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5.4
COMPTAGE DU GAZ
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4.3 REGLEMENTATION ET NORMALISATION ....................................................... 31
4.4 ETALONNAGE......................................................................................................... 32
4.4.1 Définitions .................................................................................................................. 32
4.4.2 Voludéprimomètres à diaphragme ............................................................................. 32
4.4.3 Compteurs .................................................................................................................. 33
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RESUME
Le mesurage des quantités de gaz est une activité importante de l'industrie du gaz tant
dans le domaine contractuel ou commercial que dans le domaine technique où il permet
de donner les informations indispensables pour la conception des réseaux de gaz.
Ce document a pour but essentiel, après un bref rappel des notions théoriques sur la
physique des gaz et un examen assez détaillé des éléments constitutifs des divers
systèmes de mesurage industriels couramment utilisés, de donner à chaque futur
concepteur, constructeur ou exploitant les informations nécessaires pour effectuer un
choix rationnel du système de mesurage lors de la conception d'installations nouvelles
ou de la modification d'installations existantes.
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1 ROLE DU MESURAGE DU GAZ
Le mesurage des quantités de gaz - couramment appelé comptage du gaz - est une
activité très importante de l'industrie du gaz.
Il est la base de l'application des contrats d'achat, de vente et de transit.
Il donne des informations indispensables pour une conception et une exploitation
rationnelles des réseaux de transport ou de distribution.
Il permet l'établissement du bilan technique (bilan matière) d'un réseau de gaz.
Il permet dans les usines consommatrices l'établissement de bilans et le suivi des
rendements.
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On peut donc écrire :
V
P = R.Z (p, T)
T
où Z (p, T) est un facteur, sans dimension, tendant vers 1 quand p tend vers zéro.
On exprime donc généralement l'équation d'état sous la forme :
pV = RTZ Pst
où Z est le "facteur de compressibilité".
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Le facteur de compressibilité peut se calculer :
- par interpolation linéaire à partir de valeurs expérimentales données par des tables
pour le gaz considéré,
- au moyen d'équation couvrant de vastes domaines d'état et de composition pour les
gaz naturels. La méthode la plus connue et la plus utilisée est celle de l'American Gas
Association (A.G.A.N.X.19) ; elle nécessite entre autres la connaissance du
pourcentage en N2 et en CO2 (Annexe 4).
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3 CONSTITUTION D'UN SYSTEME DE MESURAGE
On démontre que le débit de quantité de matière traversant la section σ d'une conduite
est égal au flux à travers σ du produit du vecteur vitesse par une grandeur d'état, cette
dernière pouvant toujours être ramenée à la grandeur mécanique qu'est la masse
volumique.
&
qm = Φσ (p, W )
La complexité de la grandeur caractéristique de l'écoulement (flux du champ des
vecteurs vitesses) rend difficile le couplage entre un instrument de mesure de cette
grandeur et le phénomène.
Il est pratiquement impossible de mesurer le débit avec un instrument extérieur à la
conduite, on ne peut mesurer que la pression, la température ou la masse volumique
donc des grandeurs d'état et non des grandeurs cinétiques.
Il est donc nécessaire de perturber l'écoulement de façon à générer des grandeurs
mesurables de l'extérieur et directement liées au débit.
Un système débitmétrique comprend donc :
- un système perturbateur,
- des transducteurs ou capteurs permettant de mesurer à la fois les grandeurs d'état et
les grandeurs générées par le perturbateur,
- un système de calcul de l'équation de débit,
- un système intégrateur donnant les quantités de gaz (masse ou volume) ayant transité
dans la conduite pendant un intervalle de temps donné.
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On démontre que dans tous les cas l'équation caractéristique du débit peut se mettre
sous la forme :
qm = k 12a+1 (ρ X)a
avec
1
a = 1 si X = f =
τ
a = ½ si X = p
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et
RTr Z (p r , Tr )
M= . ρr
pr
où
ρr = ρar . Gr
ρar est la masse volumique de l'air sec dans les conditions de référence et Gr est la
densité du gaz par rapport à l'air dans les conditions de référence.
Cette dernière valeur est mesurée par un densimètre.
Dans le cas des appareils de type (compteurs de vitesse, de volume...) le débit volume
s'écrit :
qm ρ
qvm = = k13 f
ρr ρr
or
ρ p Tr Z (p r , Tr )
= . .
ρ r p r T Z (p, T)
Dans ce cas il n'est donc pas nécessaire de connaître ρr ou Gr.
La capacité de volume v est plongée dans un gaz à (p, T) ou à (pr, Tr) et ρ = F.L./lvg
La mesure du couple d'équilibrage (force électromagnétique de rééquilibrage –
Schlumberger, déplacement d'un contrepoids – D et H) permet de connaître ρ.
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- Les densimètres dynamiques
Dans le dispositif présenté ci-dessus, dans une enceinte fermée est emprisonnée une
masse constante de gaz.
L'enceinte est réalisée de façon à ce qu'il y ait un équilibre thermique permanent entre le
gaz en circulation dans la conduite et le gaz contenu dans l'enceinte.
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Un régulateur de pression différentielle à zéro médian branché entre l'enceinte et une
prise Pl commande le détendeur de façon à maintenir cette pression égale à celle qui
règne dans l'enceinte où la masse volumique est constante. Puisque les p et T dans la
conduite sont égales aux p et T dans l'enceinte, la masse volumique dans la conduite est
constante.
Dans le cas d'un gaz réel la section contractée est placée en aval de l'orifice et est
inférieure à la section de ce dernier.
Pour tenir compte de l'effet de gaz réel il faut faire intervenir dans l'équation des
coefficients correcteurs.
C : coefficient de décharge fonction de la géométrie de l'orifice, de la vitesse et de la
viscosité du gaz et ε coefficient de détente fonction de p, ρ, K et β représentant l'effet de
la compressibilité du gaz.
L'équation générale est de la forme :
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PRISES DE PRESSION NORMALISEES
D
PRISE DE PRESSION à D et
2
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Les valeurs de ces coefficients sont applicables dans le domaine de validité défini dans
la norme relative à l'utilisation des diaphragmes (norme ISO 5167).
Pour le calcul du débit, la connaissance de d, D, Ll, L'2- la mesure de ∆p, p, T et
éventuellement de ρ et ρr sont nécessaires tandis que K et n sont en général pris comme
constants leur influence étant très faible. Le nombre de Reynolds Red apparaît dans le
calcul du coefficient C.
Il est donc provoqué par une phase calcul itératif, mais la convergence est rapide.
Technologie :
L'élément primaire est composé du diaphragme, du porte-diaphragme et des branches
amont et aval.
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4.2.1.2 Tuyère sonique
La tuyère sonique est une tuyère - venturi fonctionnant en régime sonique au col.
dans cet appareil qm = k pa.σc
- où pa est la pression en amont et σc la section au col.
Cet instrument fonctionne en limiteur de débit, il est donc essentiellement utilisé comme
étalon de transfert pour les stations d'étalonnage sous pression.
Le GDF a cependant développé un appareil basé sur ce principe où le débit à mesurer
est asservi à la section du col.
C'est un système très simple, mais peu précis. Il est uniquement utilisé pour contrôler le
mouvement de gaz en divers points du réseau.
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4.2.1.4 Tube de Pitot
Il permet d'obtenir la mesure d'une vitesse locale reliée, dans certaines conditions,
directement au débit volumique. Il est également en exploitation pour le mouvement de
gaz.
Le procédé utilise la propagation des ondes ultra-sonores dans un fluide. Lorsque l'onde
ultra-sonore rencontre une particule solide en mouvement sa célérité est modifiée de la
vitesse de cette particule.
L'onde émise de A vers B atteint B au bout du temps
La grandeur accessible à la mesure, ∆t, est liée à l'intégrale du profil de vitesse sur une
corde et non au débit qui est l'intégrale du profil de vitesse sur la section.
Pour un régime connu (profil connu) une correction simple peut être appliquée.
Pour améliorer la précision, on peut utiliser plusieurs cordes.
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4.2.1.5 Compteur à tourbillon
Le compteur piezo précessif (swirl meter) est fondé sur l'utilisation d'un mouvement
oscillatoire forcé dans un fluide.
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La figure illustre le principe de fonctionnement de ce type de compteur.
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• Compteurs à Parois rotatives
Dans le compteur à pistons rotatifs (compteurs Schlumberger), deux pistons à deux
pales tournent dans une enveloppe formée de deux demi-cylindres de même diamètre et
de même axe que les pistons. Ces deux demi-cylindres font partie du carter qui
comprend également les tubulures d'entrée et de sortie du gaz. Les sections terminales
du carter sont fermées par des plaques parfaitement dressées afin de réduire le jeu
existant entre elles et les pistons, et par suite le passage du gaz non mesuré. Les mobiles
sont conjugués entre eux, la continuité du mouvement étant assurée par deux
engrenages placés en bout d'arbre. Le profil des pistons est tel qu'ils restent
constamment tangents l'un à l'autre d'une part, à l'enveloppe d'autre part. Pour chaque
tour complet d'une pale, le piston passe deux fois dans la position verticale, fermant
ainsi deux volumes A entre lui-même et l'enveloppe. Le volume A est parfaitement
défini puisqu'il est limité par les surfaces invariables du piston et de l'enveloppe. Il
s'ensuit que le volume cyclique du compteur est égal à 4 fois le volume A.
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Dans ce type de compteur l'étanchéité entre les mobiles d'une part et entre le corps et les
mobiles d'autre part n'est pas parfaite.
Il existe donc un débit de fuite. L'étalonnage du compteur en usine permet de pallier ce
défaut.
La figure ci-après montre la courbe d'erreur de ce type de compteur.
Dans ce type de compteur une hélice libre, centrée sur l'axe de la conduite est placée
dans le flux gazeux. Aux influences parasites des frottements près, le fluide induit une
rotation de l'hélice dont la vitesse varie quasi linéairement avec le débit.
Le nombre de tours effectué par l'hélice permet de déduire le volume de fluide ayant
transité à travers le compteur.
Les frottements mécaniques fixent la limite inférieure de fonctionnement de la turbine.
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Dans le dessin de la turbine l'angle moyen entre une pale et l'axe du rotor est un
paramètre important. Plus cet angle est faible, plus l'erreur sur la mesure de la fréquence
est importante du fait du mauvais contournement des pales par le fluide. La courbe
d'erreur type d'un compteur à turbine est représentée ci-dessous.
4.2.2.1 Terminologie
- Capteur : Elément d'un appareil mesureur qui sert à la prise d'informations relatives à
la grandeur physique à mesurer.
- Transducteur : Appareil transformant suivant une loi déterminée la grandeur mesurée
en une autre grandeur avec une précision spécifiée.
- Etendue de mesure : Etendue de valeurs de la grandeur à mesurer pour lesquelles les
indications de l'appareil, obtenues dans les conditions nominales d'emploi, ne doivent
pas être entachées d'une erreur supérieure à l'erreur de précision tolérée.
- Précision : Qualité exprimant l'aptitude d'un instrument de mesure à donner des
indications proches de la valeur vraie de la grandeur à mesurer.
- Résolution : Plus petite variation perceptible de l'information de sortie délivrée par
l'appareil dans les conditions normales d'emploi.
- Fidélité : Qualité qui caractérise l'aptitude d'un appareil de mesure à donner pour une
même valeur de la grandeur mesurée, des indications concordant entre elles.
- Réversibilité (hystérésis) : Qualité caractérisant l'aptitude d'un appareil à donner la
même indication lorsqu'on atteint une même valeur de la grandeur mesurée par
valeur croissante et par valeur décroissante.
- Grandeur d'influence : Les capteurs et transducteurs sont soumis à des grandeurs
d'influence qui modifient leurs caractéristiques métrologiques introduisant ainsi une
incertitude de mesure supplémentaire.
L'expérience prouve que les caractéristiques les plus affectées sont la sensibilité et le
décalage du zéro.
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Les principales grandeurs d'influences sont :
- la température,
- la pression.
D'autres grandeurs d'influence telles que :
- les vibrations,
- l'alimentation électrique,
- les champs magnétiques,
- la position du capteur...,
- etc.
peuvent également intervenir sur la performance globale d'un appareil.
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4.2.2.3 Transducteurs de pression ou de Pression différentielle
• Transducteur à transformateur différentiel
L'élément de mesure est constitué d'un ensemble de deux soufflets et de ressorts
antagonistes. L'un des soufflets est relié à la pression à mesurer, l'autre au vide. Un
noyau magnétique rigidement lié à la membrane mobile de séparation des deux soufflets
se déplace dans un transformateur différentiel alimenté en courant alternatif par un
oscillateur dont le signal résultant est amplifié ce qui fournit un signal d'intensité
proportionnelle au déplacement du noyau et donc à la pression i = k p.
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• Transducteurs à effet capacitif
Le principe de mesure de ce type de transducteur est basé sur les variations de capacité
électrique.
Une membrane détectrice sépare deux cavités, de très faible volume remplies d'huile au
silicone, délimitées par des plaques de condensateur non mobiles.
Les pressions à mesurer s'appliquent sur des membranes isolantes.
Lorsque les pressions sont égales dans les chambres HB et BP les capacités électriques
C1 et C2 sont égales.
C1 = capacité entre l'élément sensible et la plaque condensateur côté HP
C2 = capacité entre l'élément sensible et la plaque condensateur côté BP
Lorsqu'il y a une différence de pression entre les chambres HP et BP cette différence
s'applique, grâce à l'huile au silicone, à la membrane détectrice qui prend une position
différente de sa position de repos, d'où variation des capacités C1 et C2. La différence de
capacité entre la membrane sensible et les 2 plaques de condensateur est convertie
électroniquement en un signal proportionnel à la pression.
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• Transducteur à jauges de contrainte
Une variation de pression du fluide provoque un déplacement de la membrane de
mesure solidaire d'une poutre déformable.
Un pont de jauges, déposé sur la poutre, transforme la variation de pression en une
variation de résistance qui est elle-même transformée en signal analogique 4 -20 mA par
l'amplification de sortie.
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• Transducteur à corde vibrante
Ce type de transducteur est basé sur l'existence d'une relation entre la fréquence propre
de vibration d'une corde tendue et la tension de cette corde.
Si F désigne la tension de la corde
f désigne la fréquence propre de vibration de la corde on a :
F = Af2 + Bf4 + C
où A, B et C sont des constantes.
• Transducteur à quartz
Certains cristaux ont la particularité de se polariser électriquement lorsqu'ils sont soumis
à des contraintes mécaniques convenablement orientées par rapport aux axes
cristallographiques.
Ces instruments autorisent des performances de sensibilité et de bande passante
difficiles à obtenir par d'autres moyens.
L'expérience montre que la quantité de charges électriques produite est proportionnelle,
dans un large intervalle des valeurs, aux efforts appliqués.
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Deux armatures métalliques sont disposées sur des faces opposées du cristal. Lorsqu'il
est soumis à une contrainte il apparaît une tension :
KF
V=
C
où K est la constante de Curie
F est la contrainte
C la capacité du condensateur formé par les faces métallisées.
* - Structure simplifiée d'un cristal de quartz position relative des ions lorsque la cellule
n'est soumise à aucune charge (a) et quand on lui applique une force dans deux sens
différents (b et c).
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Ces calorimètres sont des appareils simples et robustes mais assez anciens, ils
s'appuient sur le phénomène de dilatation des liquides (calorimètre à tore) ou des
solides (calorimètre SIGMA ou REINEKE).
La SNEA (P) achève la mise au point d'un calorimètre à mesure indirecte dont le
principe est le suivant :
• Le gaz brûle dans une cheminée entourée de deux cellules concentriques, l'une de
mesure, l'autre de référence, séparées par une paroi isolante.
La différence de pression existant entre ces cellules est proportionnelle au flux
calorifique dégagé par la combustion du gaz. L'objectif de précision fixé est de
± 0,12 %.
- La chromatographie. méthode de séparation des divers constituants d'un mélange
permet à l'aide d'un détecteur approprié (catharomètre, détection à ionisation de
flamme) de déterminer la nature et le pourcentage des composants du mélange. Il est
ensuite possible de déterminer, par le calcul, le PCS. Cette méthode a une précision
de ± 0,5 %.
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4.2.3 Calculateurs - Intégrateurs
Nous avons vu dans le paragraphe 3 que les grandeurs mesurées étaient prises en
compte dans un calculateur puis le résultat du calcul était transféré dans un intégrateur.
En fait dans la plupart des appareils modernes les fonctions calcul et intégration sont
réalisées par un seul appareil.
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• Les calculateurs numériques (MECI CDN 33) (Fin des années 1970)
Ces calculateurs possédant un micro-processeur, font un calcul rigoureux du débit, le
pas du calcul est de 1 seconde.
La présentation de l'appareil est encore par cartes enfichées sur une carte mère avec
séparation des diverses fonctions sur chaque carte.
Avantages : calcul numérique donc pratiquement sans erreur, gestion d'alarmes.
Inconvénients : La technologie utilisée fait que la connectique est trop compliquée et
source de pannes non négligeables.
• Les calculateurs numériques (MECI CDN 44) - (Début des années 1980)
Ces calculateurs se différencient essentiellement des précédents par leur conception
connectique. Toutes les fonctions sont rassemblées sur 2 cartes.
Les gestions d'alarmes sont plus complètes.
• Les calculateurs numériques (MECI CDN 11 ou SEVME RECODIS) (1985)
Ils différent des précédents par la technologie des composants, mais surtout ils
possèdent une nouvelle fonction qui est un module de dialogue par le réseau
commuté P.T.T., avec un centre extérieur.
C'est ce qu'on appelle le télécomptage.
Le calculateur local transmet à la demande du centre des informations (valeurs de
pression ou de débit...) des signalisations d'état (position de robinets, alarmes...) et
surtout les volumes ayant transité dans le comptage.
Cet appareil possède en général un micro processeur de gestion du comptage et un
micro processeur gestionnaire de la partie télétransmission.
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Compteurs de vitesse ou de volume
L'arrêté du 23 octobre 1974 est relatif à la construction, l'installation et la vérification
des compteurs de volume de gaz.
Il définit les maximales tolérées :
• ± 1 % entre 0,2 Q max et Q max
• ± 2 % entre Q min et 0,2 Q max
Il définit des calibres et les débits minimaux et maximaux des compteurs pour chaque
calibre.
Il définit enfin le mode et la périodicité d'étalonnage à savoir tous les 5 ans sauf pour les
compteurs à soufflets dont la périodicité d'étalonnage est de 20 ans.
4.4 ETALONNAGE
4.4.1 Définitions
Etalonnage : L'étalonnage est l'ensemble des opérations établissant la relation entre les
valeurs indiquées par un appareil ou un système de mesure et les valeurs connues
correspondantes d'une grandeur mesurée. Le résultat d'un étalonnage est consigné dans
un rapport d'étalonnage.
Réglage : Le réglage est l'opération destinée à amener un appareil de mesure à un
fonctionnement et à une justesse convenables pour son utilisation en agissant seulement
sur les moyens mis à la disposition de l'utilisateur.
Importance de l'étalonnage : La qualité globale du comptage dépend évidement de la
qualité de l'étalonnage.
Cette dernière dépend essentiellement :
- de la qualité intrinsèque des étalons utilisés,
- de la maintenance des étalons,
- des procédures d'étalonnage,
- des opérateurs d'étalonnage.
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Les appareils secondaires : (transducteurs calculateurs)
Ils doivent être d'un modèle homologué par le Service MQN.
Ils subissent cependant, individuellement, chez le constructeur en présence du Service
MQN une "vérification primitive".
Ils subissent enfin, sur le lieu d'installation, en présence du Service M.Q.N. une
"vérification primitive in situ" à l'issue de laquelle ils sont, sauf défaut, poinçonnés et
utilisables aux fins de comptage transactionnel.
Vérifications Périodiques :
- L'arrêté de 1974 prévoit un étalonnage périodique annuel des instruments
secondaires et du calculateur en présence du Service MQN.
- En fait cette périodicité est généralement jugée insuffisante par les utilisateurs eu
égard à la dérive des appareils. Chaque société peut faire exécuter par un organisme
agréé, ou exécuter elle-même si elle est agréée, des étalonnages supplémentaires. A
la SNGSO la périodicité des étalonnages est variable entre 1 à 4 mois en fonction de
l'importance du comptage.
4.4.3 Compteurs
Vérification primitive
Tous les compteurs font l'objet d'une vérification primitive, chez le constructeur, en
présence du Service MQN.
Cette vérification se fait dans les conditions prévues par l'arrêté de 1974 c'est-à-dire, à
l'air sec, à pression atmosphérique.
Vérification périodique
Il n'existe pas, à ce jour, de dispositifs permettant de réaliser un étalonnage in situ.
En conséquence, les compteurs doivent être déposés et vérifiés sur un banc d'étalonnage
du constructeur, ou de l'utilisateur s'il en possède un qui soit homologué, tous les 5 ans.
Nota : Il est toléré de réaliser des étalonnages à une pression différente de la pression
atmosphérique.
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5.1 LA PRECISION
La précision recherchée sur la mesure du débit ou de la quantité dépend de l'objectif du
mesurage
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5.2.1.1 Perte de pression
Nous avons vu que tout système de mesurage de par la présence de son dispositif
perturbateur de l'écoulement, absorbait de la pression :
- pour un compteur à pistons rotatifs au débit maximal d'exactitude, la perte de
pression est de l'ordre de 110 millibars avec du gaz naturel à 50 bars (4 millibars à
l'air à la pression atmosphérique),
- pour un compteur à turbine, la perte de pression est en général inférieure à celle d'un
compteur à pistons rotatifs dans les mêmes conditions,
- pour un voludéprimomètre à diaphragme, au rapport d'ouverture β = 0,4 et à la
pression différentielle de 0,25 bar, correspond une perte de pression de 0,15 bar. Les
faibles pressions de mesurage (inférieures à 2 bar) interdisent donc pratiquement
l'emploi des voludéprimomètres par suite de l'impossibilité de réduire la pression
différentielle sans nuire à la précision.
5.2.2 Le débit
Les limites d'emploi peuvent provenir du débit maximal du système de mesurage de son
débit minimal, de l'intervalle de variation du débit à mesurer, de l'évolution de cet
intervalle, des variations du débit.
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5.2.2.1 Débit maximal du compteur
Ce débit est fixé :
- pour les compteurs de volume, par le calibre le plus élevé ; il existe des compteurs à
turbine Rockwell-Instromet de désignation G. 16000, de 600 mm de diamètre,
pouvant donc mesurer un débit de 25 000 m3/h dans les conditions
thermodynamiques du mesurage ; le calibre supérieur des compteurs à pistons
rotatifs Flonic Schlumberger est G 4000 (Qmax = 6500 m3/h) de 400 mm de diamètre.
Mais il ne peut être utilisé qu'à basse pression à cause de la faible résistance de son
enveloppe,
- pour les voludéprimomètres à diaphragme, par les limites de la norme. Par exemple,
à D = 760 mm ; β = 0,6 ; p = 50 bar ; ∆p = 1 bar, correspond le débit maximal de gaz
naturel de 1500 000 m3 (st)/h environ.
Au delà des limites indiquées ci-dessus, il faut monter des compteurs ou débitmètres en
parallèle.
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5.2.2.4 Evolution de l'intervalle de variation du débit à mesurer
Cette évolution peut être un critère de choix si elle est importante. L'avantage du
voludéprimomètre dans ce domaine est net. En effet :
- avec un même tube calibré, par adaptation du diaphragme dans les limites de
meilleure précision, le rapport des débits maximaux extrêmes autorisés est égal à :
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5.2.3.2 Présence d'impuretés
En présence d'une phase solide ou liquide, il convient d'abord de capter et d'éliminer au
maximum cette phase parasite. L'efficacité des filtres étant bonne pour les particules
solides et aléatoires pour les brouillards (dont la coalescence risque de se produire dans
le dispositif de comptage) les compteurs volumétriques conviennent le plus souvent au
prix d'une surveillance accrue. Théoriquement les voludéprimomètres ne sont pas
autorisés (la norme imposant une phase unique) mais en fait avec quelques précautions
(bouteilles de purge et, le cas échéant, pots de condensation) les résultats obtenus sont
satisfaisants.
Le passage d'impuretés solides risque de bloquer le rotor d'un compteur à pistons
rotatifs, et par là de limiter le débit de gaz disponible ; ce risque n'existe pas pour un
compteur à turbine (où, au pire, le rotor est détruit) ni pour un voludéprimomètre. C'est
pourquoi les compteurs à pistons rotatifs sont quelquefois munis d'un bipasse avec un
pot de garde hydraulique (GDF, CEFEM) ou une membrane d'éclatement (SNGSO).
5.3.2 Encombrement
L'encombrement du dispositif de comptage est à considérer compte tenu des longueurs
droites importantes à installer en amont et en aval du diaphragme d'un
voludéprimomètre (pouvant atteindre 80 diamètres pour le rapport d'ouverture
maximal).
Les compteurs volumétriques permettent des encombrements beaucoup plus réduits
(tout en nécessitant une certaine longueur droite en amont destinée à régulariser le profil
des vitesses et à remplir correctement le compteur).
L'emploi de "redresseurs d'écoulement" correctement conçus et installés devrait
permettre de diminuer notablement ces longueurs sans que la précision en soit affectée,
et quelle que soit la perturbation en amont. Des recherches sont en cours sur le sujet
pour les diaphragmes et les compteurs à turbine.
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5.4 LE COUT DU MESURAGE
Le coût annuel d'une installation de mesurage comprend l'amortissement de
l'investissement et les frais d'exploitation.
Nous n'examinerons que le cas des installations équipées d'instruments classiques,
agréés par les services officiels de métrologie.
5.4.1 Investissements
En dehors des dispositifs nécessaires pour la livraison du gaz - détendeurs, filtres,
soupapes... - les investissements proprement liés au mesurage du gaz comprennent :
- Pour un comptage volumétrique :
• le coût d'achat du compteur,
• le coût d'achat du dispositif correcteur et du transducteur,
• le coût des infrastructures nécessaires pour le correcteur et le transducteur de
pression,
• le coût de la main d'œuvre pour le montage.
- Pour un comptage déprimogène :
• le coût du banc de comptage,
• le coût du calculateur et des transducteurs,
• le coût des infrastructures nécessaires pour le calculateur et les transducteurs,
• le coût de la main d'œuvre pour le montage.
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Avantages et inconvénients des principaux systèmes de comptage industriels
V : Voludéprimomètre à diaphragme
T : Compteur de vitesse (turbine)
P : Compteur à pistons rotatifs
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