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Cette phase constitue un préalable nécessaire pour l'orientation efficace des travaux sur les
zones de risque les plus saillantes. Elle présente, dans sa consistance, les mêmes
caractéristiques que dans la démarche de l'audit financier et comptable (1).
1
Pour plus d'information, le lecteur est prié de se reporter à un manuel d'audit financier.
L'analyse de la documentation interne et externe : Elle a pour objectif de compléter le
recensement et de justifier les opérations significatives qui génèrent un traitement fiscal
spécifique ; le réviseur s'informant en particulier sur les choix
fiscaux pris par la société et leur évolution, ainsi que sur leurs références légales ou
conventionnelles qui le permettent.
La synthèse de ces premiers travaux conduit à établir une liste des risques potentiels les plus
importants et, en corollaire, à cibler les travaux de contrôle nécessaires d'effectuer sur la
comptabilité, le suivi des obligations légales et la détermination du résultat fiscal pour évaluer
concrètement ces risques.
L'objectif visé par cette étape est donc de recenser tous les aspects qui méritent une attention
particulière de la part du réviseur fiscal en considération du risque fiscal significatif qui peut
caractériser ces aspects et qui ont trait pour l'essentiel aux domaines suivants :
Parmi les principales opérations qui peuvent se produire dans la vie d'une société, il y a lieu
de rechercher, en particulier, :
les origines qui expliquent les évolutions significatives observées dans la revue analytique
du bilan et du CPC, à établir sur toute la durée des années non prescrites ;
les engagements pris par la société lors du dernier exercice et dont l'impact sur les
comptes ne se verra que sur les exercices ultérieurs.
3. L'appréciation globale du contrôle interne :
Cette étape a pour objectif essentiel d'apprécier l'existence et la qualité d'un système de
contrôle permanent et fiable qui, dans son ensemble, est susceptible de :
garantir l'exhaustivité, la réalité et la bonne justification des opérations ainsi que leur
évaluation correcte et leur rattachement à l'exercice concerné ;
se conformer aux règles et obligations fiscales majeures.
Ainsi, il s'agit pour l'essentiel d'identifier globalement les sécurités mises en place par
l'entreprise pour répondre à ces objectifs de base.
L'appréciation du contrôle interne requiert donc du réviseur fiscal non pas la mise en œuvre
de techniques similaires à celles du réviseur comptable, mais uniquement une appréciation
intelligente et globale, à partir des dossiers précédents d'audit interne ou externe mis à sa
disposition et des interviews qualifiés qu'il doit avoir avec les responsables concernés au sein
de l'entreprise, pour connaître :
En matière d'organisation :
s'il existe une structure spécifique chargée de la gestion fiscale de l'entreprise et quel
est son rang dans la hiérarchie ;
si le personnel qui l'anime présente les qualités de formation et d'expérience requises
et quel est l'état des dossiers tenus ;
si l'entreprise s'appuie sur des compétences internes (audit interne) ou externes ; avec
quelle intensité, fréquence et quels résultats constatés.
Ce programme de travail que l'auditeur envisagera d'effectuer pourra être détaillé sur la base
des programmes de travail standard exposés dans la suite de ce guide et qui constituent le
rappel :
des règles générales et des règles particulières de la législation fiscale dont il s'agit de
vérifier l'application par cycle d'opérations homogènes intervenues dans l'entreprise ;
des règles du passage du résultat net comptable au résultat net fiscal dont il faut vérifier le
respect par l'entreprise.