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Carine Renard
Yasmina Tamer
DESS Marketing
Cas Etam
[pic]
Mai 2003
SOMMAIRE
1. Attirer 8
2. Conserver le personnel 8
VI. DEFINITION D' UNE METHODOLOGIE D' ETUDE DES ATTENTES DES CLIENTES ET NON
CLIENTES EN MATIERE DE CONTACT-MAGASIN 10
1. L'évolution de la consommation 14
2. L'évolution de l'activité 15
ANNEXE 2 : LA STRUCTURE CONCURRENTIELLE DU SECTEUR DE LA DISTRIBUTION DE PRET A
PORTER FEMININ 16
3. L'évolution des ventes de vêtements féminins et des parts de marché par circuit de
distribution 18
ANNEXE 4 : PROPOSITION D' UNE GRILLE D' EVALUATION DES HOTESSES DE VENTE 24
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE 26
Créé en 1916, le Groupe Etam est aujourd'hui l'un des principaux groupes européens sur le
marché de la mode féminine (prêt-à-porter, lingerie et accessoires). Son activité consiste
dans la conception et la distribution de produits mode adaptés aux attentes et aux désirs
d'une clientèle exclusivement féminine. D'abord centré sur son activité de lingerie, le
Groupe a ouvert ses premiers magasins de prêt-à-porter dans les années 1960.
Fin 2002, le Groupe compte plus de 12 000 collaborateurs et anime aujourd'hui un réseau de
près de 1400 magasins (au 31/12/02 : 1376 magasins) dans plus de 20 pays à travers le
monde à l'enseigne de ses différentes marques. Chaque marque conçoit ses collections et
fait appel à un vaste réseau de sous-traitants et d'industriels du textile dans le monde entier.
Etam accueille chaque année des candidats aux profils très variés. Les équipes de vente
représentent 80 % des effectifs de l'entreprise, c'est pourquoi la formation de ces équipes
est une priorité permanente.
- Le besoin
L'achat besoin est initié par le renouvellement de pièces ou la nécessité de compléter une
garde-robe. Un produit sera ainsi remplacé s'il est usé, démodé, ou s'il ne convient plus, à la
suite d'une prise ou une perte de poids par exemple. D'autre part, certains évènements
conduisent à l'achat d'un nouveau type de vêtements. Une nouvelle activité professionnelle
ou sportive par exemple. Les consommatrices éprouvent aussi souvent le besoin d'enrichir
leur garde-robe en déclinant un article par couleurs, par styles ou par coupes. Enfin, l'achat
peut être dépendant d'un événement particulier comme une fête (mariage, soirées, etc.),
des vacances (maillot de bain, combinaison de ski, etc.) ou encore la maternité.
- Le plaisir
A l'opposé de l'achat qui correspond à un besoin bien défini se situe l'achat plaisir, imprévu
ou résultant d'un coup de cœur. L'achat plaisir est celui que toutes les enseignes souhaitent
susciter car il permet de réaliser des ventes additionnelles ou de séduire une nouvelle
clientèle. Moins raisonné, l'achat d'impulsion se réalise également davantage hors des
périodes de soldes et de promotions contrairement aux pièces les plus importantes de la
garde-robe comme les manteaux ou les tailleurs. En contrepartie, il s'agit généralement de
petits articles très tendance et pas très onéreux.
La croissance de la consommation de prêt-à-porter féminin a été tirée vers le haut grâce aux
françaises âgées de 19 à 29 ans, qui ont augmenté leurs dépenses de 8,4% en 2000, mais
surtout grâce à la tranche d'âge des 60 ans et plus, qui ont augmenté leurs dépenses de
16,7%.
En revanche, les jeunes filles de 13 à 18 ans ont diminué leurs achats de 9,3% en valeur, en
2000.
Ces jeunes consommatrices sont attirées par des marques phares telles que Nike, Reebook,
Adidas ou encore Levi's. A la recherche de modèles mettant en valeur leur féminité, elles
préfèrent cependant pantalons et t-shirts aux robes et autres jupes. Leur boulimie d'achat se
traduit par la recherche de la quantité, et donc de produits bon marché. A cet effet, Jennifer
et Pimkie sont les deux enseignes plébiscitées par les adolescentes, qui y trouvent des
vêtements peu chers et répondant à leur goût pour la mode.
Cependant, ces consommatrices aux goûts très volatiles auront abandonné dès 20 ans les
deux tiers des marques qu'elles privilégiaient jusqu'alors.
A priori, les stratégies d'expansion tous azimuts ne sont pas condamnés par le climat
d'incertitude économique qui touche aujourd'hui la France. Cependant, les grands groupes
présents sur le marché national, et plus généralement en Europe, risquent de mettre un
frein à leur développement.
Les dernières années ont vu se multiplier les points de vente, les créations de mégastores et
les opérations d'internationalisation. 2002 sera moins riche en évènements de ce type, les
enseignes en place cherchant plus à consolider leurs acquis.
Les grands bouleversements observés avec l'arrivée des enseignes étrangères sur le sol
national, suivis des contre-offensives des français semblent révolus.
La chasse aux tendances restera au cœur de leurs priorités, et ce d'autant plus que les
entreprises sont dorénavant armées de bureaux de styles propres qui leur permettent d'être
plus rapidement en phase avec les attentes de leur clientèle.
La guerre aux parts de marché passera donc par une recherche de réactivité et de créativité
toujours plus grande. Le renouvellement fréquent des collections et l'optimisation des stocks
apparaissent ainsi comme des priorités des enseignes en ce début de décennie.
Pour rentabiliser un maximum l'activité de magasins immenses installés dans des quartiers
chers, les entreprises spécialisées proposent de plus en plus une offre "globale". Présentes
sur plusieurs segments de marché, elles concurrencent non seulement les magasins de
vêtements mais également les spécialistes de accessoires, voire les parfumeries.
Lancée par les entreprises étrangères, la vague de modernisation qui souffle sur la
distribution de prêt-à-porter féminin a atteint les spécialistes français.
La plupart des grandes enseignes ont opéré un véritable lifting de leurs points de vente :
éclaircissement et agrandissement des espaces de vente sont à l'ordre du jour, pour les
opérateurs français, sous la pression là encore de l'arrivée massive des grandes chaînes
étrangères.
Les enseignes françaises demeurent nettement moins dynamiques que leurs consœurs
européennes telles que Benetton, Zara, Mango ou H&M. Celles qui parmi les français ont
tenté l'aventure à l'étranger depuis déjà quelques années sont implantées dans un nombre
relativement restreint de pays, tandis que des chaînes comme Benetton ou Zara sont
aujourd'hui présentes dans le monde entier.
Exceptions notables parmi les français : Morgan et Naf Naf sont installés dans une
cinquantaine de pays répartis sur tous les continents.
Les enseignes étrangères n'auront pas ralenti le rythme des ouvertures en 2001. L'espagnol
Zara, filiale d'Inditex, a pour objectif d'atteindre 100 points de vente en France d'ici trois à
cinq ans. Benetton a affiché sa volonté de renforcer ses implantations dans les principales
agglomérations françaises. De son côté, H&M progresse au rythme de 10 à 20 nouveaux
magasins par an, la France étant l'une des priorités du groupe suédois en Europe. Même
l'américain Gap a ouvert de nouveaux points de vente dans l'Hexagone en 2001, et ce
malgré les difficultés qu'il rencontre depuis quelques temps.
Pour limiter le risque financier, il est désormais légitime dans le secteur d'ouvrir des
boutiques en franchise, ou en commission-affiliation. Par exemple, Morgan passe de plus en
plus par ce type de distribution. Le contrat est proche d'un contrat de franchise, à la
différence que le commissionnaire n'est pas propriétaire de son stock. Il ne choisit pas la
marchandise, et les prix de vente lui sont imposés.
La majorité des chaînes a opté pour une stratégie d'expansion basée sur la multiplication des
points de vente, tant en France qu'à l'international. Par exemple, entre septembre 2000 et
septembre 2001, le parc de J.Riu s'est agrandi de 49 magasins, celui de Benetton de 12
magasins, tandis que Kookaï inaugurait 35 nouveaux points de vente.
Les magasins implantés en périphérie des villes ne sont généralement pas limités par
l'espace. De fait, leur surface moyenne est plus élevée que leurs concurrents des centres
villes. C'est en périphérie que se trouvent nombre de grandes surfaces spécialisées telles que
Kiabi, Gémo, ou encore La Halle aux Vêtements.
Nous sommes trois chefs de collection du groupe Etam, faisant partie de la cellule de
réflexion regroupant les différentes fonctions Marketing, Réseau et Ressources Humaines.
- Accompagner les nouveaux concepts de magasin d’un nouveau concept de vente, adapté à
des attentes clientèle plus larges et plus diversifiées
Hôtesse de vente :
Age : 22/25 ans
Responsable boutique :
Il s’agit ici de déterminer une politique à mettre en place afin de fidéliser le personnel en
boutique. En effet, il existe en France d’une part une pénurie de personnel de vente et
d’autre part un fort turn-over des hôtesses de vente.
Il est en effet plus intéressant pour une enseigne de conserver son personnel de vente (qui
connaît les produits, certaines techniques de ventes liées à l’entreprise…) que de le laisser
partir par manque de motivation afin, notamment, de limiter les coûts (recrutement,
formation initiale).
De plus, ce turn-over important ne permet pas aux hôtesses de vente de bien connaître les
produits (ce qui ne facilite pas le conseil aux clientes) ni d’instaurer un véritable travail
d’équipe.
C’est pourquoi nous proposons une batterie de mesures à mettre en place afin d’attirer, de
conserver et de développer le personnel de vente de nos magasins Etam.
1. Attirer
Dans un premier temps il s’agit d’attirer du personnel motivé mais également disposé à
rester et faire carrière dans notre groupe.
Ceci passe notamment par une "promesse" d’évolution future dans l’entreprise. En effet, il
faut montrer aux futurs recrutés que les employés sont mobiles Bien sûr, toutes les hôtesses
de vente ne deviendront pas des responsables de boutique (manque de diplôme, de
compétences et par rapport aux nombre de vendeuses, il n’y a pas assez de boutiques !),
mais on peut pallier ce phénomène par d’autre type de mobilité. On peut instaurer une
mobilité géographique au sein d’un périmètre déterminé. Ceci permettra la fusion des
équipes, le mélange des savoir faire et compétences. De plus, ce dispositif peut éviter la
lassitude d’être
Mais il faut également bien définir le profil des personnes qu’on l’on souhaite recruter, afin
d’éviter la fuite du personnel.
Il peut également être attractif de montrer aux futures recrutées les bénéfices de travailler
dans cette maison de prêt-à-porter et pas une autre. Il est ici question de mettre en
évidence les nombreux avantages (en nature notamment), la culture d’entreprise et l’esprit
d’équipe qui règne. Il faut également valoriser le dynamisme de l’entreprise, les possibilités
d’évolution, les différentes carrières possibles…
Une rémunération comprenant une petite partie variable peut également être un bon
moyen d’attirer et de fidéliser de nouvelles hôtesses motivées. Le fait d’inclure une part
variable dans la rémunération peut être un bon vecteur de motivation et d’attirance en
offrant des perspectives de salaire un peu plus importante. De plus, elle permettra de
compenser l’annonce de la part fixe peu élevée (estimée à 1000 € environ).
2. Conserver le personnel
- Un esprit d’équipe. Le fait que tout le monde soit rémunéré de la même façon évite la
compétition entre les vendeuses et la mauvaise ambiance qui peut être un frein au
fonctionnement de la boutique et de l’entreprise.
Il peut également être bénéfique d’être à l’écoute de leurs attentes. En effet, il serait payant
d’instaurer un "rendez-vous bilan"par trimestre avec le responsable de boutique. Chaque
vendeuse aurait ainsi la possibilité de s’exprimer librement et de faire part de ses
remarques. (Établir une grille de questions puis petite discussion libre). De plus, ce rendez-
vous bilan pourra servir d’évaluation[2] en permettant ainsi à l’hôtesse de vente de
s’améliorer (et de lui proposer les formations les plus adaptées à ses besoins).
Ce petit bilan trimestriel serait d’autant plus pertinent qu’il permettrait une remontée
d’information précieuse aux ressources humaines et aux responsables marketing.
Enfin, l’un des meilleurs moyens à mettre en place pour conserver le personnel est de créer
des procédures de développement du personnel.
Il est également possible que les hôtesses de vente les plus performantes et expérimentées
aient la possibilité d’évoluer dans l’entreprise en devenant responsable de boutique adjointe
puis responsable de boutique…
VI. DEFINITION D' UNE METHODOLOGIE D' ETUDE DES ATTENTES DES CLIENTES ET NON
CLIENTES EN MATIERE DE CONTACT-MAGASIN
On cherche donc à définir quelles sont les attentes des clientes et des non clientes d'Etam
concernant le lien avec les vendeuses dans un magasin de prêt-à-porter féminin.
- les méthodes de vente appliquées et le type d'interaction qui en découle (libre service,
libre service assisté)
Ici, l' objectif est la connaissance des attentes des clientes et non-clientes d'Etam concernant
le "contact-magasin". Les critères de segmentation sont donc le fait d'être client ou non
d'Etam, et l'âge.
Nous allons dégager les attentes globales des clientes et non clientes, mais aussi distinguer
les différents profils de clientèle (ex : une cliente qui n'aime pas être abordée, vs celle qui
attend des conseils).
Nous allons opérer une série d'entretiens de groupe (le sujet abordé n'est pas privé, et les
interactions entre individus peuvent être intéressantes à analyser).
On utilisera une segmentation type "users", "non users", et une autre par âge (18-25 ans et
25-34 ans), ce qui donne quatre groupes d'interrogation.
Ces groupes seront constitués d'une dizaine de femmes chacun, soit quarante femmes
interrogées.
Les thèmes d'interrogation concernent les magasins Etam et les liens attendus avec les
vendeuses :
- Les magasins Etam, comment se sentent les clientes quand elles les visitent
- Les vendeuses Etam : perception actuelle et souhaits concernant les techniques de vente
(vendeuses venant spontanément auprès des clientes, ou au contraire en attente) et le
niveau d'information (conseils, informations sur les vêtements…).
- Les services attendus et pouvant être apportés par le personnel de vente tels que les
retouches, le coin repos, les possibilités d'échange et remboursement.
4/ Budget prévisionnel :
Le coût moyen d'un entretien de groupe est de 5 000 €. Nous avons quatre groupes, donc le
coût de cette étude est d'environ 20 000 €. A VERIFIER?
Cette étude qualitative pourra éventuellement être suivie d'une étude quantitative, pour
confirmer ou infirmer les résultats.
Ainsi, il serait intéressant de mettre en place cette étude si un changement important dans
les techniques de vente ou les services proposés doit être opéré, ou s'il faut faire un choix
entre deux ou trois propositions (ex : choix entre deux services).
En plus d'une étude visant à cerner les attentes de la cible d'Etam, il convient de s'intéresser
aux pratiques des enseignes de prêt-à-porter féminin. En effet, on a pu noter dans l'étude
sectorielle que le principal enjeu des enseignes françaises telles qu'Etam était de contrer la
concurrence, et plus particulièrement celle venant des grandes chaînes étrangères.
Il faut donc désigner les enseignes qui seront intéressantes à étudier du fait qu'elles utilisent
des méthodes originales dans leur politique de gestion du personnel de vente, ou du fait que
leurs pratiques dans ce domaine représentent des modèles pour l'ensemble de la profession.
|ENSEIGNES |PRATIQUES
|AVANTAGES |INCONVENIENTS |
| |Formation d'une semaine en magasin, à des techniques précises qui ont fait
leurs preuves (le | | |
|MANGO |Les hôtesses de vente gagnent une commission sur chaque vente
conclue auprès d'une cliente. |Forte motivation des hôtesses, à chaque |Disputes
fréquentes entre les hôtesses,|
|Une commission à la vente |
|occasion de vente. |au moment de décider qui a conclu la |
| | |
|vente auprès de la cliente. |
| | |
|Coûts élevés. |
|Un libre-service affiché |la politique de "libre-service assisté" est stricte (les hôtesses ont
pour consigne de ne |le rangement du magasin. |d'une offre basique (pas de
conseil |
| | |
|attentes du plus grand nombre (très |
| | |
|liée aux tendances, très complète en |
| | |
|tailles, couleurs et styles). |
| | |
|Métier d’hôtesse peu valorisé. |
|CAROLL |L'analyse des candidatures est en premier lieu centralisée (analysé par
le service des RH du |Le recrutement est fait par des |Coût élevé. |
|Un recrutement centralisé, |siège), puis elles sont redistribuées vers les magasins en
fonction de leurs besoin, qui |professionnels, sur des critères stricts. |Rallongement de
la procédure de |
|très strict |achèvent le processus de sélection.
|Les hôtesses sont recherchées pour leur |recrutement. |
| | |bien développé
après une expérience dans |cadre d'une enseigne élevée en gamme, |
| | |un magasin
indépendant (en l'absence de |s'adressant à une cible demandeuse de |
| | |notoriété, l'essentiel
de la vente passe |conseil et de proximité du personnel de|
1. L'évolution de la consommation
Pour la première fois depuis 1996, la consommation de vêtements s'est contractée en 2001.
Elle a régressé de 0,2% en valeur pour retomber à 25,7 milliards d'euros, et de 0,3% en
volume. La demande française en prêt-à-porter féminin continuera à se contracter en 2002.
La baisse sera certes symbolique (-0,5%), mais elle suffira à refroidir les ardeurs du
commerce spécialisé. La demande des ménages en prêt-à-porter féminin s'établit à un peu
moins de 11,1 milliards d'euros.
Déjà, les premiers signes de ralentissement se sont fait sentir en 2001, avec des résultats
décevants dans le secteur du textile-habillement. 2002 ne fera que confirmer cette
impression, pesant sur la croissance du chiffre d'affaires des réseaux spécialisés
(indépendants et organisés).
L'habillement figure en effet parmi les premiers postes de consommation réduits lors de
retournements conjoncturels. L'explication de la contraction réside dans le contexte de
ralentissement économique au cours de l'exercice 2001 et de légère augmentation du
chômage. Du fait de ce contexte, le budget vêtements a en partie été revu à la baisse par les
ménages français.
La consommation des ménages en vêtements féminins (en milliards d'euros)
Estimation Xerfi
[pic]
2. L'évolution de l'activité
Source : IFM-CTCOE
Estimation Xerfi
[pic]
Un ralentissement de l'activité
De leur côté, les magasins indépendants afficheront une croissance zéro en 2002. Malgré la
montée en puissance des circuits organisés, les indépendants résistent. Pour eux aussi,
l'heure est à l'adaptation en termes d'offre, de prix, et de concept de magasins. Dans le
sillage des chaînes, ils s'évertuent à coller aux attentes de la clientèle. Bien souvent, ils
cherchent l'originalité, avec une offre très ciblée.
Ils ont pour objectif de créer un système de collaboration étroite entre deux entreprises
financièrement et juridiquement indépendantes : le franchiseur et le franchisé. Ce dernier
dispose d'une enseigne, d'un savoir-faire et d'une assistance commerciale de la part du
franchiseur, à qui il achète des produits. Le franchisé doit en contre-partie verser des
royalties (en fonction de son chiffre d'affaires) et un droit d'entrée. Il gère lui-même ses
stocks et ses approvisionnements et choisit les modèles qu'il souhaite vendre.
Ils sont traditionnellement implantés en centre-ville. Ils voient leur part de marché s'éroder
rapidement face aux politiques agressives des chaînes. L'offre de ces commerçants s'oriente
donc progressivement vers des produits plus haut de gamme et une approche multimarques
à l'instar de Zadig & Voltaire à Paris ou de Michel Ruc à Lille. Autre tendance forte, la mise au
point de concept stores ou personal stores, des magasins à forte personnalité où le
consommateur évolue dans un univers qui rassemble les vêtements, les produits de beauté,
les accessoires et même les articles de décoration. L'une de ces boutiques les plus connues
est le magasin parisien Colette.
Elles sont présentes sur le marché de l'habillement. D'une surface égale ou supérieure à
2500m2, elles sont situées dans la périphérie des villes. Ainsi, elles bénéficient des grands
flux de consommateurs qui habitent ces zones suburbaines. S'adressant à un marché de
masse, les Grandes Surfaces Alimentaires distribuent des articles milieu et bas de gamme.
Bousculés par l'expansion des chaînes de distribution étrangères, les hypermarchés tentent
de réagir en revalorisant leur offre textile.
Elle rassemble d'une part les généralistes comme La Redoute ou les 3 Suisses, et d'autre part
des spécialistes de l'habillement comme Quelle et Cyrillus. Comme les Grandes Surfaces
Alimentaires, ce circuit subit le dynamisme des chaînes spécialisées et doit faire face à une
image vieillissante.
Ils proposent une large offre multimarques, positionnée haut de gamme. Dans un souci de
toucher une clientèle plus large et plus jeune, ils ont tous entrepris depuis quelques années
des travaux de modernisation. Outre l'amélioration des flux de clientèle, les nouveaux
espaces du Printemps et des Galeries Lafayette accueillent des créateurs et des marques de
plus en plus pointus comme la ligne pour jeunes E-Play. Ainsi, travaux de rénovation et
marketing plus offensif ont su répondre aux attentes des consommateurs français et
étrangers.
Le groupe Galeries Lafayette est en tête des performances des grands magasins.
Le Printemps, propriété de PPR, enregistre une progression des ventes de 9,5% au cours du
premier semestre 2001, ce qui confirme la bonne santé du magasin.
Le Bon Marché Rive Gauche, qui s'étend sur 32 000 m2, connaît une activité
particulièrement dynamique depuis sa rénovation.
Le groupe LVMH a repris en janvier 2001 le grand magasin parisien La Samaritaine. Il prévoit
de rénover complètement sa nouvelle acquisition. Les travaux devraient commencer en
2002 et porteront à la fois sur l'architecture et l'organisation commerciale.
Les magasins populaires, localisés en centre-ville, présentent une gamme réduite de prêt-à-
porter féminin. Toutefois, certains ont fait appel à des créateurs pour étoffer leur offre, à
l'image de Monoprix avec Lolita Lempicka.
3. L'évolution des ventes de vêtements féminins et des parts de marché par circuit de
distribution
| |Ventes en 2000 |Croissance |Part 1999 |Part
2000 |
Une modernisation insufflée par les chaînes étrangères et reprise par les distributeurs
français.
La fin des années 1990 a été marquée par un profond remodelage de la distribution
française de prêt-à-porter féminin. L'arrivée des chaînes étrangères et la contre-offensive
des opérateurs français ont donné un véritable coup de jeune à la physionomie du secteur.
Tombé en disgrâce, le commerce français de textile-habillement est soudain revenu sur le
devant de la scène concurrentielle grâce au dynamisme de chaînes telles que Etam,
Camaïeu, Promod, Caroll…etc. Outre le renforcement des politiques d'enseigne, et la
multiplication des implantations, les entreprises du secteur ont également revu leur concept
de vente en modernisant à la fois leur offre et leur merchandising.
La concurrence s'organise
Les réseaux concurrents, avec en tête les grandes surfaces alimentaires et les grands
magasins cherchent également à donner un regain de vitalité à leur activité de prêt-à-porter
féminin. Les Grandes Surfaces Alimentaires travaillent à améliorer leur image, tandis que les
grands magasins poursuivent leur vaste programme de rénovation avec succès. La montée
en puissance de la distribution spécialisée dans le prêt-à-porter féminin semble désormais
totalement acquise.
| | | | | |vente (m2) | |
| | | | |affiliés | | |
|l'habillement | | | | | | |
Données fin 2001, Source : Panorama Points de Vente 2002, données au -01/09/2001
- mobiles personnels
- Recherche de contacts sociaux => créer des lieux de vie et travailler sur le lien clients-
vendeurs.
- Acquisition d'un statut => enrichir les services (livraisons, café, retouches).
- Se changer les idées => travailler sur le fun-shopping en créant des univers ludiques (ex :
Mégastores Adidas ou Etam).
Pour stimuler la fréquentation d'un magasin, il faut savoir adapter le personnel à l'image de
l'enseigne, et offrir des services pertinents.
| |1998 |2000 |
Extrait du tableau "critères de choix d'un magasin" adapté de l'observateur du Cetelem 2001
Les vendeurs ont un poids de plus en plus important dans le choix et l'appréciation d'un
point de vente, au niveau des informations et des services apportés.
Il est ainsi préférable que le turn-over soit le plus faible possible, pour que les vendeurs
connaissent les clients habitués et qu'ils nouent une relation au-delà du simple conseil de
vente. Selon une étude AC Nielsen/LSA : "100% des Français attendent avant tout des
relations personnalisées, un dialogue avec les caissières. Loin devant les promotions (76%),
les cadeaux (47%), et autres invitations personnelles (16%)"[4].
Selon les chercheurs Kopel et Rémy[5], certaines enseignes ont choisi d'aller encore plus loin
en ne recrutant que des vendeurs personnellement impliqués dans des associations liées au
thème de l'enseigne : L'enseigne de motos "Flash 76" qui ne recrute que des motards,
"Nature et Découvertes" qui recrute en priorité des membres d'associations de défense de la
Nature…
Ces deux chercheurs ont ainsi créé une typologie des services basée sur le lien social et les
actions marketing associées :
| |transactionnels | |socialisant | |
|Rôle du personnel en |Rôle standardisé |Rôle valorisé par la |Rôle de partage
des |Rôle porteur des valeurs |
| | | |extramarchandes | |
| | | | |de la communauté |
ANNEXE 4 : PROPOSITION D' UNE GRILLE D' EVALUATION DES HOTESSES DE VENTE
| |vente |
| |Assiduité et ponctualité |
|Connaissance du produit |Connaissance de la structuration de
l'offre et des occasions d'usage|
| |cliente |
| |cliente |
| |dialogue |
| |complémentaires à la silhouette.
|
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
Etude sectorielle
Secteurs 700/Xerfi.
Management de la distribution
www.etamdeveloppement.fr
www.zara.com
www.mango.es
www.gapinc.com
Etam :
Mango :
- Bd de l'Opéra
Gap :
-----------------------
[2] Voir l'annexe 4, qui propose une grille d'évaluation des hôtesses de vente
[5] Kopel S. et Rémy E., Le lien social : entre fidélité des clients et compétences des salariés,
Actes du 3ème colloque Etienne Thil "rencontres Université-Commerce", 28-29 septembre
2000, La Rochelle.