur technique, d’après les demandes que lui transmet le chef du
magasin pièces de rechange, M. GIRARI. Les réceptions de pièces de rechange sont
inscrites chronologiquement par M. GIRARI sur un cahier de brouillon qui lui sert à
contrôler les quantités facturées par les fournisseurs. Il n’existe aucun inventaire
permanent de ce magasin, qui est aussi alimenté par des pièces récupérées chez les clients
et remises en état par l’atelier.

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Les ordres des clients sont reçus par téléphone par Mme BENNANI qui demande le type
et la marque de l’appareil et essaie de déterminer l’origine de la panne. Elle établit un bon
de dépannage qu’elle transmet à M. GHAZALI, qui le met au programme des visites de
ses techniciens pour le lendemain ou le surlendemain, selon leurs disponibilités.

Tous les matins, les techniciens se rendent avenue HASSAN II pour retirer leurs ordres
de travail. Ils se font délivrer par le magasin les pièces détachées nécessaires. Cette
remise de pièces se fait sans reçu ni bon de livraison.

Le lendemain matin, ils rendent au magasin les pièces inutilisées et remettent à l’atelier
les pièces défectueuses récupérées sur certains appareils pour que celui-ci les remette en
état.

En fin d’année, le stock de pièces détachées est estimé de la manière suivante :

Stock début …………………………………………………………….. XXX


+ Achats ……………………………………………………………….….. XXX
- Prix de revient des ventes de pièces détachées (40 %) …….. …………. XXX

= Stock final ……………………………………………………………….. XXX

Pour chaque dépannage, les techniciens établissent des factures tirées d’un carnet à
souches non pré numérotées. Ils facturent le temps passé au taux de 40 Dh l’heure avec
minimum de 40 Dh par déplacement, plus le prix des pièces de rechange.

Sauf de rares exceptions, il encaissent ces factures et remettent le lendemain matin au


chef comptable, M. SENHAJI, les chèques et espèces reçus en paiement accompagnés
des doubles des factures émises.

L’activité des techniciens est contrôlée par M. GHAZALI, qui note le nombre de visites
quotidiennes faites par chacun d’eux. Il est estimé qu’ils doivent faire au moins huit
dépannages par jour.

TAF : A la demande de M. DOGHMI MOURAD, très intéressé par l’analyse à laquelle


vous avez procédé, vous établissez une note faisant ressortir les faiblesses de contrôle
interne constatées, en insistant d’une part sur les risques qui peuvent en découler quant à
la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise, et d’autre part sur les inexactitudes
comptables qui sont susceptibles d’en résulter.

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Annexe I
Etablissements DOGHMI S.A.

DOGHMI MOURAD Mlle FARAH


P.D.G. Secrétaire

M. TAZI Melle IDRISSI M. KADIRI M. SENHAJI


Directeur Commercial Secrétaire Directeur technique Chef comptable

M. DOUKKALI M. GHAZALI Mme M. FILALI

Magasin Hall Commandes Garanties Installation Chef CHAFI Comptabilité Mlle YAKOUTI

Pièces d'exposition Représentants aux Intercuisine cuisines entretien Journal générale Comptabilité
HASSAN II fournisseurs de banque Comptabilité clients
Paye achats

Mme M. GIRARI
Magasin Techniciens BENNANI Atelier Service
pièces dépanneurs Commandes mécanique Magasin facturation
Intercuisine pièces 2 facturiers
de rechange

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CAS VI : Techniques d’audit – revue analytique

Lors de la revue analytique de la société « COFARMA », société spécialisée dans les


supermarchés alimentaires installés dans les grandes villes du MAROC, vous avez établi
le tableau analytique suivant :

( en millions de Dhs) N-3 N-2 N-1 N

Chiffre d’affaires 83 701 102 708 122 432 170 241


Coût d’achat des marchandises
57 837 69 952 82 642 114 061
vendues
Marge brute (en %) 30,9 % 32 % 32,5 % 33 %

En discutant avec le Directeur financier vous avez noté les élément suivants :

a) La société applique systématiquement sur ses achats des taux de marge fixes.

b) Depuis N-5 il n’y a pas eu d’ouverture de nouveaux magasins.

c) Le pourcentage de marge brute dans le secteur des supermarchés alimentaires est le

suivant :

N-3 N-2 N-1 N

Marge brute (en %) 31,5 % 31 % 31,4 % 31,5 %

d) Depuis N-3, la société s’est diversifiée en ouvrant un important secteur « Produits

ménagers » pour lequel d’importants efforts de promotion ont été faits, en raison de la

marge plus élevée qui est peut-être réalisée.

TAF :

1) Les ratios de marge brute vous apparaissent-ils raisonnables ?

2) Quels contrôles supplémentaires effectueriez vous pour vous en assurer


véritablement ?

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CAS VII : Contrôle des comptes – cycle des stocks

Vous êtes commissaire aux comptes de la société anonyme Gama et le premier exercice
couvert par votre mandat s’étendait du 1er janvier au 31 décembre N. Il s’agit d’une
affaire industrielle qui possède des intérêts dans deux autres sociétés A et B, dont
l’activité est voisine de celle de la société Gama. Cependant la propriété des titres de ces
deux sociétés n’est pas nécessaire à l’exploitation de la société Gama.

Les états financiers au 31 décembre N qui vous sont présentés se trouvent en annexes 1 et
2.

Parmi les contrôles à exécuter, vous avez inclus, dans votre programme de travail, celui
des stocks.

TAF : Décrivez les opérations qui entrent dans le processus, les méthodes à employer,
les précautions à prendre pour émettre un avis sur le caractère fiable ou non de
l’inventaire des stocks.

Dans la réponse, vous aborderez notamment les problèmes soulevés par le contrôle
physique des stocks.

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Société Gama
Bilan au 31 décembre N
(en milliers de DH)
Annexe 1

Actif Passif
Immobilisations incorporelles …….. 20
- Amortissements ………………….. - 10 Capital ……………………………… 3 000
Prime d’émission …………………… 600
10 Réserve légale …………………….… 170
Immobilisations corporelles Autres réserves ……………………... 1 270
. Terrain …………………………… 500 Résultat de l’exercice …………….…. 268
. Constructions ………….…………. 2 360 Provisions réglementées ………….…. 360
- Amortissements ………………… - 440
1 920 Capitaux propres ………. ……….. 5 668
. Matériel et outillage industrie….…. 4 450
- Amortissements ………………… - 1 290 Emprunts et dettes …………………….. ………... 15 042

3 160
. Matériel de transport …………...… 820
- Amortissements …………..…… - 450
370
. Autres immobilisations corporelles 210
- Amortissements …………..…… - 170

40
Immobilisations en cours 200
Immobilisations financières
Titres de participations …………. ….……… 1 430
Stocks …………………………………. …………. 8 220
Trésorerie……………… ……………. …………. 4 860

Total de l’actif 20 710 Total du passif 20 710

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Annexe 2
Société Gama
Compte de résultat au 31 décembre N (en DH)

Produits d’exploitation
Production vendue 53 370
Production stockée 430

Charges d’exploitation
Achat de matières 19 450
Variation de stocks <430>
Autres achats et charges extérieures 4 780
Impôts et taxes 140
Salaires et charges 26 260
Dotations aux amortissements 1 190

Résultat d’exploitation 2 410

Produits financiers -

Charges financières 1 350

Résultat financier <1 350>

Résultat courant 1 060

Résultat exceptionnel <400>

Participation -

Impôt sur les sociétés 392

Résultat net 268

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CAS VIII : Evénements postérieurs à la clôture

Les services comptables de la société ALPHA ont établi, en date du 31 décembre,les


comptes annuels relatifs à l’exercice N. Le conseil d’administration qui doit se réunir le
15 avril N+1 a pour ordre du jour « arrêté des comptes de l’exercice N ».

Cependant le chef comptable M. EL GARCH est préoccupé par certains événements


importants survenus entre le 31 décembre le la date de réunion du conseil prévue au 15
avril.

 Événement 1 :
La société ALPHA a fait appel a une société d’expertise immobilière pour évaluer un
ensemble immobilier situé sur un territoire étranger. Le rapport de la société d’expertise
qui n’est parvenu que le 25 janvier N+1, fait apparaître une évaluation inférieure à la
valeur comptable du bien dans les comptes au 31.12.N.

 Événement 2 :
M. EL GARCH a été informé, le 25 mars N+1 que la société BETA vient de déposer son
bilan. Cette société était l’un des principaux fournisseurs de ALPHA en matière première
rare. La recherche d’une nouvelle filière d’approvisionnement va entraîner d’importantes
difficultés et retard dans la production.

 Événement 3 :
ALPHA détient une importante participation dans une société algérienne. Les états
financiers en provenance de cette filiale viennent de parvenir durant le mois de février. Ils
font apparaître un ralentissement sensible dans l’activité de cette société : ralentissement
qui se traduit par une importante baisse du résultat pour l’exercice clos. Cette baisse
entraîne une remise en cause significative des perspectives de rentabilité de la filiale.

 Événement 4 :
Un matériel d’exploitation a été acquis dans les derniers jours de l’exercice N. Certains
éléments relatifs aux frais accessoires d’achat (transport et montage) n’étant pas connus
exactement à la clôture de l’exercice, les services comptables ont procédé à une
évaluation. Durant le mois de janvier N+1, les documents relatifs aux frais accessoires
sont parvenus à l’entreprise permettant ainsi la détermination exacte du coût d’acquisition
du matériel.

TAF : Analyser chacun des événements ci-haut et préciser quelle est :


- son incidence comptable ;
- et son implication sen matière de certification des comptes.

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CAS IX : Risque de non continuité d’exploitation

La Société Anonyme TIDERM, installée au Maroc depuis 1967, est spécialisée dans la
production et la commercialisation d’emballage non récupérables pour les sociétés
opérant dans l’industrie chimique. TIDERM est filiale d’un Groupe Saoudien dont
l’organigramme se présente de la manière suivante :

Société Mère
K.T.W.A.

Filiale 1 Filiale 2 Filiale 3


KT EURO TIDERM TWA LATINO

Implantation Suisse Maroc Canada


Zone de vente Amérique latine Europe Amérique du nord
Capacité de P° 45% 30% 25%
Marché 35% 35% 30%
Importation Non Oui : depuis suisse Oui : depuis suisse
Oui : vers
Exportation Europe/Amérique Non Non
du nord

 Phase 1 :
Le 15 Janvier N-3, la Commission Européenne en collaboration avec les instances
gouvernementales des pays de l’Amérique du Nord a décidé d’interdire progressivement
la commercialisation de tous les produits fabriqués à base de la molécule « DN4 » jugée
nocive pour l’environnement.

La principale matière première utilisée par TIDERM pour la fabrication de ses emballage
contient le « DN4 ». Les indicateurs clés de la Société sur la période [N-4 ; N] se
présentent comme suit :
(Montants en MDH)
N-4 N-3 N-2 N-1 N
Chiffre d'affaires 115 102 86 63 48
Résultat d'exploitation 34,5 30,6 25,8 -10 -21,2
Trésorerie/Endettement 12 3 -10,6 -20 -41,3

A la clôture de l’exercice N-1, la management de la Société a difficilement convaincu le


CAC que la continuité d’exploitation était assurée et que l’année N allait enregistrer un
renversement de tendance qui allait se concrétiser par une amélioration notable du chiffre
d’affaires et la réalisation d’un bénéfice.

TAF : A la lumière des résultats de l’exercice N, quelle est l’attitude que devrait adopter
le CAC sachant que le conseil d’administration a arrêté les comptes de l’exercice N, le
23 février N+1, en maintenant le principe de continuité d’exploitation ?

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 Phase 2 :
Le 15 mars N+1, la CAC est invité à assister à une réunion en présence du DG de
TIDERM et du Président du Groupe K.T.W.A.

Durant la réunion, le Président du Groupe porte à la connaissance du DG et du CAC les


dernières résolutions prises par le Conseil d’Administration de K.T.W.A. qui se résument
comme suit :
- la fermeture des sites de la suisse et du canada ;
- la concentration des efforts du groupe sur le marché de l’Amérique latine ;
- le maintien du site du Maroc comme unique unité de production pour répondre à la
demande de l’Amérique latine ;
- Augmentation de la capacité de production de l’unité marocaine pour lui permettre de
répondre à la demande sud américaine, notamment par le virement d’un montant de 50
Million USD et la récupération d’une partie de installations du site de la suisse.

Une copie du PV du Conseil d’administration de K.T.W.A. est remise au CAC avec copie
de l’ordre de virement des fonds.

TAF : Selon vous quelle est l’attitude que devrait adopter le CAC ?

CAS X : Vérifications spécifiques – conventions réglementées

La Société ALPHA S.A. est une Société spécialisée dans la production et la


commercialisation des réfrigérateurs de la marque STARIBER. La Société adopte une
politique de prix fixes accompagnée d’une fourchette de remises :

- Ventes aux particuliers : 0 à 5% ;


- Ventes aux grossistes : 5% à 15% ;
- Ventes aux grandes surfaces et magasins spécialisés : 15% à 25%

Durant l’exercice N, le président du conseil d’administration de la Société ALPHA vous


informe de la conclusion des conventions suivantes :

 Convention 1 : La Société ALPHA a signé un contrat d’exclusivité de vente dans la


région du Nord du Maroc avec la Société BETA (dont l’actionnaire principal est
administrateur de ALPHA) moyennant une remise de 33% sur le prix avec la réalisation
d’un CA trimestriel minimum de KDH 250 ;

 Convention 2 : La Société ALPHA vend à une société GAMA (dont l’associé unique
est la femme du président du CA) spécialisée dans la vente des équipements
électroménagers moyennant l’application d’une remise de 25%.

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TAF : Qualifier chacune des deux conventions (interdite, réglementée ou libre) et
préciser quelles sont les vérifications devant être effectuées par le CAC et leurs
conséquences sur la mission d’audit.

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