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Master génie des matériaux et

technologies des céramiques et


Faculté des sciences ciments

Département de chimie

2018 / 2019

Caoutchouc

Réalisé par :

Abdelkader LACHHAB

Encadré par :

Pr. A.R.KRIBII
Sommaire

Introduction : ......................................................................................... 3

1-Histoire et découverte : ...................................................................... 4

2-Définition du caoutchouc : ............. Error! Bookmark not defined.

3-Catégories de caoutchouc : ................................................................. 6

3.1- LE CAOUTCHOUC NATUREL :.............................................................................................6

3.2- LES CAOUTCHOUCS SYNTHÉTIQUES : ...............................................................................8

3.2.1- LES CAOUTCHOUCS À USAGES GÉNÉRAUX : ............................................................................9

3.2.2- LES CAOUTCHOUCS À USAGES SPÉCIAUX :...............................................................................9

3.2.3- LES CAOUTCHOUCS À USAGES TRÈS SPÉCIAUX : ................................................................... 10

4-Propriétés du caoutchouc : ............................................................... 10


5- Procède de caoutchouc ‘’ Exemple Pneumatiques ‘’ ........................ 12

6-Le recyclage du caoutchouc :............................................................ 19

Conclusion : ......................................................................................... 20

Référence :…………………………………………………………………....20

2
Introduction :

Le marché mondial du caoutchouc était estimé en 2008 à près de 220 milliards


de dollars dont 140 milliards pour le marché des pneumatiques Dans une
industrie du caoutchouc fortement concentrée, la France occupe une place
importante grâce notamment à ses leaders mondiaux, Michelin pour les
pneumatiques et Hutchinson pour le caoutchouc industriel.
Seconde région française, derrière l'Auvergne, en termes d'effectifs pour la
transformation du caoutchouc, la région Centre se positionne comme la première
région française pour la production de caoutchouc industriel. Prise dans son
ensemble, la filière caoutchouc en région Centre compte 67 établissements
représentant 6 800 emplois.
Elle se caractérise par la présence de grands établissements appartenant aux
groupes français Michelin et Hutchinson et s'appuie également sur de
nombreuses PMI spécialisées dans le secteur du caoutchouc industriel. [1]
Au Maroc, la fabrication d'articles en caoutchouc est assurée par 33 grandes
unités qui produisent près de 1,5 milliard de DH, emploient 2.806 personnes et
réalisent une valeur ajoutée de l'ordre de 527 millions de DH. Cependant, le taux
moyen d'utilisation de la capacité de production n'est que de 29%. Ce faible taux
est dû essentiellement à la forte concurrence des produits importés et à la
concentration des entreprises à Casablanca, indique l'étude du Ministère.
De plus, les exportations des ouvrages en caoutchouc ont été affectées par la
baisse d'activité du secteur.
Ceci est particulièrement vrai pour le sous-secteur des articles autres que les
pneumatiques, dont la valeur des exportations a baissé de 67% entre 1993 et
1998.Le chiffre réalisé par ce sous-secteur en 1998 n'a guère dépassé 37,1
millions de DH, alors que les exportations du secteur dans sa globalité se sont
chiffrées à 248,7 millions de DH. [1]
Reste à signaler que les matières premières utilisées dans l'industrie de
transformation du caoutchouc sont entièrement importées. Nos principaux
fournisseurs en caoutchouc naturel sont la Côte d'Ivoire, le Nigeria et la
Malaisie. Le Maroc importe également du caoutchouc synthétique de France, des
Pays-Bas, des Etats-Unis, de Belgique et d'Espagne.
A noter que les principaux pays producteurs de caoutchouc de synthèse sont les
Etats-Unis, suivis par l'Union Européenne et le Japon. Au sein de l'Union, la
France est le premier producteur de caoutchouc de synthèse. En ce qui concerne
le caoutchouc naturel, la Thaïlande, l'Indonésie et la Malaisie produisent tous les

3
trois 4,3 millions de tonnes sur les 5,9 de millions de tonnes que représente la
production mondiale. Les pays d'Afrique produisent moins de 300.000 tonnes.
Sur ce continent, plus des trois quarts du caoutchouc naturel produits sont
d'origine villageoise, c'est-à-dire qu'ils proviennent de petites exploitations
inférieures à cinq hectares. [1]

1- Histoire et découverte

Les Olmèques (3000 av. J-C), au Mexique, connaissaient le caoutchouc, ils


utilisaient le latex produit par l’hévéa. L’auteur détaille l’histoire des
conquistadors et du latex. C’est en 1737 que Charles Marie de la Condamine
(1701-1774) redécouvre cette matière lors d’une mission, en Amérique du sud,
elle lui sert entre autre à imperméabiliser. L’Europe commence à s’intéresser au
caoutchouc. En 1826, Michael Faraday (1791-1867) propose une formule pour le
caoutchouc, l’analyse en 1879 de Gustave Bouchardat (1842-1918) conduit à
l’isoprène. Le latex coagule spontanément à l’air et se durcit. C’est Charles
Goodyear (1800-1860), aux États-Unis, en 1840 qui découvre le mécanisme de la
vulcanisation par hasard et qui résout ainsi le problème posé par le latex. John
Boyd Dunlop (1840-1921) invente le pneumatique en 1888. André Michelin (1853-
1931) et Édouard Michelin (1859-1940) déposent des brevets pour des
pneumatiques démontables pour bicyclette en 1891. Ils appliquent cette
technique aux voitures qu’ils équipent de pneumatiques démontables. [2]

2- Définition du caoutchouc :

Le caoutchouc naturel (cis -1,4-poly isoprène)

Est un matériau végétal produit par des centaines d’espèces d’arbres et de


plantes dans de nombreuses parties du monde, y compris les régions équatoriales

4
de l’Afrique, de l’Asie du Sud-est et de l’Amérique du Sud. Le liquide laiteux, ou
latex, extrait de l’arbre à caoutchouc commercial Hevea brasiliensis, [3]

Figure 1 : Hevea brasiliensis.

Fournit la quasi-totalité (plus de 99%) du caoutchouc naturel récolté dans le


monde. Le reste provient notamment de Ficus elastica et d’autres plantes
africaines cultivées dans des pays comme la Côte d’Ivoire, Madagascar, le
Sénégal et la Sierra Leone. Le trans -1,4-poly isoprène, connu sous le nom de
gutta-percha ou de balata, provient d’arbres présents en Amérique du Sud et en
Indonésie. Il donne un caoutchouc moins pur que l’isomère cis. On peut aussi
produire du caoutchouc naturel commercial à partir de l’arbuste dit
guayule (Parthenium argentatum) , qui croît dans des régions chaudes et arides
comme le sud-ouest des Etats-Unis. [3]
Le latex est récolté quotidiennement en faisant une entaille dans l’arbre et en le
laissant s’écouler dans un récipient. Le liquide finit par coaguler, il est donc
nécessaire de raviver la blessure de l’arbre régulièrement. Le latex est filtré,
centrifugé et coagulé par ajout d’acide formique ou acétique. Le caoutchouc
obtenu est ensuite pressé et séché. [3]

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Figure 2 : Récolte du latex.

3- Catégories de caoutchouc

Tous les caoutchoucs ne présentent pas des propriétés identiques. Leur

structure chimique détermine en grande partie leurs propriétés. La performance

d’un produit en caoutchouc passe d’abord par une sélection adéquate du

caoutchouc de base.

3.1- LE CAOUTCHOUC NATUREL :

Le plus répandu et le plus ancien

Figure 3 : Image de caoutchouc naturel

6
Il est produit dans les pays tropicaux dont le climat est caractérisé par des

précipitations annuelles très élevées combinées la chaleur. Les pays producteurs

de cette matière sont concentrés dans l’Asie du Sud-Est, bien que son origine se

situe en Amérique du Sud. [4]

Le caoutchouc à l’état brut (non cuit) présente des propriétés sans grand intérêt

industriel à l’exception de sa résistance en tension parce que le caoutchouc

naturel est cristallisable. Le caoutchouc brut se déchire facilement et il est

plastique, c’est-à-dire que lorsqu’il est déformé, il ne reprend pas ses dimensions

initiales. En été, il est mou, collant et poisseux; en hiver, dur et raide.

Le caoutchouc naturel vulcanisé (cuit) est considéré comme un matériau à usage

général, car ses propriétés sont considérées comme intéressantes, ce qui en fait

un caoutchouc de choix, à moindre coût, dans diverses applications

technologiques.

Un échantillon de caoutchouc non vulcanisé, donc cru, est avant tout caractérisé

par un comportement plastique contrairement au caoutchouc vulcanisé, qui

présente un caractère élastique prédominant.

Principales propriétés des produits en caoutchouc naturel vulcanisé :

 Résistance à la traction

 Résistance au déchirement

 Rebond élastique

 Résistance à la fatigue

 Résistance à la chaleur

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3.2- LES CAOUTCHOUCS SYNTHÉTIQUES

Figure 4 : Caoutchouc synthétique

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le contrôle des plantations d’hévéa

d’Extrême-Orient passe aux mains des Japonais. Les Américains et les Canadiens

sont alors dans l’obligation de pallier cet arrêt soudain de leur approvisionnement

en caoutchouc naturel et mettent sur pied un vaste programme de fabrication de

caoutchoucs synthétiques qui peuvent remplacer le caoutchouc naturel. Les

États-Unis et le Canada deviennent ainsi de grands producteurs de caoutchouc

synthétique. [4]

Les caoutchoucs synthétiques se divisent en 3 grandes catégories :

 Caoutchoucs à usages généraux.

 Caoutchoucs à usages spéciaux.

 Caoutchoucs à usages très spéciaux.

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3.2.1- LES CAOUTCHOUCS À USAGES GÉNÉRAUX

Cette catégorie comprend les caoutchoucs qui, d’une façon générale, sont aptes à

remplacer le caoutchouc naturel dans toutes ses applications courantes. Les plus

importants d’entre eux sont les SBR qui sont largement utilisés dans la

fabrication des bandes de roulement des pneumatiques. [4]

3.2.2- LES CAOUTCHOUCS À USAGES SPÉCIAUX

Cette catégorie comprend les caoutchoucs qui ne visent pas à substituer au


caoutchouc naturel dans tous ses usages, soit parce qu’ils n’ont pas l’ensemble
des qualités techniques nécessaires, soit parce que leurs prix sont trop élevés.
Ces caoutchoucs sont caractérisés par des propriétés spécifiques plus
performantes telles que les résistances aux huiles (nitrile), l’imperméabilité aux
gaz (butyle) ou la résistance à l’ozone (EPDM), le polychloroprène (CR) pour sa
très bonne résistance au vieillissement, à la chaleur et pour ses propriétés
adhésives. [4]

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3.2.3- LES CAOUTCHOUCS À USAGES TRÈS SPÉCIAUX :

Cette catégorie regroupe des caoutchoucs qui se distinguent par leur excellente
résistance à la chaleur, au vieillissement ou aux huiles. Ils conservent l’essentiel
de leurs propriétés à des températures élevées. Ils sont cependant coûteux et
ne sont utilisés que dans des applications très spécifiques tels les joints, les
tubes et autres produits soumis à de hautes températures. [4] Font partie de
cette classe, les polyuréthannes, silicones, fluoropolymères et les
fluoroélastomères.

4- Propriétés du caoutchouc :

Les trois principales propriétés des caoutchoucs : élasticité, étanchéité et


amortissement

Les caoutchoucs possèdent de très nombreuses propriétés. Ils sont notamment


élastiques, étanches et antivibratoires. La combinaison de ces trois propriétés
leur assure un spectre d’utilisation extrêmement large. [5]

Elasticité

La propriété d’élasticité peut être très facilement illustrée par quelques


applications grand public : l’élastique de bureau ou le saut à l’élastique.

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L’élasticité se caractérise par la capacité d’un matériau à se déformer sous
contrainte et à reprendre sa dimension initiale lorsque cesse la contrainte.

Les caoutchoucs ne sont pas les seuls matériaux élastiques, mais ils sont les seuls
à offrir une telle capacité de déformation. Ainsi, un ressort d’acier n’accepte
guère de subir un allongement de plus de 10 %. En revanche, les caoutchoucs
peuvent s’allonger couramment jusqu’à 500 % et dans certains cas, jusqu’à
1000 % ! On parle alors d’hyperélasticité.

De surcroît, les caoutchoucs conservent leur propriété d’élasticité à très basse


température. Leur transition vitreuse, c’est-à-dire la température à laquelle ils
se rigidifient se situe en règle générale, aux alentours de –50 °C.

Exemples d’application : joints de portière d’automobile, flexibles, profilés pour


portes et fenêtres, balles de tennis ou de golf, gants…

Etanchéité

La seconde des grandes propriétés des caoutchoucs est l’étanchéité. Les


caoutchoucs sont ainsi imperméables à l’air, aux gaz et à l’eau. Ils ont également
une grande capacité à filtrer le bruit.

Exemples d’application : tubes et tuyaux, pneumatiques, toiles enduites,


revêtement de toiture, bouchons pharmaceutiques, joints…

Amortissement

Le caoutchouc possède également la capacité d’amortir les chocs ou de filtrer les


vibrations. Il s’agit là de deux propriétés extrêmement importantes dans le
monde des transports (automobile, aéronautique, aérospatial, ferroviaire…), dans
celui de l’industrie (production d’énergie, machine / outil…) ou encore du BTP
(appuis de pont, plots antisismiques...).

Exemples d’application : pneumatique (amortissement des irrégularités de la


route),
pièces antivibratoires (filtration des vibrations en provenance du moteur ou des
organes de liaison au sol),….

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5- Procède de caoutchouc ‘’ Exemple Pneumatiques ‘’ :

Le processus de fabrication

La figure ci-dessous donne un aperçu du processus de fabrication des


pneumatiques.

A-La préparationFigure
de la5 :formulation
Processus de fabrication des pneumatiques
et le malaxage

Dans un malaxeur Banbury, on verse un mélange de caoutchouc, de noir de


carbone et d’autres substances chimiques pour créer une matière homogène. La
composition obtenue dépend du temps de traitement, du degré de chaleur et des
matières premières employées. En général, les ingrédients nécessaires arrivent à
l’atelier prépesés, ou sont fournis en vrac et le conducteur du malaxeur se
charge de les préparer et de les peser. Ils sont ensuite déposés sur une bande
transporteuse qui les achemine au Banbury. [6]

Des centaines de composants entrent dans la formulation du caoutchouc utilisée


pour fabriquer les pneumatiques: accélérateurs, antioxydants, antiozone,
charges, agents de vulcanisation, pigments, plastifiants, agents de renforcement
et résines. La plupart ne sont pas soumis à réglementation et tous n’ont pas
nécessairement fait l’objet d’une évaluation toxicologique approfondie. Dans
l’ensemble, l’amélioration des mesures organisationnelles et des moyens de

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prévention technique a permis de réduire les risques engendrés par les matières
premières pour les conducteurs de Banbury. Mais des problèmes subsistent à
cause de la nature et de la quantité des éléments qui composent le mélange.

B-Le mélangeage

La mise en forme du caoutchouc commence dès le mélangeage. A la sortie du


malaxeur Banbury, le caoutchouc tombe sur un mélangeur où il prend la forme de
longs rubans en passant entre deux cylindres qui tournent en sens opposé et à
une vitesse différente.

Le mouvement de ces cylindres non capotés présente un risque pour celui qui les
fait fonctionner. Les anciens mélangeurs étaient habituellement équipés d’un
câble ou d’une barre que le conducteur devait actionner, en cas de fausse
manœuvre, pour arrêter la machine (voir figure 6); les mélangeurs modernes
possèdent une barre de protection à hauteur du genou qui arrête
automatiquement la machine lorsque l’opérateur est entraîné au-delà de la limite
de sécurité (voir figure 7).

Figure 6 : Ancien mélangeur à cylindres


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Figure 7 : Mélangeur muni d'une barre de protection qui arrête la machine
dès qu'on la heurte

Dans la plupart des ateliers, il existe des mesures de secours appropriées en cas
d’accident des travailleurs employés aux machines. Outre le risque d’être happés
par les rouleaux en mouvement, les travailleurs sont exposés à la chaleur et au
bruit ainsi qu’aux substances dégagées par le caoutchouc chauffé (voir figure
8 qui montre un mélangeur équipé d’une hotte). [6]

Figure 8 : Mélangeur avec chute et séchoir équipé d'une hotte et de câbles d'arrêt

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C- L’extrusion et le calandrage :

Le calandrage fait suite au malaxage et au mélangeage. La calandre se compose

d’un ou de plusieurs cylindres (souvent quatre) entre lesquels les feuilles de

caoutchouc sont poussées (voir figure 7).

La calandre sert:

à transformer le mélange de caoutchouc en une feuille uniforme ayant une

épaisseur et une largeur définies;

à appliquer une mince couche (un «film») de caoutchouc sur un tissu;

à remplir de caoutchouc les interstices d’un tissu par friction.

A la sortie de la calandre, les feuilles de caoutchouc sont roulées sur des

tambours et séparées par une feuille de tissu pour éviter qu’elles n’adhèrent

entre elles.

L’extrudeuse est souvent appelée «boudineuse» parce qu’elle produit des pièces

en caoutchouc qui ressemblent à des boudins. Le caoutchouc y est poussé à

travers une filière de forme appropriée. L’extrudeuse se compose d’une vis, d’un

fût ou cylindre, d’une tête et d’une filière. Le boudin est évidé à l’aide d’un

croisillon ou d’une araignée. L’extrudeuse produit la grande partie plate qui

constitue la bande de roulement des pneumatiques.

Les conducteurs d’extrudeuse et de calandre peuvent être exposés au talc et

aux solvants utilisés dans le processus. En outre, les travailleurs situés au bout

de la chaîne d’extrusion effectuent des gestes très répétitifs en déposant les

bandes sur des chariots à plusieurs étages. Les pièces de caoutchouc ainsi

empilées ressemblent à des livres dont les pages seraient les plateaux des

chariots. Le type d’extrudeuse ainsi que le poids et le nombre de bandes à

empiler ont une incidence sur les problèmes ergonomiques posés par cette

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opération. De nombreux changements ont été apportés pour atténuer ces

problèmes et certaines opérations sont désormais automatisées. [6]

D- L’assemblage et la confection des pneumatiques


L’assemblage des pneumatiques peut être extrêmement automatisé. La presse

comprend un tambour rotatif sur lequel sont posés les éléments à assembler et

des dispositifs qui l’alimentent en pièces de caoutchouc (voir figure 9): talons,

nappes, flancs et bandes. Ces pièces, une fois assemblées, forment ce qu’on

appelle souvent un «pneu cru».

Figure 9 : Assemblage d'un pneumatique sur une machine simple

Les confectionneurs de pneumatiques et autres opérateurs de ce secteur


accomplissent différents mouvements répétitifs. Ils doivent déposer sur le
plateau d’alimentation de la presse les pièces à monter, qui se présentent
souvent en rouleaux lourds. Ils sont amenés à effectuer beaucoup d’opérations
de soulèvement et de manipulation dans un espace réduit. Pour chaque
pneumatique à monter, le travailleur doit aussi accomplir une série de gestes plus
ou moins identiques. Il se sert en outre de solvants comme l’hexane pour faire

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adhérer les nappes et les bandes, et l’exposition à ces substances présente des
risques.

Après l’assemblage, on vaporise sur le pneumatique cru une substance à base de


solvant ou d’eau pour l’empêcher d’adhérer au moule de cuisson. Pour tous ceux
qui le manipulent, ainsi que pour l’opérateur de la presse de cuisson, le produit
ainsi employé présente un risque d’exposition. De nos jours, on se sert surtout de
produits à base d’eau.

E- La cuisson et la vulcanisation

Chaque pneumatique cru est placé dans la presse de cuisson (vulcanisation) ou sur
le dispositif qui alimente celle-ci. Il existe en Amérique du Nord différentes
presses de cuisson plus ou moins modernes et caractérisées par divers degrés
d’automatisation (voir figure 10). Dans la presse, le pneumatique cru est chauffé
ou cuit à la vapeur. Cette cuisson, ou vulcanisation, transforme le caoutchouc
collant et souple en une matière non collante, moins élastique et qui se conserve
bien.

Figure 10 : Presse de vulcanisation Bag-o-matic McNeal pour les voitures


de tourisme et les véhicules utilitaires légers, avec ventilateur en
partie haute, Akron (Ohio, Etats-Unis)

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Lorsque le caoutchouc est chauffé au moment de la cuisson ou à un stade
antérieur, il se forme des N-nitrosamines cancérogènes. Tout doit être fait pour
éviter une telle exposition quelle qu’en soit l’ampleur. De plus, le chauffage, la
cuisson ou la vulcanisation du caoutchouc produisent des poussières, des gaz, des
vapeurs et des fumées qui polluent le milieu de travail.

F-L’inspection et la finition

A la suite de la cuisson, il reste des opérations de finition et d’inspection à


effectuer avant d’entreposer ou d’expédier le pneumatique. La finition consiste à
l’ébavurer, c’est-à-dire à retirer l’excès de caoutchouc et les bavures formées
par les orifices du moule de cuisson. Il peut aussi être nécessaire de poncer les
flancs du pneumatique ou le contour des inscriptions. [6]

L’un des principaux risques auxquels sont exposés les travailleurs qui manipulent
des pneumatiques cuits tient au caractère répétitif des mouvements effectués.
En outre, la finition des pneumatiques ou les opérations de ponçage dégagent des
poussières ou des particules de caoutchouc (voir figure 11), dont l’inhalation
multiplie les risques de maladies respiratoires. Les solvants qui s’évaporent des
peintures utilisées pour protéger le flanc des pneumatiques ou les inscriptions
qu’ils comportent présentent aussi un danger pour les travailleurs.

Figure 11 : Collecteur utilisé pour recueillir la poussière de caoutchouc produite


par une meule

Une fois fini, le pneumatique est prêt pour l’entreposage ou l’expédition. [6]

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6- Le recyclage du caoutchouc

Concernant le recyclage il existe actuellement deux principales méthodes de


recyclage du caoutchouc. Premièrement la dévulcanisation, qui est le processus
inverse de la vulcanisation, c’est-dire que nous allons détruire les liaisons du
soufre. Cette technique permet de re-mélanger le caoutchouc avec des
caoutchoucs naturels et synthétiques afin de fabriquer des produits contenant
un pourcentage élevé de caoutchouc recyclé et donc moins cher tout en restant
de très bonne qualité. Une des principales qualités de cette technique est qu’elle
est sûre et non toxique pour l’environnement. Deuxièmement le cryo-broyage,
qui consiste à refroidir le caoutchouc (avec de l’azote liquide principalement) afin
de le rendre cassant, puis de le broyer en fine particule (~ 50 microns). [7]

Ce qu’il fallait retenir :

Présent depuis 2000 ans, le caoutchouc c’est imposé peu à peu comme une
ressource importante dans la vie de l’homme. Pendant une partie de l’histoire il
fut extrait uniquement du latex naturel de l’hévéa, il fut ensuite produit
synthétiquement à partir de pétrole et de charbon. Pour diversifier son
utilisation et lui donner ses propriétés de résistance, on lui adjoint différentes
molécules.

Aujourd’hui sa consommation mondiale dépasse les 26 millions de tonnes par an


et continue de croître ce qui impose une cadence de plus en plus soutenue pour
les producteurs. Face à cette consommation massive, [7] les enjeux sont à
présent tournés vers la replantation des hévéas et surtout le recyclage du
caoutchouc.

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7- Conclusion :

La structure et la présence de produits non-caoutchouc confèrent au caoutchouc


des propriétés très particulières notamment de cristallisation à l’état cru ou
vulcanisé. Cela conduit à un matériau irremplaçable pour de nombreuses
applications et en particulier pour le pneumatique. Beaucoup d’études ont été
réalisées pour améliorer la qualité du caoutchouc et cette action est largement
poursuivie. De plus, des travaux sont en cours pour réaliser des modifications
chimiques lors de son traitement afin de conférer aux produits des propriétés
spécifiques : par exemple, de fonctionnalisation pour une meilleure interaction
avec les charges.

Référence :

[1] https://leconomiste.com/article/secteur-du-caoutchoucn

[2] https://www.mediachimie.org/ressource/une-histoire-du-caoutchouc

[3] https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/matiere-caoutchouc-12055/

[4] https://www.caoutchouc.qc.ca/categories_caoutchouc.php

[5] https://www.lecaoutchouc.com/nos-competences/proprietes

[6] http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo080.htm

[7] https://ramenetessciences.wordpress.com/2017/05/09/le-caoutchouc/

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