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ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE LES MENSTRUES :

Fawzan : Les menstrues (règles) font parties des impuretés qui nécessite d’effectuer le Ghusl. Les
menstrues et le saignement post-natal concerne les femmes et l’auteur va donner les règles
concernant ces deux types de saignement et aussi le sang post-règles. Chaque type de saignement
a ces propres règles jurisprudentielles.

Les menstrues (hayd) est l’écoulement naturel de sang provenant de l’intérieur de l’utérus à un
temps spécifique. La définition dit que c'est le flux naturel du sang qui n'est pas dû à une maladie,
à la douleur ou à l'hémophilie. C'est une chose qu'Allah a dotée aux femmes qui coule à des
moments précis, aussi connus sous le nom de périodes mensuelles.

En ce qui concerne les saignements postnataux, il s'agit du sang de l'utérus après l'accouchement.
Les saignements postnataux (istihadah) sont dus à une affection similaire à l'hémophilie et qui
provient de la partie la plus haute de l'utérus. Ce saignement n'est pas périodique et peut survenir
à tout moment.

Ces trois types de saignements ont leurs propres règles spécifiques. L'auteur commence par citer
celle des menstrues.

Hajjawy : Il n’y a pas de menstrues avant l’âge de neuf ans ou après l’âge de cinquante ans.
Elles cessent pendant l’accouchement. La durée la plus courte est d’un jour et une nuit. La
durée la plus longue est de cinquante jours. Le plus souvent, elle dure six ou sept jours.

Fawzan : Il y a 3 possibilités pour qu’il n’y ait pas de menstrues :


1) Avant l’âge de neuf ans, ce n’est pas possible car Allah a ordonné qu’une fille n’aura pas ses
menstrues avant l’âge de neuf ans. Si elle a du sang avant neuf ans, cela est dû à une autre
raison que les règles. Aisha (qu’Allah l’agrée) a dit : « Lorsqu’une fille atteint l’âge de neuf
ans, elle devient une femme. » [Rapporté par At-Tirmidhi (1109) et Al Bayhaqi dans Sunan
al Kubra)
2) Après l’âge de cinquante ans, elle rentre en ménopause et s’il y a un saignement après cet
âge cela est due certainement à une maladie. Allah a dit : « … de vos femmes qui n’espèrent
plus avoir de règles… » (Sourate Le Divorce – V4) Selon l’avis majoritaire du madhab
Hanbali, l’âge de la ménopause est de 50 ans. (un avis dit 60 ans et l’autre à n’importe
quelle âge)
3) La femme enceinte qui n’a pas ses règles, si elle a un saignement vaginal ce n’est pas
certainement pas ses règles. Cela pourrait être l’hémophilie.

Concernant les durées des règles, la plus courte est d’un jour et une nuit, moins que cela, ce n’est
pas considéré comme des règles.
La période la plus longue est cinquante jours, si cela excède les cinquante jours ce n’est pas
considéré comme des règles.
La période la plus commune chez les femmes est de six ou sept jours. Le Prophète (Alayhi salat wa
salam) a dit à Himnah bint Jahash : « Tes règles durent six ou sept jours par la sagesse
d’Allah. Prend un bain et prie après cette période. » [Hadith rapporté par Ahmad (6/381, 439), Abu
Dawud (287) et d’autres.]

Hajjawy : La période la plus courte entre deux menstrues est de 30 jours. Il n’y a pas de
limite dans la période plus longue. La femme qui a ses menstrues rattrape les jours de
jeûne qu’elle a manquée à cause de ses règles mais pas les prières. Il est interdit pour elle
de prier ou de jeûner en période de règles.

Fawzan: Plusieurs choses sont interdites pour une femme qui a ses menstrues qui ont été vus
dans le chapitre du Ghusl comme prier, réciter le Qu’ran, toucher le Qu’ran et rester dans la
mosquée. Elle ne peut pas être divorcée durant cette période comme Allah le mentionne dans le
Qu’ran : « O Prophète, quand vous (musulmans) divorcez des femmes, divorcez d’elles
conformément à leur période d’attente prescrite et comptez la période et craignez Allah votre
Seigneur. » (Sourate Le Divorce – V1) Quand Ibn Umar a divorcé de sa femme pendant qu’elle était
en période de menstrues, le Prophète (Alayhi salat wa salam) lui a ordonné de se remettre avec
elle. [Hadith rapporté par Al Bukhary (7/52) et Muslim (4/179,180)]

L’interdiction des relations conjugales durant cette période est basée sur le verset : « Et ils
t’interrogent sur les menstrues. Dis : « C’est un mal ! Eloignez-vous donc des femmes pendant les
menstrues et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors
cohabitez avec elles suivant les prescriptions d’Allah car Allah aime ceux qui se repentent et Il
aime ceux qui se purifient. » (Sourate Al Baqarah – V222) Cependant, avoir des relations sexuelles
avec elle est permis si l'on évite les rapports vaginaux. Il est permis de dormir avec elle et de
profiter des préliminaires. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) avait l'habitude de demander à ses
femmes de porter des vêtements qui étaient portés surtout quand elle était menstruée. Il les
engageait alors les préliminaires. [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/82) et Muslim (1/166)] Il est
permis de toucher son corps et sa transpiration ou sa salive. Toutes les autres choses sont permises
aussi.

Si un homme a un rapport avec sa femme durant ses menstrues, il aura commis un péché et il sera
allé à l’encontre du commandement coranique. Il devra donc payer une compensation qui s’élève à
un dinar ou un demi dinar en charité avec un repentir. (cela équivaut à environ 9 euros ou 4,50
euros selon l’IFTA)
Hajjawy : Quand le sang des règles s’arrête et que la femme n’a pas fait le Ghusl,
seulement le jeûne et le divorce est permis à ce moment.

Fawzan : Son mari pourra divorcer d’elle lorsque le sang de ses menstrues ne coule plus et avant
qu’elle se soit purifiée avec le Ghusl. De même, si le saignement s'arrête avant la prière du fajr, elle
peut commencer à jeûner avant même de prendre son bain obligatoire car la purification n'est pas
une condition pour le jeûne. De plus, si ses règles cessent à midi pendant le Ramadan, elle devrait
s'abstenir de manger ou de boire jusqu'au crépuscule, puis rattraper le jeûne raté un autre jour.
Les relations sexuelles ne sont permises qu'après qu'une femme ait exécuté le Ghusl pour se
purifier.

Deux conditions pour pouvoir avoir des rapports sexuels : L’arrêt du saignement des menstrues et
faire le Ghusl.

Hajjawy : Une femme qui a ses règles pour la première fois devra observer la plus courte
durée de règles. Elle pourra faire le Ghusl et faire ses prières. Si elle se prolonge à la plus
longue période ou à une période légèrement plus courte, alors elle se purifie quand le
saignement s'arrête. Si ce nouveau schéma se répète trois fois, il est estimé que c’est une
menstruation et tous les rattrapages qui s'y rapportent doivent être rattraper.

Fawzan : La règle est qu’elle doit attendre un jour et une nuit si c’est la première fois. Après cela
elle devra faire le Ghusl et prier. Si cela recommence 3 fois, cela sera considéré comme des règles.
Il s’agit là de l’avis du madhab Hanbali. (Voir al-Mughni 1/408)

Elle devra rattraper les jours de jeûnes qu’elle aurait perdu.

Hajjawy : Si cela excède plus que cela, il s’agit là de l’istihadah. Si une partie du sang des
règles est rouge et l’autre noir et elle n'a pas dépassé la plus longue période et saigne
pendant au moins un jour et une nuit, c'est sa menstruation. Elle devra l'attendre au
même temps le mois suivant. Le sang rouge est l'istihadah. Si son sang est indiscernable,
elle adopte la période menstruelle standard pour chaque mois.

Fawzan : « Istihadah » est le sang menstruel qui excède les cinquante jours de la période
maximum. Le sang coule avec un timing anormal. La cause de ceci n'est pas celle qui provoque la
menstruation. Le sang menstruel provient de l'utérus interne, mais dans l'istihadah, il vient de
l’utérus externe. Le sang menstruel est du sang ordinaire tandis que le sang istihadah est le sang
qui provient d’une maladie ou de l'hémophilie. Le sang menstruel a un timing et un schéma fixes
tandis que l'istihadah est irrégulier. L'Istihadah est de deux types :
1) Celui qui dépasse quinze jours. Cela est moins parfois.
2) Celui qui se mélange avec le sang et ne cesse pas du tout.
Pour récapituler les types d'istihadah:
1) Istihadah normale : elle observe sa période menstruelle normale
2) Istihadah distinguable : elle peut distinguer le sang menstruel
3) L'istihadah hésitante : elle observe sa période menstruelle standard tous les mois, c'est-à-dire six
ou sept jours.

Avec cette classification, le problème de l'istihadah est résolu. Il est important de noter que
l'origine de la question provient du hadith du Prophète (Alayhi salat wa salam) concernant cette
question.

Hajjawy : Si une femme a une istihadah normal et qu’elle peut distinguer le sang des
menstrues, elle devra maintenir sa durée normale et habituelle. Si elle oublie sa durée
normale et habituelle, elle devra aller par l'apparence distincte et l'odeur du sang et si elle
ne peut pas voir des propriétés distinctes dans le sang, elle devrait maintenir la période
menstruelle standard de six ou sept jours comme la femme qui se souvient de la semaine
du mois où elle a ses règles mais oublié sa durée. Cependant, si elle connaît la durée mais
a oublié la semaine du mois où elle a ses règles, elle doit observer la durée standard ;
prendre la décision de la femme qui n'a pas de règles régulières ou de débit sanguin
indiscernable.

Fawzan : C’est le premier type d’istihada que nous avons discuté. C’est si elle connait sa période
de menstrues. Le saignement après cette période connue est ignoré et elle est considérée comme
propre.

Le second type d’istihadah, elle a oublié son timing de règles normal ou elle a des périodes
irrégulières. Donc elle basera sur l'apparition de son sang vaginal. S'il s'agit d'un sang menstruel
distinct, elle observe ses limites et, dans le cas contraire, elle est dans un état pur. C'est clair.

Si elle n'a pas un cycle menstruel normal et ne peut pas distinguer le sang vaginal, elle maintient le
cycle menstruel standard de six ou sept jours par mois.

Hajjawi : Si elle a une période plus longue que d'habitude ou que la période est plus tôt ou
plus tard et qu'elle a été répétée trois fois, alors c'est sa menstruation. Si elle est plus
courte que sa période normale, alors elle peut se purifier plus tôt et si elle revient pendant
la durée normale, elle s'ajuste en conséquence. La décharge jaunâtre et trouble observée
pendant la période normale est considérée comme la menstruation.

Fawzan : Cela est connu comme une altération de ses menstrues. Plusieurs facteurs affectent la
menstrue de la femme parfois. Par exemple, sa maladie, trop manger, avoir bu une boisson
inconnue pour elle ou consommer trop de médicaments. Cette femme devra observer son cycle
menstruel aussi longtemps qu’elle saigne, même si cela peut être retardé ou arriver tôt ou s'il
s'allonge aussi longtemps que cela dure dans les quinze jours. Les règles de la menstruation
s'appliquent aussi longtemps qu'il y a du sang.

Parfois les femmes ne remarquent pas le sang durant leur période menstruel mais elles voient
uniquement une décharge jaunâtre et trouble. Si cela se produit durant ses règles, cela sera
considéré comme des menstrues. En revanche, si cela se produit dans des jours où elles n’ont pas
leurs règles, elles sont considérées comme étant propre.

Hajjawi : Et si elle voit du sang du vagin un jour et rien le jour suivant, elle devra
considérer le jour avec le sang comme menstruation et le jour sans comme avoir atteint la
purification. A condition que la durée maximale de quinze jours ne soit pas dépassée.

Fawzan : Dans ce cas, la femme devra observer les limites des règles s’il y a du sang et se nettoyer,
prier et jeûner les jours où elle n’a pas de sang. Cette situation est connue comme « la
menstruation illusoire ». Cela s’applique seulement pour quinze jours ou moins, les périodes d'état
de pureté entre les deux sont incluses dans le compte de la durée.

Si cela dépasse 15 jours cela ne sera pas considéré comme des règles.

Hajjawi : La femme qui a l’istihadah ou quelque chose de semblable devra laver ses parties
intimes et envelopper. Elle devra faire ses ablutions pour chaque prière en son temps et
peut prier à la fois les prières obligatoires et facultatives. (nawafil)

Fawzan : Ce sont les règles se rapportant à l’istihadah. La femme qui est dans cette situation est
en état de pureté et devra prier et jeûner. Il est permis au mari d’avoir des rapports sexuels avec
elle (lorsqu’elle se sera lavé les parties intimes). Que fera-t-elle alors si le saignement coule
continuellement et qu'elle est obligée de prier? La femme qui a l'istihadah ou son semblable
devrait laver ses parties intimes et l'envelopper avec quelque chose.

Quand elle doit prier, elle fait de l'istinja et nettoie le vagin. Elle place un morceau de coton (ou
quelque chose de similaire comme la serviette hygiénique) et la sécurise d'une manière qui stoppe
le flux de sang. Elle conclut en effectuant des ablutions. Il est obligatoire pour elle d'exécuter al
wudhu pour chaque prière à cause du saignement. Se laver les parties intimes chaque fois qu'elle
veut prier est recommandé seulement et non obligatoire. C'est ce qu'on appelle "l'impureté
constante".

Une fois que chaque prière est due. C'est parce que ce nettoyage est par nécessité. Ce n'est pas fait
sauf quand il y a un besoin urgent. Le besoin urgent dans ce cas est l'accomplissement de la prière.
Elle suit ces étapes et commence à prier. Elle continue à le faire même si le sang coule pendant
qu'elle prie.
Hajjawi : Et on ne devrait pas avoir de rapports sexuels avec sa femme qui a l'istihadah,
sauf par peur de tomber dans le péché. Il est recommandé qu'elle prenne un bain chaque
fois qu'une prière est due.

Fawzan : Il est détestable d’avoir un rapport sexuel avec sa femme lorsqu’elle est en état de l’
istihadah. Cela est causé par l’impureté inhérente en elle. En revanche s’il a peur de tomber dans le
péché ou la fitnah, il peut avoir un rapport sexuel avec sa femme.

Prendre un bain à chaque prière est recommandé, les petites ablutions en revanche sont
obligatoires. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) a ordonné à Fatima de faire les ablutions pour
chaque prière. [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/67). Il ne lui a pas ordonné de prendre un bain
bien que certaines épouses des Compagnons du Prophète (Alayhi salat wa salam) étaient connues
pour prendre un bain à chaque prière due. Il s’agit là de leur jugement et pas par injonction du
Prophète (Alayhi salat wa salam).

Hajjawi : La durée maximum pour le sang post-natal (nufas) est de quarante jours. Si le
sang s’arrête avant cela, la femme peut se purifiée et prier. Si elle a des rapports sexuels
avant la période des quarante jours, cela est détestable.

Fawzan : C’est le troisième type de sang. Nufas (sang post-natal) est le sang de l’utérus après la
naissance de l’enfant qui été retenue durant la grossesse. C’est une source de nutrition pour le
fœtus dans l’utérus. La durée maximum est de quarante jours qui est la durée standard observée
chez les femmes. Ceci est l’avis de la majorité des savants.

Il n’y a pas de durée minimum pour le nufas. Parfois cela dure 1 seul jour ou 2. Les différents cas
sont multiples.

C'est-à-dire que si le saignement s'arrête avant quarante jours maximum, elle peut faire un ghusl
et prier bien qu'elle doive arrêter si le saignement reprend dans les quarante jours. Les prières et
les jeûnes effectués pendant les jours où elle n'a pas saigné sont valides.

Comme dans le cas d'avoir des rapports sexuels avec une femme avec l'istihadah. C'est parce qu'il y
a une probabilité assez élevée que son nufas pourrait reprendre.

Hajjawi : Si le saignement reprend après s’être arrêté dans les quarante jours et il y a un
doute sur cela, elle devra prier et jeûner en dépit du sang et rattraper les actes
obligatoires. C'est semblable à la menstruation qui a ses limites et ses règles. Les seules
différences sont en ce qui concerne « al iddah » (période d'attente après le divorce) et
aussi en ce qui concerne la puberté. Si elle donne naissance à des jumeaux, alors sa durée
de nufas commence à partir du moment de l’accouchement du premier jumeau.
Fawzan : « Et il y a un doute sur cela » C’est un doute si c’est un sang post-natal ou du sang sale.
L’opinion juste est qu’il s’agit du sang post-natal et elle devra suivre les règles du nufas.

Le nufas est similaire aux règles en termes de règles et limites :


1) Halal : Dans les deux cas, le mari est autorisé à pratiquer des préliminaires avec son
épouse, en revanche la pénétration vaginale est interdite.
2) Haram : Dans les deux cas, les rapports sexuels sont interdits comme le divorce, toucher le
Qu’ran ou le lire. Elle ne lui ait pas permis de faire le Tawaf et de rester dans la mosquée.
3) Wajib : Il est obligatoire dans les deux cas de faire le Ghusl lorsque le sang stoppe comme
le paiement ou la compensation pour avoir eu un rapport sexuel avec sa femme dans cet
état de règles ou de saignement post-natal.
4) Pardonné : L’obligation de prier ne l’est plus durant cette étape et elle est pardonnée de le
faire ou de le rattraper.

Les menstrues est un facteur important pour la femme divorcée, le nufas ne l’est pas. La femme
avec nufas, d'autre part, est libre de 'iddah une fois qu'elle accouche de son bébé.

La puberté est connue par la menstruation et non par les nufas.

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