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3 Chapitre 3 PDF
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Michel Piou
Conversion DC → AC
(onduleurs)
Chapitre III
Edition 24/11/2010
Ce document est extrait de la ressource PowerElecPro qui est disponible en version numérique
sur le site Internet IUT en ligne
Je ne renonce pas à ma qualité d'auteur et aux droits moraux qui s'y rapportent du fait de la
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document et de la ressource PowerElecPro, notamment dans les activités d'enseignement, de
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Michel Piou, la référence à PowerElecPro et au site Internet IUT en ligne.
1 POURQUOI ET COMMENT ?
Prérequis :
Le premier chapitre « introduction à l’électronique de puissance » et le second chapitre
« Conversion DC→DC. Convertisseurs à liaison directe et indirecte »
Objectifs :
Dans les chapitres précédents, nous avons découvert une démarche pour déterminer la structure des
convertisseurs à liaison directe et indirecte. Nous allons continuer à exploiter cette méthode pour
d’autres situations.
Dans ce chapitre, nous mettrons également l’accent sur l’utilisation des « séries de Fourier ».
Méthode de travail :
L’utilisation des séries de Fourier constituera l’élément nouveau de ce chapitre. On retrouvera les
connaissances à assimiler sur ce sujet dans l’
Annexe : les séries de Fourier.
Un certain nombre de résultats sont présentées dans cette annexe. Il est important de les apprendre
par cœur dès maintenant car ces connaissances sont aujourd’hui fondamentales dans le métier
d’électronicien de puissance.
Comme les précédents, ce chapitre mobilise les connaissances sur les bases de l’électricité. Il est
donc important de le travailler page après page pour acquérir l’entraînement à l’utilisation de ces
lois dans des contextes divers.
Travail en autonomie :
Pour permettre une étude du cours de façon autonome, les réponses aux questions du cours sont
données en fin de document.
On trouvera des compléments dans la ressource en ligne « PowerElecPro »
LA CONVERSION DC ↔ AC
0 to T t
-E
0 to T t
- Io
ie
+ Io
0 to T t
- Io
(T1) L’origine des temps a été fixée de façon à constituer une fonction impaire (ce qui présentera un
intérêt pour la suite).
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 3
E uc E uc E uc
uc
+E
0 to T t
-E
(2 ) Le choix des intervalles est établi de façon à équilibrer le fonctionnement des interrupteurs et
simplifier leur commande.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 4
c) Etude harmonique de u c ( t ) et de ic ( t ) .
Les signaux u c ( t ) et ic ( t ) étant périodiques, il est possible d’en calculer la décomposition
harmonique (ou décomposition en série de Fourier).
Cette approche est d’un grand intérêt, car après avoir franchi la difficulté théorique, elle permet de
trouver très rapidement une approximation des grandeurs périodiques recherchées. L’étude plus
précise peut ensuite être effectuée au moyen de logiciels de simulation. (L’expérience montre que
l’utilisation de logiciels de simulation est inefficace si on ne possède pas au préalable une
estimation des grandeurs). Au besoin, on se reportera à l’
Annexe : les séries de Fourier page 21
Pour pouvoir comparer l’étude harmonique avec l’étude des signaux réels, on adopte le cas
particulier suivant :
L L T
La constante de temps est choisie telle que sa valeur soit de ½ période : = et la valeur de
R R 2
T
t o est telle que t o = .
8
E
Par un calcul relativement long, on montre que dans ce cas = 3,48.I o .
R
0 to T t
-E
ic
+ Io
0 to T t
αo 2π θ
- Io
T
• Dans le cas général (pour to quelconque tel que 0 ≤ t o ≤ ), calculer la décomposition en série
4
t
de Fourier de la fonction u c ( t ) en fonction de l'angle α o = ω .t o = 2π . o (en prenant l'origine
T
des temps ou des angles comme indiqué sur le graphe de u c ( t ) ). (On remarque que u c ( t ) est
une fonction impaire et présente une symétrie de glissement).
• Sur un même graphe, représenter l'amplitude crête des trois premiers harmoniques non nuls de
⎛ π⎞
u c ( t ) en fonction de α o . ⎜ 0 < α o < ⎟ .
⎝ 2⎠
(Réponse 6:)
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 5
• La fonction u c ( t ) aux bornes du circuit RL peut donc être remplacée par une somme de
fonctions alternatives sinusoïdales.
R L R L
ic ic
R Lω R 3Lω R nLω
ic1 ic3 icn
...
L T
Toujours avec l'hypothèse = ,exprimer l'impédance Z1 du dipôle RL à la fréquence du
R 2
π
fondamental en fonction de R. En déduire le fondamental ic1 ( t ) de la fonction ic ( t ) pour α o =
4
en fonction de E et R.
(en prenant l'origine des temps ou des angles comme indiqué sur le graphe de u c ( t ) ).
E
Sachant que = 3,48.I o , représenter l'allure de ic1 ( t ) sur le même graphe que ic ( t ) .
R
La loi de commande utilisée dans l'onduleur précédent offrait un seul degré de liberté (le paramètre
α o ) (4). Ce degré de liberté était utilisé pour faire varier le fondamental ic1 ( t ) .
La loi de commande adoptée est donnée sur la feuille de réponse ci-après. (intervalles de fermeture
des interrupteurs en traits forts)
2π
a) Représenter sur cette feuille la tension u c ( ω .t ) . (la variable ω.t (avec ω . = ) a été préférée à
T
la variable "t" pour faciliter les calculs ultérieurs)
(3) dit "onduleur MLI" ou "onduleur PWM" (pour Pulse Width Modulation)
(4) degré de liberté: paramètre dont on peut choisir la valeur.
(5) Donc au total quatre degrés de liberté que nous nommerons: θ 1 , θ 2 , θ 3 et θ 4 .
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 7
k1
k’1
k2
k’2
uc
E
π/2 3π/2
0
θ1 θ2 θ3 θ4 π 2π θ = ωt
-E
uca
E
0
θ = ωt
-E
ucb
E
0
θ = ωt
-E
ucc
E
0
θ = ωt
-E
ucd
0
θ = ωt
-E
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 8
Nous avons précédemment établi la structure de principe d'un convertisseur à liaison directe
généralisé.
ie Cette structure permet d’attribuer trois
valeurs à u ch : u ch = + E , u ch = − E ou
u ch = 0 . Lorsque la loi de commande
+ L
k1 ich R k2 est convenable, cette structure peut
E A B devenir un "onduleur en pont".
u ch
-
k’1 k’2 Nous aurions pu également envisager de
fixer le point B à une valeur à mi-
chemin entre le + et le - de la tension
+ E d'alimentation constante E, ce qui
L 2 permet, d’attribuer deux valeurs à u ch :
k1 ich R -
A B E E
uch u ch = + ou u ch = − .
+ E 2 2
2
k’1 - Lorsque cette structure fonctionne en
onduleur: k1 et k’1 (qui sont
nécessairement complémentaires) sont fermés alternativement pendant la moitié de la période
chacun.
E
Dans ce cas, il est possible de remplacer les deux sources par une structure plus économique
2
avec une seule alimentation et deux condensateurs C1 et C2 identiques :
(6) Les résultats obtenus par la résolution de ces équations peuvent être calculés à l'avance, puis
implantés dans la mémoire de la commande électronique de l'onduleur. Cela permet de faire varier
le fondamental de la tension uc(ωt) tout en facilitant le filtrage dans le but de rendre le courant ic(t)
presque sinusoïdal.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 9
b) Représenter vk' 1 ( t ) (en fonctionnement onduleur donc à rapport cyclique 1/2). En déduire que
E
la tension moyenne aux bornes de C2 est: vc 2moy = .
2
c) Sachant que E est constant, et que C1 = C2, montrer que ich ( t ) = 2.ic 2 ( t ) .
d [vc 2 ( t )]
d) ich ( t ) ayant une valeur finie ⇒ ic 2 ( t ) = C 2 . a une valeur finie ⇒ si C2 est grand:
dt
d [vc 2 ( t )] E
→ 0 ⇒ vc 2 ( t ) ≈ cte = vc 2moy = .
dt 2
E
e) Dans l'hypothèse où vc 2 ( t ) ≈ cte = , représenter u ch ( t ) en précisant les intervalles de
2
conduction de k1 et de k’1. (rapport cyclique = 1/2).
En négligeant les résistances et les inductances de fuite des trois bobinages, représenter l'allure de
v1(t), v’1(t) et v2(t), et préciser les valeurs maximums (Justifier brièvement).
(Réponse 12:)
(Cet onduleur présente l'intérêt de pouvoir fixer l'amplitude de la tension v2 par le choix du
transformateur. Il apporte également une isolation galvanique entre l'entrée et la sortie. Mais il
n'offre que deux valeurs possibles à la tension v2(t)).
Attention, nous venons de procéder à une étude sommaire de ce montage. Dans la réalité, les
inductances de fuite du transformateur peuvent engendrer de fortes surtensions dont il convient de
le protéger les interrupteurs.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 11
K1 K2 K3
E charge
= cte triphasée
K'1 K'2 K'3
On constate que les condensateurs sont en parallèles trois par trois. La structure peut donc être
simplifiée:
E K1 K2 K3
2 c i1
u12 u31 i2 charge
E
u23 i3 triphasée
= cte
E K'1 K'2 K'3
v1
2 c v2
v3
La source V1 étant une source "tension" et le convertisseur étant "direct", la charge est
nécessairement "courant". On a donc nécessairement : K'1 = K1 ; K'2 = K2 ; K'3 = K3 .
Pour obtenir une tension v1 alternative (fonctionnement en onduleur), les durées de fermeture de K1 et
de K'1 doivent être identiques sur une période.
K1 et K'1 sont donc fermés pendant une demi période chacun.
Si on se limite à deux commutations par période pour chaque interrupteur, le cycle des intervalles
de fermeture de ceux-ci est le suivant:
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 12
v2 Hypothèse:
7 ONDULEURS DE COURANT
(on dit aussi "commutateurs de courant")
Les onduleurs "de tension" étudiés précédemment réalisaient des créneaux de tension alternatifs à
partir d'une source de tension continue. Les onduleurs "de courant" réalisent des créneaux de
courants alternatifs à partir d'une source de courant continu:
voici une structure possible (qui pourra être étudiée dans un problème):
L ie ≈ constante
k1 k3
ic
u1 ve
k2 uc k4
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 14
8 PROBLEMES ET EXERCICES.
A partir de l’analyse des contraintes auxquelles doivent répondre les interrupteurs, on obtient, par
une méthode hors programme, le schéma suivant :
ie
Chaque interrupteur peut être réalisé avec un
thyristor associé à une diode en antiparallèle. Il peut
également être réalisé avec un transistor équipé
a is a d’une commande automatique de blocage lors de
E
l’annulation du courant le traversant, associé à une
vs diode en antiparallèle.
a a
On sait que, si la tension et le courant dans un dipôle sont périodiques de même période T, la
puissance active dans ce dipôle s’exprime par :
P = Vmoy .I moy + V1eff .I 1eff .cos(ϕ 1 ) + V2eff .I 2eff .cos(ϕ 2 ) + ... + Vneff .I neff .cos(ϕ n ) + ... et on
4.E ⎛ π⎞
sait que l’amplitude des harmoniques non nuls de v s (t ) est de valeur . cos⎜ n. ⎟ .
n.π ⎝ 6⎠
En déduire la puissance active dans la source « is » en fonction de E et Imax. sans utiliser le
calcul intégral.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 15
Imax
+E vs
0
is θ
-E
ie et pe
0
θ
vs1
0
θ
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 16
-A-
Un four à induction est équivalent à un circuit composé d'une inductance pure L = 60 µH en série
avec une résistance R = 10 mΩ . Ce four en série avec un condensateur de capacité 1080 µF est
alimenté par un onduleur monophasé. Celui-ci est alimenté par une batterie de force électromotrice
E = 100 V. Il est constitué de quatre interrupteurs fonctionnant simultanément deux par deux avec
un rapport cyclique de 1/2 et une fréquence de 600 Hz.
0 t
I Etude de la tension u(t) et du courant i(t).
1.1 Représenter la tension u(t) aux bornes de la charge RLC. (et réserver la place pour i(t), ik1(t),
vk1(t) et is(t)).
1.2 En prenant pour instant origine la fermeture de k1 et k4, cette tension u(t) a pour développement
en série de Fourier l'expression suivante:
Exprimer la valeur efficace du premier harmonique du courant i, ainsi que la valeur efficace de son
harmonique 3. En déduire que l'on peut considérer que le courant i(t) dans le circuit est
pratiquement sinusoïdal et égal à son premier harmonique. Exprimer ce premier harmonique i1(t) en
prenant pour origine l'instant de fermeture de k1 et k4.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 17
A partir de l’analyse des contraintes auxquelles doivent répondre les interrupteurs, on obtient, par
une méthode hors programme, le schéma suivant :
is
Chaque interrupteur peut être réalisé avec
un thyristor associé à une diode en
antiparallèle. Il peut également être
a L a réalisé avec un transistor (ou un IGBT)
i R C
E équipé d’une commande automatique de
u blocage lors de l’annulation du courant le
traversant, associé à une diode en
antiparallèle.
a a
2.2 Représenter is(t) et calculer la puissance active fournie par la batterie E..
Comment peut-on vérifier le graphe de is(t) en utilisant la notion de convertisseur à liaison directe ?
-B-
t
0 t
1.1 Représenter la tension u(t) aux bornes de la charge RL. (et réserver la place pour i(t), ik1(t),
vk1(t) et is(t)). En déduire les équations différentielles relatives à chaque demi-période permettant
de déterminer la loi du courant i(t) dans le four. En déduire que les morceaux d'exponentielles qui
constituent i(t) peuvent être approchés par leur tangente à l'origine.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 18
A partir de l’analyse des contraintes auxquelles doivent répondre les interrupteurs, on obtient, par
une méthode hors programme, le schéma suivant :
is
Chaque interrupteur peut être réalisé
avec un transistor (ou un IGBT) équipé
d’une commande automatique
R L d’amorçage lors de la conduction de la
b i b
E diode en antiparallèle.
u
b b
La source "courant" est réversible en tension et non réversible en courant (ie ≈ Io = cte >0). La
charge "tension" alternative sinusoïdale uc est réversible en courant et en tension, d'où l'utilisation
d'une structure en pont :
Pour qu'il y ait transmission de puissance moyenne, ic(t) doit nécessairement avoir un de ses
harmoniques de même fréquence que uc(t). On commandera donc les interrupteurs de façon que
l'harmonique fondamental de ic(t) soit de même fréquence que uc(t): f = 1/T
L ie ≈ Io = constante > 0
ik1 ik3
R
vk1 k1 ic vk3 k3
ve
ik2 ik4
U uc
vk2 k2 vk4 k4
.
a) Justifier les affirmations suivantes: k 3 = k1 et k 4 = k 2
b) L'inductance L est suffisamment grande pour qu'on puisse considérer ie(t) ≈ Io = Cte.
Montrer en considérant toutes les combinaisons possibles d'interrupteurs passants, que ic(t) ne peut
prendre que quelques valeurs; que l'on précisera.
Représenter ic(t), ainsi que l'allure de son harmonique fondamental ic1(t) en précisant les intervalles
de fermeture des différents interrupteurs. (ne pas utiliser la feuille de réponse pour cette question)
( )
r r
d) Soit ϕ1 l'angle orienté: I c1 , Uc . Représenter sur la feuille de réponses ci-jointe: vk1(t), ic(t)
et ik1(t) pour ϕ1= - π/3 (attention au déphasage avec la tension uc(t). (uc(t) est déjà représentée sur
la feuille de réponse). Le convertisseur qui répond au cahier des charges est le suivant :
L Le schéma ci-contre est repris sur la
feuille de réponses d'une manière
différente; Le compléter avec les
R thyristors k1, k2, k3 et k4
k1 i c k3
e) Représenter ve(t) sur la feuille
U uc de réponse ci-jointe.
k2 k4
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 20
ic ik1
+ Io
0 t
- Io
Ucmax vk1 uc
0 t
ve
Ucmax uc
0 t
ie ≈ Io = constante > 0
ic U
ve
uc R
L
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 21
Or une fonction périodique est égale à sa valeur moyenne plus une somme de fonctions alternatives
sinusoïdales (7)
Cette somme est appelée "série de Fourier" de la fonction :
1
• Toute fonction f ( t ) périodique de période T (fréquence f = ) peut se mettre sous la forme:
T
2π
avec ω = 2π . f =
T
2 to + T 2 to + T
f ( t ).cos(n.ω .t ).dt f ( t ). sin(n.ω .t ).dt
T ∫to T ∫to
et avec An = et Bn =
(to quelconque)
T
+
4 2
... et f ( t ).cos(n.ω .t ) est une fonction paire ⇒ An = ∫0 f ( t ).cos(n.ω .t ).dt
T
(7) …sous réserve que la somme converge (ce qui sera généralement le cas en électricité).
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 22
• (
Si la composante alternative de f ( t ) : f alt ( t ) = f ( t ) − Fmoy ) présente une symétrie de
glissement (c’est à dire si
T Exemple:
f alt ( t + ) = − f alt ( t ) ), alors tous les
2
termes de la série de Fourier de rang
pair sont nuls:
t
A2 = A4 = A6 = … = 0
B2 = B4 = B6 = … = 0
Le terme général [An .cos(n.ω .t ) + Bn . sin(n.ω .t )] est la somme de deux fonctions alternatives
sinusoïdales de même fréquence. Cette somme peut donc s’effectuer en utilisant les complexes ou
les vecteurs de Fresnel. On obtient alors :
B
An . cos(n.ω .t ) + Bn . sin(n.ω .t ) = An 2 + Bn 2 . cos(n.ω .t − ϕ n ) avec ϕ n = arctg n
An
La série de Fourier peut donc s’écrire :
f ( t ) = Fmoy + F1max . cos(ω .t − ϕ 1 ) + F2max .cos(2.ω .t − ϕ 2 )
+ F3max . cos(3.ω .t − ϕ 3 ) + ... + Fnmax . cos(n.ω .t − ϕ n ) + ...
Les amplitudes Fmax des harmoniques sont indépendantes de l'origine choisie sur
l'axe des abscisses, on aura donc intérêt à choisir celle-ci de façon à rendre la fonction
étudiée paire ou impaire lorsque c'est possible.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 23
Sur les deux exemples suivants, représenter une estimation de la valeur moyenne et de la somme
« valeur moyenne + fondamental » de la fonction périodique. (Réponse 14:)
0
t
(8) Cette formulation n'est pas très "mathématique", mais elle peut nous aider à donner une
dimension plus intuitive à la notion de série de Fourier, et à situer le fondamental d'une fonction
périodique avant tout calcul.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 24
9.2 Puissance active dans un dipôle lorsque v(t) et i(t) sont périodiques de même
période.
i Si la tension et le courant dans un dipôle sont périodiques de même période T, ils
2.π
v peuvent être décrits par des séries de Fourier avec la même pulsation: ω =
T
1 to + T
T ∫to
En développant l’expression de la puissance active P = v( t ).i( t ).dt , on obtient
l’expression suivante:
P = Vmoy .I moy + V1eff .I 1eff .cos(ϕ 1 ) + V2eff .I 2eff .cos(ϕ 2 ) + ... + Vneff .I neff .cos(ϕ n ) + ...
Vnmax inmax
avec Vneff = , I neff =
2 2
Cette relation s’ajoute à celles qui ont déjà été rencontrées dans les cours précédents. Elle doit être
connue par cœur.
On peut démontrer que dans le cas où la tension et le courant sont périodiques de même période, le
P P
facteur de puissance (9) k = = du dipôle est toujours inférieur ou égal à 1 (ce
S Veff .I eff
résultat sera admis):
(9 ) Sur certains appareils de mesure, le facteur de puissance est désigné par les lettres « pf » pour
« power factor ».
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 25
1 to + T
Feff =
T ∫to
f ( t ) 2 .dt
Feff = (Fmoy )2 ( ) + (F )
+ F1eff 2
2eff
2
( )
+ ... + Fneff 2
+ ...
Fnmax
avec Fneff = .
2
De la relation précédente, on déduit que Feff ≥ Fmoy et que l’écart entre Feff et Fmoy croit avec
l’importance des harmoniques.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 26
a) Représenter le schéma de principe (avec des interrupteurs) d’un onduleur monophasé en pont,
d’un onduleur monophasé en demi-pont, d’un onduleur monophasé à transformateur à point
milieu et d’un onduleur triphasé à trois bras.
d) Quel est le théorème des réseaux électriques linéaires qui est mis en œuvre pour calculer le
courant dans un dipôle linéaire à partir de la série de Fourier de la tension à ses bornes ?
g) Quelle est la propriété remarquable de la série de Fourier d’une fonction dont la composante
alternative est impaire ?
h) Qu’est-ce qu’une « symétrie de glissement » pour un signal périodique ? Quelle est la propriété
remarquable de la série de Fourier d’une fonction dont la composante alternative présente une
symétrie de glissement ?
j) Donner l’expression de la puissance active dans un dipôle en régime périodique, à partir des
séries de Fourier de la tension à ses bornes et du courant qui le traverse. Définir clairement les
termes employés.
l) Quelle est la relation qui lie la valeur efficace d’un signal et sa série de Fourier ?
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 27
Réponse 2:
E
R
ic
+ Io
0 to T t
- Io
ie
+ Io
0 to T t
Retour
Réponse 3:
i1 Sachant que la tension u c ( t ) doit prendre
les trois valeurs : 0, + E et – E, on doit
ik1 ik3 utiliser le convertisseur en pont.
k1 ic L R k3
E Retour
ik2 ik4
uc
k2 k4
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 28
Réponse 4:
uc
+E
0 to T t
-E
k1 k1
k2 k2
k3 k3
k4 k4
Par une méthode hors programme, on peut montrer que la structure du convertisseur réalisant ce
cahier des charges pour une fonction onduleur est la suivante :
b ic L R b
E
uc
b b
Retour
Réponse 5:
uc
E
to T – to T
0 2 t
-E
ic
Io
0 T t
Retour
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 29
Réponse 6:
u c ( t ) est une fonction impaire ⇒ An = 0
u c ( t ) présente une symétrie de glissement ⇒ Les harmoniques de rang pair sont nuls.
Bn 2 π −αo 2.E
= .∫ E . sin(n.θ ).dθ = .[− cos(nπ − nα o ) + cos(nα o )]
n = 1,3,5... π α o n.π
Bn 2.E 4.E
= .[cos(nα o ) + cos(nα o )] = . cos(nα o )
n = 1,3,5... n.π n.π
4E
π
Amplitude de l’harmonique 1
Amplitude de l’harmonique 3
4E
3π Amplitude de l’harmonique 5
4E
5π
0 π/2 αo
π
α o à la valeur , il n’y a pas d’harmonique 3.
6
L’harmonique N°1 (ou harmonique fondamental) (ou « fondamental ») est la sinusoïde qui suit la
courbe u c ( t ) « au plus près ». Voir ci-après.
On constate qu’en sommant l’harmonique 1 avec l’harmonique 3 et l’harmonique 5, on approche la
courbe u c ( t ) . Voir ci-après.
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 30
uc Fondamental
E (harmonique 1)
to T – to T
0 2 t
αo π – αo 2π θ
-E
harmonique 1
uc + harmonique 3
E harmonique 1
+ harmonique 3
+ harmonique 5
0 T t
-E
Retour
Réponse 7:
L T
= ⇔
R 2
L.ω T .ω
R
=
2
(
= π ⇒ Z 1 = R + j .L.ω = R.(1 + j .π ) = R. 3 ,3.e j .1,262 )
4E ⎛π ⎞
.cos⎜ ⎟
Uc1 π ⎝ 4 ⎠ = 0 ,273. E .e − j .1,262 ⇒ ic ( t ) = 0 ,273. E . sin(ω .t − 1,262 )
Ic1 =
Z1
=
(
R. 3,3.e j .1,262 ) R
1
1424 3 R
0 ,95.Io
ic
Io Fondamental
(harmonique 1)
0 T t
On constate graphiquement que ic1 ( t ) constitue une bonne approximation de ic( t ) en régime
permanent périodique. C’est ce qu’on appelle « l’approximation au premier harmonique ».
Cette approximation permet d’évaluer assez rapidement un signal avant d’utiliser éventuellement
un logiciel de simulation pour une description plus précise.
Retour
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 31
Réponse 8:
L T L.3ω T .3ω
= ⇔ = = 3π
R 2 R 2
(
Z 3 = R + j .L.3.ω = R .(1 + j .3.π ) = R. 9 ,48.e j .1,464 )
4E ⎛ 3.π ⎞
. cos⎜ ⎟
Uc3 3.π ⎝ 4 ⎠ E E
= − 0,0316. .e − j.1,464 ⇒ ic3 (t ) = − 0,0316. . sin (3ω.t − 1,464 )
Ic3 =
Z3
=
(
R. 9,48.e j.1,464 ) R 14243 R
0,11.Io
L’amplitude de l’harmonique 3 représente 11% de l’amplitude du fondamental.
On constate qu’en prenant en compte les harmoniques 1 et 3 on approche un peu plus ic( t ) mais
on pouvait, sans doute, se contenter d’une approximation au premier harmonique.
ic
Io
harmonique 1
+ harmonique 3
0 T t
Retour
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 32
Réponse 9:
k1
k’1
k2
k’2
uc
E
π/2 3π/2
0
θ1 θ2 θ3 θ4 π 2π θ = ωt
-E
uca
E
0
θ = ωt
-E
ucb
E
0
θ = ωt
-E
ucc
E
0
θ = ωt
-E
ucd
0
θ = ωt
-E
Réponse 10:
Dans le paragraphe Etude harmonique de u c ( t ) et de ic ( t ) . Page 4, on a déjà rencontré une
fonction du type u ca ( t ) dont on a calculé sa série de Fourier. Donc :
⇒ u ca ( t ) =
⇒ u c ( t ) = u ca ( t ) − u cb ( t ) + u cc ( t ) − u cd ( t ) =
4.E
.[cos(θ 1 ) − cos(θ 2 ) + cos(θ 3 ) − cos(θ 4 )]. sin(ω .t )
π
4.E
+ .[cos(3θ 1 ) − cos(3θ 2 ) + cos(3θ 3 ) − cos(3θ 4 )]. sin(3.ω .t )
3.π
4.E
+ .[cos(5θ 1 ) − cos(5θ 2 ) + cos(5θ 3 ) − cos(5θ 4 )]. sin(5.ω .t )
5.π
4.E
+ .[cos(7θ 1 ) − cos(7θ 2 ) + cos(7θ 3 ) − cos(7θ 4 )]. sin(7.ω .t ) + ...
7.π
Pour que les harmoniques 3, 5 et 7 soient nuls il faut que θ 1 , θ 2 , θ 3 et θ 4 vérifient les équations
suivantes :
[cos(3θ 1 ) − cos(3θ 2 ) + cos(3θ 3 ) − cos(3θ 4 )] = 0
[cos(5θ 1 ) − cos(5θ 2 ) + cos(5θ 3 ) − cos(5θ 4 )] = 0 Retour
[cos(7θ 1 ) − cos(7θ 2 ) + cos(7θ 3 ) − cos(7θ 4 )] = 0
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 34
Réponse 11:
a) ich ( t ) = ic 2 ( t ) − ic1 ( t ) ⇒ I ch moy = I 2moy − I c1moy
En régime périodique, le courant moyen dans un condensateur est nul, donc : I ch moy = 0 − 0 = 0 .
vk'1 ( t )
b)
E
0 t
k1 fermé k’1 fermé k1 fermé
E ⎡ d (i ( t )) ⎤
Vk'1moy = = R.I chmoy + ⎢ L. ch ⎥ + Vc 2moy = 0 + 0 + Vc 2moy
2 ⎣ dt ⎦ moy
d (vc 2 ( t )) d (E − vc 2 ( t )) d (v ( t ))
c) ich ( t ) = ic 2 ( t ) − ic1 ( t ) = C 2 . − C1 . = (C 2 + C1 ). c 2
dt dt dt
d (vc 2 ( t ))
ich ( t ) = 2.C 2 . = 2.ic 2 ( t )
dt
u ch ( t ) Fondamental de u ch ( t ) d) et e)
E/2 A la fréquence du fondamental,
0 l’argument de l’impédance du
t π
dipôle RL est de (car
k1 fermé k’1 fermé k1 fermé 4
Lω = R par hypothèse).
Fondamental de ich ( t ) Le fondamental de u ch ( t ) est
π
0 donc déphasé de par rapport
t 4
au fondamental du courant
ich ( t ) .
Par une méthode hors programme, on peut montrer que la structure du convertisseur réalisant ce
cahier des charges pour une fonction onduleur est la suivante :
b ic L R
E
uc
b
Retour
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 35
Réponse 12:
D’après la loi de Faraday :
N d (ϕ ( t )) N d (ϕ ( t )) d (ϕ ( t ))
v1 ( t ) = 1 . ; v'1 ( t ) = 1 . ; v2 ( t ) = N 2 .
2 dt 2 dt dt
2.N 2
E et v 2 ( t ) = . v1 ( t )
N1
0 t
Retour
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 36
Réponse 13:
K1 fermé K'1 fermé K1 fermé K'1 fermé
0
t
-E
u23
E
0
t
-E
u31
E
0
t
-E
PowerElecPro Chapitre 3 - Conversion DC → AC . Onduleurs - 37
K1 K2 K3
i1
u12 u31 i2 charge
E
u23 i3 triphasée
= cte
K'1 K'2 K'3
Réponse 14:
Valeur moyenne
0
t
Retour
Réponse 15: